C’était après une nouvelle journée plus que remplie que le Rakuzan rentra chez lui sous le clair de lune Hijin.
La journée avait était longue, mais Satochi commençait à connaître la chanson. Pour lui rentrer alors que la nuit était déjà tombée depuis un moment était monnaie courante, et ceci depuis un certain temps.
Une fois arrivé à domicile, il retrouva sa mère et sa grand-mère en train de siroter une tasse de thé.
Elle ne l’avait pas attendu pour manger et elles avaient bien fait. Elles aussi commençait à prendre le pli de la nouvelle vie du Rakuzan.

Fatigué, il ne tarda pas à se réchauffer le dernier repas du soir qu’il alla déguster aux côtés de ses proches.
Ce fut l’occasion de brièvement parler de sa journée puis, rattrapé par l’envie de remplir ses batteries, il décida de monter de coucher.
Une fois installé sur son lit moelleux, il ne tarda pas à trouver le sommeil en sombrant dans un rêve dont il ne se souviendrait probablement pas.

Plus tard, alors que la nuit était déjà bien avancée, c’est une odeur fort désagréable qui vint alerter les sens du brun. Une odeur d’ordure qui ne lui rappelait en rien celle de sa chambre ou de sa maison. Le nez piqué à vif, Satochi ouvrit les yeux pour finalement remarquer qu’il se trouvait adossé à un mur en pleine rue.
Son étonnement fut maximal.
Dans un premier temps, il chercha une explication rationnelle. Est-ce qu’il était possible que le brun se soit endormi sur le chemin du retour la veille et que tout ce qu’il avait vécu depuis était juste qu’un rêve ?
Cela paraissait peu probable, il décida donc de se relever et c’est à cet instant qu’il remarqua que quelque chose avait changé.
Son corps avait l’air différent. Ses mains étaient toutes petites et sa taille semblait également différente.
Pourquoi diable était-il plus petit qu’une benne à ordures ? POURQUOI ?!

Il observa alors son bras habituellement tatoué d’un long dragon l’entourant et constata avec effroi que ce dernier avait disparu.
Pas de tatouage, pas de dragon, il commença alors à penser que tout ceci était une mauvaise blague.
Son réflexe premier fut donc d'essayer de retourner chez lui. Il marcha donc quelques mètres avant de stopper net devant la vitre d’un magasin adjacent.

C’est quoi ce putain de bordel ? C’était pire que tout ce qu’il avait pu imaginer ! Son corps était bel et bien pas le sien. Pour une raison qu’il ignorait. Satochi Rakuzan, le Chef de l’ANBU de Konoha se retrouvait avec l'apparence d’un gringalet aux cheveux roux.
Le brun n’en revenait pas, comment c’était possible ?
Hélas, il n’avait pas tout son temps pour réfléchir à la question. Il devait impérativement, rentrer chez lui.
Ce fut donc sur le chemin de la maison qu’il croisa une tête qu’il connaissait que trop bien.
Takeo ! Il était sauvé et également heureux de pouvoir croiser son ami dans une telle situation.
L’Inuzukua aux cheveux rouges était d’ailleurs accompagné de ses deux compagnons habituels Akamori et Seimori que le Rakuzan avait pris pour habitude d’appeler Aka’ et Sei’ depuis le temps qu’il les connaissait.

- Takeo ! Tu ne peux pas savoir à quel point je suis soulagé de te voir !

Une minute. Comment il l’avait appelé ? Yohru ? Ce prénom disait quelques choses au Rakuzan, et bizarrement, cela ne semblait pas être qu’en bien.
Il était donc dans le corps de ce mioche hyperactif… Quoi dire si ce n’est qu’il espérait que le gamin n’était pas à l’heure actuelle dans le corps du Chef de l’ANBU.
Oh. Merde….

- Cela va te paraître étrange, mais je ne suis pas Yohru, Takeo c’est moi Satochi.
J’ignore pourquoi et comment, mais en me réveillant, je me trouvais dans le corps de ce gamin.

C’était vraiment une catastrophe. En plus du corps, c’est également les capacités du Jônin qui avait était altérées. Il ne bénéficiait plus de ses capacités sensorielles qu’il aurait utilisées pour s’assurer de la localisation de son corps.
La présence de Takeo tombait donc à pic pour le reste de ces curieuses péripéties.

La surprise de Satochi fut immense lorsque Takeo lui annonça alors qu'il n'était pas réellement Takeo. En effet, il semblait bien que le corps du Chef des Inuzuka ait subi le même traitement que le Chef de l'ANBU.
Pour une raison qu'il ignorait et qui méritait d'être élucidée quatre personnes du village avait subitement intervertit leurs corps.
Cela annonçait rien de bon, mais les hypothèses du Rakuzan affluaient déjà. Une mauvaise blague du clan Yamanaka ?

C'était quand même peu probable, Mizuki pardonnerait jamais un tel acte, pratiquement criminel puisque les conséquences d'une telle action pourraient s'avérer désastreuses avec la mauvaise personne dans le mauvais corps.
Il s'agissait là d'un coup vraiment tordu et l'équation entourant Satochi avait le mérite d'être extrêmement préoccupante. En effet, le Jônin n'était pas le genre de shinobi a posséder des pouvoirs utilisables en ville. Si celui se trouvant dans son corps venait à employer les forces du Rakuzan, des forces non contrôlées par un novice ayant atterrit dans un corps surpuissant. Il y aurait assurément de gros dégâts. Et peut-être même des victimes.

Le brun ne pourrait pas tolérer que son corps soit utilisé comme une arme contre son propre village et la réputation du petit Yohru ne lui donnait pas d'avantage confiance.
Ainsi, lorsque l'Inuzuka prénommée Shizu proposa de se rendre au domicile des Rakuzan, ce dernier accepta sans se faire attendre.

- Merci beaucoup Shizu, j'ai en effet entendu des rumeurs le concernant et cela ne m'enchante pas de supposer qu'il peut se retrouver dans un corps tel que le mien sans le moindre contrôle sur mes pouvoirs. Accompagnez-moi, nous tâcherons également de comprendre cet étrange phénomène qui nous touche dit-il d'un ton serein ayant retrouvé ses esprits. Aka', Sei', vous vous souvenez de mon odeur n'est-ce pas ? demanda-t-il au ninken.

Ces derniers répondirent en aboyant gaiement. Satochi les caressa donc en remerciement avant de leur demander de prendre les devants direction le corps du Chef de l'ANBU.

- Autant se fier directement à l'odeur de mon corps, il aura peut-être déjà quitté mon domicile pour faire une balade lambda. En dernier recours, j'avais aujourd'hui rendez-vous avec mon équipe pour un entraînement, on s'y rendra à l'heure si on a rien d'ici là. Encore désolé de t'infliger tout cela, mais c'est d'une importance capitale pour la sécurité du village.

Bien entendu, Satochi s'occuperait ensuite d'aider Shizu à retrouver Takeo. Mais à la différence de l'Inuzuka aux cheveux rouges qui étaient un homme honnête. Yohru lui était un gamin ne réfléchissant jamais aux conséquences de ses actes. Le retrouver était donc d'une importance capitale.