Un regard souvent plein de jugements et un sourire carnassier mais toujours, ou presque, sincère ornent son visage encore fin et jeune de garçon qui n'a pas connu les horreurs des combats. Jeune shinobi, il garde pourtant une tenue mélangeant vêtements civils et shinobis, adaptée à la pratique du Taijutsu et autres techniques ninja : Un blouson de cuir qui surmonte un autre gilet plus fin et enfin un t-shirt, car Ibara est frileux, un pantalon standard de ninja lui laissant une grande liberté de mouvements, et des chaussures tout ce qu'il y a de plus normales pour un ninja d'Iwa. Brun aux yeux bleus, Ibara est indéniablement charmant, ou du moins pas repoussant pour les plus exigeantes. Ses yeux sont décorés par le rouge des Kaguya sur leurs côtés, bien qu'il ne possède pas les deux points caractéristiques des membres de son clan sur son front pour diverses raisons. Au niveau de son corps, Ibara est grand, et même très grand : Un mètre quatre-vingt-cinq de chair, et surtout d'os, à dix-sept ans, c'est une vraie armoire taillée en plus de cela par les entraînements exigeants qu'obligent la pratique du Taijutsu. Il a un physique athlétique, celui de quelqu'un qui ne fait pas que prendre soin de son image, mais qui cherche à avoir les meilleures performances possibles.

Tout d'abord, Ibara est quelqu’un de plutôt calme malgré ses origines et ce, grâce au fait qu'il n'ait pas côtoyé les Kaguya tout au long de son enfance. Sa séparation prématurée avec son clan quand il n'était encore que très jeune l’empêcha de mal tourner, si l’on peut dire, comme beaucoup de ses cousins et cousines, et lui enseigna l’importance de la famille dès lors qu'il n'en eût plus vraiment. Élevé comme un serviteur parmi les maîtres, il a cependant toujours eu beaucoup de mal à accepter de suivre les ordres de n'importe qui à cause d'un surplus de fierté assez mal placé, ce qui lui valut qu'on n’attendit seulement qu'il en ait l’âge nécessaire pour l’envoyer à l’académie des ninjas afin de s'en débarrasser au plus vite, surtout qu’Ibara présentait certaines prédispositions certaines pour ce qui touchait aux arts martiaux grâce à un don génétique venant du côté paternel de sa famille.

C'est un compétiteur qui marche à la fierté, ne supportant pas qu'on le surpasse dès lors qu'il le considère comme insultant selon la personne qui le fait, ce qui le pousse à s’améliorer malgré sa fainéantise naturelle comblée par un talent certain et beaucoup de chance : il a tendance à réussir ce qu'il entreprend et ne s'arrête pas tant qu'il n’a pas atteint l’objectif qu'il s'était fixé. En revanche, s'il considère un ordre illégitime, vous pouvez être sûrs que le jeune homme ne le suivra pas. Les inégalités sociales encore plus marquées à Iwa qu’à Mizu ont fait de lui un ambitieux maladif, même si c'est également son amour de la nature et des belles choses qui joue lorsqu’il “entre par effraction” sur les toits des plus hautes maisons de la citadelle. On ne peut pas vraiment lui reprocher ça, il ne fait rien de mal après tout, et il en est conscient. La question qu'il se pose est en fait : “Si les autres vivent là-haut, pourquoi pas moi ?”.

Aussi, avec tout ça, Ibara est quelqu’un d’assez peu scrupuleux, comme les membres de sa famille maternelle. Il est le genre de personne à penser que tous les moyens, ou presque, sont bons pour réussir ce qu'il entreprend. S’embarrasser de trop de morales pousse à définir ses propres limites, et c'est autre chose qu'en être conscient. Là où en être conscient permet à l’esprit avisé de faire les bons choix, et surtout éviter les mauvais, définir soi-même ses limites freine la progression : c'est se planter un kunai dans le pied. En revanche, le manque de vraie famille fait qu'il s'attache beaucoup à ceux qu'il considère comme de vrais amis une fois qu'ils ont réussi à obtenir sa confiance, comme s'il essayait de se recréer une famille.

Ami fidèle, Ibara est pourtant perçu comme un loup solitaire par les autres villageois. Et ce parce qu'il considère que la famille et les amis sont des choses importantes mais que l’homme ne sachant pas se débrouiller sans l'aide de ces derniers est un moins que rien. Seul ou accompagné, il espère bien mieux valoir que la plupart de ses autres camarades, à tort sûrement. S'il est devenu quelque peu hautain et prétentieux, c'est peut-être à cause de sa famille adoptive, mais également parce qu'on le prenait de haut pour ses origines étrangères et son statut de bâtard lorsqu’il était enfant.

En dehors de tout ça, et malgré le fait que sa famille adoptive le traite comme un moins que rien, Ibara est quelqu’un de confiant en lui, peut-être même un peu trop parfois, ce qui lui vaut souvent de nombreux ennuis. C'est également quelqu'un de joueur et de moqueur, très sarcastique et pas très bavard. Parfois bipolaire selon son état : la fatigue le rend aigri et parfois détestable, alors que lorsqu'il est en forme Ibara est capable de se montrer très sociable et être une compagnie agréable. Du moins… S'il considère que vous êtes assez intéressant pour qu'il daigne discuter avec vous. À croire que certains traits de caractère des Kaguya sont liés à la génétique plus qu'à la culture.

Ce qui n'est pas lié à la génétique, en revanche, c'est son amour pour la bonne nourriture et un certain raffinement que l'on retrouve chez lui, notamment dans ses goûts. La musique, les arts en général, le café très sucré et les jeux d'adresse sont ce que le jeune homme apprécie le plus, entre autres choses.

Réputation : Ibara est loin d'être connu à Iwa, et c'est tant mieux. Il sait se faire discret, et il le fait bien malgré les quelques fois où on l’a réprimandé parce qu'il squattait les hauteurs de la ville pour y admirer le paysage. Chez lui, ou plutôt chez les Samui, il était vu comme un bâtard, et c'est de notoriété commune chez les membres du clan qu'il est un Kaguya, incapable de maîtriser leur art si noble qu'est la maîtrise de la glace. À part dans ce clan qui l'a recueilli et rejeté à la fois, le jeune homme est inconnu au bataillon et espère bien le rester. Maintenant qu'il a quitté le foyer de ceux qui ont eu le déplaisir de les supporter, sa mère et lui, il fait ce qu'il a à faire dans son coin et sans emmerder personne. Et en retour personne ne l'emmerde non plus.
En cours.