Petit à petit, les rayons du soleil vinrent chatouiller la petite frimousse rousse. Ses paupières s’ouvrir avant que la boule de poil ne lâche un long bâillement, étirant ses petites pattes l’une après l’autre. Le ciel était dégagé, la température agréable. Sans doute qu’il aurait été capable de passer le reste de l’après-midi dans le lit de son maître… mais en remarquant son absence, Maoh ne put s’empêcher de partir à sa recherche.
D’un bond, il descendit du matelas avant d’aller pousser la porte en bois afin de rejoindre le reste de la maison. Il eut à peine le temps de sortir de la chambre qu’il eut la chance de croiser Rioko. La jeune femme était en tenue décontractée, adaptée à la chaleur environnante. Une glace à la main, il lâcha un sourire en voyant la boule de poile enfin réveillée.
« Ha, Maoh, si tu cherches ton imbécile de maître, il est à la cuisine ! »
Lança-t-elle en ricanant avant de rejoindre sa propre chambre. La bestiole suivit un moment la femme du regard, son nez attiré par l’odeur sucrée de sa glace avant de poursuivre son chemin. Trottant un peu, sauta finalement sur le plan de travail de la cuisine afin d’avoir une bonne vision de l’endroit. Rien, il ne trouvait toujours pas son maître. Ses oreilles tendues, actives et prêtes à saisir le moindre bruit, il parcourut la pièce du regard. Non, Kihran ne semblait pas être caché par-ici. Pourtant, il y avait bien signe de vie… Des fruits étaient disposés sur la table de la salle à manger… des verres encore humides posés à la cuisine. On pouvait également remarquer les portes coulissantes ouvertes sur l’extérieur, laissant une petite brise se perdre dans la maison.
Le petit mammifère se décida alors à tenter sa chance en passant par la porte. Marchant alors sur l’engawa de la maison traditionnelle, il suivit les contours de la maison jusqu’à tomber enfin sur sa cible. Il se serait bien jeter sur lui, mais il n’était pas seul et… d’une certaine façon armé ! Le jeune shinobi était sagement assis sur une chaise alors que sa mère se tenir debout derrière lui. Que faisaient-ils ? Alors que Maoh s’approchait d’un pas silencieux, il remarqua que quelque chose tombait, flottait dans l’air… Il avançait son nez avant d’éternuer lorsque la chose se posa dessus. C’était des cheveux roux… à mieux regarder, il y en avait un peu partout… Kihran jeta un regard au petit animal, lui adressant un sourire alors qu’il l’invita à venir sur ses genoux.
Maoh s’exécuta sans se faire prier, observant avec curiosité et inquiétude les ciseaux proches de sa tête. Heureusement, son maître ne semblait pas souffrir et était même plutôt détendu. Petit à petit, la coiffure du Kihran changea, comme pour rafraîchir ne serait-ce qu’un peu le visage qu’il portait. Lorsque sa mère finit, il fit descendre Maoh avant de se relever pour retirer le drap qu’il portait autour du coup et enfin admirer le travail.
Sa mère semblait satisfaite. Combien d’année Kihran n’avait-il pas refait une nouvelle coupe ? Bon, d’accord, il n’avait énormément changé… Juste un peu dégradé sur les côtés… cette coupe avait également un autre but, celui de pouvoir les attacher de façon pratique le moment venu sans qu’il ne semble à… rien. Après le désastre à Suna, Kihran s’était décidé à changer. Et il n’y avait pas que sa coupe qu’il avait choisi de modifier, mais également son look ! Il avait abandonné ses pauvres habits qui le faisaient passer pour un sans-abri des forêts pour une tenue plus formelle. Une tenue traditionnelle chinoise qu’il trouvait désormais plus adaptée à la voix qu’il souhaitait empruntée :l’enseignement.
