N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Partagez
 

 La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyMer 16 Nov 2016 - 15:07

Natsuki tourna l'enveloppe trouvée dans sa boite aux lettres entre ses doigts, mais le verso était vierge de toute inscription. Cela commençait à devenir une mode, de recevoir du courrier anonyme. L'adresse elle-même était très incomplète, mais heureusement, des Natsuki Nara à Konoha, il n'y en avait pas légion. Après, c'était de notoriété publique qu'un messager, qu'il soit humain, aviaire ou rongeur, trouvait toujours son destinataire, pourvu qu'il ne soit pas suivit. Un trait qu'ils partageaient avec les collecteurs d'impôt... Mais trêve de plaisanterie. Une enveloppe marquée de la sorte ne signifiait qu'une chose : que quelqu'un situé à peu près au niveau de la vague connaissance sur l'échelle relationnelle avait besoin de lui parler. Et en général, c'était pour demander une faveur.

Il soupira en se demandant quel fantôme du passé allait ressurgir cette fois-ci. Encore un message mystérieux dont l'écriture ne lui parlait pas, et sur lequel il allait devoir passer un moment à le décoder. Du moins, jusqu'à ce qu'il pose ses yeux sur la signature, et s'immobilise, les pupilles écarquillées.


C'est un piège.

Son dossier médical était plutôt bien fourni, assez pour qu'il puisse prétendre au titre de '' trompe la mort '', mais une blessure du type qui y était décrit dedans, il n'en avait eu qu'une seule : et peu de gens y étaient au courant parmi les extérieurs à Konoha.


C'est un piège.

Les mains crispées sur la lettre, il la relisait encore et encore, le peu de mots écrit dessus, craignant de plus en plus de comprendre le sens que leur donnait cette allusion. Yami Ketsueki... Pourquoi lui écrivait-elle cela ? Qu'est-ce qu'il se passait avec Oniri, dont il savait la chirurgienne être une amie très protectrice de la Saibogu ? Que faisait-elle à la Mégalopole après avoir disparu aussi brutalement de sa vie?


C'est un piège.

Cette lettre était une convocation, sinon un appel à l'aide. Cette certitude s'enfonçait dans son cœur comme des clous que la relecture martelait avec de violents coups. C'était un piège, cela aussi, c'était une certitude, mais vrillée dans son crâne cette fois-ci. Prit sur ses deux organes de raison, il se retrouva incapable de choisir, et eu besoin de s'assoir pour faire le point. Pragmatiquement, ce n'était pas vraiment le moment pour s'absenter du Village, mais aussi douteuse que soit cette lettre, il ne pouvait pas y rester sourd après ce qu'il avait vécu, après ce qu'ils avaient traversé. Il devait enquêter, et comprendre, ne serait-ce que pour lui-même. Pour savoir s'il avait raison de s'accrocher à des fragments du passé, ou si ces derniers n'avaient réellement plus que leur place dans une boite.

Mais avant, il devait voir Mizuki.

******************

Trois jours plus tard, il arriva dans la Mégalopole, un endroit où il ne pensait pas mettre les pieds un jour. Et sincèrement, il s'en serait passé, mais il était prêt à tenter jusqu'à l'Enfer pour elle. C'était sans doute même là qu'il risquait de mettre les pieds...

Mais cela, il y pensera plus tard. Pour le moment, il devait commencer par retrouver Yami. Il se doutait bien qu'elle sera un rempart qu'il ne franchira pas tant qu'elle ne l'aura pas décidé, aussi c'était avec elle qu'il devait premièrement prendre contact. Qu'elle lui explique le sens de tout ceci. Ensuite seulement, il trouvera Oniri pour entendre les explications de sa bouche, peu importe ce qu'elles étaient.

Il se mit en route, rôdé par son métier pour ce qui était de la conduite à tenir. Mais il n'était pas chez lui : la Ketsueki saura très probablement le trouver en premier. Et c'était l'une des choses dont il devait le plus s'inquiéter, assurément.


« Je compte sur toi, Yuyuko. »
murmura-t-il.

Deux yeux d'un jaune pâle apparurent brièvement à la surface de son ombre, avant de sombrer et s'effacer.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Ketsueki Yami
Ketsueki Yami
Informations
Grade : Seigneur du Vent
Messages : 1480
Rang : S

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyMer 16 Nov 2016 - 21:03

Cela faisait un peu plus d'une semaine que j'avais envoyé le courrier a l'attention de ce stupide Nara. Si on comptait le temps que la lettre parvienne jusqu'à Konoha, qu'il puisse se libérer et faire le trajet jusqu'ici, j'imaginais qu'il ne devrait plus tarder : en tout cas il avait bien intérêt.

Les affaires ici étaient nombreuses et je ne manquais pas de quoi m'occuper. Toute cette paperasse et ces dossiers s'amoncelant sur le bureau de cette planque improvisée suscitait en moi un élan de nostalgie me rappelant les années où j'étais encore Cheffe du Kakumeigun à Suna... Bien du temps était passé depuis et je n'avais jamais eu autant de liberté que depuis que j'avais quitté mon village. La preuve, Suna était parti dans une guerre ridicule contre son ancien allié et puisque je n'étais plus liée à tout ce chantier je pouvais presque invoquer un Konohajin pour qu'il m'aide a faire taire les envies carnassières de sa dulcinée : quel privilège !

Pour autant, je n'avais aucune envie de le voir venir mettre son nez dans mes affaire surtout lorsque sa présence soulignait mon échec. Cette simple idée m'avait longuement fait hésiter à le contacter : par fierté, bien évidemment, mais aussi parce que je ne voulais pas vraiment qu'un membre de village shinobi s'approche un peu trop près de l'organisation. Cependant, j'avais davantage a cœur de couper cette gangrène pourrissant le cœur et le corps de ma Saibogu et si cet idiot l'aimait vraiment j'étais certaine qu'il rappliquerait sous peu. C'était donc là la seule et unique raison de ma « coopération » avec le tatoué : c'était pour elle.

Ironiquement, et en ces temps où elle n'hésitait pas à montrer les crocs, j'étais certaine que lorsqu'elle l'apprendrait, Oniri voudrait m’éviscérer et même faire du hula-hoop avec mes boyaux. C'était a peu près au point où on en était rendu avec elle. Avant, seul le cycle lunaire lui donnait une humeur de chien mais désormais les effets de celui-ci semblait s'étendre : c'était comme LA semaine mensuelle mais étalée sur trois et puissance dix milles. Plus le temps passait plus elle changeait et me ressemblait sur certains aspects étant parfois même pire que moi : un détail qui achèverait assurément de convaincre le Nara.

Le temps pressait et même si je n'avais aucune garantie qu'il puisse y changer quoi que ce soit, me laissant penser que j'avais tout tenter pour l'aider, j'espérais tout de même qu'il puisse être utile et qu'elle redeviendrait la Oniri d'autrefois : celle exempt de cette méchanceté gratuite et de cette soif de puissance grandissante au point même de la faire emprunter des voies à l'opposer de ses propres convictions.

Mes félins quadrillaient la zone, camouflés par leur facultés sensorielles couvrant toutes les entrées possibles dans la Mégalopole : le moment venu, je saurais lorsqu'il serait arrivé. Et justement, alors que j'étais en train de poursuivre mon travail, mon Kuchiyose à l'allure famélique, Méphisto, apparaissait à mes côtés pour me faire savoir de la venue du Nara. Il n'avait pas eu besoin de me l'expliquer, sa simple présence alors qu'il était en planque depuis des jours souligné par son large sourire carnassier le faisait pour lui. J'arborais soudain a peu près la même expression, ravie de constater que cela avait su éveiller sa curiosité au point de se déplacer sans croire à une plaisanterie de ma part. Il devait néanmoins rester méfiant, ce qui se comprenait, mais il remarquerait bien vite, qu'aussi peu d'estime je lui accordais, je n'avais aucunement menti sur mes intentions : l'heure était grave et n'était clairement pas à une taquinerie de mauvais goût d'autant plus que moins je le voyais, mieux je me portais – chose qui risquait d'être assez compromise pendant un certain temps - ...

Ce faisant, j'ordonnais à mon félidé d'aller prévenir son frère et sa sœur qui viendraient se poster dans l'un des locaux que nous louions pour s'y poster en toute discrétion tandis que lui irait chercher notre convive. Si je n'avais pas de mauvaises intentions je préférais toutefois me montrer prudente au cas où le simple fait de me voir lui suscitait des élans meurtriers, bien que je devais admettre devoir me retenir la première...

Méphisto s’acquittait donc de sa tâche, allant prévenir Hotep et Aastet puis retournait près du quartier où il faisait la sentinelle pour débusquer de nouveau le Nara. Finalement, le félin mettait fin a son camouflage et apparaissait sur les bords en pierre de la fontaine asséchée au centre de la place, non loin de notre invité. Son allure était pour le moins atypique : il n'avait que la peau sur les os et ses derniers se montraient particulièrement proéminents sur ses épaules avant lorsqu'il demeurait assis. Un anneau doré trônait fièrement a son oreille alors qu'un « Y » semblait comme tatoué sur son flanc. Et ce sourire... Un sourire carnassier dévoilant l'entièreté de sa dentition acérée a lui qui mesurait la taille d'un chien moyen. Son regard doré aussi laissait transparaître sa malfaisance : pas de doute c'était bien l'une de mes invocations.
Sa voix caverneuse se faisait dès lors entendre sans qu'il ne se départisse de son sourire.

« L'ombre devrait se sentir en sécurité dans les ténèbres... Par ailleurs, ces derniers vous attendent...»

Là dessus, il quitta son perchoir pour retrouver le sol meuble et commençait à s'éloigner, suggérant par la même occasion au Nara de bien vouloir le suivre.

Mon félidé le conduisait donc à l'appartement dans lequel j'avais vécu plusieurs mois avec Oniri après notre désertion, cet endroit nous servait encore de planques parmi les nombreuses que nous avions à ce jour. Plutôt modeste, il ne contenait qu'une seule pièce a vivre, un lit double et un canapé a proximité ainsi qu'un bureau qui me servait autrefois pour créer mes concoctions.

Quelques instants plus tard, mon chat ouvrait la porte avec sa patte pour laisser entrer notre invité. Pour ainsi dire rien avait changé dans mon physique depuis la dernière fois qu'il m'avait vu, si ce n'était ce tatouage dans mon cou qui disparaissait le long de mon épaule sous mes vêtements. Lui non plus n'avait pas changé...

Sa simple vue m’horripilait. Puisque Oniri ne semblait plus en avoir rien à faire du tout c'était assurément le moment pour l'envoyer aux oubliettes, elle ne m'en tiendrait même pas rigueur ! Cette idée était alléchante mais la réalité était là : j'avais bel et bien besoin de lui.
Soupirant d'exaspération, je me levais de ma chaise et faisais quelques pas dans sa direction avant de lui adresser la parole dans un demi-sourire.

« Cela faisait longtemps, Nara Natsuki. »

Il était seul. Bien.

« Asseyez-vous, je vous prie. »

Lui proposais-je en désignant le canapé tandis que je retournais m'asseoir sur la chaise de mon bureau.

« Même si je déteste l'admettre je dois dire que je suis satisfaite de vous voir. Il faut croire que vous vous souciez véritablement d'elle... »

Mon ton s'était voulu plus acerbe sur ma dernière parole mais je reprenais bien vite une expression plus grave :

« Malheureusement, je doute que la réciproque soit encore d'actualité... Comme vous l'aurez sans doute compris à travers ma lettre, il y a véritablement urgence. »
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyJeu 17 Nov 2016 - 19:15

Natsuki sillonnait les rues de la Métropole sur la défensive. Tout était très différent ici, et cela ne tenait pas seulement à l'architecture des bâtiments ou leur agencement dans la capitale. Il y régnait aussi une ambiance particulière, sordide même, dans les premiers quartiers marqués par un niveau de vie très pauvre. Pour autant, il se mêlait bien à la foule, marchant et bougeant comme elle en suivant son courant, comme s'il avait toujours fait partie d'elle. Il évitait les ruelles au possible, là où il se passait beaucoup et où il ne voulait pas attirer l'attention. Il n'avait pas à être ici, et n'avait guère envie que la nouvelle de sa présence se propage. Seules quelques rares personnes étaient au courant, et Mizuki lui avait fait assez confiance pour le laisser partir sans mouchard ni explosif truffé dans le corps – et ce n'était pas faute de le lui avoir proposé. Le seul garde fou qu'il avait était au final son sceau de silence, modifié par ses propres soins sur le modèle de l'Unité Spéciale qu'il dirigeait.

Il continua sa marche. La ville était peut-être différente de Konoha, mais elle n'était pas différente de n'importe quelle autre capitale. Elles fonctionnaient toutes pareil dans le fond, il savait où aller pour plonger sous la surface, là où les masques tombent et où les apparences ne trompent plus personne. Là où vous êtes seul, et où il n'y a personne pour vous aider la nuit, pendant que vous gisez à terre et qu'on fouille vos entrailles.

Moins d'une heure seulement après son intrusion dans la Mégalopole, alors qu'il s'était dégagé de la masse où se mêlaient surins et doigts agiles, il se retrouva confronté à une manifestation de chakra inhabituel, laquelle prit une forme féline. Sa posture et son sourire trahissaient toutefois une intelligence bien supérieure à celle d'un animal. Il portait des tatouages semblable aux siens, mais Natsuki n'eut pas le temps de s'y intéresser que le … chat ? lui adressa quelques mots sur le ton du mystère. Le Nara tatoué, toujours sur le qui-vive, ne le quitta pas des yeux alors qu'il prenait une position discrète lui offrant davantage de possibilités de réactions. Le félin famélique n'y prit pas garde, ou s'en fichait éperdument, et s'éloigna d'un pas tranquille, comme une invitation à le suivre.

D'un regard, vers les toits, Natsuki jaugea son environnement, puis se lança à la suite du chat de Cheshire sans rompre une certain distance vis-à-vis de lui. L'animal – une invocation, assurément – le mena jusqu'à un immeuble austère, puis une pièce où il était attendu par... Yami. Bingo. Il s'immobilisa dans l'encadrement de la porte, une expression fermée peinte sur le visage. Il ne prit qu'un instant pour parcourir la pièce des yeux, repérant sa disposition, ses armes, ses dangers et ses issues de secours, avant de dévisager la Ketsueki.

Elle se tenait assise, et le toisait d'un regard bien différent du sien. Elle avait beau sourire en demi-teinte, elle devait savoir elle-même qu'elle ne le leurrait pas sur ses sentiments. Rien n'avait changé en trois ans. Elle le détestait toujours autant, et à son sens, sans réelle raison : lui était passé au-dessus le lendemain même. Mais peut-être que c'était plus simple pour lui, parce que c'était elle qui lui reprochait des torts, et que c'était lui qui s'était emparé de ce qu'elle couvait. Quoi que '' emparé '' était peut-être un terme trop fort, car il n'avait pas le souvenir d'avoir possessivement gardé Oniri rien pour lui. Il lui avait fallu à pu près trente secondes à l'époque, pour conclure qu'il n'aimait pas Yami lorsqu'elle avait commencé à jouer les inquisitrices rigides avec ses questions après son opération du genou. Pour autant, il ne désapprouvait pas la relation entre les deux femmes. Yami avait beau être amère et peu affable avec lui, il respectait sa loyauté : elle cherchait avant tout à protéger Oniri. Et compte tenu des problèmes qu'elle avait à cette époque, il ne pouvait pas le lui reprocher. Ce qui ne lui faisait que redouter davantage la suite, si c'était elle qui lui avait vraiment écrit : dans quel pétrin était réellement la Saibogu ?


« Je vois à vos yeux que longtemps n'est pas assez. »
répondit-il sans faire l'effort de sourire de son côté, après que son propre regard lui ai expliqué tout le bien qu'il pensait de la place qui lui était désignée pour s'installer.

Appuyé contre le mur juxtaposant la porte d'entrée, il croisa les bras sous son buste en attendant la suite.


« Je n'ai pas le souvenir d'avoir laissé penser le contraire un jour... »


Sauf devant elle, puisqu'il lui avait menti pour qu'elle lui lâche le dos. Un mensonge qui avait prit de l'ampleur dans le sens où il s'était passé beaucoup de choses entre-temps – ce dont il ne pouvait pas être vraiment blâmé, tant personne ne s'y attendait.


« … alors maintenant que les salutations d'usages sont faites, et que avez fini – je l'espère - de lancer des pieux qui me passent bien au-dessus, venez en aux faits, s'il y a véritablement urgence. »


Quoi que Yami puisse lui dire de blessant, et même si ce devait être la vérité, il ne lui accordera aucune forme d'importance tant que ce sera par interposition. Tant qu'il ne l'aura pas entendu des lèvres d'Oniri. Ce n'était d'ailleurs pas pour écouter la Ketsueki cracher du venin qu'il était venu.


« Que se passe-t-il avec Oniri ? Où est-elle ? »


Sa posture n'avait rien de décontractée : il était stressé, il avait les nerfs à vifs, et si son cœur n'explosait pas dans ses tempes, c'était uniquement parce qu'il pouvait se targuer d'avoir une maîtrise absolue sur son corps. S'ajoutait à cela l'appréhension sous-jacente de d'apprendre ce que Yami avait de si terrible à annoncer – sachant qu'après ce qu'il avait lui-même vécut, il était prêt à croire à tout, et surtout le pire. Sans même parler de l'angoisse qui l'avait accompagné depuis le début de son voyage, quand il caressait du bout du doigt l'idée qu'Oniri n'était plus très loin, et qu'il allait bientôt la retrouver.

Un pieu dans l'âme, en craignant qu'elle n'était plus celle qui l'avait quitté.
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Ketsueki Yami
Ketsueki Yami
Informations
Grade : Seigneur du Vent
Messages : 1480
Rang : S

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyVen 18 Nov 2016 - 12:56

Le Nara semblait a cran. Le voir ainsi parce qu'il s'inquiétait véritablement pour elle m'apaisait quelque peu : finalement, le faire venir pour m'aider à la ramener n'était peut-être pas une erreur. Malgré tout, lorsque je l'entendais me demander ce qu'il se passait avec Oniri je ne pouvais m'empêcher de soupirer, rejetant la tête en arrière un instant comme si la simple idée de me remémorer tout ce qui avait changé en elle était comme tout autant de coup de poignards planté a vif dans ce cœur qui ne m'appartenait même pas.
Je tirais un calepin de ma poche et l'envoyait dans la direction du Konohajin, commençant finalement par le début :

« C'est dans ce carnet que je consigne mes notes la concernant. Je suis en droit de penser que si elle vous aime vraiment alors elle vous a fait part de sa nature démoniaque. »

Oniri n'aurait jamais caché quelque chose de cette importance a l'être qu'elle aimait.
Je lui adressais un regard comme pour qu'il me le confirme et me facilite ainsi la tâche de ne pas avoir a lui expliquer l'origine de son démon, notre expédition bien mystique et les divinités qui allaient avec.

« Il y a environ deux ans maintenant, son Démon agissait tellement sur ses facultés sensorielles que le moindre bruit situé bien au delà d'où elle se trouvait suffisait à la réveiller et donc la privait complètement de sommeil. Je la voyais dépérir si bien que j'ai cherché le moyen de l'aider a pouvoir se reposer malgré tout. Comme cela est inscrit dans ce carnet, j'ai essayé de créer différentes concoctions médicinales pour y parvenir et je notais les effets jusqu'à trouver ce qui semblait lui convenir le mieux. Cela fait maintenant deux ans que, depuis chaque jour, elle prend cette préparation. »

Il pourrait voir dans le calepin les dosages et toutes mes remarques concernant son amélioration depuis cette prise quotidienne. Seulement...

« Comme vous pouvez le remarquer, le dosage n'a cessé d'augmenter car elle s'y accoutumait ou en tout cas n'en ressentait plus suffisamment les effets. Bref, depuis peu j'ai même remarqué qu'elle ne prenait même plus son dosage quotidien pourtant indispensable pour qu'elle espère dormir quelques heures tout au plus. »

Là n'était pas véritablement le problème en soit :

« Malheureusement, je ne vous ai pas appelé parce qu'elle est sujette aux insomnies. Plus le temps passe et plus elle devient mauvaise. La méchanceté gratuite fait désormais partie de son quotidien, lorsque le cycle lunaire – car son Démon y est lié – est avancé elle devient exécrable et j'ai déjà plusieurs fois relevé l'odeur du sang planant autour d'elle après certaine de ces sorties nocturnes... »

J'aurais bien voulu la suivre mais avec ses sens développés il y avait bien aucune chance pour que j'y parvienne en toute discrétion. Et encore, s'il n'y avait que cela...

« Elle semble complètement obnubilée par la prise de puissance et prend des décisions allant à l'encontre même de ses convictions d'il y a encore deux ans. Son Démon prend peu a peu le contrôle d'elle même et cela sans qu'elle ne s'en rende compte... Des excès de rage et de violence par moment qui semble complètement disproportionné avec la situation... Tout ça ne va pas en s'améliorant. C'est bien simple, par moment elle se comporte presque comme une véritable bête sauvage et si avant ces traits se manifestaient a une période précise du cycle lunaire cela semble aujourd'hui désuet puisque cela apparaît désormais n'importe quand. »

Je soupirais une nouvelle fois devant cette fatalité :

« J'ai essayé tout ce qui m'était possible pour tenter de refréner ces pulsions mais je n'ai obtenu aucun résultat concluant. Je manque d'informations pour convenablement l'aider et je n'ai pas trouvé beaucoup d'ouvrages en mesure de me les apporter... »

Voilà où nous en étions :

« Si j'ai fait appel a vous c'est parce que vous êtes bien la seule personne, hormis moi-même, à éprouver de l'affection pour elle et être prêt à l'aider. Vous faites partie d'un village shinobi et Konoha dispose peut-être de documents traitant le sujet pouvant servir. Votre hôpital est également assez réputé et vous avez peut-être même déjà eu a faire à des cas similaires. C'est tout autant d'éléments dont j'ai besoin pour trouver le moyen de ramener la Oniri d'autrefois. »

Mon regard témoignait de ma détermination à parvenir à cette finalité. Il n'était plus question d'hostilité à son encontre pour l'heure mais bel et bien de trouver une solution sans quoi nous risquions de perdre définitivement notre Saibogu...
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyVen 18 Nov 2016 - 20:59

Natsuki attrapa le carnet au vol d'une main, et commença à le consulter, les pages défilant à une allure grotesque. Pour une médecin, Yami avait plutôt une belle écriture, même pour des notes prises à la volée. Toutefois, le contenu était assez dérangeant, dans le sens où le Nara tatoué avait l'impression d'avoir un bestiaire entre les mains, une étude construite avec un détachement professionnel total du sujet. Peut-être fallait-il au moins cela pour supporter le quotidien ?

« En effet, c'est une information dont elle m'a fait part. »
répondit-il sans lever les yeux du carnet. « Elle n'est pas entrée dans les détails, mais je connais l'essentiel de l'histoire sur le secret entourant l'origine de son corps et de son esprit. »

Il dévorait fiévreusement les notes de Yami, ces dernières représentant tout ce qu'il avait à propos d'Oniri, tout ce qu'elle avait été depuis qu'elle était partie, tout ce qu'elle avait traversé, et dont il avait été absent. Un prisme scientifique limitait le contenu à des expériences, des réactions, des comportements et des résultats sur la maladie de la Saibogu, mais c'était sans importance pour lui : après plus de deux ans sans nouvelles, il engrangeait tout ce qu'il pouvait apprendre sur elle. Tout ce qui pouvait le préparer à ce qu'il allait affronter.

'' Ses insomnies s'étaient calmées dans mes bras. ''
songea-t-il, optant pour ne pas faire cette remarque à voix haute afin d'éviter que Yami ne s'essaie à lui arracher la langue. En lieu et place, il leva simplement les yeux vers elle, emportant avec lui la remarque muette '' personne n'est jamais mort d'insomnie, alors où est l'urgence ? ''. La Ketsueki sembla très bien l'entendre, car elle enchaina sur le cœur du problème. Celui qui fit rater un battement à Natsuki

Il devint alors semblable à un miroir, et chacun des mots qui suivirent furent des coups de marteau assénés contre une vitre qui se brisait. Ce n'était pas Oniri qu'était en train de lui décrire Yami, ce n'était pas les manifestations sanglantes et brutales de la Saibogu qui lui étaient rapportées. C'étaient les siennes. Figé, le regard réduit à deux points dans un océan blanc, Natsuki voulait croire que ce n'était pas cela, que ses oreilles le trompaient. Mais il ne pouvait pas nier la réalité, il le savait, tout comme il avait conscience que la majorité des symptômes évoqués par Yami était la marque de sa propre malédiction, et non celle d'Oniri. Tout ne correspondait pas, et la direction prise déviait légèrement de la voie dans laquelle il aurait lui-même sombré si la Saibogu n'avait pas été là pour lui tendre une main secourable, mais il savait pourquoi.


« Bon sang... »
murmura-t-il.

Il avait envisagé le pire, il s'y était préparé, mais c'était tout de même autre chose lorsque l'on s'y retrouvait confronté. Il en avait les mains moites, laissant une trainée brillante lorsqu'il passa ses doigts dans sa chevelure, mystifié par ce que Yami lui apprenait. '' Bon sang. '' se répéta-t-il, les dents serrées. '' Tu m'avais promit Oniri... ''

Les images de leurs vacances lui repassèrent en tête, aussi limpide qu'au moment de leur conception, avant d'être réduites en cendres par une fureur ardente dans les échos lui fourmillaient sous l'épiderme. Le monstre face à lui était celui qui avait failli détruire ce présent, bien que curieusement, il était aussi le lien qui les avait rapproché. Le reflet changea toutefois, pour y laisser apparaître dans un bref éclat de lumière une nouvelle entité : celle qui menaçait maintenant le futur qu'il voulait construire. L'avenir dans lequel il s'était engagé à la garder près de lui.


« Vous ne pouvez pas réfréner des pulsions comme celles-là, Yami. »
finit-il par lâcher, sa main toujours perdue dans ses cheveux, la paume fermement appuyée sur la naissance de sa corne pour la dissimuler.

Il releva ses yeux perdus dans le vague jusqu'alors, et les posa sur son interlocutrice, aussi sérieux qu'elle.


« Ce serait comme de vouloir empêcher un poisson de nager. C'est plus intense que la nécessité de respirer. Alors vous pouvez retenir votre souffle, essayer de résister. Et cela marche, au début... Puis cela commence à vous brûler, le besoin de happer de l'air se fait plus insistant, plus intense. Plus vous résistez, plus vous essayez de faire taire cette envie qui vous dévore, et plus elle s'impose à votre esprit, jusqu'à devenir une idée fixe de laquelle vous n'arrivez plus à vous détourner. Elle devient le centre de votre monde, elle vous obsède, elle vous consume, elle vous accule jusqu'à ce que la démence vous pousse à succomber. Et vous savez ce que vous ressentez après ? Juste que l'air est empoisonné. Que cela n’apaise pas vos pulsions, que votre soif n'est en rien étanchée. Que le seul antidote au poison, c'est le poison lui-même, et qu'il n'y a plus que cela dans votre vie. Il n'y a plus de place pour quoi que ce soit d'autre. »


Natsuki soupira lentement avant de recroiser les bras, le poing de dessous serré. Il n'était pas question qu'il laisse Oniri s'engouffrer plus profondément là-dedans. Il allait l'y en sortir, de gré ou de force.


« Je vous fournirai toute la documentation dont vous aurez besoin, mais je ne sais pas si cela vous aidera vraiment : ce sont des lectures qu'elle et moi avons déjà parcouru. Les accès de violence dont elle fait preuve ne peuvent pas être atténués, ils doivent être supprimés à la source. Et j'ai ma petite idée de part où commencer. Pour cela toutefois, je dois d'abord la voir. »


'' Je veux la voir '' serait peut-être plus approprié à la réalité de la situation. Yami semblait tout comme lui prête à tout pour sauver Oniri, même à faire appelle à lui visiblement. Et compte tenu de combien il savait qu'elle le détestait, il avait conscience de ce que cela lui coûtait d'admettre son impuissance en requérant son assistance. Il ne pouvait respecter que davantage la loyauté qu'elle vouait envers la Saibogu.

Yami lui avait plus ou moins signifiée qu'elle était la seule amie qu'avait Oniri : cette dernière avait, à défaut de la quantité, trouvé le fin fleuret de l'amitié auprès d'elle.
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Ketsueki Yami
Ketsueki Yami
Informations
Grade : Seigneur du Vent
Messages : 1480
Rang : S

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptySam 19 Nov 2016 - 12:27

Comme je le pensais, Oniri avait bel et bien parlé de sa nature démoniaque au Nara : il n'était donc pas totalement surpris de ce que je lui annonçais mais n'en restait pas moins horrifié pour autant. J'aurais voulu pouvoir lui dire qu'il s'agissait d'une blague de très mauvais goût et même qu'il n'avait pas à s'inquiéter mais c'était la stricte vérité qui ne faisait qu'empirer jour après jour.

Pourtant, lorsqu'il m'annonçait que je ne pouvais faire quoique ce soit contre ces pulsions je sentais mon cœur manquer un battement... Que faire dans ce cas ? Son Démon faisait véritablement partie d'elle même depuis plusieurs années et la façon dont elle l'avait obtenu était bien trop mystique et complexe pour que je parvienne à trouver des solutions rapidement... Trouver Heyle ? La partie de l'entité que représentait Oniri ? Elle se trouvait quelque part dans Kaze mais je n'avais aucune idée de son emplacement et la Saibogu m'avait assuré avoir tué son opposé, Chura. C'était peut-être cette absence d'équilibre résultant de cette perte qui avait commencé à lui créer tout ces problèmes... Comme si l'entité maléfique que représentait Chura était plus véhémente encore depuis qu'il n'était plus de ce monde... Cela ne coïncidait pourtant pas puisque Ogami qui avait été lui envahi par cette entité désormais disparue ne semblait pas éprouver de tels changements...

Puis je l'entendais reprendre la conversation avec sérieux. Plus il avançait dans son discours, plus mon regard se focalisait sur sa personne, fronçant les sourcils. Il semblait réellement savoir de quoi il parlait, comme si cela le touchait personnellement... Le poing serré, je commençais à me dire que ces deux là s'étaient peut-être finalement bien trouvé...

« N'y a-t-il pas quelque chose que vous devriez me dire ? »

Lui demandais-je, interloquée.
Peut-être même que c'était leur nature démoniaque commune qui les avaient fait se rapprocher. En tout cas, je comprenais ce qu'il était en train de me décrire : cette hantise viscéral dont on voulait se départir mais qui ne rendaient les choses que plus complexes voir même impossible, nous obligeant a plonger inlassablement vers ce mal qui semblait être la seule issue vers un certain apaisement éphémère... Ce n'était pas à la même échelle que ce qu'il me dépeignait mais la soif de sang des jeunes Ketsueki, irrépressible et nous faisant perdre toute raison, s'apparentait sur quelques aspects à ce qu'il me décrivait. Si Oniri se livrait constamment à cette dualité silencieuse elle arrivait alors parfaitement à le dissimuler à son entourage car ses agissements semblaient désormais être comme une seconde nature... Jamais elle ne m'avait fait part de sa détresse : pour elle rien avait changé et je me faisais même des idées.

Le Nara poursuivait, évoquant alors les ouvrages qu'il pourrait me fournir mais qui selon lui ne servirait pas à grand chose puisqu'ils les avaient déjà parcouru tous les deux. Selon lui ses excès de violence ne pouvaient être atténués mais devaient être éradiqués à la source : ce qui me rendait a la fois bien curieuse et inquiète...

« Que comptez vous faire ? Vous pensez qu'il existe un moyen de lui ôter son entité démoniaque ou de la faire taire ? »

Lorsqu'il m'affirmait qu'il devrait la voir pour espérer l'aider je soupirais une nouvelle fois.

« Sachez que lorsqu'elle sentira votre présence, elle fera tout pour l'éviter et lorsqu'elle apprendra que je vous ai appelé elle voudra sans doute m'étriper, bien que vous en ayez cure. »

Tout cela pour lui souligner l'un des aspects de son changement : elle ne voulait plus avoir a faire a quiconque ayant appartenu à sa vie passé, ces personnes l’indifférai et pouvaient même nuire a ses projets.

« Tout ce que je sais c'est qu'elle sera de passage dans la Mégalopole d'ici trois jours. »

En pleine réflexion, je commençais à découvrir quelque chose qui ne me plaisait pas le moins du monde. Ce n'était qu'une supposition mais maintenant que j'y pensais c'était justement depuis qu'elle avait déserté Suna et donc depuis qu'elle avait côtoyé le Nara, lui même possédant visiblement un lien avec une entité démoniaque, qu'elle avait commencé a changer. Devant cette supposition, je serrais la mâchoire et le poing tout en l'avisant d'un regard noir :

« Etes-vous lié d'une quelconque façon à son changement ? »

Mon ton était incisif et pourtant j'attendais de lui une réponse sincère. Peut-être que j'avais devant moi le réel déclencheur de cette perdition...
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptySam 19 Nov 2016 - 21:08

Natsuki afficha un sourire sans lien de parenté avec l'humour : il était las, incomplet, fatigué, et sans éclat.

« Comme quoi par exemple ? Que pour la comprendre ainsi, il s'est passé beaucoup de choses entre Oniri et moi '' après '' que vous m'ayez harcelé de questions il y a trois ans ? Je crois que le propos n'est pas là aujourd'hui. »


Il avait beaucoup plus urgent sur le feu à régler, elle l'avait dit elle-même. La suite lui révéla combien de temps ils avaient devant eux avant le retour de la Saibogu. Oniri n'était donc pas là... L'apprendre lui laissa un goût amer dans la bouche, comme s'il était sur le point d'attraper ce qu'il convoitait, et que d'un coup, alors qu'il s'évertuait à sauter pour le saisir, quelqu'un tirait sur le fil pour le lui arracher des doigts au dernier moment.

Mais bon, en y repensant de façon plus pragmatique, c'était peut-être pour le mieux. Si la situation était aussi catastrophique que Yami la lui décrivait, alors ils allaient avoir besoin de temps pour se préparer. Surtout si la Saibogu comptait jouer les fuyardes à son approche si elle percevait sa présence. Et il n'avait aucun doute sur les capacités de la jeune femme : il savait qu'il n'était pas question d'un '' si '' mais d'un '' quand ''. Leur premier soucis allait donc être de réussir à organiser une rencontre.


« Elle n'a pas forcément besoin d'apprendre que vous m'avez contacté, n'est-ce pas ? Vous croyez que quand elle a disparu de ma vie, je me suis contenté de tourner la page ? J'ai passé beaucoup de temps à la rechercher, à essayer de comprendre ce qu'il s'était passé, et persévéré plus d'un an avant de comprendre qu'elle ne désirait pas être retrouvée. Ce n'est pas pour autant que j'ai complètement abandonné. Et elle le sait. Si vous êtes avec elle depuis le début de sa disparition de Suna, alors vous devez vous douter vous aussi qu'il n'y a pas que les soldats de Kaze dont vous avez fuit la traque. Alors bien sûr, fière comme elle est de son habilité à disparaître complètement des radars, elle se doutera bien que la faute ne viendra pas d'elle quand je la confronterai, mais cela, ce n'est pas votre problème. »


Il quitta son appuie contre le mur pour se redresser, bien que ses épaules étaient largement affaissées, et posa ses mains sur ses hanches.


« Et contrairement à ce que vous semblez penser, je n'ai pas de raison de vous détester. Il me semblait vous l'avoir dit dans ma lettre : en ce qui me concerne, je suis en paix avec notre dernier déboire. Bien au contraire, je suis content de savoir que vous êtes aux côtés d'Oniri, et que vous vous souciez d'elle. Que vous étiez avec elle pour la soutenir quand elle s'est lancé dans... je ne sais quoi. »


Il ignorait toujours pourquoi elle avait déserté Suna, pourquoi elle l'avait quitté sans rien lui dire, pourquoi elle était maintenant ici, dans un sinistre quartier d'une Mégalopole sordide, mais devant la situation qui lui était présentée, ces réponses-là étaient dans l'immédiat sans la moindre importance, aussi poser les questions associées ne lui avait même pas effleuré l'esprit.


« Même si vous ne m'aimez pas, et que cela ne risque guère d'influencer favorablement mes sentiments, cela ne m'empêche pas d'apprécier sincèrement ce que vous faites pour elle. »


Puis vint la dernière question, celle qui matérialisa ce que Natsuki avait vu se dessiner sur les traits de la Ketsueki au fur et à mesure qu'il lui parlait. Le ton qu'elle employa pour s'adresser à lui sous-entendait qu'il devait choisir ses mots avec un grand soin. Une nouvelle tension s'installa dans la pièce, laquelle en était déjà bien chargée.


« Puisqu'il me semble essentiel que nous jouions tous les deux cartes sur table pour avancer, je vais être honnête avec vous. »
commença-t-il sans regarder Yami, en dessinant du bout du doigt quelque chose dans sa main droite comme s'il tenait un livre. « Oniri a volé quelque chose qui m'appartenait. J'étais au courant, je voulais m'en débarrasser, mais le fait est qu'elle me la dérobé sans mon consentement. Elle pensait en faire usage pour stabiliser sa nature déviante. Et l'air de rien, cela a fonctionné au début. Saviez-vous par exemple que durant le temps qu'elle m'a fréquenté à Suna, elle avait retrouvé le sommeil, et qu'elle parvenait à s'exposer quelques heures au soleil sans avoir le crâne vrillé de douleur ? »

Vu qu'elle ne lui avait parlé que d'insomnie et de concoctions pour lutter contre, il doutait qu'elle soit au courant. Mais encore une fois, là, n'était pas le sujet, l'important était juste qu'elle ai l'information pour comprendre la suite.


« Sauf que si la vie était simple et facile, cela se saurait. J'avais prévenu Oniri que ce qu'elle m'avait prit était dangereux, et qu'elle devait le détruire. Mais pensez-vous bien, après avoir vécu noyé dans les ténèbres pendant des années, l'on s'accroche à la moindre bouée que l'on trouve, même si celle-ci est couverte de fils barbelés. Et moi bêtement, trop heureux de la voir radieuse, enfin libérée de son fardeau, je me suis rendu sans me battre devant sa promesse de faire ce qui devra être fait si elle commençait à perdre le contrôle. »


Quand il eu terminé son petit ménage dans sa main droite, il procéda à la même chose dans la gauche, sauf que cette fois-ci, ses yeux embrassaient le regard de Yami.


« Et pour que nous nous retrouvions à la situation d'aujourd'hui, je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper qu'elle ne l'a pas fait. »


A son ton, ce que la Ketsueki pouvait déduire était probablement que la situation était pire que ce qu'elle imaginait. Et d'expérience, les deux protagonistes savaient qu'elle pouvait toujours l'être davantage encore. Toujours.


« Voyez-vous Yami, si je connais si bien mon sujet sur les symptômes que vous m'avez décrit chez Oniri, c'est parce que ce qu'elle m'a prit, c'est une part de moi-même. Et tout comme elle... »


Il releva sa chevelure bleu terne d'un geste de la main, ce qui révéla la naissance de cornes poussant de part et d'autres de ses tempes que ses mèches dissimulaient habituellement.


« … l'on ne peut pas vraiment dire que mon corps soit humain. »


Son ton et son sourire détachés ne leurraient personne : ils ne servaient qu'à couvrir son malaise alors qu'il lâchait la bombe.
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Ketsueki Yami
Ketsueki Yami
Informations
Grade : Seigneur du Vent
Messages : 1480
Rang : S

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyDim 20 Nov 2016 - 23:21

Le Nara semblait véritablement se faire du soucis pour la Saibogu, en témoignait ce désir de la retrouver après l'avoir cherché longtemps et les quelques paroles bienveillantes qu'il adressait à ma personne pour me remercier de ce que je faisais pour elle : il fallait dire que je connaissais Oniri depuis bien plus longtemps que lui et même s'il l'aimait ce n'était pas la même relation qui me reliait à elle mais tous ces souvenirs heureux comme malheureux que nous avions vécu ensemble.

« Oniri est celle qui m'a ouvert les yeux sur le monde qui nous entoure. Je ne connaissais rien des émotions et des sentiments, seul le dégoût des autres et la solitude m'animaient. Elle était elle aussi bien différente de celle que vous connaissez : plus hautaine comme la fille unique et bourgeoise qu'elle était. Elle m'a fait peu à peu découvrir l'amitié, un concept inexistant jusqu'alors pour moi. Elle a été le déclencheur me permettant de découvrir la vie sous un jour nouveau. »

Je ne connaissais rien de l'attachement à cette époque mais je pouvais affirmer que toutes les émotions que j'avais appris a connaître et surtout a ressentir, je les exprimais de manière viscérales : que j'aime ou que je déteste, c'était sans limite et avec force.

Je ne savais pas vraiment pourquoi je lui disais tout cela... Peut-être parce qu'il avait été sincère sur ses sentiments pour la Saibogu et que je voulais lui prouver finalement que s'il me remerciait d'être ainsi avec elle c'était pour ma part elle que je remerciais pour tout.

Voir qu'elle avait été recherchée de manière bienveillante me faisait également du bien. Si j'avais de prime abord complètement désapprouvée devoir partager son attention au risque de ne plus rien représenter pour elle, je réalisais aujourd'hui que c'était stupide car il valait mieux qu'elle soit entourée d'alliés surtout dans le contexte actuelle où sa vie était menacée par toutes les actions qu'elle entreprenait dans l'ombre...

Malgré tout, la tension s'était une nouvelle fois alourdie avec son prétendant que je spéculais sur sa responsabilité de l'état d'Oniri d'après les faits qu'il m'avait rapporté. Le regard noir, je l'écoutais témoigner avec attention sa version afin de rendre mon jugement et la sentence qui allait avec.
Il m'expliquait alors qu'elle lui avait dérobé quelque chose sans que lui ne soit consentant et qu'elle pensait pouvoir s'en servir pour stabiliser sa part démoniaque. D'après lui c'était donc elle qui en avait décidé ainsi même s'il pouvait bien me raconter sa version sans que cela se soit réellement déroulé ainsi... Bref, j'apprenais que tout ceci lui avait permis de dormir un peu mieux et même d'aller confronter la lumière du jour qu'elle ne supportait plus : il était vrai qu'aujourd'hui ce facteur ne semblait plus l'affecter autant.

Au fil de son discours, je parvenais a relâcher peu à peu la pression du moins concernant mon envie de lui sauter à la gorge car visiblement, il avait tout de même mis en garde la têtue de service et s'était juste laisser attendrir de la voir en meilleure forme en se contentant d'une promesse qu'elle lui avait faite au cas où les choses dégénéreraient : ce qu'elle n'avait visiblement pas fait.

J'étais intriguée par cette « chose » qu'elle avait bien pu lui subtiliser surtout qu'a en croire son ton c'était au delà de la dangerosité que je pouvais imaginer et que la situation semblait finalement encore pire que ce que j'aurais cru : ce dont j'aurais bien souhaité me passer car tout cela était déjà suffisamment complexe pour ne pas avoir a en rajouter... Mon visage se décomposait sous ce constat, désemparée par cette situation que j'avais de la peine a comprendre. Toutefois, le Nara m'apporta quelques précisions et pas des moindres... il s'agissait d'une partie de lui même... Mes yeux s'écarquillèrent lorsque je vis ce qui semblait être un début de cornes sur ses tempes alors qu'il m'annonçait être lui même touché du même mal qu'elle...

« Mais alors... cette partie de vous même qu'elle vous a prise en toute connaissance de cause... cette partie démoniaque... Elle l'a assimilé avec celle qu'elle possédait déjà ?! »

J'étais horrifiée par cette nouvelle. Ce n'était pas étonnant que son état se soit dégradé ! Comment pouvait-il exister un quelconque équilibre dans un corps assailli par deux entités démoniaques ?!
Je déglutissais avant de venir frapper mon poing contre mon bureau, dépassée par les événements, avant de lui adresser un regard à la fois méprisant et blessé :

« Si seulement elle n'avait pas croisé votre route, nous n'en serions pas là. »

Mon ton était acerbe mais je me calmais quelque peu après un profond soupir car j'imaginais qu'Oniri ne le regrettait pas malgré sa désormais incapacité a l'exprimer.

« Je commençais a regretter de vous avoir fait venir mais finalement tout cela vous concerne alors vous allez véritablement m'aider à la sortir de cette situation dans laquelle vous l'avez plongé ! »

Qu'importait si pour cela il devait récupérer ce poids qui lui avait appartenu ! Qu'importait même s'il en crevait ! Il me ramènerait Oniri telle qu'elle était avant !

« Vous l'avez vu se débrouiller pour vous ôter cette partie qu'elle possède désormais. Le refaire à l'inverse ne fonctionnerait pas ? Vous parliez également de détruire le problème à la source un peu plus tôt : à quoi songiez-vous ? »

Mon expression était désormais inquisitrice avant de penser à un autre problème : comment faire en sorte qu'il l'approche ? Elle allait sentir sa présence à des kilomètres...

« Si vous souhaitez avoir une chance de l'approcher il faudra bien que j'aille lui en parler sans quoi vous n'aurez de cesse de jouer au chat et à la souris sans jamais vous croiser. »

Et nous n'avions pas de temps a perdre...
Comment faisait-elle pour supporter ces deux choses sans même montrer un quelconque élan de souffrance, comme si la carapace qu'elle s'était forgée n'avait été qu'ébréchée... ? Est-ce qu'elle s'en rendait seulement compte ? Elle ne m'en donnait pas l'impression...

Etait-il seulement possible de la ramener ? Cette idée me serrait le cœur dans un étau. Ce n'était plus la même et si j'avais apprécié au début la voir suivre le chemin qu'un Ketsueki aurait pu emprunter dans cet élan de grandeur et d'égoïsme, aujourd'hui je ne le supportais plus. Cette femme n'était devenue rien de plus qu'une étrangère dont je n'avais de cesse de me soucier, œuvrant pour la revoir telle que je l'aimais...
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyLun 21 Nov 2016 - 11:52

Natsuki s'était attendu à une réaction violente de la part de Yami. Qu'elle lui saute à la gorge, ou qu'elle l'agresse avec les arts de son clan, peu importe. Mais curieusement, elle ne dirigea d'abord sa haine que vers son bureau, lequel reçu un vilain coup qu'il ne méritait probablement pas. Le choc résonnant passé, il n'eut droit qu'à une œillade assassine en guise de représailles, accompagnée de quelques mots faisant office de poignards.

Mais il ne pouvait pas lui en vouloir après ce qu'il lui avait dit, et même bien au contraire, le peu de vagues que souleva sa réaction le laissa surprit. Tout doucement, il relâcha les muscles qui s'étaient bandés sous ses vêtements, prêts à réagir à la situation conflictuelle, et écouta les reproches qui lui étaient fait sans réagir. Tout n'était pas entièrement vrai – ni même faux -, mais il n'avait envie de chercher ni à se justifier ni le conflit. Yami elle-même avait conscience qu'ils étaient tous les deux au-dessus de cela. Pour le moment en tout cas... Dans l'immédiat, elle voyait surtout l'avenir pour Oniri, et comment le sauver.


« Vous devez comprendre Yami que ce qu'Oniri m'a prit n'est pas organique, encore moins vivant. Vous pouvez m'appeler démon pour la commodité de la discussion si vous le voulez, mais il ne s'agit pas d'une entité à proprement parler. Je ne rentre pas dans les détails car ils sont sans importances, aussi tout ce qu'il y a à retenir, c'est qu'Oniri est très différente de moi : elle n'est pas devenu le vaisseau d'un esprit supplémentaire lorsqu'elle m'a volé un éclat de mon être. Ce qu'elle a en elle, c'est un fragment de pulsion, un besoin viscéral de violence et de destruction continue. »


C'était un accident quelque part, mais ce n'était pas faute d'avoir essayé de l'arranger.


« Imaginez cela comme une barre d'uranium dans le ventre. C'est bien joli, cela tient chaud, mais petit à petit, cela commence à irradier ce qu'il y a autour, et à se répandre. Avec ce schéma simplifié à l’extrême, je pense que vous voyez où je veux en venir en parlant de détruire la source, plutôt que chercher à la réfréner. »


Couvrir un chauffage tournant à plein régime de glace marchait peut-être à court terme, mais c'était une solution durable que cherchaient les deux compagnons de la Saibogu. Surtout que Natsuki savait combien la rage pouvait faire montrer haut les températures : elle l'avait consumé près d'une décennie.


« Mais cela, c'est la partie facile, sur le papier, car en pratique, refaire la même chose va s'avérer beaucoup plus compliqué. A commencer par le fait que c'est Oniri qui a la capacité de rentrer dans la tête des gens, pas moi. Et à quand bien même, je doute d'y arriver sans son consentement. Surtout qu'il ne s'agit pas juste d'ouvrir une porte, de prendre ce qu'il y a déposé derrière et de ressortir. Voyez cela plutôt comme une bonne grosse tumeur bien accrochée à un organe, qui va laisser des morceaux des deux côtés en étant arrachée. Et vu de quoi Oniri est partie, il va falloir arracher large, pour ne pas laisser la moindre trace. D'ailleurs, ai-je aussi besoin de préciser que tout ceci n'est que pures spéculations ? »


Le constat de base était donc plutôt affligeant : il n'était pas en mesure d'aider la Saibogu si cette dernière ne le laissait pas faire. Et vu qu'aux dires de Yami, elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle devenait, cela risquait de devenir compliqué. Encore plus si la Ketsueki ne lui avait pas mentit... Natsuki inspira grandement, et imposa à son cœur de briser l'étau dans lequel il était comprimé à cette pensée : il s'inquiétera de tout cela plus tard. D'abord, sortir Oniri de son bourbier, ensuite seulement se demander où ils en sont dans leur vie l'un par rapport à l'autre.


« Concrètement, la nuit où elle a supprimé les pulsions qui me pourrissaient la vie, elle m'avait lourdement immobilisé, et s'était introduit je ne sais comment dans mon esprit. Il y avait comme une résonance entre nous, alors j'imagine qu'elle n'en ai pas capable avec tout le monde. Enfin peu importe. Et ensuite... »


Ensuite c'était très abstrait.


« … c'est très difficile à décrire avec des mots. »
expliqua-t-il finalement après avoir cherché quelques secondes comment il pouvait bien parler de cela. « Nous nous sommes rendu... quelque part en moi, et elle m'a tué lorsque je ne faisais plus qu'un avec mon corps, spirituellement parlant. »

Aussi clair que du cristal, n'est-ce pas ?


« Cela nous fait donc deux problèmes à résoudre. Le premier est d'approcher Oniri, et le second de la débarrasser de la frénésie qui s'est redoutablement bien adaptée à son entité. Si vous pensez pouvoir solder le premier, tant mieux, cela nous laisse trois jours pour préparer une solution au second. »


Un silence s'installa alors, laissant chacun méditer sur les moyens qu'ils avaient à disposition.


« Dites-moi Yami. Les Ketsueki partagent un lien singulier avec ceux dont ils s'abreuvent du sang, non ? Jusqu'à quel intensité ce lien peut-il aller ? »


L'air grave de sa question sous-entendait immédiatement où il voulait en venir.
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Ketsueki Yami
Ketsueki Yami
Informations
Grade : Seigneur du Vent
Messages : 1480
Rang : S

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyMar 22 Nov 2016 - 13:11

A travers ses mots la situation ne me semblait pas d'avantage éclaircie bien que j'avais finalement compris que s'il ne lui avait pas donné une partie de son démon c'était bel et bien une bombe à retardement qu'il lui avait confié ou plutôt qu'elle lui avait subtilisé...

« Fantastique... »

Comme si elle avait besoin de ce nouveau fragment démoniaque...
Ce qui avait le mérite d'être clair en revanche c'était que brider cela n'était pas la solution car cela ne fonctionnerait pas bien longtemps et n'arrangerait en rien le cas d'Oniri : il fallait lui retirer cette chose ou la détruire.

Je ne pus cependant pas cacher ma surprise lorsque le Nara évoquait la possibilité de la Saibogu a rentrer dans les « esprits » des gens... Il me semblait bien que Kioshi avait déjà vécu quelque chose de similaire mais puisqu'elle ne l'avait jamais essayé sur moi j'étais bien incapable de comprendre la logique de cette possibilité, si tant était qu'il y en avait une.
La tâche s'annonçait bien plus ardue encore que ce que j'avais pu imaginer mais cela ne m'effrayait pas : il devait bien exister une solution et j'allais la trouver. Qu'importe comment, j'allais le faire pour la ramener.

« Avez vous, vous même conscience de vos propres pulsions lorsqu'elles se manifestent ? Oniri ne semble guère s'en rendre compte c'est pourquoi je crains que, pour reprendre votre illustration de la tumeur, celle-ci ne soit pas vraiment rattachée à elle comme une excroissance mais qu'elle a véritablement fusionné avec elle... »

Il avait évoqué un fragment de ces pulsions, ce qui signifiait qu'il en ressentait encore probablement toujours malgré cette partie en moins. Quand je constatais le changement qui avait opéré en elle avec un simple morceau, je me demandais dans quel état s'était trouvé le Nara...

« Quand bien même nous aurions son consentement – même si nous ne devons pas vraiment y compter – et que vous arriviez je ne sais comment a reproduire ce qu'elle a fait pour vous, je doute que d'arracher cette chose soit donc aisée. »

Il y avait beaucoup trop de flou et de spéculations. J'imaginais que nous n'aurions qu'un seul essai si ce n'était deux, tout au plus, et nous n'avions pas le droit à l'erreur : nous devions nous préparer convenablement. Il n'était pas question de causer du tord à Oniri...

Son récit de l'expérience que la Saibogu avait mené sur lui était également bien abstrait mais je comprenais plus ou moins là où il voulait en venir. Du moins suffisamment pour me donner une piste que je m'apprêtais à lui exposer jusqu'à ce qu'il évoque la sienne en parlant de mes capacités clanique.

« En effet. Cela étant il s'agit d'un procédé bien plus complexe que cela en a l'air et peu de Ketsueki en sont capables en plus de bien vouloir s'en donner la peine. Hormis auprès d'une personne chère, les Ketsueki n'ont pas pour habitude de s'abreuver plusieurs fois de l'hémoglobine d'une même personne. »

Puisque soit il ne la recroisait plus, soit elle n'était plus là pour que cela soit possible...

« Le lien écarlate se créer après au moins deux prises d'un même sang dans mon cas personnel. Concernant Oniri, elle est la personne avec laquelle le lien est le plus fort. »

Allait-il à son tour vouloir me sauter à la gorge en l'apprenant ? Je surveillais sa réaction, prête a agir a mon tour, tout en poursuivant :

« Cependant, il s'agit d'une faculté bien abstraite et peu d'ouvrage en parle. Je suis capable de percevoir sa présence et donc de savoir vers où elle se trouve ou même de ressentir son état d'esprit si je me focalise sur notre lien. »

Machinalement, en en parlant, je le vérifiais. Elle semblait toujours bien loin d'ici et était assez sereine : ce qu'elle pouvait bien faire en revanche je n'en avais pas la moindre idée. Au moins je ne ressentais pas cette frénésie caractéristique qui pouvait l'habiter lors de ses soirées nocturnes où elle rentrait couverte de sang...

« Je ne connais donc pas la limite des possibilités de ce genre de lien moi même. A quoi songiez vous exactement ? »

Je n'étais pas en mesure d'affirmer ce qui m'était possible ou non et a moins d'essayer de le découvrir ou d'aller trouver mon père pour le lui demander, si toutefois il était encore vivant depuis qu'il m'avait confié le cœur immortel, je n'en saurais pas davantage.

« Il existe peu être un autre moyen... Mais cela ne sera pas possible en seulement trois jours. Voyez-vous, Oniri est dotée de capacité pour le moins spéciales de part la nature même de son démon. Cette entité est liée a d'autres qui sont presque de l'ordre du Divin : la mère d'Oniri en était l'hôte avant elle. »

L'histoire était bien trop mystique et complexe pour que je m'aventure à la lui raconter d'autant plus que nous n'avions pas de temps à perdre : j'allais donc a l'essentiel.

« Je sais que l'une de ces entités, Heyle, se trouve quelque part dans Kaze et que sa partie malfaisante, Chura, a déjà été détruite à Yuki par Oniri elle même. J'ignore où se trouve Heyle mais elle pourrait sûrement nous apporter des réponses notamment sur cette faculté à se lier à la « conscience » d'autrui. »

Retourner le désert n'allait pas être simple d'autant plus que ma présence sur ma terre natale ne serait pas bien perçue même si je pouvais m'arranger sur ce point...

« Le temps nous manque mais je doute qu'il soit judicieux de tenter quelque chose lors de sa venue dans trois jours... Que ferions nous alors ? Rien de bien concret si ce n'est l'énervée davantage, user vos propres nerfs en voyant par vous même son état ou la façon dont elle vous considère désormais... Je pense qu'il est plus judicieux de réfléchir plus longuement sur la question afin d'agir plus efficacement. »

Je devinais sans mal qu'après plus de deux ans sans la voir il lui serait difficile de renoncer si facilement alors qu'elle se trouvait a porté mais j'espérais aussi qu'il penserait à son bien être à elle avant de songer a ce que lui désirait.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyLun 28 Nov 2016 - 20:05

« '' Aviez-vous conscience de vos pulsions '' » corrigea Natsuki en secouant la tête. « Oniri m'a aidé à m'affranchir des instincts qui guidaient ce corps. Je ne peux pas dire qu'il n'y a plus le moindre reste, mais je ne suis plus soumis à ces derniers. Pour répondre à votre question toutefois, oui, j'en avais conscience. C'était omniprésent, et si j'arrivais à vivre à peu près en société, c'était uniquement parce que je m'efforçais de garder un contrôle dessus, aussi ténu soit-il. Là où mes souvenirs sont brumeux, c'est durant ce que j'appelais les périodes de crises. Mais elles ne correspondent absolument pas à celles que vous me décrivez d'Oniri : la moitié de la ville saurait ce qu'elle héberge le cas échéant. »

Car sans prétention aucune, l'autre moitié serait en ruines.


« Et c'est ce qui m'inquiète autant que cela me rassure. Oniri m'avait décrit ses phases lunaires comme la transformant en prédateur vicieuse, qui se délecte de ce qu'elle inflige. Je peux donc supposer que son démon s'est adapté au fragment de mon être qu'elle a voulu garder. J'ai cru comprendre que c'était son point fort d'ailleurs, aussi cela ne me surprendrai guère. »


Et dire que sachant cela, il n'avait quand même pas bataillé contre la tête de bois qu'était la Saibogu. Il soupira, résigné.


« Après, je n'ai jamais dit que ce sera facile. Ce n'est pas pour autant que je ne vais pas le faire. Mais faute de savoir comment, c'est malheureusement sur place que nous allons devoir aviser. A moins que vous ayez une meilleure idée, c'est uniquement sur comment garder Oniri physiquement avec nous pendant l'opération que nous pouvons nous préparer au mieux. »


Le lien des Ketsueki avait été évoqué, et comme Natsuki s'y attendait, Yami en avait tissé un avec Oniri. Malheureusement, elle ignorait l'étendu des possibilités qu'elle pouvait avoir avec, et celles dont elle se montrait déjà capable ne leur servaient pas forcément pour ce qu'ils voulaient accomplir. Sur la fin, un sarcasme tenta de faire une percé au travers de sa gorge, mais se retrouva arrêté au niveau des amygdales par la gravité de la situation. Il se contenta donc de soupirer avant de répondre.


« Je ne sais pas vraiment moi-même ce que j'espère tirer de votre lien avec elle. Dans un monde parfait, j'aurai rêvé d'une porte d'entrée par votre esprit dans le sien. Mais même dans ce monde parfait, je subodore que pour emprunter les portes en question, j'aurai besoin d'être inclus dans votre lien écarlate. »


Et il pouvait imaginer sans mal avec quel dégoût elle envisagerait cette optique. Pour sa part, il s'en passera aisément si ce n'est pas une absolue nécessité.


« A quand bien même vous seriez capable de vous débrouiller sans moi dans la manœuvre... »
reprit-t-il après un instant de silence durant lequel ils considérèrent ce qu'il avait évoqué. « … cela me paraît un peu hasardeux de tout miser sur une supposition sans aucune garantie. »

Yami proposa alors une autre voie, celle de l'ascendance d'Oniri. Natsuki l'écouta jusqu'au bout, avant de frotter son visage d'un air fatigué avec sa paume gauche, pour finalement s'arrêter avec la main en travers de la bouche, comme s'il cherchait à se faire taire lui-même. Il dévisagea alors le vide pendant un long moment en réfléchissant à tout cela, l'esprit essentiellement bloqué sur Oniri, et sur le fait qu'après tout cela, après ces deux années passées sans avoir de ses nouvelles, il n'allait même pas pouvoir lui parler pour tirer cette histoire au clair...

Mais si Yami disait vrai, il doutait que, à défaut d'entendre quelque chose qui ne lui plaira pas, il écoutera quelque chose qui ne lui permettrait même pas de comprendre. Seulement d'avoir mal. Et bien que sa très courte espérance de vie le poussait à ne voir les projets le concernant qu'à court terme, pour l'occasion, il voulait bien tenter de parier sur un futur un peu plus lointain. Uniquement parce qu'Oniri lui en avait promis un ensemble. Et c'était elle qu'il voulait retrouver, pas ce que sa malédiction était en train de la faire devenir.


« … C'est d'accord. »
répondit finalement Natsuki, résigné. « Quoi que nous tenterons, repoussons-le à plus tard. Mieux vaut qu'Oniri ignore que je suis venu pour le moment. Cela induit donc que d'ici deux jours, il faudra que j'ai quitté la Mégalopole. Quarante-huit heures, cela vous parait-il assez pour me transmettre tout ce que vous savez sur Heyle, et me permettre de la retrouver ? »

Yami en savait plus sur lui, donc si elle pensait une piste intéressante à explorer, alors il n'hésitera pas à s'aventurer dessus, aussi pentue qu'elle soit.


« Il m'est avis que mettre les pieds au Pays du Vent sera aussi compliqué pour vous que pour moi. Je préfère donc autant m'en occuper moi-même, car j'aurai peut-être une opportunité prochainement. Cela qui vous laissera le temps de préparer le terrain et de donner le change ici. Peut-être même de découvrir comment orienter votre don clanique dans la direction qui nous arrangera le plus, allez savoir. Je vais donc avoir besoin du maximum d'informations que vous pourrez me transmettre d'ici deux jours pour faciliter mes recherches. Car je me doute bien que retrouver cette Heyle ne sera pas facile, n'est-ce pas ? Et d'ailleurs, que fait-elle au Pays du Vent ? »


Yami les avait qualifié de divinités. Difficile d'espérer donc que comme Oniri, Heyle soit un esprit dans une enveloppe humaine. Quoi que, ce sera peut-être plus simple de retrouver un vieux temple enfoui sous les sables de l'immensité désertique du Vent qu'un individu désireux de se faire oublier dans une grande ville. Mais à peine, le plus simple...


« Puisque nous en sommes à cela d'ailleurs, auriez-vous un moyen qui nous permettrait de communiquer à distance rapidement ? Les messagers et les oiseaux voyageurs sont bien sympathiques, mais le temps nous fait un peu défaut, et nous ne pouvons pas nous permettre une semaine de délais entre chaque manœuvre. »


Il ne savait même pas combien de temps il avait devant lui avant qu'Oniri ne passe le point de non retour, si ce n'était même pas déjà fait. Mais il avait confiance : la Saibogu était une guerrière, et si lui avait supporté sa condition pendant près de dix ans, alors elle pouvait tenir quelques temps encore.

Il n'avait que cela sur quoi se raccrocher...
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Ketsueki Yami
Ketsueki Yami
Informations
Grade : Seigneur du Vent
Messages : 1480
Rang : S

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyMer 30 Nov 2016 - 11:36

Le Nara n'était plus confronté a ces pulsions depuis qu'Oniri l'avait « aidé » en les prenant à sa place. Pourquoi avait-elle fait ça ? Comment en était-elle venue a la conclusion que cette soif sanguinaire aurait un quelconque effet bénéfique sur son propre démon ? Je n'arrivais vraiment pas à y déceler la logique, pas même celle du Konohajin qui s'était contenté d'une promesse qu'elle lui avait faite sans chercher a lui enlever cette chose dont il connaissait les retombées pour les avoir lui même côtoyé ! Elle avait beau eu l'air d'aller mieux depuis cette expérience il aurait bien dû se douter que ça finirait par changer.

« Faire en sorte de retenir Oniri pendant notre manœuvre ne va guère être aisé. Elle est douée de facultés sensorielles pour le moins poussées et il lui serait facile de disparaître dans le décor lorsqu'elle l'aurait décidé. Mes Kuchiyoses ne sont pas détenteurs de capacités qui égalent les siennes sur ce plan... »

J'observais un instant le Nara tatoué avant de reprendre le fil de la discussion.

« Toutes ces marques sur votre corps : ce sont des sceaux n'est-ce pas ? »

A moins qu'il était particulièrement attiré par les tatouages mais je me souvenais que son torse était tout autant marqué que ses bras par l'encre.

« Vous maîtrisez le fuinjutsu ? Cela pourrait nous être utile pour la retenir puisqu'elle a elle même eut recours a cette méthode pour vous « dérober » ce fragment n'est-ce pas ? »

J'accueillais en revanche son hypothèse sur notre lien de sang auquel il devrait être mêlé avec un certain dégoût visible a mon expression.

« La seule fois où je prendrais de votre hémoglobine ce sera certainement pour vous tuer... Cela dit votre idée n'est pas totalement idiote. Il m'est déjà arrivé de ressentir les émotions d'une personne avec laquelle j'ai également un lien écarlate assez fort mais j'arrivais également a percevoir comme des... flash d'images concernant la dite personne, sans queue ni tête. Comme si j'avais été en mesure de pénétrer dans son esprit pour y lire très brièvement et peu clairement. Peut-être que ce procédé, couplé a mes connaissances en médecine pourrait me permettre de créer cette porte d'entrée que vous évoquez. »

Ce qui revenait tout de même à l'y inclure puisque je n'avais aucune idée du fonctionnement de la connexion démoniaque qui les unissait. Je n'étais aucunement emballée par cette idée et espérais pouvoir la jeter bien vite aux oubliettes.

Je fus en revanche fortement surprise de le voir se résigner si vite sur le fait de ne pas retrouver Oniri d'ici trois jours alors qu'il la savait a portée. J'aurais pensé devoir le convaincre dans un débat puéril tout en nous renvoyant des arguments à la figure... Eh bien... Tant mieux ! La suite en revanche me faisait me lever de ma chaise subitement.

« Pardon ?! Hi et Kaze sont en guerre. Je ne pense pas que vous y rendre soit la meilleure des idées. Ils détecteront votre chakra et après ? Vous allez vous en prendre à des Kazejins cherchant à vous arrêter puis vous retournerez tout le désert ? Ne soyez pas stupide. »

Il était question de sauver Oniri, aucunement de créer du tord à ma nation ou de la mettre en ébullition alors qu'il n'y avait pas lieu.

« Je dispose encore de certains contacts à Suna. Il m'est possible de m'y rendre sans trop d'encombres. Vous en revanche... Mmh... »

Mon pouce venait se poser sur ma bouche alors que je réfléchissais, debout contre le dossier de la chaise de bureau.

« Peut-être avec un appareil Saibogu pour camoufler votre chakra... »

Je n'aurais pas de mal a m'en procurer et cela pourrait me servir pour moi aussi tant qu'a faire. Ogami serait mis au courant de ma venue mais je ferais au moins en sorte de ne pas alerter les shinobis inutilement ni même de mettre celui que j'appelais mon frère dans l'embarras.

« En revanche, je n'en sais malheureusement que peu sur Heyle même si je vous raconterais tout ce que je sais sur elle et plus largement sur Yorn en général. Je disposerais bien d'un contact mais j'ignore où il se trouve et m'est avis qu'il est même auprès de Heyle... »

Donc pour le trouver... autant retrouver l'entité : ce qui nous avançait a rien.

« J'ignore pourquoi Heyle se trouve a Kaze. Chura, son opposé, se trouvait a Yuki. Peut-être que le climat contraire en est la cause. Probablement même. Oniri a cherché Heyle il fut un temps mais en vain. Je pourrais toujours aborder le sujet avec elle ne serait-ce que pour savoir où elle a déjà fouillé et donc là où il n'est pas utile de le faire. En revanche les Saibogu sont, à mon sens, une piste fiable. La plupart des archéologues sont des Saibogu et Heyle doit être dissimulée dans un temple souterrain alors que Chura se trouvait dans une montagne. »

Il n'y avait que sous le sable qu'elle pouvait être et je savais que Kaze comportait plusieurs temples cachés pour y avoir dégoté mes kuchiyoses. Ce n'était pas les seules suppositions que j'avais mais je m'en tenais là pour le moment le temps qu'il puisse assimiler tout ce que j'avais évoqué. L'idée d'aller trouver le père de Oniri à Odaichi me venait à l'esprit mais je laissais cette idée de côté pour plus tard.

Le Nara soulignait quant à lui l'importance de disposer d'un moyen de communication rapide entre nous pour nous tenir informer de l'évolution des choses et même si jamais nous nous retrouvions tous les deux a arpenter le désert, cela pourrait toujours s'avérer utile de disposer d'un tel moyen s'il devait rentrer précipitamment à son village. J'observais un instant ma bague à la pierre rubis et lui exposais l'idée :

« Je vais vous fournir une pierre du même type que la mienne que vous porterez a votre convenance en guise de bague, de boucle d'oreille ou de pendentif. La pierre se teintera en assimilant une goutte de votre sang la reliant ainsi à la mienne et nous pourrons communiquer de cette façon à distance, si toutefois nous ne nous trouvons pas chacun à l'autre bout du monde. »

La pierre ne fonctionnerait que pour le porteur dont elle a assimilé le sang. Une autre personne serait alors incapable d’interagir avec. J'allais toutefois légèrement modifier celle que je lui donnerais pour ne pas que lui prenne l'envie de chercher a communiquer avec Oniri si toutefois il devinait qu'elle en possédait également une. Je n'avais pas non plus envie que la Saibogu se rende compte d'une quelconque manière qu'une nouvelle pierre venait d'être synchronisée.

Nous en venions maintenant à la partie où j'allais lui raconter tout ce que je savais. J'espérais qu'il allait suivre car je n'avais pas l'intention de le répéter une nouvelle fois...

« Concernant Heyle et ce qui l'entoure je sais qu'elle est l'un des quatre fragments composant Yorn. Il y a également Chura, qui est l'opposé de Heyle. Ils représentent le corps de Yorn de manière positive pour Heyle et négative pour Chura. Ewa et Seth représentent l'esprit de Yorn sur le même schéma. Ewa est l'entité à laquelle est rattachée Oniri et sa mère avant elle. »

Heyle et Ewa étaient donc la représentation positive du corps et de l'esprit de Yorn alors que Chura et Seth étaient l'inverse. D'où l'importance de retrouver Heyle plutôt que Seth par exemple.

« Le père d'Oniri a Yuki aurait pu être une source d'informations mais aux dernières nouvelles il s'était scellé avec Chura et puisque notre Saibogu a détruit ce dernier... j'imagine qu'il n'est plus vraiment en état de nous dire quoi que ce soit. Son père adoptif, par contre, est une piste exploitable. Il avait connaissance de la nature démoniaque de son épouse et ses recherches l'ont peut-être conduit a faire des découvertes sur le sujet. »

Est-ce que j'avais vraiment envie de lui présenter son potentiel futur beau père ? Pas vraiment. Je préférerais même laisser Satoshi Saibogu en dehors de cela... Mais, puisque c'était pour sa fille, il nous apporterait sûrement son aide.

« Vous voyez. Il ne m'aura pas fallu quarante huit heures pour vous exposer tout ce que je sais sur Heyle à ce jour... En revanche, nous avons quelques alliés qui peuvent nous aider à compléter nos lacunes. »

Des alliés qui se trouvaient de toute façon a Kaze : que ce soit l'ancien chef des Saibogu, Noa ou encore même Akraï, cette araignée géante que j'avais ramené des grottes de Yuki, si toutefois elle était encore vivante.

J'attendais la réaction du Nara face a toutes ces informations. Si nous procédions bel et bien ainsi, il ne me resterait plus qu'a tenir Ogami au courant de ma venue furtive au Pays du Vent et a nous dégoter ce dont nous avions besoin pour cette excursion : ce qui ne me serait pas bien compliqué au vue du réseau dont disposait l'organisation...
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyJeu 1 Déc 2016 - 15:14

Natsuki avait déjà pu constater par le passé avec quelle facilité Oniri savait disparaître. Et encore, ce n'était là que des jeux : il devait être bien loin de la réalité. Surtout qu'elle avait progressé depuis, sans l'ombre d'un doute. Il se fiait donc au jugement de Yami, qui était bien plus au fait de ses capacités que lui. Cela promettait... Toutefois, ils devaient miser sur le fait qu'aussi talentueux qu'il soit dans son domaine, un ninja sensoriel n'utilise jamais en continue ses perceptions poussées à leur paroxysme. Il leur faudra donc trouver l'angle mort, le moment où Oniri sera la moins sur ses gardes. Même si le moins en question plaçait la barre très haut...

« Hum ? »
lâcha-t-il en baissant les yeux sur ses épaules, avant de les hausser. « En quelque sorte oui, mais ce ne sont pas les miens. J'ai passé la deuxième et troisième années de ma vie dans un laboratoire, où j'ai été gravé de ces sceaux pour contenir un minimum les pulsions de mon corps. Mais je suis incapable de les reproduire : ils font davantage que marquer la chair, et cela dépasse de loin ma compréhension. Je sais simplement les imiter en partie, et encore, leur effet est limité. Cela dit, c'est sur quelqu'un d'autre que j'en ai fait usage, quelqu'un qui n'avait pas les mêmes symptômes. Alors peut-être que sur Oniri, qui partage la même souche que moi, cela lui permettra de résonner correctement pendant un moment. Un jour ou deux toutefois, pas davantage. Je vais étudier la question, mais cela ne changera pas le problème de l'approcher. »

Peut-être qu'à un moment, il fallait qu'il arrête de calculer dans ses plans la Saibogu comme une entité imbattable, et qu'il se contente de la surestimer. Ce que Yami ne semblait pas faire. Mais en même temps, elle ne connaissait pas son niveau dans le domaine.


« Cela ne marchera pas. »
répondit Natsuki en secouant la tête. « Oniri est d'un niveau qui me dépasse largement en fuinjutsu. Si nous devions l'estimer à l'équivalent d'un doctorat, alors moi j'avoisine le primaire. Les sceaux qu'elle avait utilisé sur moi pour m'immobiliser étaient particulièrement puissants, et l'heure de préparation en amont n'a été possible que parce que j'étais consentant. Or là, nous ne pourrons pas compter dessus. Et vu qu'elle s'y entend dans l'art des sceaux, c'est inutile de songer à la neutraliser avec : elle saura comment les déjouer. Idem pour le ninjutsu. »

Ce qui ne laissait au final que la force brute, et la surenchère. Toutefois, chaque problème devait être vu un après l'autre. Parvenir à avoir Oniri avec eux ne servirait à rien s'ils ne savaient pas quoi faire pour l'aider ensuite.

Natsuki ne bougea presque pas lorsque Yami bondit de sa chaise, mais assurément, sa posture avait changé. Il avait beau être toujours appuyé contre le mur, il avait adopté celle d'un tueur prêt à frapper. Seulement, l'occasion ne vint pas, il n'y eu pas de menace. Simplement un pic émotionnel de la Ketsueki, que le Nara tatoué regarda comme s'il était un physicien nucléaire observant quelqu'un en train de frapper deux barres d'uranium pour se réchauffer.


« J'ignore jusqu'à quel point vous me pensez stupide, Yami, mais je le suis assurément beaucoup moins que vous semblez le croire. »
répondit-il d'un ton patient, en relâchant la tension de ses muscles. « Si je vous dis que je vais me rendre au Pays du Vent, ce n'est pas pour le mettre à feu et à sang, en détruisant tout ce qui se dressera sur mon chemin. Et si j'envisage de le faire, c'est peut-être parce que j'ai une idée de comment contourner la sécurité, non ? »

Si ce qu'il avait en tête pouvait vraiment s'appeler '' contourner la sécurité ''. La véhémence dont fit preuve Yami en pensant qu'il allait essayer de commettre un carnage dans son Pays d'origine ne passa pas inaperçu. Cela lui confirmait presque qu'elle n'avait pas déserté Suna pour un conflit d'intérêt avec son Village, mais pour suivre Oniri. Ou pour une mission sous couvert...


« Avez-vous déjà songé que la guerre pourrait se terminer un jour ou l'autre sans que l'un des deux camps rase son opposant ? Peut-être même prochainement. »


Yami disait avoir des contacts à Suna encore, mais visiblement, elle n'était pas très informée par ces derniers, ou ne les contactait qu'en cas de nécessité absolu, ce qui était plus plausible. Tout autant, les contacts en question pouvait être trop bas dans la hiérarchie pour savoir que Konoha et Suna devaient se rencontrer en ce moment même – mais à ce moment-là, quelle serait leur utilité ? Natsuki dévisagea Yami comme s'il cherchait à la sonder.


« Après, si vous êtes en mesure de vous y rendre vous-même, autant le faire. J'ai beau agir aujourd'hui en électron libre, je préfère tout autant impliquer le moins possible mon Village dans cette affaire si je peux faire autrement. Surtout si cela doit jouer en défaveur d'une paix à venir. Dire que Kibõ étant à l'origine de tout cela, cela aurait été tellement plus simple de le mettre dans une cage avec Aburame Miko et de laisser le conflit se régler juste entre eux... »


Mais la guerre devait suivre un certain protocole, et l'on ne pouvait pas décemment laisser un Kage et Daimyo se battre sans que tous les échelons inférieurs soient conviés à se massacrer avant. Une question d'éthique, en quelque sorte...

Silencieux, il se concentra sur la suite de la discussion, alors que Yami abordait la question de Heyle, et de comment la trouver. Elle lui expliqua l'histoire qui tournait autour de l'entité de Yorn, des moyens qu'ils avaient à leur disposition pour trouver le versant positif du corps de l'entité, et enfin quelles étaient les contacts les plus susceptibles de leur donner des informations. En sommes, de quoi revenir sur ses paroles d'avant.


« Hum... nous ne serons pas trop de deux pour faire tout cela, en fait. »


Surtout que Heyle allait peut-être avoir besoin connaissance de la nature de son essence pour pouvoir le renseigner, ce qui imposait sa présence quoi qu'il arrive.


« Malheureusement, les alliés dont vous faites mentions sont les vôtres plutôt que les miens, et quelque soit l'apparence que je revêtirai, je pense que j'aurai beaucoup de mal à mettre en route une expédition d'archéologie. Quant à Satoshi, pour autant que je sache, même s'il a prit ses distances vis-à-vis de Suna, il reste une figure importante pour les Saibogu qui l'ont suivit. Autrement dit, ce n'est pas n'importe qui peut l'approcher, n'est-ce pas ? »


Natsuki se pensait en mesure de déjouer à peu près n'importe quel système de sécurité, mais l'infiltration n'était pas son domaine de prédilection. Et s'il voulait tirer des informations fiables de Satoshi, c'était probablement mieux que l'entretien ait lieu avec le consentement du concerné. Autant que possible, il préférait éviter les dégâts collatéraux.


« Quoi qu'il en soit, si je me fonde sur ce que vous me dites, Satoshi est notre meilleure source d'informations, car aussi bien équipés que soient les archéologues de Kaze, je doute que nous puissions nous permettre d'avoir avec nous tout un groupe pour nous accompagner et retourner le désert. »


D'un œil circonspect, il étudia de loin la bague sertie de Yami dont elle avait fait mention, et se demanda s'il ne ferait pas une erreur en l'acceptant. Elle lui en vantait une fonction, mais elle pouvait très bien en avoir d'autres, qu'il appréciera moins de découvrir ultérieurement. Malheureusement, ses options étaient limitées, et pour Oniri, il était prêt à prendre ce risque. Il ne risquait plus ou moins rien dans l'immédiat, Yami semblant sincèrement préoccupée par la Saibogu – à moins que tout ceci n'était un coup monté, mais il aurait du mal à y croire. Depuis qu'il était là maintenant, si quelqu'un devait lui être tombé dessus, il l'aurait déjà fait. A moins qu'il s'agissait qu'il ramène à son insu un souvenir au Pays du Feu. Les précautions, il les prendra en temps voulu.


« Du coup, puisque tout a été dit, nous en restons là ? Vous vous occupez de préparer notre séjour à Suna, et d'explorer une éventuelle possibilité de votre lien écarlate, et moi de mon côté je me penche sur la question d'un sceau qui temporiserait temporairement la nature déviante d'Oniri ? Pour ce qui est d'entrer en contact avec elle, nous verrons cela ultérieurement. »


Il désigna ensuite la bague d'un signe du menton.


« Vous pouvez me fournir la pierre immédiatement, ou avez-vous besoin de temps pour vous la procurer ? J'imagine que vous n'êtes pas la seule à en porter une, Oniri a probablement l'autre. Dois-je en déduire qu'il y a différentes... fréquences ? sur lesquels quelqu'un d'autre pourrait se greffer, ou deux pierres ne peuvent se lier qu'entre elles ? »


Au regard que lui lança Yami, il décela qu'elle savait qu'il avait une idée derrière la tête.


« Je n'ai pas l'intention de contacter Oniri. »
répondit-il pour couper court au débat avant même qu'elle n'ouvre la bouche. « Je veux simplement savoir ce que je ramène à Konoha : une radio, ou une balise espionne. »

C'était le propre du ninja du lier l'utile au pratique. Les deux en avaient conscience, et c'était ce qui rendait leur alliance d'autant plus fragile dès qu'elle impliquait leurs Villages respectifs. Leur seul point de compromit au final, c'était ce qu'ils étaient prêts à faire pour celle qu'ils aimaient. Natsuki n'attendait plus que d'avoir ce dont il avait besoin avant de retourner à Konoha le temps que tout soit prêt. Et vu qu'il croyait davantage en l'intelligence de Yami que elle dans celle du Nara, il ne jugea pas utile de lui préciser ce qui allait de source : pas besoin qu'elle indique à ses contacts que c'était un Konohajin qui allait débarquer sous peu au Pays du Vent.

Inévitablement par contre, l'Ombre du Feu n'allait pas manquer de savoir où il se rendra, qu'il le lui dise ou non. La facilité avec laquelle il parviendra à la convaincre – ou tout du moins, essayer de - dépendra du résultat de la réunion de cette dernière avec Toshiro Ogami.

Soit beaucoup trop d'incertudes dans l'équation au goût du Nara tatoué.
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Ketsueki Yami
Ketsueki Yami
Informations
Grade : Seigneur du Vent
Messages : 1480
Rang : S

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyMar 6 Déc 2016 - 12:22

Le Nara évoquait la provenance de ses sceaux, me laissant comprendre qu'il semblait avoir toujours vécu avec ce démon et les pulsions qui l'accompagnait contrairement a celui d'Oniri qui avait bien plus tardé a se manifester. Bien qu'il n'était visiblement pas un expert en la matière des fuinjutsu, c'était une nouvelle idée à exploiter : nous n'étions plus à un « a peu près » près.

Toutefois, le Konohajin affirmait qu'utiliser des sceaux pour immobiliser la Saibogu ne fonctionnerait pas car elle ne s'y connaissait que trop bien, même chose pour le ninjutsu... Ce n'était pas comme si je possédais du genjutsu et elle arriverait également à en sortir de toute façon. Qu'utiliser dans ce cas ? La manière forte ? Ça ne risquait pas d'être beau a voir puisqu'elle se débattrait forcément et je n'avais pas non plus envie de lui causer plus de tord que nécessaire. Boire de son sang pour l'affaiblir ou pour la maintenir pouvait aussi être une idée... ou alors remplacer sa dose médicinale par un puissant somnifère... Cela pouvait aussi se faire mais mademoiselle ne prenait visiblement plus son traitement quotidien.
J'ignorais à quel point le Nara connaissait la méfiance dont faisait preuve Oniri mais il était bien loin de se douter qu'elle avait infiniment redoublé depuis qu'elle était la cheffe d'une organisation criminelle : elle était constamment sur ses gardes.

Les choses devaient cependant être abordées point par point où nous aurions de la peine à nous en sortir. Nous ne pouvons malheureusement pas savoir comment lui venir concrètement en aide une fois immobilisée ou en ayant – par miracle – son accord puisque ces réponses sur la faculté de s'immiscer dans la conscience d'autrui nous viendraient de la part de Heyle. Si Oniri était capable d'une telle prouesse, c'était sans doute parce que son entité représentait l'esprit de Yorn et cela de manière positive. Je craignais que nous ayons a retrouvé Seth, son opposé pour parvenir a utiliser cette même faculté ou pour réussir a entrer en résonance avec son propre démon... Mais encore une fois il était inutile de se projeter de cette façon. Nous ne pourrions pas venir en aide à Oniri en une ou deux semaines, toute cette manœuvre prendrait du temps : pour la recherche d'informations mais tout autant pour l'élaboration du plan et finalement de son exécution.

« Je suis au courant que des négociations ont été entamées entre le Pays du Feu et celui du Vent mais pouvez nous vraiment compter sur cette cessation de guerre pour entreprendre nos recherches ? Qui sait combien de temps cela prendra ou si elles se dérouleront sans encombres. Je doute que, sitôt la guerre terminée, un Konohajin soit autorisé a sillonner le désert sans la moindre explication sur ses intentions. »

Et il n'était pas question qu'il évoque Oniri et son instabilité. Il n'y avait qu'a voir ces récents agissements... même si je n'avais pas encore pu lui demander confirmation, j'étais quasiment certaine que l'enlèvement de Kibo était de son fait. Lorsque le Nara évoquait justement le cas de ce dernier, jugeant qu'il aurait été plus simple de l'enfermer avec Aburame Miko dans la même cage pour décider du vainqueur sans y mêler les villages, cela me faisait étirer un sourire et même un léger ricanement : pour une fois j'étais d'accord avec lui.
Cette guerre était ridicule et je ne comprenais toujours pas pourquoi Kibo avait mis son peuple en danger de la sorte alors qu'il était le premier à évoquer un idéal de paix autrefois... Le pouvoir lui était monté à la tête ? Le poste de Kazekage était véritablement maudit.

« Nous n'avons pas besoin de monter une expédition d'archéologie, simplement d'avoir quelques renseignements sur les trouvailles que les troupes Saibogu auraient pu faire lors de leurs fouilles. Satoshi n'est en effet pas un homme que l'on approche aisément. En revanche, nous pourrions contacter plus aisément son bras droit avec qui j'ai déjà eu a faire pour récupérer Oniri a Yuki no kuni. »

Saix était au courant des agissements de son supérieur et malgré son cœur de glace, puisque cela concernait Oniri, il ne rechignerait sûrement pas a nous révéler quelques informations : nous pourrions en plus le rencontrer en dehors de la capitale de Kaze.

Nous en venions à la conclusion de cette entrevue et à la récapitulation. Je devais m'occuper de prévenir Ogami de ma prochaine venue à Kaze tout en lui promettant de lui fournir des informations susceptibles de l'intéresser concernant son propre démon dont il cherchait à se débarrasser. Il me fallait aussi contacter Satoshi ou à défaut Saix pour organiser une rencontre une fois que je me serais tenue au courant des possibilités du Nara le moment venu. Sans oublier l'exploitation du lien écarlate qui me reliait a Oniri... Beaucoup à faire donc, sans compter toutes les tâches que j'avais en cours. Cependant, la vie de ma Saibogu m'importait bien plus à l'heure actuelle que la récupération du contrôle de la Mégalopole.

Le Nara se montrait bien curieux sur le fonctionnement de la pierre mais cela était compréhensible. J'aurais très bien pu investir la pierre d'un mouchard pour récolter des informations sur Konoha... oui j'aurais pu... mais je n'avais aucun intérêt à le faire, le Pays du Feu n'était pas dans ma ligne de mire du moins pas jusqu'à ce jour.

« Si vous voulez bien patienter une petite heure à peine, je pourrais vous la fournir. Pour le reste, vous n'avez pas besoin de savoir comment elle fonctionne. Sachez simplement que vous ne pourrez que me contacter moi uniquement. Ce n'est donc ni une radio ni une balise espionne : juste un moyen pour que nous puissions communiquer entre nous a distance. La pierre sera liée par votre sang et uniquement le votre : elle ne sera pas traçable pas plus que ne l'est la mienne. »

Lui assurais-je dans un regard froid au cas où il avait pour idée de faire étudier la pierre par les siens : il n'en tirerait rien d'utile.

« Je vais vous chercher la pierre, restez ici en attendant, je n'en aurais pas pour très longtemps. Méphi' tu restes avec lui. »

Annonçais-je à mon félin qui l'avait accompagné et qui s'était depuis installé sur le seul lit deux places du studio. Si le Nara savait que c'était ici que nous avions vécu plusieurs mois avec Oniri après notre désertion...

« Hotep, tu viens avec moi. »

Le félidé bipède laissait tomber son camouflage pour apparaître dans un coin de la pièce, près de mon bureau et me suivre alors que je passais devant le Nara pour finalement quitter la pièce : nous n'étions jamais trop prudent.

Pendant mon absence, Méphisto se prenait a observer le Nara de son sourire diabolique, faisant battre sa queue au rythme d'une mesure qu'il était visiblement le seul à entendre puisque dans la pièce se jouait un silence invitant au mal aise.

Je me rendais pour ma part avec mon kuchiyose, qui s'assurait que nous n'étions pas suivi avec ses dons sensoriels, vers l'une des planques de l'organisation, passant les différents seuils de sécurité avant de me rendre dans ce qui me servait de bureau. J'ouvrais une boite à l'aide de mon sang et en tirais l'une des petites pierres transparentes avant de refermer le contenant et de l'apporter à l'un des experts en fuinjutsu du bâtiment pour qu'il la modifie légèrement de manière à ce que le Nara ne puisse communiquer qu'avec moi et que donc sa pierre ne réagisse qu'avec la mienne sans se lier a toutes les autres : il serait fâcheux qu'il puisse interagir sans le vouloir avec les autres membres du clan ou même qu'il entende la voix d'Oniri lui soumettre des ordres réservés aux membres de l'organisation... La pierre ainsi modifiée ne pourrait pas retrouver son état initial : si une telle chose était tentée elle se briserait pour devenir inutilisable. Je voulais sauver Oniri, il n'était pas question de la mettre en danger : elle ou l'organisation.

Je retournais finalement voir le Nara pour la lui confier.

« Verser une goutte de votre sang sur elle pour l'y synchroniser. »

Je l'observais s'exécuter avant de tenter de voir si cela fonctionnait, parlant dans son esprit.

Vous parvenez a m'entendre?

Une fois qu'il me l'affirmait je poursuivais de cette manière :

Je reprendrais contact avec vous une fois mes tâches accomplies. Nous verrons bien si nous attendrons la cessation de guerre pour nous rendre à Kaze, si elle est imminente, pour vous donner moins de difficulté a en fouler le sable ou si nous ferons sans. Il nous faut agir avant qu'Oniri n'atteigne le point de non retour...

C'était bien une chose sur laquelle nous étions d'accords.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
Informations
Grade : Bras Droit de l'Hokage
Messages : 1736
Rang : SSS

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. EmptyMer 7 Déc 2016 - 23:54

« Oh, je ne manquerai pas de le vérifier, soyez en assurée. » répondit-il d'un sourire qui n'avait aucune autre intention que de provoquer en retour du regard que lui lança Yami pour appuyer ses propos.

Un autre félin, beaucoup plus humanoïde que le premier, fit son apparition dans la pièce d'une manière qui laissait entendre à Natsuki qu'il était là depuis le début. Le Nara tatoué le jaugea avec méfiance, tandis que Yami lui demanda de l'attendre ici. Même si '' demande '' était un bien grand mot, le genre qui devait s'entendre plutôt comme un ordre... Il se retrouve ainsi seul avec pour unique compagnie le sac d'os moustachu.


« Cela va, ce n'est pas trop difficile la vie d'invocation ? Je me suis toujours demandé. Quand vous n'êtes pas... '' là '', est-ce que vous attendez les fesses vissées sur une chaise que l'on vous appelle, ou bien vous avez une vie à côté ? »


Mais plus Natsuki regardait le prénommé Méphi' – sûrement le diminutif d'un nom qui en impose -, et plus il avait envie de prendre une pelote de laine pour la lui lancer au travers du visage. Il détestait les animaux. Ou plutôt, les animaux le détestaient lui, probablement parce qu'ils se montraient bien plus sensibles que les humains à l'aura qui émanait de sa malédiction. Une aura de mort, gorgée de pulsions meurtrières et débordante de haine. Natsuki pensait que cela se serait arrangé grâce à Oniri, mais il avait été déçu : il en avait gardé des séquelles post-opératoire. Et du coup, à force de vivre dans le rejet de la faune qui se montrait systématiquement hostile dans le meilleur des cas - et agressive dans tous les autres – depuis près d'une décennie, il avait du mal à leur vouer d'autres sentiments en retour. Sauf pour les chats. Les chats, il les détestait déjà bien avant.

Après, à quel point étaient sensibles à lui les invocations et les invocations, Natsuki l'ignorait : les premières, il n'en rencontrait presque jamais – jamais tout court en fait -, et les seconds en général éludaient la question en l'ignorant purement et simplement – ce qu'il interprétait donc comme un non. Et l'un dans l'autre, il n'avait pas envie d'avoir la réponse aujourd'hui. Yami pensait vraiment qu'il allait rester ici à poiroter une heure ? Qu'elle poste en garde son félin sans poil par crainte qu'il veuille fouiller la pièce était une chose – même infondée -, mais elle ne pouvait pas vraiment compter sur le fait que le Nara tatoué l'attende en se tournant les pouces. C'est donc environ trente secondes après que Yami se soit éclipsée que Natsuki quitta le vieux bâtiment à son tour.

Il n'y avait rien à voir dans la Mégalopole. Ceux qui y vivaient étaient soit ceux qui n'avaient pas le choix, soit ceux qui s'adonnaient à des pratiques illégale dans probablement la majorité des pays de ce continent, et s'enrichissaient grâce à cela. Pour le tourisme, c'était donc compliqué, à plus forte raison que Natsuki n'était pas venu pour cette raison. Connaissant Miko, elle lui demanderait de lui ramener un porte-clef en souvenir juste pour voir si elle pouvait encore le commander avec des suggestions depuis qu'elle était devenu Daimyo... Elle s'en passera, même si elle n'avait rien dit.

Il déambula donc dans le périmètre, se faisant pour l'essentiel discret, et conforta l'avis qu'il s'était forgé dès son arrivée : il n'aimait pas cette capitale, et ne l'aimera probablement jamais. Mais peu importait, l'essentiel était qu'il attende dehors : il avait besoin de marcher un peu. Cela ne servait à rien, cela ne l’apaisait pas, cela ne l'aidait pas à mettre de l'ordre dans ses idées, mais au moins, il bougeait. Il avait besoin de sentir qu'il faisait quelque chose. Autant vivre dans l'incertitude d'Oniri, cela avait été pénible, mais il s'était fait une raison en se disant qu'elle était toujours en vie. Mais de savoir ce qu'il en retournait réellement de la Saibogu, dans quelle situation elle s'était elle-même mise, qu'il était pour le moment impuissant face à cela, et que le temps n'était pas de son côté, tout cela lui mettait les nerfs à vifs. Alors il marchait, l'esprit en vrac, en s'efforçant de faire le tri dans tout ce qu'il avait assimilé. Sauf que même rangé, cela ne changeait rien à la situation...

Au bout d'un moment, son horloge interne lui signala qu'il était sorti depuis un bon moment. Il se fichait que Yami le lui reproche, ou que son chat hideux – pléonasme – n'en n'informe sa maîtresse, mais il préférait éviter de rater le retour de la Ketsueki. Il retourna donc là où il aurait dû attendre, Yami se présentant peu de temps après.


« Une heure véritable, hé ? »


Cela faisait beaucoup de temps pour juste récupérer une pierre, en sachant que le shinobi moyen pouvait traverser un Pays en une dizaine d'heures. A croire qu'elle les fabriquait directement. Ou qu'elle prenait ses précautions pour ne pas être suivit. Ou qu'il y avait beaucoup d'étapes pour s'en procurer une. L'un dans l'autre, cela ne le regardait pas.

Il reporta donc son attention sur la pierre en question, qui roula entre ses doigts tandis qu'il l'examinait à la triste lueur du soleil de la Mégalopole, écoutant d'une oreille les indications que Yami lui donnait – ou plutôt, qu'elle lui répétait, probablement parce qu'elle craignait qu'il n'ai oublié ce qu'elle lui avait déjà expliqué le fonctionnement de la bague une heure plus tôt. Tirant alors sur un pan de sa veste, il glissa de l'autre main la pierre sous son aisselle. Il y eu un discret bruit de chair mouillée qui éclate, puis il ramena la pierre dans le creux de sa main devant lui.

« Oui, et c'est désagréable. »
répondit-il en fronçant les sourcils lorsqu'une voix s'immisça dans sa tête.

C'était différent de la télépathie des Yamanaka dont il s'était habitué à terme, aussi il espérait que ce soit le cas ici aussi. C'était comme si son esprit vibrait lorsque Yami s'exprimait, d'une voix qui elle était parfaitement clair, sans la moindre interférence.

« Vous entendez tout ce que je pense ? »
questionna-t-il.

Mais déjà, en posant sa question, il commençait à saisir le fonctionnement de la pierre. Quand et comment l'activer, comment séparer sa '' pensée '' de sa '' parole ''.


« Je pense que j'ai saisi le fonctionnement, inutile de me faire un cours dessus. »
dit-il à voix haute.

Sauf que Yami, elle, poursuivit la communication via la bague. La seule bague qu'elle portait, et qu'elle avait déjà avant de venir ici. Il en déduisit plusieurs choses.


« Oui, faisons ainsi. »
opina-t-il du chef. « Je continue d’œuvrer de mon côté, et j'attends de vos nouvelles. »

Pas besoin d'une poignée de mains pour se dire au revoir. Tout avait été dit, Natsuki tourna les talons et se dirigea vers la sortie. Il s'immobilisa toutefois dans l'encadrement de la porte, et jeta un dernier regard par-dessus son épaule, en direction de la Ketsueki.


« Merci de m'avoir contacté, Yami. »


Un regard de reconnaissance, au mépris de tout ce qu'elle pouvait éprouver envers lui.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty
Message(#) Sujet: Re: La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

La vie des immortels - et les problèmes qui vont avec.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» solution pour ceux avec des problemes de FT
» Convalescence #2 : Retour aux sources – Tes problèmes sont mes problèmes, c’est comme ça qu’on se serrent les coudes. [Senwashi]
» 03. Les immortels
» Pour quelques immortels.. Beaucoup doivent mourir.. ( Renzaburo )
» Les Lutins vont en mission [S - Setsuna]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Reste du Monde :: Kawa no Kuni :: Mégalopole-