Lie to me

« Bienvenue à Konoha, Myouga Nozomi, Genin de Konoha ! »

Lorsque Nozomi quitta le bureau de Miko, cette dernière l'observa sortir, puis resta pensive dans le silence fraichement installé. Difficile de savoir combien de temps exactement passa avant qu'elle ne termine de peser le pour et le contre, et prenne sa décision, mais lorsqu'elle ouvrit son tiroire, la tête de Natsuki en émergea.

« Oui My Lord ? » demanda-t-il en levant les yeux.
« J'ai du travail pour toi, Biscornu. »

******************

Natsuki ouvrir brusquement les yeux, et son regard s'agita dans la pièce à la recherche de repère. Il était dans son bureau de la Racine, la tête reposée sur l'adossoire de son fauteuil. Il avait dû s'assoupir un instant.

« Ça va Natsuki ? » questionna Iji qui venait d'entrer.
« Oui c'est bon, rien de grave. Cela va être l'heure pour nous d'interroger Nozomi non ? »

Le Yamanaka blond le dévisagea perplexe, un document à la main qu'il s’apprêtait à brandir.

« L'ordre vient de tomber, et je l'ai eu de première main. Comment es-tu déjà au courant ? »
« Tu ne me croirais pas si je te le disais. »

Il quitta son bureau, et ensemble, ils remontèrent dans les couloirs de leur quartier général secret, jusqu'à atteindre le local des ANBU où se trouvaient les différentes salles d'interrogatoires – celles qui n'étaient pas équipées pour les prisonniers têtues et obstinés en tout cas. A travers l'un des vitre sans tain, Natsuki aperçu Nozomi qui attendait déjà dans l'un des box. Il revint sur ses pensées : cette salle était équipée. Équipées des chaises les plus inconfortables jamais conçu, à croire que leur cahier des charges exigeait qu'elles soient fabriquées pour que l'on se sente le moins à l'aise possible dessus. Il soupira, puis après un signe de la tête à Iji, entra dans le box en ignorant les regards sous masque de travers des ANBU. Oui, on leur prenait leur travail, mais ils touchaient le même salaire à la fin du mois. Lui, on lui rajoutait du boulot, et c'était exactement pareil...

L'homme tatoué qui entra fut le même que celui qui quitta Nozomi lors de leur dernière - et seule - entrevue : un soldat au visage fermé, dont les émotions n'entravaient pas le travail. S'il reconnaissait la jeune femme, il n'y laissait rien paraître.

« Bonjour Nozomi. Je m'appelle Natsuki, et voici Iji. Nous sommes chargés de votre interrogatoire. » annonça-t-il d'une voix froide.

Il fut le seul à prendre place face à la demoiselle. Iji de son côté s'adossa contre le mur du fond, ce qui d'une part lui offrait une vue imprenable sur la chevelure de Nozomi qui cascadait sur ses épaules, et de l'autre lui évitait de s'assoir. Petit malin...

« Nous allons vous poser quelques questions. Certaines vous paraîtront peut-être stupides tant les réponses qu'il vaut mieux ne pas donner sont évidentes, mais disons que si le mensonge est remarqué, cela peut conduire à des circonstances aggravantes. »

Et quelque chose dans ses yeux indiquaient que le mensonge sera détecté.

« Sans votre accord, mon collègue Iji va se synchroniser sur vous pour faire office de détecteur de véracité pendant vos réponses. Inutile de vous inquiéter pour lui, il connait son travail. Contentez-vous de regarder ce qu'il se passe en face de vous, et posez votre bras sur la table, paume vers le plafond. »

Natsuki posa sur elle une main glacée dont trois doigts vinrent chercher le pouls radial. Ses yeux se plantèrent comme des aiguilles dans ceux de Nozomi, si bien que l'on en venait presque à croire que c'était lui qui sondait l'âme de la jeune femme, et non le Yamanaka resté derrière. C'était bien beau d'avoir un clan aux capacités permettant de détecter cela, mais le Nara tatoué restait persuadé que même eux n'étaient pas infaillible. La preuve en était que Miko avait bien réussit à infiltrer le Shoraizen. C'était à lui de réduire la marge d'erreur à l'ancienne.

Lorsqu'Iji lui fit un signe de la tête, il commença.

« Veuillez me renseigner votre identité, d'où vous veniez avant d'atteindre Konoha et ce que vous y cherchez, si vous êtes un individu libre ou affilié à un Village / une organisation, et si vous avez des antécédents criminels. »

Ce sera déjà pas mal pour commencer.

Nozomi remercia Miko. Elle trinqua à son tour avec sa tasse et termina son café. L'Hokage lui avait accordé assez de temps et de sollicitude. La jeune femme lui adressa un dernier sourire de gratitude avant de sortir de la pièce. Elle fut prise en charge à la sortie du bureau, et on l'emmena dans une pièce. Là, le décor était similaire : deux sièges et une table. Sauf qu'ici, il n'y avait rien d'autre. Après quelques instants d'attente, ne autre personne entra dans la pièce. Visiblement un expert en fuinjutsu, puisqu'il vint lui demander où se trouvait le sien. Et en quelques secondes le sceau du Shôraizen ornant le bas de son dos ne fut plus qu'un souvenir. En revanche, on lui laissa bien évidemment celui bloquant son chakra.

Puis on la laissa seule, du moins en apparence. Quelqu'un devait certainement garder la porte et vérifier qu'elle ne s'enfuie pas. De toutes manières, elle n'avait nulle part où aller ni de raisons de partir. Elle avait accepté l'aide qu'elle était venue chercher. A elle de prouver qu'elle était sincère, comme le lui avait indiqué Miko. L'interrogatoire qui allait suivre ne servait pas simplement à vérifier les informations qu'elle possédait : mai surtout à vérifier qu'elle était digne de confiance. Nozomi l'avait bien compris.

Elle prit place sur une des chaises et eut le loisir de comprendre qu'il existait toutes sortes de tortures. L'assise inconfortable en faisait visiblement partie. Si l'on voulait mettre mal à l'aise les personnes interrogées, c'était une des façons de faire. Dommage que ça se fasse également sur les potentielles recrues. Elle eut également le temps de repasser en revue ce qu'il s'était passé depuis la veille. Son arrivée à Konoha, la visite du village. Le dîner le soir venu et l'entrevue avec Miko. Puis on ouvrit la porte.

Ce fut Natsuki qui entra, accompagné d'un jeune homme inconnu. A croire que cet homme possédait de multiples talents, ou bien que l'Hokage n'avait personne d'autre sous la main. Que ce soit pour garder des portes, surveiller une étrangère ou mener un interrogatoire, il avait été là à chaque fois. C'était peut-être aussi une stratégie : apprendre à connaître l'ennemi potentiel pour observer son comportement en différentes occasions.

Il était totalement différent de celui avec qui elle avait dîné. Il était là dans son rôle de parfait petit soldat à la botte de Konoha – ou de l'Hokage -. Il savait différencier le travail et la vie privée. Enfin différent, sauf une chose : ses cernes étaient toujours là. Comme elle l'avait imaginé, la nuit n'avait pas suffit à les atténuer. L'homme devait avoir des soucis. Mais ce n'était pas les siens actuellement. Elle salua d'un signe de tête les deux arrivants et les laissa se présenter. Elle s’exécuta ensuite sagement et posa la main sur la table comme demandé. Qu'il prenne son pouls ne la dérangeait pas le moins du monde. En revanche, en ce qui concernait l'homme dans son dos et le regard du tatoué c'était autre chose.

- « Je me nomme Myouga Nozomi. »

L'interrogatoire en lui-même venait de commencer.

- « Myouga Sabakyô Yumei Nozomi, pour être exacte. »

Il ne s'agissait pas là d'un mensonge, mais d'une dissimulation d'informations. De plus, pour quelqu'un connaissant parfaitement le corps humain, il était aisé d'agir sur les battements de son propre cœur. Même sans chakra. Mais le Yamanaka lui aurait peut-être pu deviner qu’elle cachait des choses. Et puis surtout cela se saurait un jour ou l'autre. Ces deux là faisaient partie des hautes sphères, au dessus de l'anbu même, visiblement. Et Miko lui avait dit : il fallait voir si elle était sincère. La confiance.

- « J'étais à Ta no kuni avant de venir à Hi no kuni. J'y cherche de l'aide. Je suis actuellement affiliée à Konoha... Je crois. »

Étais-ce officiel ? La décision avait été prise il y avait quelques minutes à peine.

- « Si par antécédents criminels vous voulez savoir si j'ai déjà tué des gens, alors oui. »

Avait-elle bien répondu ? Elle n'en avait aucune idée et avait essayé de répondre du mieux qu'elle pouvait. C'était par contre certainement incomplet. Mais ne sachant pas vraiment s'il voulait réellement des réponses ou voulait simplement la jauger, elle n'avait pas osé trop en rajouter.

Spoiler:

« Donc selon les lois du côté de la Feuille que vous n'aurez aucun mal à imaginer dans les grandes lignes, vous n'avez que du sang de Konohajin et de civils sur les mains ? »

Natsuki continuait d'écouter attentivement ce que répondait Nozomi, autant avec ses mots qu'avec le reste de son corps, lequel pouvait tenir un langage bien différent de la pensée. Avec Iji placé dans un angle qui lui permettait de le voir juste à coté de l'oreille de la jeune femme, le Nara tatoué n'avait même pas besoin de bouger les yeux pour déceler un mouvement de la part de son équipier s'il trouvait quoi que ce soit.

Et en attendant, c'était lui qui devait trouver surtout, car il arrivait à la partie pénible de l'interrogatoire. Celle où il devait broder autour des questions pour fournir assez de texte, tout en évitant d'en débiter trop à la fois, sous peine de se retrouver avec un véritable roman fleuve en face. Du moins, s'il ne formulaient pas de question dont les réponses pouvaient se résumer à oui ou non. Tellement d'information et d'omissions pouvaient se cacher derrière ces trois malheureuses lettres. Il s'assurera que ce ne soit pas le cas.

« Êtes-vous une menace pour Konoha ? Avez-vous l'intention de nuir au Village ou à sa population ? Avez-vous reçu l'ordre – ou prit de vous-même l'initiative - de vous infiltrer parmi nous ? Avez-vous un autre but que celui de trouver l'aide que vous prétendez chercher ici ? »

Il était parfaitement immobile, seules ses lèvres s'animaient sur son visage. Son regard impassible et cerné ne semblait même pas avoir besoin de cligner des yeux. S'il se montrait très froid, probablement même plus qu'avec un prisonnier dont il fallait obtenir des aveux, c'est justement parce qu'il s'agissait d'une recrue potentielle, et non d'un captif. Alors que pour le second, il n'y avait que des informations à arracher, c'était des responsabilités et des accès que l'on accordait à la première. Négligez la sélection puis le recrutement qui en suivait, et l'on ouvrait une voie royale à la gangrène qui aura alors tout le loisir de se propager à l'intérieur.

« Qu'exercez-vous comme métier pour gagner votre vie, et où avez-vous apprit-pratiqué ? »

Il s'agissait de vérifier les dire de la dernière fois maintenant, de façon plus stricte et officielle cette fois-ci. Pas question d'entendre jaser les ANBU comme quoi il interrogeait à moitié seulement, même si l'autre moitié en question avait déjà eu lieu autour d'un verre – d'eau - la veille.

« Vous avez de nombreux sceaux sur le corps. Dressez-moi oralement la liste de leur nature, ainsi que le contenu de ceux assurant le stockage. »

C'était une belle fournée, il allait s'arrêter là avant la suivante même si le contexte signifiait que Nozomi répondait entre chaque plutôt que de tout avaler en une fois avant de le recracher à la fin des monologues.

Quand il reprit la parole, ce fut pour prêcher le faux pour savoir le vrai. Elle était restée vague concernant le sang qu'elle avait sur les mains. Des Konohajins ? Des civils ? Elle baissa les yeux pour regarder ses mains, dont l'une était toujours tenue par Natsuki.

- « Je n'en sais rien, c'est possible. Durant la grande guerre, j'accompagnais les mourants dans la mort. Et les aidait parfois à partir. Alors, il y avait peut-être des civils parmi ces gens. J'ai aussi dû me défendre, plusieurs fois. Même... Après. Quand la guerre fut terminée. C'était beaucoup plus rare, heureusement. Mais c'est arrivé. Des brigands, des shinobis. C'est possible qu'il y avait des Konohajins parmi ceux là. A vrai dire, je n'en sais rien moi-même. On m'attaquait, je me défendais. Même si j'essaye de ne pas tuer. Une vie est une vie. »

Qu'il s'agisse d'un déserteur, d'un civil ou d'un shinobi d'un village. Mais parfois, on avait pas vraiment le choix. Elle doutait fortement d'avoir ôté la vie de shinobis venant de villages. Premièrement car elle n'avait jamais vu de bandeaux sur ses agresseurs, deuxièmement car généralement ils étaient plutôt désordonnés et perdus. Troisièmement, si elle était tombée sur un vrai shinobi entraîné comme dans un village, elle n'aurait probablement pas pu se défendre. Mais comme elle l'avait dit, elle ne pouvait pas en être certaine.

- « Non. Non. Non. »

Quant à savoir si elle cherchait autre chose que de l'aide, la jeune femme prit le temps de réfléchir. Qu'est-ce qu'elle cherchait ? Bonne question. Elle ne savait déjà pas ce qu'elle venait chercher elle-même comme aide, alors quant à savoir si elle avait d'autres intentions... Pas à sa connaissance. Peut-être voir la tombe de Seitô pour pouvoir enfin faire ses adieux et passer à autre chose ? Elle devait également une vie à Miko. Mais elle n'était pas venue pour ça. Finalement elle entreprit de répondre.

- « Non. »

Les questions d'après furent beaucoup plus simples.

- « Je suis médecin. J'ai apprit à soigner dans ma plus tendre enfance, auprès de mon clan. J'ai pratiqué partout où on avait besoin de soins, durant la grande guerre. Puis à Yu no kuni quant elle fut terminée, où je m'y suis installée pendant quelques années. Je suis ensuite repartie sur les routes et j'ai aidé les malades que je croisais. Puis je suis retournée à Yu no kuni, avec le Shôraizen cette fois-ci. J'étais médecin en chef dans la clinique de notre base. »

Ensuite elle était repartie de nouveau. Nouvelle question. Concernant les sceaux sur son corps, cette fois-ci.

- « Ce ne sont que des sceaux neutres pour donner l'illusion de tatouages, ainsi que des sceaux de stockage. »

Elle n'avait pas les connaissances nécessaires pour en faire des plus élaborés. Enfin si, il fut un temps où elle les avait mais malheureusement une news lui a enlevé ces connaissances sans aucun justificatif rp valable. Du coup elle devait se débrouiller pour faire sans, depuis cela.

- « Sur celui de la main gauche j'ai des herbes médicinales. Sur l'avant bras gauche des éprouvettes et du matériel médical. Sur la main droite des condiments. Sur l'avant bras droit une casserole ainsi que quelques ustensiles de cuisine. La jambe gauche possède mes vêtements et la droite une couverture. J'ai aussi de quoi faire ma toilette sur mes pieds. »

Juste des choses nécessaires à la vie en extérieur. Elle possédait également un kunai, mais celui-ci était à portée de main dans une des sacoches de sa ceintures. Tout comme le peu d'argent qu'elle avait ainsi que les divers produits qu'elle avait élaborés – parfum, et dentifrice par exemple -.

- « J'ai aussi une lettre sous mes colliers. Ainsi qu'un échantillon de sang de Miko et du sang de furyou sur le ventre. Avec mon carnet de notes et un crayon. »

Carnet contenant le fruit de ses différentes recherches, dont celles sur le sang de furyou.

Même s'il n'en montra rien, Natsuki apprécia la réponse de Nozomi. Non pas pour son honnêteté, mais pour son contenu même. Ils ont vécu dans une époque où tuer était essentiel pour survivre, et dans un métier où l'acte est presque tomber dans le banal. Mais malgré cela, il y avait encore des personnes comme Nozomi qui ne le prenaient pas à la légère, et quelle qu'en soit la circonstance, le meurtre restait un crime à leurs yeux. Rien que le fait qu'elle plaidait coupable pour n'avoir fait que le nécessaire à sa survie démontrait le sens moral qui l'animait. Des individus comme elle seront toujours les bienvenu à Konoha, songea Natsuki en voyant qu'Iji ne fit aucun geste.

« En dehors des Sabakyô, les patronymes que vous m'avez cité précédemment ne m'évoque rien. » déclara-t-il après avoir fouillé sa mémoire « Est-ce parmi ce clan que vous avez apprit la médecine, ou un autre ? »

Il existait de très nombreux clans mineurs dont la notoriété ne dépassait en général pas le département dans lequel ils vivaient, Natsuki en avait conscience. Toujours est-il qu'en dehors de l'utilisation du MEOPA, il voyait mal les Sabakyô dans le domaine de la médecine. Mais encore une fois, il relativisait : tous les Inuzuka n'étaient pas des dresseurs de chien, tous les Hayashi pas des jardiniers.

« N'importe comment, médecin en chef, voilà qui dénote un talent certain. Pensez-vous avoir les compétences nécessaire pour atteindre le même grade ici ? »

Sa réponse n'influencera en rien son affectation si elle était acceptée – à savoir, commencer en bas de la chaîne alimentaire du monde médical – mais elle permettrait à Natsuki de jauger autant sa motivation que sa mentalité.

Ensuite, elle lui fit la liste de ses sceaux, et de ce quelle transportait dans ceux permettant le stockage. Essentiellement, de quoi vivre sur les routes et le nécessaire pour assurer son rôle de médecin de campagne. Le contenu des derniers sceaux méritaient eux plus d'attention.

« L'échantillon de notre Hokage a été prélevé avec son consentement libre et éclairé j'imagine ? Avez-vous l'intention de partager vos recherches sur les Furyou ainsi que médicales avec notre Village ? La lettre et son contenu que vous avez mentionné ont-ils quoi que ce soit à voir de près ou de loin avec Konoha ? »

L'interrogatoire actuel avait ses limites, du moins Natsuki avait posé les siennes : ce qui relevait de la vie privée et était sans incidence pour la Feuille n'avait pas à être exploré. La curiosité perverse, il la laissait pour les autres qui se planquaient sous des masques. De fait, sa dernière question était vague, mais sous-entendait fortement que si la réponse était oui, Nozomi pouvait détailler sans qu'il ai besoin de poser le demander, parce que le cas échéant, il le fera.

« Vous avez oublié un sceau, entre vos scapulas. »

Un sceau inhibiteur de chakra, posé la veille à son entrée dans le Village. L'espace d'un dixième de seconde, il donna l'impression d'un sourire complice.

« Si vous êtes acceptée dans nos rang, que comptez-vous apporter à Konoha, et qu'attendez-vous en retour ? »

Le nombre de question commençait à bien chiffrer, aussi il décida de finir sa série avec les deux suivantes:

« Y a-t-il des informations que vous ne m'avez pas donné – ou que je ne devrais pas savoir – qui pourraient nuire à votre affectation dans les rangs de Konoha ? Avez-vous menti par omission à mes questions jusqu'à présent ? »

Avoir un détecteur de mensonge sur pied était une chose, mais encore fallait-il poser les bonnes questions. Natsuki s'efforçait de couvrir le plus de zone d'ombre possible – et ce, d'une manière dont il avait moins usage que celle de son clan.

Instant Culture

Spoiler:

Comme prévu, il ne connaissais pas le nom de son clan. Ce qui n’étonna guère la jeune femme. Qui dut alors apporter des précisions.

- « Je ne suis devenue Sabakyô que récemment, lorsque j'étais au Shôraizen. C'est auprès du clan Myouga que j'ai apprit la médecine, mais je ne suis plus que la dernière représentante, aujourd'hui. Yumei est le prénom que m'ont donné mes parents à ma naissance, et Nozomi celui dont j'ai été renommée enfant, à la disparition de mes parents. »

Même si elle était trop jeune pour donner son propre prénom, le point positif dans tout cela était qu'elle avait été recueillie par sa vraie famille. Elle portait donc son véritable nom.

- « Je ne prétends pas avoir les capacités nécessaires pour ça. J'imagine que Konoha doit avoir de très bons médecins, bien meilleurs que moi. Et il ne me viendrait pas à l'idée de prendre la place de quelqu'un qui la mérite et a les compétences pour. »

De plus, ce n'était pas son objectif. Elle désirait simplement s'intégrer, sans forcément monter en grade. Elle était venue demander de l'aide, on lui avait offert une place. Cela lui suffisant amplement. Du moins pour le moment. Peut-être que par la suite, elle changerait d'avis. La suite concernait Miko, désormais l'Hokage.

- « Oui, j'avais organisé un examen médical pour tous les membres du Shôraizen. Dans le but de créer des fiches médicales identitaires. Ce qui nous permettait de ne pas être infiltrés par des shinobis prenant la place de l'un des nôtres. Mais à la mort de Seitô, quand j'ai voulu partir, je me suis rendue compte que c'était contraire à nos principes de liberté. Car ça nous permettait de surveiller les entrées, mais aussi les sorties... Personne ne pouvait partir sans risquer sa vie. Sans être traqué comme un déserteur. Alors que nous luttions contre ça. Puisque nous avions toutes les informations nécessaires pour les retrouver en cas de besoin. Alors j'ai détruit tous les échantillons. J'ai prit celui de Miko pour ne pas qu'il soit utilisé contre elle d'une quelconque manière. Elle venait de tuer notre leader, c'était dangereux pour elle. Elle l'avait bien évidemment donné volontairement, comme tous les autres. »

Une longue explication, mais il fallait bien cela pour leur permettre de comprendre. Se promener avec un échantillon de sang de kage pouvait certainement être très mal vu, et il y avait de quoi.

- « Bien sûr, je serais ravie de partager mes recherches avec vous. Je veux bien vous redonner également l'échantillon, puisqu'il était à vous, à la base. Mais malheureusement, je n'ai pas apprit grand chose. Ce n'est que du sang coagulé qui commence à pourrir. La couleur noire est due au chakra qui fait partie intégrante du sang. Chakra qui semble particulièrement puissant. Ce qui est étrange, puisque les furyou n'en dégagent aucun. »

L'échantillon, une preuve de « bonne foi » de la part de Miko. Quand on voyait ce qu'elle avait fait ensuite, c'était assez ironique.

- « La lettre est de Seitô est m'est adressée personnellement. Ça n'a rien à voir avec Konoha. »

Il ne s'agissait que d'une lettre d'amour, qui ne les regardait pas. Quant à la suite, elle observa Natsuki. Effectivement, elle avait oublié ce sceau. L'espace d'un bref instant, elle tenta de sourire à son tour. Mais les questions suivantes ne se prêtaient pas à cela. Qu'attendait-il vraiment d'elle ? Que voulait-il qu'elle dise ? Elle prit alors de nouveau le temps de réfléchir.

- « Je n'ai pas fait qu'analyser le sang de furyou. Je me suis aussi retrouvée plusieurs fois à devoir en combattre, aux côtés de différentes personnes. J'ai aussi été seule face à Monwa. Je ne sais pas ce que Konoha sait à propos des furyou. Mais j'étais dans cette tour et j'ai pu discuter avec l'un d'entre eux. Seuls les Aizuyake – les chefs du Shôraizen – savent ce qu'il s'est passé là bas. Je peux vous donner ces informations, si ça vous intéresse. Et je peux déjà vous dire que Karasu Tsumei est mort pour me sauver la vie, ainsi que celle de Seitô, qui pourtant était l'un de ses prisonniers quelques instants auparavant. »

Elle avait cru que Zennosuke était de la même trempe que lui. Il l'avait aussi protégée quand ils s'étaient battus côte à côte contre un furyou. Et pourtant... Il avait profité de sa lettre pour sauter sur l'occasion et aller attaquer le Shôraizen. Lettre dans laquelle elle lui demandait de ne pas le faire. Son prédécesseur avait donné une seconde chance, tout comme Miko. Mais pas lui. Si il avait su qu'elle faisait partie du Shôraizen, il l'aurait certainement laissée mourir ce jour là.

- « Je peux aussi vous donner des informations sur toutes les personnes que j'ai rencontrées. »

Dont Seki Zennosuke et Seki Hasaki. Cet homme étrange qui dégageait la même aura que les furyou. Kumo avait-il fait des expériences sur l'un de ses hommes ? Vu comme leur kage ne semblait avoir aucun scrupule, c'était bien possible.

- « J'imagine qu'avoir été la petite amie de Seitô doit peser dans la balance en ce qui concerne mon acceptation... Mais ne vous inquiétez pas, je n'en veux pas à Miko pour cela. Elle n'a fait que s'engouffrer dans la brèche que Kumo avait créée. »

Elle l'avait connu avant et après sa désertion. Désertion causée par les kumojins. Et qui l'avait profondément changé. Au départ, c'était resté subtil. Mais ensuite, ça avait été tout autre chose. Et ce n'était pas étonnant que Kumo soit le seul village à avoir subi les foudres de l'organisation qu'il avait créée pour contrer les villages shinobis.

- « J'aimerais juste être acceptée pour moi-même. Et devenir Konohajin à part entière. Sans se soucier des relations que j'ai pu avoir et de ce que j'ai pu faire par le passé. Enfin... »

Elle regarda gravement Natsuki avant de poursuivre.

- « Cela dépend de qui vous êtes vraiment. J'ai apprit que Konoha avait capturé mon père Konjo, feu Yusuke ainsi que Goren. Et j'ai vu sur lui ce que Konoha lui a fait subir. Vous l'avez torturé. Si ce village est ainsi, alors je préfère partir tout de suite. »

Quitte à se retrouver de nouveau seule. Ce n'était pas ce qu'elle voulait, c'était certain. Mais elle ne voulait pas de ça non plus.

Humble et sans ambition de grandeur, nota Natsuki dans un coin de sa tête. Une position honnête compte tenu de sa situation immédiate. A voir comment cela évoluera. Elle répondit à ses autres questions de façon plus détaillée – à moins qu'il ne s'agissait simplement que de sujets sur lesquels elle pouvait se permettre d'en dire plus - , et ce qu'elle proposait d'offrir montrait qu'elle était prête à coopérer. Il restera à vérifier les informations qu'elle fournira, mais comme jusqu'à présent ni Iji ni lui-même n'avait décelé de mensonges éhontés – le premier par l'âme, le second par le corps -, Natsuki avait moité moins de raisons de douter. Vint ensuite la révélation de la liaison entre Seitô et Nozomi.

« C'est une information qui peut avoir son poids dans la balance, en effet, surtout compte tenu de la situation actuelle et des événements qui l'ont précédé. Toutefois, notre seul soucis dans les relations que vous avez eu et ce que vous avez pu faire par le passé, c'est l'incidence que cela aura sur l'avenir. Jusqu'à présent – cela reste à confirmer par mon collègue -, il ne me semble pas que vous m'ayez mentit, aussi je ne m'inquiète pas trop pour votre souhait. Vous serez acceptée ou rejetée pour ce que vous êtes, rien d'autre. Il y en a eu d'autres avant vous dans ce cas : les vestiges du Shoraizen et les Hyo, à titre d'exemple. »

Natsuki ne cherchait pas à cacher ce qui n'avait pas besoin de l'être. Il se montrait réaliste quant à Nozomi sans enjoliver les faits. La mise en confiance, c'était avant tout cela : pas de mensonge des deux côtés.

Enfin, et plutôt radicalement, la jeune femme changea d'air comme de ton pour sa dernière révélation de la fournée. Natsuki dû interroger sa mémoire un instant au sujet des trois noms, et coup de chance, il connaissait ce dossier : c'était son équipe qui avait assuré la capture du trio, et lui avait suivit l'affaire de loin.

« Je me souviens de leurs noms. Katano Yusuke était recherché pour ses menaces proférées à l'encontre de Konoha. Lors de son arrestation, Kyu Goren et Konjo s'étaient interposés pour le défendre. »

La voix de Natsuki indiquait qu'il reposait le contexte, et non qu'il cherchait à justifier quoi que ce soit.

« Konjo a été relâché sans condition il me semble. Mes condoléances s'il fut votre père et n'est plus de ce monde. Quant à Goren... »

Natsuki ne pouvait pas avoir le même regard durci que Nozomi, pour la bonne et simple raison qu'il était déjà de marbre depuis son entrée dans le box d'interrogation. Son ton, à défaut de devenir plus froid pour la suite, rappela à la jeune femme qui venait chercher de l'aide à qui.

« … je n'ai en aucun cas à justifier les agissements de mon Village. Ce qui a été fait l'a été par nécessité, pour le bien de Konoha. Et compte tenu de sa réputation comme de ses actifs, je ne doute pas un seul instant des choix qui ont été fait, même si je les déplore. »

Il admettait par contre volontiers que ce n'était pas la meilleure personne qui avait été choisi pour poser les questions au Golem : Natsumi manquait de professionnalisme, et infligeait la douleur prioritairement pour son propre plaisir avant sa finalité, au point d'en oublier parfois le but. Deux têtes de mules dans la même étable, pas étonnant qu'il y ai eu des étincelles...

« La réputation d'un Konoha peuplé de Bisounours vous a peut-être induite en erreur dans votre choix de venir ici, mais sachez que même si nous ne cherchons pas à égaler la cruauté de Kiri la Sanglante, nous n'avons pas peur de nous salir les mains pour protéger notre nation. C'est une constante commune à chaque Village, dont seuls l'éthique et la moral changent l'intensité de la manière de procéder. Vous avez agit de la même manière pour votre survie jadis. Maintenant, si vous êtes tentée de faire comme Kumo, et de juger un Village entier pour les actes d'une seule, je vous en prie, faites. C'est vous qui êtes venu vers nous pour demander de l'aide, pas l'inverse. Alors si notre éthique ne vous convient pas, il n'est pas encore trop tard : la porte est ouverte. »

Un silence s'installa suite à ses mots, durant lequel un aspect plus humain commença à filtrer devant les traits du soldat.

« Mais je trouverai dommage que vous partiez sans avoir pu avancer. Vous êtes venu vers Konoha avec le désir et la volonté de sortir de ce cycle sans intérêt dans lequel vous vous noyiez. Notre discussion d'hier m'a montré que vos motivations étaient plus en accord avec celles de la Feuille que vous ne l'imaginez. Tenez-vous vraiment à ce qu'un unique événement vous décide à rejeter une aide que vous avez vous-même demandé, et passer à côté d'une occasion de venir en soutien au plus grand nombre avec des moyens plus adaptés à vos besoin pour y parvenir ? »

L'interrogatoire touchait à sa fin.

« Répondez à cette dernière question : m'avez-vous mentit par omission jusqu'à présent ? Vous pourrez ensuite disposer, et prendre le temps de réfléchir à tout cela. Vous aurez jusqu'à demain midi pour prendre votre décision finale. »

Cela faisait bien peu de temps, pour un engagement à vie.

Le Nara tatoué avait des paroles réconfortantes. Malgré son aveu, il ne la jugeait pas. Il ne changea en tous cas pas sa façon de la regarder et son ton ne devint pas méprisant ou autre, contrairement à ce qu'elle avait pu s'imaginer. Soit l'homme était particulièrement doué pour cacher ses émotions, soit il s'en fichait complètement. En tous les cas, encore une fois, si les Konohajins étaient comme lui elle avait bon espoir de se sentir bien dans ce village.

Quant à sa propre question, il prit le temps de lui répondre. Même si elle n'en avait pas vraiment formulée et que rien ne l'obligeait à poursuivre. C'était elle l'interrogée, et non pas l'inverse. Mais lors d'un entretien, les deux parties ne devaient-elles pas se plaire mutuellement ? Et elle apprit donc que son père connaissait Goren et Yusuke de longue date, et les avait même aidés. C'était vrai qu'elle n'avait jamais parlé de l'un à l'autre, et vice versa.

Elle ne savait même pas s'il était toujours en vie ou non. La dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était sur cette maudite île. Elle n'avait pas eu de ses nouvelles depuis ça. Natsuki ne s'attarda pas sur les tortures infligées au golem. Il semblait avoir une confiance aveugle en son village. Et pourtant, il indiquait par la même occasion qu'il les déplorait. La jeune femme baissa involontairement les yeux lors de la suite. S'était-elle trompée en venant ici ? Pourtant, elle ne se voyait aller dans aucun autre village. Si ce n'était Kumo. Mais alors ça aurait été pour l'infiltrer afin de mieux leur porter un coup décisif par la suite... Comme l'avait fait Miko avec le Shoraizen.

Nozomi le regarda de nouveau lorsqu'il reprit la silence après le silence pesant. Puis finit par lui adresser un mince sourire. Oui après tout, ça ne coûtait rien d'essayer. Et puis maintenant qu'elle était là, autant aller jusqu'au bout. Et enfin, une dernière question. Cette fois ci elle ne prit pas le temps de réfléchir.

- « Bien sur que non. »

Peut-être avait-elle oublié des choses, ce qui pouvait arriver. Mais elle n'avait pas volontairement caché des informations. Ce n'était pas ainsi qu'elle aurait obtenu leur confiance. Sa réponse sembla plaire au Nara, car elle put enfin sortir de la pièce. Elle ne se fit d'ailleurs pas prier. Il fallait maintenant qu'elle réfléchisse à tout cela afin de prendre une décision. Ensuite, elle devrait aussi donner toutes les informations promises. La jeune femme apprécia la petite brise sur sa peau une fois à l'extérieur. Elle allait aussi pouvoir se dégourdir les jambes. Mais à peine reprit-elle sa marche qu'une voix l'interrompit.

- « Hep, hep madame la tatouée ! »

Elle supposa qu'il s'agissait d'elle-même, et se retourna. Elle vit alors avec surprise le jeune Yamanaka qui avait assisté à son interrogatoire, en train de courir vers elle.

- « Oui ? »

Sa voix n'était pas assurée. Avait-elle dit ou fait quelque chose de mal ? Avait-il relevé quelque chose dont elle ne se serait pas doutée ? Ou bien avait-elle oublié une information importante qu'il avait obtenue malgré elle ? Elle s'était pourtant arrêtée, inquiète, mais prête à l'écouter.

Hep, hep madame la tatouée !

Courant derrière elle pour la rattraper –ouais le temps de semer Natsuki quoi, histoire de faire genre il était juste rentré chez lui ou parti faire un rapport ou ou … faire un autre truc, bref on s’en fout-, le Yamanaka tout sourire arrivait enfin à sa hauteur. Ayant fait une pointe de vitesse, il lui fit signe un instant afin qu’il retrouve sa respiration. Une, deux, c’est bon. Faut dire qu’il s’était pressé certes, mais n’avait pas parcouru une centaine de kilomètres non plus.

J’voulais vous parler à propos d’un truc si ça vous dérange pas … Vous en faites pas, ça concerne pas votre interrogatoire ou autre. Enfin si, mais considérez le comme terminé pas de pression !

Hésitant, le gamin avait commencé à y penser de plus en plus, de par les infos de Miko sur la nénette, mais également à cause de ce qu’elle avait dit pendant l’entretien. Sans compter que bon, on n’allait pas se le cacher, elle connaissait déjà vite fait Natsuki –eh ouais, il était au courant pour le rendez-vous galant- et elle serait Konohajin –en toute logique, c’est bon, fallait arrêter de penser qu’elle allait faire demi-tour maintenant-, donc pas mal de conditions réunies en seule personne quoi.

D’après Miko, vous êtes vraiment calée niveau médecine, bon d’après vous aussi étant donné que vous étiez sous-chef de Seitô et chef dans le département de médecine du Shoraizen … J’pense que ça va, vous vous dépatouillez quoi. J’aurais voulu du coup quelques précisions, sur cette histoire de sang furyou, d’analyses tout ça. Vous vous y connaissez ? Ça a rien donné à cause de vous –désolé j’veux pas vexer hein- ou, autre chose … ?

Interrogateur, le gamin regardait la doctoresse, bon ok il était un peu cru, un peu direct, mais il ne voyait pas comment tourner autour du pot dix ans. Est-ce qu’elle était vraiment compétente ou non quoi, ça va, la question était pas non plus suuuupra dure. Elle disait avoir de l’expérience, avoir fait les guerres tout ça, mais en laboratoire, comment est-ce qu’elle se démerdait ? Cela faisait un petit moment qu’il avait soumis l’idée d’intégrer une tierce personne plus versée dans le concret, dans le scientifique, dans la médecine au Soucis Natsuki (SN) –idée que celui-ci avait refusé-, et avec un peu de chance, vu cette spécialisation dans le domaine Furyou, il avait peut-être trouvé la perle rare. C’était peut-être ça toute cette histoire. Natsuki, une sous-expérience Furyou peut-être.

(#) Sujet: Re: Lie to me Lun 14 Sep 2015 - 11:55

Le jeune homme prit la parole, et elle se rendit compte qu'il n'avait pas du tout la même façon de parler que celle d'un haut gradé. Du moins, à l'entendre, on pourrait croire avoir à faire à un adolescent. Ce qu'il était, à première vue. Mais en y regardant mieux, quelques petits détails indiquaient qu'il était un peu plus vieux que ça. Un adulte qui avait refusé de grandir, en somme. Elle l'écouta parler afin de savoir ce qu'il lui voulait.

Et quand il parla de Miko, elle s'en étonna. Elle n'était arrivée à Konoha que depuis la veille. L'Hokage avait-elle eu le temps de parler d'elle-même à d'autres personnes ? Et... En bien ? Elle l'avait décrite comme un médecin compétent, ce qui était plutôt flatteur. Elle avait toujours pratiqué sans pouvoir se comparer aux autres. C'était Seitô le premier à lui avoir dit qu'elle était plutôt douée. Et elle avait pu se rendre compte par elle-même au sein du Shôraizen qu'elle possédait plus de connaissances que la moyenne des médecins de là bas. Mais ça ne voulait pas dire grand chose. Peut-être que ceux à avoir déserté n'étaient pas les plus doués.

Or là, même Miko qui était devenu Hokage soulignait qu'elle était « vraiment calée » niveau médecine. Elle ne put s'empêcher de sourire face au compliment. Ce qui signifiait aussi certainement qu'elle l'avait surveillée depuis son arrivée, même sans la recevoir. La question du Yamanaka qui suivit aurait pu la vexer, mais il n'en fut rien. Après tout, ils n'étaient peut-être pas nombreux les médecins à avoir pu mettre la main là dessus et à l'analyser. Alors croire sur parole une étrangère était difficile, même si elle avait la confiance de Miko.

- « Comme je vous l'ai dit, tout ce que j'ai trouvé d'intéressant est ce puissant chakra qui donne cette couleur spécifique au sang. »

Elle lança brièvement des regards à droite et à gauche pour vérifier que personne ne les écoutait. Elle donnait là des informations capitales.

- « Ensuite, ce n'est que du sang normal coagulé qui commence à pourrir. »

La jeune femme soupira puis reprit.

- « J'avoue que j'aurais aimé trouver d'avantage d'informations. C'est possible que quelqu'un en trouve que je n'ai pas vues. Mais je ne pense pas, j'ai fait très attention et j'ai été particulièrement prudente et attentive. Ces choses sont dangereuses, et n'importe quelle information est bonne à prendre. »

Elle avait eu à en combattre plusieurs, et ça n'avait pas été de tout repos. Le pire avait été de voir avec quelle facilité Shoka l'avait soulevée du sol alors qu'elle avait utilisé toute son énergie pour créer l’île.

- « Peut-être que si je parvenais à avoir un second échantillon, je trouverais d'autres informations en les comparant. »

Elle n'avait rien de plus à rajouter, tout avait été dit concernant cette analyse.

- « Vous aviez des questions les concernant ? J'en ai rencontré plusieurs, et ai dû me battre contre eux plusieurs fois. Je peux vous en parler plus en détails, si vous le souhaitez. »

Après tout, à elle seule elle avait rencontré quatre furyous en vie, dont Sa majesté, plus un autre contenu dans un sceau. Et n'avait pas eu l'occasion d'en parler à qui que ce soit d'autre qu'aux Aizuyake du Shôraizen : ces informations avaient été gardées secrètes et n'étaient connues d'aucun village shinobi. Malgré la promesse faite au raikage...

(#) Sujet: Re: Lie to me Ven 18 Sep 2015 - 0:56

VENDU !

Enfin, pour lui. Fallait encore qu’elle accepte de rejoindre le village, ça l’inciterait au secret professionnel et ça permettrait une meilleure accessibilité … Parce que bon emmener Natsuki à l’extérieur et faire des trucs chelous sur lui dans un environnement pas sécurisés … yolo quoi. Après, à voir, devait y avoir moyen de faire une cahute avec une cache sous-terraine, ce genre de chose, pour pas trop cher … ‘tin où était Maïka quand on avait besoin d’elle et de son super talent pour la comptabilité ? Natsuki était du genre je-m’en-foutiste glandeur et lui se perdait rapidement dans tout ce qui était cash-flow, BFR etc … Ce duo de talent.

Enfin j’veux dire … J’apprécierai vraiment ton expertise sur un truc. Un petit projet sur le long terme. Ouais ça concerne grosso modo les Furyous …

Ou pas, mais il n’allait pas lui faire peur, elle aurait les détails plus tard.

Et Miko est 100% d’accord. C’est juste quelque peu … secret. Des recherches pour Konoha.

AHERM. Bon le mensonge n’était pas si gros. Si Natsuki apprenait à se contrôler, jackpot direct. Konoha et Miko seraient vachement contents d’eux pour avoir désamorcé une bombe qui était sur le point de péter depuis un petit moment dans leur poudrière.

Je te recontacte du coup une autre fois, et … On avise ? J’paierai le café, les ramens, c’que tu veux ! Tu crèches à la Coupe Enflammée c’est ça ? Fais gaffe, j’ai entendu dire que certaines chambres étaient configurées exprès pour être mises sous surveillance. J’dis ça pour toi hein, te fous pas à poil devant ton miroir et fais gaffe si y a pas des trous dans le mur. De toute t’es visiblement pas une espionne, et même si t’en étais une, c’est pas en te mâtant pendant que tu te brosses les dents qu’ils le sauraient …

Parce qu’on se tutoie maintenant ouais, meilleurs amis pour la vie. Tout sourire sur ce grand mystère, le gamin-adulte tourna les talons et lui confia un dernier faux secret en douce avant de s’enfuir.

Paraîtrait que Natsuki fait des heures sup depuis que t’es arrivée, pour « protéger le village » ...

Spoiler:

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