A Kawaguchi Tsukiko, Honorable Daimyo du Pays du Vent,



J’adresse à sa Seigneurie du Vent mes plus vives salutations à travers ce courrier épistolaire. J’ai pris récemment connaissance de votre nomination à ce poste prestigieux, et vous souhaite en ces heures sombres et pénibles rétablissement, croissance et gloire de votre glorieuse Nation.

Cette lettre vous parvient à un temps pathétique pour votre contrée, qui s’est vue doublement affligée par les évènements. Si l’attaque menée de front par le Kaihô-Sha a meurtri votre pays en plusieurs points, la désertion de plusieurs soldats dont le premier et plus important Yamada Kioshi n’a fait que mettre de l’huile bouillante sur vos blessures déjà graves. Redresser votre Pays est aujourd’hui votre première mission, et je ne doute pas un instant que vous vous consacrez à cette tâche avec une vigueur rarement égalée dans ce monde.

Cette correspondance, de la part d’un homme dont la réputation se construit sur l’élimination de vos confrères sur les anciennes terres de l’Alliance les années passées, doit vous surprendre. Sachez d’abord qu’en tant que Ninja ayant connu les dernières Grandes Guerres, j’ai un attachement tout particulier pour le Pays du Vent, qui a toujours été un fidèle allié et une Nation gouvernée par la sagesse, l’intransigeance et la sévérité d’une maturité accomplie. Vous avez, à bien des égards, démontré que malgré vos douleurs vous demeuriez l’une des Grandes Nations du Yuukan.
A ce titre, je mets à votre disposition, et si vous le souhaitez, des effectifs du Shukaï afin qu’ils vous viennent en aide dans la sécurité de vos terres, dans la reconstruction, ou toute autre activité que vous jugerez opportune et bien voulue. Ne voyez dans cette proposition aucun marchandage ou échange de bons procédés : il ne s’agit ni plus ni moins que d’une offre de ma part sans aucun retour attendu.

Je souhaiterais par la suite, et si vous en convenez, vous envoyer une délégation afin que nous discutions ensemble d’une coopération future entre nos Pays. Les temps actuels nous opposent certainement, et votre nouveau règne doit faire preuve de fermeté. Mais je reste intimement convainquant qu’une entente est possible entre nos deux autorités, sur des points aussi bien commerciaux et économiques que géopolitiques. Vous n’ignorez sans doute pas quele Rokudaime Kazekage tentait de mettre en place une politique pacifiste avec le Shukaï. Je suis désireux de la reprendre avec vous, afin que nous puissions compter sur l’un l’autre à l’avenir, et vous apaiser des situations que les idées reçues, les railleries et les mensonges n’ont pu qu’envenimer.

Si vous deviez accepter une délégation, soyez assuré qu’elle sera avant tout diplomatique et composée de civils, et que vous pourrez lui attitrer la garde et la surveillance qui vous plaira. Souhaitant établir des relations plus honnêtes, pacifiques et amicales entre nos Nations, je ne saurais souffrir d’une erreur de mes compatriotes. Ils seraient donc sous votre pleine autorité et justice pendant ce voyage.
Nous sommes tous deux à la tête de territoires importants. Nous entendre sera garant d’une ère plus prospère pour l’avenir.


En attente de votre réponse que j’espère favorable.


Avec le respect et la détermination qui est la mienne,