Secouant fortement la tête à mon réveille, je m’empresse de courir jusqu’aux toilettes pour vomir mon repas de la veille. L’avantage depuis la mort de cette pute qui me servait de mère, c’est que j’ai plus de liberté à la maison. Elle n’est plus là, étalée comme une merde dans le lit, à attendre la mort et vouloir me parler en permanence. C’est fait, et honnêtement bon débarras. Je relève ma tête et me rince la bouche, choisissant d’avaler l’eau avec les restes fétides plutôt que de la cracher. Au point où j’en suis, de toute façon, il n’y a plus rien qui compte. Mon reflet, dans le miroir au-dessus du robinet est tout aussi brisé que la surface qui le réfléchi. Réaction peut être excessive d’il y a quelques jours, mais combien réaliste. Brisée, je le suis aussi putain. Totalement en pièces. En morceaux. Combien de temps ? Je soupire.

Brièvement, je passe ma main sur mon ventre avant de la retirer aussitôt. C’est horrible. Cette chose ne fait que grandir. Au début, je me suis dit que certains de mes problèmes avaient enfin céder mais ce n’était que l’annonce de quelque chose de bien pire. Dire qu’après ce temps, il ne s’en est toujours pas rendu compte – Otoke est vraiment con de ne pas comprendre que je l’évite. Est-ce vraiment excessif ? A ma droite, le corset serré que je porte pour cacher mon état aux yeux des autres villageois. Ce sont des idiots stupides après tout, et je les vois déjà débarquer avec leurs félicitations merdiques, leur soutien inutile ou que sais-je. Qu’ils aillent tous se faire foutre. Je n’ai pas besoin d’eux. Pas besoin de leur regard. Pas besoin de… Une nouvelle nausée me prend, et je m’empresse de ruer ma tête dans la cuvette cette fois-ci, bien que rien ne vienne.

Putain, si seulement je pouvais vomir cette chose de merde. C’est impossible qu’elle naisse dans ces conditions. C’est… Je ne me vois même pas le lui dire. Suis-je tombée si bas ? Serrant les dents, j’assène un coup de plus dans le miroir qui reflète, toujours trop à mon goût, la grossesse que je porte. Non. J’ai beau retourner l’idée dans tous les sens, c’est impossible. Ni lui ni moi ne sommes fait pour ça – rien qu’à voir la relation plus que chaotique que j’ai entretenue avec mes parents, je ne parle même pas de la sienne. Je ne suis pas une pétasse de mère-porteuse à donner du nouveau matériel pour un village auquel je ne crois pas. J’ai déjà essayé beaucoup, mais ça reste insuffisant. Dire qu’il faudra certainement que je m’en remette à lui… Je soupire et enfile mon déguisement le plus fidèle, serré à souhait pour que rien ne soit vu. Poitrine enveloppée d’un bandage pour ne pas laisser voir le gain de cette dernière également – aux yeux de la plèbe, je ressemble à celle que je suis toujours. Quatre mois. Ca doit faire quatre mois. Et il n’en a strictement rien à foutre.

Je secoue la tête une fois de plus et termine de m’habiller de façon expéditive, sans me soucier du fait que l’horloge n’affiche que quatre heures du matin. Je sais que celui que je cherche à joindre se trouve exactement là où il est toujours. Shigeru est mon dernier espoir, et il a intérêt à obéir. Je ne reculerai devant rien pour me débarrasser de cette maladie – c’est son but après tout non, de répondre aux demandes des gens concernant leur santé et les guérir ? La porte de ma maison claque fort, réveillent peut-être un connard de voisin ou deux dans l’histoire. Qu’importe. Ils ne savent pas. Ils ne sauront jamais. Personne ne saura jamais. Enfilant mon spectre sans visage par le biais de quelques mudras, je m’assure d’une sécurité supplémentaire pour ne pas être identifiée. Je doute fort de la légalité de ce que je choisi de faire.

Et merde ! C’est que ça bouge cette connerie, je la sens clairement venir me donner un coup. Comme s’il ne manquait que ça à mon putain de bonheur idyllique de merde ! Inspirant fortement, j’accélère ma cadence, fondant les rues glaciales de l’hiver de Kumo au gré de sa nuit. Shigeru. Shigeru. Shigeru. Shigeru. Shigeru. Il me faut Shigeru. C’est le seul qui peut comprendre. C’est le seul qui peut aider. C’est le seul… Il a toujours été le seul, de toute façon. J’entre en flèche dans l’hôpital de la ville, ne prenant même pas garde à me présenter à l’accueil – un genjutsu rapide permet de masquer ma présence au regard de celle qui y reste plantée comme une plante verte. A droite. A gauche. En bas. Plus en bas. Au fond. En l’espace de quelques instants qui me paraissent plus long que jamais, je suis là, à frapper de toute mes forces aux portes du bureau de ce Médecin idiot. Pitié, ne me déçois pas.

« Hak ? Que fais-tu là ? »

Génial, quelqu’un peut me dire ce que le connard de service fait là à une heure pareille ? Ignorant soigneusement le Bakushô avec qui j’entretiens des relations tout au plus cordiales depuis quelques semaines seulement, je me précipite dans le bureau. S’il est là, Enko l’est aussi. C’est certain. Même si je suis clairement agacée par la présence de l’explosif ici, il est trop tard pour que je recule. Trop tard pour que je décide que le moment est mal choisi et que je le reporte à demain ou plus tard. Si cela me fait chier plus que tout au monde de l’admettre… Je n’ai pas le courage de reprendre ce genre de décision. Hormones de merde. Calmement, le brun relève sa tête, mettant de côté les papiers qu’il était en train de lire avec son invité et me fixe du regard, ses cernes posées lourdement sur moi. Depuis combien de temps n’a-t-il pas dormi ? Qu’importe, ce ne sera que plus facile. Click. Dai vient de refermer la porte, et c’est nous trois désormais. Ou plutôt… Nous quatre. Je soupire lourdement, annulant mon astuce de trajet et répondant à l’inquisition des yeux du fumeur, l’allure de mon corps et de ma voix fermement décidés à rester aussi impassible, froid et cruel que cela m’est possible.

« En quoi puis-je… »

Il se tait et garde la bouche ouverte, comme un putain de poisson que l’on aurait sorti de l’eau et qui cherche désespérément à se rattraper de quelque chose pour continuer à vivre. Dai, qui réduit rapidement la distance et se place à ses côtés, affiche un léger sourire plus gêné qu’autre chose. Je viens d’enlever mon haut et détacher les bandages enserrant mes nourrices, briser le corset fixé à mon abdomen. Il n’y a plus rien à cacher. Il n’y a plus rien à gagner. La seule chose que je veux, c’est perdre cette abomination qui n’aurait jamais dû voir le jour.

« C’est… »

Je le fusille du regard. C’est évident pourtant non ? Il veut peut-être que je lui fasse un dessin ou lui raconte de façon spécifique ce qu’il s’est passé pour que j’en arrive là ? Il aurait de quoi s’amuser le soir, enfermé dans son bureau, plutôt qu’être dans ses papiers et ses cadavres.

« Celui d’Otoke oui. Débarrasse moi de ça. »

Appuyant ma main droite sur mon flanc droit, je reste là, debout comme une conne à moitié nue devant deux hommes qui me connaissent, à attendre la sentence. Qu’il me faille les frapper, les laisser au bord de la mort même. Je ne reculerai pas devant ma requête et Shigeru le sait. Il a intérêt à accepter s’il ne veut pas que je m’ouvre le ventre, là, devant-lui, et l’oblige à réagir. J’en serai bien capable après tout – leurs têtes trop choquées m’irritent au plus haut point. S’ils oublient de respirer et s’étouffent comme les pires des cons, je serais bien dans la merde.

« Je ne peux… »

Alors que je m’apprête à lui sauter à la gorge rien qu’à ces quelques mots, Daï tend sa main devant le médecin et avance d’un pas, croisant mon regard avec le visage sérieux. Au moins, je n’ai plus à supporter son sourire de connard. Il tourne brièvement la tête vers Shigeru pour lui adresser un regard noir, c’est tout ce que j’enregistre.

« Tu es sûre ? »

Il y a quelque chose de sincère, presque pitoyable dans son ton. Comme s’il s’en voulait autant que moi de me voir dans cette situation ou bien… Je m’en balance pas mal de sa vie privée. Il me faut quelque chose, vite et bien. Sans déchanter le moins du monde, j’hoche vigoureusement la tête pour confirmer ma volonté de fer. S’il est de mon côté dans cette discussion, cela m’épargnera peut-être de donner quelques coups. Ce n’est pas mon état qui m’en empêchera, je le cache bien à tout le monde depuis un moment déjà. Regard toujours sévère, je continue de fixer le médecin. Aller ! Accepte ! Ses soupirs sont plus lourds encore que les miens.

« Hak… »

Il se lève, contourne son bureau et arrive devant moi, posant sa main sur mon corps. En l’espace d’une seconde, je sens une faible vague de son Chakra me traverser. C’est sa technique de diagnostic, il recherche à obtenir plus d’informations. Si seulement j’avais un moyen d’influer sur cette dernière pour lui donner des raisons. Pour le convaincre de faire ce que je lui demande. Ce n’est pas compliqué pour lui non ? Les yeux fermés et lui concentré, il continue de récupérer les informations sur mon état sans le moindre mal. Derrière, Daï s’empresse de le rejoindre tout en me regardant avec toujours ce visage légèrement abattu. C’est quoi son problème, merde ?

« Il est en bonne santé. Tu vas bientôt entamer le cinquième mois… C’est… Illégal que je fasse quoi que ce soit. Pourquoi ? Explique-moi juste… Pourquoi ? »

Bien que j’essaye de le cacher, ma gorge se noue amèrement alors que je réfléchis à une réponse potable pour le convaincre – c’est sans compter sur Daï qui commence à parler.

« Ne penses-tu pas qu’elle sache mieux que quiconque, Shigeru ? Nous la connaissons tous deux et… »

Soupire de plus de la part du médecin. Comptait-il sur le soutien de son acolyte favori pour me dissuader ? C’est peine perdue. J’adresse un léger sourire au Bakushô pour le remercier de son intervention, admettant personnellement l’idée qu’il comprend que je ne suis pas dans une période facile. Si seulement l’autre idiot de mes deux voulait se décider pour me soutenir également. Je ne demande pas la lune. Seulement une abortion. Otoke ne pourra jamais comprendre. Jamais me pardonner. Ni le pourquoi de cet état. Ni le pourquoi de ma décision. Ni le comment cela est arrivé. J’espère bien d’ailleurs que ce petit imprévu reste dans le plus grand des secrets, mais je pense qu’ils l’ont compris tous les deux. Rien que le fait que je ne sois pas venue avec celui avec qui, en théorie, je partage ma vie désormais… C’est une preuve parfaite de la situation, non ?

Coup de pied supplémentaire, Shigeru ayant toujours son Chakra dans mon corps. Merde. J’imagine que ça ne joue pas en ma faveur… Déviant mon regard de mon allié inespéré, je croise celui du brun qui me regard, le regard inexpressif. Commence-t-il enfin à réaliser à quel point de ma vie j’en suis ? Sans mot dire, il recule et s’éloigne de mon corps, fermant les yeux et secouant la tête en signe de non. C’est quoi ça ? Une réponse ? Une façon de penser ? Un signe de détresse ? Je ne suis pas dans sa tête pour le savoir, surtout lorsqu’il est dos à moi.

« Je t’en supplie… Tu es mon dernier espoir. »

La poursuite des négociations est difficile et je n’ai clairement pas l’énergie de faire part de mes mensonges parfait pour convaincre le petit con. Heureusement que Daï a un beau parlé particulier auquel Shigeru semble particulièrement réceptif – c’est lui qui fait le plus gros du boulot actuellement et tant mieux. Ai-je raison de faire ce que je fais ? C’est une question que je n’ai pas le droit de me poser. A la moindre marque d’hésitation ou de faiblesse, je sais que ma demande sera refusée. C’est typique de Shigeru après tout. Toujours là à faire le bien ou que sais-je – je dois vraiment être loin de ses principes moraux. C’est bien pour cette raison que je ne compte pas lui laisser le choix. Ah ! Le voilà qui commence à revenir sur ses positions devant l’assaut permanent du politicien…

« …accepte Shigeru. Tu la connais mieux que moi, et pourtant JE sais qu’elle fera quelque chose si tu refuses. Quelque chose de potentiellement dangereux pour elle. Est-ce vraiment ce que tu veux ? »

« Je… Hak… Non. Je sais que tu as raison… Soyons clairs. C’est à contre cœur que j’accepte. »

Petit sourire en coin de Daï et sourire éclaire de ma part, nous hochons la tête. C’est plus rapide et fluide que ce que je pouvais espérer finalement – en l’espace de quelques instants, je suis installée, nues, sur l’une des tables d’autopsie de Shigeru. L’explosif a choisi d’attendre dans la pièce d’à côté, et je ferme les yeux en me focalisant sur le contact glacial et dur de la surface dans mon dos. Il n’y aura rien de plaisant, j’en ai été assurée à trois reprises. Une décharge de Chakra étranger dans mon corps de plus, et je me sens plus légère, presque anesthésiée sur certaines parties de mon corps. Suis-je un monstre ? Probablement. Néanmoins, je n’aurais plus jamais à prouver la force de ma conviction après cet événement.

Putain ! Je me tords en deux de douleur. Mon dos s’arc et je ne reste sur la table que par mes talons et mon crâne. Ca fait mal merde. Très mal. Comme si on arrachait une partie de mon corps. Si l’on aspirait une partie de la vie en moi loin… C’est exactement ce que l’on fait. Je tremble brièvement avant de me reprendre et de serrer les dents. J’ai demandée à rester consciente de surcroit et il n’a même pas tergiverser. Sans que je ne le contrôle, mon bassin donne quelque coup vers l’avant, comme s’il voulait lutter contre l’agresse extérieure… Plus vite. Plus vite. Plus vite. Plus vite. Plus vite. Plus vite. C’est la seule pensée qui occupe mon esprit. Que ça finisse plus vite.

D’un coup, tout s’arrête. Plus de douleur. Plus d’arc. Plus rien. Une sensation de vide. Importante. Comme un trou noir qui cherche à me dévorer, en partant du plus profond de mes entrailles. En suis-je vraiment arrivée-là ? Alors que Shigeru se retire, fœtus mort en main, je détourne la tête pour ne pas voir cette monstruosité. Il n’a pas l’air beaucoup plus heureux que moi, mais c’était une nécessité. Une obligation même. Je dois m’en convaincre ! Croisant mes deux bras au niveau de mon front, je commence à rigoler d’un rire noir, presque sordide, alors que le médecin quitte la pièce. Fini. Débarrassée. Je suis libre. Alors pourquoi est-ce que je ne me sens pas mieux ? Sans s’arrêter, ce sont de réelles saccades de masochisme qui traversent mon corps en le faisant rire de plus belle à chaque fois. Il n’y a plus de respect. Il n’y a plus d’enfant. Il n’y a plus… d’amour ? Je rigole de plus belle, encore et encore, pliant délicatement mes jambes pour les refermer autant que le fond douloureux qui se réinstalle me le permet. Fini. C’est fini.

Une larme coule le long de ma joue droite, rattrapée immédiatement avant de retomber sur la table de section. Un gant en tissu… Bakushô Daï. Dire que je ne l’ai même pas entendu entrer dans la pièce à travers mes rires. Il n’aurait que manqué que ce soit notre médecin qui viennent à voir ces larmes pour que la nuit batte son comble. Comment ai-je fait pour me retrouver dans une merde pareille, sérieusement...

« Il est tard pour commencer à regretter, non ? »

Il n’y a aucune animosité ou pique dans sa remarque, surtout que je la sais particulièrement vraie. Tout au plus, c’est un peu de réconfort qu’il cherche à m’amener. J’ai fait mes recherches – je sais qu’il a perdu sa femme lors de la conquête de Mizu. En quelle mesure cet événement l’impact-t-il ? Je n’en ai pas la moindre idée, et quelque chose me dit qu’il n’a pas spécialement envie de creuser non plus. Je détourne mon regard en rallongeant mes mains le long de mon corps. Je n’ai pas envie de parler.

« Il a fait du mieux qu’il a pu. Les derniers signes sur ton corps devraient disparaître pendant le mois à venir. Repose-toi en attendant, nous avons encore des choses à faire. »

Sans daigner le regarder malgré la gentillesse presque inhabituelle dont il fait preuve, j’hoche la tête en guise d’acceptation. En ces deux heures, il a réussi à gagner beaucoup en estime auprès de moi – je suis loin d’aller m’en plaindre. Il sait respecter le silence et le besoin de solitude. Alors qu’il sort de la pièce, je me relève rapidement et enfile mes habits, ignorant soigneusement les quelques saignements qui persistent. Je n’ai pas envie de recroiser Shigeru. De lui expliquer. De parler avec lui. C’était difficile pour lui aussi, je le sais – si en temps normal je n’en aurai eu que faire, aujourd’hui est un jour différent. C’est un anniversaire particulier qu’il vient de créer, forçant la mise au monde d’un enfant sous-développé qu’il a tué de ses propres mains à ma demande. Plus jamais il n’acceptera de faire quoi que ce soit pour moi, à moins que je ne trouve un moyen de le remercier convenable – existe-t-il seulement quelque chose d’assez fort pour réussir ?

Marchant beaucoup plus lentement dans les rues sombres d’un village en train de se lever sous couvert de mon spectre sans visage, je me dis que la journée va être particulièrement longue. Entre avoir à supporter cette douleur et vivre avec ce poids… Je préfère mille fois la douleur. Combien de temps réussirai-je à en faire un secret ? Je secoue la tête pour ne pas me poser ce genre de question. Je suis passée à deux doigts de devenir ce que je déteste le plus au monde, une mère. Otoke m’en voudra-t-il de l’avoir privé du rôle de père ? Je ne pense pas. De toute façon, il n’en saura rien. Même si… Il ne voudrait pas savoir. Son comportement a tellement changé dernièrement que je ne suis même pas sûre de le reconnaître encore, alors que la quantité de temps que nous passons ensemble n’a fait qu’augmenter.

Poussant la porte de chez moi, je m’attrape les cheveux et tire dessus avec toute ma force, manquant de peu de les arracher. Quel prix me faudra-t-il payer pour mes choix putain ?! Tout ça à cause d’un verre en trop. Tout ça à cause de… Si tout ceci pouvait s’avérer être un vulgaire rêve, ce serait tellement mieux. Ce serait tellement plus… Je secoue la tête. Fuir ne servira à rien. Il faut que je continue. De toute façon, j’ai fait le bon choix. J’ai fait le seul choix. Il n’y avait pas d’autre possibilité. Je le sais. J’y crois. J’y crois. J’y crois. J’y… Une larme coule à nouveau le long de mon visage. La force de ma conviction – tu parles d’une belle merde inutile et faible…

HRP: