Comme les autres membres de l’équipe, Romuru avait reçu une lettre mystérieuse qui l’avait obligé à quitter l’appartement de Kibō le matin même, sans savoir à ce moment qu’elle partait en fait pour mieux le retrouver. Oui, car même si elle ignorait ça façon de la percevoir en tant qu’invité dans son petit appartement, elle avait décidé de revenir le voir jour après jour suivant leur première rencontre, un lien d’amitié s’était vite créé et puis le pauvre avait besoin d’aide en cuisine. S’était ça perception des choses, mais passons. Elle s’était prise d’affection pour lui, comme l’aurait fait n’importe quelle gamine vis-à-vis d’une influence paternelle.

Bref, elle avait quitté la petite demeure pour vaquer à ses occupations habituelles, puis avait rejoint nul autre que son mentor sous la tente aux tables de sable. Un peu surprise, elle s’avança, étant la première arrivé, elle ne pouvait pas vraiment se douter de quoi que se soit alors elle resta fidèle à elle-même, il faut avouer que la voix dans sa tête, elle la reconnut facilement, la table incrustée d’un neuf donc.

❤ Senseï ? Vous avez reçu une lettre vous aussi ? C’est pour une organisation secrète n’est-ce pas ? Ish-Ish-Ish.

Mais à peine eut-elle le temps de faire ça blague que deux autres Genin arrivèrent et l’homme aux cheveux blancs s’expliqua enfin. Ils avaient réuni ici, trois Shinobi pour constituer une équipe. Une chose qui en un sens, emplie la jeune fille d’une joie débordante, sur son visage, on aurait cru voir l’accumulation de mille poneys offerts en offrant aux dieux à tête de chat, soit la divinité la plus mignonne qu’avait pu s’imaginer la petite marionnettiste.

Ensuite, le mentor leur demanda un petit descriptif, évidemment, il n’était pas nécessaire pour elle de se présenter à Kibō, mais les deux autres, elle ne les avait jamais vues ! Elle décida donc reculer d’un pas, puis d’attirer l’attention de ses compagnons. D’une main dans son cahier à colorier, Yami, la marionnette de la jeune fille apparut.

❤ Moi c’est Ro-Mu-Ru ! Et lui c’est mon meilleur copain, Ya-mi ! Ish-Ish-Ish. Je viens d’un orphelinat, j’ai douze ans et toutes mes dents, je mange tout ! Sauf la cuisine de Kibō ! Ish-Ish-Ish, je blague, euh… Je n’ai aucune idée de mon affinité, mais je suis bonne avec les marionnettes ! J’espère que notre équipe s’entendra bien ! Ish-Ish-Ish.

J’avais profité de mes premiers jours à Suna, pour me trouver un logement dans un premier temps. La chose ne fut pas difficile. En réalité, c’est un studio auquel j’eus droit, quasiment aux frais de la princesse. Un studio dans un appartement occupé par d’autres Genins. J’avais vite fait de comprendre que socialement parlant, à Suna, beaucoup de choses étaient réglées au grade, au pouvoir d’achat et à l’appartenance clanique évidemment. Etant donné que je sortais un peu de nulle part, je devais également apprendre à me débrouiller seul un temps. Le studio où je vivais était construit de sable. Du sable évidemment solide, œuvre des Kawaguchi, je n’en doutais guère. Ce type d’habitation était courant ici. Une autre marque du nom on ne peut plus pertinent de village des sables.

J’avais reçu un bandeau sunajin. Jamais de ma vie je ne m’étais imaginé un jour en un porter un. Et pourtant, désormais je m’étais retrouvé en possession de celui-ci, pouvant le porter sans craintes, dans la mesure où je l’avais acquis légalement. Mon parcours a été curieux. Anciennement errant puis partisans de Gogyou Makka pour finir à nouveau errant. Il me semble que la solitude avait fini par avoir raison de moi. Quelque chose, une petite voix au fond de moi, m’avait poussé à essayer d’en finir avec ce style de vie qui était le mien depuis maintenant trop longtemps. C’est certainement la raison de ma présence en ce village…

J’étais encore en train de cogiter autour de ma nouvelle vie, de ma nouvelle patrie lorsque quelqu’un toqua à ma porte. Je me levais et ouvrit avec circonspection. Avais-je tort ? Probablement que oui. L’adaptation de la vie d’errant à celui de nomade est probablement plus lente qu’il n’y parait. Il s’agissait d’un porteur de courrier. On pourrait dire sous d’autres cieux : un facteur. Je le remerciais en prenant la lettre et refermait la porte du studio dans son dos. Retournant sur mon lit, je me demandais qui pouvait bien m’écrire tandis que j’ouvrais la lettre. Pour autant, je m’imaginais aisément quel était l’expéditeur. Il ne pouvait s’agir que du Kazekage. Le Nanadaime ou l’Hachidaime. L’un ou l’autre… Après tout, le dernier nommé était à présent mon maître. Il allait remplacer dans ma vie Gogyou Makka… Le premier nommé, lui, avait été mon premier contact avec le Sable : Matsuno Kibo.

Je me retrouvais au moment attendu, à l’endroit attendu. Ponctuel. Ce n’était guère un de mes points forts, ayant l’habitude d’évoluer au feeling, mais je m’étais efforcé de faire de mon mieux pour toujours faire bonne impression. Arrivé à l’échoppe, j’entendis une voix qui me fut familière. Automatiquement je sus que je ne m’étais pas tellement trompé.

*C’était l’un ou l’autre… Mais à vrai dire, ça aurait pu être n’importe qui également.*

Je m’asseyais en regardant chacun des ninjas attablés autour du Nanadaime. Une jeune fille et une petite fille. La jeune fille était blonde aux cheveux longs et aux yeux bleus. Poitrine magnifique mi-cachée par un underboobs digne de ce nom. Elle portait une sorte de kilt. Je ne saurais le décrire en franco-japonais. L’autre fille avait les cheveux blancs, tirant vers le bleu. Yeux jaunes, manteau marron. Ce regroupement était en fait une première réunion de l’équipe que nous allions former…

Suite aux instructions du Nanadaime, je laissais les autres se présenter en premier. Lorsque mon tour vint, je me livrais :

_ Je suis Gogyou Natsu ! Nouvellement Genin de Suna. Je viens de partout et de nulle part. Le monde était ma maison jusqu’à ce que je choisisse Suna.

Je marquais un temps d’arrêt et poursuivit un peu sur la défensive :

_ Je n’ai pas de plat préféré. Je maîtrise le feu… Je suis plutôt bon en taïjutsu mais je pense être meilleur en ninjutsu.

Je croisais les mains entre elles en les posant sur la table et en avançant mon buste vers le Nanadaime. C’était à lui de répondre maintenant que nous nous étions tous présentés selon ses instructions.

_ Et vous Kazekage ? D’où venez-vous ? Quel est votre talent ? Quels sont vos particularités ? Je sais que vous êtes bon en fuinjutsu et en taijutsu, et doué pour le déplacement rapide. Quoi d'autre ? Puis pourquoi n’êtes-vous plus Kage en exercice ? On m’a dit que le Kazekage actuel est un certain Toshiro Ogami et que vous vous connaissez plutôt bien…

Je demeurais presque figé en attendant sa réponse.

Romuru se demandait encore en quoi son affinité aurait un lien avec son talent naturel pour manier les fuinjutsus. De ce qu’elle savait, elle ne pourrait tirer profit de cet attribut élémentaire qu’en améliorent son Ninjutsu, seulement ce n’était pas dans ses projets, elle avait Yami et planifiait augmenter ses compétences en Taijutsu pour pouvoir combattre avec son pantin… Peut-être que son nouveau mentor savait des choses qu’elle n’avait même pas osé imaginer jusqu’ici en fin de compte.

Puis, l’histoire de l’écusson attira l’attention de la jeune fille, allumant une flamme vive dans son regard. C’est celle au nom imprononçable qui avait gagné l’épingle et qui devenait donc sous-chef… Seulement, ce qui la titillait, c’était les paroles de son maitre officiel. Il n’avait jamais mentionné aucune règle autre que le tirage au sort. Il était donc de mise d’avoir une compétition saine, car bien que mignonne, c’était souvent son âge ou son apparence qui avait éloigné Romuru de tout soupçon, alors qu’en réalité, ça motivation à devenir puissante était sans fin.

D’un sourire espiègle, voir presque diabolique, la petite gamine qui avait déjà sorti Yami un peu plus tôt, se précipita pour bénéficier de l’effet de surprise. D’un coup de fil de chakra, un bras télescopique en bois sortie de la cape sombre de Yami avec l’intention de voler la broche fraichement attachée sur le haut de la fille au kilt. Malheureusement pour elle, son underboobs ne prouvait qu’une chose et c’était l’absence de sous-vêtement, ce qui laisserait à Romuru le temps de s’éclipser après l’attaque. De son côté, Natsu au même titre que Kibō devrait surement se mettre à seigneur du nez sous la vision mammaire. Tous les hommes étaient ainsi.

La marionnette arracha donc sauvagement le haut de l’autre kunoichi pour continuer sa course jusqu’à porter l’épinglette dans les mains de son maitre. Un sourire large sur le visage, la petite regardait le trio restant alors qu’elle clamait haut et fort ça victoire.

❤ Ish-Ish-Ish, c’est moi qui gagne ! Tu devrais penser à te couvrir un peu ! Ish-Ish-Ish !

Dit-elle avant de reculer un peu en rappelant sa marionnette devant elle grâce au fils invisible qui la commandait. Romuru était prête à prouver aux deux autres qu’elle n’était pas ici pour rien non plus. C’était ce que son ancien maitre lui avait appris, montre à tes compagnons qu’ils pourront compter sur ta force en cas de besoin et ils ne feront pas la même erreur que tes ennemis. Ils ne te sous-estimeront plus jamais.

Résumé :

Le Nanadaime avec calme s’était attelé à répondre à toutes les questions lui étant posées. Il répondit en premier lieu à la gamine Romuru. Un drôle de nom au passage pour une fillette cela dit. Ses consonances faisaient plus masculines. Enfin ! Là n’est pas le sujet de ce rp. Une question d’affinité à découvrir. Tel était le propos de Kibo qui répondit qu’il était urgent pour la gamine de découvrir son affinité. Je portais un regard sur elle. Moi à son âge, je connaissais déjà mon affinité. C’est curieux qu’elle ne l’ait toujours pas découvert.

_ Elle n’a jamais fait le test du papier à chakra ? Comment t’as fait pour passer l’académie alors ?

Le test que l’on m’a fait subir aux portes. Celui-là même permettant de découvrir l’affinité d’un individu. Son orientation par rapport à l’un des éléments principaux : l’air, le feu, l’eau, la terre et la foudre… Je commençais à être curieux vis-à-vis de Romuru quant à ses capacités. J’étais tout nouveau à Kaze et j’oubliais aisément qu’ici, un ninja pouvait parfaitement évoluer sans affinité. En maîtrisant des savoir-faire tels que les Saibogu ou les marionnettistes par exemple. J’allais avoir de quoi me rafraîchir la mémoire sous peu.

Kibo passa à mes questions. Il préféra ne pas répondre aux questions qu’il venait de nous poser en arguant nous laisser découvrir ses pouvoirs. Je croisais les bras sur ma poitrine en entendant cela, évitant cependant de faire la moue. Je n’étais pas d’accord évidemment. Mais quelle valeur pouvait bien avoir un accord ou non de ma part ? Le chef d’équipe c’était Kibo après tout ! Par contre Kibo eut la gentillesse de répondre aux autres questions. Il expliqua qu’Ogami était le Kazekage actuel car il était plus respecté que lui au sein de Suna et de Kaze. Il révéla qu’il avait commis des erreurs. Parlait-il de la guerre ? Possiblement oui… Très probablement même. Une question me brûlait les lèvres à cette idée. Mais je ne la posais guère. Pas pour l’instant. Peut-être aurais-je l’occasion d’en savoir plus plus tard à une autre occasion. En tête à tête ou en cherchant et en trouvant les réponses de par moi-même. Kibo fit une nouvelle révélation. Toshiro Ogami, l’actuel Kazekage avait été son élève. Je ne pus me retenir de lâcher un WAOW d’étonnement ! Une affaire de dingues ! Comme il le disait lui-même j’avais de la chance d’avoir pour senseï le faiseur de rois ! Super !

C’est après coup que le senseï nous demanda de retourner les verres sur la table. Tiens, c’est curieux je n’y avais pas prêté attention jusqu’ici. Je le fis à la suite de Romuru pour constater que le mien était vide. C’était la beauté du groupe, qui avait en dessous de son verre, un pin’s. Kibo expliqua que le pin’s devait être épinglé sur son haut et que chaque semaine un tirage au sort se ferait et l’un de nous deviendra le chef des deux autres. Mon regard se porta tour à tour sur Romuru et sur Alicia -on va l’appeler ainsi pour ne pas se prendre la tête-. En parlant d’elle, la voici qui lâche un « Youpi… Trop bien ! » qui révélait combien en réalité elle s’en foutait. Pour ma part, je me demandais également à quoi pouvait bien rimer tout cela, mais avant de critiquer, j’attendrais d’en voir les résultats. Je ne comprenais pas encore très bien le fonctionnement d’un village ninja et à travers le village des équipes. Donc je ne pouvais qu’accepter tout ce que l’on me dirait. Alors que je pensais à tout cela, d’un mouvement rapide, Romuru subtilisa, à travers un pantin sorti de nulle part, le badge d’Alicia, découvrant du même coup de beaux et magnifiques seins pointant vers l’avant téton rosé au vent. Mon sang ne fit qu’un tour ! De la tête au pied pour se localiser en masse au niveau de mon bas ventre déclenchant une réaction tout ce qu’il y a de plus normal pour un homme. Il me sembla également avoir sur le coup une bouffée de chaleur et une envie subite de sauter sur la blonde afin de…

*Je m’égare !*

Me maîtrisant du mieux que je le pouvais, je tenais en place mon regard oscillant entre le visage d’Alicia, celui de Kibo et subrepticement sa poitrine désormais gonflée et toujours aussi attrayante à cause de la main qu’elle venait d’y poser l’air tout ce qu’il y a de plus décontracté ! Le rendu était plus que sexy ajoutant encore plus aux bouffées de chaleur que je ressentais.

*C’est une thug celle là ! Peut-être que je pourrais me la faire ?*

C’était une véritable possibilité d’autant plus qu’elle n’avait nullement l’air d’être gênée par la « bêtise » de Romuru. Je n’étais guère arrivé aux bout de ma surprise. Alicia déclara que chaque seconde passé à mater sa poitrine reviendrait à lui devoir une somme d’argent non précisée.

*Ah ! On a donc affaire à une pute ? Je vais lui demander combien la passe quand on sera seuls. Je me la taperai bien ! Ah ça !*

Ce qui fit que je m’attardais désormais un peu plus sur sa mise de façon générale, m’imaginant combien je pourrais prendre mon pied en un contre un…