Légende d'automne [PV Kira]

**Seki Feng** Informations **Messages** : 52

C'était une belle journée d'automne. Les cheveux bleus de Feng virevoltaient dans les brises du vent ainsi que son écharpe bleuâtre. L'automne était la saison que le Genin préférait. Les feuilles de l'automne donnaient de magnifiques contrastes au loin dans les forêts. C'était tellement mirifique qu'on ne pouvait se lasser d'admirer cela. Aujourd'hui serait une journée difficile. Le jeune Seki comptait améliorer sa puissance physique et sa puissance spirituelle pour un contrôle encore plus pointilleux de son chakra. Il partit au terrain d'entraînements aussitôt. Bien qu'il cachait son ressenti en vérité Feng commençait à apprécier les valeurs de la team Yoake. Il approcha l'un des rochers du terrain d'entraînement puis le toucha repensant à cette première rencontre mouvementée. Le jeune Seki, pourtant, imperturbable, lâcha un sourire en y repensant. Il était vrai que la team Yoake était une équipe remplie de personnalités : Un clown, un débile, une cow-girl et un relou. Le Clown avait en effet un style bien particulier de s'occuper de son équipe. Mais au final cette façon d'être le rendait sympathique quand on y repensait.

Le débile, lui, aussi était une personne attachante. Malheureusement né d'une intelligence défectueuse, il était toutefois un bon élement dans l'équipe. De même pour cette fille mystérieuse et qui se prenait pour une belle demoiselle. Il ne ferait aucun doute que l'équipe Yoake allait pondre des personnes qui grimperont rapidement les échelons et deviendront des élements importants pour Kumo. Cela était évidemment sûre. Des teams adverses, ce devait être l'équipe la plus originale qui soit. Le garçon à l'écharpe bleuâtre enleva sa main du rocher et s'approcha de l'arbre où il avait dû faire ses tractions. Il revoyait encore Yugure gueulait la punition. Il esquissa un sourire en coin en repensant à ce guignol. Le Genin commença à saisir la branche et effectuer des tractions.

Jusqu'à ce qu'une troupe de sanglier arriva de nullepart … Prenant par surprise Feng qui effectuait ses tractions les yeux fermés. Quand il les ouvrit. Il fut tout de même choqué de cette troupe comportant au moins dix gros sangliers. Il lâcha la branche à laquelle il se tenait. Prêt à réagir à la moindre offensive de la part d'une de ces bêtes sauvages.

C’est l’automne. Le soleil s’apprêtait à se coucher puisque les journées devenaient de moins en moins longues. Par contre, nous pouvons assister à un beau coucher de soleil qui a un contraste rouge dans le ciel. Depuis que la chaleur perdait en puissance face au froid, j’optai maintenant pour un jean noir et une veste blanche. C’est-à-dire que je commence à m’habiller en conséquence de la fraîcheur de cette saison. Inconsciemment, je m’étais dirigé vers le terrain d’entrainement où j’ai combattu Seki Feng et Lamia Mayu. La première rencontre de l’équipe de l’aube, en somme. Je suis à présent proche du gros rocher qui m’a servi de point de repérage dans notre combat. Plus que je l’analysais, plus que je voyais que les explosifs du Seki ont grandement endommagé l’immense roche. Elle se tenait dans les airs avec ses cinquante mètres de hauteur et puis maintenant, elle ne dépasse pas la vingtaine de mètres. Je commençai donc à sauter sur la paroi de la tour rocheuse et arriva au somment. Une légère brise fit virevolter mes cheveux bruns. Le calme régnait en tant que maître et il n’y avait aucun bruit. Je commençai à devenir de plus en plus serein. Prenant une bonne bouffée d’air frais, j’admirais la vue que m’offrait la hauteur de ce pilier. C’était une belle vue en effet, ce n’est pas tous les jours qu’on peut profiter d’un tel couché de soleil. Je m’arrêtais dans mon admiration alors que je vis du coin de l’œil une silhouette proche d’un arbre.

Cette silhouette ne m’était pas inconnue, il s’agit de Seki Feng, mon coéquipier et un relou. Quand tu connais quel genre de type ce mec est, il est facile à blairer. En ce moment, il est agrippé après une branche et fait des tractions. Je crois qu’il aime bien ce tronc, à croire que Yugure lui a donné quelque chose pour s’entrainer. Je retournai la tête vers l’autre côté du terrain histoire de voir si autre chose m’avait échappé et ce que je vis m’avait fait ouvrir grand les yeux. Merde, un troupeau de sanglier se dirige vers Feng. Non, pas qu’il soit en danger, mais qu’est-ce que des sangliers foutent sur un terrain d’entrainement ! Ce n’est pas la porcherie ici et non plus la forêt. Je les regardais passer au pied de mon sommet avec indifférence et remarqua qu’ils se dirigeaient tous vers mon camarade, ils l’ont même encerclé. L’autre idiot vient de remarquer l’émeute et lâcha la branche, est-ce qu’il dormait pendant son exercice ? Je m’accroupis et regarda attentivement la suite des évènements. Enfin, si je pouvais voir une suite, puisqu’on dirait que les dix petits sangliers passaient à l’offensive sur Feng. Celui derrière son dos commença sa course pour foncer dans le cul de mon compagnon d’arme et il semblerait qu’il ne l’a pas remarqué. Moins de deux mètres séparaient le sanglier et Feng et l’autre n’a pas bougé d’un poil. Et merde, je dois intervenir… D’un signe de main, je disparus en un petit écran de fumé.

Je réapparus un instant plus tard derrière le relou en sortant un kunai de mon étui. J'ai eu à utiliser le Shunshin pour me déplacer à cette vitesse. Sinon, le mec derrière moi aurait peut-être quelques os du dos brisé. Je plantai violemment l'arme que je venais de dégainer dans la tête de l’animal féroce, ce qui lui fit stopper sa course automatiquement. Une chance car je sais bien que s’il aurait continué, il nous aurait pris dans sa course. Bon, quelque chose me dérange vraiment, mon entré en scène. Je passe pour quoi moi là ? Un héros ou un guignol qui veut faire son intéressant ? Quoi qu’il en soit, je venais de sauver la mise de mon camarade et ce, de justesse. Je lui lançai un regard complice qui veut tout dire. Immédiatement après ce message subtil, nous nous lançons dans un carnage sans merci. Je décapitais la tête de ces sangliers un par un jusqu’à qu’il n’en reste plus. J’en ai tué cinq, même chose pour Feng. Le sang gisait sur le sol et mon kunai était tout trempé par le liquide rouge. Je le fis tournoyer dans mes mains histoire de faire disparaître le fluide pour que l’arme ne devienne pas tâcher par le sang des sangliers. Je l’ai ai tous tué par arme blanche. Pour ce qui est de Feng, je n’en ai aucune idée. Tiens, j’ai failli l’oublier, lui. Je me retournai et le vit qui semblait attendre quelque chose. Du moins, mon attention plutôt. Je le jugeais à partir de son regard, aucun mot n’était nécessaire. J’affichais toujours mon air neutre rajouté par un regard serein, à croire que tuer m’ai rendu paisible… Ce qui est complètement faux ! J’attendis patiemment qu’il prenne la parole, question de voir sa réaction au vue de mon action. La plus grande possibilité soit qu’il me dit qu’il aurait bien pu se débrouiller seul ou avoir honte de mon aide. M’enfin, regardons comment ça va se passer. Tout est possible avec ce genre de mec.

Spoiler:

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Quand il avait ouvert les yeux, il n'avait pas le temps pour un état de choc. Il avait lâché prise sa branche et éclata d'une seule traite cinq sangliers à coup de pétales de chakras. Feng se rendit compte que son coéquipier l'avait aidé durant cette altercation pourtant très légère. Un acte noble de sa part, qu'une personne ordinaire agréable aurait volontiers acceptée et remerciée cette aide. Ce n'était pas le cas du jeune Seki, qui était blessé dans sa fierté et ne remercia en rien la venue de ce Kira. Le Genin regarda aux alentours s'il n'y avait personne. La faim se faisait sentir et ces sangliers allaient servir dans l'immédiat. Feng regarda Kira dans ses yeux émeraudes. Un regard qui voulait tout dire. Le Genin frappa d'un coup de pied le sanglier le plus proche pour lui laisser le passage vers la forêt. Il fallait du bois et des bonnes brochettes pour planter les sangliers. Ce Seki aux yeux bleus n'avaient pas envie d'utiliser sa bouche pour l'instant. Mais, il savait très bien que l'abruti avait compris son objectif.

Dans la forêt il y avait des multitudes d'espèces végétales, animales. Quelles branches, faudra-t-il choisir ? C'était une question qui tracassait le jeune homme. Peut-être que son coéquipier allait enfin pouvoir servir à quelque chose ? Connaissait-il peut-être quels types de branches il fallait choisir pour du feu ou encore pour faire une brochette assez épaisse pour y faire tenir un sanglier. Feng devait bien avouer que dans ce domaine ce n'était pas un expert. La seule chose où il était expert, c'était dans les arts shinobis et dans le choix des sucreries. Les bonbons, chocolats etc … c'étaient ses pêchers mignons. Le Genin pouvait avoir un caractère très désagréable mais, si vous déteniez un bonbon, vous pourriez faire n'importe quoi de lui. Et oui même de grands ninjas ont des faiblesses.

Feng entendait des bruits d'abeilles ou d'insectes du même type; qui se faisaient, hélas, de plus en plus fort à mesure où il s'enfonçait dans les forêts alentours du Terrain d'Entraînement. Inutile de le dire mais, ce bruit signifiait un danger qui arrivait petit-à-petit si les deux shinobis présents faisaient le moindre faux pas. L'envie d'ouvrir sa bouche apparut aussitôt. Les piqûres d'abeilles, bourdons ou d'autres insectes de cette espèce pouvaient tuer un homme s'il se faisait piquer par une ruche entière. Feng dit alors.
« Regarde où tu mets les pieds et lève toujours ta tête. Si une ruche nous tombe dessus ou qu'on l'écrase, on est squeezé. Et si tu en vois une; ne l'approche pas de trop près. Ces bestioles attaquent tout ennemis entrant dans le périmètre de leur territoire. »
Le Genin faisait confiance à son partenaire pour ne pas faire le con. Ce serait la dernière chose dont Feng serait fier, s'il devait mourir de piqûre d'insectes à gogo. C'était le genre de mort débile dont on pourrait avoir honte, sincèrement. Les deux personnages allaient devoir être synchronisés pour corriger les mauvais pas de chacun afin que le pire ne puisse arriver.

Cinq pétales de chakra et ils tombent raides mort. Comme c’était rapide pour un simple jeu, trop rapide même. Et comme je le croyais, Feng ne m’adressa pas la parole, je savais trop bien que mon aide lui avait fait mal à sa propre fierté. Je lâchai un petit glousse en le regardant réagir de la sorte. Étrangement, mon coéquipier me lança un regard qui voulait tout dire. Le genre de regard qu’un pauvre te lance quand il n’a pas d’argent pour s’acheter un certain besoin, ou encore, lorsqu’un bébé pleure pour qu’on l’allaite. J’ai faim, voilà ce que ça voulait dire. Il partit vers la direction de la forêt avoisinant le terrain sans oublier de donné un coup de pied sur le cadavre du sanglier pour se faire un chemin. Enfin, ça doit être aussi pour se défouler dans sa honte d’avoir reçu de l’aide. Du coup, je ne savais pas si je devais le suivre. De plus, je crois que je suis celui qui a le plus d’expérience dans ce domaine si je crois bien ce qu’il prépare. J’ai passé ma vie dans la nature, un peu normal que je sache me débrouiller. C’est seulement après un moment que je décidai de le suivre dans sa marche, main dans les poches. En entrant dans la forêt, je pris sur le chemin quelques petites branches d’arbres sèches, le meilleur type de combustible dans les environs à l’instant. Je prenais mon temps pour ramasser les petites branches tout en suivant le mec aux yeux couleur azur. Bien qu’on soit entouré de différentes plantes, je ne m’intéressais qu’au nécessaire. Je ne fais pas ça pour le relou, je fais ça aussi pour moi, mon ventre commence à crier famine légèrement. Après quelques secondes de recherches, un bruit se faisait de plus en plus fort. Du moins, des grondements ou quelque chose du genre.

Plus qu’on s’approchait du centre de la mini forêt, plus que le bruit s’intensifiait. Je reconnais plus que bien la provenance de ce son : des insectes. Abeilles, guêpes, moustique avec dard empoisonné, tu n’as qu’à choisir dans le tas. De toute façon, tu te fais piquer par une colonie complète et c’est la fin de ta misérable vie. Bien sûr, je connais tout ce qui est important à propos de ces bestioles. Tu entre dans leur territoire ou trop proche de leur nid, c’est boum. Bon, en cas de problème, j’ai accès à deux techniques. La première, une petite voile électrique qui m’entoure le corps. La deuxième option est tout simplement courir pour sa vie. Étonnement, Feng prit la parole, m’expliquant que je dois gardez la tête haute et faire attention où je pose mes pieds. C’est quelque chose que je n’avais pas pensé; regardez le sol. Je m’approchai de Feng et regarda la zone devant nous. En effet, à moins de dix mètres se trouvent un nid d’abeille. Pas facile de le remarquer dans tous ces feuilles qui recouvrent le sol, l’automne a aussi ces points négatifs dans certaines situations. Le plus simple serait d’aller ailleurs, voir rebrousser chemin, mais je vis plus loin une grosse branche qui pourrait servir de brochette. Galère… Par la voie des airs, je ne prendrais pas de chance, qu’est-ce qui me fait croire qu’il n’y a rien là-haut ? Je tendis donc la vingtaine de branches à Feng pour quelques temps, histoire de m’occuper de ça.

- Tiens ça un moment.

Après lui avoir passé la cargaison, je commençai à marcher vers la gauche, évitant le nid que j’ai vu plus tôt. Je prêtais attention à tous mes pas, sachant pertinemment que le petit Feng pourrait mourir si je fais un faux mouvement. Ce n’est qu’après une minute que j’arrivais à destination. Expectant la branche de long en large tout comme le terrain où je me trouvais, je ne vis rien de bien dangereux. Hormis un autre nid sur une branche dans les airs à une autre dizaine de mètres vers l’avant. Pourquoi tant de bestioles dans un petit endroit comme celui-ci ? Bref, je m’assurai à nouveau que rien ne pourrais arriver puis prit la grosse branche. Sur le coup, je fus surpris de sa longueur, je ne croyais pas tombé sur une branche de trois mètres dès mon premier essai, c’est parfait. Je repris le même chemin que j’ai pris plus tôt et arriva où j’ai laissé Feng. Je laissai tomber la branche devant lui en lâchant un soupir puis le regarda à nouveau. Tout ce qu’il nous faut, c’est des cailloux. Et ça, nous pouvons en prendre sur le terrain d’entraînement, soit le gros rocher qui a éclaté. Je repris la parole.

- C’est tout, je crois. Tu cherches autre chose ?

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Ils commencèrent à s’engouffrer plus intensément dans les verdures de la forêt. Malgré l’ambiance très placide qu’il y avait entre ces deux garçons ; ce petit incident venait de les rapprocher beaucoup plus que la première fois où ils s’étaient rencontrés. Plus les minutes passaient alors que les deux Genins étaient ensembles plus leurs manières de penser se coordonner. La coordination au sein d’une équipe était primordiale, importante et parfois capable de faire la différence dans un combat. Kira avait une force brute et des attaques dévastatrices faisant de lui l’un des meilleurs shinobis en termes de puissance pure au sein de la team Yoake. Se coordonner à lui pourrait-être véridique en combat. Qui sait de quoi est capable Kira lorsque sa puissance est à son paroxysme ? Et pour le savoir, il fallait quelqu’un capable de comprendre sa manière de pensée pour lui faciliter la tâche et lui permettre de placer ses coups comme il se doit. Feng ayant un esprit d’analyse très rapide, une intelligence sortant de l’ordinaire, ce devait-être le shinobi le plus redoutable en termes de tactiques. Si, Feng réussissait à mettre au point une tactique en plein combat permettant de valoriser la puissance de Kira, à eux deux, ils pourraient écrabouiller des shinobis coriaces. Qu’en était-il de Mayu ?

Cette demoiselle n’attirait pas la curiosité du jeune Seki. La seule fois où le Genin aux yeux azurs avait été grandement intéressé par cette fille, c’était lorsqu’elle avait prononcé son discours au sujet d’une probable paix ? Mais ce fut la seule fois. Pour ce qui est d’une éventuelle coordination avec Mayu : Feng y réfléchissait mais, lentement, il n’était pas pressé de confier sa vie à une fille. Là, c’était une remarque sexiste car oui le jeune Seki est dans le genre sexiste sur les bords. Ce devait être de même pour Kira. De toute manière, la solidarité féminine existe bien alors la solidarité masculine existe elle aussi. Feng était persuadé que l’adolescent aux yeux verts avec qui il faisait équipe ne devait pas raffoler de l’autre grognasse. Pas de chance pour elle en plus de ça, la team Yoake était constitué en majorité de mec. Le Clown ce n’était pas sûr qu’on puisse le ranger dans cette catégorie …

Kira confia ses branches à Feng qui les saisit sans trop discuter. Le Genin savait que son partenaire d’équipe faisait quelque chose de réfléchi. Pour le coup, l’utilisateur du Yoton avait la confiance du membre du clan Seki et dans le pire des cas si Kira venait à faire une connerie : Feng l’aiderait à ce qu’il ne soit pas recouvert de boutons ou à ce qu’il ne décède pas. Calmement, la force brute de l’équipe Yoake suivit un parcours qu’il avait dû dessiner dans sa tête, il esquiva une ruche sur la gauche, passa tous les coins délicats avec succès et s’empara d’une longue brochette. Kira reprit le même chemise pour revenir jusqu’à Feng. Le partenaire du Seki demanda si ce-dernier avait besoin d’autre chose. La réponse fut un non de la tête. Un non qui n’était pas désagréable, Kira devait pertinemment savoir maintenant que le jeune Seki n’aimait pas prendre la parole. C’était un garçon calme qui ne parlait que lorsque la situation l’imposait.

Alors ils repartirent vers le terrain d’entraînement où les sangliers gisaient au sol. Les deux Genin allaient pour la toute première fois manger ensemble. Et Feng sait que manger à plusieurs, laisse libre à la discussion. Ce serait un moment pour poser des questions précises et parfois compliquées mais, les membres d’une même équipe devait bien un jour passer par là. La Team Yoake ne s’en porterait que mieux. Feng posa les branches que Kira lui avait confié tantôt au sol, ce serait à cet endroit qu’ils mangeraient. En attendant que Kira puisse préparer la base du feu, c’est-à-dire le placement des branches, le jeune Seki partit chercher des cailloux pour allumer tout ceci.

Comme je le croyais, mon coéquipier ne dit rien, se contenta d’un singe de tête répondant par le négatif. Je commence à mieux cerner son caractère, c’est le genre de type hyper sérieux et calme qui ne parle lorsque la situation est nécessaire. Honnêtement, je préfère ça comme cela. Dans l’équipe, je crois que j’ai assez d’une pute et d’une fille trop superficielle qui chiale trop. Nous retournions sans nous presser sur le terrain d’entraînement avec le nécessaire pour faire un feu. Feng déposa les branches et reparti aussitôt faire quelque chose alors tant qu’à moi, je plaçais les branches pour faire le feu. Cela n’a pas duré longtemps et je passai vite à la prochaine étape, soit ôter la peau d’un sanglier. J’espère que Feng aime mieux sans poil car moi, c’est le cas. Je m’installais donc près d’un sanglier à genou et sorti un kunai pour commencer à disséquer l’animal mort. Enfin, lui ôter la fourrure, quoi. Le sang coulait de partout et j’avais presque fini. Lorsque la dernière partie de peau fut ôté du cadavre, mon regard se posa sur ma main peinturé d’un liquide rougeâtre. Pour une fois, j’étais troublé. J’observais en ce moment quelque chose qui me dégoûte et qui me fascine… à la fois. Je ne savais pas comment s’était possible de ressentir ces deux choses en même temps, mais c’est-ce que je pensais pourtant. J’étais hypnotisé par le sang qui coulait sur ma main, maintenant presque sèche. Un tas de question se posait dans ma tête. Pourquoi je commence à réagir comme ça ? Il y a une semaine, j’ai réagi de la même manière et aujourd’hui…

Ma réflexion fut coupé nette lorsque Feng arriva derrière moi avec des cailloux, assez pour faire un véritable feu de camp. Sur le moment, j’ai eu peur qu’il ait vu mon comportement et qu’il pose des questions. La meilleure chose à faire dans ce cas est d’agir normalement, comme si rien ne s’était passé. Même s’il me posait des questions sur ça, je ne saurais pas quoi lui répondre… Je me relevais donc et traîna le corps sans vie de l’animal jusqu’au futur feu, prit la grosse branche et tailla une extrémité pour le planter dans le sanglier. Tant qu’à Feng, je lui fis un signe de tête pour poser les cailloux autour des branches convenablement. De toute façon, je doute qu’il ne sache pas comment faire. Le gros travail effectué et deux branches supplémentaires posé sur les côtés du feu, nous relevons le gros gibier et l’apposa au-dessus des branches.

Maintenant, comment allumer un feu sans allumette ? Personne ne maîtrise l’art du feu ici, communément appelé « Katon ». On va faire comme à l’ancienne. J’approchai ma main des branches sec et activa une technique Yôton qui consiste simplement à d’envelopper des membres de mon choix de magma. La haute chaleur frappa le bois et le feu grandit peu à peu. Pour ceux qui se demandent comment c’est possible, c’est très simple à comprendre. On part du principe des feux de forêts pendant les journées à haute température. Le bois sec, étant un bon conducteur thermique, réagit à la canicule et commence à prendre feu petit à petit. C’est le même principe ici : la chaleur de ma lave fait réagir de la même manière le bois.

L’ignition prit vie assez rapidement et commençai à cuire le sanglier. Bien sûr, ce ne sera pas rapide comme cuisson, mais c’est le mieux que nous pouvons avoir ici. Je ne peux pas tous faire avec le Yôton, donc contentons-nous de ce que nous avons ce soir. Je m’asseyais avec aise sur le sol et me contenta d’admirer le feu. Une pensé traversa ma caboche : je mange avec Feng pour la toute première fois. Le connaissant, ce sera le silence complet. Après une minute de silence, je pris la parole d'un ton ne dégageant rien de particulier. Non, le silence ne me mettais pas mal à l’aise, mais c’est chiant de bouffer avec quelqu’un et c’est la quiétude tout le long du repas…

- Quel sont tes pensées sur l’équipe de Yugata Yugure ? Ou plutôt, notre équipe.

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