[hrp] l'action se situe 3 ans avant notre ère [hrp]

Cela faisait déjà plusieurs semaines que mon clan parcourait les terres du monde shinobi se dirigeant vers l’est, vers les immenses étendues d’eau parsemées de nombreuses iles, comme s’ils elles avaient été saupoudrées sur la mer par une force supérieure à celle des ninjas de ce monde. Mais depuis quelques jours déjà l’air avait changé dans sa composition, plus humide et porté par un vent frais, il indiquait notre arrivée prochaine sur les côtes. Le matin une brume épaisse nous accompagnait jusqu’à ce que l’astre majeur du ciel ne vienne surplomber ces terres humides et verdoyantes. Le soir, c’était une brume autrement différente composée d’insecte et de moustique en tout genre qui nous accompagnait jusque dans notre sommeil, cherchant à se nourrir de notre sang. Il fallait vraiment qu’un riche seigneur de ce monde ai besoin de nos conseil, et de se vider les poches de son or rutilant, pour supporter ce calvaire.

Après un passage tranquille et sans encombre dans ces terres, hormis les désagréments décrit précédemment, nous arrivions dans le petit village où nos services étaient demandés. Que ce soit dans son architecture ou l’ambiance qu’il y régnait nous étions indubitablement tombés dans un village des plus pittoresque, centré par le château de son seigneur dont les épaisses charpentes commençaient à sentir le poids de l’âge et de l’air marin, il était entouré de petites maisons typiques de la région, peu hautes mais aux bases solides, conçues pour résister aux fortes marées, car ce village avait aussi la particularité de se trouver en bord de mer.
La mission qui nous avait requis ne m’intéressait absolument pas, donner des conseils stratégiques et économiques était du ressort des plus âgés de mon clan, de ceux qui ne savent plus se battre et qui tirent profits des années passées à parcourir ce monde de leurs pieds désormais desséchés par les trop nombreux voyages. Seulement la tradition séculaire voulait absolument que je participe à cet entretien, pour que mes compétences en ce domaine se voient aiguisées :

-Mademoiselle Ozuka, la dernière fois déjà vous n’avez pas participé à une telle réunion, je vous prie de bien vouloir nous accompagner cette fois ci.

-C’est vrai que je vous en demande beaucoup, mais cela ne dépend pas de ma volonté senseï, et s’il ne tenait qu’à moi je participerais avec grand plaisir à cet auditoire. Mais malheureusement je suis tellement exténuée par ce voyage et j’ai tellement peu dormi à cause de ces moustiques qu’y participer ne m’apporterais rien de constructif et se transformerait en un calvaire pour moi.

Tout est dans l’art de tourner la phrase et dans la manière de la dire, il faut y apporter une certaine touche de fatigue et de lassitude dans la voix, sans trop forcer bien sûr car la comédie serait facilement mise à nue. Mais le plus important est de montrer à quel point le débat me ferais souffrir, mon maitre porte trop d’affection à mon égard pour me savoir mal alaise, il est bien trop faible face à une jeune fille, pas tous les hommes sont comme lui, mais tous ont un point faible et il est en général assez aisé de le percer à jour.

Il me regarde alors d’un air à la fois dépité et compatissant, rien qu’en le voyant ainsi je sais ce qu’il va dire :

-Bien, mais que vais-je dire aux autres alors ?

-La vérité bien sûr, ils ne comprendront peut être pas, mais vous êtes le plus à même de les persuader, car vous êtes celui qui me comprend le mieux.

Encore que ce qu’il croit pour vérité en soit une, mais peu importe. Je le regarde entrer dans le grand bâtiment, puis me retourne, et d’un pas lent je fais mine de retourner à l’hôtel qui nous était réservé. Une fois hors de vue, je me faufile rapidement dans une petite ruelle en direction du port, il faut que je me trouve un passe-temps, et il n’y a rien de mieux pour cela que d’aller là où se trouve le monde.

Arrivée au port, je sens l’air marin entrer pleinement dans mes poumons, saisissant par son odeur si particulière d’iode. Autour de moi je constate que beaucoup de monde s’affaire autour des petits bateaux de pêche, déchargeant les poissons si difficilement gagnés. Je les regarde travailler pendant un petit moment, les observant pendant qu’ils fourmillent autour de leurs coques de noix. Rapidement je me lasse de les voir, et je me remets en quête d’une activité quelconque, pour cela je scrute les visages de gens, essayant de trouver une personne qui sorte du lot des badauds et qui comblera mon ennui. C’est à ce moment-là que mon regard se pose sur une tête aux cheveux un peu ébouriffés, et qui se trouve armée d’une imposante épée à la forme du moins particulière. J’ai trouvé la personne qui me tiendrai compagnie, ou du moins je l’espère, de toute façon je ne lui laisserais pas trop le choix. Je m’approche alors du jeune homme qui se trouve non loin de moi, il est assis face à la mer, certainement perdu dans ses pensées, et je ne me gêne alors pas pour l’en sortir :

-La mer est belle aujourd’hui, dis-je d’une voix calme et posée, à la voir ainsi on en oublie tous nos soucis et elle nous apaise de nos charges quotidiennes.

Une fois terminé, je ne dis plus rien, debout à côté de lui, je le regarde du coin de l’œil, essayant de voir sa réaction ou de remarquer un mouvement qui pourrait trahir ses pensées, pour savoir alors sur quel pied j’allais bien pouvoir danser.

[hrp] désolé pour le début un peu long ^^[hrp]

Sa réaction me surpris un peu, bien évidemment je ne le montrais pas, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il se mette à balbutier lorsqu’il me répondit. La surprise certainement, peut-être la timidité, ou bien encore l’émotion provoqué par ma rencontre. Cela n’avait pas trop d’importance en soit, mais ça annonçait au moins une chose c’est que cette rencontre allait être plus intéressante que je ne l’imaginais. Après sa présentation hésitante, il me regarde alors, comme s’il attendait de moi une réponse, je lui souris alors, pour essayer de l’apaiser, et je réponds de la même voix calme et posée que lors de ma première intervention :

-Moi c’est Ozuka, Hakushi Ozuka.

Pendant un moment j’hésite à lui dire que mon nom est aussi celui de mon clan et ce pourquoi nous sommes ici, mais finalement je m’abstiens. S’il y a une règle à laquelle je tiens tout particulièrement quand je rentre en contact avec une personne, c’est bien celle de ne dévoiler que le strict minimum nécessaire pour pouvoir continuer la conversation, et puis de manière générale je préfère largement avoir plus d’information sur la personne qui se trouve en face de moi que l’inverse :

-je peux m’assoir ?

Lasse de me tenir debout, je n’attends pas sa réponse pour m’exécuter, et puis cela réduit aussi une partie de la distance qui nous sépare, rendant plus aisé la discussion. Pendant un moment je laisse donc dériver mon regard vers la mer, faisant croire à une certaine timidité de ma part, puis après un petit moment passé comme cela je reprends mon petit jeu :

-Excuse-moi si je suis indiscrète, mais pour avoir une telle épée tu dois être quelqu’un de vraiment fort, je suppose que tu appartiens à l’un des clans puissant de cette région. En tous cas elle m’impressionne et ce ne doit être autrement plus difficile de la maitriser que le petit wakisashi que je manie.

Cette fois ci, je prends une voix un peu plus admirative, sans trop exagérer pour ne pas non plus passer pour une de ces cruches qui en pensant jouer les imbéciles ne se rendent pas compte qu’elles le sont réellement. En posant cette question je veux à la fois confirmer la raison de son balbutiement précédent, mais aussi je cherche à flatter son égo. Cela me permettra certainement de mieux de le cerner car même si sa réponse précédent a chatouillé ma curiosité elle ne m’a pas non plus satisfaite entièrement, avant de tenter plus de chose avec lui je veux être sûre de savoir où je vais. Pourtant cette phrase n’est pas que pure comédie et n’est pas purement intéressée, car il ‘est vrai que son arme me trouble, je n’en ai jamais vu de pareille depuis que je parcours les terres du monde shinobi, et je tends alors la main vers son manche pour essayer de la ressentir et comprendre pourquoi mon regard semble étrangement attiré par elle.
Mais en posant ma main dessus, je ressens une vive douleur, d’un mouvement reflexe, je la retire et je constate que la paume de ma main gauche est devenue rouge, je ressens alors la mauvaise sensation si caractéristique de la brulure. Je laisse échapper un frémissement de douleur, essayant de retenir le cri, et je pose alors ma main saine contre l’autre cherchant à appliquer un contact plus frais que celui de ma peau endolorie.

Enfin notre conversation devenait intéressante, ma petite maladresse avait permis un certain rapprochement entre nous deux. Kiru avait pris ma main de manière assez agréable et douce pour me la mettre dans l’eau et ainsi faire passer ma douleur. Je profite alors de ce moment pour me coller un peu plus à lui, je rapproche mon épaule contre la sienne comme si je cherchais du réconfort et une certaine sureté par sa présence. Même s’il m’avait reproché ma curiosité, il ne semblait pas en colère contre moi ce qui était un point positif.
Puis il me pose une question sur la raison de ma présence dans ce village, certainement a-t-il compris que je n’étais pas de la région. Il est vrai que je fais assez tache avec le panel de gens qui composent la région, mes vêtements sont différents, je ne parle pas non plus le dialecte régional, mais je ne pense pas être la seule. Je pourrais aisément retourner la question à ce jeune homme, même s’il semble connaitre cette région bien mieux que moi. Pourtant je ne joue pas la carte de l’insolence car sa question, il est vrai me dérange un peu, je n’ai pas envie de m’étaler sur les raisons de ma venue ici. Tout en gardant mon ton calme, je lui réponds en laissant ma tête posée contre son épaule, le regard tourné vers la mer dont les rouleaux éternels viennent se briser contre la rive:

-Je ne suis pas ici pour le tourisme malheureusement, je fais partie d’un clan qui fait une escale dans la région et profiter de ce pied à terre pour répondre à quelques missions demandées par des nobles. Je ne sais pas si tu le connais, mais tout notre art consiste à imposer notre volonté au papier.

Je sors alors de ma poche une petite feuille de papier rectangulaire, et à peine l’ai-je posé sur ma main que celle-ci répond au malaxage de chakra que je lui impose, se pliant dans tous les sens, elle prend alors la forme d’une épée, et après quelques secondes elle ressemble à une miniature en papier de celle de kiru, et je lui tends l’origami de ma main droite, la gauche étant toujours dans l’eau fraiche, au contact de la sienne :

-C’est vrai que cette démonstration fait plus passer mon clan pour des clowns qu’autre chose, mais c’est la base de nos techniques.

Je souris pendant un instant, c’est vrai que je suis assez puérile quand il s’agit de montrer la capacité de mon clan, mais à chaque fois que j’ai du papier entre les mains je ne peux m’empêcher de jouer avec. J’étais obligé de lui dire la vérité sur les raisons de ma présence ici, même si cela ne m’enchante pas vraiment, car il aurait su à un moment ou un autre pourquoi j’étais ici. De toute façon aucun mensonge ne me paraissait vraisemblable sur le moment. J’en profite alors pour lui retourner la question comme je le prévoyais depuis un moment :

-Mais toi que fais-tu ici, tu ne sembles pas non plus de ce village civil armé ainsi ?

Je tourne alors mon regard vers lui, le fixant pendant un instant avec mes yeux, comme étrangement attiré par lui, même si pour moi tout ceci n’est qu’un jeu, et que j’essaie d’en garder le contrôle, je me sens quand même attiré par lui, je ne sais pas de quoi cela peut provenir, peut-être ce mélange de danger qu’il peut représenter pour moi.

Spoiler:

Alors ça ce n’est pas sport, non vraiment je fais un effort, je dis la vérité, ce qui, il faut le noter, est un gage de reconnaissance de ma part, et la seule réponse à laquelle j’ai le droit c’est un mensonge. Va falloir faire mieux que cela si tu veux me faire croire ce que tu me dis. D’un certains côté je l’ai bien mérité, on pourrait appeler cela l’ironie du sort, mais je n’admets pas que le sort se moque de moi impunément, la seule entité qui a le droit de se moquer de moi-même n’est autre que moi. Pourtant je laisse échapper un petit rire lorsqu’il parle des insectes, au moins il a de la répartie.

Comment le sais-je ? C’est simple, le petit temps de latence qu’il a mis avant de donner une réponse très banale et qui ne demande aucun effort de réflexion. Ces petites pauses dans sa phrase alors qu’il n’y a rien de compliqué à dire, ou de difficile à annoncer. Et puis un guerrier est soit rattaché à un clan où il est vagabond, mais il ne peut pas être en train de chercher un village où s’installer. Définitivement rien de ce qu’il ne dit ne tient debout, alors il a intérêt à jouer franc jeu à partir de maintenant :

-Oh je vois, cela ne doit pas être facile de trouver un village tranquille dans ce pays. Mais c’est étrange je pensais que tu étais un ninja de passage pour une mission où je ne sais quoi d’autre dans ce village. Il faut dire que c’est assez rare de voir un homme se balader avec une épée seulement pour trouver un endroit où s’installer, à moins que tu essaie de me dissimuler quelque chose ?

Je me met à rire après avoir dit cela, un rire léger et insouciant, feignant ainsi une blague, certes pas des plus légère, mais qui pourrait le culpabiliser. L’approche est osée, après tout il n’est pas forcément sujet aux remords, et mes allusions n’allaient peut être pas le forcer à avouer la véritable raison de sa présence ici. Mais faire une tentative de passage en force n'est pas non plus la meilleure idée, lui dire que j'ai compris qu'il me mentait n'allait certainement pas me permettre d'atteindre ce que je voulais. Afin d'être sûre d'avoir fait le nécessaire pour qu'il craque je rajoute alors:

-De toute façon tu ne me mentirais pas à moi, car je sais que moi je ne pourrais pas te mentir

Je me blottis encore plus contre lui, je sens presque sa chaleur à travers ses vêtements, et ce malgré le vent marin si frais. Au moins c'est clair, avec ça s'il ne me répond pas c'est qu'il n'a vraiment pas de cœur.


[hrp] désolé pour ce petit post, mais après tout, il vaut mieux un petit post pour dire peu de choses, qu'un grand post pour en dire autant et être lourd ou redondant ^^[hrp]

Bon je savais qu’il me mentait, par contre je n’imaginais absolument pas qu’il me dise cette vérité-là. Je crois que j’ai vraiment poussé le bouchon fort pour qu’il se confesse ainsi, d’un certain côté tant mieux, on pourra dire que même en ne participant pas aux réunions du clan, j’apporte mon grain de sable à l’édifice. De l’autre je me sentirais presque coupable, en faisant cela Kiru vient délibérément de sacrifier son groupe, s’attirant ainsi leur haine, juste pour une simple passade, enfin cela il ne le sait peut-être pas. Ce genre de situation ce n’est pas la première fois que je la vie, mais désormais cela ne me fait presque plus rien, c’est à peine si je ressens une once de culpabilité.
Tout de même en apprenant cela je me détache légèrement du sabreur, mais rapidement je reprends le dessus sur cette réaction réflexe, je le regarde pendant un long moment en silence, certainement pesant pour le garçon. C’est un risque qu’il a pris en m’avouant tout cela, c’est quitte ou double pour lui, car ma réaction pourrait très bien être la fuite, et ainsi il perdrait tout en une journée, mais cela prouve aussi qu’il a du cran, et le cran est la seule chose qui suffit pour me retenir :

-je… je ne sais que dire, en me disant cela tu risques vraiment beaucoup juste pour me sauver moi et ce village.

Ma voix semble hésitante, pendant un moment je ne dis plus rien, laissant glisser mon regard vers mes mains, qui se sont mises à tripoter un morceau de papier. Et après ce nouveau moment de silence certainement bien plus lourd que le précédent, car même moi j’en ressentais le poids, je fini par dire :

-C’est vraiment très courageux de ta part.

Je me mets alors à l’enlacer, peut-être un peu trop brusquement, puisque je nous fais tomber à la renverse sur le sable, me retrouvant sur lui. Je ne desserre pas tout de suite mon étreinte, et après quelques secondes je relève doucement ma tête pour le regarder dans les yeux, même si avant je déplace la mèche de cheveux roses qui s’est mise entre nous. Mon souffle est légèrement haletant, je continue pendant un moment à me perdre dans le gris de ses yeux, ne sachant réellement que faire, ça ne me ressemble pas d’hésiter ainsi, peut être que ? Non ce n’est pas possible, ce n’est qu’un jeu, juste un jeu, je ne ressens rien pour lui, non, non et non. Pour m’en convaincre j’approche ma bouche un peu plus près de la sienne, et dans un geste rapide, lui vole un baiser. Je relève un peu ma tête pour voir sa réaction, je ne fais apparaitre aucun sourire, juste un petit air surpris que je n’ai étrangement aucun mal à se faire dessiner sur mon visage, comme s’il était naturel, comme si j’étais réellement surprise de ce qui venait de se passer, comme si j’étais troublée par ce garçon. Non je ne le suis pas, tout ceci n’est qu’un jeu, et désormais il ne tient qu’à Kiru de le faire continuer ou non.

La réaction de kiru est tout ce qu’il y a de plus normal, la surprise, même moi je suis surprise, mais je ne pense pas que ce soit pour les mêmes raisons que lui. Et pourtant malgré sa surprise il m’embrasse de nouveau, avec bien plus de fougue que je ne l’ai fait, à croire qu’il n’attendait que ça. Il s’y prend plutôt bien, même s’il ne semble pas habitué, après tout c’est normal la voie du shinobi ne croise que rarement celle de l’amour. Puis nos lèvres se décollent, et pendant quelques secondes nous nous regardons sans un mot, c’était très bien ainsi, cela aurait pu durer pendant un petit moment encore, mais Kiru ne réussit pas à s’empêcher de dire quelques mots, il a vraiment le don pour casser l’ambiance d’un coup. Si encore ces mots avaient été des mots d’amour où je ne sais quoi, cette intervention aurait pu être intelligente, mais me parler du chef de mon clan et retourner à cette histoire d’attaque, ce n’est pas ce qui m’enchante le plus.

Je lui fais alors comprendre, mon doigt vient se poser délicatement sur ses lèvres, et je laisse apparaitre un léger sourire sur mon visage, laissant alors échapper quelques mots dans un léger chuchotement :

-Chut… On aura tout le temps de les voir plus. Pour le moment profitons de cet instant pendant qu’il en est encore possible.

Je pose ma tête contre son torse, écoutant sa respiration calme et son cœur battre à la chamaille.
C’est étrange, même si cela n’est qu’un jeu pour moi, je me sens incroyablement bien à ses côtés, il y a quelque chose d’apaisant et de rassurant que mes précédentes aventures n’avaient pas.



La nuit tombait sur une petite taverne non loin des côtes qui bordent l’immense mer de l’est du monde shinobi. Cela fait une semaine que nous avons quitté ce petit village qui nous a accueillis en son sein pour lui apporter conseil. Notre clan faisait halte dans cette respectable demeure pour la nuit, espérant trouver le repos après une longue journée de marche au rythme des plus âgés. Cela fait une semaine que mon histoire avec kiru a pris fin. Je suis partit de mon côté, lui du sien, c’était mieux ainsi, je n’aime pas quand mes petits jeux s’éternise, deux semaines ensemble c’était bien suffisant, plus et j’aurais peut-être commencé à accepter les divers sentiments que j’éprouvais pour lui, et que j’essayais au maximum de réfréner. Je regarde le fond de mon verre, assise à une table avec quelques membres du clan de mon âge, et je souris, au moins j’aurais passé deux semaines bien plus amusantes que si je les avait passées avec les membres de mon clan uniquement.

-Alors Ozuka, t’es triste de l’avoir quitté ?

Tient voilà que Shimu se réveille, cet empoté essaye de me draguer depuis plusieurs années déjà, à chaque fois il finit la queue entre les jambes, couvert de honte, mais cela ne semble jamais lui suffire et il revient toujours un peu plus à la charge :

-En quoi mes histoires t’intéressent Shimu ?

Je relève mon visage de mon verre et le regarde avec des yeux froids, je regarde son petit visage rond et informe, il n’a pas intérêt à me chercher sinon ça va mal finir pour lui encore une fois.

-Oh je dis ça juste parce que tu te fais toujours du mal quand tu quittes une aventure rencontré lors de nos voyages, si tu restais avec les membres du clan cela n’arriverait pas.

-Pour finir en Mme Shimu Ozuka Hakushi ? Je préfèrerais encore subir milles séparation que de voir une telle chose se produire.

La table se met à rire à l’exception bien sûr de la cible de mes attaques qui essaye de cacher son visage derrière son verre en buvant une large rasade. Il ne pourra pas dire qu’il ne l’a pas cherché celle-là. Je retourne alors à mes pensées, et sans m’en rendre compte, celle-ci voguent de nouveau vers Kiru. Pendant un moment j’essaie d’y résister, et puis je me laisse glisser, et même si je garde toujours mon sourire extérieur, je ressens un léger pincement désagréable au cœur. Tss il va falloir que je revois mes règles du jeu sinon cela ne devient plus intéressant si on a la même part de souffrance que de bonheur. Il faut que je me reprenne en main, ces derniers temps je me suis trop laissé aller.