« C’est vraiment sale. »

Anami n’avait pas tort. Le bâtiment qu’elle avait en face d’elle était lugubre, et effectivement pollué. Si le reste de la Mégalopole était également sous un mauvais jour, il n’en restait pas moins que cette bâtisse abandonnée se détachait des autres, pour de mauvaises raisons.

Sous sa capuche, l’homme qui accompagnait la brune ne semblait néanmoins pas surpris, ni dégoûté. Pourtant, son visage était affublé d’une timide grimace. Mais ce n’était pas du dégoût. Il était inquiet, car il ne savait pas si les choses seraient faites à temps.

« Effectivement. Mais soyez rassurée, il sera resplendissant une fois restauré ! »

Et ce fut d’une façon assez théâtrale mais propre à tout ce que faisait l’Autocrate qu’une bonne dizaine d’hommes sortirent du bâtiment. Certains avaient des protections, d’autres des plans. Dans tous les cas, ils étaient tous des ouvriers en charge de rénover cette bâtisse. Et vu leur expérience, Alpha n’avait pas lésiné sur les moyens.

La jeune femme restait dubitative. Lorsqu’elle l’avait rejoint, elle s’était attendue à partir à la traque de ceux qui avaient trahi le leader de la Corporation. Oh elle savait que pour des cas comme Jiseyama ou le Patriarche, ça n’aurait pas été pour tout de suite. Mais elle ne s’attendait certainement pas à ça.

« En tout cas, il semble que les fonds de l’organisation n’aient pas été trahis, eux.
─ Ha ! Ha ! C’est très juste. Il faut que cela soit prêt le plus vite possible. »

D’ailleurs, le responsable en chef de la rénovation ne tarda pas à se montrer face à l’Autocrate. Bien entendu, ce dernier ignorait qu’il travaillait pour la Corporation, l’une des plus inquiétantes organisations criminelles de shinobis. Mais il était probablement comme les autres : seul son salaire l’intéressait. Et ce dernier allait se voir agrémenter de quelques zéros.

« Les plans sont prêts. Néanmoins, pour la plaque d’accueil sur la devanture, il nous faudrait le nom du bâtiment, monsieur. »

Alpha ne s’interdit pas un rictus et jeta un regard amusé vers sa complice.

« L’Arène. »