Kawaguchi Kei

Impitoyable et tentatrice rousse.
Elle se laissait porter par le sable jusqu'à sa destination. Dans son éternel choix de couleur de vêtement d'un rouge pimpant, Kei portait également la cape de l'Inquisitrice Kawaguchi. Elle affichait clairement son statu depuis ce qu'elle était devenu, rappelant aux hésitants qu'elle suivrait les décisions de sa cheffe de clan, Tali.

Le sol des ruines était en vue alors que le soleil pointait au plus haut dans le ciel toujours aussi bleu. Elle eu un étrange sourire, comme absorber par les flammes de l'astre céleste alors qu'elle dissipa son nuage de sable sur lequel la chanteuse avait fait le chemin entre le temple et les ruines.
Rapidement ses pieds, couverts de ses chaussures à talon haut rouge tout comme sa tunique en voilage tout juste opaque, soulevèrent le sable autour d'elle à chacun de ses pas. Lentement elle foulait le sol de ses ancêtres, et comme à chaque fois, elle se sentait honorer de pouvoir faire partit de ce clan.
Tournant sur elle-même, le sable suivit son mouvement, montant jusqu'à ses hanches et lorsqu'elle leva ses bras jusqu'à ses mains en nombreux filaments fin, comme si elle faisait un spectacle. Rapidement après, sa voix entonna quelques paroles : Fear not this night (feat asja).

Alors qu'elle s'amusait, qu'elle chantait pour elle ce qu'elle se refusait de chanter pour son public, qui la voyait douce, pulpeuse et qui se laissait abattre par son chant fort et rock.

A la fin de sa mélodie, Kei tourna les yeux derrière elle. C'était comme s'il avait ressentit une présence, mais, n'était-ce pas simplement son imagination ? Lorsqu'elle se perdait ainsi dans ses rêveries solitaires, lorsqu'elle s'adonnait à sa danse et qu'elle repensait à son passé, elle avait toujours l'impression que sa tante revenait veiller sur elle une dernière fois.

Haussant les épaules, elle se pris à parler et à tester. Après tout, n'était-elle pas joueuse en Genjutsu ? Et, elle n'avait pas particulièrement besoin de se faire voir pour toucher ses cibles. Un petit sourire amusé se posta sur ses lèvres. Voyons voir s'il y avait effectivement une personne dans son dos qu'elle ne voyait pas au travers des débris externes des ruines.

- Que l'Anthurium rouge me laisse savoir si je vais dans le vrai ou le faux. Qu'il me montre au grand jour l'ombre qui se cache de moi ou le rêve que je me fais.

A mesure qu'elle parlait ses mains formaient ses mudras et si sa voix parvenait aux oreilles de l'ombre qu'elle pensait avoir vue, elle s'amuserait d'elle quelques instants avant de l'en libérer bien rapidement.
Kei n'était pas d'humeur à faire souffrir, mais jouer, c'était tout autre chose. La jeune femme passait le plus clair de sa vie à jouer, que se soit sur ses amours, avec ses amants, avec sa destiné. Elle prenait la vie ainsi, à la légère sans se soucier des détails. Telle était Kawaguchi Kei, aimée d'Amano, amante de Tali et Van et Inquisitrice des Kawaguchi. Peut-être un jour servirait-elle également de diplomate à sa maîtresse, elle l'espérait, elle faisait tout pour la séduire en toute circonstance. Et puis, elle aimerait vraiment voir de plus près celui qui dirige Suna à la place du Matsuno, le fameux Toshiro Ogami. Rien que l'idée la fit sourire davantage. Prédatrice.

Kawaguchi Kei

Bientôt, sa victime s'avança mais sur quelque chose de bien particulier. Tiens donc, un de ceux qui avait fait de ces ruines un champ de pièges. Intéressant.
La rousse souriait en observant la « monture » de la jeune demoiselle avancer jusqu'à arriver à sa hauteur qui la força à lever les yeux, chose qu'elle n'aime pas mais qui ne tari pas son sourire. Ecoutant les remarques, Kei fit quelques gestes rapide et le sable sous ses pieds se souleva, formant une colonne sur laquelle elle tenait pour se mettre à niveau de la jeune demoiselle qui, visiblement, n'avait pas succombé à son illusion. Soit, cela n'en devenait que plus intéressant.

Regardant la fillette sous toutes les coutures, la rouquine écouta ses mots. Chanter encore ? Elle la trouvait belle ? Mais d'où sortait cette drôle de filles pour dire de pareilles choses. Et surtout, quel âge avait-elle, comment avait-elle pu résister à son Genjutsu sans savoir qu'il puisse s'agir de cela ?

Toutes ces questions, Kei les garda pour elle et son sourire s'intensifia avant qu'elle ne pose ses yeux verts dans ceux de Romuru.

- Chanter encore ? Ferais-tu donc partit de mon fan club ?

Sans chercher à se présenter, elle voulait avoir des petites précisions, en apprendre plus sans donner l'impression de chercher à le faire. Si la fillette était aussi crédule qu'elle semblait l'être, alors peut-être l'Inquisitrice pourrait-elle s'amuser à ses dépends.

Relevant l'une de ses mains sur sa poitrine, elle songea une seconde et nouveau sa voix résonna dans les ruines et de nouveau autour d'elle le sable s'invita dans sa danse.
Run

Pourquoi continuait-elle sur cette même lancé ? Peut-être pour déstabiliser un peu cette jeune fille sur son pantin bien étrange. Mais elle n'était pas là pour faire un concert, Kei, bien au contraire.Elle était venu voir l'avancé des travaux dans ces ruines pour leur réhabilitation. C'est donc en chantant un peu plus fort qu'elle fit redescendre son sable pour toucher le sol alors que les filaments continuaient de danser autour d'elle.
Tout doucement, ses mains reformaient quelques mudras puis aux pieds du pantin le sable semblait s'affaisser jusqu'à le faire s'enfoncer un peu dans ce petit tourbillon sous ses pieds et inviter la demoiselle à descendre de sa « monture ».
Sitôt après, Kei fit apparaître un clone d'elle même pour reprendre une nouvelle chanson, sans montrer jamais l'hostilité qu'elle éprouvait envers cette fillette.
Book of ages

Mais elle ne faisait que jouer, elle ne voulait pas la tuer. Que lui rapporterait la mort d'une enfant après tout ?

Lorsque la chanson fut finit, et dos à la fillette et la marionnette empêtré ou non dans ses sables, Kei parla.

- Dis-moi donc, fillette, ce que tu viens faire sur les terres de mes ancêtres ?

Après tout, personne n'avait le droit de fouler ce sol hormis les Kawaguchi, et elle comptait bien le lui faire comprendre d'une manière ou d'une autre.

Kawaguchi Kei

La fillette l'a surpris. De part son insouciance, mais surtout par ses réponses. Elle aimerait bien faire partit de son fan club, c'était bien ses mots ? Un sourire sur les lèvres de la rousse qui s'étira jusqu'à ce qu'un rire éclate, sans qu'elle ne puisse le retenir et sans qu'elle ne le veuille.
Cette jeune fille n'était vraiment pas comme les autres. Déjà, elle était assez jeune, pas que ça choque Kei, mais elle semblait sereine pour son âge à se balader à la vue de tous avec son pantin, sans savoir qu'elle pourrait s'attirer des ennuis. Maîtresse, Tali, que devait faire Kei vis-à-vis de cet intrus pour le moins intéressant.

Lorsqu'elle fit apparaître son clone, elle vit de l'émerveillement dans les yeux de Romuru et s'en amusa davantage, faisant un joli duo. L'avantage d'un clone était qu'il savait pertinemment ce que l'original souhaitait, sans se parler. Ca avait du bon, surtout pour surprendre le public.
Observant les pieds de la marionnette pris dans le sable et voyant que la jeune fille s'en fichait royalement, elle défit son jutsu aussi simplement qu'elle l'avait fait puis écouta la réponse de la fillette concernant le fait qu'elle se trouvait ici.
Des recherches, elle venait ici souvent avant avec son maître ? Voilà des informations intéressantes. Laissant son clone à ses côtés, la rousse inclina lentement son visage.

- Oui, je suis kunoichi, au service de ma maîtresse et cheffe de clan, Kawaguchi Tali. Et je me dois de te demander de quitter ces terres, et rapidement. Nul étranger n'est autorisé à en fouler le sol sans accord préalable d'un membre du clan Kawaguchi, hors, je ne me souviens pas t'avoir invité, jeune fille.

Tout en observant la marionnette, sans en être fascinait, elle restait méfiante.

- Je n'aime pas les créations de ce genre, ça me rappel un peu trop les Saibogu qui ne sont rien d'autre qu'une race inutile. Un peu comme ceux qui ne sont pas Kawaguchi.

Son regard pétillait d'une envie de défis envers la fillette, comment prendrait-elle ces mots. Après tout, Kei disait ouvertement que les seuls qui avait le droit de vivre sur cette terre était les membres de son clan, les manieurs de sable.
Cela dit, d'aussi loin qu'elle se souvienne, et pourtant elle adorait chercher les informations, elle n'avait jamais vue mentionner le nom de Bram dans les marionnettistes connus. Peut-être un homme discret, peut-être simplement n'avait-il jamais fait de vague et n'avait pas eu un dossier constitué au sein de son clan.

- Dis moi fillette, maintenant que je connais le nom de ton pantin et celui de ton maître, pourrais-je connaître le tiens ?

Donner le sien en premier, histoire de montrer sa bienséance ? Non, elle s'en contre-fichait pleinement de ce qu'une gamine comme celle qui se tenait devant elle prendrait les questions qu'elle lui posait sans faire le premier pas. Elle était femme fière, elle était surtout avare de gentillesse envers les personnes qu'elle ne connaissait pas, et Romuru en faisait partit.
Mais, son instinct maternelle ferait peut-être surface, après tout, Kei désirait ardemment être maman, et même si cette fillette était un peu vieille pour être son enfant, elle finirait sans doute inconsciemment par s'adoucir en sa présence.