Carte Etat d'urgence:

Amano avait bien reçu ses ordres et comme il ne disposait pas d'autant de temps qu'il l'aurait souhaité, il ne perdit pas une seule seconde pour se mettre en marche quant à ce qu'on attendait de lui. Organiser le parcours d'évacuation, faire des tests si nécessaire, préparer un stock à entreposer dans un lieu prévue à cet effet et dont il devra prendre connaissance rapidement auprès de Ruri.

Il n'avait pas plus envie que cela qu'on le reconnaisse comme étant un homme présent pour les autres, bien au contraire, il voudrait se faire oublier, être quelqu'un d'autre. C'est sur cette idée qu'il changea son apparence pour revêtir celle d'un homme de la quarantaine en tenue de chantier. Dans une journée, le blond fit plusieurs boutique pour rassembler panneaux de bois, clous, peinture et petits poteaux de bois. On lui avait donné un budget, pour le reste il savait comment faire. Les Sunajins étaient sensibles à leurs paires, et il ne serait pas bien compliqué de leur demander de faire un don en vue d'être capable de survivre si une catastrophe s'abattait sur le village. Pour l'heure, il avait de la peinture à faire et s'y appliqua avec grand soin.
A la fin de la nuit, ses petits panneaux de rassemblement virent le jour. S'essuyant le front du revers de sa main, son œil vers le ciel, il lâcha un petit soupir de contentement avant de reprendre son labeur. Ne restait plus qu'à les mettre en place aux points stratégiques.

Amano déroula à la lueur de plusieurs bougies la carte de Suna. Il fallait choisir des endroits accessibles et leur donner un numéro pour se repérer, il faudrait former des jeunes gens pour guider leurs paires. De son pinceau encore recouvert d'une belle peinture verte, il fit des points sur sa carte du village puis les numérota.
Se défaisant de son apparat de simple travailleur, Amano parcouru le village cette nuit en plantant ses panneaux de la manière la plus visible possible et la moins gênante pour la circulation, puis il peignit sur plusieurs murs des grandes flèches vertes en direction du point de rassemblement le plus proche.

Lorsque le soleil le tira de ses quelques minutes de repos, son œil observa son réveil jusqu'à être éblouit. Là, perché sur l'un des plus hauts toits du quartier commerçant, le fils du désert attendit que les habitants se réveillent, doucement, puis il commença à faire passer le mot, laissant faire le bouche à oreille, comme quoi des vivres, des couvertures et des habits, étaient réquisitionnés pour être en mesure de tenir si la catastrophe devait arriver.
Tout en laissant les hommes et femmes du village faire passer le mot à leurs voisins et ainsi de suite, il se rendit à leur académie et interpella plusieurs de ses compagnons d'armes et des élèves. Amano mit un point d'honneur à gratifier les plus novices d'entre eux en leur faisant comprendre que c'était l'une des tâches les plus importantes que de veiller à la bonne évacuation de la ville en cas de danger imminent. Car, même si leurs jeunes élèves n'étaient pas les meilleurs combattants pour repousser ou annihiler le danger, ils étaient à même de guider le peuple et le jeune Kawaguchi avait foi en eux.
Empruntant les élèves aux professeurs, il leur montra tous les panneaux de rassemblement, leur expliquant qu'il était important de partir en groupe et calmement pour être certain d'arriver à bon port et d'être en mesure de faire confiance aux combattants pour les protéger. Il désigna chaque genin comme un chef de groupe de civil répartit les jeunes gens en fonction de leur lieux d'habitations puis leur expliqua le parcours une fois rassemblé au point de ralliement. Il avait prit connaissance brièvement auprès de Ruri du nouvel agencement du tunnel d'évacuation pour pouvoir guider ces hommes.

Lorsque tout fut en place et qu'il était certain que chacun ai compris son rôle, tout en ayant fait plusieurs réunions d'information publique, il fit une simulation, point par point, observant de haut les genins en actions. Même si tout n'était pas parfait, l'ensemble de l'opération se déroula très bien, et après la réunion au point de rassemblement, il les fit partir vers le point d'évacuation. Point par point, cela lui prit une autre journée. Le temps jouait contre lui, et tout en en étant conscient, Amano faisait au mieux avec le peuple de Suna.

Le lendemain il se rendit sur la place des annonces où, comme il avait laissé entendre, il serait présent accompagné de plusieurs shinobis pour récupérer les biens nécessaire à leur survit. Tout le monde semblait avoir participé. Des sacs de vêtements, des tonneaux d'eau, des charrettes de nourriture sèche et non périssable étaient amenés sur la place.
Puisque chargé de mener à bien cette mission, Amano prit parole en remerciant chacun et en priant pour que le pire n'arrive pas.

Mais alors qu'il voulait prendre en charge le déplacement des biens récoltés, chaque personne présente pris sur ses épaules un sac alors que d'autres se mirent prêt à pousser ou tirer les charrettes. L'élan collectif. Comme il le pensait depuis longtemps, Suna agissait comme un seul homme et tous étaient prêt à se sacrifier pour son voisin. Une belle image qu'il contempla à peine une seconde avant de laisser son sable soulever à son tour plusieurs bagages et ainsi ouvrir la voie.

Quelques jours, il n'avait eu que quelques jours pour tout mettre en place, et grâce à l'effort de chacun, ils avaient un plan d'évacuation opérationnel et les vivres nécessaires pour tenir plusieurs mois en se restreignant.
Une fois les biens entreposés, Amano remercia une nouvelle fois les Sunajins du fond de son cœur et rappela à chacun les consignes en cas d'alerte.

Tout en sachant que la prochaine fois ça ne serait pas un exercice mais une situation bien réelle, il laissa une prière au désert pour lui demander de protéger tous ses enfants, d'une manière ou d'une autre.

Une pensée pour les siens, une pensée pour son maître, sa femme et ses amis, le blond retourna au QG pour faire son compte rendu. Grâce à l'efficacité de ses collègues, la mise en place des dispositifs d'urgences s'étaient déroulés pour le mieux.

Bien qu'ayant besoin d'un peu de repos, il repassa en vue toutes les rues, observa ses peintures sur les murs, distribua les cartes avec les emplacements des points de rassemblement à tous les shinobis réquisitionnés pour s'occuper de l'évacuation et enfin s'octroya une petite heure avant le verdict final. Auront-ils fait tout ça pour se préparer au pire sans rien voir venir, ou au contraire, devront-ils user de tout ce qu'ils venaient de mettre en place pour faire face au problème ?