Cela faisait un moment que Natsuki s'entretenait avec l'un des artisans ferrailleurs du Village. Beaucoup de paperasses, de devis et de négociations, mais au final, seules deux questions avaient de l'intérêt pour la continuité de l'histoire.

« Est-ce que c'est réalisable ? » demanda Natsuki.

L'artisan étudiait le croquis que lui avait fait son client potentiel avec une expression concentrée. Dans son esprit, le dessin prenait déjà forme, listant les outils, les moyens et le temps dont il aura besoin pour construire ce qui lui était demandé.

« Oui. » répondit-il finalement en reposant le schéma. « L'ensemble n'est pas trop complexe dans sa forme globale malgré les multiples contraintes auxquelles vous tenez, je devrai donc être capable de répondre à vos attentes. »
« Merveilleux. J'en aurai besoin d'ici une semaine. Puis-je compter sur vous pour tenir les délais ? »

Le maître artisan avait une tête extrêmement bien organisée, si bien qu'il n'avait pas besoin de s'encombrer d'un carnet pour y renseigner sa charge de travail.

« Vous n'êtes pas mon seul client, vous savez. »
« Je m'en doute bien, mais c'est particulièrement urgent. »
« Comme tous les autres. »
« L'emploi de plusieurs personnes sont en jeu malheureusement. Mon établissement a déjà prit beaucoup de retard sur son ouverture, et je doute de pouvoir retarder davantage encore les premières entrées d'argent une fois que vous serez réglé. C'est pourquoi j'ai besoin de ceci. La première semaine sera décisive pour tout le reste, et si tout n'est pas parfait, les critiques se feront davantage les crocs là-dessus que sur ce qu'il y a dans leurs assiettes. »

L'artisan resta impassible, les bras croisés, en jaugeant Natsuki. Il lui renvoyait l'image d'un travailleur honnête, qui se décarcasse pour son entreprise. C'est probablement ce numéro de charme qui débloqua la situation.

« Bien, je verrai ce que je peux faire. » annonça-t-il finalement.

*****************************

Plus d'une vingtaine de personnes attendaient dans leur tenue de travail devant l'entrée du restaurant. Elles discutaient par petits groupes de tout et de rien, jusqu'à ce que Natsuki prenne la parole une fois tout le monde réunit. Reiji et Sakurako, les seules figures déjà connu parmi les PNJ anonymes formant le personnel du restaurant, étaient bien sûr de la partie, mais pas que.

« Mesdames et Messieurs, merci à tous d'être venu aujourd'hui, pour l'inauguration de ce restaurant. » annonça-t-il d'une voix forte et enthousiaste. « Demain sera son premier jour d'ouverture officielle, mais avant, je voulais vous consacrer cette journée, pour vous remercier de vous être joint à moi pour ce projet, que ce soit comme employés, comme partenaires, ou comme investisseurs. C'est pourquoi sans plus attendre, je vous propose de découvrir tous ensemble le nouveau bâtiment ! »

Il attrapa une corde qui pendait près de l'entrée, et lorsqu'il tira dessus, le drap qui recouvrait la nouvelle enseigne du restaurant tomba à ses pieds. Elle se révéla alors à chacun.

« Et maintenant, avant que vous ne preniez place à l'intérieur et que je m'occupe de vous servir, je vous demanderai de tous vous réunir pour une photographie à l'entrée. La première qui marquera une longue série d'histoires pour ce bâtiment. »

Des années, plus tard, lorsque quelqu'un consultera l'album, il trouvera sur la couverture ce cliché réunissant une équipe heureuse et soudée aux côtés de ceux sur qui Natsuki a pu compter pour en arriver là. Et au-dessus de leur tête, dans le fond, brillait une enseigne flambant neuve.

Le Septième Ciel.

Spoiler:

Citation :

Et merci à la contribution de Aburame Miko, Aburame Mizuki et Hayashi Leika pour la renaissance de cet établissement. Vos noms seront retenus dans l'histoire, tout comme l'ont été ceux de ceux qui ont contribué à la création de l'Arrêt Au Porc de Chikin.