La délégation diplomatique pour Kumo allait partir ce matin. Elle était composée de moi-même et de deux autres chûnin ayant fait leurs preuves en tant que shinobis. Pour les citer : Chikamasu Ruri était l'une des élèves du Régent Toshiro Ogami. Omura Kuzushi était l'élève de Matsuno Ema, malgré son âge avancé. J'avais déjà bossé avec ce dernier lors d'une petite expédition improvisée pour aller débarrasser les montagnes du Mont Kaze de monstres crées par mon ennemi de toujours. Parenthèse terminée, ces deux là avaient leurs compétences propres, ils avaient été choisis aussi pour leurs qualités humaines et je comptais sur eux pour ne rien faire capoter une fois rendus à Kumo. Les missions diplomatiques étaient un type de mission bien particulier, qu'on ne pouvait pas donner à n'importe qui. Ici, la tentative de créer une relation amicale avec le village des Nuages était de la plus haute importance. On ne pouvait faire ce genre de tentative qu'une fois avant longtemps. Si cela échouait, nous en subirons les conséquences un moment, ce serait donc mauvais pour Suna, et ce n'était clairement pas ce que je voulais moi non plus. En tant que membre du conseil, je dirigerais la délégation pour lui donner de l'importance aux yeux de Kumo. Aussi, officieusement, il valait mieux m'envoyer là-bas plutôt qu'à Konoha qui avait tué mon plus cher élève dernièrement. Avec les kumojins je pourrais faire copain-copain aisément, alors que ce n'était pas le cas avec les konohajins que je bafferais bien les uns après les autres jusqu'au dernier pour leur laisser des traces rouges sur les joues.
Mon équipe savait comment se préparer pour le voyage, nous nous étions donné rendez-vous non loin de la Voie Illusionnée et des quartiers du Clan Yamada. Comme cela nous pourrions opérer un briefing d'avant-départ tranquillement, et dans un cadre moins oppressant que l'intérieur de la Voie Illusionnée avec ses hauts murs et son obscurité morbide. Qu'on se le dise, j'aimais la lumière plus que l'ombre. J'étais plus oiseau volant au vent et sous le soleil que taupe creusant son tunnel sous terre...
Ma tenue habituelle aux tons roses, rouges, noirs et blancs sur le dos, ainsi que mon chapeau de paille pointu sur la tête, je me tenais donc à l'endroit prévu un peu avant l'heure et y attendais Ruri et Kuzushi. Ces deux-là arrivèrent finalement.
« Bonjour vous deux, j'espère que vous allez bien ! »
En cette belle matinée pleine de soleil et de chaleur.
« Nous avons déjà eu un briefing ensemble dans les bureaux du régent Toshiro Ogami, mais il n'est pas inutile de procéder à un second du genre « alléger » avant que nous ne partions. » souriais-je.
Je réajustais mon chapeau pour découvrir un peu plus mes yeux et mon visage.
« Nous partons pour Kumo dans le but de créer des liens amicaux durables avec eux. Dans l'idéal une alliance. Suna veut s'en faire un allié, nous opérerons donc dans ce sens. La position de Suna n'est pas confortable vis à vis de Konoha et ils le savent. Dans un premier temps nous déplorerons donc les actes du Nanadaime en les informant que Kaze no Kuni et Suna cherchent à apaiser les tensions et régler les problèmes pour tendre à la paix. On part tâter le terrain donc, puis nous rapporterons l'ensemble des informations et des messages que Kumo nous auront transmis pour les remettre à nos dirigeants qui prendront une décision. Sur ce point j'insiste bien, dans cette mission nous sommes des intermédiaires, et non des décisionnaires. »
Pause.
« Je compte sur vous pour faire preuve de sérieux, d'humilité et de respect à chaque instant quand nous serons là-bas. Prenez sur vous si c'est nécessaire.
Si il arrive que nous soyons séparés pendant notre séjour dans leur village, je saurai vous retrouver et vous faire passer des messages par le biais de mes kuchiyoses. Danger signifierait que Kumo nous cherche des noises alors même que nous sommes leurs invités. Retraite voudra dire que l'on se retrouve à un point de rendez-vous qu'on se sera donné, en dehors de leur village. Mais si tout se passe bien, nous partirons comme nous arriverons là-bas, en toute tranquillité. Si vous avez des questions c'est maintenant, car nous partons juste après ! »
Pas de temps à perdre, même si nous n'étions pas à la minute près. Pas grand chose à dire de plus non plus.