Prendre la poudre d'escampette III : Reborn !

Nous étions rentrés de Nami depuis une semaine déjà et après un peu plus d'un mois d'absence, j'aurais espéré que les choses iraient mieux à la maison. J'étais pourtant loin de me douter de ce que j'allais trouver en arrivant. Ma mère avait décidé de me rendre la vie insupportable et pour ne rien arranger, mon père la soutenait dans cette épreuve. Je ne comprenais pas trop pourquoi un tel acharnement, j'avais pourtant décidé de faire des efforts de mon côté. Je m'étais engagée dans la voie de shinobi, comme il le désirait. J'étais également plus sage désormais. Je ne sortais plus, je ne rentrais plus bourrée à toutes les heures et j'avais même réussi à presque arrêter de fumer. Bien sûr, lorsque mes nerfs étaient trop à vif, je me réfugiais dans la fumée de ma cigarette, mais c'était vraiment de plus en plus rare. On pourrait presque dire que je devais un petite fille modèle, mais ... C'était encore loin d'être le cas. Ma mère ne cessait de me reprocher mon manque d'implication dans les activités de la clinique vétérinaire et mon père me reprochait de ne pas être assez assidue dans mes entraînements. C'était peut-être le comble sachant que j'y passais les trois-quarts de mes journées.

L'examen approchait à grand pas et j'étais comme qui dirait ... Stressée à l'idée même de pouvoir échouer. Les tensions se faisaient de plus en plus palpable à la maison, et finalement, ce qui devait arriver, arriva. Je craquais. Ma mère s'en prit une nouvelle fois à moi. Dans la discussion, il y eut plusieurs mots forts. Branleuse, traînée, bonne à rien. Je me levais subitement de table comme pour me défendre, haussant la voix. Ce fut à ce moment là que mon paternel se leva pour intervenir. La gifle claqua dur sur ma joue et me fit retomber dans ma chaise. J'étais choquée, abasourdie qu'il lève la main sur moi alors que je faisais énormément d'effort pour changer dernièrement que les seuls encouragements que j'avais de leur part étaient, des insultes.

Les larmes roulèrent sur mes joues et je me levais précipitamment, gagnant la porte de la maison pour m'échapper vers l'extérieur. Je n'étais pas dans de parfaite conditions pour sortir dehors comme ça. La nuit était tombée et je ne comptais pas aller faire de ballade, enfin ... Ça s'était avant que les choses dégénèrent. C'est donc dans une simple robe que je portais normalement pour dormir que j'avais gagné l'extérieur. Pour l'instant, je ne me souciais pas vraiment d'ou j'allais. Les larmes continuaient à rouler sur mes joues et je courrais pieds nus dans une direction inconnue, ne suivant pas forcément la route, coupant à travers champs pour finalement me heurter à l'inévitable, cette haute muraille qui encerclait Konoha.

Encre une fois, j'étais prisonnière de ce village alors que j'avais besoin d'en sortir. La nuit était tombée à présent. Pendant combien de temps avais-je couru ? Je n'en savais rien, je ne savais même pas où j'étais pour dire la vérité. Les larmes obstruaient ma vision et je ne savais pas vraiment quoi faire. J'avais envie de cogner contre les murs, d'essayer de les disloquer pour pouvoir sortir. Mais rien à faire, ils restaient intarissablement solide et ne bougeaient pas d'un millimètre. J'aurais bien utilisé mon chakra, j'avais d'ailleurs déjà essayé, mais rien à faire. Je me sentais comme perdue ici. M'adossant au mur, je me laissais finalement glisser contre ce dernier. Sans prêter gare à mon entourage et à ce qui se passait. Sans prêter attention à mes pieds et mes mains ensanglantés, je finissais par me prostrer sur moi-même. Encerclant mes genoux de mes bras et cachant ma tête entre ses derniers, je laissais mes larmes faire office de pansements, mais je n'étais pas sûre que mon mal disparaisse vraiment.

Ryokai était déjà de retour à Konoha depuis un certain temps et n’avait toujours pas revu Leika depuis sa petite visite au village de Mukauhi. La mission qui avait été confiée à son équipe avait certainement pris plus de temps que les autres dû au nombreux retard sur le chantier. Elle commençait vraiment à lui manquer et les journées au village étaient de plus en plus longues, il n’avait qu’une envie, c’était de la revoir au plus vite. Déjà parce que sa présence, son visage, son odeur tout lui manquait, mais il avait également de nombreuses questions en tête depuis son réveil dans cette auberge. Ses souvenirs étaient encore vagues et à part quelque bride de cette soirées, le jeune homme en avait oublié une partie, ce qui était plutôt gênant. La jeune femme avait certainement toutes les réponses à ses questions, mais était-elle prête à tout lui dire ? La dernière fois, elle avait l’air d’être mal à l’aise de lui avoir fait le coup de Genjutsu. Que Ryokai est oublié cette partie était peut-être mieux pour elle.

En tout cas, le jeune homme tournait en rond depuis des jours, les seuls moments où il arrivait un peu à oublier tout ça, c’était pendant ses entraînements. Les réunions du clan étaient toujours aussi barbantes, sans aucun réel intérêt, mais si le jeune homme voulait un jour changer le clan. Sa présence était presque obligatoire. Le jeune Hyûga devait se faire un nom parmi la haute noblesse et c’est seulement en affichant sa présence à chaque réunion que cela arrivera un jour. Au début, c’était surtout pour faire plaisir à papa, ben oui Ryokai avait déjà renoncé à sa vie de noble, il ne pouvait pas lui refuser ce service. C’était un homme trop gentil parfois, mais cela faisait partie de son charme, on va dire. Cependant, petit à petit, il était convaincu qu’il pouvait changer le clan par le biais de ses réunions. Pour le moment, il n’avait pas encore droit à la parole, autant dire qu’il ne sert pas à grandes choses, mais c’était qu’une question de temps.

Les jours passaient et toujours aucune nouvelle de la jeune Hayashi. Le jeune homme n’en pouvait plus, il avait l’impression de vivre la même journée encore et encore, c’était vraiment agaçant. Leika avait mis tellement de piment dans sa vie que sans elle tout était devenu mou et chiant. Il devait sortir d’ici, partir en mission pour se changer les idées et peut être qu’une fois de retour, la jeune femme serait rentrée elle aussi. Demandant alors une mission au bureau des… Ben des missions bien sûr. C’était sa première mission depuis son retour de Nami no kuni et il était temps de retourner sur le terrain pour ne pas perdre la main. Le lendemain, le jeune homme était parti de bons matins pour rejoindre le compagnon qui lui avait été désigné pour accomplir sa mission en duo.

Malheureusement, je ne peux-vous en dévoiler d’avantage, car celle-ci est classée top secrète. En tout cas, elle avait duré un sacré petit moment, ce qui n’était pas plus mal à vrai dire. Au moins, il avait autre chose à l’esprit pendant ce temps. Bien sûr à chaque moment de pause, il avait une petite pensée pour elle, mais au moins la journée, il avait de quoi s’occuper. Quelque jour plus tard sa mission était enfin terminer et il était temps de rentrer au village. Peut-être que Leika était rentré depuis le temps ? En tout cas, il avait hâte de la revoir. Marchant au côté de son compagnon, il était de retour à Konoha à la nuit tombée. Une grande partie du village était déjà couchée et l’entrer était étroitement surveillé. Une fois devant les remparts à l’intérieur du village, les deux Konohajin se séparaient. Il était tard, le rapport de mission peut bien attendre demain non ?

Avant de retourner chez lui pour retrouver sa petite vie ennuyeuse, le jeune homme était d’humeur à faire une petite balade dans le village. Il était trop tard pour aller rendre une visite à Leika et malgré tout, inconsciemment, il prit la direction de quartier des Hayashi tout en longeant la muraille du village. C’était drôle, la dernière fois qu’il avait fait une balade nocturne, il avait croisée Leika dans sa petite tenue de sport. Aujourd’hui, c’était à lui de faire une petite balade. Bon, il était en tenue de mission et pas de sport, mais l’idée était là. Alors qu’il était en pleine marche, il aperçut une silhouette d’une femme qui avait une forte ressemblance avec Leika, du moins à la couleur de ses cheveux. Non ce n’était pas elle impossible ! Ryokai avait soudain un picotement au cœur. Il s’approchait alors d’elle voyant que celle-ci était en sanglot.

- Bonsoir mademoiselle, dit vous allez bien ? Pourquoi p… Leika ?

Étant assez proche d’elle, Ryokai avait toute suite pu la reconnaitre. C’était bien Leika, vêtu d’une robe au manche courte qui lui arrivait jusqu’aux cuisses. Le jeune homme aurait pu remarquer la beauté de sa tenue si elle n’était pas en train de vider les larmes de son corps. Elle était n’avait pas de chaussure ce qui était assez étrange lorsqu’on voit sa tenue. Ses pieds et ses mains étaient ensanglantés, qui se passe-t-il ici bon sang ? Le jeune homme tombait à genoux devant elle, positionnant ses mains sur les épaules de Leika.

- Qu’est-ce qui se passe Leika ? Pourquoi pleures-tu ?

En la voyant dans cet état, Ryokai n’avait qu’une envie, la prendre dans ses bras pour la consoler, mais, chaque chose en son temps. Que faisait-il ici en larmes ? Ryokai avait vraiment le cœur brisé de la voir dans cet état de tristesse.

Je ne saurais pas vraiment dire durant combien de temps je suis restée prostrée dans cette position là. Toujours étant que lorsque j'entendis sa voix, je sentis tout mon corps se crisper et les larmes redoubler d'intensité. J'avais mal, mais je ne voulais pas non plus lui inspirer de la pitié. Savoir qu'il allait me voir dans cet état-là était d'autant plus douloureux. Pourtant, lorsque ses mains se posèrent sur mes épaules, ce n'est pas de la honte que je ressentis, mais de la chaleur, du réconfort. Il me fallut un moment pour consentir à lever là tête, les larmes striant toujours mes joues humides alors que j'avais encore du mal à me calmer, je finissais par me rapprocher de lui et le prendre dans mes bras, le serrant fort comme jamais, enfouissant mon visage au creux de son cou, les larmes redoublants d'intensité une fois encore :

"Je les déteste tellement Ryokai ... Je peux plus supporter tout ça ..."

La pression, la peur, le dégout. Tellement de sentiments qui se mêlaient les un aux autres alors que je pensais à mes parents. Clairement, je les détestais à l'instant présent. Les parents étaient normalement là pour soutenir leurs enfants, pas pour les détruire comme le faisaient mes parents en ce moment même. L'examen approchait et je ne me sentais pas prête et puis, je refusais vraiment de rentrer chez moi, au moins pour ce soir. Je me mordais les lèvres pour essayer d'arrêter de pleurer, mais il n'y avait vraiment rien à faire. Cette douleur me semblait insurmontable au point que j'en tremblais doucement. Où peut être étais-ce froid... La chaleur de Ryokai était réconfortante, mais pas au point de stopper l'état dans lequel je me trouvais. Je prononçais de multiples paroles, parfois intelligibles pour la plupart, mais surtout, j'exprimais un part de désespoir dans chacune d'elle. Cette situation devenait invivable pour moi et je n'avais pas les moyens de partir de chez mes parents. Pas encore pour le moment.

Je m'éloignais un peu de lui, sanglotant toujours et gardant le visage bas :

"Je ne sais pas ce que je vais faire… J'en ai marre que tout se casse la gueule alors que je fais des efforts pour essayer de changer…"

Je me reprenais alors le visage entre les mains. J'avais toujours du mal à faire le point, ou même à me calmer, pourtant, j'avais quelqu'un auprès de moi qui je savais serais être présent pour me réconforter si j'en avais besoin, mais pour l'heure, tout ce que je voulais, c'était pleurer sur mon sort. Je ne voyais pas vraiment de solution pour sortir de la misère dans laquelle je m'étais mise et que j'avais même du mal à comprendre. Pourquoi mes parents réagissaient ainsi alors que je faisais justement tous les efforts nécessaires pour changer. À croire que cette inscription à l'examen genin, ou même cette mission à Nami no Kuni ne leur montraient pas que je faisais le nécessaire pour me construire moi-même mon avenir. Je finissais par m'adosser mieux contre la paroi froide de la muraille, laissant l'arrière de mon crâne heurtait durement cette dernière alors que je contemplais le ciel. Sur mon visage, mes dents mordillèrent mes lèvres dans une réaction typique de la personne en stress. Les larmes continuaient à couler de mon visage.

Leika n’était vraiment pas au mieux de sa forme, ses larmes continuaient à couler à flots malgré sa présence. Qui s’était-il passé pour la rendre dans cet état ? Elle releva alors la tête, les larmes coulaient le long de ses joues en abondance et en voyant la rougeur de ses yeux, elle devait être en sanglot déjà depuis un petit moment. Que ce soit pour sentir le réconfort ou avoir une épaule sur laquelle pleuré, la jeune femme finissait par se rapprocher de lui pour le prendre dans ses bras. Le serrant de toutes ses forces, camouflant son visage dans le creux de son cou. Ryokai pouvait alors sentir ses larmes coulées contre sa peau. Ses bras réconfortant se déposèrent alors autour de son dos afin de l’étreindre et la laisser vider sa tristesse contre lui.

- Je sais… Je sais. T’inquiète pas je suis là

Elle les détestait vraiment ? Elle ne pouvait plus en supporter d’avantage. Le doute n’était plus permis à présent, c’était ses parents qui l’avaient mise dans cet état de tristesse. N’avait-elle déjà pas assez souffert à cause de son père ? Déposant alors une de ses mains sur le sommet du crâne, lui caressant alors les cheveux tout en écoutant la moindre de ses paroles. Elle avait tellement de la peine que tout son corps tremblait, ou alors était-ce à cause du froid ? Elle n’était pas non plus vêtue pour une balade nocturne, avoir les pieds nus n’avait certainement pas amélioré les choses. Le jeune homme essayait de faire partager sa chaleur pendant qu’elle était dans ses bras, mais ce n’était pas suffisant pour calmer ses tremblements.

Après avoir profité de son épaule pour vider les larmes de son corps, la jeune femme se retirait de son étreindre. Ses larmes continuaient toujours de couler à flots, elle n’arrivait pas à calmé sa douleur. Il n’y avait aucun mal à pleurer, alors si cela lui permettait d’évacuer toute la souffrance qu’elle avait en elle. Tous ses efforts n’étaient apparemment pas reconnus par sa famille, son enseignement auprès de Natsuki, sa mission à Nami, peut-être d’autre chose encore. Pourtant, Ryokai avait bien vu ses changements entre leur rencontre et maintenant. La jeune femme qui ne pouvait supporter la présence des Shinobi était sur le point dans devenir une elle-même. Ses parents était-il aussi sévères que les siens ?

- Leika…

Elle avait beau essayé de faire le point et de se calmer, rien n’y faisait. Ses mains posées sur son visage, la jeune Hayashi était inconsolable. Personne n’avait reconnu les efforts qu’elle avait faits depuis des mois, elle avait l’impression d’avoir rien changé. Ses parents-là voyaient toujours comme une petite fille rebelle, alors qu’elle avait vraiment changé depuis son séjour en prison. Mordillant légèrement ses lèvres, la jeune femme avait son regard plongé dans le ciel après avoir collé sa tête contre la muraille qui entoure le village. Ryokai était vraiment triste de la voir comme ça, son cœur se serrait fortement et n’avait qu’une envie, la prendre encore dans ses bras. Il l’attira alors vers lui pour y déposer sa tête dans le creux de son épaule, lui chuchotant alors doucement à l’oreille.

- Ne te retiens pas ! Si tu dois pleurer toutes les larmes de ton corps, vas-y. Ne retiens rien. Laisse couler tes peines contre mon épaule si cela peut te soulager. Dit-il en lui caressant doucement les cheveux. – Moi, j’ai vu les efforts que tu a fait jusqu’ici pour changer, et je suis fière de toi tu sais. Alors n'abandonne pas et continue, je suis sur qu'un jours ils comprendront...

Je n'étais plus que larmes et tristesse. Heureusement pour moi, Ryokai avait croisé mon chemin. Il me prit dans ses bras et me pria de laisser s'échapper mes peines, de ne pas les retenir plus longtemps. Mon cœur saignait, mais il semblait être là pour le panser de ses plaies. A présent contre son torse, je laissais une nouvelle fois mes tourments s'échapper, trempant sans aucun doute son vêtement de mes larmes et m'accrochant à ce dernier comme s'il s'agissait d'une boue de sauvetage. Je me sentais comme dans un océan et il était ce rocher au milieu de l'immensité des vagues, auquel je pouvais me raccrocher et survivre envers et contre tous. Sa main dans mes cheveux et moi toujours accroché à lui, je parvenais petit à petit à retrouver un semblant de calme, malgré tout les larmes, silencieuses, désormais, continuaient à ruisseler de façon incontrôlable.

Pleurer de la sorte avait fini par me fatiguer et à présent, je grelottais réellement de froid dans ses bras. Qu'elle idée, j'avais eut de sortir aussi peu vêtue en pleine nuit. Je cachais mon visage dans son vêtement ayant désormais honte de ce que je lui avais montré. Malgré tout, nos regards finirent par se croiser et je rougissais, mais autant le dire tout de suite, à l'instant présent, j'avais toute d'une enfant perdue et apeurée. Je murmurais :

"Je … Je suis désolée…"

Ça ne me ressemblait pas vraiment de faire des crises de nerfs dans ce genre, je baissais les yeux honteuse de tout ce qui venait de se passer, puis, visiblement happer par le froid, je me serrais un peu plus contre lui, vraiment mal à l'aise, mais pas assez pour affronter la fraîcheur du soir. Il m'avait vue dans une situation qui me gênait au plus au point, mais j'avais du mal à savoir quoi dire, n'y même quoi penser :

"Tu dois vraiment me prendre pour une idiote à présent !"

Je rougissais d'avantage en disant cela, mais pourtant, j'avouais :

"Je me sens tellement seule … Mon frère est parti refaire sa vie dans un village au bord de l'océan et je suis toute seule avec eux qui ne cessent de me faire des reproches… La vie à la maison est devenue un enfer… Je n'ai vraiment pas envie de rentrer chez moi …"

J'avais dit la fin de ma phrase d'une toute petite voix. J'étais vraiment gênée d'avouer une telle chose.

La tête posée dans le creux de son épaule, la jeune femme déversa toute sa tristesse et ses tournants par des larmes en abondance. Elle avait le cœur déchargé à cause de ses parents qui n’avait pas reconnu tous les efforts qu’elle avait fournis jusqu’ici. Elle qui autre fois jouait les rebelles, sortant à des heures pas possibles ou même rentrer complétement bourrée, elle avait même arrêté de fumer. Tous ses changements depuis qu’elle avait décidé de suivre la voie du Shinobi était passé inaperçu à leurs yeux. Son frère qui autre fois était peut-être la seule personne de la famille à la comprendre n’était plus là. Elle devait se sentir tellement seule à l'heure actuel. Heureusement, elle pouvait toujours compter sur le jeune homme. Peu importe l’heure où les raisons de son malaise, il était et sera toujours là pour elle. Les vêtements du jeune homme étaient légèrement trempés, mais cela lui avait permis d’évacuer toutes ses peines sur le cœur. Elle était devenue plus calme, du moins en apparence, car les larmes continuaient à couler le long de ses joues.

Fatigué d’avoir autant pleuré, la jeune femme grelotta une nouvelle fois. Vu sa tenue, c’était tout à fait normal, elle avait juste une robe pour recouvrir son corps et elle n’avait rien au pied. Elle ne pouvait rester comme ça, sinon elle risque de tomber malade. Leur regard s’était alors croisé, ses yeux qui étaient, d'habitude, si magnifiques étaient à présent injectés de sang à cause de toutes les larmes qu’elle avait vidées. Pourtant, cela n’avait rien changé à sa beauté. Le jeune homme affichait alors un sourire rassurant lorsque la jeune femme avouait être désolée.

- Tu n’as pas à être désolé voyons. Dit-il en lui caressant doucement la joue.

Elle avait honte d’avoir agi de la sorte, d'avoir autant pleuré pourtant, il n’y avait pas plus naturelle. Toute personne avait une limite et ce soir Leika avait atteint la sienne. Avec lui, il n’était pas nécessaire de se cacher derrière un masque pour cacher ses sentiments. Ses épaules étaient assez larges pour recueillir toutes ses souffrances. Happé par le froid glacial de cette nuit, la jeune femme était de nouveau contre lui, cherchant peut-être un peu de sa chaleur naturelle.

- Non pas du tout…

Pourquoi irait-il la prendre pour une idiote pour une réaction humaine ? Certes les shinobi ne peuvent montrer leur émotion peu importe les circonstances, mais ils reste humain malgré tout. La jeune femme avait besoin de changer d’air, elle ne voulait pas retourner chez ses parents et c’était tout à fait normal après ce qui venait d’arriver. Ryokai n’avait encore jamais invité une fille chez lui, mais en voyant son état, il ne pouvait pas la laisser retourner dans cet enfer familial.

- Leika, tu n'es pas toute seule, je suis là et je serais toujours là pour toi. Écoute, tu peux venir dormir chez moi si tu le souhaite, en attendant que les choses s'arrange.

Ryokai avait les joues complétement rouges après lui avoir dit ça. Il n’avait pas de chambre d’ami, mais dormir sur le canapé n’était pas grave pour lui et puis il n'était pas question de la laisser retourner là-bas. Retirant alors sa veste pour la déposer sur les épaules de la jeune Hayashi, il passa ses doigts sous ses yeux pour essuie les dernières larmes qu’elle avait.

- Tien sinon tu vas attraper froid !

Ce n'était pas grand choses, mais c'était mieux que rien.

Malgré sa veste sur mes épaules et ses bras autour de moi, je continuais à grelotter, mes lèvres tremblant légèrement et prenant une légère couleur violette. J'enfouissais une nouvelle fois mon visage contre lui pour me protéger de la fraîcheur alors qu'il me proposait finalement ... De venir dormir chez lui. C'était gênant comme proposition, mais je ne voyais pas pourquoi j'aurais l'impolitesse de refuser. N'importe où, tant que ce n'était pas chez moi. Mes joues avaient légèrement rosies quant à sa proposition et je dissimulais tant bien que mal cela, réfléchissant toujours à ce qu'il venait de me dire avant de finalement plonger mon regard dans le sien :

"D'a... D'accord !"

Je frissonnais une nouvelle fois et n'y tenant plus je glissais mes mains autour de lui :

"J'ai tellement froid !"

Je me serrais autant que possible contre lui. Certain y verront sans doute là, une marque d'affection quelconque, sans doute même un peu déplacé, mais là, je ne tenais plus. Même avec sa veste, j'étais littéralement frigorifié et je sentais que je tremblais de tout mon corps. Lors de ma course pour partir de la maison de mes parents, je n'avais pas fait attention à ça et maintenant que je ne pleurais plus et que j'étais presque inerte, tout cela revenait très vite. Une autre frayeur me traversa alors l'esprit quand je réalisais ce que j'avais fait à ce pauvre mur. Mon regard inquiet se tourna d'ailleurs vers lui ou l'on pouvait voir encore des traces de sang laissé par mes phalanges et mes pieds. J'espérais de tout cœur que la sensei de Ryokai n'avait pas été alerté par mes actions, sinon je risquais de passer quelque temps en prison ... À nouveau. Je fis part de mes impressions au jeune homme :

"Tu crois que le bras droit de l'hokage a été alerté par ce que j'ai tenté de faire au mur ..."

Je rougissais en disant cela. Je n'avais pas vraiment envie de rester là plus longtemps. Elle risquerait de nous surprendre et me retrouver face à elle était la dernière de mes envies.

Finalement, la jeune Hayashi accepta son offre, c’était un peu gênant comme proposition certes, mais c’était toujours mieux que de la laisser retour chez ses parents et revivre un enfer. Elle devait à tout prix penser à autres choses ! Même si c’était que temporaire. La veste que lui avait donnée le jeune homme n’était pas suffisante pour remonter sa température. Ses lèvres étaient devenues légèrement violette et tremblait malgré tous ses efforts pour lui apporter un peu de chaleur. Il allait devoir rapidement la ramener chez lui avant que son état devienne grave. Glissant ses mains autour de son cou, elle lui avouait finalement avoir froid. Alors qu'elle s'était à nouveau blottie contre lui, le jeune homme l'entoura alors de ses bras réconfortant tout en lui frottant sa peau pour essayer de la réchauffer un petit peu.

- Oui, je vois ça, tu es complètement frigorifié ! Viens, je te ramène chez moi avant que tu attrapes un rhume.

Elle avait renforcé son étreinte, était-ce uniquement à cause du froid ou avait-elle un manque cruel d'affection ? Peu importe, j'ai envie de dire, Ryokai était prêt à lui donner toute l''affection qu'elle avait besoin si tel était le cas. En attendant, il devait la ramener chez lui au plus vite. Enfin, il lui avait fait cette proposition sans demander l'avis de ses parents, mais vu l'heure, ils étaient certainement déjà au lit et il ne voulait pas les déranger. De toute façon, c’était qu’une question de jours, le jeune homme avait déjà pris rendez pour une visite d’une maison à vendre dans le centre du village. Le prix de cette maison n’était pas donné, mais avec son héritage familial ce n’était pas un problème. Ryokai était également un homme très peu dépensier, du coup tout l’argent de ses missions était encore à disposition. Bien sûr si le contrat est signé, sa proposition tient toujours sauf si la situation avec ses parents avait changé d’ici là.

Leika avait à présent peur au sujet du mur qui entoure le village, celui-ci avait des traces de sang, son sang à vrai dire. Prise par la colère, elle avait frappé le mur avec ses mains et avait même essayé de l’escalader sans succès. À vrai dire, ses peurs allaient surtout vers le bras droit de l’hokage, autrement dit Mizuki. C'est vrai que les tensions entre les deux femmes étaient déjà suffisamment compliquées, il valait mieux que toute cette histoire reste entre Leika et Ryokai. Cependant, elle n'avait pas à s'inquiéter, le jeune homme lui avait promis de la protéger de Mizuki bien que la cause ici était différente. Lui caressant alors la joue tendrement, il lui avoua qu'elle n'avait rien à craindre.

- C'est possible oui, après tout le village est surveillé par les insectes de leur clan donc il y a des chances qu'elle soit déjà au courant. Cependant, tu n'as pas de soucis à te faire, je suis là et puis tu n'as rien fait de mal.

Peut-être que Mizuki était dans le coin, peut être que non. Et puis les circonstances étaient différentes de la dernière fois. Elle ne cherchait pas à quitter le village, elle voulait juste partir loin, très loin de sa famille et la malchance a voulu qu'elle tombe sur ce mur encore une fois qui lui bloquait le passage. Dans le cas contraire, si L'Aburame venait à apparaître, le jeune homme était prêt à la défendre au besoin. Il attrapa alors le bras de la jeune femme afin de le placer autour de son cou.

- Accroche-toi bien !

Il passait alors son bras gauche en dessous de ses jambes pour la soulever du sol, vu l'état de ses pieds, il ne pouvait lui demander de marcher jusque chez lui, surtout qu'elle n'avait pas de chaussure avec elle et sa maison n'était pas à côté. Ryokai était un peu mal à l'aise de l'avoir pris dans ses bras de cette manière sans donner son avis, mais, il avait réagi sans vraiment réfléchir. Ses joues avaient une nouvelle fois virée au rouge pourtant ce n'était pas désagréable de la tenir dans ses bras de cette manière.

- Pardonne-moi, mais tu es blessé aux pieds et je ne peux pas te laisser marcher jusque chez moi dans ses conditions.

Après avoir fixé son regard pendant quelque minute, le jeune homme pris la route vers le domaine de son clan afin de la ramener chez lui. Ryokai n'avait aucune idée de la réaction qu'allait avoir ses parents le lendemain au sujet de Leika. Oui, car amenée une fille chez lui à la tomber de la nuit pouvait être mal vu pour des personnes ayant un code de vie aussi strict. Enfin pour le moment, l'important était d'emmener cette jeune femme dans un endroit chaud.

C'est ainsi qu'en peu de temps, je me retrouvais contre lui, dans ses bras et qu'il me portait au travers du village telle une princesse. Dans le genre situation gênante, on ne fait pas mieux. Pourtant, je me sentais bien. Je le serrais doucement, de peur de lui faire mal aux cervicales, mais suffisamment pour me tenir à lui ou cas ou il me lâcherait. Je n'étais pas des plus à l'aise, mais au moins, la proximité que cela me permettait, me donnait un peu de chaleur. Je soufflais doucement, enfouissant mon visage au creux de son cou pour me réchauffer une nouvelle fois, mais lui faisant malgré tout la conversation.

"Tes parents ne vont rien dire si je viens dormir chez toi ?"

C'était la première fois qu'un garçon me ramenait chez lui et aussi étrange que cela puisse paraître, ce n'était pas la perspective de passer la nuit en sa compagnie qui m'effrayait le plus (pour l'instant), mais bel et bien, la possibilité de rencontrer ses parents dans une situation qui était déjà bien assez dérangeante. J'avais posé ma tête contre son torse, me laissant bercer par le rythme régulier de sa marche, mais aussi par les battements de sa poitrine. C'était agréable et reposant, tout ce dont j'avais besoin, car j'étais épuisée après tout ses évènements. Nous approchions désormais du quartier Hyuga et mon embarras se fit d'autant plus présent alors que je voyais l'architecture si particulière de leur maison, je murmurais alors :

"Tu devrais me reposer Ryokai ! Cela va t'emmener des ennuis de me transporter de la sorte jusqu'à chez-toi… Déjà que cela risque de t'en emmener pas mal si on me voit pénétrer chez tes parents en douce…"

J'avais baissé le regard en disant cela. Comme ci le simple fait de pénétrer dans le quartier si privé des Hyuga à une heure aussi tardive de la nuit n'allait déjà pas lui apporter des ennuis. Je préférais insister :

"Aller repose moi s'il te plaît ! Tu en as déjà fait bien assez…"

Marchant pas à pas à une allure modérée pour ne pas trop secouer la jeune Hayashi dans ses bras, Ryokai marchait en direction du quartier de son clan. Ou plutôt vers le domaine de sa famille, car il n’avait pas encore son indépendance totale, enfin ce léger détail n’était qu’une question de jours. D’ici là, il n’avait pas d’autre choix que de l’emmener chez ses parents et puis c’était toujours mieux que de la laisser retourner chez elle après une histoire pareille. Le fait de la transporter ainsi lui rappelait le jour de leur rencontre. C’était dans le domaine de son clan, la jeune femme devait ramener un animal malade, celui-ci n’était pas très léger alors il l’avait aidé à le transporter jusqu’à la clinique de sa mère. Oui, les parents… Comment allait réagir ses parents en voyant leur fils ramener une fille à une heure aussi tardive ? Surtout qu’il rentre de mission. C’était surtout son père qui inquiétait un peu le jeune homme, c’était le plus strict des deux, mais il trouvera bien une excuse pour qu’ils acceptent. De toute façon à cette heure-ci, ils dorment tous les deux donc on verra bien demain ce que ça va donner.

- Ne t’inquiète pas, je trouverais bien une excuse. Dit-il avec un sourire rassurant.

Il ne voulait pas trop l’inquiéter à ce sujet, car il était certain que demain, ils lui feront la remarque. Mais que pouvait-il faire d’autre ? Ses parents lui avaient appris les bonnes manières, il ne pouvait quand même pas la laisser retourner chez elle non ? En tout cas, Ryokai ne voulait pas trop y penser pour le moment. Le plus important était qu’elle soit bien au chaud sous les couvertures d’un bon lit avant d’attraper quelque chose. Après une bonne séance de marche à pied, ils étaient enfin arrivés dans le domaine du clan de l’œil blanc. Mais, plus la destination était proche, plus la jeune Hayashi avait l’air d’être mal à l’aise du fait que le jeune homme la transportait dans ses bras.

- Et te laisser marcher pied nu jusque chez moi ? Pas question ! Tu es déjà assez frigorifié comme ça… Laisse-moi m'occuper de toi d'accord ? Et puis tout le monde dort à cette heure-ci, personne ne nous verra.

Ryokai ne voulait pas la forcer, mais, si c'était uniquement pour lui éviter des ennuis ce n'était pas la peine. Les voisins pouvaient bien penser ce qu'ils veulent, elle avait besoin de lui et il n'allait pas l'abandonner sous prétexte d'avoir des ennuis pour l'avoir transporté jusqu'ici. Il avait pris de plus gros risques à Nami lorsqu'il avait fait un détour pour la voir. Ici, tout le monde dort à cette heure, les nobles ne sont pas du genre à veiller la nuit. Continuant alors sa route avec Leika dans les bras, il finit par arriver devant sa porte.

- Nous y voilà. Tiens-toi bien deux petites secondes s’il te plaît !

Une fois qu'elle s'était bien accrocher, le jeune homme détacha son bras droit de son épaule pour aller chercher les clés dans sa poche. Oui, cela aurait été plus simple de la déposer directement pour pouvoir prendre ses clés, mais, il voulait l'accompagner de cette manière jusqu'à son lit. Ryokai était un peu têtu parfois quand même. Trouvait finalement la clé, il l'inséra dans la serrure et ouvrit la porte avec délicatesse pour éviter de faire trop de bruit. Il dit alors à la jeune femme avait une voix légèrement basse.

- À partir d’ici, on va essayer de ne pas faire trop de bruit, mes parents dorment donc on va éviter de les réveiller !

Malgré qu'il avait le cœur qui battait plus rapidement que la normale à cause de stress, le jeune homme affichait un sourire à Leika pour pas qu'elle s'inquiète trop. Heureusement pour lui ses parents n'avaient pas un sommeil léger, du coup, il suffit juste de faire un peu attention et tout devrait bien aller. Dans la maison, la jeune femme pouvait toute suite remarquer la propreté des lieux qui étaient impeccables, le blanc était à la mode chez lui. Canapé, meuble de salon, cuisine tout était presque blanc. Traversant alors le salon, le jeune homme arriva finalement devant sa chambre où il ouvra doucement la porte. Sa chambre donnait sur l'extérieur, il y avait donc une grande fenêtre coulissante. Il y avait également un lit deux personnes même si jusqu'à aujourd'hui personne n'avait dormi dedans à par lui. Quelques décorations, notamment des Katanas ou encore des tableaux de haute gamme. Il finit alors par déposer la jeune femme sur son lit.

- Voilà ! Tu as besoin de quelque chose ? Tu veux à boire peut-être ?

Il devait lui donner des vêtements plus chauds, malheureusement, il n’avait pas d’habit féminin sous la main pour le moment et entrer en douce dans la chambre de sa mère était trop risqué. Peut-être lui donné ses propres vêtements, mais c’était un peu gênant.

Le jeune Hyuga n'était pas le genre de personne à faire les choses à moitié. Preuve étant, ce n'est pas jusqu'au pas de sa porte qu'il me porta dans ses bras, mais bel et bien jusqu'à sa chambre. C'était vraiment trop de sa part et j'étais de plus en plus mal à l'aise. Entre la peur de réveiller ses parents, ce que les gens allaient penser de lui et puis la perspective de passer la nuit ici… Dans sa chambre. Tout cela me faisait un mélange d'émotion supplémentaire. Le Lit était confortable. Ferme et il donnait envie de me coucher immédiatement à l'intérieur, mais pour le moment, j'avais un autre souci. Je n'osais pas bouger. De peur de faire du bruit, mais surtout de salir la pièce immaculée avec le sang qui me couvrait les pieds et les mains. Pour l'instant, j'avais posé mes mains sur mes genoux, mais cela commençait à devenir inconfortable. Aussi, lorsqu'il me demanda si j'avais besoin de quelques choses, je répondis immédiatement en rougissant de plus belle :

"Je devrais peut-être me rincer les pieds et les mains, je vais en mettre partout…"

En fait, il fallait carrément que je prenne une douche. J'étais vraiment sale après mon expédition dans la forêt. J'étais en train de me rendre compte que je créais plus de tracas qu'autre chose dans la maison de Ryokai. C'était de plus en plus gênant, mais je ne pouvais pas faire autrement. Ma robe était également maculée de sang par endroit. Dans quel pétrin m'étais-je fourré ? Je ne savais vraiment plus ou me mettre :

"Je suis une vraie plaie vraiment… Je ne t'apporte que des ennuis…"

Je m'en voulais vraiment de perturber autant sa petite vie normalement tranquille. Depuis qu'il me connaissait, j'avais l'impression de ne lui apporter que des petits embêtements, et cela, au quotidien. Chaque fois que nous nous voyons, cela engendrait forcément un problème. C'était pénible. Une larme roula le long de ma joue.

Après l'avoir déposé sur son lit douillet et confortable, le jeune homme était disposé à lui apporter tout ce dont elle avait besoin. Lui proposant alors quelques choses à boire, mais visiblement, elle était préoccupée par autres choses. La jeune femme n'avait pas bougé depuis qu'elle était assise sur son matelas, avait-elle peur de réveiller ses parents ? Où était-elle intimidée de devoir dormir dans la chambre du jeune homme ? Elle lui répondit alors, tout en rougissant au niveau des joues qu'elle voulait nettoyer ses pieds et ses mains encore pleines de sang. Oui, il n'y avait pas pensé sur le moment, mais c'est vrai qu'il fallait s'occuper de ses blessures également.

- Ah oui pardonne moi, j’avais oublié pour tes blessures. Je vais te conduire à ma salle de bains et m’occuper de tes blessures toute suite.

Il venait de faire un piètre hôte en oubliant un détail aussi important, la peur de réveiller ses parents lui avaient fait oublier les règles les plus élémentaires. Ses joues étaient également devenus rouge, une situation gênante pour l'homme qui avait pourtant de bonnes manières d'habitude. Elle venait de dire quelque chose, une chose qui fit beaucoup de peine au jeune homme. Elle qui avait rajouté un peu de piment dans sa vue ennuyeuse depuis leur rencontre avait l’impression de lui attirer que des ennuis. Il déposa alors une de ses mains sur sa joue essuyant au passage la larme qui venait de couler tout en lui faisant une caresse.

- Ne dis pas des choses pareilles, tu sais avant de te rencontrer ma vie était ennuyeuse, sans intérêt, toute ma vie tournait autour de mon clan. Toujours en gardant sa main sur sa joue, il détourna le regard pendant un instant étant un peu honteux de l'avouer, puis il fixa à nouveau ses yeux verts avec un léger sourire. – Et puis je t'ai rencontré et tu as apporté un peu de soleil dans ma vie. Quand je suis avec toi, je me sens bien, j'éprouve quelque chose que je n'avais ressenti auparavant. Alors, ne te fait plus aucun souci pour moi d'accord ? Accroche-toi à moi, je vais te guider jusqu'à la salle de bains.

Le jeune homme l'avait une nouvelle fois prise dans ses bras, la salle de bains n'était pas loin ce n'était peut-être pas la peine, mais bon. Elle était blessée tout de même et puis mettre du sang partout allait certainement la mettre plus mal à l'aise encore. Ryokai avait sa propre salle de bains. Oui être fils unique et née dans une famille riche apporte des avantages non-négligeables. Il y avait une baignoire, une douche, une armoire, etc… Une salle de bain normal bien que le matériel est de haute qualité. La déposant alors sur une chaise, il plongea son regard dans le siens.

- Tu veux que je m’occupe de tes blessures ? Si jamais tu veux prendre une douche n’hésite pas, je m’occupe de te trouver des vêtements.

Dans cette salle de bains, il y avait également du matériel médical pour soigner ses plaies, mais avant elle voulait peut-être prendre une douche pour se changer les idées. Tout était à sa disposition et selon son choix, le jeune homme essayera de lui trouver des vêtements propres.

Les choses allaient bon train et Ryokai ne cessait de faire preuve de bonnes intentions et aussi, d'une gentillesse à toutes épreuves. Je ne le montrais peut-être pas, mais tout cela me touchait énormément au point que j'en étais émue. Le rouge aux lèvres, il me prononça alors des paroles que personnes d'autres ne m'avaient dit jusqu'à présent. J'avais changé sa vie. Sa main sur ma joue me tenait chaud. Il me réconfortait et naturellement, la mienne se porta sur la sienne, la caressant doucement, l'enveloppant. Je murmurais :

"Merci …"

C'était sincère. Ce qu'il m'avait dit m'avait touché, mais ce n'était pas forcément réciproque. Je ne me sentais pas le besoin de changer forcément pour lui, même si c'était en partie grâce à lui que je faisais autant d'efforts pour devenir ce à quoi j'aspirais. Je fermais les yeux tout en gardant sa main contre la mienne avant que finalement, monsieur décide de passer aux choses sérieuses. Il me reprit dans ses bras et m'emmena dans une nouvelle pièce. Tout aussi immaculée que les autres, à la différence que les murs étaient composés de grands carreaux de marbre blanc, une salle de bains en apparence. Il me déposa sur une chaise et me proposa de s'occuper de mes blessures. Cela me gênait vraiment trop alors je me mis à secouer vigoureusement la tête de façon négative :

"Non, non merci ! Je … Je vais prendre une douche, ça sera le mieux, comme ça, je me rincerais bien !"

Je lui souriais en disant cela, observant le lieu pour essayer d'y prendre mes marques et de repérer ce dont j'aurais besoin. Des serviettes blanches se trouvaient sur un petit meuble dans un coin, et il y avait du savon dans la douche, c'est tout ce dont j'avais besoin. J'affichais alors un sourire timide avant de lui demander :

"Tu sais pour les vêtements, ne t'embêtes pas trop ! Tu es plus grand que moi donc prête moi juste un de tes tee-shirts, ça me suffira !"

C'était déjà gentil de sa part d'en faire autant. Me remettant sur mes pieds en prenant garde de ne marcher sur aucun tapis pour ne pas le salir, je le poussais gentiment vers l'extérieur :

"Je me débrouille oh et je te fais confiance, je ne ferme pas à clé !"

J'attendais sa réponse et finalement, je poussais la porte sans la verrouiller. Je lui faisais confiance sur ce point et je savais qu'il respecterait mon intimité.

Enfin seule, je prenais un peu de temps pour m'observer dans le miroir. Mes joues étaient rouges et mes yeux imbibés de sang. Il ne me fallut pas longtemps pour me débarrasser de ma robe et de ma culotte vue que je ne portais vraisemblablement… Que ça…

L'air de rien, je me sentis à nouveau honteuse en pénétrant dans la cabine de douche, ne voulant pas abuser trop de l'hospitalité du jeune homme, je prenais ce que l'on peut appeler, une douche expresse. Me savonnant à la vitesse de l'éclair en prenant malgré tout un peu de temps pour m'attarder sur mes blessures qui se remirent à saigner, finis par sortir de la douche. Dès lors, je m'enveloppais dans une des serviettes blanches du jeune homme et je faisais de même avec mes cheveux que je séchais en les frictionnant vigoureusement. Cela fait, le carnage allait commencer. J'avais pris soin de rester dans la cabine de douche pour me sécher, afin de ne pas répandre du sang partout, mais désormais, je voulais soigner mes blessures. Je n'eus aucun mal en fouillant dans les placards à trouver des pansements et du désinfectant dans lequel j'enroulais mes plaies. Désormais, il ne me restait plus qu'à m'habiller. Mais pour cela, je devais attendre que le jeune homme revienne Je remettais mon sous-vêtement et je lavais alors ma robe dans le lavabo avec du savon avant de l'étendre à un des portants de la douche. Je me voyais mal repartir le lendemain matin, uniquement vêtus d'un tee-shirt empruntait à Ryokai …

Finalement, j'entrouvrais la porte, enroulé dans ma serviette, pour savoir s'il était revenu avec un tee-shirt que je m'empressais d'enfiler avant d'aller le rejoindre.

Secouant vigoureusement la tête, la jeune femme préférait visiblement s’occuper elle-même de ses blessures. Ryokai n’avait pas insisté plus longtemps là-dessus et puis elle voulait d’abord prendre une douche pour se rafraîchir. Du coup, il allait devoir quitter la pièce et la laisse faire elle-même. Le jeune homme lui montrait alors l’endroit où elle pouvait trouver tout l’équipement de soin, le savon, les serviettes, etc. Bref, tout ce dont elle pourrait avoir besoin après sa douche. Pour les vêtements par contre cela risque d'être un peu compliqué, finalement Leika lui proposa de ne pas chercher de midi à quatorze heures. Un simple t-shirt venant de ses affaires personnelles lui étaient amplement suffisante, pour cette nuit en tout cas.

- Ah D'accord comme tu voudras, je t'apporte ça toute suite.

La jeune femme, ce mis alors debout, marchant vers lui tout en le poussant doucement pour lui faire comprendre de la laisser seule pendant sa douche. Je te fais confiance avait-elle dit en ne voulant pas fermé la porte à clé. Il est vrai que certain homme aurait saisi l'occasion pour se rinçai l'œil surtout devant une aussi belle femme, mais, ce n'était pas son genre. Il avait été bien éduqué et puis après ce qu'elle avait vécu, c'était la dernière fois à faire.

- Euh oui bien sûr je… Je vais t’apporter un t-shirt donc. J’attendrais à côté de la porte, tu me fais signe quand tu as terminé d’accord ?

Quittant alors la salle de bains sans profiter de l’occasion comme promis, le jeune homme se dirigea vers sa chambre afin de récupérer le fameux t-shirt qu’avait demandé Leika. Cherchant alors pendant plusieurs minutes afin de trouver le plus grand possible dans son meuble de chambre. Il finit par trouver le vêtement parfait, à la fois grand et doux et aussi de très bonne qualité. Il n’était pas question de lui donner n’importe quoi non plus. Il reprit le chemin de sa salle de bains et attendit à côté de la porte que celle-ci est terminée. Il n’avait pas à attendre bien longtemps, quelque minute plus tard, elle ouvra la porte vêtue d’une serviette autour d’elle. Ryokai lui donna alors le T-shirt en détournant légèrement le regard.

- Tien, j’espère que ça ira, sinon tu me le dis et je vais en chercher un autre.

Finalement, celui-ci était parfait, la jeune femme enfilait alors ce T-shirt avant de le rejoindre à l'extérieur de la salle de bains. Ryokai pouvait alors remarquer les bandages autour de ses blessures, elle avait réussi à les désinfecter toute seule sans son aide. Une partie de lui était alors déçu, car il voulait l'aider de la même manière qu'elle l'avait aidé pour la griffure du lézard. Enfin, c'était peut-être mieux ainsi après tout. Bien maintenant que la jeune femme s'était nettoyée, il accompagnait Leika jusque dans sa chambre pour la deuxième fois, sauf que cette fois-ci, il laissa la jeune femme marcher elle-même. Bien que ce ne soit pas l'envie qui lui manquait de nouveau la prendre dans ses bras de cette manière.

- Bien si tu as besoin d’autres choses n’hésitent surtout pas !

Le jeune homme n’allait pas tarder à partir dormir dans le salon pour laisser la jeune femme dormir dans son lit, c’était un lit deux personnes certes, mais il ne voulait pas imposer sa présence non plus.

En parfait jeune homme, Ryokai m'attendait comme convenue de l'autre côté de la porte, un tee shirt dans les mains. Il me le tendit en détournant le regard et cela me fit gentiment sourire :

"Merci !"

Je ne refermais pas vraiment la porte en l'enfilant, la laissant légèrement entrouverte car dans tous les cas, il ne me fallait pas longtemps pour passer le vêtement. Cela fait, je passais un rapide coup sur le sol de la salle de bain et je nettoyais la baignoire et le lavabo avec la serviette que j'avais utilisé avant de la mettre dans le panier à linge salle qui se trouvait dans un coin. Cela fait, je rejoignais rapidement le jeune homme qui m'attendait devant la porte pour retourner dans sa chambre. Je remarquais alors les regards qui lança à mes pieds et à mes mains et cela me gêna au plus haut point :

"Ce n'est pas très joli ... J'espère que je n'en garderai pas de cicatrices ..."

Bien sûr, je me tracassais pour rien. Ce n'était que des petites blessures superficielles qui disparaitraient naturellement avec le temps, mais le regard que lança le Hyuga m'intimida. Bien vite, nous étions de retour dans sa chambre. Je n'avais pas eu trop l'occasion d'examiner cette dernière en arrivant tout à l'heure, la situation étant bien trop gênante, mais désormais que je me sentais propre et un peu plus détendue dirons nous, j'observais le lieu d'un œil attentif. C'était beau. Épuré, mais très stylé. Je m'approchais de la grande fenêtre depuis laquelle nous pouvions voir la lune qui déversait sa lumière sur Konoha. Un sourire se dessina sur mon visage. Mon chagrin semblait être parti désormais, mais je ne pouvais malgré tout, pas oublier pourquoi j'étais là. Soudain, je vis le jeune homme avoir une attitude ... étrange. Ce que je voulais ? Sans doute me reposer, mais lorsque je le vis faire un pas vers la porte comme pour sortir, je lui attrapais la main :

"Tu ... Tu peux rester avec moi s'il te plait ? Je ne serais pas à l'aise si tu vas dormir ailleurs et puis, c'est quand même ton lit !"

Ce n’est pas très joli ? Oui, c’est vrai pour une femme avoir une cicatrice à cause de ses blessures était la dernière chose qu’elle voudrait avoir. Heureusement, la blessure a été très vite soignée, les risques de cicatrice sont donc très faibles. Après l’avoir accompagné jusqu’à sa chambre, le jeune homme n’avait pas l’intention de rester longtemps, juste histoire de voir si elle n’avait besoin de rien d’autre. Regardant la lune par la fenêtre coulissante donnant sur l’extérieur, Ryokai en avait conclu qu’elle n’avait besoin de rien d’autre pour le moment. Il lui souhaita alors une bonne nuit tout en faisant un pas vers la porte pour partir en direction du salon.

- Okay, je vais te laisser te reposer alors, si tu as besoin de moi, je serai dans le salon… Bonne nuit Leika.

Soudain, il sentit une sensation douce à travers sa main, une sensation familière. C'était Leika, elle venait de lui attraper la main pour stopper sa course vers la sortie. Que voulait-elle ? Sa demande était un peu gênante, Ryokai n'avait encore jamais dormir avec une fille surtout que cela allait certainement aggraver la situation avec ses parents. Pourtant, il avait décidé d'accepter sa demande malgré tout. C'est les joues légèrement rouges avec un regard timide qu'il lui avouait.

- Tu es… Tu es sûr ? Très bien alors je vais rester avec toi si ma présence te permet de te sentir mieux.

Le jeune homme était à présent un peu perdu, il n’avait pas l’alcool dans le sang comme l’autre soir pour le détendre surtout qu’il avait oublié une partie de cette soirée. Le jeune homme n’avait aucune idée de la réaction que ses parents allaient avoir demain matin. Lui qui n’avait encore jamais invité de fille à la maison, allait devoir dormir avec elle. Les règles étaient strictes, vous savez, pas de sexe avant le mariage et toutes ses conneries du genre. C'était presque étonnant que sa famille n'est pas fait de mariage arranger pour leur fils. Enfin, il avait conscience des risques qu'il encourait et pourtant, il n'avait pas hésité à venir en aide à Leika et si c'était à refaire, il ne changerait rien.

Finalement, il accepté et c'est un soupir de soulagement qui traversa mes lèvres alors que je m'avançais timidement vers lui pour le prendre dans mes bras. Enserrant sa taille et posant ma tête contre sa poitrine, je restais là, de longues minutes sans vraiment parvenir à bouger. C'était étrange comme sensation. De la chaleur à nouveau et du bien-être. Je soupirais une nouvelle fois d'aisance tout en le remerciant :

"Merci d'être là pour moi et pour tout ce que tu as fait jusqu'à présent… Je ne sais pas ce que je serais devenus sans toi…"

S'était des paroles empruntent de sincérité. Vraiment, je le remerciais pour tout ce qu'il avait fait pour moi jusqu'à présent, mais nous n'étions pas au bout de nos peines, j'en étais consciente, car notre histoire n'en était qu'à ses tout débuts et nous avions encore beaucoup de choses à vivre ensemble. Relevant la tête vers son visage, je posais doucement ma main sur sa joue toujours en lui souriant. J'avais décidé d'arrêter de penser à tout ce qui pourrait être mauvais pour nous que ça soit demain, ou les jours qui suivraient. Nous assumerions en temps et en heures chacun de nos actes, car c'était des choses sur lesquelles nos familles ne feraient malheureusement pas l'impasse.

Lentement, mon regard se baissa vers son torse, ma main faisant de même pour aller défaire les boutons de sa chemise. Il avait dû prendre une douche juste avant de rentrer car il sentait bon. J'écartais doucement les pans du vêtement après avoir déboutonné un à un les boutons de cette dernière et je plaquais alors ma joue contre lui, pour profiter de sa chaleur, de son odeur, mais aussi de sa tendresse. Il était plus grand que moi, mais pas de beaucoup non plus, une dizaine de centimètres tout au plus. Je posais délicatement mon front contre son buste et j'embrassais sa poitrine juste à l'emplacement ou j'entendais son cœur battre. Je repassais mes mains autour de sa taille et je le serrais un peu plus fort contre moi. Cette tendresse que j'étais en train de lui donner, c'était comme pour exprimer mon remerciement vis-à-vis de ce qu'il faisait pour moi, mais aussi parce que j'avais un cruel manque d'affection, autant de la part de ma famille, que de mon entourage. C'était peut-être le seul qui pouvait pallier à ce manque-là.

Reculant doucement jusqu'au lit, je finissais finalement par me détacher de lui et m'asseoir sur ce dernier, croisant les jambes de façon engageante tout en appuyant mes deux mains contre ce dernier, je finissais par me reculer au plus profond de ce dernier jusqu'à être callé contre la tête du lit. Jambes croisaient, j'attendais qu'il me rejoigne, ne le quittant pas vraiment du regard.

Le jeune homme était un peu apeuré à l'idée de passer la nuit en sa compagnie bien que l'idée n'est pas désagréable du tout. Peut-être que si les parents n'étaient pas de la partie, la situation serait-elle un peu différente ? La jeune femme, elle avait l'air d'être soulagée qu'il avait accepté sa demande, l'idée de dormir seul dans un endroit qui lui était complètement inconnu était peut-être trop stressante pour elle. Elle le prenait alors dans ses bras, les mains autour de sa taille avec la tête posée contre son torse, elle voulait le remercier pour tout ce qu'il avait fait pour elle jusqu'ici. Lui qui était toujours présent pour elle et il n'avait pas l'intention de changer cet état d'esprit à l'avenir. Il sera toujours là pour elle quoi qu'il arrive. Passant également ses bras autour d'elle pour partager ce moment d'étreinte. Ses paroles ne lui étaient pas indifférentes, il était agréable de voir ses efforts reconnus même si, il ne lui était pas venu en aide pour recevoir quelque chose en retour. Non cette façon d'aider les gens dans le besoin était naturelle chez lui. Collant alors sa joue contre le haut de sa tête tout en la resserrant légèrement contre lui.

- Je serais toujours là pour toi quoi qu’il arrive.

Demain risque d’être une journée difficile, mais pour le moment, le plus important était de profiter de l’instant présent. Leika risque aussi d’avoir des problèmes de son côté, leur fille qui disparaît en pleine nuit et qui ne revient que le lendemain, elle risque de reprendre un savon une nouvelle fois. Mais, maintenant elle savait qu’elle n’était pas, tout seul, dans l’histoire. Sa main si douce posée sur sa joue, il pouvait à nouveau plonger son regard dans le siens, elle avait affiché un sourire. C’était agréable de la voir sourire à nouveau après avoir autant pleuré. Elle défaisait alors un à un les boutons de sa chemise, les palpitations de son cœur avaient soudainement accéléré en voyants cela. Sa joue était à présent plaquée contre son torse. Bien qu’elle ait également déjà retiré une fois sa chemise de la même manière que la nuit où il l’avait rencontré à Nami. Le jeune homme avait oublié une bonne partie de cette soirée-là, seule quelque vague souvenir était encore encré dans sa mémoire.

Le front posé contre son buste, elle déposa un unique baisé contre son torse tout en le serrant un peu plus fort contre elle. Ce moment de tendresse unique était peut-être sa manière de le remercier même si encore une fois, le jeune homme n’avait cherché aucune récompense. Bien sûr, il n’était pas indifférent à ce genre d’attention dont il n’avait pas encore l’habitude de recevoir. Il n’était pas certain que la jeune femme pouvait entendre les battements de son cœur, pourtant lui avait l’impression qu’il faisait un bruit du tonnerre. Elle quitta alors ses bras pour s'asseoir sur le lit et prendre place sur ce dernier. C'était maintenant à lui de venir la rejoindre, d'habitude Ryokai est le genre d'homme à dormir à poils. Enfin pas littéralement, il gardait ses sous-vêtements bien entendus, mais retirer son pantalon ici était trop gênant alors il alla enfiler un bas de pyjamas avant de rejoindre la jeune femme dans son lit.

- Tu sais… Tu es la première fille que j’invite chez moi.

Il ne tarda pas à me rejoindre, enfilant au passage un pantalon pour dormir avant de se glisser sur le matelas à mes côtés. Dès lors, je me positionnais immédiatement contre lui, pas vraiment dans ses bras, mais pas loin malgré tout. Ainsi donc j'étais la première fille qu'il invitait chez lui ? C'était plutôt flatteur de me dire ça, mais ça me mit malgré tout à l'aise. J'avais comme l'impression qu'il attendait beaucoup de moi, mais contrairement à ce qu'il pensait et que tout le monde pensait, j'étais une novice en la matière. Ma voix se fit donc hésitante lorsque je lui répondis :

"Je crois que je dois le prendre comme un compliment alors ..."

J'avais attrapé sa main et la posant doucement sur ma hanche, j'avais peut-être pris une décision radicale à l'instant présent, je m'approchais doucement de lui de façon à ce que nos corps soient collés l'un à l'autre avant de lui susurrer à l'oreille :

"C'est désagréable d'inviter une fille dans son lit ?"

Je jouais avec le feu, mais c'était une facette de ma personnalité que je n'avais jamais cachée. L'une de mes mains remonta doucement le long de son bras, caressant ce dernier de haut en bas alors que je posais doucement ma tête sur le traversin du lit, sans le quitter du regard malgré tout. Je frissonnais alors. Sans doute, la fatigue qui revenait au galop et me donnait froid. Je n'attendais pas vraiment qu'il m'en donne l'autorisation pour rassembler mes jambes et me glisser dans les draps. Dès lors, je ressentis son odeur plus forte que jamais. C'était vraiment super plaisant comme odeur, mais aussi comme sensation. J'attendais qu'il se glisse à son tour sous les draps pour me rapprocher une nouvelle fois de lui. Sentir sa présence, ses bras autour de moi, son cœur qui bat. Comment pouvais-je encore résister à lui céder après tout ce qui s'était passé entre nous. Je n'avais pas oublié le genjutsu dans lequel je l'avais plongé à Nami no Kuni, mais pour l'heure, il n'avait pas vraiment évoqué la chose. Je ne voulais donc pas tenter le diable en lui rappelant tout ce qui s'était passé cette nuit-là, mais j'étais certaine qu'il avait des brides de souvenir.

Indécise, je finissais par me mettre sur le dos pour contempler le plafond de sa chambre éclairé par la lueur de la lune dehors. Je restais pensive durant un moment, me contentant seulement de tenir sa main dans la mienne. Finalement :

"Ryokai ?"

J'attendais qu'il s'approche et mon regard se tourna vers lui malgré la pénombre. Ma main se redressa et se positionna contre son cou pour l'attirer doucement vers moi. Cette fois-ci, ce n'était pas une illusion, mais bel et bien, la réalité. Mes lèvres se posèrent sur les siens. Doucement et avec délicatesse ...

Oui, elle était la première à avoir cet honneur et pas seulement dans sa chambre. Pour tous vous dire, le jeune homme n’aurait jamais imaginé la chose de cette manière. Invité une fille dans son lit sans l’avoir présenté à ses parents auparavant n’était pas vraiment dans ses projets. Seulement les circonstances, on fait en sorte que les évènements ne se déroulent pas comme il l’aurait voulu. D’un autre côté, il n’avait aucun regret d’avoir agi de la sorte. Était-ce un compliment ? Oui en quelque sorte, il l’avait peut-être dit d’une manière maladroite, mais, il était heureux que cette première fille soit la jeune Hayashi. Leurs corps étaient proches comme cette nuit-là et sans le savoir, Ryokai avait déjà été bien plus loin que tenir une femme dans ses bras. Enfin, c’était du Genjutsu et donc tout cela n’avait pas vraiment été réel ou du moins physiquement.

Alors qu'il n'avait aucune idée de quoi dire, trop stressé par l'idée de dormir avec elle. Leika lui avait attrapé le bras ou plutôt la main pour la déposer au niveau de sa hanche. C'était peut-être un jeune homme bien éduqué qui ne se serait jamais permis de le faire sois même sans y avoir été autorisé, mais ici, c'était elle-même qui l'avait posé à cet endroit. Une envie de lui caresser le reste du corps lui avait traversé l'esprit pendant un instant, c'était peut-être dû à une attirance physique même si c'était plus que ça. Murmurante à son oreille, la jeune femme lui demanda si c'était désagréable d'invité une fille dans son lit. Seul un idiot aurait dit le contraire ou alors il n'était pas de ce bord-là. Ryokai lui trouvait cela à la fois un peu gênant et très agréable. Il répondit alors d'une petite voix.

- N… Non… Non pas du tout… Au contraire…

Ses joues étaient légèrement rouges et son rythme cardiaque, c’était accéléré en avouant cela. La sensation de sentir la chaleur d’une autre personne à ses côtés, pouvoir ressentir son souffle contre son corps, sentir son odeur et la douceur de sa peau. Toutes ses sensations étaient très agréables. Elle avait fini par se glisser sous les draps du lit et Ryokai ne tarda pas à faire de même. Son lit était propre et très souvent changer, pourtant, il avait un peu peur que son odeur naturelle la dérange. Leika contemplait alors le plafond de sa chambre, dans quel but, il en avait aucune idée, peut-être avait-elle quelque choses qu'il lui trottait l'esprit ? Soudain, elle prononça son prénom et uniquement son prénom sans dire autre choses, il tourna alors son regard vers elle pour lui répondre.

- Oui Leika ?

Naturellement, le jeune homme avait légèrement caressé sa main avec son pouce. Il n'avait aucune idée de ce qu'elle voulait lui demander, alors il attendit patiemment sa réponse. Visiblement, ce n'était pas quelque chose qu'elle voulait dire, mais, plutôt faire. Sa main s'était alors approchée de son cou pour l'attirer doucement vers elle, le jeune homme avait alors quelque bride de souvenir qui lui traversait l'esprit, mais sans vraiment savoir quoi. La jeune femme déposait alors ses lèvres sur les siennes avec délicatesse et cette fois-ci, ce n'était pas une illusion. On pouvait donc dire que c'était réellement son premier baisé cette fois vu que la dernière fois ce n'était qu'une sensation mentale et non-physique comme aujourd'hui. Pendant les premières secondes, le Hyûga avait les yeux grands ouverts, car il était assez surpris de la scène, rapidement, il referma les yeux tout en l'attirant un peu plus vers lui tout en gardant le baiser pendant quelque instant. Inconsciemment, il avait un peu plus d’expérience qu’il aurait pu croire. La dernière fois, elle l’avait un peu complimenté disant que pour un homme n’ayant pas d’expérience, il était sur la bonne voie, était-ce toujours le cas ? Elle seule avait cette réponse.

Le baiser qu’ils venaient de partager avait réveillé des sensations qui étaient endormies en lui depuis cette nuit-là. Il voulait que ce moment dur encore et encore. Ses mains lui caressaient alors le bas de son corps sans aller trop loin non plus. Ryokai était un peu submergé par toutes ses émotions et ne savait plus trop où donner de la tête. Tout cela était encore nouveau pour lui. Décollant alors ses lèvres des siennes, il lui murmura.

- Ça aussi, tu es la première…

Cette douceur lui était pourtant familière était-ce seulement le fruit de son imagination ? Sa main qui était encore au niveau de la hanche de Leika remonta jusqu’à sa joue qu’il caressait avec douceur tout en lui disant.

- Tu sais, je me souviens encore de mon invitation. On peut faire ça demain si tu veux

Oui, cette invitation au restaurant dont il avait tellement peur d’oublier, heureusement pour lui cette partie de la soirée était encore claire dans sa mémoire. C’était à la fois une occasion de partager d’autre moment avec elle et lui faire oublier ses problèmes familiaux le temps d’un dîner. Bien sûr, c’était peut-être s’avancer trop vite, vu les récents événements et la réaction des parents du jeune homme le lendemain. On ne pouvait prédire ce qui allait vraiment arriver demain.

Lorsque sa main se posa sur ma joue, je rouvrais délicatement les paupières, plongeant mon regard dans le sien et lui souriant doucement alors qu'il m'avouait que j'étais la première pour ça aussi. Peut-être était-ce un signe. Je restais toujours dans ses bras, légèrement redressé et toujours aussi proche de son visage alors qu'il parcourait le mien de sa main libre. Il me rappela alors son invitation au restaurant et je lui souriais en retour avant de le faire basculer sur le côté pour qu'il s'allonge sur le lit. Cette fois-ci, c'était moi qui étais en position de forces vis-à-vis de lui, mais je n'en profitais pas vraiment. Je parcourais à mon tour son visage doucement, avec ma main, tout en lui répondant :

"Chaque chose en son temps ! Nous verrons bien ce qu'il adviendra de demain !"

Nous n'avions pas forcément besoin de prévoir pour aller au restaurant ensemble. Et puis je n'avais pas envie de cela pour l'instant. Puis, je me pelotonnais contre son cou, encerclant son buste de mes bras, je tentais de trouver une position confortable où je pourrais profiter de sa chaleur, mais aussi d'un certain confort pour passer une nuit agréable. Ma main gauche, trouva naturellement sa main droite alors que je fermais les yeux tout en murmurant :

"Merci vraiment pour tout ce que tu as fait pour moi !"

Avais-je vraiment besoin de dire autre chose ? Non, pas plus pour l'instant. Il m'avait secouru quand j'en avais besoin et ce soir, il m'offrait le réconfort dont j'avais besoin pour surmonter cette épreuve. Pour le reste de la soirée, je n'avais plus vraiment envie de réfléchir à ce dont serait fait demain, car je savais que la journée serait difficile avant même qu'elle ait commencé. Mes paupières se fermèrent doucement. J'étais épuisée et j'avais vraiment besoin d'une bonne nuit de sommeil.

Souriante, la jeune femme le fit basculer sur le côté du lit pour que celui-ci se mette en position allongée. Elle était alors au-dessus de lui, position dominante qu’avait autre fois pris le jeune homme dans sa chambre d’hôtel face à la Hayashi, bien sûr cette partie-là avait disparu de son esprit. Ses mains lui parcouraient alors le visage, lui disant qu’il y avait un temps pour chaque chose, elle n’avait pas tort, demain risque déjà d’être une journée riche en sermon. Fixant ses yeux vert émeraude, il lui fit un sourire acceptant alors sa décision. Main dans la main la jeune femme semblait avoir trouvé une position confortable, fermant alors les yeux, elle le remercia d’une voix douce proche d’un murmure. Posant alors son autre main dans ses cheveux tout en les lui caressant doucement, il lui murmura à son tour.

- Tu n’as pas à me remercier, tu sais… Mais, il n'y a pas de quoi, je serais toujours la, si tu as besoin de moi.

Les remerciements n’étaient pas nécessaires bien qu’il était toujours agréable d’en recevoir surtout venant d'elle. Leika avait ses paupières de plus en plus fermée, la fatigue avait gagné son esprit et n’allait pas tarder à s’endormir. Le jeune homme avait aussi une forte envie de dormir, la journée avait été longue, la fin de sa mission, la route du retour au village plus cette fin de soirée mouvementée. Le sommeil les avait gagnés tous les deux, tombant ainsi dans les bras de Morphée. La nuit qu’il allait passer était certainement l’un des meilleurs de sa vie, la présence de Leika n’était pas seulement physique, elle était également présente dans ses rêves.

Le lendemain matin le jeune homme fut réveillé par un rayon du soleil qui avait traversé les rideaux de sa chambre pour atteindre son visage. Ouvrant alors lentement les yeux, la première chose qu’il put voir c’était la chevelure blanche de Leika qui était toujours endormis sur lui. Ne voulant pas la réveillé toute suite, il décida d’attendre. Il avait à présent une forte inquiétude, comment allait réagir ses parents en voyant Leika sortir de sa chambre ? C’était surtout son père le problème, lui qui était très à cheval sur le règlement, je ne dis pas que sa mère ne l’était pas non plus, disons qu’elle l’était beaucoup moins que lui.

La nuit fut calme, sans rêve et donc reposante. Aussi étrange que cela puisse paraître, je n'avais pas beaucoup bougé dans la nuit. Au petit matin, j'étais toujours dans la même position. La tête au creux de son cou et ma main dans la sienne par-dessus son torse. Les yeux toujours clos, lorsque le jeune homme se réveilla, je continuais pour ma part ma nuit. La respiration calme, la bouche légèrement entrouverte produisant un léger bruit à chaque fois que j'inspirais et expirer. Je restais endormi ainsi durant un long moment encore. Une preuve irréfutable de mon manque de sommeil, mais aussi de la fatigue latente que je traînée depuis un moment déjà. Finalement pourtant, au bout d'un certain temps, je commençais à donner les premiers signes d'un réveil imminent. Mains qui bougent et se resserrent, jambes qui s'étirent et se détendent. Je finissais par entrouvrir les yeux légèrement, puis les refermer tout en laissant ma main se séparer de celle du jeune homme et remonter le long de son torse pour se nicher contre son épaule.

Finalement, ce fut un long soupir qui m'envahit alors que je sentais les dernières vapeurs de Morphée s'évaporer pour le reste de la journée. Je finissais par m'étirer dans le lit avant de me recaler contre le jeune homme. Mon visage se tourna alors doucement vers lui pour le regarder alors que ma main se mettait à lui caresser doucement le torse. Pour l'instant, je restais silencieuse, me contentant de faire ce léger va et viens avec ma main entre sa poitrine et son ventre, mais finalement, au bout d'un moment, je demandais d'une voix légèrement roque :

"Tu as bien dormi ?"

Pourquoi irais-je me soucier des tracas qui allaient subvenir dans la journée alors que cette dernière ne faisait que commencer ? Je préférais faire autre chose. Créer de bons moments avec lui et en profiter au maximum. Portant mes lèvres aux siennes, je l'embrassais juste à la commissure de ses dernières d'un petit baiser simple et sans anicroche.

Mes mains se portèrent alors à son visage pour caresser les mèches folles de ses cheveux longs alors que je reposais ma tête sur son épaule. Une nouvelle journée commençait à présent, mais pour avouer la vérité :

"Je n'ai pas envie de me lever, je suis tellement bien là ! Ça faisait un moment que je n'avais pas dormi comme ça, j'ai l'impression d'être complètement reposé et détendue !"

Je souriais, un léger rire traversant ma bouche :

"Tu as vraiment un effet bénéfique sur moi ..."

Peut-être même un peu trop. Mais il est vrai que j'avais beaucoup changé à son contact et aussi face à celui des autres shinobis. Était-ce bien ? Je commençais à le penser. Ma tête bougea légèrement contre son épaule, cherchant un peu de chaleur une nouvelle fois, je tirais un peu plus le drap sur moi et me collais à lui de façon déraisonnable. Pourtant, mon esprit était ailleurs :

"Natsuki a voulu que je participe à un tournoi organisé pour s'entraîner ... Ça a lieu dans une semaine. Tu en as entendu parlé ?"

Sans doute était-il au courant. Peut-être même était-il inscrit lui aussi. J'avais un peu du mal à m'imaginer dans ce genre de compétition, surtout au vu de mes piètres performances auprès de Natsuki. Mais il semblait persuader que je pouvais en tirer quelque chose de positif. Je tremblais légèrement :

"J'ai un peu peur ..."

Il s’était donc décidé à attendre son réveil avant de faire le moindre mouvement, profitant de sa présence et de ce moment de calme avant la tempête parentale. Fixant la lampe de sa chambre au milieu de son plafond, son esprit fut alors concentrer sur l’évènement qui allait ce déroulé d’ici quelque jour. Il s’était inscrit à un tournoi qui devra avoir lieu d’ici une semaine, il n’avait encore aucune idée de qui allait être son adversaire, il savait juste que Yell sa partenaire, c’était également inscrit. Il était un peu stressé à cause de la présence de ses parents à ce combat, il allait devoir tout donner pour les rendre fiers, c’était également l’occasion pour lui de montrer les progrès qu’il avait faits à son clan. Malheureusement, le reste de la noblesse est aussi stricte que son père, il allait être difficile de les impressionner déjà que ses idées de changement étaient contre lui. Pourtant, malgré toutes ses années passées à essayer de changer le clan, il reste convaincu que c'est la bonne solution. Les temps changent et les méthodes doivent également suivre pour ne pas recommencer les erreurs du passé.

Leika commençait alors tout doucement à revenir parmi nous en quittant les bras de Morphée, le jeune homme tourna sa tête vers elle. Celle-ci étirait chaque partie de son corps après avoir ouvert les yeux petit à petit, il la fixait sans dire un seul mot, plongeant son regard dans le siens après que celle-ci se soit recalée contre lui. Il pouvait alors sentir la douceur de sa main lui parcourir le torse de haut en bas, une sensation qu’il appréciait toujours autant sans pour autant en ressentir de la gêne. Le Hyûga s’apprêtait alors à lui demander si celle-ci avait passé une bonne nuit, finalement, elle venait de le prendre de vitesse. Souriant, il déposait alors sa main sur la sienne qui était encore sur son torse et lui avouait.

- Oui, je n’avais jamais aussi bien dormir et toi ?

Les lèvres de Leika s’étaient alors déposées sur les siennes juste pendant un court instant pour lui dire bonjour de manière physique. Elle parcourait alors son visage de ses mains, lui caressant ses cheveux qui étaient partis à gauche à droite pendant son sommeil. Elle lui avouait alors ne pas vouloir ce levé toute suite, étant très bien là où elle était. Ce n'était certainement pas lui qui allait dire le contraire surtout qu'une fois sorti de la chambre les choses risque de devenir assez compliqué pour lui. Elle avouait également avoir très bien dormi, la nuit qu'elle venait de passer avec lui l'avait complètement remis de ses problèmes. Souriant avant de lâcher un petit léger rire, elle lui fit part que celui-ci avait apparemment un effet bénéfique sur elle.

- On n’est pas obligé, tu sais, on peut rester aussi longtemps que tu le voudras.

Bien sûr, chaque bonne chose avait une fin, mais inutile de se presser pour autant. Il avait alors déposé sa main sur sa joue, lui caressant légèrement celle-ci avec son pouce.

- C’est vrai ? Si ma présence te fait autant de bien, tu peux venir ici quand tu veux.

Le jeune homme était heureux de savoir que celui-ci avait un bon effet sur elle, c’était, en quelque sorte, réciproque, car depuis qu’il la fréquente, il pense un peu plus à sa propre personne qu’au reste du clan. Cela lui avait également permis d’être plus souple sur certaines choses, en un mot lui retirer son balai du cul quoi. Ryokai fut alors surpris de savoir que celle-ci s’était également inscrite au tournoi organisé au village en suivant les conseils de Natsuki. C’était l’occasion pour elle de gagner de l’expérience sans se mettre en danger pour autant vu qu’il s’agit de combat amicaux avant tout. Pourtant, elle avouait avoir peur. Il colla alors délicatement sa tête contre la sienne en lui disant d’une voix calme et douce pour essayer de la rassurer.

- Ne t’inquiète pas tout se passera bien. Il s’agit de combats amicaux, tu ne risques rien. Tu sais, je suis également inscrit à ce tournoi du coup, je serais là pour t’encourager !

Les combats étaient organisés de façon équitable, elle ne devait pas trop s’inquiéter à ce sujet, surtout qu’il sera là pour l’encourager au besoin. Il essayait peut-être de rassurer la jeune femme, mais lui aussi était un peu stressé par son combat bien que les raisons sont certainement différentes.

- Sinon tu m’avais parlé d’un examen, tu l’as déjà passé ? Je devais t’apprendre quelque astuce d’ailleurs, ma proposition tient toujours si tu le souhaites.

Des bruits commençaient à se faire entendre de la maison, ses parents étaient certainement levés à présent.

Face aux paroles qu'il me prononçait, je ne pouvais laisser qu'un soupir s'échapper d'entre mes lèvres. Était-ce de la lassitude ou au contraire de la béatitude ? Cela restera un secret bien gardé que je ne compte pas vous dévoiler. Toujours étant que je ne finissais doucement pas relever le visage pour lui grimper dessus. M'installant confortablement sur son torse, je pouvais désormais l'observer d'une position confortable qui ne m'empêcha cependant pas de me pencher pour rapprocher mon visage du sien. Nos nez se touchant doucement, je murmurais :

"Je tiens à ce que notre relation reste tout sauf professionnel donc ne le prends pas mal, mais je ne veux pas que tu m'apprennes quoi que ce soit !"

Je souriais, mais j'étais ferme et sûre dans mes propos. Je ne cherchais pas à le vexer, mais je n'avais aucune envie de lui être redevable sur ce point et surtout, je ne voulais pas que notre travail vienne interférer dans notre relation. C'était déjà bien assez le cas à cause de la sensei du jeune homme, donc ...

Je finissais par rapprocher mon visage du sien et l'embrasser cette fois-ci de façon beaucoup moins chaste que précédemment. Aucun doute, cette fois-ci que c'était bel et bien la réalité. Pourquoi cela ? Parce que je sentais tous les muscles du corps du jeune Hyuga se contracter sous l'effet de mes caresses, mais également sous le poids de mon corps. Mes mains se perdirent dans ses cheveux et je n'en relâchais pas pour autant ses lèvres.
Pourtant, chaque bonne chose à une fin et un bruit de pas dans le couloir me fit brusquement perdre le fil de mes actions, au moins que j'interrompais le baiser et je tournais un visage inquiet en direction de la porte du jeune homme avant de murmurer :

"Je crois que tes parents sont là ..."

Je préférais quitter ma position, aussi agréable soit-elle et m'enfouir sous les draps, les remontant jusqu'à mon visage. Je ne savais pas si les parents de Ryokai étaient du même genre que le mien, c'est-à-dire à rentrer dans ma chambre sans même avoir pris la peine de frapper, mais j'espérais de tout cœur que ça ne soit pas le cas.

**Contenu sponsorisé** Informations

» Prendre la poudre d'escampette
» Prendre la poudre d'escampette II : Le retour
» Reborn RPG : A new Destiny
» Demande de la part de DB Reborn.
» Dragon's Reborn [Team Ryûtama]

Prendre la poudre d'escampette III : Reborn !

Prendre la poudre d'escampette III : Reborn !

Sujets similaires

Sujets similaires