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 | | (#) Sujet: Bref... Un entretient (PV Kadoria Uriô) Jeu 3 Mai 2012 - 14:10 | |
| Je savais très bien pourquoi Uriô avait demandé à me voir. Dans quelques temps allait se dérouler ce que chacun se complaisait à appeler le Grand Tournoi, une importante rencontre organisée par le Village Caché de Konoha. Le Nidaime Hokage était venue en personne, dans ce même bâtiment, pour convier les Kumojins à ce rassemblement qui concernait les Quatre Villages. C'était disait-elle une occasion de mieux se connaître, afin de tisser des liens plus amicaux vers, peut-être, une unification contre la menace que représentait Makka. Moi, j'avais pour avis que c'était juste un équivalent de l'Examen Chûnin qu'avait organisé Kiri auparavant. Dans un soucis de tisser des liens, avait dis le Mizukage de l'époque... Ça c'était soldé finalement par un conflit entre Konoha et Kiri, conflit qui durait encore aujourd'hui. Un rassemblement encore plus grand avait peu de chance de se terminer d'une meilleure façon... Les désaccords entre les différentes factions étaient tellement nombreux qu'il semblait improbable de trouver un jour un vrai terrain d'entente. Grand Village ou non, nous restions des Shinobis. Même si tout le monde s'évertuait à sommer la paix ici et là, nous savions tous au plus profond de notre être que nous avions besoin de la guerre, ou tout du moins de nous battre. Car le combat était la première raison d'exister des Ninjas. Peut-être était-ce pour cela que le Grand Tournoi était organisé ? Pour que les combattants de chaque Village puissent s'affronter dans des conditions plus ou moins neutre, sans que cela ait de conséquence sur la paix fragile entre les Quatre Nations ?
Quoi qu'il en soit, ma décision était déjà toute trouvée. J'en avais rien à faire moi de leur tournoi. J'avais carrément pas envie d'aller m'exhiber comme un coq de combat devant les autres villages. Relativement paranoïaque par nature, j'avais plutôt l'intuition que c'était pour Konoha une occasion de voir nos capacités, pour faire un bilan de la puissance de chaque Village... Bref, c'était hors de question que j'aille là-bas. Et c'est ce que j'allais annoncer à mon patron. Il devait s'en douter, sachant que j'avais refusé de faire le trajet pour Kiri lors de l'Examen. Comme la dernière fois, je resterais là pour défendre le Village en l'absence des autres. Car il n'était pas non plus exclu que ce tournoi soit une diversion pour vider Kumo de ses meilleurs effectifs, afin de le détruire sans rencontrer de résistance. Et oui, il faut prévoir toutes les éventualités dans de telles situations. C'était un des aspects de mon job. J'attendais devant la porte depuis quelques minutes pour trouver les bons mots, car je savais qu'il allait essayer de me convaincre de venir. Pour rencontrer les autres Villages, ce serait mieux de voir les gradés de Kumo ensemble réunis, pour une impression de force. Pour montrer qu'on est bien gentils, mais qu'il ne vaux mieux pas essayer de nous marcher dessus. Bon bah finalement, le plus simple sera le mieux. De toute façon j'avais déjà pris ma décision. Ouvrant la porte du bureau du Raïkage, je m'avançais d'un pas décidé jusqu'à mi-distance entre celui-ci et la sortie. J'allais pas rester longtemps, et il le savait. Il devait finir par me connaître à force. Je le regardais un instant droit dans les yeux, comme pour le défier d'essayer de me faire changer d'avis.
"La réponse est non, Uriô. Non à tout ce que tu pourras me demander ayant un rapport avec cet hypothétique tournoi, non à tout ce qui concerne de près ou de loin le fait d'aller m'exhiber devant ces types de Konoha."
Le plus simple sera le mieux... Tu parles ouais ! Finalement je me lançais dans mon spitch pour être le plus clair possible, et je serais pas surpris qu'il prenne la mouche et me rappelle un peu à l'ordre. Il avait ses problèmes lui aussi, et il devait pas avoir besoin que je vienne lui compliquer ses projets... Mais bon, pour qu'il comprenne bien que j'avais vraiment pas envie de me bouger jusqu'à Konoha pour au final me faire chier, je me devais d'insister sur le "non" de la situation. Si je laissais le moindre doute il allait profiter de la faille et au final il allait réussir à me convaincre d'aller au tournoi...
"T'as besoin de quelqu'un ici pour garder un œil sur le village nan ? Donc au cas où tu n'aies pas bien entendu ce que je pense de ce pseudo tournoi, ma réponse est non !"
Vous n'imaginez pas le courage qu'il a fallu que je trouve pour lui balancer ça ! Je considérais depuis des années ce type comme étant le seul qui méritais que je m'incline un minimum pour le saluer. Tout du moins depuis qu'il m'avait flanqué une branlée quelques années auparavant... Mais la répugnance que j'avais à me déplacer là-bas pour que-dalle était pourtant largement supérieure au respect et, il fallait le dire, à la crainte que m'inspirait Uriô. J'étais Capitaine moi, j'avais pas que ça à faire... Tournant les talons sans plus un mot, je m’apprêtais à sortir. Et pourtant... Je du m'arrêter net, car je sentais que le patron n'en n'avais pas fini avec moi. Par intuition, je su seulement que, contre toute attente, cela allait grandement m'intéresser. |
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