Ruri se trouvait dans son atelier lorsque le sol se mit à trembler. Au début, les secousses n'étaient même pas perceptibles ; mais une certaine électricité se trouvait dans l'air. Elle ne savait pas exactement quoi, mais elle avait un sixième sens pour sentir que quelque chose allait se passer. Un visage de pantin en céramique dans une main, un pinceau 10/0 imbibé de peinture noire dans l'autre, la jeune Marionnettiste leva la tête. Son geste resta figé et son regard se porta sur le petit pot d'eau qui se trouvait devant elle. Est-ce qu'elle voyait vraiment des ondes se dessiner sur la surface de l'eau ou bien était-ce la fatigue ? Elle approcha un peu plus son visage du récipient, traçant au passage un long trait de peinture noire sur son plan de travail. L'eau tremblait, même si c'était de façon quasiment imperceptible.

Mais c'était maintenant le sol qui se mettait à trembler. Les pots de peintures et autres outils s'approchaient dangereusement du bord des étagères qui bordaient la pièce de toute part. Ruri posa son pinceau et se leva de sa chaise, la tête de pantin toujours dans la main. Elle s'approcha rapidement pour tenter d'attraper un pot d'encre bleutée avant qu'il ne vienne s'écraser au sol. Mais sa course fut stoppée nette. Le pot se brisa, envoyant des bouts de verre dans toute la pièce. L'encre bleue vint maculer le sol. Tout son corps se figea. Le visage du pantin glissa de sa main, ses doigts s'étant relâchés. Il s'écrasa à son tour. Les éclats de céramique se mélangèrent aux morceaux de verre.

Le grondement qu'elle venait d'entendre lui avait glacé le sang, des frissons remontant le long de son échine. Merde, elle avait une idée de ce que ça pouvait être. Est-ce que le démon à queues de Kira s'était réveillé ? Si c'était le cas, le pays tout entier pouvait être rasé d'une seconde à l'autre. Elle pouvait mourir d'une seconde à l'autre. Oubliant totalement le bazar qui régnait dans cette pièce - c'était bien le dernier de ses soucis - Ruri se précipita dehors. Le grondement était puissant, mais elle jugeait qu'il l'aurait été beaucoup plus si la bête se trouvait à Suna.

Elle escalada le bâtiment et vint se percher sur le toit, cherchant quelque chose à faire, quelqu'un à aider. Mais les civils semblaient seulement terrorisés. L'alarme ne tarda pas à retentir dans tout le village, vrillant les oreilles de tout le monde par son bruit strident. Cette alarme signifiait les rassemblements d'urgence. La Manieuse de Pantins savait où elle devait se rendre.

Les directives avaient été données. Elle se rendrait à la frontière de Kawa no Kuni, comme elle était censée le faire le lendemain pour rejoindre l'escouade sunajine déjà sur place. Sauf que le départ était à présent imminent. Elle courut rejoindre Kazushi, lui donnant un dernier baiser, lui promettant de lui revenir vivante comme à chaque fois qu'elle partait en mission. Même si cette mission était la plus dangereuse qui lui avait été confiée, encore plus dangereuse que la fois où elle avait dû s'introduire dans le Pays du Feu. Mais au milieu de toute cette panique, elle avait au moins la chance d'être groupée avec quelqu'un qu'elle connaissait - Ether !

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Les ordres avaient changés. Elles devaient se charger de l'évacuation des civils dans la ville d'Higata. Des cris monstrueux et horribles s'étaient fait entendre plusieurs fois, dans la nuit. Les deux jeunes femmes avaient escaladé un bâtiment pour se percher sur le toit. D'ici, elles surplombaient la ville et avaient une vue incroyable sur... l'horreur qui se déchaînait. La ville était à feu et à sang. Des cris d'horreurs jaillissaient de toute part, la population tentant tant bien que mal de fuir un danger invisible, n'hésitant pas à se piétiner les uns les autres. Mais ce danger ne tarda pas à apparaître à la vue des deux filles. Il se trouvait dans le port, et avait une apparence vraiment... dégueulasse. Mais ce n'était pas de leur ressort pour le moment. Leur tâche était d'évacuer la population et elles s'y attelèrent sur-le-champ.

Les cris retentissaient dans toutes les rues de la ville. Les gens, pris de paniques, courraient dans tous les sens, se cachaient dans des endroits qui, en absence de toute logique, semblaient être sécuritaires, mais qui au final ne les protègeraient que de la pluie et du vent en cas de tempête. Malheureusement, ce qui frappait Higata n'avait rien de comparable à un simple sinistre venu d'une intempérie. Un Bijuu ravageait les côtes du village pendant que deux Shinobis d'élites risquaient leurs vies pour l'arrêter. Même de loin, l'on pouvait voir que la limace acide avait cessée de raser les bâtiments autour d'elle pour s'occuper de quelque chose en particulier. Les renforts étaient arrivés...mais tiendraient-ils le coup?

Non loin de la toiture d'où le duo féminin observait se qui se déroulait sous leurs yeux, un bâtiment venait de s'affaler sur le côté, tout juste à la limite de la zone portuaire et des quartiers-bas de Higata. Un groupe de quelques familles, qui tentaient désespérément de fuir les carnages causés par la bataille furent alors coupées dans leur fuite. Les ruines bloquaient la rue et le seul moyen pour eux de s'échapper de là serait de soit, escalader le bâtiment...ou rebrousser le chemin sur plus de deux-cents mètres avant de trouver une ruelle les menant sur un autre chemin. Mais elles courraient là le risque d'être touchées par la pluie de gouttes acides qui s'échappaient parfois du monstre imberbes. Escalader semblait alors leur seul choix...mais rien ne leur prouvait que les surfaces sur lesquelles ils s'engageaient étaient toujours solides et dans les bras de certains papa ou maman...des bébés hurlaient à pleins poumons, incapable de comprendre la gravité de la situations...mais en peur et en pleur avec la vue de ce monstre et des cris puissant qu'il poussait de ses tripes.

Faites vites...leurs vies dépend de votre soutiens!!!

Dans le port d'Higata, Stanislas la limace dégueulasse - comme il était affectueusement surnommé - n'était pas la seule créature visible de loin. D'immenses éléphants venaient de rejoindre la partie. Ruri reconnaissait les pachydermes de Nuzuro, qu'elle avait pu rencontrer brièvement lors de leur voyage à Kumo. Ainsi donc, il y avait des shinobis qui combattaient le monstre de front...

Mais l'heure n'était pas aux craintes. Là, juste sous leurs yeux, un bâtiment venait de s'effondrer, obstruant totalement le passage de la rue.
Plusieurs personnes se retrouvaient ainsi prise au piège. Il était impossible d'aller tout droit sans escalader les décombres et impossible de retourner sur ses pas à cause de la créature. Ou plutôt, des filets de bave qu'elle projetait sur la ville. Et de la bave acide en plus, sinon c'est moins rigolo ! Les toitures fondant à son contact, on pouvait aisément deviner les dégâts qu'elle pourrait occasionner sur de la chair humaine.

Toujours est-il que, sans devoir se concerter, les deux jeunes femmes mirent en place un plan d'action. Elles dévalèrent la façade du bâtiment à toute vitesse pour arriver immédiatement au contact des familles. Ruri invoqua son pantin à visage humain et ils se chargèrent tout deux de bloquer la rue, pour empêcher les civils de retourner sur leurs pas en direction des pluies acides. Elle essayait d'afficher un sourire qui se valait rassurant : son bandeau Shinobi en évidence sur son front, elle souhaitait affirmer qu'elles étaient là pour les aider. C'était frustrant pour la jeune Marionnettiste de n'invoquer qu'un seul pantin, mais elle connaissait les réactions des gens à la vue de son araignée mécanique de deux mètres. Inutile de les stresser pour rien.

De l'autre côté de la foule, Ether se chargeait des explications orales. Après avoir vérifié que les environs étaient sûrs, elle souffla un vent assez fort pour repousser les débris, créant un passage à travers les décombres. Ruri resta à l'arrière du groupe pour s'assurer qu'aucun danger ne viendrait de dos et elle envoya son pantin sécuriser le passage des familles. Même si les décombres étaient poussées, il valait mieux être prudents.

Spoiler:

Si les civils paraissaient d'abord inquiet de devoir mettre les pieds sur la surface fragile du bâtiment échoué, ils eurent néanmoins la bonne surprise de voir que des Shinobis, ou plutôt une Shinobi et...une Gogyou, venaient pour veiller à leur sûreté. L'un des pères de famille, qui avait déjà un pied sur la brique fissurée, se recula alors pour laisser la place à celle qui venait de s'adresser à eux sur un ton assez familier. Laissant toute la place à Ether, celle-ci pu alors user de son cri pour leur frayer un chemin. Les parois les plus fragiles s'écroulèrent alors d'elles même sur quelques mètres...mais malheureusement il en faudrait bien plus pour dégager toute la voie. Cependant...c'était déjà un début.

Parents et enfants formèrent alors une ligne derrière l'élémentaire d'air. Un instant, la jeune femme pu apercevoir un certain moment d'hésitation, lui rappelant que beaucoup voyaient les Gogyou comme étant des créatures dangereuses, mais un petit "merci madame" résonna alors au niveau des hanches de la demoiselle. Tout près d'elle, l'une des gamines lui affichait un petit sourire en guise de gratitude...et ce fut alors comme un baume qui effaça tout doute dans le coeur des gens. Si une enfant lui faisait confiance...qui étaient-ils pour la juger...elle qui venait sauver leur vie et leur prêter main forte.

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Derrière la file, de son côté, Ruri avait attirée bien des regards sur elle grâce à son pantin de combat. Les gens reconnaissaient là la signature d'une véritable Kunoichi du clan Chikamatsu, en provenance de Suna...ou pour ceux qui s'y connaissaient du moins. Ainsi, la réputation de ce clan aida la jeune muette dans sa tâche car à la vue de la marionnette, et ce même si elle était là pour les aider, un malaise s'installa chez les civils. Déjà...les marionnettistes avaient cette réputation d'assassins qui les suivaient de proche ou de loin et de se faire aider par un pantin qui pouvait s'avérer aussi utile que meurtrier...il y avait matière à bien regarder au dessus de son épaule.

Enfin, hormis les regards quelque peu inquiets de ceux qui se laissaient guider par la Gogyou, Ruri pu néanmoins remarquer quelque chose...pendant qu'elle bloquait la ruelle. Dans l'ombre de celle-ci, deux hommes habillés de grande soutane semblaient les suivre de loin, analysant leurs faits et gestes...et décidément pas en proie au sentiment de panique général. Non...ils avançaient dans les ténèbres tel la peste sur les champs de batailles. Se faufilant discrètement à l'insu du monde...pour mieux s'en approcher.

N'ayant pas remarqués que la marionnettiste les avaient aperçu, ils continuèrent leur course au travers des ruelles, en prenant la même direction que Ether...mais via une ruelle avoisinante. À la vitesse qu'ils allaient...ils arriveraient bien de l'autre côté des ruines avant elles et les citoyens.

Devraient-elles s'en inquiéter?

Probablement...mais une autre menace se pointait derrière tout le monde.

Le combat contre Rokubi faisait rage et dans une terrible offensive, celui-ci venait de souffler un terrible raz-de-maré acide qui, en frappant les murs de défenses des éléphants, fut redirigé vers les rues de la ville....et qui fonçait maintenant vers les deux jeunes femmes et leurs protégés. Deux options se présentaient alors à elles: Accélérer leur avancée dans les ruines et devancer les sombres silhouettes dans les ruelles, mais risquer d'être affectés par l'acide...ou trouver un moyen de bloquer la marre acide en ralentissant la cadence, mais de laisser les inconnus les prendre à revers...si tant est qu'ils puissent être hostiles.

Les réactions de certaines personnes à la vue de son pantin confirmait à la Chikamatsu que garder son araignée géante scellée était une bonne idée. Mis à part le fait que son visage restait figé et qu'il flottait à quelques centimètres du sol, Tarō ressemblait parfaitement à un humain. Mais s'il le fallait, Ruri était prête à invoquer Limelith immédiatement, et tant pis si les gamins allaient faire des cauchemars pendant quelques temps.

Les sens en alerte maximale, la Manieuse de Pantins aperçu des silhouettes dans l'ombre de la ruelle. Mais ceux-là ne fuyaient pas le monstre. Habillés de soutanes, les deux hommes ne semblaient pas du tout paniqués. Ils observaient la foule qui se pressait derrière Ruri, comme s'ils jaugeaient du bétail. L'aura malsaine qu'ils dégageaient suffisait à lui donner la chair de poule. Et puis, aussi simplement qu'ils étaient venus, ils fondirent dans la rue voisine.

Ce comportement n'inspirait rien de bon et la jeune Marionnettiste se servit de son pantin pour faire porter un message à Ether. Elle devait informer sa coéquipière de la situation, même si c'était une fausse alerte. Elle écrivit rapidement quelques mots sur un papier et le remis à sa marionnette, qui se chargea d'aller le transmettre.

L'élémentaire avait l'habitude de mener un groupe, ça se sentait. Ruri savait que si un danger se présentait à l'avant de la file, Ether aurait les bons réflexes pour protéger la population. Elle pouvait lui faire confiance et ils pouvaient avoir confiance en elles. Leur sort était de toute façon entre leurs mains. Mais il fallait réagir vite, car le monstre baveux ne comptait pas rester en arrière : une mare d'acide s'approchait dangereusement...

Soudain, le petit groupe bifurqua ; non pas dans une ruelle adjacente, mais bien dans une maison. Tout le monde s'y engouffra, Ruri fermant la marche. C'était un choix qui semblait fou car elle ne connaissait pas le plan de la Meneuse. Mais... confiance. Elle devait avoir confiance.

Pendant que le groupe avançait au travers de la ruine, la tension devenait de plus en plus palpable chez les civils qui, sous le cri monstrueux de la créature, perdirent momentanément le peu de calme qu'ils avaient retrouvés. D'ailleurs...l'avancée​ de ce raz de marée acide n'avait rien de rassurant. S'il n'était devenu qu'une vague après tant de distance à parcourir, elle restait néanmoins potentiellement mortelle pour tout ceux qui se trouveraient sur sa route...mais la Gogyou eut une bonne idée que de continuer dans les ruines, jusqu'à emprunter la sortie arrière d'une maison donnant sur une ruelle en parallèle à l'avenue d'où ils venaient.

Ainsi, grâce aux conseils du pantin de Ruri, les kunoichi et le groupe passèrent dans des appartements vides afin d'échapper aussi aux étranges rôdeurs qui semblaient les suivre. D'ailleurs, avant de traverser les couloirs de cette maison, puisque derrière le groupe, la marionnettiste put assister à une scène terrifiante. Par l'une des fenêtres sales de la demeure, son regard capta la présence de ces individus en soutannes à l'extérieur...là où ils auraient dû être s'ils avaient gardés le même cap qu'au départ.

Atterrissant depuis le toit d'un immeuble adjacent, ils se ruèrent vers un civil en fuite, à trois contre un. L'un d'eux fit un croche-pied au vieil homme pour qu'il tombe vers l'avant et, les deux autres, vinrent lui tenir les bras en le plaquant au sol. Le vieillard hurlait, implorait qu'on le relâche, mais celui qui l'avait fait tomber sortit une seringue de l'intérieur de ses grandes manches et lui administra un calmant qui eut rapidement raison de l'énervement du monsieur. D'abord, il continua de crier...jusqu'à ce que sa voix ne se change en un râle lourd et épuisé...puis il cessa de bouger...les yeux vides et la bave glissant le long de son menton. Faisant alors signe à ses deux acolytes de l'emporter, il se retourna seul vers l'intérieur des ruines que les Sunajins venaient de quitter. Il lui restait quelques secondes pour y jeter un oeil avant que la vague du Rokubi ne frappe ses murs...et il semblait bien déterminé à retrouver la présence du groupe qui leur avait échappé.

Néanmoins, l'élémentaire et la maitresse des pantins avaient une petite longueur d'avance et elles arrivaient près des défenses intérieurs de la ville qui avaient été mises en places pour contenir le démon à queue si jamais il réussissait à s'y rendre. Plusieurs groupes de Shinobis s'y trouvaient...et à partir de là, ils leurs seraient possible de prendre en charge les citoyens en paniques et les diriger plus facilement vers les différents lieux d'évacuations préparés par les autorités locales.

Pour arriver, les deux jeunes femmes devraient alors se mettre d'accord sur le moyen de s'y rendre;

-Prendre l'artère principale...se mettre à découvert et s'y rendre plus facilement. Sachant que deux des trois rôdeurs sont maintenant absent.

Ou

-Continuer d'emprunter les ruelles et les détours pour se faire discrètes, mais allonger le chemin par la même occasion. Perdant donc un temps qui pourrait peut-être leur être précieux.

Alors...Sunajins? Que ferez-vous?

Ruri pénétra la dernière dans l'appartement, prenant soin de fermer la porte pour camoufler les traces de leur passage. C'est en regardant par une fenêtre sale qui donnait sur la rue qu'elle aperçu les hommes encapuchonnés. C'était bien leur plan, prendre le groupe à revers... Elle avait vu juste. Elle se baissa, ne laissant que le haut de sa tête dépasser, même si la saleté qui obstruait la vitre suffisait à la camoufler. Et ce qu'elle vit fut une vision d'horreur : là-bas, au bout de la rue, le groupe de dérangés avaient plaqué une personne au sol. Son instinct la poussa à agir : par réflexe, elle posa sa main sur la poignée de la porte, prête à se ruer dehors. Mais son geste resta figé. Si elle sortait aider cet homme, elle révèlerait la cachette du groupe. Pris au piège, elle laisserait tout le loisir à ces sadiques de faire ce qu'ils voulaient à ces civils sous sa protection. Elle laisserait Ether seule pour protéger le groupe. Elle ne pouvait se permettre d'agir impulsivement.

Tout se passa néanmoins très vite. Le vieil homme fut drogué et emmené en moins de quelques secondes. À contre-coeur, la Marionnettiste retourna vers le groupe. Elle prit soin de tenir sa partenaire au courant de la situation de la même façon que tout à l'heure, par message interposé.

« Ils sont là, dans la rue. Ils nous attendaient. Nous sommes bientôt aux dispositifs de sécurité, il faut y aller le plus vite possible. Reste sur tes gardes, nous devrons peut-être nous battre. »

Ils débouchèrent dans une autre rue parallèle à la première. Le petit groupe prit la direction de l'artère principale, accélérant le pas ; preuve que l'élémentaire prenait le message au sérieux. Restant à l'affut, Ruri se prépara elle aussi à contrer des attaques si c'était nécessaire. Elle ne comprenait pas les motivations de ces fous, mais une chose était sûre : la sécurité du groupe était leur priorité, et ce même si du sang devait être versé.

Spoiler:

Les regards incrédules des civils se présentaient aux Kunoichi comme le miroir de leurs réflexions intérieurs. Tous ne semblaient pas d'accord avec cette décision qui venait d'être prise pour eux, mais qui étaient-ils pour contester les ordres en un temps aussi critique...et face à des Shinobis qui plus est. Ravalant simplement leur salive, ils commencèrent à avancer sur la grande artère de la ville qui les menaient directement au point de rassemblement. Quelques centaines de mètres, c'est tout ce qu'ils avaient à franchir après tout.

Pas à pas, à mi-chemin entre la marche rapide et la course, ils progressaient tous vers le lieu d'extraction. Le seul son que l'on percevait d'eux, n'était plus que celui de leurs semelles qui frappaient le sol et aussi simple fut-il, ce son, il ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Car sur le toit des bâtiments qui s'élevaient de chaque côtés de la voie, les trois personnages obscures réapparurent. Suivant le groupe guidé par Ruri et Ether, ils sautaient d'un bâtiment à l'autre en effectuant des mudras. D'abord, des murs de feux s'élevèrent de l'embouchures des ruelles que pourraient emprunter le groupes pour s'échapper puis ensuite, deux rafales de balles de feu quittèrent leurs mains pour se diriger vers les civils. Une venant de la gauche, l'autre de la droite.

Le cri des civils perça alors le silence qu'ils essayaient de garder. Ils se savaient en grand danger et contre ces trois ennemis, seul deux Kunoichi pouvaient les sauver. Le choix s'imposait alors à eux...encore. Continuer la course ou éliminer la menace que constituaient ces fanatique religieux? Dans tous les cas...elles avaient une cinquantaine de vie humaine sous leur protection!

Info Combat:

Malheureusement, ces types n'étaient pas prêts à lâcher le morceau. Les quelques centaines de mètres qui nous séparaient de la zone de sécurité n'avaient pas pu être parcourus. Cela se serait-il passé différamment si nous avions choisi un autre chemin ? J'en doutais. Je surveillais les trois silhouette nous suivant en sautant de toit en toit, prête à balancer la sauce. Dans notre malheur, nous pouvions nous réjouir d'une chose : ces malades n'étaient "que" trois. Un plus grand groupe aurait été difficile à gérer à deux. Et ils n'étaient pas prêts à lâcher le morceau ? Ça tombait bien, nous non plus. Ils allaient goûter à la puissance de Suna.

Des murs de flammes vinrent nous barrer la route. Immédiatement, je plaçais ma marionnette de sorte à encadrer la foule. Je me trouvais à gauche, mon pantin à droite et Ether tout devant. L'assaut fut imminent : des boules de feu nous assaillèrent des deux côtés. Concentrant mon chakra, j'en envoyait une partie dans mes doigts, pour atteindre le coeur de mon pantin. Les deux sceaux posés sur nos poitrines respectives s'activèrent en même temps pour absorber les techniques Katon de Ninjustsu.

À mon tour d'attaquer, je comptais bien leur faire goûter leur propre médecine. Me servant de la technique aspirée une seconde plus tôt, je libérais le sceau afin de renvoyer les boules de flammes dans la tête du fou qui se trouvait e' face de moi. J'allais faire subir le même sort au type qui se trouvait en face de mon pantin, mais celui-ci tomba avant, comme tranché par... Une lame de vent.

J'étais au courant de ce qu'il s'était produit lors de son combat à l'Examen Chunin et je me demandais si malgré sa réputation de pacifique, l'élémentaire serait capable de tuer s'il le fallait. Les deux corps qui dégringolèrent du toit m'apportèrent la réponse à mes interrogations. Ether n'était pas shinobi, mais elle assurait tout autant.

Spoiler:

Rapidement, les deux Kunoichi mirent leurs talents à profits afin de s'occuper des gêneurs qui tentaient d'affaiblir le groupe, mais aussi de leurs barrer les issues de secours qu'il pouvait emprunter afin de se cacher de leurs attaques. Les boules de feu et les murs qui prenaient les civils en tenaille furent alors pris en charge par les deux Sunajins qui comptaient bien accomplir leur mission qu'était de sauver ces gens.

La première à réagir surpris alors un premier ennemi. Disparaissant de la zone prit en cible par l'ennemi, elle réapparu derrière le dresseur de mur enflammé en le criblant de balles d'airs qui percèrent sa soutane. Ce fut comme une dizaine de billes propulsée à pleine force qu'il reçu dans le dos, le faisant tomber de son perchoir, brisant sa concentration. Les murs de feux se dissipèrent donc et, au même moment, la lame de vent de la Gogyou vint mettre un autre adversaire en position de faiblesse avant qu'il ne soit entièrement carboniser par...sa propre balle de feu.

Plus bas, La marionettiste avait activée ses sceau d'absorption et les techniques Katon furent comme avaler, puis recracher vers les envoyeur. Déjà occupé par la lame futon de sa coéquipière, l'un d'eux finit tout simplement toucher par sa propre technique avant de s'enfuir en courant et en hurlant, tentant d'éteindre les flammes qui le rongeait.

L'autre, afin de ne pas avoir à subir le même sort, sauta simplement sur le côté en tentant d'esquiver la technique, mais le résultat fut loin d'être concluant. Pris par la poussée de la déflagration que causa sa propre technique en explosant tout près de lui, il fut projeter contre le sol et à quelques mètres plus loin, donnant suffisamment de temps au civils pour prendre de la distance puis, sortis de nul part, des remparts Suiton apparurent derrière eux et une voix retentit dans la nuit, sommant Ruri et Ether de laisser les kidnappeur derrière...et de procéder à l'évacuation.

Quatre Shinobi apparurent alors en renfort, afin de leur porter soutiens. Spectateur de la scène qui venait de se produire et assignés à la défense du périmètre du lieux d'extraction, ceux qui portaient l'insigne de "Chunin" dressèrent une série de défense qui allaient probablement décourager les fanatiques de poursuivre le groupe que les Sunajins venaient de sauver. Groupe qui, bientôt...allait rejoindre l'objectif visé.

Et au loin, le monstre de Rokubi hurlait d'agonie, s'affalant de tout son corps après une terrible bataille où ses opposants semblaient en sortir victorieux. La ville serait bientôt reprise sous contrôle...mais l'évacuation tenait toujours...tant que la zone ne serait pas totalement sure.