Quelques kilomètres. Plus qu’une dizaine de kilomètres avant d’atteindre le prochain village. Enfin, je dis village, mais je ne sais toujours pas s’il est toujours rayé de la carte. Oui, je parle bien de mon village natal. Ou fus autrefois mon chez-moi avant d’être réduit en cendre par je ne sais quoi, un phénomène encore inexpliqué après onze longues années. Pour être franc, je m’en fiche un peu de ce qui s’est passé. Si jamais je vois le responsable de tout ceci un jour, je le tuerai. Sinon, je ne chercherai jamais à savoir qui a fait une telle chose. Une perte de temps dirais-je. Ou plutôt, je sais que je vais chercher pendant longtemps et je sais que si je trouve qui fut derrière tout ça, ou bien un groupe de personnes, ils vont tous périr peu importe la raison auquel ils étaient liés à cet attentat. Enfin, passons. Je n’ai toujours pas mentionné la raison de ma venue dans ce pays qui souvent couvert par des mètres de neiges. Encore heureux qu’aujourd’hui n’est qu’une petite tombée de cette substance. Pour être direct et précis, je recherche ma sœur. Du moins, si elle est encore en vie. Il faut que je commence par rechercher au dernier endroit où elle m’a laissé. C’est-à-dire, à l’auberge où elle m’a laissé entre les mains d’une généreuse vieille femme.

Il était bien évident qu’un jour j’allais revenir une nouvelle fois voir cette gentille femme âgée pour une quelconque raison. Elle doit maintenant avoir soixante-dix ans tout au plus. Si ma mémoire est bonne, elle a les cheveux noirs et les yeux bruns. Autre fait, elle est petite. Je crois que présentement, elle doit atteindre mon épaule. Elle s’appelle… Ah, merde. J’ai oublié son nom. Ah, ouais ! C’est Hisa, son prénom. En contrepartie, son nom ne me revient pas. Bah, quelle importance ? Ce qui est en priorité maintenant, c’est d’atteindre cette taverne pour y passer la nuit. Le lendemain matin, après une brève discussion sur ma sœur et probablement sur les faits de l’époque, je vais entreprendre la route en direction des ruines. Le plan est fait, je continuais ma marche sans trop me presser. Pour lutter contre le froid, j’étais habillé d’un jean bleu marin et d’une veste d’un blanc immaculé comme la neige sur ce pays. Capuchon levé sur mes cheveux ébouriffés, je jetai un œil à la position du soleil dans les cieux. La luminosité du jour commence à s’estompe pour laisser place aux ténèbres de la nuit. Je ne dois pas trainer au risque de me ramasser devant une auberge fermé dû au couvre-feu.

À la tombée de la nuit, je tombais nez à nez avec cette structure assez familière. Un sourire me parcourra le visage pendant un court instant. Alors que j’arrivais devant la porte, je vus sur la vitrine un carton auquel il y était inscrit « fermé ». À mon grand malheur, j’arrive trop tard. Ah non, je ne vais pas passer la nuit dehors ! Empoignant la poignée, je remarquai que la porte n’était pas verrouillée lorsque je poussai cette dernière. La première chose que je vis fut une petite vieille femme passant le balai, nettoyant son parquet. Sans même regarder dans ma direction, elle me lança une tirade d’une voix las et fatigué.


Elle est bonne celle-là. Il y a un nouveau propriétaire du territoire qui exige de l’argent à la vieille ? Enfin, on va bien savoir dans pas très longtemps. Tapant mes souliers pour décoller la neige, je m’approchai doucement de la vieille Hisa. Cette dernière me lança un regard sans vie. Aucune lumière dans ses yeux n’était visible. Ça m’inquiète… À mon tour, je pris la parole tout en baissant lentement ma capuche.


Mon visage était complètement à découvert à présent. La femme âgée me dévisagea un moment alors qu’elle échappa son balai. La bouche carrément entrouverte et les yeux qui sortent presque de leur orbite, elle me fixa un long moment avant de courir à son comptoire et à chercher quelque chose dans un tiroir. Euh, confusion. Intrigué par l’attitude de cette bonne Samaritaine, je m’approchais du comptoir. Vive comme l’éclaire, elle me planta droit devant le visage une petite boîte en métal. Je reculai la tête avant de prendre le contenant métallique, incertain de ce qu’il se passait présentement. L’intonation de la voix d’Hisa se fit plus forte et strict. Elle me donna carrément un ordre.


Ouah, tu parles d’un accueil ! C’est moi qui surpris. Je voulais contester, mais son regard démontrait bien qu’elle ne plaisantait aucunement, loin de là. Si cette boîte est si importante que ça…. Faisant un seul signe de tête, elle me passa la clef qui est compatible avec la chambre numéro trois au second étage. Sans dire un mot de plus ou adresser le moindre regard à la vieille, je montai au deuxième étage et entra dans la chambre déjà toute préparée aux soins du voyageur. Allumant une lampe sur une table de chevet à côté du lit, je ne perdis pas de temps à m’asseoir sur le matelas et à ouvrir le boitier en métal. Oui, de nature très curieux, je ne pouvais plus me permettre d’attendre, notamment si cela provient de Moka. L’objet sur mes genoux, je pressai le petit bouton qui déclencha automatiquement l’ouverture de la serrure. La première chose que je perçus dans ce minuscule coffre fut un papier sur de la mousse. Une lettre, comme c’est ordinaire comme scénario. Prenant le petit pout de papier, je dépliais la feuille et comme ça à lire la lettre tout en me le murmurant.


Génial…


Pendant un long moment, je ne savais plus quoi penser… Je me bouge le cul à Yuki pour apprendre la mort de Moka et rien d’autre ? Enfin, je m’y attendais. Mis à part ça, je crois que moi aussi, je vais tuer un mec…


Tant de questions sans réponse, la dernière phrase fut celle qui attira mon attention le plus. Je crois que je vais devoir attendre au matin pour parler avec la vieille… Mettant de côté la lettre, je fouillai dans la boîte ce qu’il restait dedans. J’empoignai la boule de mousse et découvrit qu’à l’intérieur se trouva une seringue et une fiole contenant du sang à l’intérieur. Oh, j’suis supposé me foutre ça dans le corps ? Et ça fait combien de temps que le sang est là ? Il doit être périmé ! Après un instant d’hésitation, je versai le sang de Moka dans la seringue après quelques manipulations minutieuses. Sans attendre, je me plantai l’aiguille dans une veine de mon bras gauche et pressa sur la seringue. Le liquide se versa tranquillement dans mon corps alors que je n’ai aucune connaissance de la nature de ce « pouvoir » que veut me donner ma défunte sœur. Si ce n’est pas une belle preuve de confiance que j’ai envers elle…?

Plusieurs jours plus tard suite à la transfusion du sang de ma défunte sœur dans mon propre corps. Un liquide contenant les secrets de notre mère enfermés dans une capsule depuis je ne savais pas combien de temps coule dans mes veines accompagnés par mon propre sang. Vu que nous sommes tous les deux du même type sanguin, je n’ai aucune crainte face à divers problèmes ou maladies qui peuvent surgir d’un moment à un autre. Dès le lendemain matin, à l’aube, je me suis enfoui dans les montagnes voisines du chemin qui mène aux ruines de mon village natal et non loin de la taverne de la vieille Hisa. J’étais plutôt impatient de voir qu’étais-ce nouveau pouvoir que Moka à tant voulu me donner. Et puis, cela me permettra d’en savoir un peu plus sur ma mère par la même occasion. La parlotte avec la généreuse femme âgée dans la soixante-dizaine attendra. De plus, je n’étais pas pour la réveiller de si bonne heure pour mes propres intérêts. Le premier jour d’entrainement ne servait qu’à donner une forme à ce pouvoir et avoir connaissance de sa nature. Taijutsu, Ninjutsu ou bien Dôjutsu, c’était bel et bien mes préoccupations. Bien sûr, suite à de nombreux efforts, j’eu la chance de découvrir la nature de ce pouvoir, une capacité auquel que je n’ai jamais vu, mais que j’ai entendu tant parler parmi beaucoup de Shinobi. Ma sœur ne m’avait as menti que cela me permettra de me protéger… et de protéger les autres.

Le jour d’après, je focalisais ma concentration sur le développement de cette nouvelle faculté. Comment pourrais-je l’utiliser, quel genre de combinaison est-il possible de faire avec ma lave ou encore, l’une de mes trois autres affinités primaires ? Il est malheureusement trop tôt pour répondre à l’une de ces deux questions. Il me faut, comme je l’ai fait avec mes autres affinités, être à l’aise lors de l’utilisation. La bonne dose de chakra, le changement de forme et toute ces autres conneries qui faut maîtriser pour pouvoir l’utilisé tout comme bon nous semble. Après ça, les jours qui suivirent n’était que pour atteindre le stade de la perfection. Je dois avouer que c’est un très beau cadeau que j’ai reçu, je suis loin d’être déçu. Au dernier rayon du soleil, que les observateurs du ciel appel le pétard cosmique ou encore, le rayon vert, je rentrais toujours à l’auberge en un piteux état. Les vêtements tout mouillé et sale causé par la terre et la neige, essouffler et proche de tomber dans un sommeil profond à tout moment. Une chance que la vieille Hisa est là pour s’occuper de moi pendant cette séance d’entrainement imprévu. Enfin, l’entrainement dura huit jours. Huit jours pour atteindre un stade proche de la perfection avec cette nouvelle capacité. Il n’a pas à dire, je suis devenu un gros bourrin au prix de nombreux efforts.

Avant de repartir, il fallait que je pose des questions précises à la vieille. Depuis le temps que je squatte sa taverne, je n’ai pas encore eu une seule conversation sérieuse et utile avec elle. Les questions comme qui a tuer Moka et où est-il présentement, à qui doit-elle de l’argent et cela fait combien de temps qu’elle a cette boîte ont tous eu une réponse. Aisaka Moka a trouvé la mort à quatorze ans lors d’un bref combat contre un Shinobi errant d’un niveau correspondant à un Jônin dans un village militarisé. Selon ses dires, il parait que cet homme faisait affaire avec mon père. Une compagnie de quelque chose à travers tout le pays, il voulait faire fortune en faisant du commerce. Alors que tout allait bien fonctionner, ce mec à décider de tuer mon père et du coup, tout le village ! Quel connard. La raison est encore inconnue. Depuis ce temps, il est chef d’une bande de mercenaire qui s’est installé à la même place où il y avait mon village et sème la « terreur » sur le territoire depuis ce temps. Il demande une grosse somme d’argent à tous les propriétaires de bâtiment dans les environs, somme qu’Hisa ne peut plus se permettre de donner.

Donc, l’homme au grand cœur que je suis à décider la bonne dame. Non, pas par gentillesse, mais bien par vengeance. J’lui casse la gueule, j’le tue et j’me casse après. L’attente était longue, cette rage à l’intérieur de moi ne pouvait plus attendre plus longtemps. J’étais si pressé de me défouler que j’arrivais à destination après une heure de course. Des tentes parsemaient le panorama. J’étais tellement énervé que je faisais réellement n’importe quoi. Une attitude aussi irréfléchie pourrait me coûter la vie…


Des têtes sortirent des tentes installées sur la zone. Tous intrigué et la confusion se lisait facilement sur leur visage. J’avançais sans gêne dans le milieu du terrain avant de voir un colosse arrivé dans ma direction. Un grand chauve haut de ses deux mètres et des poussières, une montagne de muscle et barbu. Nous nous arrêtons respectivement à une dizaine de mètres de chacun.



Un sourire narquois et un regard empli par la malveillance, c’est à quoi se résumait mon ennemi dont je ne connais pas le nom encore. Mon regard d’émeraude éclatant se plongea dans ses yeux aux couleurs marron. Il leva lentement les bras et commença à composer des signes incantatoires sur le même rythme. Lorsqu’il finit la série de mudra, il éclata dans un fou rire qui dura une bonne minute. Le temps de se calmer un peu, il déclara quelque chose d’inquiétant.

Ils osent piétiner mon territoire. Ils osent prendre contrôle de l’endroit où sont mort mes parents, ma sœur, mes amis, mon village. Ils osent se reposer sur l’endroit où jadis je vivais une vie heureux. Heureusement pour la demi-centaine de mercenaires présent dans le coin, j’ai un cœur. Je ne suis pas là pour tous les tuer, seulement un individu qui a supposément tué ma sœur. Bon, d’un côté, il l’a vraiment tué, c’est une question qui ne se pose plus. Présentement, les tensions sont lourdes dans le périmètre. Prêt à en découdre, le protagoniste et l’antagoniste se regarde yeux dans les yeux, alerte au moindre mouvement suspect. Le héros est sûr ses gardes et son adversaire révèle quelque chose d’inquiétant, un sous-entendu. Ne comprenant pas vraiment le sens de ces mots, le protagoniste décide simplement de ne rien faire et d’attendre sans esquisser le moindre geste. Ouais, ça décrit avec précision la situation auquel je suis en ce moment. Le contact visuel est une grande arme… J’suis censé comprendre quoi là-dedans ? Il va sûrement me lancer un super laser de la mort qui tue que dalle par les yeux ou un truc du genre. Enfin, je ne captais rien à ce qui allait suivre à tout ça. Je ne bougeais toujours pas et au moment que le colosse baissa les bras, les mercenaires commencèrent à crier comme des putains de singes.

Ça crie. Ils disent plusieurs choses. « Victoire », « Quel faiblard » et tout autre sorte de conneries incomparables. En revanche, qu’est-ce qui attira le plus mon attention fut ce qu’un mercenaire ressemblant à un gnome n’arrêtait pas de dire. « Le con, il s’est fait prendre par son Genjutsu comme un bleu ! ». Ah, donc c’est une illusion qu’il ma lancé. Cela doit être un Genjutsu de rang standard puisque mon sceau l’a carrément contré. Vive le Fûinjutsu, je dis. C’est utile dans tous les scénarios et ça vient tout juste de le prouver. Alors, quel genre d’illusion il vient de me lancer. J’aimerais bien le berner par son propre jeu. Ouais, j’veux faire mon connard. Le problème, c’est que je ne sais pas dans quel genre de Genjutsu je suis censé d’être prit. Tout ce que je peux faire pour le moment, c’est espérer qu’un idiot va ouvrir sa gueule et que j’agis selon l’illusion que l’autre a lancé. Et en parlant d’imbécile, je constate que la chance me suit toujours ! La montagne de muscle d’haut de ses deux mètres commença à se vanter.


Tremblements, tremblements, tremblements… Oui, il n’y avait que ça. Les inconnus qui me verront croiront que j’essaie de combattre cette technique d’immobilisation alors qu’en réalité, c’est moi qui s’efforce de ne pas bouger. Je lui lançais un regard noir, si sombre que si un seul coup d’œil pourrait tuer quelqu’un, son âme disparaîtrait avec lui. Il s’approchait lentement, si lentement que cela paraissait une éternité. Ma patience avait atteint ses limites, mes dents se grinçaient les unes contre les autres. Comment j’allais le faire souffrir, comment allais-je le tuer ?! Je vais faire couler son sang, je vais le faire pleurer jusqu’à qu’il me demande la pitié qu’il ne mérite point. Et à ce moment, je lui casserais ses deux rotules pour qu’il perde la faculté d’user de ses jambes. Peut-être devrais-je par la même occasion lui couper ses deux mains, les mains qui ont salis le corps de ma sœur. Je commençais à devenir sadique, avoir des idées pas saines et je dois admettre que je suis pleinement conscient. Ces idées me préoccupaient à un niveau aussi élevé que je n’avais pas vu mon oppresseur arrivé devant moi, kunai à la main gauche.


Son mouvement bougea à une vitesse fulgurante. Son arme allait bientôt me trancher la gorge au grand complet. Malgré ce danger de mort, je n’esquissais le moindre mouvement. Je devais attendre le bon moment… Alors que le Kunai n’était qu’à quelques centimètres de mon cou, mon bras droit parti en direction de son ventre. Qui allait atteindre la cible en premier ? Qui allait donc… mourir ? Le sang, ce liquide doté d’un rouge écarlate naturel, virevolta dans tous les sens possible. Le fluide vital émergea sur le sol en abondance. L’arme blanche était posée sur ma joue, elle n’avait que causer une petite égratignure, rien de plus superficielle en somme. Du côté de mon adversaire dont je ne connais pas encore le nom et que je me fou complètement, la situation n’était pas meilleur. Mon bras l’a carrément transpercé l’abdomen. Bien sûr, j’ai eu recours à une nouvelle technique toute fraîche. Une sorte de minerai, de couleur de l’émeraude et translucide. Une sorte de lance s’est formé sur tout le long de mon avant-bras pour atteindre une longueur de deux mètres. C’est ça, le pouvoir que m’a transmis Moka… Le Shôton, l’art de manipuler le cristal ! Je retirais lentement mon bras de son ventre et annulais ma technique, ce qui a pour effet de détruire et faire tomber en morceau le cristal présent sur mon bras. Tout le monde était bouche-bée, le silence fut pendant un long moment. Le seul son présent était les lamentes de douleur du colosse à genou, devant moi.


Cette demande, cette demande de pitié. Cela m’irrita au plus haut point imaginable. Je n’ai rien à dire, je ne demanderais pas ses derniers mots, ses dernières volontés. Pas de pitié… Je posai ma main sur sa tête. Ce que je m’apprêtais à faire allait contre toutes mes attentes. Meigou, une technique Yôton qui me permet d’envelopper le membre de mon choix par de la lave. Les souffrances n’ont pas duré longtemps. Une bonne partie de la tête de désintégra par la roche en fusion. Son corps inerte tomba sur le sol parsemé par une mince couche de neige. Les mercenaires fuyaient dans tous les sens. Le chef a tombé, le pilier qu’il a construit tombera avec lui par la même occasion.

Un grand nuage noir cacha les rayons du soleil. Les ténèbres tombèrent assez vite sur le pays enneigé qu’est Yuki no Kuni. Une goutte tomba, suivit d’une autre. Le rythme accéléra jusqu’à atteindre des milliers de perles tombante de ces cieux sombres qui peinent avec un visage qui pleure. Je levai la tête vers ce ciel ébène. Les gouttelettes frappaient de plein fouet ma figure. Nul ne pourrait savoir si je versai des larmes et pour être honnête, je n'en sais rien.