Je me souviens de cette rencontre comme si c’était hier. Je n’arrive toujours pas à croire que cela date de moins de trois mois. Nous étions à la fin du printemps, la chaleur de l’été commençait à s’installer dans le beau village des nuages, Kumogakure no Satô. Le destin à décider que je m’installe ici et d’apprendre la base du Ninjutsu à l’académie. Je me suis donc installé dans ce village militarisé, l’un des trois grands villages qui ont été mis en place depuis deux ans et je me suis inscrit à l’académie de Kumo où de multiples jeunes venant de partout dans le village espérait sortir de ce trou en devenant un apprenti ninja confirmé, communément appelé « Genin ». J’étais l’un deux. En quête de puissance pour atteindre mes objectifs, je suivais à la lettre les cours et les différentes épreuves à faire pour m’améliorer. Je suis devenu drôlement vite premier de classe, dépassant même les personnes venant de clans réputés de ce village. J’étais admirer et en même temps haïs de mes camarades de classes. Certains me voyaient comme un modèle, d’autre comme un obstacle dans leur misérable vie. Fidèle à moi-même, cela ne me faisait ni chaud, ni froid. Deux bonnes semaines après mon entré à l’académie, je sortais de cet établissement et me dirigeait vers le parc le plus proche. Je me souviens même des vêtements que je portais ce jour-là : un t-shirt uni-couleur vert accompagné d’un shirt noir m’arrivant au bas des genoux et je portais un sac à dos blanc. Il faut dire qu’il faisait assez chaud. Revenons à nos moutons, j’étais plus qu’à un quartier du parc. Je me dirigeais là puisque c’est la meilleure place pour étudier pour moi. Je me prends une table seul et je commence à étudier toute sorte de choses que le prof nous donne, tous plus ou moins important.

En tournant un coin, je vis une ombre arriver dans mon dos. Heureusement que le soleil se situait bien haut derrière moi sinon je n’aurais jamais vu mon agresseur. Je me retournais donc en vitesse et pour recevoir quoi ? Un coup de poing à la figure. Le bougre qui a osé m’attaquer y a été fort sur ce coup, j’ai recul de trois pas avant de regarder furax le con qui a fait ça. D’un coup d’œil, je le reconnus assez vite. Un Kadôria de ma classe, soit le deuxième meilleur académicien depuis que je suis arrivé à Kumo. Je n’ai encore jamais compris pourquoi autant de jalousie envers moi, mais bon. Le mec a osé me frapper à la figure et pour ça, il va payer le prix. Reprenant la charge assez vite, je lui assenais à mon tour un crochet dans son ventre. L’impact l’obligea à ce plié en deux et j’en profitais pour finir avec un coup de genou en pleine face ! L’idiot est tombé sur le sol sonné et est parti aussi vite qu’il est venu tant bien que mal. Pfff, quel imbécile ajouté d’un lâche pour m’attaquer par surprise. Je me retournais et me dirigeait à nouveau vers ma destination de plus tôt, à savoir le parc. En faisant à nouveau quelques pas, je me rendis compte que je saignais, ma lèvre était légèrement blessée. En plus, ce con me fait perdre mon sang, ce précieux sang dont le secret de la manipulation de la lave y était enfermé. Enfoiré, si je l’attrape à nouveau, je ne lui fais pas de cadeau. Ce fils de pute ira voir sa mère en pleurant. J’vous jure que si je ne me calme pas, c’est vraiment ce qui va se passer. Maintenant que j’y pense, si je regarde de plus prêt mon attitude colérique d’avant et d’aujourd’hui, je crois que je me suis grandement améliorer sur ce point. Alléluia !

J’allais essuyer mon visage d’un tel affront envers moi à l’aide de mon pouce puisque je n’avais rien sous la main pour essuyer sans me tâcher, alors que quelqu’un se planta devant moi. Sur le coup, j’avais affiché une mine surprise. En fait, je ne savais pas si elle venait me barrer la route ou j’ai simplement passé à deux doigts de la percuter. Je me fiais sur ses traits du visage. Je dirais… une jeune femme d’environ 17 ans. Cheveux brun, yeux couleur émeraude tout comme moi et c’est une belle fille de petite taille. Bien sûr, ce n’était pas principalement ce que je pensais. Si c’est réellement quelqu’un qui me barre la route, j’aimerais savoir à qui j’ai affaire. De plus, elle porte un bandeau. C’est donc une Kunoichi. Donc, sur le coup, personne n’a parlé et je la regardais droit dans les yeux. Avant de passer pour un con à la regarder, je décidai d’agir. Je repris mon expression sereine et prit la parole. J’étais tellement préoccupé que j’avais oublié le sang sur mon visage qui coulait encore de ma lèvre pour finir sur le sol. C’était seulement un petit filet rouge, pourtant, rien de bien dangereux…

- Désolé, je ne vous ai pas vu.

La journée de Naoko était plutôt relaxe aujourd'hui. En fait, celle-ci avait congé aujourd'hui, vu qu'elle avait demander congé. En réalité, c'était une journée très spéciale pour Naoko. C'était la fête de ses parents. Oui, les parents de la petite demoiselle étaient nés à la même date, mais pas à la même année. D'ailleurs, la mère de Naoko était plus vieille que le père, ce qui était étrange pour un couple ''normal'', d'après l'avis des gens. Pourquoi c'était bizarre? La eiseinin n'en savait rien. C'était comme ça et c'est tout. Personne ne devait se poser de questions, personne ne devait contredire ce stéréotype....c'était comme ça. Si tu ne respectais pas la ''normalité'', tu étais une personne étrange. Cette logique n'avait aucun sens, d'après la jeune femme, mais elle ne va pas contredire l'opinion des gens non plus. D'après elle, les gens du monde n'avaient pas encore murit pour briser les murs du stéréotype.

Alors, pour ''célébrer'' la fête de ses parents, Naoko alla en direction vers la petite colline où qu'on voyais le village en entier. Cette endroit était la meilleure, vu que sur le terrain d'entraînement, et bien...ce n'était pas l'endroit le plus calme qui soit. Malgré tout, elle a fait de belle rencontre aux terrains et inoubliable pour la jeune femme. Dommage qu'elle n'a plus vraiment de contact avec eux. À vrai dire, les ninja étaient très occupés ce temps-ci avec les missions et les futurs évènements. Ceux qui faisaient rien pour aider étaient très rares.

Durant son chemin, mademoiselle Haku essaya de remémorer les évènements du passé, mais en vain. Les fragments étaient trop loin pour que la petite femme puis aller au plus profond de ses souvenirs. Il fallait qu'elle attendre le moment pour entrer au plus profond dans sa tête. Cependant, la ninja trouvait ça long et pénible. De toute façon, il ne fallait pas y penser en cette journée très spéciale, car, elle était sûre à 100% que ses souvenirs ne seront peut-être pas des souvenirs très joyeux...

Soudain quand elle se releva la tête, Naoko s'arrêta nette. Un peu plus et elle allait rentrer en contact avec un jeune homme aux yeux émeraude comme la jeune femme. Pendant un temps, les deux shinobi restèrent comme ça à se regarder, sans dire un mot. avec ce silence lourd, Nao eut le temps de faire une petite analyse très vite du jeune homme. Il avait une belle chevelure brun pâle, ni trop long ni trop court, cependant, le jeune homme, malgré sa grandeur, avait l'air plus jeune que la kunoichi. Observant attentivement sa lèvre, Naoko vit une petite blessure qui coulait de celle-ci. Qu'avait-il fait pour avoir ceci? Elle n'en savait pas trop. Par contre, la douce demoiselle était sûre que la blessure dérangerait le ninja pendant un bout de temps. Alors, après que le jeune garçon présenta ses excuses à cause qu'il n'avait guère vu la jeune demoiselle, celle-ci laissa un doux sourire, puis, montra son index droit en guise de dire ''Attend 1 minute''. Puis, gracieusement, elle sortit une débarbouillette blanche et la mouilla avec sa bouteille d'eau qu'elle n'avait pas bu. Ensuite, Nao s'approche un peu du jeune shinobi et dit tout naturellement et en souriant.

-Je suis Naoko, eiseinin de kumo. Je tiens à vous dire que vos excuses sont inutiles, vu que, moi aussi, je ne vous ai pas vu et je n'ai pas prêté attention à la route. Cependant, je vous offre également mes excuses aussi. Et laisser-moi régler un petit truc. ^^

Naoko laissa un léger sourire avec ses joues rosies par la timidité, avant de se rapprocher un peu plus du garçon. Rendue assez près de lui, elle déposa délicatement la petite serviette sur la lèvre du garçon pour essuyer le sang et enlever les impuretés. Ensuite, quand elle en déduit que la blessure était assez essuyée, la douce eiseinin plaça son index et son majeur qui étaient collés ensemble proche de la lèvre blesser et chargea ses doigts de chakra guérisseur. Le shousen fonctionna à merveille. De toute façon, ce n'était qu'une petite blessure mineure, mais qui pouvait énerver le jeune homme. Après quelques secondes de concentration et de guérison, la blessure disparue et ne laissa aucune trace sur la lèvre. Alors, la demoiselle baissa son bras et recula un peu en laissant un petit sourire timide sur son visage.

-Toutes mes excuses pour mon geste, cependant, je ne voulais pas vous laisser avec une blessure qui pourrait vous énerver. Après tout, c'est mon travail de médecin.

Elle laissa un petit rire de gêne, prouvant sa timidité. Même si celui-ci était plus jeune que la douce demoiselle, Naoko ne pouvait empêcher sa gêne d'être présente. C'était dans sa nature. De plus, le silence ne l'aidait pas beaucoup. Alors, elle réfléchi à ce qu'elle pouvait dire à l'inconnu, puis, elle se rappela que la jeune adulte ne savait aucunement son prénom. Donc, Nao baissa un peu la tête tout en regardant le jeune ninja, plaça ses mains dans le dos qui se joignit et sourit timidement avec ses joues roses. Elle se balança un peu et dit doucement.

-Puis-je savoir à qui ais-je l'honneur, monsieur?

Je contemplais cette femme. Petite, mais très belle. Je n’avais jamais vu quelqu’un avec des yeux vert aussi pétillants que celle de ma sœur malheureusement disparue. Après avoir présenté mes excuses, je croyais qu’elle allait continuer sa route comme toute personne aurait fait. Elle m’adressa un sourire radieux puis me fis signe d’attendre un instant. Curieux je regardai attentivement les moindres gestes qu’elle faisait. Elle sortit de sa poche une débarbouillette blanche et la mouilla à l’aide d’une bouteille d’eau. Ensuite, elle s’approcha de moi et prit la parole avec ce sourire qu’elle avait toujours sur son magnifique visage. De plus, sa voix me faisait frissonner, je ne crois d’avoir entendu une telle douceur depuis celle de Moka. Elle se présenta en étant une Eiseinin de Kumo nommée Naoko. En d’autre mot, c’est un ninja médical. La jeune femme me dit que c’est elle qui ne regardait pas où elle allait et que mes excuses n’était pas nécessaire. Elle s’excusa ensuite. Alors, nous étions deux à ne pas regarder où nous allions, comme c’est ironique. Elle ne me laissa pas le temps de répondre qu’elle approcha la serviette de couleur blanchâtre de mon visage. Instinctivement, j’avais reculé légèrement la tête. Elle essuya la blessure causée par un simple coup de poing. Comme j’avais la peau sensible, c’était effrayant, à moins que je me sois mordu la lèvre sans le vouloir lors de l’impact. Je rapprochai ma tête à sa position initial et me laissa faire tout en regardant cette gentille demoiselle qui vient me soigner comme si rien n’était. Après avoir bien nettoyé la blessure et le sang, elle approcha son index et le majeur de ma lèvre et une lueur verte apparu. Étrangement, je ne sentis plus la légère douleur qui était présente sur ma lèvre, elle disparaissait peu à peu jusqu’à ne plus rien ressentir. Lorsqu’elle baissa son bras et fis un pas vers l’arrière, je glissai mon doigt sur ma lèvre. J’étais stupéfait. En effet, il n’y avait plus rien, elle était comme il y a deux minutes. C’est quoi le secret du Eisei jutsu ? De la régénération cellulaire rapide ou c’est simplement plus que ça ? Pourtant, je ne vois que ça comme explication.

La dénommée Naoko s’excusa de son comportement envers moi. Elle admettait qu’elle ne voulait pas laissé une telle blessure qui pourrait m’énerver et ajouta que c’était son rôle en tant que médecin. En effet, il y a bien quelque chose qui m’énervait en ce moment. Pas la blessure puisque que c’était une petite éraflure de rien du tout, mais bien le mec qui m’ait fais ça. Cependant, j’avais perdu tout envie de foutre une raclée à cette fuckin’ salope. Cette fille dégageait une aura qui me calmait les ardeurs de violence que j’avais. Je ne sais pas comment c’est possible, mais c’est pourtant ce qui se passe. J’avais retrouvé mon attitude sereine et calme. Puis, elle demanda à qui elle avait affaire en rajoutant à la fin l’interpellation « monsieur ». Je ne suis pourtant pas si vieux que ça, je n’ai que quinze printemps ! Je crois même qu’elle sait que je suis plus jeune qu’elle. M’enfin, passons. Pour retourner sa gentillesse, je fis un sourire sincère et répondit à sa question d’une voix neutre.

- Ce n’est pas la peine de me vouvoyer, mademoiselle. Je n’ai pas encore atteint l’âge majeur. Je me nomme Aisaka Kira, simple académicien. Je vous remercie de m’avoir soigné, malgré que cela ne vaille pas la peine. Après tout, ce n’était qu’une petite blessure.

Je baissai mon corps légèrement en guise de remerciement et surtout, en guise de respect. Elle venait de stopper mon flux sanguin et refermé la plaie. Même si ce n’était qu’un simple geste de générosité, je lui devais bien une fière chandelle. Je relevai la tête et afficha un sourire amusé. Cette rencontre n’était rien d’autre que le fruit du hasard et la personne commençait à piquer ma curiosité. J’engageais donc une nouvelle conversation, histoire d’apprendre plus à connaître cette femme à la timidité infernale.

- Vous êtes bien ninja de ce village, votre bandeau de ne peut dire le contraire. Je ne sais pas comment vous remercier de cet acte. Est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire pour vous en guise de remerciement ?

La demoiselle resta toujours aussi souriante. Par contre, elle sentit une certaine vague de honte et de culpabilité à l'intérieur. En fait, elle savait que le jeune shinobi n'était aucunement plus âgé que la petite eiseinin. Cependant, elle l'avait quand même vouvoyé et appelé monsieur par signe de respect. Malheureusement, la douce Nao pensa qu'elle avait peut-être vexé le garçon. Ce garçon, prénommé Kira Aisaka, lui avoua qu'il était inutile de le vouvoyer, vu qu'il n'était pas encore majeur. Elle baissa un peu le regard en guise d'excuse et refixa le regard vert du jeune garçon après quelques secondes. Il la remercia pour cette petite guérison, malgré que c'était un peu inutile, ce qui fit rougir la demoiselle. Ensuite, il baissa son corps en guise de remerciement. Ceci fit rougir de plus belle Mademoiselle Haku. Elle le trouvait très charmant, cependant, même si ce n'était qu'un académicien, elle voulait que le jeune étudiant agit comme si Naoko était une ''madame tout le monde''. Il ajouta aussi qu'il voulait la remercier pour cet acte et lui demanda même comment il pouvait faire. La kunoichi réfléchit un peu. Elle ne savait aucunement quoi lui répondre sur ceci. Après cette petite minute de réflexion, elle laissa un doux soupir, puis, s'approcha un peu de l'étudiant. Ni loin ni porche du jeune homme, Nao lui sourit joyeusement tout en ayant les joues rougis par la gêne.

-Enchantée de vous...enfin de te connaître, mons...euh...je voulais dire, Kira.

Elle laissa un petite rire timide et se gratta la tête. Oui, Naoko n'était point habituée de ne pas vouvoyer les gens, surtout si ceux-ci étaient des inconnus. Non seulement elle était timide, mais elle était aussi très maladroite.

Elle sourit doucement avant de continuer

-Je ne souhaite rien de vo...ta part. Inutile de vouloir faire quelque chose pour m'aider. Seulement un merci sera suffisant pour ce geste. En fait, j'ai une question. Comment as-tu eu cette blessure?

Soudain, un gargouillement d'estomac affamé rompit le petit silence qui s'installa après la question de l'eiseinin. Elle devint rouge de gêne. Il était quand même assez tard et la demoiselle n'avait pas manger ce matin. Alors, Nao prit son sac et sortit un sandwich aux poulets. Une slide de mayonnaise, deux morceaux de tomate et de la laitue accompagnaient le goût du poulet. Regardant longuement le garçon, Nao sépara le sandwich en deux parties égales et dit, souriante.

-Est-ce que vous en voulez?

Merde....elle l'avait vouvoyé...

Spoiler:

Je crois y avoir été un peu fort, trop même. Mon attitude fait rougir la mademoiselle comme si je la draguais… et cela me met mal à l’aise un peu. Je la regardais d’un regard légèrement agacée, j’espère qu’elle rougie tout le temps de la sorte car sinon, ça va créer des malentendus. La shinobi avança un peu dans ma direction et prit la parole encore gêné de mes manières. Je devinais après ses premières paroles qu’elle avait de la difficulté à me tutoyer, je ne sais ce qui est difficile pourtant. Bon, nous sommes tous différents, alors je ne dirais rien. Elle enchaîna en disant qu’elle ne voulait rien de ma part, le merci suffisait. Soit. De toute façon, j’ai dit ça simplement pour faire durer la conversation et étudier un peu son caractère. Plus besoin de continuer puisque j’ai cerné à peu près ce que je voulais. La vraie conversation peut maintenant commencer et ce, pour de vrai. Ensuite, elle me posa la question tant attendu : comment me suis-je blessé ! Pendant un court moment, je formulais dans ma tête la phrase appropriée à dire. C’est-à-dire : sans insulte, sans me fâcher et sans m’emporter.

J’allais prendre la parole alors qu’un gargouillement d’estomac me coupa nette dans mon élan. La jeune femme rougie de plus belle et prit automatiquement son sac pour en sortir un sandwich bien garnit, je pouvais voir du poulet, des tomates et de la laitue entre les deux tranches de pains. Elle prit une bouchée devant moi et me regarda longuement à la suite. Je devinais déjà ce qu’elle allait proposer et je ne me trompais pas sur le coup, elle m’offrit la moitié de son repas et me vouvoya une nouvelle fois. Enfin, ce n’est pas si grave que ça. Poliment, je levai la main devant moi et suivit mon geste d’un ton posé. De plus, je voulais lui proposer quelque chose.

- Merci bien, mais je n’ai pas faim actuellement. Ne restons pas ici, nous sommes présentement dans le milieu du chemin et cela gêne certains passants. Que diriez-vous de vous assoir là-bas, sur ce banc ?

Une dizaine de mètre plus loin derrière elle se trouvait un banc devant un magasin, à croire qu’il est là justement pour des occasions de la sorte, ou simplement pour se reposer après une longue marche. Immédiatement après que j’ais balancé mon idée, je passai à côté d’elle et me dirigeais déjà vers la destination que j’ai mentionné il y a quelques secondes. En d’autres mots, si elle voulait continuer la conversation, elle devait me suivre. Je restais polie dans mes paroles, mais je n’agissais plus comme tout à l’heure. J’agie comme serait réellement Aisaka Kira. Elle me suivie et nous arrivions sur le banc. Prenant place après qu’elle se soit assise aisément, je fis de même à mon tour. La tournure des évènements était intéressant, c’est en fait le premier ninja de Kumo que je rencontre en personne, le village qui prône la paix. Le seul parmi les trois grandes nations. C’est pour cette raison que j’ai décidé de rejoindre Kumo, j’ai assez vu de sang et de morts dans ma vie, alors je tente seulement de diminuer les chances qu’un nouveau massacre éclate. Trêve de pensé inutile, je n’avais pas encore répondu à la chère Naoko. C’est en regardant des oiseaux volé dans le ciel que je pris la parole sur un ton agacé, ne dégageant rien d’autre de particulier.

- Un Kadôria dans ma classe. Je suis à l’académie depuis deux semaines et je suis déjà le meilleur de mon groupe. Cela engendre des problèmes et c’est exactement ce qui est arrivé. Il vient tout juste de me prendre par surprise. Je te laisse imaginer la suite.

Je m’arrêtai là, au risque de m’emporter ou de dire une gaffe qui pourrait être désobligeante. De plus, je ne connais pas encore son nom de famille, qui sait si c’est une Seki ou un Bakushô. M’enfin, je ne voulais pas tenter ma chance. Je commençai même à la tutoyer, partant du principe qu’elle aussi, elle est encore jeune. Si la jeune femme n’aime pas ma manière de faire, qu’elle m’en fait part. Je la regardais ensuite d’un regard serein, mais mon visage restait impassible. Bien sûr, je ne l’agressais pas du regard ! C’est la première personne que je côtoie depuis mon arrivé et je ne crois pas que j’aurais une seconde chance avant longtemps. Autant mieux me fixé tout de suite sur un point qu’attendre. J’allais être direct, ce n’est pas si grave si elle ne peut répondre. Après, nous ne savons pas tous sur notre village.

- J’ai une question existentielle pour moi, mais je doute que tu puisses répondre. Je compte quand même te le demander : est-ce que ce village prône vraiment la paix ou il fait juste dire ça pour attirer l’attention sur lui-même ?

Quand la demoiselle demanda si le garçon voulait un bout de son sandwich, celui-ci refusa en la remerciant et lui suggéra d'aller s'assoir sur le banc pour ne pas être dans le chemin des passants. Elle fit un léger hochement tête en souriant en guise de réponse. Elle laissa passer avant de le suivre. Nao prit place la première, mais laissa une grande partie au garçon. Tous les deux maintenant assis sur le banc, il eut un petit silence entre les deux personnes. Naoko en profita pour prendre des petites bouchées de son repas. Puis, le jeune ninja répondit à la question que la demoiselle lui avait posé. En fait, vu qu'il était le meilleur de son groupe dans l'Académie, certaines personnes sont jaloux de ''l'étranger''. Étranger, car ça faisait que deux semaines qui était dans cette école. Cela voulait dire qu'il a vécu la même chose que Naoko quand elle était dans l'Académie kumojin. Elle baissa un peu son regard. Mademoiselle Haku était désolée pour lui. Néanmoins, il n'avait pas l'air aussi fragile qu'elle quand elle subissait des choses comme ceci. De plus garçon, le jeune garçon commença à la tutoyer. Cependant, la petite demoiselle n'en était guère outrée. En fait, elle laissa un sourire avant de prendre une autre bouchée de son sandwich. Le garçon lui posa une étrange question. Il lui demanda exactement si le village de Kumokagure prônait réellement la paix ou que ce n'était que des paroles en l'air pour avoir des applaudissements. La kunoichi fixa les billes vertes du jeune garçon. Qu'est-ce qu'elle était supposée dire de ça? Elle n'en savait guère.

-Euhm....disons que je ne peux pas vous répondre à ce sujet. Désolée!

Naoko fixa ensuite l'horizon en mangeant tranquillement son sandwich. Il eut un silence. La douce ninja regardait les oiseaux manger de la nourriture pour oiseau, les passants qui marchaient proche d'eux de temps en temps, les enfants qui s'amusaient dans le parc. Soudain, la femme eut une question, mais celle-ci avait peur de la poser. Elle regarda tout partout sans bouger la tête et se retourna tranquillement pour regarder le futur shinobi. Ensuite, la demoiselle pencha un peu la tête sur le côté droit et sourit doucement. Un petit vent soufflait doucement, ce qui fit légèrement ''voler'' les cheveux de la petite adulte. De plus, ses joues roses par la timidité accompagnait ce doux visage d'ange que Nao avait. Bon, il fallait maintenant qu'elle lui pose la question. Peut-être que la kunoichi trouvera un indice pour son passé.

-Euhm... vu que ça fait deux semaines que vous êtes ici, puis-je savoir quel était votre ancien village? Si cela n'est pas trop personnel, bien sûre! Pour ma part, je vien d'un petit village de Yuki no Kuni. Nous étions la famille Haku.

Continuant à manger son sandwich après sa question, Naoko patiemment la réponse de Kira. Elle avait hâte de savoir si oui ou non, ils venaient du même pays.

Spoiler:

Nombreux sont ceux qui prône la paix. Encore une fois, faut-il que ces paroles soit justes et véritables. Effectivement, j’ai vu tout plein de gens évoquer le mot « paix » dans leur discours et que cette éloquence finit en trahison issu de la confiance générer par ceux qui prônent cette sérénité dans notre monde en chaos. Kumogakure fait partie du groupe qui réclame le calme dans notre monde et je l’encourage. Mais, quelque chose de bizarre vient basculer toute ma confiance en ce village militarisé. Pourquoi rester neutre dans tous les conflits extérieurs ? Si c’est pour ne prendre aucun côté, alors j’appuis le village. Pour le cas contraire, si c’est de l’hypocrisie, je quitte cet endroit. J’ai déjà du mal à croire que ce monde a une chance de se racheter de ses péchés, ce n’est pas la peine de s’engouffrer sous les mensonges des hommes corrompus. Pourtant, je garde étrangement espoir. Je garde espoir de voir un jour tout conflit arrêté et que chacun reconnaisse leurs erreurs. Trop beau pour être vrai, non ? C’est ce que je crois aussi.

Pour en revenir à notre mademoiselle Naoko, lors de ma question, elle me fixa sans vraiment comprendre ce que je voulais dire dans ce sens. Je voyais dans son regard émeraude se plonger dans mes somptueuses prunelles, en quête d’une réponse. N’ayant jamais vraiment fait ce genre de tête à tête avec une femme, cela me mettait mal à l’aise. Lorsqu’une femme vous regarde comme ça et qu’en plus, elle rougie, qu’est-ce que vous faites ? Je n’ai toujours pas eu la chance de continuer ma réflexion que la ninja médecin me donna sa réponse un peu décevante malgré que je m’attendais à ça. Elle ne savait guère quoi répondre et elle s’en excusa. Aussitôt dit, elle recommença à manger son sandwich alors que moi, je me posais une multitude de questions sur ce village tout en gardant mon regard émeraude dans le vide. Enfin, je crois que seulement le temps nous le dira… Alors que je reportais mon attention sur la jeune femme à mes côtés, je remarquai qu’elle me regardait avec un sourire. C’est à ce moment-là que je commençais à me demander dans quel genre de cirque suis-je embarqué.

Une légère brise vient de virevolter nos cheveux un tantinet avant le début de la nouvelle conversation. Elle me demanda quel était mon ancien village. Elle enchaîna en disant qu’elle venait d’un petit village du pays de la Neige. Sur le coup, je me demandais si je pouvais faire confiance à cette étrangère. Étrangère, oui, car cela fait à peine une dizaine de minutes que nous avons fait connaissance. Certes, elle a mentionné qu’elle était de la famille Haku. Haku Naoko, donc. Lors de cette déclaration, j’affichais un regard inconsidérément écarquillé. Apprendre que cette femme vient du même pays natal que le mien et de plus, qu’elle est une Haku est une véritable surprise. Enfin, vu que je n’ai presqu’aucun souvenir de mon village d’antan hormis ceux de sa destruction et ma famille/amis et autres, cela me dit seulement vaguement quelque chose. Lors de mon voyage dans le continent, j’entendis des rumeurs sur un certain homme nommé Haku Hayabusa (Ninja Gaiden too much ? x) ). Musicien et ninja réputé, il est certain qu’à mon jeune âge, je n’ai jamais entendu parler d’un tel homme. Cependant, je suis surpris que j’aie entendu ce nom à Hi no Kuni. Trêve de réflexion, la jeune demoiselle attendait patiemment ma réponse et du coup, je ne voulais pas tout déballer ma vie comme ça. En reportant mon regard sur des enfants qui jouaient, je commençai sur un ton légèrement rêveur. Quelle insouciance…

- Yuki no Kuni, hein… Cela fait dix ans que je n’y ai pas mis les pieds. Oui, c’est mon pays natal que j’ai quitté lorsque j’avais cinq ans. Par contre, j’ai entendu parler vaguement de ta famille. Il faut dire que lorsque j’avais cet âge, les ninjas ne m’intéressaient guère. Si tu veux, je te laisse libre de me parler de ton clan.

Voilà, je n’ai rien déballé d’important sur mon passé, je préfère garder cette malédiction pour moi. Je me retournai et la fixa à nouveau. Après un moment, je lui donnai un sourire lui laissant voire ma dentition blanchâtre. J’enchaînai sur un ton amusé la suite de ma tirade.

- Au fait, tu m’as encore vouvoyé !

Attendant la réponse du jeune homme, Naoko sentit que celui-ci était différent que tout à l'heure. Elle ressentait comme un malaise. Était-ce la petite Haku qui le rendait ainsi? Si oui, était-ce son comportement qui n'était pas adéquat? Était-ce sa grandeur qui le perturbait? La demoiselle voulait tellement savoir si c'était de sa faute et qu'est-ce qu'elle pouvait faire pour le rendre à l'aise. Cependant, étant une petite femme très timide, elle n'ouvrit aucunement la bouche pour lui demander pourquoi qu'il n'était pas à l'aise et laissa un long silence avant de lui poser la question de quel village qu'il venait. Lorsque la douce Nao lui avoua de quel village et de quelle famille qu'elle venait, le jeune garçon regarda la kunoichi, surpris. Il était vraiment surpris, mais pourquoi? Qu'est-ce que la jeune adulte avait dit de mal? Un autre silence, aussi lourd que le premier, suivit après cette affirmation. Alors, tout naturellement, Naoko laissa un petit rire qui prouvait son malaise et plaça sa main droite en arrière de sa tête pour la gratter légèrement. Ensuite, Kira répondit à sa question. Alors, lui aussi, son pays natal était Yuki no kuni? Les yeux de la demoiselle se rondirent, surprise par cette réponse. Il savait surement des informations à propos de sa famille et de son village. Cependant, elle sentit du désespoir quand le shinobi dit qu'il avait ''vaguement'' entendu parler de sa famille. De plus, le jeune Aisaka lui demanda de parler du clan Haku. Naoko baissa un peu son regard tristement. En réalité, elle ne savait aucunement si sa famille était un clan ou non. Elle n'avait aucun souvenir de son enfance. La kunoichi se retenait pour ne pas pleurer. Alors, Nao leva sa tête et fixa pendant quelques secondes le jeune homme avant de soupirer et de regarder l'horizon.

-Alors, v...tu viens de Yuki no kuni? Intéressant... dite-elle pensive et continua en regardant Kira, souriante. En fait, je me demandais si tu aurais des réponses. Puis-je savoir ce que tu sais à propos de Yuki ou de ma famille? Vu que...j'ai...je ne....enfin, je suis curieuse de savoir.

Nao baissa la tête plus tristement. C'était dur pour la eiseinin de ne pas dire pourquoi qu'elle voulait en savoir plus. Par contre, certaines choses doivent rester secrètes, surtout envers un inconnu.

-Je suis désolée de vous...enfin, de t'avoir vouvoyer. Je ne suis pas très habituée à tutoyer les gens, surtout ceux que je connais peu. Par contre, je ferais un effort.

Ayant finit de manger son sandwich, la ninja aux yeux émeraude plaça ses mains croisées sur ses cuisses. Elle attendit patiemment la réponse du jeune homme en souriant. Serait-il apaiser son inquiétude? Donnerait-il de bons indices pour la petite amnésique? Mystère...

Toujours souriant, j’attendais la réaction de la petite Naoko qui était visiblement mal à l’aise. Elle riait d’une manière pour éprouver son manque d’aisance à cet instant. Alors que je lui donnais ma réponse, je remarquai un changement moral soudain chez la jeune Haku. Je dois avouer que sur ce moment, je ne savais plus quoi faire. Je me repassais les paroles que j’aie dits dans ma tête et rechercha sans grand succès ce qui a pu produire un tel changement d’humeur chez la Shinobi à mes côtés. Avais-je été trop direct ? Ou le fait d’avoir mentionné qu’elle me vouvoyait encore lui a énormément déplu ? Désorienté, je commençai à me gratter la joue gauche avec mon index. Inconsciemment, mes joues ont légèrement rougies sur le moment. Ce n’était rien de particulier, seulement un rougissement de gêne. Sérieusement, je ne suis pas doué avec les femmes. Lorsque quelque chose les blessent et tu ne sais strictement rien de l’origine de la connerie, c’est que tu es tout en bas de l’échelle. Pitoyable. Alors que j’allais reprendre la parole, elle releva la tête et me fixa, ses prunelles émeraude se plongèrent dans les miens étincelants. C’est à ce moment que je décelai une certaine présence de tristesse. Autre fait, elle avait les larmes aux yeux et je voyais bien qu’elle se retenait de ne pas pleurer. En résumé, tout ce qui peut arriver pour me foutre encore plus mal à l’aise !

Elle prit finalement la parole sur un ton pensif, la tête n’était décidemment pas tout à fait présent. Elle ne faisait que relever mes révélations sur mon pays d’origine. Puis, elle arriva sur un point vraiment étrange. Elle me confia qu’elle cherchait des réponses, des informations sur sa famille et sur Yuki no Kuni. Je haussai les sourcils. Cette fille me confie qu’elle vient d’une famille populaire au pays de la Neige, qui est à la fois sa terre natale, et me demande des informations sur ces derniers. Qu’est-ce que je suis supposé comprendre à travers ce message ? Un silence s’interposa entre nous deux, laissant le vent un espace libre pour gâcher cette sérénité religieuse qui venait de s’installer. Reportant mon regard vers la rue, elle enchaîna en disant qu’elle ferait un effort pour me tutoyer, chose qui me ravie. Je suis trop jeune pour ce genre de truc… Bref, j’allais lui dire en toute honnêteté ce que je savais sans poser de question. Après tout, tout le monde a le droit à ces petits secrets et à sa vie personnelle, non ? Prenant un instant pour chercher les mots justes, j’ouvris la bouche après un bref moment de préparation.


J’ai fini cette tirade sur un petit rire franc. J’ai remarqué que cette jeune infermière est quelqu’un avec une grande sagesse. Elle est naïve, sensible comme la porcelaine et beaucoup voudront s’en occuper comme une petite fille le ferait avec une poupée. Pour en revenir à ma réponse, elle était loin d’être complète. Je n’ai que parler des points les plus communs. Bien sûr, j’ai dit ça de mémoire, ce qui veut dire à l’aide de mes souvenirs. Par contre, si elle vient réellement de cette terre, elle doit bien le savoir. Théoriquement, j’ai tout dit ça pour rien ! Cependant, j’ai la maigre impression que c’était instructif pour la femme de petite taille (ou pas ?). Peut-être qu’elle voulait en savoir plus ou simplement sur un point en particulier. Je la regardai plus ou moins rassuré que ma réponse fut complète.

Le jeune Aisaka ne répondit pas tout de suite à la demoiselle. En fait, après que Naoko avoua qu'elle ferait un effort pour le tutoyer, un silence s'installa. Alors, attendant patiemment la réponse du shinobi, la demoiselle regarda les enfants s'amuser dans le parc en souriant et en écoutant le doux son du vent. Ce silence n'était aucunement très lourd, mais paisible pour la petite Nao. Pourtant, même si elle était dans un moment de calme, quelque chose lui pinçait son petit coeur sensible. Qu'est-ce qui causait ceci? La peine? La colère? La confusion? Honnêtement, la douce femme aux yeux émeraudes n'en savait guère. C'était tout simplement inexplicable la sensation qu'elle vivait en dedans son petit coeur fragile. Soudain, Kira péta la bulle de la jeune eiseinin en lui décrivant en général le pays de Yuki no Kuni. Cependant, elle fut déçue que le jeune garçon ne savait rien à propos de sa famille. Dommage...elle aurait pus accélérer le processus du flashback plus vite. Néanmoins, Naoko ne pouvait guère lui en vouloir de ne rien savoir à propos de sa famille. Alors, elle ne put que sourire légèrement tout en cachant sa petite déception. Ensuite, il complimenta la jeune femme, ce qui la fit rougir et sourire légèrement. Elle était un peu touchée que Kira la complimentait comme ceci même sans vraiment la connaître. Alors, Naoko était vrai à ce point? Était-ce aussi expressive dans ses sentiments? Peut-être...

Le jeune Aisaka demanda à Nao si elle voulait savoir autre chose. La demoiselle prit quelques temps pour réfléchir. Elle se demandait si avec les informations donner elle pourrait se remémorer son passé. Elle n'était pas si sûre. En fait, l'académicien a donné tellement d'informations vagues que la douce femme ne savait guère si oui ou non ça serait nécessaire. Cependant, après son temps de réflexion, elle en conclue que oui, les informations générales que Kira Aisaka avait donné était très nécessaires et suffisantes pour sa recherche. Se réveillant de sa bulle encore une fois, elle laissa un petit rire en souriant.

-Je crois que j'ai assez d'informations comme ça. Merci de ta part quand même.

Soudain quelque chose lui toqua son esprit. En fait, elle avait avoué à le jeune Aisaka que la kumojin venait de Yuki no Kuni dans un village, malheureusement, inconnu à ses yeux et qu'elle venait d'une famille supposément populaire. Par contre, Naoko lui avait demandé de lui donner des informations à propos du pays et/ou de sa famille. Est-ce qu'il avait une logique? Pas du tout, si la personne ne savait guère que la femme était amnésique. Donc, Nao se disait qu'elle n'avait pas le choix, elle devait lui dire pourquoi que la kunoichi voulait avoir des informations. Ravalant un peu de salive, la petite ninja se mordilla doucement les lèvres en cherchant comment lui avouer son problème, puis, elle prit une grande respiration avant de dire.

-Kira...je t'ai demandé des informations de Yuki no Kuni et de ma famille, car j'avais une raison. En fait, je....j'ai....je ne.....*soupir* j'ai... perdu la mémoire, il y a quelques années. Alors, j'essaie de retrouver les fragments de mon passé et ce, le plus vite possible. Malheureusement, j'ai tellement peu d'indices que ma mémoire revient trop lentement. J'aimerais accélérer le processus, cependant, je ne sais pas quoi faire ou quoi savoir pour retrouver certains fragments. Je suis peut-être impatiente pour ceci, mais je commence en à avoir marre d'être toujours en question au sujet de mon passé.

Naoko se leva et s'accota sur un arbre proche du banc. La pauvre petite tremblait de colère et de peine. Elle était en colère contre elle-même, car la demoiselle ne voulait guère montrer sa tristesse envers ce jeune homme et avait honte d'elle-même. De plus, Naoko se créait des préjugés que l'académicien aurait pus faire. Il pourrait la trouver bizarre, folle, parano et qu'on devrait l'envoyer dans un asile pour se faire soigner.

-Je suis complètement désolée de mon attitude et, si tu veux partir, tu le peux. Je ne t'y oblige pas. dit Nao un peu hésitante.

Mon compliment n’a pas passé inaperçu. Maintenant que j’y pense, je ne vois même pas pourquoi j’ai dit ça, ce n’est carrément pas moi. Aisaka Kira qui prend le temps de complimenter quelqu’un, le monde a tout vu. Je fixais le vide d’un air blasé, un peu honte d’avoir eu recours à ce genre de stratagème pour délasser l’atmosphère. Mon attention fut attirée par la réponse brève de la jeune femme, me disant qu’elle a eu assez d’information. Soit. De toute façon, si elle vient bien de Yuki no Kuni, elle devrait en théorie et logiquement le savoir. Avait-elle perdu la mémoire ou me joue-t-elle seulement un simple tour ? Si c’est le cas de la deuxième option, je dois avouer qu’elle fait bien son rôle. Enfin, peu importe. Il y a de nombreuses possibilités, la plupart plus ou moins farfelue. De mon côté, je crois que je deviens plus réservé. Je n’aime pas vraiment que ce type de situation. Me coupant direct dans mes pensées, elle m’avoua quelque chose dans un soupir.

Elle avait donc perdu la mémoire. C’est bien étonnent. Bien sûr, le comment m’intéressait grandement. Un coup sur la tête ? Non, trop classique… Le résultat d’une expérience intense ou simplement la faute d’un jutsu ? Nombreuses sont les possibilités. Selon ses dires, elle a si peu d’indice sur son passé qu’elle retrouve la mémoire lentement, trop lentement même. Une amnésique qui peut retrouver des fragments de sa mémoire ? Ça, c’est intéressant. Normalement, un amnésique ne peut tout simplement et malheureusement retrouver ce qu’il a perdu. Elle a pas mal de chance de pouvoir récupérer certains souvenirs. C’est bien un triste cas, c’est la première fois que j’entends parler de ce genre de situation. Toutefois, cela répond bien à des questions de mon côté. Enfin, ce n’est pas vraiment le moment pour penser à ce genre de truc, elle tremble. Peine, colère, frisson ? Je penche plus vers la seconde option. La petite Naoko se leva et s’accota sur un tronc d’arbre voisin au banc (tiens, il est là depuis quand, lui?). Sa voix autrefois douce retentit de nouveau dans mes tympans. Elle avait utilisé un ton crispé et hésitant, me demandant de partir si j’en ai envie.

Bien sûr, je ne vais pas partir à moins qu’elle le veuille. Je lui laissais quelques secondes pour lui laisser le temps de reprendre ses esprits. Après tout, elle n’est pas vraiment en condition pour avoir une discussion sérieuse. Le temps qu’elle recommence à souffler, je laissais mon regard se levé vers le ciel bleuté, aucune présence d’un simple nuage blanc pour venir gâcher ce spectacle (chose qui est assez rare). Un bref moment de silence passa, le seul son qu’on pouvait entendre était celui des passants qui faisaient quelconques activités sur la rue. J’ouvris enfin la bouche après un moment.


Il est vrai que rester ici alors que nous voulons retrouver des segments de ses souvenirs est un manque de logique. M’accotant dans le fond du banc et posant mon coude droit sur le dossier, la place de la jeune eiseinin toujours libre et en attente que quelqu’un y pose à nouveau son popotin.

Spoiler:

La pauvre jeune femme était toujours assise proche de l'arbre et essayait de cacher son visage avec ses longs cheveux bruns. À l'intérieur d'elle-même, ses sentiments étaient en plein conflit. En fait, elle ne savait pas si elle devait être en colère, triste, désespérée ou quelque chose du genre. Ceci la rendait totalement confuse. Puis, avec ce silence, vu que l'académicien laissa la eiseinin se calmer un peu, Naoko prit le temps de réfléchir. Pourquoi, tout d'un coup, sa peine faisait surface? En y pensant un peu à la question, Nao était plus du genre à cacher toute sa tristesse avec un sourire et, depuis les malheurs qu'elle l'a eus (soit la disparition de Ryûsai, la disparition de Raiken, ses cauchemars terrifiants, l'échec de ses recherches pour retrouver son grand frère.), la kunoichi ne parlait point à personne de ses peines et colère et les gardaient en dedans de son cœur fragile. Oui, bien sûre, souvent sa tristesse ne paraissait guère, vu qu'elle le cachait en dessous d'un merveilleux sourire, mais, dès fois, il y avait des jours (comme celui-ci) qu'elle sanglotait. Par contre, c'était souvent avant de se coucher, le soir, ne voulant pas énerver quelqu'un avec ses peines. De toute façon, tout le monde avait leurs problèmes à régler, alors, inutile en a rajoutés avec une petite adulte qui n'est point capable d'oublier le passé...

Kira, brisant le silence qui s'était installé entre les deux ninja, lui demanda pourquoi que la demoiselle n'allait pas à Yuki pour retrouver le reste de ses fragments. Il est vrai que c'était logique sa réponse, par contre, comment Naoko survivrait toute seule à traverser un vaste territoire? Si des ninja plus forts qu'elle décident de l'attaquer, elle fait quoi? Et, sans oublier, elle ne se rappelait plus qu'elle chemin prendre pour aller dans le territoire de Yuki no kuni. Même si quelqu'un lui donnerait une carte, la petite Nao ne serait pas où serait ce pays enneigé. Laissant la tristesse prendre le dessus, des larmes coulèrent sur les joues de la belle et la femme aux pierres émeraude ferma les yeux et tremblait encore un peu. Par contre, ses pleures étaient silencieuses. Il faut croire que demoiselle Haku était habituée de pleurer en silence. Serrant un peu le poing et en mordillant parfois ses lèvres pour arrêter de pleurer, elle prit quelques secondes avant de réussir de pouvoir dire quelques mots. Cependant, dans sa voix, on pouvait clairement entendre sa tristesse et son désespoir.

-J'aimerais bien y aller, mais...je...je ne peux pas! Je ne peux pas aller là-bas toute seule, je vais me faire tuer si je rencontre des ninjas. De plus, je...je me rappelle plus où c'est Yuki et, vu que je ne suis pas très douée géographiquement....et bien, je suis sûre que je vais me perdre. Alors, je n'ai pas choix de rester.

La pauvre kunoichi était à ses limites. Trop de peine de rage et de déception avaient été accumulés et maintenant, elle devait payer le prix de pleurer tout ce qu'elle gardait au plus profond d'elle-même. Par contre, Naoko ne voulait point rester comme ça pendant des heures. Alors, reprenant son souffle tout en chassant ses larmes avec ses mains, elle essaya de sourire pour oublier ce qui venait de ce passé. Au pire, elle pleura plus tard.

-Je suis désolée...c'est vraiment pas ma journée aujourd'hui. dit Nao en se forçant de sourire.

Quand elle sentit qu'elle s"était enfin calmée, la ninja se leva et revint rejoindre Kira sur le banc. Regardant le ciel bleu qui n'avait pas de nuages cette journée-là (et ce qui est rare dans le pays de la foudre), la demoiselle fit une promesse mentalement à ses parents et à son frère. Elle promettait qu'un jour, quand elle sera assez forte pour se débrouiller toute seule, elle irait dans son pays d'origine pour visiter leur tombe et même, peut-être, retrouver son grand frère dans le petit village natal de la demoiselle. Se tourna vers le jeune garçon, demoiselle Haku sourit légèrement pour détendre un peu l'ambiance. Cependant, les yeux de la femme pétillaient par les larmes qui avaient coulé.

-Et toi, ça ne t'enterais pas un jour d'aller visiter ton village natal?

Lorsqu’on a la chance de retrouver la mémoire, la logique des choses veut que nous allons à l’endroit précis ou tout à commencer. Haku Naoku a perdu la mémoire et son pays d’origine est Yuki no Kuni, un pays où la neige y est en permanence dans le nord, le printemps quelque fois plus dans le sud. On s’y gèle le cul, mais cela n’empêche pas que ce soit un endroit magnifique. Je viens tout juste de suggérer à la belle Naoko de retourner dans son pays natal pour faire avancer le processus pour retrouver sa mémoire. Honnêtement, je n’ai aucune idée comment c’est possible qu’une amnésique peut retrouver ne serais-ce qu’un seul fragment de son passé et encore, comment une fille de son âge peut-être atteint d’un tel phénomène sans que sa santé soit autant affecté. Les possibilités de scénarios sont nombreuses, inutile d’essayer de tirer des conclusions à partir d’hypothèse. Je tournais légèrement la tête pour regarder dans quel genre d’état se trouvait la jeune eiseinin présentement. À première vue, je crois que j’ai peut-être enfoncé le couteau dans la plaie. Misère. Elle tremble toujours et je vois bien que les larmes ne tarderont pas à couler. D’une voix crispé et tordu, elle me répondit qu’elle ne pouvait pas retourner au pays de la neige car elle a peur d’y rencontrer des ninjas et elle n’est pas douée géographiquement. Mmh. J’ai passé plus de la moitié de ma vie à dépendre de moi-même dans la nature et oui, j’ai fait des drôles de rencontres, mais aucune dangereuse. Pour ce qui est du deuxième point, je ne passerai aucun commentaire.

La pauvre femme commença à pleurer sous la pression de la peine et de la colère. Pleur. Pleurer, c’est libéré sa souffrance. Je pourrais dire ça, mais qui suis-je pour conseiller les autres. Celui qui a tout perdu : village, amis, famille, et qui n’a pas versé ne serais-ce qu’une larme. Je me contentais de la regarder sans esquisser le moindre geste ou rictus, en attente d’une quelconque fin à ce cri de détresse. Un certain temps passa alors que la Haku se décida enfin à essuyer ses larmes qui coulaient en abondance sur ses joues. Elle releva la tête et me lança un sourire forcée sur un regard émeraude devenu aussi brillant que les miens dû aux pleures. Le sourire me fit incliner la tête légèrement sur le côté. Pourquoi se force-t-elle de sourire dans une situation comme celle-ci ? Pour ne pas paraitre idiote devant un inconnu tout comme moi ? Possible. Après tout, qui aurais le goût de se présenter comme étant un livre ouvert à quelqu’un que tu as rencontré il y à peine une trentaine de minutes. La demoiselle se rassis sur le banc qu’elle avait laissé vider pour quelques instants et me souriait toujours. Ce sourire… me rendait malade. Je n’affichais aucune expression de dégoût, ni autre chose. Seulement… je ne sais pas pourquoi exactement. Ma réflexion se coupa net lorsqu’elle me demanda si je voulais retourner à mon village natal. J’émis un léger rictus à entendant cela je levai la tête vers le ciel pour y voir passer un bon nombre de pigeons et prit la parole d’un ton ne dégageant rien de particulier.


Je ne réalise pas vraiment l'ampleur de mes paroles... Quand je parlais de petits trucs à chercher, je parlais bien sûr de Moka. En connaissance de risque qu’elle ne fasse plus partie de notre monde, je continuerai à la chercher jusqu’à l’autre bout de la planète. Pour ce qui est de mon objectif, je compte bien rebâtir mon village natal. Un endroit ressemblant au paradis, je ne crois pas que je pourrais refaire un lieu comme celui d’antan, mais j’essayerais. Du coup, je m’aperçois que je ne suis pas très franc avec la petite demoiselle. Elle me balance toute sa vie et moi, je ne dis que le strict nécessaire. Dur pour elle, mais aussi pour moi ! Je suis le genre de type réservé. Raconter ma vie à des étrangers est hors de question. Enfin, pour détendre l’atmosphère, j’allais lui proposer quelque chose de sympa, issu de ma propre volonté.


La dernière phrase de ma tirade fut dite sur une pointe d’amusement. Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle accepte. Mon regard se posa sur la femme de petite taille, en attente d’une quelconque réponse. Peut-être ce sera la chance de sa vie pour retrouver la mémoire et par la même occasion, son passé.

La réponse de Kira fut positive. Il comptais bien aller à Yuki no kuni pour faire quelques petits trucs. Naoko était curieuse de savoir c'était quoi ses petits trucs, mais elle ne posa pas la question, vu que ce n'était aucunement de ses affaires la raison du voyage du ninja. Par contre, quelques mots fut retenues par la demoiselle, soit ''Si seulement il existait encore.''. Pourquoi s'il existait encore? Était-il détruit? Sur le coup, Nao prit par, car s'il était détruit, comment elle ferait pour retrouver sa mémoire facilement? S'il était détruit, peut-être que son grand frère était mort. Le stresse et l'inquiétude s’amplifia après cette pensé. En y repensant un peu, c'était tout de même impossible qu'un pays soit rayé de la carte, même s'il était petit. À moins qu'un grand territoire l'ait prit en possession...

Le jeune Aisaka sortit la demoiselle de ses pensés en lui proposant une offre très intéressante. Il lui proposa de venir avec lui à Yuki no kuni vu qu'il connaissait ce pays par coeur et que Naoko ne sera plus seule pour traverser ce pays. Ses yeux se rondirent un peu et un sourire apparut sur son visage. Cette fois, elle était heureuse. La proposition de Kira était intéressante pour elle, même vraiment apaisante, vu qu'elle était inquiète du voyage. La petite eiseinin hocha la tête vivement.

-Je serais très heureuse que tu m'accompagnes durant mon voyage à Yuki, Kira. C'est gentil de ta part.

Soudain, elle se rappela qu'elle devait aller ailleurs pour sa cérémonie. Nao devait célébrer la fête de ses parents. Donc, Nao donna un câlin à Kira en disant merci et se leva. Elle secoua un peu sa jupe et prit son sac qui était à terre, proche du banc de parc. Naoko se retourna vers Kira en souriant et dit:

-Bon, je dois y aller. Alors...j'espère qu'on va se revoir, Kira. Bonne journée et merci encore.

Elle lui envoya la main et se dirigea vers la gauche. La douce eiseinin disparut dans une ruelle après quelques secondes. Elle se dirigea vers un endroit tout en souriant. La kunoichi était heureuse de sa rencontre qui lui a porté fruit.

Spoiler:

Le visage de la jeune femme s’illumina, on aurait cru un enfant. Un sourire trahissant ses émotions apparu sur son visage. Elle me remercia de ma proposition, ce qui se résume à une réponse positive. Enfin, il n’y a pas de quoi. Après tout, avoir quelqu’un qui m’accompagne durant mon voyage ne me dérange pas tant que cette personne ne me tape pas sur les nerfs. Et puis, en usant de ma bonté et de ma grande générosité, je vais aider quelqu’un à retrouver des fragments de son passé. Mon Dieu, ais-je le droit d’avoir une place au Paradis suite à cet acte de charité ? Non ? Mince alors. Pourtant, je suis un ange …! Ok, je reste à ma place et je vais aller en Enfer sans faire d’histoire. Cependant, n’oublie pas que je serais dans mon élément, la lave ! Bref, arrêtons ce petit monologue tout con et sans but. C’est décidé. Ainsi, je l’aiderais pour retrouver sa mémoire et en même temps, je chercherai ma sœur. Je n’ai rien à gagner en faisant cela, mais mon grand cœur d’or a pris le dessus de mes initiatives.

Je fus interrompu dans mes pensées qui bousculaient dans ma tête lorsque la Haku m’enlaça. Ce moment lorsque tu ne sais pas quoi faire et tu te demandes ce qu’il se passe, j’y suis à cet instant. Finalement, je me suis laissé faire sans dire quoique ce soit. Par contre, comme vous devez vous le douter, j’ai bien levé les yeux au ciel. Elle se releva en toute vitesse et prit son sac à main. La petite demoiselle me salua et partit aussi vite qu’elle est venue ici. Mmh. Étrange rencontre.

À mon tour, je me levai et commença à marcher vers le parc où j’étais supposé étudier plutôt. Néanmoins, je ferai d’autre chose. Il se faisait tard et les enfants commencèrent à rentrer par peur de dépasser le couvre-feu. Un endroit bien calme pour un type calme comme moi. À nouveau, je pris place sur un banc et commença à regarder le ciel. Les étoiles s’illuminaient déjà dans un ciel orangé signifiant bientôt la fin du jour. Pour l’instant, je ne suis qu’un académicien et n’a pas tellement grand-chose à faire dans ce monde. Mais, une fois Jônin, vais-je pouvoir retourner à Yuki en toute sérénité et sans embrouille ?

Spoiler: