La construction d'Amashi approchait à grand pas désormais et bientôt Satochi devrait quitter Konoha afin d'endosser la cape de Shodaime Amekage. Si cette importante promotion avait fortement étonné le Rakuzan suite aux nombreuses erreurs qu'il avait faites dernièrement. Il en était intérieurement fier, et honorerait la promesse faite à l'Hachidaime.
Mieux encore, il effacerait son ardoise et soignerait sa réputation aujourd'hui défaillante.
Il assumait ses erreurs et c'est déterminé à ne plus en commettre qu'il allait œuvrer lors des années à venir.
Satochi avait fait ses adieux à l'ANBU et s'était plongé corps et âme dans les plans futurs d'Amashigakure. Hayashi Leika était la première personne à lui avoir donné quelque chose d'intéressant à étudier, le rapport réalisé par cette dernière suite à sa dernière mission au Pays de la Pluie était colossal, pas moins de deux cents pages, et Sato' dut littéralement s'enfermer dans son bureau au sein de la demeure familiale du Quartier Rakuzan afin de pouvoir optimiser sa lecture.

Suite à son entretien avec Leika et à ces nombreuses heures de lectures, plusieurs pistes s'étaient dessinées, et l’excitation de pouvoir les mettre en place commençait à envahir son être.
En somme, les préparatifs personnels du Rakuzan avançaient bien. Pourtant, il restait encore une dernière chose à faire pour le brun. Cela faisait un moment qu'il y songeait, et cette dernière chose à faire apparaissait telle une évidence pour lui.
Observant le soleil levant à travers la fenêtre, il se leva de sa chaise afin de se préparer et termina par refaire son pansement et son bandage autour de son œil balafré.
Il enfila ensuite un bermuda noir et une chemise blanche qui laissa volontairement entrouverte. Il déposa ensuite une longue veste sur ses épaules ayant l'allure d'une cape et quitta la pièce et c'est l'esprit songeur qu'il quitta également son domicile.

Son chemin le conduit en premier lieu dans le parc où tout avait plus ou moins commencé pour lui.
C'était ici qu'il avait fait la connaissance de ses premiers coéquipiers, Okasaki et Hakaze. Si le premier avait un temps été ce qui se rapprochait le plus d'un rival, il n'avait pas vraiment eu le temps de tisser de lien avec la deuxième.
Mais plus important encore, c'était ici qu'il l'avait rencontré lui, cet homme qui avait orienté le Rakuzan, celui qui l'avait aidé à progresser jusqu'à ce que ce dernier devienne un Jônin de Konoha. Les souvenirs de ce jour refaisaient surface. C'était une époque sombre pour le brun qui avait vu son meilleur ami Matawa suivre Sabakyô dans sa désertion ayant abouti à la création du tristement célèbre Shoraizen.
Déjà à cette époque, les échanges avec Oka' furent tumultueux, un sourire vint se dessiner sur les lèvres du brun alors qu'il continua sa route.

Cette dernière le mena au pied de la falaise où étaient gravés autrefois les visages des Hokage. Par le passé, c'était ici même que le brun avait reçu son premier entraînement, un cadeau de son Mentor suite à sa promotion au rang de Chûnin. Ici, il avait appris à voler et encore aujourd'hui cette technique lui servait de manière récurrente.
Il l'utilisa d'ailleurs afin de s'envoler et venir se poser au sommet. La paroi de cette falaise avait été la première étape de son apprentissage. Mais c'était réellement au sommet qu'il avait réellement développé cette habilité.
Toujours à l'aide de la même technique, il survola Konoha, observant le village pour lequel il avait toujours combattu et plus que jamais la cause lui paraissait noble. La sérénité que dégageait le village devait être préservée. Les Bijû seraient peut-être les prochains fléaux de ce monde, et Kyubi serait peut-être la première menace à frapper d'ici moins d'un an, mais qu'importe. L'adversité n'avait pas d'importance, l'objectif était le même, et une fois de plus, le Rakuzan se battrait pour cet objectif.

Finalement, il arriva au terrain d'entraînement où il avait été convoqué une fois pour un nouvel apprentissage privé. Ici et toujours aux côtés de cet homme, il avait développé pour la première fois ses compétences en Taijutsu. En somme, c'était ici qu'il s'était diversifié et qu'il était devenu un shinobi un peu plus complet avant de plus tard apprendre à utiliser de formidable dons sensoriels.
Ce n'était qu'une hypothèse, mais il était probable que le tatoué qu'il respecté tant se montre ici, car si le Rakuzan était persuadé d'une chose, c'était que son mentor avait malgré son incroyable pouvoir jamais renoncé à l'idée de s'améliorer. Alors il allait attendre, il allait patienter des minutes ou même des heures. Mais il attendrait jusqu'à ce que sa patience soit récompensée.
Il s'installa donc en tailleur au milieu du terrain, planta son sabre dans le sol et ferma les yeux, guettant l'arrivée de son ancien Sensei.

Incapable de dire combien de temps il avait attendu, il finit par ressentir ce chakra si familier et si puissant à la foi. Un chakra capable de le faire frissonner de peur et d'excitation à la foi. Il approchait... Satochi était devenu un vrai Konohajin grâce à lui, il avait intégré une équipe et avait découvert ce qu'était le réel métier d'un shinobi de Konoha. Il avait été guidé dans sa voie et avait gravit un à un les échelons. La boucle avait été commencée ce jour-là dans le Parc et c'était ici, aux terrains d'entrainement qu'elle serait bouclée.
Sentant la présence de son mentor, Satochi se redressa et tourna dans la direction d'où le chakra monstrueux du Nara s'était annoncé. Il attrapa ensuite son bandage et le retira laissant alors apparaître trois cicatrices au niveau de son œil gauche.
Le Jônin ignorait comment ces dernières s'étaient retrouvées là, sans doute qu'elles avaient été causées après son évanouissement à Taiyô no Kuni. Toujours étant qu'elles avaient le mérite de symboliser un message fort que le brun serait amené à voir chaque jour du reste sa vie. Trois cicatrices, trois échecs ayant eu de lourdes conséquences. La première, cette famille qu'il n'avait pu sauver par son unique faute lors de l'attaque sur la base du Shoraizen. La deuxième, Ame no Kuni et les vies civiles ayant trouvé la mort lorsque le brun évoqua la présence des Kaonashi en public. Et enfin, la troisième, Taiyô no Kuni et son manque de jugement face à VI ayant mené à la libération du démon Kyubi et par la suite à la destruction du Pays du Soleil. Trois fautes, trois cicatrices qui lui rappelleraient sans le moindre doute ses erreurs et surtout les écarts de chemin ayant conduit à ces désastres.

- Je savais que tu viendrais ici lâcha-t-il en souriant Natsuki...

La dernière fois qu'ils s'étaient vu, c'était au restaurant du Nara, mais le brun n'avait pas oublié les paroles du tatoué ce jour-là. Le moment était venu, et il était probable que le Nara comprenne de lui-même les raisons de la présence du Rakuzan.

Feat:

« Et moi, curieusement, je savais que je te trouverai ici. Je sentais que je devais être ici. » répondit Natsuki avec le même sourire.

Une sensation qu'il n'expliquait pas, mais qu'il n'avait pas pu ignorer. Il était tout juste arrivé chez lui en revenant du bureau du Hokage qu'il avait sentit quelque chose l'appeler. Rien de physique, rien de plus qu'une impression, comme si ce n'était que ses pas qui l'invitaient à prendre une direction donnée. Une direction dans laquelle il gardait la pleine conscience de s'y rendre ou non, mais il était difficile d'ignorer un tel appel, aussi fugace soit-il. Et au final, il n'avait pas regretté de s'être laissé prendre : son ancien étudiant le plus prometteur l'attendait au bout du chemin, sur les terrains d'entrainement de Konoha.

« Je sais que tout comme moi tu pars bientôt Satochi, aussi je suis content de te voir une dernière fois avant que tu n'enfiles toi-même un pyjama Kagal. Toi qui voulait occuper cette place jadis, la voilà à porté de doigt. Et pourtant, tu as tellement changé depuis notre toute première rencontre. Je le vois à tes yeux plus qu'aux marques de ton corps. Les années t'ont façonné à leur manière, alors que tes idéaux ont été confrontés au monde. Je sais que cela n'a pas été sans douleur, mais c'est le plus précieux des apprentissages que tu puisses avoir, peut-être même plus que ce que moi-même j'ai pu t'enseigner pendant deux ans. Et tu ne t'es pas laissé briser par ces épreuves mon ami. Rien que pour cela, parce que tu n'as jamais abandonné quoi qu'il t'est arrivé, je peux dire sans rougir que je suis fier de toi, Satochi. »

Natsuki l'étreignit, et lui tapota dans le dos avant de le relâcher.

« Mais ce n'est pas pour parler de cela que tu es là, n'est-ce pas ? Pas plus que je me suis sentit la nécessité de venir ici pour retracer ton parcours à travers des éloges. »

Natsuki s'éloigna de quelques pas en lui tournant le dos, puis pivota pour lui faire face. Son sourire avait disparut.

« Tu es venu pour évaluer l'étendu de tes progrès, et mesurer ton niveau par rapport à l'élite du Village, n'est-ce pas ? »

Ce n'était pas une question.

« Je n'ai pas oublié notre conversation au restaurant du Septième Ciel, Satochi. Tu penses être devenu suffisamment fort pour m'avoir dépassé ? Voyons déjà si tu es seulement capable de me pousser dans mes derniers retranchements. »

Durant l'espace d'un bref instant, s'il s'en montrait attentif, Satochi pourrait apercevoir une pointe d’appréhension dans le regard de Natsuki. Mais elle s'effaça bien vite lorsqu'il se mit en garde, tout comme la lueur de vie dans le regard de son mentor. Son visage se ferma complètement, pour ne ressembler qu'à un masque de chair à l'expression neutre figée. Un visage que connaissaient tous ceux qui s'étaient déjà battu à ses côtés, celui qui lui avait valu le surnom du Céruléen.

Là était la plus belle preuve qu'il pouvait offrir à son ancien étudiant quant à son sérieux dans l'affrontement imminent. Il n'y avait plus de place pour la plaisanterie et la légèreté, Natsuki venait de se fermer à toutes émotions, filtrant toutes pensées parasites pour ne se focaliser qu'uniquement sur le combat. Seul un sentiment savait encore fissurer ce masque, un sentiment sur lequel il savait qu'il n'aura jamais le contrôle absolu. Quelque chose qui était l'essence même de sa nature, et qui pourrait très bien ressurgir s'il baissait sa garde un seul instant. Mais qu'importe ce qui arrivera, Satochi pouvait avoir la certitude que son ancien mentor ne prenait pas ce combat à la légère. C'était peut-être même la première fois qu'il se retrouvait face à lui aussi impliqué dans un combat d'entrainement.

Un combat au plus proche de la réalité.

Les deux hommes avaient visiblement eu la même sensation. Comme si une force étrangère avait poussé Natsuki et Satochi à se faire face en ce jour d'été.
Certain parlerait peut-être de destin et ils auraient peut-être raison, bien que le Rakuzan ait toujours eu du mal à concevoir cette idée qu'un type puisse tirer les ficelles de la vie des hommes. D'autres miseraient sur l'instinct et les liens liant les deux shinobis de la Feuille.
Comme le disait très justement Natsuki, ils allaient partir et leurs vies ne seraient plus vraiment les mêmes, peut-être partageait-il également ce sentiment de clore la boucle commencée plus de six années auparavant.

Avec ses nouvelles fonctions, Sato' ignorait combien de temps devrait-il attendre pour recroiser la route du Nara tatoué. Mais il ne devait pas se sentir triste pour autant. N'ayant jamais vraiment ouvertement exprimé son souhait d'enfiler la toge et la coiffe de Kage, le brun ne pouvait toutefois pas ignorer cet objectif secret qu'il avait toujours considéré comme son objectif absolu.
Comme tout homme sur terre, Satochi avait cherché la reconnaissance et quelques part c'est en étant reconnu malgré ses erreurs par Mizuki qu'il avait atteint ce but.
Pourtant, à cet instant précis, une pointe de déception se marqua sur son sourire disparu et les compliments et l'élan d'émotion inhabituel de Natsuki ne changèrent pas ce goût amer d'inachevé qu'il ressentait.

- Toi aussi... Tu as toujours eu cette idée folle de te lancer à la recherche des Bijûs. Et même si ma rencontre avec le terrible Kyûbi fut brève et tragique... J'aurais réellement aimé partager cette lourde mission avec toi dit-il simplement. Et même si de mon côté, je vais travailler nuit et jour afin de concevoir une arme capable de terrasser ce foutu renard et ses frères, je sais que mon cœur aurait souhaité être avec vous.

Sans doute, un aveu étrange pour le commun des mortels. On ne pouvait pas instinctivement souhaiter courir le risque de se retrouver nez à nez avec un monstre tel qu'un démon à queue. Satochi était peut-être bel et bien fou, mais ce frisson, cette excitation qu'il avait ressentit lorsque Kyûbi était apparu face à lui était un sentiment difficilement explicable et l'idée qu'il puisse être à jamais écarté des mouvements impliquant un Bijû suite à ce qui s'était passé à Taiyô no Kuni lui procurait une immense frustration. Une frustration qu'il déverserait sans retenue sur cette ordure de Kira lorsqu'il aurait mis la main dessus.

- Mais tu as raison, je ne suis pas venu ici dans le but de me remémorer ces six dernières années dit-il lorsque Natsuki commença à s'éloigner .

Le Rakuzan se trouva alors rassurer de voir que le Nara avait parfaitement conscience des intentions de son ancien disciple. Oui, il était bel et bien là pour tester ses compétences, les sondages l'auraient sans doute donné perdant à 100% des suffrages. Mais pour dire simple, il n'y accordait aucune importance. Il était désavantagé certes, il se trouvait face à l'homme ayant survécu à Ichibi et ayant terrassé une partie de Rokubi. Satochi lui était l'homme ayant survécu à Kyubi grâce à la bonne grâce de Miko. La différence était réelle, et s'il pouvait aujourd'hui affirmer que l'Hachidaime Hokage était la personne la plus forte qu'il avait combattu de sa vie, le Rakuzan ne pouvait oublier qu'elle avait elle-même perdu contre le tatoué. Néanmoins, il comptait sur son esprit combatif pour repousser ses limites.
Il arracha son sabre profondément enfoncé dans le sol et le rangea dans son fourreau. Son regard était déterminé.

- Te surpasser ? Probablement pas. Mais je suis prêt à voir jusqu'où je peux aller quand je surpasse mes limites.

Au même moment, Natsuki sembla inquiet, cela ne dura pas, car il ne tarda pas à écraser l'atmosphère de son impressionnante présence, mais ce fut suffisamment clair pour que Satochi puisse le ressentir. Était-il inquiet que son élève puisse le dépasser ? Ou bien était-ce plus une inquiétude de le voir s'approcher de ses propres limites ?

Bien entendu, le futur Amekage n'avait pas oublié la sensation qu'il avait ressentie lors de son précédent combat aux côtés du Nara lors de l'Opération Tonnerre lorsqu'un chakra glacial et terrifiant s'était dégageait de Natsuki. Depuis ce jour, Satochi en était convaincu, Natsuki lui cachait quelque chose et ce combat serait peut-être le moyen d'en avoir le coeur net en découvrant de quoi il s'agissait.
Dans ce but, il allait y allait à fond dès le début. On lui avait toujours préconisé un entraînement complet avant l'effort, mais aujourd'hui ses muscles et son esprit étaient déjà prêts à agir. D'ailleurs, il allait lancer le premier assaut.

Il commença donc par une série de mudra très rapide, son point fort avait toujours été le Ninjutsu et c'était avec l'un de ses plus puissants jutsu qu'il lançait l'introduction de ce combat capital.
La terre commença à trembler sous la concentration chakratique mise en œuvre par le Rakuzan et son corps commença à se recouvrir de Yôgan jusqu'à disparaitre complètement sous plusieurs mètres de lave consolidée prenant peu à peu la forme d'un Titan de vingt mètres.

La structure imposante ne manquait pas d'agir sur l'atmosphère du terrain d'entraînement, augmentant fortement la chaleur ambiante.
Satochi lui était à l'intérieur de sa création et préparait déjà la suite grâce à une nouvelle série de signes incantatoires.
Puis, obéissant aux souhaits de sa création le Titan ouvrir sa mâchoire permettant ainsi à Satochi de libérer un torrent de lave en fusion.

Actions:

L'adolescent qui jadis peinait à recouvrir ses poings de magma sans se brûler démontra aujourd'hui à son mentor combien il avait progressé dans la maîtrise de son héritage clanique. La lave se déchaina tout autour de lui, et l'enveloppa jusqu'à former un immense être volcanique qui dominait tous les environs de son corps ardent. Natsuki faisait bien pâle figure en comparaison du géant, mais aussi impressionnant que ce soit, à leurs niveaux respectifs, c'était très loin de suffire pour intimider ou déstabiliser des soldats ayant oser défier les Démons à Queues. Il n'y eu donc pas de compliment, pas d'avertissement : ce combat était sérieux, et chacun en voudrait cruellement à l'autre de ne pas donner son maximum. Simplement, il y eu une toute petite pointe de fierté dans le cœur du Nara tatoué avant qu'elle ne soit étouffée, et qu'il débute la contre-attaque.

Immobile, il savait qu'il était impossible d'esquiver quoi que ce soit venant d'une créature démesurée comme ce géant, et la vague de magma qu'il cracha ne fit pas exception. Alors il tendit le bras devant lui. Un simple geste qui donna l'impression que la lave s'écarta de sa route, à l'instar d'un fleuve qui percutant un roc inébranlable se brise en deux embranchements. Le sceau présent sur sa paume s'en assurait, déviant tout ce qu'il ne pouvait pas absorber si bien que lorsque le souffle du géant s'épuisa, Natsuki était toujours là, au milieu des effluves magmatiques se solidifiant. Et la sueur qui perlait sur son visage n'avait rien à voir avec les efforts déployés. La peur était absente dans son regard qui toisait malgré l'écart de taille son adversaire colossal.

Le géant de lave par contre semblait avoir besoin d'un court temps de répit après avoir craché autant de son élément : le laps au cours duquel Natsuki riposta. Après un bond en arrière qui l'éloigna autant de Satochi que des roches magmatiques encore rouges de chaleur, il consolida ses appuies à l'aide de griffes qui déchirèrent ses chaussures et se cramponnèrent dans la terre. Une prise nécessaire en prévision de l'immense tornade qu'il leva.

Deux courants d'air se rencontrèrent à quelques mètres derrière le golem de Satochi, s'attirant et tournant l'un autour de l'autre en brassant toujours plus de vent, jusqu'à ce que leurs forces se décuplent au point que Natsuki perde tout contrôle dessus. La tornade se forma et continua de croitre, attirant à elle avec de plus en plus d'insistance tout ce qui n'était pas suffisamment accroché au sol : poussière, feuilles, pierres, débris, et Natsuki l'espérait, lave. De quoi voir comment le géant allait supporter ce nouvel élément, et s'il était assez solide pour ne pas s'effriter sous la puissante aspiration de la catastrophe climatique.

Évaluer la force de son adversaire d'abord, déterminer sa faiblesse pour frapper ensuite.

Spoiler:

Tout donner. C’était le mot d’ordre et l’ambition que portait le Rakuzan vis-à-vis de ce combat ô combien important pour la suite de son existence.
À des niveaux bien différents, ce combat qu’il venait de commencer face à son mentor faisait presque office d’examen final similaire à celui dont les jeunes académiciens étaient sujets à la fin de leur cursus.
Il était crucial pour le brun de donner son maximum dès le début, car s’il ne le faisait pas, le combat pourrait très bien se terminer avant d’avoir réellement commencé.

Nara Natsuki était un shinobi redoutable, peut-être le meilleur de Konoha à l’heure actuelle. Sato’ avait énormément de chance de l’avoir eu pour instructeur et plus il s'approchait du niveau du Nara, plus sa force serait reconnue.
L’ancien Chef de l’ANBU avait été misérablement battu par Mizuki dans le colisée du village. Il s’agissait peut-être d’un normalité pour les gens du village, mais pour lui… La défaite était amère qu’elle provienne d’un inconnu ou bien d’une amie.
Avec Natsuki c’était différent, il pouvait se lâcher sans craindre d’être jugé.

En définitive, approcher le niveau de Natsuki était probablement à sa portée, le pousser dans ses retranchements était son challenge.
Le torrent de lave était la première étape, mais le Rakuzan n’était pas stupide, le tatoué en avait vu d’autres et aurait aucun mal à se défaire de cette technique.
C’est pourquoi le futur Amekage ne fut pas étonné de voir le Nara faire face sans sourciller à son assaut.
Maintenant la contre-attaque s’annonçait et Satochi pu à nouveau sentir ce chakra étrange émanant du Jônin d’élite, puis un puissant courant d’air engloba la zone d’affrontement.
Cette technique… Satochi la connaissait, Natsuki l’avait déjà utilisé en sa présence face aux trois kazejins dans les tunnels du train de Kaze.

Afin de protéger au mieux son hôte, le Titan ferma la bouche dissimulant ainsi totalement Sato et lui offrant une protection efficace.
Cette tornade était d’une puissance colossale et sans la masse imposante et les facultés défensives de son Titan, Satochi aurait probablement était aspiré au loin jusqu'à ce que Natsuki décide d'apaiser le souffle de sa tornade.
Mais c'était bien le contraire que le Rakuzan aspirait à réaliser. Il voulait se battre les yeux dans les yeux avec son ancien mentor.

Il allait montrer à Natsuki combien il s’était amélioré et combien il était devenu un Shinobi complet.
On avait toujours eu tendance à caractériser Satochi comme un maître dans l’art du Ninjutsu, mais bien souvent, les gens oubliés à quel point il pouvait être redoutable en matière de sensorialité et c’est en usant de ses capacités sensorielles qu’il se dissimula visuellement alors qu’il logeait toujours à l’intérieur de la création de lave.
La suite du plan s'imposa presque comme une évidence pour l'ancien Chef de l'ANBU, s'il voulait se rapprocher de Natsuki, il devait stopper cette tornade. Il pouvait tout aussi bien trouver un autre stratagème, mais il avait décidé d'affronter chaque stratégie du Nara.

C'est pourquoi depuis sa cachette, il ordonna au Titan d'hurler de rage... Un hurlement à coup sûr intimident pour le commun des mortels, mais cela serait probablement pas assez pour étonner Natsuki, cependant le brun avait besoin de cette fraction de seconde pour frapper.
Le timing risquait d'être serré et si cela ne fonctionnait pas, il serait probablement aspiré par le souffle Fûton du tatoué mais le doute n'avait pas sa place dans un combat comme celui-ci.

C'est pourquoi il profita que sa création de lave ait la bouche ouverte pour s'élancer à toute vitesse le poing droit chargé de chakra Onkyôton en direction de son ancien Sensei.
Il ne faisait pas les choses à moitié, et il espérait que cette mise en scène stratégique aurait porté ses fruits et qu'il aurait réussit à frapper le Nara au visage, cependant, face à Natsuki du clan Nara… Rien n'était jamais décidé d’avance.

Actions:

Le hurlement menaçant du colosse déchira le terrain d'entrainement. Un cri qui n'avait rien de naturel, songea Natsuki. Premièrement parce que la création était constituée de lave, et n'avait à ce titre probablement pas de cordes vocales. Secondement, car l'assaut vrilla les tympans de Natsuki : il reconnaissait bien là la maîtrise du son de son étudiant. Les mains sur les oreilles pour tenter de sauver ce qu'il lui restait de son audition bourdonnante, la tempête de vent couvrant le peu qu'il pouvait encore capter, il n'eut l'occasion ni de voir ni d'entendre l'assaut que lui porta un Satochi bravant les rafales pour l'atteindre.

Le seul salut de Natsuki tint dans ses réflexes affutés, car s'il ne pu apercevoir l'attaque venir, il la sentit au moins arriver : des orteils invisibles vinrent lui chatouiller le menton. Conditionné, son corps bascula en arrière pour éviter le coup, mais sans pouvoir faire davantage que l'accompagner. Le vent contraire et la distraction de la création de Satochi eurent raison des prouesses guerrières du Nara tatoué.

Le choc entre la semelle de Satochi et le menton de Natsuki fut rude. Il avait beau avoir fait durcir la partie supérieure de son corps, ce n'était pas exactement instantané : il pouvait déjà s'estimer heureux de ne pas devoir chercher ses dents dans l'herbe à la fin du combat. L'impact violent le jeta en arrière, même si à cause/grâce à ses pieds cramponnés dans le sol, cela ne creusa pas la distance qui les séparait. Il s'écroula simplement par terre sur l'axe de ses genoux dans un grognement

Clairement, Natsuki s'était fait prendre au dépourvu par l'attaque invisible, et avait essuyé de conséquents dégâts : sans ses réflexes, le combat se serait même déjà terminé sur cet assaut. Mais pour avoir survécu à toutes ses batailles jusqu'à présent, même aux portes de la mort, il avait apprit à reconnaître ce qui le frappait. Et assurément, ce n'était pas du ninjutsu qui l'avait envoyé au tapis. L'attaque avait beau eu être invisible, il savait que c'était quelque chose de bien physique qui l'avait percuté. Et s'il avait conscience qu'il n'était pas certain de pouvoir en encaisser deux autres de la sorte, il savait par contre comment s'y prendre pour débusquer un adversaire lorsqu'il ne pouvait pas compter sur ses yeux. Surtout lorsque ce dernier lui laissait croire qu'il se trouvait juste sous son nez.

Natsuki ne se donna même pas la peine de se relever : cela ne ferait que le précipiter vers la prochaine attaque. En lieu et place, il dressa simplement les doigts et composa ses signes d'incantations.

Si une tempête ne suffisait pas à arrêter Satochi, il suffisait d'en lever une deuxième.

Spoiler:

Dans le mille... Satochi était parvenu à toucher Natsuki en plein visage, en plein menton pour être précis. La violence et la puissance du coup auraient probablement suffi à éliminer le plus terrible des animaux enragés, mais ce ne fut pas le cas pour le Nara.
Pour faire un rapide résumé, ce fut lors de l'impact comme si Natsuki avait de son plein gré accompagné le coup enfin d'en réduire l'effet destructeur.
Le tatoué pourrait sans doute remercier ses instincts aiguisés, et ses nombreuses années d’expérience pour ce coup de génie.

De son côté, Satochi était admiratif, il ne le montrait pas à son Sensei, mais combattre à ses côtés et l'affronter étaient deux choses complètement différente et intérieurement, il souriait, prenant du plaisir à se jeter à corps et âme dans cette bataille intense et assez paradoxalement, il n'aimait pas voir son mentor à terre.

Il aurait néanmoins le mérite d'avoir fait flancher Natsuki Nara au moins une fois, et en garderait une certaine satisfaction. Hélas, le combat était loin d'être terminé, il avait peut-être gagné cette bataille, mais la guerre, elle, était loin d'être terminée.
Les premiers signes de la contre-attaque du Nara ne tardèrent pas à se faire voir, puisque sans même se redresser Natsuki composa une série extrêmement rapide de Mudra.
Le Rakuzan eut alors cette drôle de cette sensation lui annonçant que le pire restait à venir, vous savez ce genre d’appréhension qui vous pousse à agir différemment de ce que vous aviez prévu à la base ?
En premier lieu, l'ex Chef de l'ANBU aurait eu tendance à profiter que Natsuki soit à terre pour enfoncer un peu plus le clou, mais les signes incantatoires avaient complètement anéantit cette option-là dans l'esprit du brun qui eut au final tout juste le temps de recouvrir son corps d'une épaisse couche de lave durci

L'instant d'après, Sato' fut repoussé par une nouvelle et violente tempête Fûton qui le repoussa sur plusieurs dizaines de mètres. Les vents lacérant étaient si violents qu'il sentit son armure s'entailler comme si elle n'était qu'une fine feuille de papier. Qui sait ce qu'il serait advenu de lui sans cette protection ?
Une fois la tempête passée, il retira son camouflage tandis que son armure craquelée se décomposa d'avantage et vint terminer sa chute sur le sol tel le sable s'écoulant dans le sablier.

Satochi observait son Sensei fixement, il avança de plusieurs mètres dans la direction du Nara laissant apparaître un sourire sur le coin de ses lèvres. Il ne s'était pas préparé à cela, et après un rapide constat de sa situation, Satochi était conscient qu'il ne pourrait pas durer sur la longueur face au Nara.
Il se devait donc une fois de plus de passer à la vitesse supérieure, il claqua alors des doigts et la création de lave jusqu'à présent très calme et qui avait une fois plus résistée à la tempête du Nara commença à armer son poing afin de frapper le Jônin d'élite de la Feuille.
Une piètre diversion, mais le Nara aurait alors un choix à faire, encaisser l'une des deux attaques orchestrée par le Rakuzan ou bien montrer l'étendue de sa force et repousser les deux assauts simultanés du futur Amekage.

Une simple combinaison de mudras très rapide suffit à préparer l'attaque de Satochi qui aurait pour but de décupler la puissance de sa voix afin que cette dernière vienne distordre l'air et neutraliser le Nara.
Ce n'était pas encore son dernier atout, mais petit à petit, le Rakuzan approchait de ses limites, il était grand temps qu'il mette à nouveau Natsuki dos au mur.

- Tu ne te bats pas encore à fond Natsuki dit-il simplement.

Ce furet, ces paroles qui mêlées au chakra Onkyôton du Rakuzan furent désigné pour faire plier le Nara.
Et Natsuki aurait une nouvelle fois à réagir, car la quantité de chakra libérée par Satochi n'avait rien à voir avec ce qu'il avait l'habitude de faire. Plus rapide qu'à l'accoutumer, la technique du brun n'attendait plus que de faire mouche.

Actions:

Un bloc de lave se forma tout proche de Natsuki alors qu'il libérait une nouvelle tempête tout autour de lui, signe qu'il ne s'était pas trompé : c'était bien Satochi ou une de ses créations physiques qui l'avait agressé. Et bien qu'il avait clairement notion qu'une attaque frontale de la sorte ne suffira clairement pas à le mettre hors d'état de nuire, cela avait au moins eu le mérite de repousser son adversaire invisible et de lui donner quelques précieux instants pour se rétablir. Toujours cramponné dans le sol par ses griffes, il se redressa d'un bloc, et tenta d'évaluer sa situation. Il ne pouvait pas se permettre de gâcher autant d'énergie à raser de larges surfaces pour espérer atteindre son adversaire, pas à moins d'y mettre vraiment les bouchées triples en tout cas : car malgré la tempête, il voyait bien que le golem géant commençait déjà à régénérer ses jambes endommagées. Un golem qui commençait sérieusement à devenir une nuisance : une remarque pertinente lorsque l'on apercevait le colosse armer son poing de la taille d'une maison pour l'abattre sur soi.

L'échauffement était terminé.

La chair de Natsuki commença à éclater au niveau de ses épaules et de ses aisselles alors que quelque chose tenait de s’extraire de sous sa peau. Des appendices prirent rapidement formes et s'allongèrent autour d'os et de muscles qui se constituèrent et se recouvrirent d'une épaisse matière sombre et irrégulière faisant office de peau. Encore couvert de sang et de lambeau de chair, ses quatre nouveaux bras se montrèrent immédiatement opérationnels, et le prouvèrent lorsque le Nara tatoué se campa sur ses positions pour faire face à ce qui arrivait sur lui.

Il frappa avec une violence inouïe dans le poing bien plus large que tout son corps qui l'attaquait, et contre toutes les probabilités, il fit jeu égal avec le titan. Une parade qui lui coûta de nombreux efforts, et qui occupa son attention au point qu'il ne pu apercevoir que du coin de l’œil les frémissements dans les vents que soulevait sa tornade : un autre assaut venait, prenant la forme de la voix de son étudiant. Le reproche pénétra dans sa tête avec bien plus de force que ce qu'une voix normale aurait pu permettre dans une tempête pareille, et commença à résonner avec insistance dans sa boite crânienne.

« Tu es devenu arrogant de ta force ! » lui rugit Natsuki en retour, bien que Satochi ne pouvait pas l'entendre.

Quatre bras continuant de lutter contre le titan qui le clouait sur place, Natsuki frappa les deux poings qu'il dégagea l'un contre l'autre. Il en émergea une puissante bourrasque de vent circulaire qui chassa l'attaque sonore persistante avant qu'elle ne lui cause trop d'importants dégâts. Et ce fut l'heure de la contre attaque.

Le dôme de vent ayant brièvement repoussé le poing du golem qui revint dans son mouvement, Natsuki le dévia vers le haut d'un coup de pied en saut périlleux arrière. Aussitôt, il s'engouffra dessous et attrapa à six bras le pouce. La chaleur était étouffante au plus près de la création malgré la climatisation géante non loin, mais le Nara tatoué n'y prêtait même plus attention alors que ses muscles étaient en train de se gonfler dangereusement, au point de donner l'impression qu'il avait triplé de masse.

Le hurlement qui jaillit de ses entrailles n'avait rien de terrifiant. Du moins, pas autant que de ne même pas voir ce qui tira le golem au sol. Et à peine écroulé dans un fracas de tous les diables, la création commença à se faire trainer par terre en ravageant tout sur un cercle complet autour d'un point minuscule à échelle comparée. Un point qui peinait sous un effort invraisemblable, mais qui était déterminé à le mener jusqu'au bout.

Et qui y parvenait.

Natsuki n'avait peut-être pas les moyens de débusquer Satochi ou frapper aveuglément sur de larges périmètre en même temps que de tenir tête au titan, mais il était largement en mesure de joindre l'utile au pratique en s'en prenant à ses deux adversaires simultanément.

La taille n'était pas toujours un avantage.

Spoiler: