Du poisson, autochtone? [pv Rikku]

Le fond d'un étang. Des poissons. Un nénuphar plus rouge que les autres, rectangulaire... une note explosive. BANG

Onpu était débrouillard. Enfin, façon de parler: il n'avait jamais été apprécié des cannes à pêche, et réciproquement. Pourtant, il adorait le poisson; aussi cette méthode de pêche lui épargnait bien des galères. L'explosion était suivie d'une élégante valse aquatique d'une demi-seconde, après quoi une ribambelle de faune marine variée gisait sur le bord de l'étang. Onpu n'avait qu'à se baisser pour ramasser son déjeuner.

Le garçon était, à l'époque, en pleine migration vers le pays du feu, avec sa basse en bandoulière et son sac à dos, pas encore shinobi. Ces notes explosives étaient un cadeau d'adieu de son oncle; c'est aussi avec elles qu'il allumait les feux de camp pour faire rôtir sa viande.

D'ailleurs, un feu brûlait, et quatre carpes grillaient dessus, sur la plage de l'étang. C'était en pleine forêt, Onpu avait sûrement déjà passé la frontière... ou peut-être pas en fait, il n'en savait rien. Il appréciait pleinement cette longue randonnée calme et propice à la méditation, et ne se souciait que peu de son itinéraire; d'ailleurs il n'avait même pas de destination finale précise. Éventuellement la côte Sud du Pays du feu...

N'hésitant pas à compenser sa solitude en émettant des sons à l'aide de l'onkyôton pour enrichir les airs qu'il chantonnait, les pauses déjeuner se transformaient souvent en self-concert, faisant de lui un véritable apprenti one-man-band. Inutile de dire que quand il aurait fini une brochette de poisson, il se servirait des baguettes pour ajouter des percussions... Enfin autre chose que les chants traditionnels familiaux! Voilà de quoi respirer. Cela allait sans doute finir par lui manquer un jour, mais autant en profiter tant que c'était pas encore le cas.

...Chut!! Un bruit derrière!
Comme un buisson qui vibre. Une présence. Un coup d’œil derrière l'épaule:

-Du poisson? proposa-t-il poliment en brandissant une brochette, sans savoir à quoi ou à qui il avait affaire.

Danger ou pas, une telle perturbation ne pouvait que pimenter la journée.

Comme tout les jours depuis que j'avait atteint mes sept ans, je travaillais d'arrache pieds a couper le bois, puis le polir, cherchant la perfection dans chaque geste, comme me l'avait aprit mon père… Je créais en suite toutes sortes de formes, en prenant bien sur le soin d'inscrire quelques motifs de mon imagination. Tout parraisait si calme depuis notre dernière visite a ce petit village Civil, ou j'avais eu là chance d'aller au concert de Killer Tree, qui faisait de L'Enka Rap… Cette musique m'a tout de suite plue, le feeling, le groove, le timing et les paroles tout y était, pas comme ces stupides zozios qui n'font que répeter le même cri débile. D'ailleurs, un d'eux vint se poser sur un bois que j'allais a ce moment même couper…

- Sale petit Piaf, la prochaine fois fais gaffe, Yeah ! Maintenant, va-t en, avant que j'te rentre dedans, Yo !

*Hé ! Mais faut dire que j'ai le style, ça me plairait de devenir un Rappeur Enka après…*

Tout d'un coup, une détonation vint rompre ce silence des plus gavants… Un fusil, un shuriken ninja ? Ç'est quoi ? Interloqué par cet étrange son, je décidais d'aller voir ce qui était a son origine… Apparament, c'est un gars de mon âge, il a l'air d'être en voyage. Je me décidais a le suivre, ma curiosité ayant prit le dessus, il me parraisait pensif, et après un court moment, Il se décida apparament a faire halte. Apparament, c'était des parchemins explosifs a l'origine de la détonation, car il s'en servait pour faire griller quatres poissons, et voîlà que maintenant il commençait a festoyer tout seul, en produisant des sons provenant de je ne sais plus comment, de je ne sais plus où…
Je cherchais encore un moyen d'entamer la conversation avec lui, mais il le fit en premier, car il m'avait remarqué apparament. Il me proposait maintenant du poisson… Je me dirigait timidement vers lui préferant retarder le moment de la bouffe pour plus tard :

- Yo, j'm appelle Rikku. Apprenti Bûcheron, j'peux savoir comment tu produis ces sons ?

Tout en prenant un poisson, il me répondit que c'était par le biais d'un pouvoir Ninja Spécial, L'Onkyoton, où l'art de maîtriser le son…

- Euuh, ça te dit un p'tit duo ? Ton Onkyoton et Mon Enka Rap histoire d'animer tout ça ?

A vrai dire, j'étais tellement prit par ma timidité que je n'avait pas eu l'occasion de lui montrer mon Talent… En attendant son eventuelle réponse, je me dirigais vers les Grillades…

Rap...? Enka...?
De son vivant, On' n'avait été que peu exposé au paysage musical moderne. Pas assez pour connaître l'art dont ce Rikku se disait maître, en tout cas. S'agissait-il d'un type percussion particulière? Ou un chant possédant certaines spécificités techniques? Cela méritait de s'y intéresser.
En tous les cas, cet individu avait l'air pour le moins pacifique, et curieux lui aussi. Interpellé par son activité, sa proposition était alléchante bien que mystérieuse.
Une bouchée de poisson.

-Difficile de refuser! Je ne diffuse mes sons que pour moi-même d'habitude. Mais les partager, ça sera avec grand plaisir.

Terminée, sa deuxième brochette n'était plus qu'un bâton, comme la première. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. Toujours assis, il sortit une boîte en métal, rapprocha son sac à dos, tâta le sol du pied pour en tester la résonance, se mit à son aise.
Ignorant tout de la discipline de cet être venu des bois, On' décida de commencer à sa sauce. Inspiration...

Il fit sortir progressivement, par son nez, deux sons clairs et ronds, légèrement désaccordés l'un par rapport à l'autre. Un sol dièze. Puis un accord se profila; puis un autre, au rythme de sa respiration...
Un coup d'oeil vers Rikku. Celui-ci ne voulait pas se lancer, semblait avoir peu de repères. Il voulait sans doute quelque chose de plus rythmé! On' prit ses dispositions: un autre son, beaucoup plus gras et plus grave lui sortit des coudes: la basse, définissant ainsi un embryon de rythme pour cette impro. Cela avait l'air de plaire à l'autre, les choses avaient bien pris la direction qu'il attendait! C'était le bon moment pour commencer les percus.
On' tapait du pied sur le sol pour donner la pulsation, le reste de la fantaisie était assuré par les baguettes qui vagabondaient entre le sac à dos, sourd, et la boîte de métal, résonnante.

La balle était maintenant dans le camp du jeune bûcheron. Les oreilles grandes ouvertes, Onpu continua son motif en attendant de voir, et surtout d'entendre, comment le jeune Rikku allait développer la chose...

[Un bricolage de ce que ça donnerait ici ♫]

Le garçon Finnisait maintenant d'engloutir son deuxième poisson et me fixait. Après un petit moment de réflexion, il me répondit qu'il acceptait ma "requête". Il sortit donc une boîte de Métal, dont il testais maintenant la raisonance. Se metant a son aise, il faisait de petites percutions tout en produisant des sons ave son… Nez ? Oui oui, son nez, j'avait bien entendu, dommage que ça soit un peu mou comme son… Ah ! Il a compris je crois, vu que la fréquence a changé, les sons sortent de son coude maintenant… A moi ! Rien de tel qu'un petit Interlude, une introduction a tout ça pour donner le ton, et quoi de mieux qu'un peu de BeatBox ? Métant ma main devant ma bouche, je la mouvoyait d'une façon assez rapide de sorte a produire differents sons… Et après une trentaine de secondes…

- Hmm ! La vie quel manége, j'la vois toujours en beige, parfois grise Même ! Mais moi étant balaise, j'me fous d'ce Caleche qu'est la peur qui t'emmene au fond du trou, du coup je vis, ma vie, frapant le Tatami l'égayant car elle est sombre… Mais J'peux pas sortir de l'ombre Yo !
*Petit Répit*
Mangeur de pierres, mangeur de pierres, mangeur de pierres, C'est sur la taxe qu'on fait toutes nos affaires.
J'en ai ras le bol de bouffer de la pavasse, car À la place des billets dans mes poches, c'est d' la crasse… Dans le monde des fortunés, j'aurais jamais ma place Hey !
…Fils de Buchron, metier assez con, trimer toute la journée, Sans jamais êt' récompencé, mon père créve la dalle, pendant qu'eux s'font la malle Hmmm…

Je lui lançais un petit regard qui voulait dire "Vas-y c'est a toi, j'assure avec la Beat". J'allais enfin voir de quoi il était capable de faire avec sa bouche… En tout cas, on peut dire que c'est un exellent Musicien, j'étais assez content d'avoir fait sa connaisance, et je crois que c'est réciproque vu qu'il est en train de donner tout ce qu'il a… Mais une chôse est sûr, c'est qu'a mon retour a la maison, j'allais bien me faire gronder, car la moitiée de mon travail au moins n'est pas fini…

HRP : Post un peu court du fait que j'me suis embêté a essayer de trouver de bonnes paroles… Désolé ^^

Du texte! Parlé, qui plus est! Avec un certain rythme qui épousait celui du fond musical. Quelle discipline étrange! Quel exotisme! Voilà une nouveauté tout à fait excitante. C'était donc ça le Rapka truc muche.

On' fit son possible pour se détacher de la concentration nécessaire pour son motif musical, afin d'écouter les paroles. Comme une complainte sur son quotidien et ses problèmes personnels, le discours de Rikku était ponctué de petites interjections rythmées. Inouï.
Et puis, quand ce n'était pas du texte, c'étaient des percussions! Mais avec sa bouche... Incroyable! Après tout, pourquoi, pas. La dynamique n'était pas comparable à celle d'un véritable instrument, mais les rythmes réalisables pouvaient se révéler complexes. Tout cela était bien curieux mais fort dépaysant!

Mais alors qu'il semblait avoir terminé et qu'Onpu stoppa ses propres percussions formant ainsi une pause dans l'impro, Rikku lui fit un signe comme pour lui dire de prendre la relève. C'était tout bonnement impossible: la musique, les notes, oui. Mais impossible de trouver de l'inspiration pour des textes! Et encore moins pour des complaintes, tout allait très bien pour lui ces derniers temps.
Il voulut alors essayer le beatbox pour faire comme lui. Malheureusement, il n'avait aucune espèce d'expérience pour cela non plus. Pourtant le rythme allait reprendre, il fallait trouver quelque chose! Avec la bouche... Un solo!

Le chakra partit de ses lèvres. Un nouveau son, en dent de scie, apparut alors. Une ligne mélodique s'improvisa avec la reprise de la base rythmique, assurée par Rikku, toujours sous-tendue par la basse des coudes et la nappe de sons du nez. La puissance du solo monta, une deuxième ligne de notes complémentaire à la première fit son apparition, de plus en plus rapide... montée, descente, montée, descente, triolets, doubles croches... pour finir sur une succession d'accords vibrés, à la manière d'un orgue. Il répéta ces accords en boucle, pour marquer la fin du solo, puis lança un regard à Rikku pour lui dire qu'il pouvait reprendre, tout en filtrant progressivement les hautes fréquences de l'orgue et éteignant les sons au fur et à mesure pour annoncer une fin.

Le délire co-musical atteignait les deux minutes. On', dont la sueur perlait sur les tempes, acheva son art, laissant à Rikku le soin de mettre un point d'orgue au sien.
Enfin la liberté d'expression! Le véritable intérêt de la musique se révélait: la rencontre, le partage. Ce "blues du bûcheron" avait beau être parlé dans une langue précise, la manière dont les mots étaient agencés était appréciable par n'importe quel humain.
Le langage universel, voilà de quoi il s'agissait.

[même chose avec le solo ♫♪]

J'attendais maintenant la reléve… Il était sans doute en train de réflechir sur la façon dont il allait présenter les choses… Les paroles, le tempo, il faut un peu de temps pour mettre ça au point, en tout cas, il continuait de produire des sons, sûrement afin d'assurer une transition convenable… Tiens, la fréquence change, elle est en train de changer en effet. Il voudrait donc faire un solo Instrumental ? J'en jugeais que oui car le son sortait maintenant de sa bouche et que le son c'était amplifié… Dommage, j'aurais bien aimé qu'il se livre a moi comme je l'ai fait. Mais enfin, je ne peux pas me pleindre vu que je suis entrain de découvrir une nouvelle chose, quand je pense que si j'avait Onkyoton, je pourrais former un groupe a moi tout seul ! Il a vraiment de la chance ce gars, même si je pense que celà ne doit pas être de tout repos de faire circuler le chakra partout sur son corps pour changer la nature du son… Mettant un petit son de fond avec ma bouche, j'étais tout ouïe et tachait de percevoir chaque changement de structure des ondes, et voîlà que la cadence accélerait, et que le son s'amplifiait, il s'évacuaiy maintenant de toutes les directions, même des voies nasales… L'orchestre dont je parlais tout a l'heure s'était mit en marche. Non, s'était au dessus de tout ce que je pouvait imaginer… Basses et Hautes se succédaient, crochêts et triolets s'entrelacaient, les notes s'épousaient d'une façon rythmée, et maintenant, j'entendais quelque chose qui se raprochait de l'orgue, instrument que je n'ai entendu qu'une fois au cours de ma vie. Maintenant, il reprenait le refrain, je supposais donc que ça annonçait la fin de son solo… Une sorte de connection s'était établie entre nous, et ça sans que l'on se parle directement, comme par magie… C'était nouveau pour moi, serais-ce un sentiment d'amitié ? Car faire un duo musical au milieu d'un bois vide voulait dire que l'on faisait ça pour nous même, pour un plaisir commun et partagé, ça ne pouvait donc que nous raprocher… En tout cas, il est temps de clore cette petite improvisation…

- Mais bon, j'garde espoir, la vie n'est pas si noire, j'ai foi et j'veux y croire… Croire qu'un, j'verais l'bout du couloir et qu'j'aurais un manoir, c'est un peu dérisoire ouais… J'te l'accorde, Yeah !Mais pour l'instant je mange des pierres, c'est la seule chose a faire…
Je gardais un rythme régulier en réduisant le son de ma voix tout en répetant "Mangeur de Pierre" d'un ton qui se voulait sombre… Le gars a l'onkyoton faisait de même en enlevant les sons un par un, en commençant par les plus forts. Je n'aurais jamais cru qu'on était deux… Qu'on était deux malades sur terre a donner un concert au milieu d'un bois…
M'étandant sur l'herbe fraîche, je ne savais que dire, je ne savais que faire, j'attendais tout simplement qu'il vienne me soliciter, moi qui était maintenant Haletant et ruisselant de sueur…

La symbiose s'était évanouie. On' reprit lui aussi son souffle, jeta les baguettes dans le feu. Une dizaine de seconde plus tard, il partit d'un grand éclat de rire. Quel expérience incroyable! Une découverte d'un pan entier de possibilités musicales, en deux minutes. Cette fusion des genres avait été des plus savoureuses.
Debout.

- C'était plutôt énorme! envoya-t-il à Rikku en lui tendant la main pour l'aider à se relever à son tour.

Je me demandes vraiment d'où tu sors tout ça. Excuse-moi si je n'ai pas pu me lancer, les textes ça n'a jamais été mon rayon.
Tu te dis apprenti bûcheron, mais que fais-tu vraiment dans la vie? Si tu es un vagabond, je me permets de te proposer de te joindre à moi! Car j'en suis un, vois-tu.
D'ailleurs, je ne me suis même pas présenté. Onpu. Mais tu peux m'appeler On'!

Pendant qu'il lui répondait, il sortit de son sac quelques dates et figues sèches qui traînaient dans son sac à dos. Il en fourra deux dans sa bouche, en proposa à Rikku, profitant pour l'examiner d'un oeil plus attentif. Quelle drôle d'écharpe.

Cela faisait quelques semaines qu'On était parti de chez lui, et quelques jours qu'il n'avait croisé personne. Il passait fréquemment dans des villages pour se ravitailler en produits de base, ce qui lui donnait l'occasion de faire la rencontre d'un certain nombre de personnes; pourtant, à sa grande déception, aucune de ces personnes ne s'était révélé être musicien (car il prenait soin de toujours poser la question, à défaut de pouvoir deviner systématiquement). Difficile de dire si celui-ci en était un, mais il en avait l'oreille et l'instinct. Et puis, cette originalité! Déclamer des textes à un débit aussi élevé... Chacun s'était plié au tempo de l'autre. Une belle preuve d'écoute. S'il était capable de s'adapter ainsi dans la vraie vie, ce Rikku avait un long et radieux chemin devant lui. Onpu aurait été ravi d'en partager un morceau; après tout, un camarade de musique, même sans instrument ça ne courait pas les rues, encore moins en pleine forêt.
Pour lui, c'était ainsi que de nouveaux genres musicaux voyaient le jour; le fruit d'une rencontre hasardeuse, d'un partage de poisson grillé. Rien de plus simple, et pourtant rien de moins fréquent. C'était ce qui lui avait manqué pendant de nombreuses années.
Que pouvait bien être le passé de celui-là? Quel force invisible l'avait poussé à se trouver ici à cet instant précis?
La vie, ses surprises...

Le Virtuose finnisait le dernier accord, puis lança ses baguettes au feu, haletant, essayant de reprendre peu a peu son souffle, d'un rythme réspiratoire bruyant mais constant… Quelques secondes plus tard, il éclata d'un rire sincére… L'émotion que je resentais était donc réciproque, je n'étais pas le seul a jouir de ce sentiment d'euphorie, en fait, ce n'était pas un sentiment d'euphorie, c'est un sentiment de… Symbiose, le genre de truc qui se crée en partageant une éxperiance commune… Et quant en plus c'est la rencontre entre deux styles differents et opposés, la "liaison" ne peux être que plus forte… Mon Enka Rap est une musique qui repose sur la parole… C'est la parole, qui donne le ton et la cadence et qui entraine la mélodie avec elle… L'art du muscisien n'est que mélodie, de l'art a l'état brut, un "grand cru" en quelque sorte. Et puis moi, je n'ai pas eu d'éducation musicale a proprement parler, je suis juste mué instinctivement par un désir de chanter, sans régles préscise, et encore une fois c'est tout le contraire pour lui, son art est plus complexe et difficile, en plus d'être dur a maitriser, car chaque note compte, il doit donc sûrement avoir reçu un enseignement drachonien… Et voîlà que maintenant, il me tendait la main pour m'aider a me relever en laissant libre cours a ses impressions. Il me dit un petit compliment qui me fit chaud au cœur et m'avoua que les paroles, ce n'était pas sa soupe. C'était donc pour ça qu'il avait opté pour un solo instrumental… Et puis il me demanda ce que je faisait vraiment dans la vie, apparament, il n'avait pas compris que la musique était une façon de se livrer a lui, et que je lui racontais ma vie par son biais. Et puis il enchaina en me demandant de l'accompagner, m'informant qu'il était un vagabond. L'idée de me joindre a lui n'était pas pour me déplaire, et je m'imaginais un instant moi et ce garçon formant un duo fantastique parcourant les villes du monde pour s'adonner a notre passion et en vivre… Mais mon père me revint a l'ésprit, j'étais trop attaché a lui, et je ne pouvais pas le laisser tout seul se chargeant d'un travail fait d'habitude par deux personnes… En plus rien ne me dit qu'il allait accepter, il me fallait donc décliner cette offre. Mais avant, il me déclina son identité, se présentant sous le nom Myakoudou Onpu, Vagabond plus communément appelé On'. En attendant ma réponse, il sortit de quoi manger, a savoir quelques dattes séches et après s'être servi, il m'en proposa, me dévisageant, en profitant pour m'examiner, pensif. Il devait se dire des trucs du genre "Quel drôle de gars" enfin, c'est ce que j'aurais pensé de moi même en ces circonstences, un gars venant me soliciter pour me demander si je voulais chanter, au beau milieu des bois, pendant que j'étais en train de manger ne devait pas avoir les idées bien en place… Mais bon, On' avait l'air d'être le même genre de passionné que moi, même si lui il a plus de maitrise…

- En fait, je suis vraiment apprenti bûcheron, et ces paroles résument assez bien ma vie… Il me regarda d'un air hébété… Tu comprends donc que j'ai des résponsabilités, et que je ne pourrais malheureusement pas t'accompagner, malgrès le fait que cette idée me plaît beaucoup, Ahōdori Rikku, j'ai vraiment été ravi de partager cette expériance avec toi, et j'éspere te revoir un jour…
Je lui disais ça en tachant d'afficher un sourire franc et tout en lui serrant la main… Je tournais maintenant les talons en direction de ma maison, me préparant au savon qu'allait me passer mon père et au travail incomplet qui m'attendait toujours sûrement.

C'était donc ainsi. Retenu par ses responsabilité, Rikku avait déjà son itinéraire bien en tête. Impossible de l'en éloigner. Mais On' avait bon espoir, il n'était pas de ceux qui broyaient du noir: en effet une route de solitaire s'offrait à lui, mais pas pour très longtemps.

-Je vois. Désolé, je n'ai écouté les paroles qu'à moitié, j'y prêterai plus d'attention la prochaine fois.
C'est un noble choix que de rester fidèle à ton poste. Il est possible que nos routes soient amenées à se recroiser à nouveau. Le jour où ça arrivera...

Il sortit un petit diapason en aluminium de son sac à dos et lui tendit.

-Tu n'auras qu'à me rendre ce truc. Comme ça, je serai sûr que c'est bien de toi qu'il s'agit, et on pourra recommencer à délirer, avec nos progrès respectifs.
Je ne te retiens pas plus. A une prochaine, bûcheron!

Le laissant retourner à ses occupations, Onpu retourna aux siennes. Il engloutit une paire de dates, cracha les noyaux dans l'étang et rangea ses affaires avant d'éteindre le feu. Il était temps de repartir.
Contrairement à Rikku, il n'était attendu nul part. Sans repères, il lui faudrait tout de même penser à s'installer quelque part. Mais ce jour-là, son voyage avait été vivement colorié, et plus que jamais il sentit qu'il avait déjà fait un très gros bout de chemin. Cette rencontre lui permettrait plus tard d'avoir un point de repère pour la chronologie de ses aventures, quand il serait amené à les raconter.

Reprenant son chemin le sourire au coin des lèvres, le garçon réfléchissait. Trop de fois il avait négligé le rythme dans sa musique, et à part dans sa famille il n'était guère interdit de battre une pulsation à plus de 90 bpm. En réalisant cela, il s'ouvrait des horizons nouveaux. Plus de vie, d'excitation allaient désormais s'emparer de ses partitions! Pas définitivement, car il avait bien l'intention de rester ouvert; la musique n'existait que par sa diversité, et cette expérience le montrait bien. Restait maintenant à laisser décanter, continuer de chercher d'autres idées tout en s'inspirant des traditions locales qu'il découvrirait en voyageant, en attendant le prochain prophète qui lui montrerait de nouveaux stades de l'évolution artistique. Le monde était grand, les possibilités infinies.
...
...
Malédiction! Il avait donné son diapason, comment allait-il faire pour prendre le la!
Quoique, après tout c'était un bon exercice. Il continuerait à s'entraîner en se créant ses propres repères, et achèterait un nouveau diapason dés que l'occasion se présenterait en vérifiant s'il s'était beaucoup écarté de la norme. Et puis, à quoi bon les normes, au final. L'évolution naissait des erreurs. C'était sans le faire exprès qu'il avait découvert à quel point deux sons légèrement désaccordés l'un par rapport à l'autre pouvaient créer des sensations si nouvelles. A quand la prochaine erreur créatrice?

**Contenu sponsorisé** Informations

» Un nouvel ami ? [ PV Seki Rikku ]
» A mon petit poisson [PV qui voudra]
» Un poisson d'abord, quoi ensuite ?
» IL EST FRAIS MON POISSON ! [Mission C - D'Astrae Y. Drahall]
» Petit poisson sorti de l'eau ne fera pas long feu ~

Du poisson, autochtone? [pv Rikku]

Du poisson, autochtone? [pv Rikku]

Sujets similaires

Sujets similaires