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Iwa
Samui Ryûga
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Message(#) Sujet: ¤ Scission ~ ¤ Scission ~ EmptyLun 25 Juil 2016 - 13:00

Le col de la montagne franchi, au prix de bien des efforts étant donnée la nécessité pour lui de rester incognito, Yanosa put enfin contempler un paysage plus familier et dans lequel il avait beaucoup plus l'habitude d'évoluer. Les forêts de Ki, en bien des points, étaient en effet très similaires à celles de Kusa: la densité des végétaux, leur entrelacement et la masse qu'ils créaient étaient en effet comparables, mais sitôt le guerrier rouge enfoncé dans la première des forêts qu'il eut à traverser, il pu aussi constater quelques menues différences. Les odeurs, pour commencer, n'avaient pas grand chose à voir, et avaient ici une teinte plus épicées qu'au Pays de l'Herbe. Au toucher, l'écorce des arbres ne rendait pas les mêmes sensations, de même que leurs feuillages. En évoluant dans cette masse végétale, et en dissimulant soigneusement ses énergies et ses traces, Yanosa prit le temps de savourer ces différences: il sentait dans l'air et dans la terre la senteur d'animaux qu'il n'avait jamais eu l'occasion de chasser, et appréciait à chaque instant qui passait cette parenthèse dans ce qui était, somme toute, une routine environnementale.

Il n'en oublia pas pour autant pourquoi il était venu jusque dans cette région reculée d'un pays déjà excentré: il aurait eu, de toute façon, bien du mal à l'oublier, en particulier lors des derniers kilomètres qu'il parcourut dans les épaisses forêts, où il faillit croiser à plusieurs reprises des jeunes gens, sans doute issus du clan Yôgan, voletant et jouant dans l'épaisse canopée. C'était leur guide, qu'il venait supprimer. Un homme qui, d'après ce qu'il savait, avait mérité de porter la voix de son clan quinze années de suite en faisant mordre la poussière à tous les prétendants au titre de Chef. Un titre qui, si il laissait un arrière goût cendreux dans la bouche du jashiniste, revêtait en l'occurrence les atours les plus justes et mérités qui soient. « La volonté du plus fort est celle qu'il faut suivre ». Une version déformée et imparfaite de la vision que cherchait à faire s'étendre Yanosa, mais qui demeurait un terreau fertile et sain. Et l'Onshi ne voulait pas que ce terreau parte à vau-l'eau par sa seule et simple action, celle qu'il allait entreprendre la nuit suivante.

Le tournoi venait en effet de prendre fin, et l'effervescence, les festivités et l'agitation étaient au beau fixe. Un peu trop, d'ailleurs, car Maguro n'avait pas été seul de la nuit qui avait précédé, rendant toute manoeuvre compliquée voire impossible sans que le jashiniste ne se fasse repérer. Ce dernier ne manqua pas pour autant d'observer attentivement la disposition des lieux, les habitudes et tics de chacun des hommes et femmes qui côtoyaient le chef de près, en gardant précieusement et longtemps le couvert des forêts qui entouraient les énormes cylindre de bois qui formaient ici les habitations les plus cossues. Ses sens perçant au travers des feuillages et des parois aussi précisément qu'un laser, le guerrier rouge décortiqua ainsi chaque élément qui pourrait lui servir, ou qui pouvait avoir son importance pour le succès de sa mission. Il ne manqua pas d'ailleurs de remarquer la présence de Yusei, ce Konohajin avec qui il avait pactisé pour l'exploitation de l'argilite, et qui devait ici faire figure de diplomate ou de représentant quelconque. Un retour aux sources, peut-être ? Ou bien, plus insidieusement, pour le jashiniste, un moyen de s'assurer que le clan Yôgan ne perde pas, ou peu, de sa superbe après l'assassinat de leur chef. Il ne leur manquait, après tout, qu'un tantinet d'ouverture pour s'affirmer aux yeux du monde comme une force avec laquelle il fallait compter, et peut-être ce déclic n'attendait-il qu'une brève et imperceptible étincelle... Pensif, alors que le soleil se couchait presque tout à fait sur sa seconde journée d'observation secrète et silencieuse, Yanosa inscrivit avec application et doigté un idéogramme unique sur un bout de parchemin carré, qu'il garda sur lui. Et le hasard de la situation voulut que, ce soir-là, Maguro passa la fin de soirée seul en haut de son bâtiment de bois. Pas tout à fait seul, toutefois...

Le chakra de sa cible clairement mémorisé, le membre de l'unité d'assassins de l'Empire se rapprocha l'obscurité venue du pied du véritable building végétal qui constituait l'habitation démesurée de Maguro. Une simple pierre à la main, après avoir déjoué les rondes d'usage aux alentours grâce à son camouflage complet et son savoir faire, Yanosa jeta un oeil vers le haut, vers la fenêtre près de laquelle émettait clairement l'aura magmatique du chef Yôgan. Calculant son coup avec précision au centimètre près, l'assassin passa alors à l'acte: lançant avec une force contenue, mesurée et sur mesure le cailloux vers le haut de façon à ce qu'il stagne près de l'ouverture de la fenêtre avant de retomber, Yanosa se téléporta à ce moment précis de flottement sur la balise présente sur ledit cailloux, le rattrapant dans la foulée pour éviter qu'il ne retombe lourdement au sol une poignée de secondes plus tard. De sa main libre, le guerrier rouge agrippa l'instant suivant l'encadrement de la fenêtre pour se propulser dans la pièce, son camouflage toujours intact, et fit darder sa main aussitôt vers la nuque de Maguro. Ce dernier eut à peine le temps d'esquisser un mouvement sur le côté, à demi conscient qu'une entité, si ce n'était quelqu'un, venait de flirter à sa fenêtre. Mais il était déjà trop tard.

Son corps, rendu inerte par le sceau qui venait de lui être posé, échappa à une lourde chute sur le sol grâce à l'autre main libérée du guerrier rouge, qui s'était délestée de la pierre en laissant filer son camouflage. Prenant à ce moment le temps d'examiner la salle, Yanosa se rendit compte qu'il se trouvait dans un véritable petit loft d'adolescent: de la nourriture, un trône où siégeaient en désordre quelques vêtements -tous n'appartenant pas au chef Yôgan-, un large bureau recouvert de paperasses diverses,... Cette pièce de vie avait toutes les fonctions. Portant le corps inerte de Maguro jusqu'à son trône, le guerrier rouge l'y installa de sorte à ce qu'il se soutienne seul, puis s'immobilisa accroupi en face de sa cible.

« Maguro Yôgan. Cette nuit, vous allez mourir, et croyez bien que ça me désole, au moins en partie. Le temps que vous vous fassiez à l'idée, j'aimerais malgré tout prendre le temps de m'entretenir, quoi que brièvement, avec vous. Dans le calme, cela va sans dire. Quand je vous redonnerai l'usage de la parole, évitez donc de hurler comme un putois... »

Dans les yeux du Yôgan se lisaient à la fois la colère fulminante et l'impuissance la plus totale, deux émotions qui cohabitaient souvent bien volontiers. S'approchant de Maguro, Yanosa modifia la rune qu'il lui avait posé sur la nuque, déliant ainsi la tête du chef de clan de son entrave.

« Sale enfoiré de merde, tu te prends pour qui... lâcha-t-il aussitôt alors que Yanosa faisait quelques pas en arrière pour s'installer. Libère le reste de mon corps et défie-moi comme un homme espèce de merde de chien...!

- Je crois que vous n'imaginez même pas... à quel point j'aurais aimé que cela se passe comme ça, Maguro-san. Cela ne vous apportera certainement aucun réconfort de l'apprendre, mais mon plan initial consistait à vous tuer pendant le tournoi, qui a pris fin hier, en me faisant passer pour l'un des vôtres. Malheureusement... difficile de bourrer le mou à tout un clan en n'étant pas capable de créer la moindre coulée de lave.

- Comme ça ou autrement je t'aurais fait cuir comme un poulet, crois-moi bien. Suna.. C'est Suna qui te paye, hein ? Ces culs serrés avec leur sable jusque dans le slip, ils ne réussiront jamais, tu m'entends ? Jamais les Yôgan ne les suivront comme des toutous bien dociles pour mener leurs guerres.

- En effet. J'entends bien veiller à ce que votre clan ne tombe pas bêtement entre les griffes d'une superpuissance après votre mort. Ce serait, pour tout dire, un effroyable gâchis que cela se produise. Vos coutumes, vos...traditions. Votre style de vie: tout ça m'inspire le respect, même si je trouve vos ambitions pour le moins étriquées et nombrilistes. Je veillerai -et vous avec, d'une certaine façon- à ce que votre peuple bénéficie d'un choix.

- Crétin, tu t'imagines pourvoir nous manipuler ?? Pourquoi tu me parles encore, enfoiré, pourquoi tu fais ça...

- N'ayez pas trop honte, Maguro-san, j'aurais peur aussi à votre place. La mort qui survient au terme d'un duel ou au coeur d'une bataille est toujours bien plus douce que celle du genre qui vous attend. Froide, insipide, sans âme... Je vous parle, simplement car je voulais que vous sachiez que vous l'auriez méritée, cette mort au combat. Et je m'arrangerai, soyez-en sûr, pour que vous puissiez prendre votre revanche, d'une façon ou d'une autre. »

Le Yôgan voulut rétorquer, mais le jashiniste ne lui en laissa pas le temps: bondissant presque vers lui kunai à la main, il lui enfonça directement dans le coeur en couvrant sa bouche de son autre main pour étouffer le râle inévitable. Il attendit ainsi une poignée de seconde, retirant ensuite l'arme des chairs de Maguro pour laisser le sang s'écouler abondamment, et attendit patiemment le dernier souffle du chef de clan contre sa paume, qu'il retira ensuite délicatement. Le guerrier rouge se serait volontiers passé de ce genre d'exécution.. Remplissant rapidement une fiole de sang qu'il replaça dans un fuuin, Yanosa sortit alors le morceau de parchemin marqué plus tôt. Avec le kunai ensanglanté, il le transperça, puis planta le tout dans la plaie béante menant au coeur détruit de Maguro, fichant le « message » contre sa chair. L'Onshi resta alors là un moment, à regarder et s'imprégner du lieu, de la personne et des conséquences encore floues que pourraient ses actes. Ses rêveries statiques furent toutefois coupées d'une traite lorsque derrière la grande porte qui cloisonnait la pièce, des pas et des voix se laissèrent entendre.

Il en avait négligé de surveiller activement les alentours, et cela allait pouvoir lui coûter cher: se ruant vers la fenêtre en revêtant dans le même temps son camouflage optique, le plus important d'entre tous, le jashiniste sentit dans son dos plusieurs présences avant que finalement ses pieds ne le propulsent vivement vers la forêt et le niveau du sol. Une aura, en particulier, lui fut immédiatement familière. Courant et sautant à vive allure, Yanosa eut grand peine à trouver un équilibre entre vitesse et discrétion, précipité qu'il était, ce qui laissa suffisamment de marge à au moins un poursuivant de lui coller aux basques. Ce même poursuivant dont l'aura lui était familière... Yusei. Il ne pouvait pas se permettre de le laisser l'identifier, pas maintenant: tendant rapidement un câble entre deux arbre et se plaçant en hauteur, le guerrier rouge n'eut qu'une poignée de secondes à attendre pour voir passer le fameux Yôgan de Konoha, qui évita soigneusement le piège grossier. Yanosa, toujours camouflé, en profita pour sauter vers lui et lui asséner un violent coup à la nuque, le rabattant violemment vers le sol, puis repartit aussitôt à pleine vitesse en laissant derrière lui un Yusei sonné, peut-être inconscient, mais en tout cas incapable de reprendre efficacement une quelconque poursuite.

Les kilomètres passant, le jashiniste eut le temps de décélérer et de peaufiner son camouflage, s'assurant de perdre tout poursuivant éventuel et de brouiller les pistes de limiers plus entraînés. Son travail était terminé, mais il lui restait encore une chose à faire sur ces terres, une chose qu'il aurait pu et du faire à l'allée. Cela lui aurait permis, le cas échéant, de littéralement disparaître du village Yôgan sans avoir à semer quiconque. Retournant sur ses pas, vers les forêts longeant la montagne, Yanosa retrouva ce coin sauvage qu'il avait croisé: un entrelacement particulier, dense et labyrinthique, qui lui avait rappelé les méandres de son cerveau en train de se faire à l'idée qu'il allait supprimer un homme au moins en partie honorable sans le combattre. Au coeur d'un arbre creux lui-même au centre de ce noyau végétal, le jashiniste déposa sa marque. Il voulait pouvoir revenir ici quand il en sentirait la nécessité, aussi nostalgique que pratique. Pour poser cette simple balise, il avait pris le risque de se faire identifier par les Yôgan, par Yusei. Un risque inutile, qu'il aurait pu supprimer en prenant le temps d'un nouveau voyage, plus tard.

Mais le temps, comme pour tous, lui était compté.

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