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 Itabei, les grandes réformes ~ La réforme agraire

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Iwa
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Message(#) Sujet: Itabei, les grandes réformes ~ La réforme agraire Itabei, les grandes réformes ~ La réforme agraire EmptySam 19 Nov 2016 - 17:14

"Le champ est le maître, l'homme est son invité."
~ Proverbe chinois


Seito se tenait assis dans son épais fauteuil seigneurial, réfléchissant. D'une main distraite, il tapotait la surface de son plan de travail, mais ses yeux immuablement immobiles témoignaient de son absence. Il était ailleurs, perdu dans ses pensées, dans une sorte de méditation involontaire. Il avait l'habitude de se plonger dans ce genre d'état de semi-transe. C'était une sorte de pause, de repos bien mérité pendant lequel il se renfermait dans son esprit jusqu'à plus soif, jusqu'à ce qu'il ait extrait de sa mémoire et de ses connaissances tout ce qu'il souhaitait. En quelque sorte, il utilisait son esprit comme une gigantesque bibliothèque, dans laquelle il archivait tous les savoirs à sa disposition et tous les projets qu'il mûrissait. Ainsi, aucun d'eux ne se retrouvait lésé car il pouvait facilement en retrouver la trace, ainsi que tout ce qu'il avait pu faire pour avancer la réflexion de ces entreprises.

Aujourd'hui, il semblait avoir trouvé ce qui allait l'occuper. Il allait se lancer dans une grande période de refonte partielle, mais néanmoins importante, d'Itabei. Beaucoup de domaines allaient subir son envie de renouveau. Que ce soit l'urbanisme, l'agriculture, la militarisation de la cité ou encore son activité économique, il allait remanier tout ça et le remettre au goût du jour. S'il était maintenant éveillé à la Lumière de Maskine, il n'avait cependant pas oublié ses voeux de faire de sa cité un phare lumineux de l'Empire. Après qu'il ait fini de mettre au point son programme de réformes, il doutait qu'il reste encore quelque cité plus resplendissante et plus puissante qu'Itabei sur les terres du Shûkai. Mais il n'était pas encore venu le temps de se remettre la couronne de lauriers. Pour l'heure, il fallait encore cultiver ceux-ci, et vite. Que leurs fruits mûrissent vite, et dans les meilleures conditions qui soient.

Seito se leva finalement de son fauteuil. Il attrapa son manteau vert émeraude de Shuhan de la cité et l'enfila d'un geste leste, tout en descendant les escaliers qui le menaient au rez-de-chaussée de la Tour. Il sortit de celle-ci, et se dirigea droit vers le Sud. Il longea d'abord le site sacré, que se disputaient toujours les deux grands mouvements religieux de la ville, et qui n'avaient pour l'instant pas trouvé de terrain d'entente. Puis, après quelques minutes de marche, il arriva au chantier où s'élevait déjà une bonne partie de sa Grande Bibliothèque. Bien qu'elle soit encore couverte d'échafaudages, elle semblait déjà resplendissante, et Seito voyait en ce monument le symbole de sa réussite. Il traversa ensuite la rivière Shoutai, ou du moins son bras qui faisait un détour à Itabei avant de rejoindre le cours principal plus au Nord, un peu avant Marutagoya. Enfin, il s'engagea dans l'avenue Sud, qui le mena jusqu'aux portes de la ville. Là, il s'enfonça dans la campagne, et commença à longer les vastes espaces cultivés.

De par son regard ou sa démarche, on aurait pu croire qu'il venait inspecter les parcelles. En effet, il avait la mine assez grave, et ses sourcils froncés, qui n'étaient en fait que la marque d'une réflexion intense, lui donnaient l'air sévère. Tous les paysans qu'il croisa le saluèrent respectueusement, tandis que lui se contenta de leur adresser de vagues signes de la main. Il était nettement moins soucieux de sa bonne image de dirigeant proche du peuple depuis son retour de Ta, fait qui ne tarderait plus à être remarqué par les habitants de la cité. Il avait cependant appris à faire fi de ces regards et de ces attentes sans sens qu'on lui jetait. Il continua sa marche, pour finalement faire le tour de la ville. Il ne s'était promené qu'aux alentours des exploitations proches des remparts, mais cela lui suffisait pour constater une fois de plus ce qu'il redoutait. Une fois arrivé au Nord, il s'engouffra à nouveau dans la ville, par la porte complètement opposée à celle qu'il avait prise précédemment. Il marcha ensuite tout droit jusqu'à retourner sur la Place Principale, là où se dressait la Tour, dans laquelle il pénétra à nouveau.

Il se rassit à son bureau, et fit tinter la clochette à sa disposition. Aussitôt, un messager apparut.

"Monsieur ?

-Faites venir Itaku, Gen et mademoiselle Ukita, je vous prie.

-Bien, monsieur."

Et le messager s'éclipsa. Seito ne patienta qu'un court instant, pendant lequel il sortit de son tiroir une pile de feuilles de papier vierges et sa plus belle plume. Un moment après, les bruits de pas de trois personnes distinctes retentirent dans les escaliers, et il put accueillir ses deux conseillers attitrés et son assistante. 

"Asseyez-vous, mes chers camarades. L'ordre du jour est bien simple, et découle d'une volonté de ma part de changer beaucoup de choses à Itabei, le plus rapidement possible, et à la racine. Ce qui nous occupera aujourd'hui ne sera que le premier point d'un long programme que j'ai en tête, mais dont je vous ferai part en temps voulu uniquement."

Les deux conseillers s'agitèrent sur leur fauteuil. Ils étaient des habitants de longue date d'Itabei, et avaient toujours vécu dans les lois promulguées par le premier Shuhan, à l'époque. Des changements que Seito annonçait d'ors et déjà comme profonds ne pouvaient que les inquiéter, sinon les repousser. Ineko, elle, restait de marbre. Peut être même étincelait déjà dans ses yeux cette petite lueur de curiosité que parvenait toujours à susciter Seito en elle en évoquant de nouveaux projets.

"Pour l'instant, nous nous occuperons du système agricole. Je veux mettre en place une nouvelle répartition des parcelles, une nouvelle organisation, et promulguer de nouvelles lois favorisant les petits exploitants. L'objectif est de mettre en avant cet aspect primordial de notre économie locale et de l'améliorer au maximum."

Seito nota avec un léger sourire la grimace qu'avait fait Itaku en comprenant que son secteur phare d'activité serait touché par les bouleversements annoncés. En effet, le conseiller était à la tête d'une grande filiale héritée de son propre père, et qui tenait sous sa houlette une bonne partie des paysans de la région. Les débats s'annonçaient déjà tendus. 

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Message(#) Sujet: Re: Itabei, les grandes réformes ~ La réforme agraire Itabei, les grandes réformes ~ La réforme agraire EmptyDim 20 Nov 2016 - 19:02

"Bien. Comme vous le savez tous, Itabei est avant tout une ville avec un potentiel agricole important. Itaku, vous êtes le mieux placé parmi nous pour nous l'expliquer, je pense."

Le conseiller leva un sourcil, interloqué.

"Sans doute, oui. Néanmoins, je ne trouve pas ce que vous trouvez à redire à notre système actuel. Les paysans travaillent sous la tutelle d'une grande entreprise, qui leur assure un salaire fixe indépendant des récoltes. De cette façon, ils sont certains d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent, eux et leur famille. Les autres, ceux qui ne travaillent pour personne d'autre qu'eux-mêmes ...

-Eh bien ? Qu'en est-il de ceux-là ?

-Ils n'ont pas cette assurance. Mais leur réussite ne dépend que de leurs récoltes, et donc de leur force de travail. Ils choisissent de leur propre volonté cette voie, aussi sont-ils généralement prêts à en accepter les conséquences comme les avantages.

-Ce n'est pas entièrement vrai. Nombre d'entre eux souhaiteraient avoir un revenu fixe, je pense, mais ne peuvent pas intégrer une des entreprises comme celles que vous dirigez simplement parce qu'elles refusent de nourrir quelques bouches en plus. Et c'est humain et logique, après tout. Les entreprises ne peuvent pas donner plus que ce qu'elles ont, même avec la meilleure volonté du monde. Aussi c'est à ce problème-là que nous allons remédier. Trop de familles sont plongées dans la misère à cause de mauvaises récoltes."

Même s'il ne prononça par leur nom, Seito pensait aux Ukita, la famille d'Ineko. Il était déjà entré dans leur maison, ou plutôt leur chaumière, et avait réalisé dans quelles conditions vivaient certains de ces administrés. S'il voulait partir sur de bonnes bases pour de futurs changements de grande ampleur, il fallait qu'il commence par réduire au maximum ces inégalités et qu'ils supprime définitivement la misère dans laquelle pouvaient vivre certains sans espoir de s'en tirer.

"Mais ne vous en faites pas, Itaku. Comme le système auquel vous participez activement se montre efficace, et est plein d'avantages pour assez peu d'inconvénients, pour l'instant, pour les paysans, nous n'y toucherons pas. C'est simplement dans l'intérêt des paysans autonomes que nous agirons, car ceux-là en ont véritablement besoin."

Seito décela du coin de l'oeil un mouvement nerveux de la part d'Ineko. Il n'y prêta cependant pas attention plus que ça et poursuivit:

"Tout à l'heure, en me promenant au milieu des exploitations, j'ai eu l'occasion de réfléchir à quelques moyens de parvenir à ces fins. Bien entendu, il faudra promulguer quelques nouvelles lois. Mais nous viendrons à ce point-là plus tard. J'ai pensé à quelque chose qui me semble tout aussi digne d'intérêt, sinon plus encore. Il s'agirait d'un nouveau système d'exploitation des terres par les paysans, qui fonctionnerait selon un regroupement en une coopérative. Je m'explique: ce qui fait défaut aux agriculteurs autonomes, c'est la qualité de la récolte. Souvent, lorsqu'elle mauvaise, ils sont certains de ne pas vendre beaucoup de leur produit, et donc de ne pas toucher d'argent, ou sinon pas assez pour vivre décemment. Cependant, à une même saison, les récoltes de l'un pourront être mauvaises tandis que celles d'un autre seront très bonnes. C'est une théorie qui se vérifie tout à fait par les statistiques et l'expérience."

A ces mots, Seito tendit à ses trois interlocuteurs des relevés couverts de chiffres. Il les avait remplis lui-même pendant l'été. Ils faisaient état des récoltes de chacun des exploitants sous la tutelle de la ville, et venaient confirmer ses dires.

"En regroupant les paysans autonomes en une seule coopérative, une guilde, en quelque sorte, ils pourraient mettre en commun leurs récoltes et les revenus qu'ils peuvent en tirer pour ensuite les distribuer équitablement entre tous les membres de la guilde. C'est l'idée de base, en tout cas.

-Je dois constater qu'elle est bonne, monsieur, quoique précaire. Que se passera-t-il l'année où une tempête ravagera nos terres, laissant tous les paysans démunis ? Impossible de mettre en commun quelque récolte que ce soit, dans cette situation.

-C'est vrai, Gen. Cependant, dans ce cas-là tous les paysans seront également démunis, y compris ceux travaillant sous la tutelle d'entreprises. Mais eux toucheront tout de même un salaire. Aussi, il faut nous assurer que les paysans autonomes perçoivent une compensation suffisante pour les faire vivre le temps de remettre leurs cultures en état. Ceci, c'est du domaine du législatif et nous y viendrons dans un instant, si vous voulez bien. Quoi d'autre ?

-Ca me semble être assez inégal, comme système. Que dira le paysan qui a fait une superbe récolte quand il recevra le même revenu que son voisin qui a fait chou blanc ?

-Il ne dira rien, car la guilde sera basée sur un principe d'équité approuvé par tous ceux de ses membres qui auront signé une charte spécifiant explicitement tous les principes de l'organisme. Par la signature de ce papier, chacun se soumettrait alors à sa loi et n'aurait rien à redire dans le cas de pseudo-injustices comme celle-ci. Et puis, ce paysan-là sera bien heureux l'année suivante quand son voisin fera à son tour une récolte magnifique et que lui sera délaissé par la fortune, en touchant cependant le même montant que lui. C'est une sorte de prévalence à tous les aléas climatiques et autres qui font la crainte de nos agriculteurs.

-Et qu'en est-il de ceux des paysans qui ne voudront pas rejoindre la guilde ?"

C'était Ineko qui avait parlé. Seito attendait qu'elle n'intervienne dans le débat. Il fut content que ce soit pour une question aussi pertinente.

"Ceux-là auront fait le choix délibéré de se fermer les portes d'une sécurité certaine, et pour ça ne pourront que se blâmer eux-mêmes. Ils garderont le même mode de vie qu'auparavant, sinon qu'il bénéficieront de la même indemnité en cas de catastrophe naturelle que les paysans de la guilde.

-En un sens, vous voulez faire en sorte que le maximum des autonomes rejoigne votre guilde.

-Oui. Ils ont tout à y gagner, et nous aussi. Ce sera le moyen le plus sûr de rendre les bases de la société d'Itabei solides. Les paysans seront unis par un même sentiment de solidarité, et chacun pourra compter sur son voisin. N'est-ce pas une valeur qui peut nous assurer une longévité exceptionnelle ?"

Personne ne trouva à répondre à ça. Seito joignit les mains, et se saisit de sa plume.

"Bien. Qu'en est-il des lois, à présent ?"

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