Mission:

Encore un vol. Ce n'est pas possible. Pourquoi les gens de ce monde ne peuvent pas s'empêcher de voler ? Chacun travaille dur afin de gagner sa vie, alors pourquoi leur prendre ce qu'ils ont obtenu grâce à leur dur labeur ? Apprenez à travailler de vos mains et de votre tête au lieu d'aller arracher aux autres ce qu'ils ont. Dans cette ère où la guerre risque d'éclater à tous moment, chacun fait de son mieux pour vivre ou bien survivre... Cette fois-ci, on a une piste. Notre client soupçonne qu'il s'agisse de l'un de ses voisins. Une histoire de concurrence, encore ? Je trouve ça dommage. Ils sont tous fermiers, habitants chacun côte à côte, mais pourtant, ils ne se font pas confiance mutuellement. Pour une stupide concurrence, il doit faire appel à des shinobis pour la régler. Si on attrape les responsables du vol, c'est certainement une grosse amande qui les attend. Stupidité.

La jeune fille songeait à toutes ces histoires sans fin. Pourquoi les hommes ne pouvaient-ils pas vivre en paix entre eux ? Cela passait par de petites choses telles que les vols entre voisins, mais aussi de grands évènements tels que les guerres. L'avidité de pouvoir, la soif de vengeance, à cause de tous ces sentiments qui nous envahissaient, nous nous faisions la guerre, nous nous entretuions, nous nous blessions les uns les autres. Si l'homme n'était pas idiot... KuKI était encore jeune, elle n'était encore jamais allée sur les fronts de combats, mais cela allait arriver un jour bientôt, elle se rendra à l'enfer par lequel sont passés ses ainés avant elle. Elle ne se souvenait plus de rien de son réel passé, en effet, elle était amnésique. Cependant, sa perte de mémoire ne serait pas naturelle, ça aurait été provoqué par quelque chose. Ou plutôt, elle aurait voulu perdre les fragments de sa mémoire qui constituaient son passé ? Enfin, elle avait tout oublié et elle n'en saura rien. Tout cela a était scellé. Dans le présent qu'elle vivait, elle n'y songeait plus trop. Elle ne cherchait plus, elle ne se questionnait plus, elle vivait sa vie d'aujourd'hui. Elle avançait en suivant son nindô qu'elle s'était fixée, elle accomplissait les missions en tant que shinobi du village de kumo, elle protégeait les villageois et la paix peut-être ? Bien que marchant vers l'inconnu, elle gardait un peu d'espoir pour un meilleur avenir...
Elle remarqua écrit en bas de l'ordre qu'il s'agissait d'une mission en équipe avec Kinzoku Sorolla. Le clan Kinzoku, elle eut l'occasion à plusieurs reprises de rencontrer leurs membres. Cette fois-ci sera une femme Kinzoku. Elle ne savait pas trop quelle idée, elle devait se faire d'elle. Comme ce n'était pas sa première mission en équipe, elle ne ressentait plus le stress qu'elle avait vécu autrefois. Elle espérait cependant que sa coéquipière ne sera pas trop... ? Elle souhaitait que sa mission allait se finir sans trop d'encombres.

Elle se rendait là où se trouvaient les vaches, les poules, les cochons, les chevaux, la ferme. Le commanditaire de la mission était un fermier coopérant avec Kumo. Elle allait devoir passer sa journée dans cet environnement, si elle ne trouvait pas le voleur rapidement. Cela ne la gênait pas vraiment, l'odeur du crottin, le bruit des animaux qui n'arrêtaient pas de s'agiter, ce n'était pas comme s'il s'agissait d'une prison où l'odeur du sang flottait dans l'air et les hurlements de douleur des prisonniers qui résonnaient. Quoique, ça ne l'a ne dérangerait pas non plus. Elle avait un sens de la justice incroyable. Elle n'appréciait pas beaucoup l'idée de tuer, mais ce n'était pas qu'elle en avait peur. Si on lui demandait de tuer un criminel, elle le ferait sans hésiter mais s'il s'agissait d'un innocent, elle refuserait. L'environnement de la mort ne la dérangeait pas. Elle ne se souvenait plus de son passé, mais son corps, si. La douleur, la peur, la souffrance, son corps s'en souvenait. Il ne tremblait pas même face à un ennemi mille fois plus puissant qu'elle, la froideur qu'elle dégageait, l'expression de son visage sans émotion. D'apparence tellement distante et mystérieuse, insociable, ce qui faisait que peu de gens ne lui adressait la parole, alors qu'en réalité n'était-elle pas simplement une jeune fille timide ?
Elle était arrivée là, elle attendait la venue de sa coéquipière afin de débuter les enquêtes.

Mes paupières s’ouvrent mais il fait toujours sombre, pourquoi je ne vois presque rien... ? Je suis allongée au sol, sur des petits carrelages hideux qui montrent un sérieux manque de goût de la part du propriétaire. J’enfonce mes ongles profondément dans ma cuisse pour revenir à moi, hmmm, comme s’il était important de se soucier de cela dans une situation pareille... Maintenant c’est des énormes spots qui m’aveuglent, ils n’étaient pas là avec moi il y a 20 secondes... Qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce que je fais là ? Je n’aurais clairement pas dû faire l’état des lieux, des chaînes et menottes couvertes de sang sont présentes sur le mur, mon cœur veut s’envoler de ma poitrine, suis-je retournée chez Zaoh ?! Suis-je retournée au sous-sol de sa maison, cette pièce si immense que je détestais tant... J’ai peur, j’ai tellement peur, je ne veux plus qu’il me fasse du mal, n’ai-je pas assez souffert ? Je me souviens de son corps mouillé, de ses mains qui approchaient sans cesse pour m’étrangler et ses lèvres... ses lèvres si fourbes qui profitaient de la moindre occasion pour embrasser mon corps qui lui ne ressentait plus aucune émotion. Une gifle, elle vient d’où ? Petite conne, tu viens de te l’a donné toute seule. Je tâtais le sol et le mur à quatre pattes, c’était assez petit et plutôt humide avec une porte en verre située à l’opposé de ma personne. Ce n’est pas chez Zaoh, je ne suis pas chez lui, tout va bien... Un sourire terrifiant illuminait mon visage, le soulagement me donnait la force d’avancer et de franchir la porte qui donnait un vide total. Je tombais à genoux sur un sol inexistant, du noir partout qui n’arrêtait plus de tourner à une vitesse folle. Stop... Arrêtez s’il vous plait, arrêtez ça fait mal à la tête ! J’appuyais excessivement mes mains sur mon crâne sans trouver le moindre réconfort, des larmes coulaient de mes yeux pendant qu’un son strident se mettait en route afin d’empirer la chose. C’était insupportable, comme si un oiseau était resté bloqué sur la note la plus fausse qu’il savait jouer. J’adore les oiseaux, ils font coui coui somptueusement d’habitude... Mais tu vas la fermer espèce de piaf !? Je vais t’arracher toutes tes plumes et te bruler jusqu’à ce que tu crèves, on se retrouvera en enfer putain ! Je me penchai pour éclater ma tête au sol à plusieurs reprises quand tout changea, une pièce s’était formée autour de moi faisant apparaitre le même carrelage ignoble que tout à l’heure. Un homme était là à quelque mètre, il me fixait. Toujours à genoux, je me jetai sur les fesses pour reculer le plus possible de lui avant de me prendre un mur. Il y avait une femme avec lui, elle est inconsciente et...attachée. Non, non, non, non, qu’est-ce qu’il lui fait ? Pourquoi est-ce que les hommes sont toujours obligés de jouer avec le corps des femmes ? Laisse la tranquille, pitié laisse la tranquille... Aucun son ne sortait de ma bouche, seulement des larmes qui ne s’arrêtaient plus de couler. Est-ce que je suis la prochaine ? Non c’est impossible... C’est elle son jouet, moi je n’ai rien à faire dans l’histoire je veux partir, je vais partir il ne peut pas s’attaquer à moi. Est-ce que je tombe bien pour la remplacer ? Non, non, non, garde là elle est bien plus jolie que moi, bien plus sexy, bien plus intéressante... Le silence régnait, il s’approchait pourtant de moi avec convictions... Non......

Spoiler:

Sorolla se réveilla en hurlant dans son lit. Un cauchemar avait encore fait des siennes, la crise d’angoisse survenue tout de suite après bien entendu, on ne changeait pas les vieilles habitudes. Cet homme, ce n’était pas la première fois qu’il apparaissait dans un de ses cauchemars, et ça devenait vraiment étrange. En plus de ça elle avait cette horrible impression de l’avoir déjà vu quelque part à Kumo. Elle secoua la tête pour ne plus y penser, il lui faisait extrêmement peur et elle ne comprenait pas ce qu’il pouvait bien représenter pour elle. C’était une de ces personnes qui sont persuadés que tous leurs rêves ont un sens et qu’ils ne sont pas apparus là par hasard. Ils signifiaient forcément quelque chose que ce soit une prévention ou n’importe quoi d’autre. Pauvre fille, et dire que c’est ce genre de personne qui est chargé de protéger le village, vulgaire blague. Une fois calmée elle alla prendre l’air juste devant chez elle et tomba sur un ordre de mission qu’elle n’avait absolument pas prévu pour aujourd’hui dans sa boite aux lettres. Jonglant entre sa montre et le parchemin, elle se rendit vite compte qu’elle était déjà en retard et courra se préparer.

Ordre de mission:

Quelle autre saison serait plus adéquate pour un petit séjour à la ferme que l’été ? Aucune, c’était visiblement parfait sur tous les points imaginables. Sorolla n’avait jamais mis les pieds dans une ferme, non pas parce qu’elle ne voulait pas y aller mais plutôt parce qu’elle en avait jamais eu l’occasion. Depuis toute petite elle fut éloignée de la campagne car ses parents habitaient dans un déjà bien grand village pour le petit pays que représentait Shimo no kuni. La seule vision de la ferme qu’elle connaissait se trouvait dans les livres illustrés que ses parents lui achetaient enfant. Elle se souvient du fermier, emblématique avec sa fourche et son chapeau de paille toujours muni d’un grand sourire aux lèvres. Puis bien sûr les animaux, rarement mélangés dans les enclos car ils ont beaucoup de mal à s’entendre avec les autres, comme par exemple les cochons qui évitent à tout prix les chevaux, bien trop jaloux de leur grande taille si fine. La nuit, elle pense qu’ils se retrouvent tous ensemble pour communiquer sur des affaires importantes concernant la ferme, et aussi pour comploter contre le fermier pour avoir plus de nourriture. Elle avait entre autres une vision très imagée et idéaliste de la ferme, ce séjour risquait alors d’être plein de surprise !

Une fois arrivé au point de rendez- vous avec plus de vingt-cinq minutes de retard, elle cherchait activement sa partenaire de mission se prénommant ‘’Kuki’’. Il était impossible avec ce nom d’avoir la moindre information sur cette personne. Elle ne pouvait même pas dire s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Après le cauchemar de cette nuit, elle priait pour que ce ne soit pas un homme qui partagerait cette journée avec elle. Et pas de gosse non plus, ils avaient la fâcheuse tendance à tourner ses missions au vinaigre. Elle ne réfléchissait même pas à l’avenir que pouvait donner cette mission, alors qu’elle fait habituellement ça pour tout et rien. Elle aime tout prévoir et imaginer le pire que pourrait donner chaque situation. Malheureusement, sa tête était ailleurs et elle n’était franchement pas décidée à s’impliquer aujourd’hui, puis de toute façon ce n’était qu’une simple affaire de vol, qu’est-ce que ça peut faire ? A quoi bon attraper le voleur, il ne sera même pas puni comme il le devrait être normalement. On est bien trop laxiste avec ces criminels pathétique et pitoyable qui ne devraient même pas avoir le droit de vivre.

Kuki fut très vite aperçu, c’était la seule avec une allure soignée qui n’était pas habillé de façon étrangement laide. Tiens elle a les cheveux blancs comme Sorolla. C’est drôle parce qu’elle avait l’impression d’avoir des cheveux uniques au monde puis elle fut bien déçue en arrivant au village quand elle s’était rendu compte que cela représentait une couleur banale et incroyablement rependu. Un de ses deux jolis yeux bleus était caché par un bandeau noir, c’était étrange et très intriguant mais Sorolla ne débordé pas de curiosité, elle pouvait facilement vivre sans savoir pourquoi. Malheureusement cette fille avait l’air d’être très jeune elle aussi, en espérant que sa maturité dépasse celle de ses petits camarades shinobis. Sorolla s’approcha d’elle et se baissa respectueusement afin de présenter ses excuses et de ses présenter elle-même.

« Bonjour Kuki, je m’appelle Kinzoku Sorolla et je suis ta partenaire pour cette mission aujourd’hui. Je suis extrêmement désolée pour mon retard, je n’ai vu l’ordre de mission qu’en me réveillant ce matin et avec le temps de trajet me voilà en retard d’au moins vingt minutes, je suis impardonnable... M’enfin, cette affaire n’a pas l’air bien compliqué à régler, cela ne devrait pas nous poser trop de problèmes. Je te propose d’aller avant tout parler au fermier, histoire de voir s’il n’a pas déjà des ennemis dans son voisinage. Si cela te convient bien sûr. »

Une jeune fille aux cheveux blancs argentés avec de jolis yeux dorés se présenta à elle. Elle s'inclina légèrement face à KuKI puis donna son nom et s'excusa de son retard. Kinzoku Sorolla, sa coéquipière pour la mission d'aujourd'hui. Elle était plus grande et plus âgée que KuKI, elle était son ainée, mais en tant que shinobi, ce qui comptait c'était l'expérience. Et d'après les informations qu'elle détenait, elles étaient toutes deux des genins, elles étaient donc toutes deux du même rang. La fille à la fleur répondit poliment à la présentation de sa partenaire en faisant de même.

" Bonjour, enchantée de faire ta connaissance. Ça ne fait rien ton retard, nous allons pouvoir débuter la mission. " disait-elle avec ce regard sans émotion qui lui était habituelle.

Après ce petit dialogue de politesse, les deux jeunes filles se dirigèrent vers la ferme du commanditaire de la mission. Ce dernier soupçonnait l'un de ses voisins comme responsable du vol, en allant à sa rencontre, elles allaient pouvoir avoir plus d'informations et plus d'indices.
Une immense surface de plantation, avec du blé, du maïs, des carottes, des pommes de terre, plein d'aliments que nous retrouvons dans nos assiettes tous les jours, puis des gros bâtiments spécialement pour l'élevage. En se rapprochant, on pouvait apercevoir le fermier en train de nourrir ses cochons. C'était bruyant, les animaux ruminaient, les poulets s'agitaient, mais c'était à la fois calme et paisible comme lieu... Pas beaucoup de passants, pas beaucoup d'habitants, pas beaucoup de problèmes. En cas de famine, les paysans n'avaient juste à manger leurs récoltes.. La plus grande contrainte ici serait probablement l'odeur du crottin des animaux, si on n'était pas habitué ça donnait envie de vomir.. Cependant, cela ne semblait pas déranger KuKI, une puanteur ou un parfum ça ne changeait pas grand chose, elle était ici pour accomplir sa mission.
Le fermier, un homme grand de taille avec sa salopette en jean et son épi de blé coincé entre ses lèvres, il salua les deux jeunes filles avec un joli sourire accueillant.

" Jeunes demoiselles, que puis-je pour vous ?

Il n'avait pas l'air d'avoir deviné qu'elles étaient des shinobis.. KuKI montra son bandeau qu'elle emmenait avec elle quand elle était en mission afin d'avoir une preuve.

- Bonjour, nous sommes les deux kunoichis envoyées suite à votre requête de retrouver le voleur.

Il semblait surpris, il espérait certainement avoir des jônins portant un sabre ou deux montrant leur valeur, mais il avait à faire à deux fillettes. Non, une fillette à fleur et une jeune femme, seul leur regard et leur expression montraient qu'elles avaient de l'expérience. Il avait l'air déçu, mais sa mission était de rang C, donc très peu probable qu'une grosse tête lui venait en aide. Les plus fort shinobis effectuaient des requêtes plus périlleuses que celui d'un vulgaire vol entre voisins..

- C'est vous les shinobis que le village m'envoie ?.. Bon, qu'importe.. Venez, je vais vous donner plus de détail sur ce que j'aimerais que vous fassiez...

Il finit par accepter les deux genins. Dans la ferme, rarement les ninjas venaient, c'était la première fois qu'il en croisait, il n'allait pas refuser leur aide.. Il les invita à entrer.
L'intérieur de sa maison était joliment décoré, KuKI ainsi que sa partenaire Sorolla s'assaillirent dans le salon.

" Vous voyez, là-bas. Disait-il en montrant du doigt une autre ferme, celui de son voisin. Son nom est Yoruichi. Nous sommes en concurence depuis le début de la création des villages ! Cette année c'est moi qui l'emporte au niveau des récoltes. Je pari que jaloux comme il est, il m'a volé mes cinq poulets et mes deux cochons, suivis de mes récoltes de betteraves. A part ce fourbe je ne vois personne d'autre !
Une preuve, me demandez vous.. Avons-nous vraiment besoin d'une preuve ? C'est clair comme de l'eau de roche ! Cet homme est un voleur !

Voilà une accusation bien directe. Sous prétexte qu'ils se détestaient mutuellement, il l'accusait sans justification. KuKI écouta silencieusement les paroles du fermier avec cette expression neutre sur son visage. Au fur et à mesure, il s'énervait, sa voix montait de plus en plus. Les premières apparences de celui-ci disparurent. Un vieux rageur contre son voisin pour une vulgaire querelle entre fermiers. Suite à une trentaine de minutes passées à écouter le client se plaindre, les deux genins sortirent de sa maisonnette. Elle se regardèrent entres-elle. Elles n'avaient plus qu'à aller chez ce fameux, Monsieur Yoruichi, considéré comme un fourbe.

La distance qui séparait ces deux fermes était plutôt grande, environ quelques minutes de marche à pied. Bien qu'ils étaient voisins, la dimension des champs allongeait le chemin. Les voilà face à la maison du premier suspect. Plusieurs options s'offraient à elles. L'une, d'aller à la rencontre de Monsieur Yoruichi et de lui poser les questions, mais peu probable qu'il réponde vrai. Deux, le menacer d'avouer la vérité, mais n'était-ce pas minable de faire ça ? KuKI était en mission en tant que shinobi, abuser de son rôle ne faisait pas parti de ses principes. Trois, elles pouvaient s'infiltrer chez celui-ci et aller vérifier le contenu de son entrepôt. Il n'y avait pas vraiment de mal à ça si elles ne volaient rien, il s'agissait très probablement de la meilleur solution. Cependant.. même si elles voyaient les cochons volés, elles ne sauront les reconnaître, à moins que sa partenaire n'en n'ait les capacités ? Non.. Kinzoku, maitrise du métal...

" Je te propose d'aller d'abord questionner Yoruichi, puis suite à ses réponses, s'infiltrer en douce pour espérer découvrir des indices. "

Demandait la jeune fille calmement en regardant la ferme de Monsieur Yoruichi d'un regard terne.

Sorolla ne faisait même pas attention aux propos déplacés du fermier qui l’aurait sans doute incroyablement mis en colère en temps normal. Mais actuellement elle était trop occupée à observer ce qui se trouvait autour d’elle pour que ça lui pose problème. Elle avait tout de même suivi sa coéquipière et sortit son bandeau afin de le mettre en évidence tout à l’heure. C’était une fille et elle était capable de faire plusieurs choses en même temps ce qui était plutôt rassurant. KuKI donnait l’impression de vouloir prendre les choses en main, elle la laissa donc expliquer la situation au fermier. Il était d’ailleurs la seule chose qui se rapprochait le plus de ses livres d’enfant. Vêtu d’une salopette et d’un épi de blé dans la bouche, c’était comme s’il faisait exprès de confirmer les stéréotypes par pur plaisir. Les champs n’étaient pas si différents non plus, mais leur taille immense suffit à Sorolla pour être perturbée. Comment pouvait-on s’occuper d’autant d’hectares de terrain ? Le fermier avait surement du personnel pour l’aider dans les récoltes et les animaux, dans ce cas-là il serait certainement judicieux d’envisager que le voleur soit l’un des leurs. Un détail la frappa dans l’environnement, un immense bâtiment un peu plus loin était rempli d’animaux. Il faisait sombre, et des bruits désagréables retentissaient jusqu’ici mettant la jeune fille mal à l’aise. Ils avaient l’air d’être énormément entassé les uns sur les autres. Elle qui s’attendait à voir des animaux se promenaient en liberté ou du moins dans des grands près d’herbes était incroyablement surprise, elle voulait se rapprocher pour étudier de plus près la situation mais son devoir l’appelait et sa mission n’allait pas pouvoir attendre. En plus de cela, ce n’était pas ses affaires.

Une fois à l’intérieur de sa maison, Sorolla écouta son discours afin de mieux comprendre la situation qui s’offrait à elle. En réalité elle n’écoutait qu’à moitié, c’était d’ailleurs largement suffisant pour comprendre que cette mission n’était encore qu’une vulgaire blague insignifiante. Elle observait la décoration de la maison qui l’avait accueillie, c’était magnifique, bien trop joli pour une personne comme lui. C’était certes un jugement un peu facile, mais Sorolla n’imaginait pas cet homme doté d’aussi bon goût. Peut-être que la décoration ne venait pas de lui. Bref ce n’était pas le sujet et Sorolla avait tendance à s’éloigner sans même que je l’aide à le faire. L’accusation était réellement facile, peut-être un peu trop à mon goût. Les concurrents ne sont pas tous des personnes malhonnêtes prêtes à commettre les pires fourberies à son adversaire... M’enfin quand on n’a pas de solution sous les yeux, on en cherche une et j’ai l’impression que c’est ce qui se passe ici. Cette mission m’ennuie à mourir, ils n’ont qu’à s’entretuer, l’affaire serait close plus vite ! Des fois j’aimerais vraiment être l’amie imaginaire de quelqu’un ayant un quotidien plus intéressant, ça me met tellement de mauvaise humeur et bien sûr c’est ma Soro chérie qui va en pâtir, faut bien que quelqu’un me subisse et c’est la seule à le pouvoir. Agacée de mon comportement et de la tirade du fermier maintenant devenu enragé, Sorolla prit la parole :

« Monsieur, combien avez-vous d’employés ? Vous entendez vous bien avec ces personnes ? Nous allons bien entendus enquêter chez votre voisin Yoruichi mais il va falloir envisager d’autres possibilités. »

« J’ai 4 employés et j’ai de très bonnes relations avec chacun d’eux, c’est inenvisageable ! De toute façon vous allez vite vous rendre compte que cette ordure est le coupable ! »

Mouais, pas très convaincante comme réponse. Il continuait à parler pour rien dire en déversant sa haine sur l’homme encore inconnu. Ses informations n’étaient absolument pas utiles, il donnait l’impression que leur désaccord ne se basait pas seulement sur une histoire de concurrence, comment pouvait-on être aussi enragés ? C’est limite si son voisin n’avait pas tué un de ces enfants, enfin bref ! Elles réussirent à sortir après de longues minutes à écouter ses plaintes, étaient-elles vraiment payées pour ça ? Sorolla laissa sortir un remarquable soufflement de soulagement quand le fermier claqua la porte derrière elles. Sa partenaire proposa de questionner l’accusé puis de s’infiltrer en douce. Quoi !? S’infiltrer en douce ? Quelle drôle d’idée... Sorolla ne captait pas vraiment l’utilité à faire ceci. Certes le fermier pouvait leur mentir ouvertement, mais s’introduire dans sa ferme furtivement n’allait certainement pas être très utile. Elle ne le croyait pas assez bête pour laisses ses vols à la vue de tous ? Puis de toute façon elles ne savaient pas combien de stock possédait monsieur Yoruichi, m’enfin peut-être que sans élucider leur affaire, elles pouvaient s’y prendre autrement pour le faire parler d’une autre manière. Un hochement de tête fut la seule réponse qu’elle accorda à sa partenaire de mission, ce n’était absolument pas de l’impolitesse mais cela répondait simplement qu’aller parler au fermier était la meilleure solution, et qu’elles verront pour la suite. Elle n’avait rien de plus à rajouter. Le trajet paraissait interminable même si seulement quelques minutes étaient passées depuis le début de la marche à pied. C’était l’occasion idéale pour essayer de monter à cheval, elle a laissé passer une sacrée chance mais le fermier n’était pas réellement en état de discuter, quel dommage. Même les alentours n’étaient pas appréciables, des champs, des champs, des champs, encore des champs... Bref cette journée était véritablement horrible !

Cette ferme n’était pas beaucoup différente de l’autre, mise à part la maison du propriétaire qui semblait bien moins grande et luxueuse. Peut-être que cette personne préférait mettre de l’argent dans l’entretien de ses bêtes plutôt que sa vie personnelle. Une espèce de rancœur se créait sur son visage, elle n’avait pas du tout apprécié ce qu’elle avait vu tout à l’heure. Sorolla prit les devants et frappa à la porte de la maison, malheureusement personne ne répondait. Elle proposa à sa camarade de faire le tour du propriétaire qui accepta immédiatement. Il n’y avait absolument personne, c’était bien trop grand pour tout faire mais les alentours étaient eux, complétement vides. Elles arrivèrent devant des immenses bâtiments de bois remplient à nouveau d’animaux, et sa déception fut grande en voyant les conditions de vie de ces derniers. Entassés les uns sur les autres dans un endroit sombre, mais surtout envahis d’une chaleur extrême, les vaches qui se trouvaient devant elles étaient tous allongés. Sorolla regarda sa partenaire et lui fit un signe de main en avant pour signaler qu’elle allait entrer pour allait voir, ne sachant pas si la jeune fille allait la suivre ou non. Elle escalada la barrière de métal et marcha doucement en direction du fond du bâtiment tout en zigzaguant entre les animaux. Elle s’arrêtait de temps en temps pour caresser les animaux qu’elle affectionnait tant. Ses parents n’avaient jamais mangé de viande et Sorolla avait suivi leur route mise à part des cas exceptionnels comme par exemple quand Akabaya Toki son nouveau voisin, lui avait ramené un poisson pour diner. Il était impossible de refuser un présent de ce genre, ébloui par la gentillesse du garçon. Cela avait été un régal en plus de ça, mais restera toujours un cas très rare dans sa vie de Kunoïchi, de toute façon elle n’était absolument pas habituée à une autre façon de manger que la sienne.

« Qu’est-ce qu’on fait KuKI ? Il y a des centaines d’animaux ici, on ne peut rien en déduire... »

Sorolla et KuKI observaient attentivement les bêtes, mais ne pouvait pas savoir si elles appartenaient toutes au fermier en question. Sorolla était légèrement perdue, elle ne voyait pas quoi faire ensuite étant donné l’absence de l’accusé dans sa propre ferme. Peut-être s’était-il enfui en voyant les deux kunoïchi arrivés ? Cette supposition n’était pas très convaincante, il n’allait pas abandonner toute son exploitation avec un comportement aussi suspect... Soudain un hurlement retentit et les deux filles se retournèrent immédiatement. Un homme armé d’un fusil était devant elles et les visait directement. Cela devait être le fameux Yoruichi qui était de retour. Le premier réflexe de Sorolla dut de mettre ses mains en l’air, bien à l’évidence. Se faire tirer dessus n’était pas dans son programme de la journée. Elle n’était pas sûre de savoir ce qu’elles devaient faire, dévoilaient leur identité maintenant pouvait faire rater toute la mission. Sorolla regarda Kuki dans les yeux, cherchant une réaction bénéfique de sa part, il fallait qu’elles se sortent de cette situation au plus vite.

« Qu’est-ce que vous faites ici ? Ne bougez pas d’un seul centimètre ou je vous explose le crâne ! Alors c’est vous les fameux voleurs de bêtes ! Vous devriez avoir honte ! Et dire que des pauvres gens comme moi travaille dur pour gagner notre vie ! »

On pouvait apercevoir des champs à perte de vue. Ils étaient immenses et déserts, on ne voyait que du maïs qui avaient déjà bien poussé. Pas bien étonnant, le printemps venait de s'achever et venait l'été, la saison pour la cultive de ces céréales. La jeune fille avait pu remarquer au village des nuages que la vente de cet aliment avait beaucoup augmenté et le prix diminué.

Après plusieurs minutes de marche, les deux kunoichis se retrouvèrent devant la ferme de M. Yoruichi. Dés les premiers regards, elles avaient pu se rendre compte que celle-ci était bien moins imposante que celui du commanditaire de la mission. Se ressemblant toute les deux, comme les autres habitations se trouvant aux alentours, sauf que celle-ci semblait plus petite et moins bien entretenue. Sorolla se rapprocha de la porte puis toqua, cependant aucune réponse. Peut-être bien se trouvait-il caché dans son champ de maïs ? Ou comme plus tôt, il serait en train de nourrir ses cochons ? Suite à la proposition de sa partenaire, KuKI la suivit vers l'étable où se trouvaient toutes les bêtes. Il faisait très sombre à l'intérieur, l'air semblait être étouffant, de l'extérieur elles pouvaient reconnaître les différents bruits des animaux présents. Des poules, des vaches, des cochons, peut-être que le propriétaire était avec eux ? Pourtant même si on pouvait entendre de l'agitation, aucun son semblable à celui d'un humain ne se faisait entendre. Sa coéquipière lui fit un signe de la main avant d'entrer à l'intérieur de ce bâtiment. La jeune fille à la fleur hésita un court moment puis décida de la suivre en espérant découvrir un indice. Plus elle avançait, plus l'odeur nauséabonde se faisait sentir. Marchant derrière les pas de sa camarade, elle remarqua que celle-ci s'arrêtait devant les divers animaux pour leur fournir une caresse. D'un air observateur, elle songeait. Je crois que je commence à la comprendre ne serait-ce qu'un peu.. KuKI aussi appréciait fortement les animaux, était-ce peut-être la raison pour laquelle elle vivait avec un chat errant ? Sauf que l'image de ces bêtes enfermées dans leur enclos donné plus sur celui des outils ou du bétail. Elle avait de la peine à les voir ainsi, mais elle le cachait grâce à son visage inexpressif. Que pouvait-elle bien faire pour eux ? Rien. Nous mangeons de la viande, elle de même. Sauf peut être après cette mission, elle aura beaucoup moins d'appétit..

Nous arrivions vers le fond, comme ce que j'avais pensé plus tôt. Ils étaient bien trop nombreux et se ressemblaient trop pour que l'on puisse reconnaitre lequel appartiendrait au commanditaire de la mission. J'aurais pensé à demander le nombre de bêtes que possédait M. Yoruichi et comparer nous-même, mais nous n'avions pas pu le questionner. Parmi tout ce boucan, je cherchais à trouver les différences, un indice sûrement. Mais il était impossible de les compter, aucune lumière puis ils étaient tous entassés les uns sur les autres, il aurait fallu les sortir un à un.. À moins que..?
Lorsque derrière les deux jeune filles, un gros bruit se fit entendre. La porte s'ouvrit, le loup en question fit son apparition.

" Qu’est-ce que vous faites ici ? Ne bougez pas d’un seul centimètre ou je vous explose le crâne ! Alors c’est vous les fameux voleurs de bêtes ! Vous devriez avoir honte ! Et dire que des pauvres gens comme moi travaille dur pour gagner notre vie !  " Hurlait-il avec un fusil pointé en direction des deux "voleuses".

KuKI ainsi que Sorolla levèrent en même temps leurs bras voulant éviter de se faire trouer par les balles. Sa partenaire la regardait dans les yeux semblant chercher une réponse.
Cet homme était sans aucun doute M. Yoruichi, le voilà qu'il apparait au plus mauvais moment. Il était plus qu'en colère, pas étonnant nous nous trouvions dans son entrepôt comme des cambrioleurs, surtout si récemment il eut des vols..? Son expression inquiet prouvait qu'il ne mentait pas, cependant c'était lui qui était supposé être le voleur selon le commanditaire de la mission..? Il semblerait que l'affaire soit plus compliquée que prévu. Avant toute chose, je devais éviter de me faire tirer dessus, les conséquences risquaient d'être désastreuses sinon. Je devrais commencer par l'immobiliser. Non, notre identité devait rester secrète pour mener à bien notre mission. Mon bandeau était caché, de même pour mon visage. On se trouvait au fond du bâtiment et lui à l'entrée avec la barrière de métal grande ouverte, la lumière entrait mais pas jusqu'à nous. Il ne pouvait pas voir correctement mon visage, je devrais pouvoir tirer l'avantage à partir de là..

" Calmez-vous Monsi.. Disait la kunoichi en essayant de se rapprocher d'un pas puis d'un autre.

Pan ! Pan ! Un. Puis deux. L'un à côté du pied de KuKI, l'autre frôla le visage de sa partenaire cachée par l'ombre.

- Vos gueules ! N'avancez pas plus, donnez moi votre identité ! "

Je l'avais échappé belle, le tir atterrit juste à côté de ma jambe. Fort heureusement qu'il n'était pas un snipper, mais un simple fermier.. Cependant s'il se remettait à tirer, il risquait réellement de nous atteindre.. Alors la jeune fille observait d'un œil attentif ce que tenait cet homme entre ses mains, ce n'était en réalité que pour impressionner. Un, deux, mais sans trois. Son fusil était un fusil de chasse, il ne pouvait contenir que deux munitions à la fois.. Me voilà rassurée, il ne risquait pas de re-tirer. Je ne connaissais pas grand chose, mais j'avais lu une fois dans un livre à propos de la chasse. 

" Nous sommes envoyés du village de Kumo, nous venons pour une petite vérification de la propreté des lieux. Nous avions frappé à votre demeure, mais comme personne ne semblait s'y trouvait, nous nous sommes permit de jeter un coup d'oeil à votre étable.. "

Avec prudence, je me rapprochais de lui pour laisser apparaître mon visage, un visage qui n'était pas le mien. Aux précédentes paroles je lui avait lancé une illusion changeant mon apparence de fillette en celui d'un homme aux larges épaules. Plus de regard froid et terne, mais sérieux, dur surtout inspirant la confiance. Il s'agissait plus d'un jeu d'acteur que tout autre chose, grâce à mes capacités de genjutsu, je lui fis croire que nous étions là pour des vérifications sanitaires.

- En entrant par effraction comme des voleurs ?!

- À vrai dire.. Je ne savais plus quoi répondre à cette question. Nous avions entendu un gros bruit étrange venant de l'intérieur, nous nous sommes dirigés vers le fond. Sauf que nous n'avions pas de clef, nous avions dû escalader la barrière.. J'avais très bien remarqué que cette excuse n'allait pas tenir longtemps la route, je préférais dévier le sujet au plus vite.  J'ai la preuve, je détiens dans ma poche une carte sur laquelle est indiqué mon métier. Vous pouvez vérifier par vous même que je ne suis pas un voleur. "

Il voyait clairement mes bras en l'air ce qui le força à baisser son arme. Je fis un signe de tête à ma coéquipière, bien qu'elle ne pouvait pas voir mon illusion elle avait sans doute compris mon objectif grâce à mon dialogue. Oui, en nous faisant passer pour l'administration de Kumo nous allions pouvoir demander ses papiers de cette ferme avec inscrit dessus le nombre de porcs qu'il détenait. Nous allions pouvoir vérifier nous-même s'il était le "fourbe" comme décrit précédemment. S'il s'avérait qu'il ne soit pas le voleur, mais au contraire celui qui s'était fait volé, dans ce cas ça risquait fortement de devenir vite compliqué. On allait devoir donc retrouver non pas un, mais deux ? D'ailleurs combien sont-ils de voisins ..?

" Je m'excuse pour cette intrusion peu délicate de notre part. Nous allons reprendre les bonnes bases et nous présenter convenablement ; mon nom est Shinoya Shinpachi, membre du département de l'économie de Kumo de la division n°12.

Je sortis de ma poche une fausse carte d'identité que je faisais semblant de tenir. Je la montrais à distance, empêchant quiconque d'y toucher au risque de comprendre qu'il ne s'agissait que d'une illusion grotesque. Cette présentation était un mensonge pitoyable, mais c'était pour la réussite de la mission..

Et voici ma collègue qui travaille dans la même division que moi. " Expliquais-je en montrant Sorolla.

Son apparence correspondait déjà parfaitement, contrairement à celui d'une fillette tel que moi. Il n'était pas la peine de modifier d'avantage me permettant d'économiser mon chakra. Je rangea, ou fit disparaitre cet objet inexistant dans la poche, puis toujours d'un ton sérieux, je poursuivit.

" Cette fois-ci notre venue serait pour vous mettre à jour, faire une vérification de vos papiers, puis des lieux.. Si vous voulez bien nous y emmener..

- hum.. D'un air méfiant il se caressa la barbe. Il existerait une division 12 ? Il n'en savait rien, un simple paysan, que pourrait-il connaitre de l'administration ? Les brèves lignes mais sans plus, après avoir lu ma carte ou simplement regardé, il semblait convaincu. Très bien, dans ce cas allons dans ma maison que je vous donne les papiers. "

Ouf.. Ma coéquipière semblait avoir compris ma petite mise en scène, nous allions pouvoir nous faire passer pour la police et lui soutirer les informations désirées.

" D'ailleurs vous parliez d'un vol plus tôt, me serait-il possible d'en connaitre les détails ? Les soucis dans la campagne doivent être signalés au ministre de notre département, notre devoir est d'assurer la tranquillité des habitants y compris de la votre. "

Suite à ces paroles, il se retourna pour me regarder bizarrement. J'en avais trop fait ? Qu'importe, il semblait avoir accepté..

Le fermier s’emporta et tira deux coups de feu qui firent vivement sursauter Sorolla, surprise par ce qui n’était en fait pas du bluff. Comment pouvait-on tirer de cette manière, de sang-froid, sur deux jeunes inconnues ? Les voleurs sont bien souvent inoffensifs, il n’est donc certainement pas nécessaire de les abattre de cette manière ! Une des balles avait frôlé la joue de ma Soro qui n’avait même pas eu le temps de réagir pour se protéger. En réalité, elle n’avait pas imaginé une seule seconde que cet homme pouvait passer à l’acte aussi facilement. Peut-être n’est-il pas qu’un innocent fermier qui travaille dur finalement... Enfin elle ne pouvait pas tirer de conclusion aussi vite, cet homme pouvait aussi simplement être terrifié, et dégager sa peur expressivement. Il fallait tout d’abord se sortir de cette situation inconfortable, et Sorolla réfléchissait à toute vitesse pour y parvenir. Mais sa camarade semblait avoir été plus vite qu’elle.

KuKI s’avança et prit la parole en les faisant passer pour des espèces d’inspecteurs d’hygiène de Kumo. Elle est folle ou quoi ? Le fermier n’avait pas hésité une seule seconde avant de leur tirer dessus, il aurait très bien pu recommencer à l’instant, Sorolla n’avait clairement pas envie de crever ici et maintenant. Par ailleurs pour une raison inconnue, il ne l’avait pas fait. Elle décida alors de se taire et de faire confiance à sa partenaire qui avait peut-être une bonne idée derrière la tête. La petite fille se présenta sous le nom de Shinoya Shinpachi, ce qui était d’ailleurs un nom d’homme. Est-ce que les coups de fusil lui avaient fait perdre la tête ? Elle n’avait clairement pas le sexe et le physique pour porter un tel nom, je ne comprends plus rien... KuKI montra sa collègue à l’homme en face d’elles, attendant une courte présentation de sa part. Un nom. Merde, il fallait trouver un nom et vite !

« Euh.. oui, bonjour, je m’appelle Izumi Naola ! Excusez-nous pour le dérangement ! »

Après s’être baissé respectueusement afin d’accompagner sa présentation, Sorolla se remit en veilleuse pour laisser sa partenaire poursuivre son idée jusqu’au bout. Le nom de naissance de sa mère fut le premier qui lui vint à l’esprit, elle n’avait pas pour habitude de se crée une identité en trois pauvres secondes. Tout comme son nom, ses excuses n’étaient absolument pas réelles et sincères. Elle l’aurait plutôt tabassé pour avoir osé leur tirer dessus de la sorte ! Nan mais on marche sur la tête, les deux genins doivent se déplacer pour des futiles histoires de voisinages, et en plus de ça elles sont accueillies en se faisant vulgairement agresser ! La colère envahissait son corps qui ne laissait rien paraitre, dominés par ma personne plutôt calme pour cette fois, seulement pressé de rentrer à la maison. Elle avait entre-temps montré une soi-disant preuve de leur sincérité au fermier, ce qu’elle disait être sa carte d’identité. Malheureusement Sorolla était assez près d’elle pour s’apercevoir que la jeune fille ne tenait absolument rien dans les mains. Etait-elle complétement folle ? Ou alors elle prenait le fermier pour un imbécile finit, jouant avec l’ombre du hangar. Enfin, pour l’instant elle pouvait simplement lui faire confiance, et putain ce qu’elle détestait ça.

Sorolla n’avait absolument pas compris sa petite mise en scène, même si elle semblait bien utile pour la suite des évènements. Les deux genins pouvaient maintenant avoir accès à la ferme en entière mais surtout au papier du propriétaire. Du moins, elle n’était pas vraiment sûre que ce soit très efficace, car même avec le nombre exact des bêtes du fermier, il faudrait trouver la motivation de tous les compter une par une pour vérifier... Le fermier ne donnait pas réellement l’impression d’être convaincu, du moins il accepta sans broncher, certainement par peur des représailles qu’il pourrait encourir. Les deux jeunes filles suivirent l’homme qui les amena dans sa maison. C’était simple, rustique, rien à signaler de bien important. Il fouilla ensuite ses tiroirs avec soin, mais semblait avoir beaucoup de mal à les retrouver. Sorolla profita de ce moment pour regardait sa partenaire, cherchant des explications dans ses yeux. C’est fou ce que cette fille ne dégageait absolument rien, elle était complètement neutre, impossible de savoir ce qu’elle pense réellement. Ces gens-là sont dangereux, qui sait si derrière ses petits yeux mignons et la fleur dans ses cheveux, elle n’a pas envie de nous égorger ? Puis après réflexion, elle réalisa que la jeune fille maitrisait peut-être le genjutsu, cela expliquerait absolument tout de cette situation. Elle ne connaissait pas bien ce mode de combat, la première et seule démonstration qu’elle en a eue venait de la part d’une étrange femme Senritsu Hak. Et ce n’était clairement pas un bon souvenir, en même temps qui aimerait se voir mourir encore et encore à part elle ? Elle se souvient de sa technique de feu qui avait réussi à la toucher, la jeune femme avait souri d’extase, de plaisir. C’était quelque chose d’assez étonnant, mais surtout très rare. Du moins ce n’était absolument pas le moment de se remémorer ça, tous les utilisateurs de genjutsu ne doivent pas être comme ça. Elle imaginait par ailleurs qu’à un petit niveau, cela pouvait très bien montrer une carte d’identité, ou un homme à la place d’une fillette. C’est super pratique n’empêche ! Enfin, ce n’était peut-être pas ça qui s’était réellement passé, Sorolla l’apprendrait tôt ou tard de toute façon. Plongé dans ses pensées, Sorolla était comme effacé de la pièce, d’ailleurs si KuKI lui avait communiqué quelque chose, et bien elle n’y avait pas fait attention.

« Voilà mes papiers, tout est en ordre bien entendu, du moins ils ne sont pas très bien rangés, on ne reçoit jamais d’inspection d’habitude. »

« Pour cette histoire de vol, je ne pourrais pas beaucoup vous aider. Les bêtes des fermes voisines disparaissent les unes après les autres comme par magie, on m’a volé trois poulets la nuit derrière. Le seul que je pourrais accuser s’est fait voler lui aussi, alors je n’ai aucune idée de qui peut bien faire ça.»

Sorolla prit les papiers qu’on lui tendait et fouilla vulgairement dedans. Rien de bien intéressant, tout était indiqué en détail, alors elles devraient peut-être finir par se résoudre à compter. Après avoir remercié et indiqué qu’elles allaient à présent faire le tour de la ferme, les deux genins sortirent de la maison et s’arrêta quelques secondes pour se regardaient à nouveau. Elles le savaient toutes les deux, elles étaient retournées au point mort, avec rien de plus qu’au début de la matinée. Sorolla soupira longuement, réellement agacée de cette mission insupportable. Des coups de fusil résonnèrent dans les champs ainsi que des hurlements. Les deux filles se retournèrent et regardèrent la scène qui s’offrait à elle. Trois hommes tous armés de fusils courraient après un jeune garçon affolé.

« AU VOLEUR ! AU VOLEUR ! ABBATEZ LE ! »

C’est vraiment la jungle ici... Tout se règle à coup de fusil ou quoi ? J’espère qu’au moins, ils sont sûrs de leur coup et qu’ils ne coursent pas un jeune garçon innocent... Enfin, avec un peu de chance ce garçon va nous suivre gentiment à Kumo pour être jugé, et cette mission sera un succès enfin terminée. Les deux genins s’élancèrent à toute vitesse du côté de la bataille afin de régler la situation une bonne fois pour toutes.

Les deux genins suivirent le fermier jusqu'à sa maison. Alors que ce dernier avait le dos tourné à fouiller dans ses tiroirs, KuKI voulait profiter de ce moment d'inattention pour expliquer discrètement son plan à sa partenaire.. Elle commença à lui chuchoter quelques mots, mais elle remarqua que celle-ci n'avait pas l'air de l'entendre. La kunoichi semblait perdue dans ses pensées, à quoi songeait-elle ? Il ne s'agissait certainement pas du meilleur moment pour rêvasser.. La voix du fermier la ramena vite parmi nous, il se retourna soudainement et nous tendit un paquet de feuilles agrafées entres-elles. Sorolla passa un coup d'œil dessus et j'en fis de même. Je ne retenais que ce qui pourrait nous être utile, mais la plupart des informations n'étaient que des rappels de lois concernant les règles de culture et d'élevage.. Tout en balayant mon regard de haut en bas sur ces milliers de caractères imprimés tout petit, je prêtais également une oreille attentive aux paroles du fermier.
Ayant fini d'inspecter les papiers elles les redonnèrent à Monsieur Yoruichi avant de le remercier. À présent elles allaient faire le tour de sa ferme pour une petite vérification sur place. Nul besoin pour son propriétaire de s'embêter à les accompagner, elles allaient simplement jeter un coup d'œil, mieux vaut pour lui de retourner à ses affaires. Ainsi les deux kunoichis sortirent de la maisonnette, de nouveau leurs regards se croisèrent. Sans dire un mot, elles le savaient toutes les deux..

Les 5 poulets, 2 cochons ainsi que la récolte de betteraves volés de notre client ajouté aux 2 poulets de Monsieur Yoruichi cela nous donnait un assez gros bulletin. Il y avait de fortes chances pour que ce soit un seul et même voleur.. Je ne pense pas que ce dernier aurait mangé toutes ces bêtes, ni même tué, je pense qu'il les a caché. Une tel quantité a besoin d'un entrepôt assez grand tout en étant discret et éloigné des yeux baladeurs. Le coupable aurait donc une bonne connaissance des lieux, sachant que les seuls habitants présents sont tous des fermiers.. Pour cacher un arbre le plus simple serait de le planter dans une forêt, c'était également le cas ici. Cachés parmi d'autres animaux semblables impossible pour nous de les retrouver, mais quel fermier serait alors le responsable ? On n'avançait plus, notre unique suspect qui aurait pû être le voleur était enfaite une victime du vol. Peut-être devrait-on effectuer des recherches chez toutes les fermes de cette zone comme nous savions que le voleur est parmi eux..? Ban ! Ban !

" AU VOLEUR ! AU VOLEUR ! ABBATEZ-LE ! "

Des fusils se firent entendre à nouveau. En se retournant, les deux kunoichi virent trois hommes armés à poursuivre un pauvre enfant en pleures. Difficile de croire à la folie qu'elles voyaient sous leurs yeux, comment pouvait-on poursuivre un enfant avec un fusil ? Ils risquaient d'ôter la vie d'un innocent en étant aussi abrutit pour tirer n'importe comment. Je ne comptais pas rester à rien faire, sans perdre plus d'un instant je courus vers leur direction. D'un geste brusque je me jeta devant leurs fusils pointés sur le petit garçon derrière moi. S'ils avaient tirés, je serais sans doute morte. J'avais pleinement conscience du risque que je venais de prendre, cependant j'ai accouru ici par simple réflexe. Cette partie de moi refusait de les laisser continuer ainsi, même s'il s'agissait d'un voleur ils n'avaient pas à lui tirer dessus. Les trois hommes surpris de mon interruption soudaine s'arrêtèrent net, par peur de blesser un inconnu. Je soufflais tout en pensant à comment les calmer.

" Arrêtez ! "

À ces mots j'en profita pour immobiliser le garçon derrière moi pour éviter plus de confusion si jamais il s'enfuyait. Ce dernier apeuré venait de s'écrouler au sol, il n'avait pas l'air de vouloir bouger pour le moment.. En face de moi trois hommes fous de rage, certainement fermiers.

" Dégage ! Je veux me débarrasser moi même de ce voleur. Si tu restes devant je te considèrera que tu es de son côté fillette.

- Oui c'est pour ton bien, dégage.

Ils comptaient réellement le tuer ? Ce n'est pas ainsi que l'on résout une affaire de vol, en tant que shinobi des nuages je me devais de restaurer l'ordre dans cette partie reculée où les habitants ne semblaient absolument pas conscients de leurs actes.

- Genin de Kumo, je suis actuellement en mission pour capturer les voleurs qui rôdent par ici. Ce jeune garçon est donc sous notre garde. Si vous voulez bien vous en tenir à là, je me chargerais du reste et m'occuperais également de vous rendre ce qu'il vous a volé, pourriez vous me dire vos n.. À peine eus-je le temp de terminer ma phrase qu'il me coupa la parole.

- Non ce n'est pas aux shinobis de s'en charger. On va le faire nous même.

Je comptais régler cette histoire sans plus de désordres, mais ils refusaient à comprendre. Soupirant à nouveau, je baissa mes deux bras qui étaient placés en croix et ferma mes yeux. C'est avec cette fois un regard sérieux, froid et une aura de tueur que je m'adressa de nouveau à eux.

- Bien messieurs, si vous comptez le tuer, sachez que les autorités de Kumo ne laisseront pas passer un tel acte. Vous serez alors considérés comme des meurtriers et mes supérieurs viendront vous poursuivre jusqu'au fin fond du monde pour avoir votre vie. Mais.. En m'écartant pour laisser place au jeune garçon immobilisé au sol si vous souhaitez tout de même le faire malgré les conséquences que ça engendrera, ne vous retenez pas. Car lorsque je devrai vous capturer mort ou vif je ne me retiendrai pas non plus.

Bien que ma voix était calme, mon regard perçant accompagné de mes paroles leur fit ressentir un léger sentiment de peur. Je pouvais voir leurs mains hésiter.. Allaient-ils tout de même passer à l'acte aux risques des conséquences ? ..

KuKI s’était incroyablement dépêché et après avoir dépassé Sorolla, elle s’est placée immédiatement de telle sorte à s’interposer entre les fermiers enragés et le jeune garçon. Cette inconsciente était maintenant cernée de trois fusils pointant dangereusement son corps. Nous avions eu le parfait exemple tout à l’heure que les paysans ne rigolaient pas avec leur arme à feu. Ils pouvaient à tout moment tirer et abattre sa camarade de sang-froid. Les shinobis accomplissent des missions difficiles et dangereuses qui peuvent mettre leur vie en danger à tout moment, or aujourd’hui cette mission n’était pas censé être très dangereuse, ce serait bête de mourir d’une manière aussi ridicule.

Sorolla analysait calmement la situation. Intervenir risquait de faire empirer les choses, voire même de condamner sa partenaire. Elle ne pouvait pas se reprocher l’imprudence qu’avait fait preuve la gamine. Par ailleurs ses paroles étaient vraiment convaincantes, et faisaient beaucoup réfléchir leurs potentiels ennemis. On pouvait facilement voir leurs yeux se baisser, pensant aux conséquences que pourrait encourir leur acte d’imbécile finit. Petit à petit, chaque individu baissait les armes et se résignait à laisser le gamin aux deux shinobis venues pour l’occasion.

Le ton de l’argumentation avait clairement changé, la jeune fille était devenue incroyablement sérieuse et menaçante. Elle ne donnait pas vraiment l’impression d’avoir peur pour sa vie, mais exprimait plutôt un immense ras le bol. Toutes deux étaient épuisées mentalement de cette mission agaçante et tout de même grande en émotions. Il n’était pas facile de garder son sang-froid face à ce genre d’évènements, tant de choses passionnantes auraient pu être faites durant ce temps perdu, c’est à se demander si devenir shinobi était vraiment une bonne idée.

L’homme qui ne semblait pas convaincu toute à l’heure l’étais encore moins à présent. Il titillait dangereusement et nerveusement la gâchette de son arme, et sans perdre une seconde, Sorolla se baissa en entrainant KuKI avec elle, et créa un mur en or qui se grandissait peu à peu devant elles. Au même moment, un bruit sourd retentit à des kilomètres. Le mur de Soro venait d’arrêter une balle qui aurait normalement du les atteindre. Les deux genins s’empressèrent ensuite de neutraliser le fermier qui venait de tirer sur deux shinobis sans aucun problème. Le Kinton de Sorolla était très pratique pour créer des menottes qu’elle lui enfila sans plus attendre.

« Rentrez chez vous, on s’occupe du voleur. »

Les fermiers s’éloignèrent sans même chercher à discuter cette décision, venant d’avoir une démonstration du pouvoir doré de Sorolla. Elle s’était maintenant retournée pour faire face au jeune garçon afin de lui poser une question toute simple. Il était effrayé, et répondit immédiatement d’un signe affirmatif de la tête. Alors cet enfant était en effet le voleur. Peu importe la raison de ses motivations, cela ne nous regardaient plus. Elle lui créa à lui aussi des menottes et reprit la route avec KuKI et ces deux individus pour les ramener au village de Kumo, où ils seront jugés et punis.

hrp:

Les fusils qui pointaient le corps de la jeune fille se baissèrent peu à peu. Seul l'un d'entre eux refusait de s'avouer vaincu, pendant quelques courts instants, dans un silence complet avait lieu un duel de regard entre le fermier et la kunoichi. Sa pupille bleu aussi menaçante que glaciale était plongée dans les yeux de l'homme en face d'elle. Elle avait conscience du risque, pourtant elle n'y prêtait pas garde. Il était simplement hors de question de laisser des personnes tenant des armes à feu poursuivre un pauvre enfant. Mais n'était-ce pas de la folie pure ? Il suffisait qu'une seule de ces balles touche la cible et celle-ci pourrait perdre l'usage de ses membres à jamais. Si elle lui traversait le crâne, la mort sera définitive.. Elle croyait sincèrement que ce dernier n'allait pas tirer, qu'il avait encore la tête sur les épaules pour comprendre les circonstances. Pourtant, ce fut une grave erreur de sa part. Sans s'en rendre compte, l'homme appuya sur la gâchette et la balle venait droit sur la jeune fille. La distance était trop proche, il lui était impossible de rater son objectif. Soudain, une chevelure argentée apparue la faisant tomber au sol, un mur doré bloqua le coup de feu de l'autre côté. Ce fut une grande surprise pour KuKI qui ne s'attendait absolument pas. C'était également une chance, sa vie venait d'être épargnée à l'instant même. Sa partenaire ne mit pas plus de quelques instants à réagir. Elle se leva puis se tourna vers les trois hommes avant de leur enfiler des menottes grâce à sa maîtrise du métal. Attrapant le jeune garçon pour confirmer si ce dernier était le voleur ou non.

Tandis qu'elle avait le dos tourné, KuKI se releva doucement. Quelque chose la troublait, elle ne comprenait pas. Elle avait expliqué clairement les conséquences que cet acte engendrerait, pourtant ce dernier avait tout de même appuyé sur la gâchette. Il ne s'agissait que de quelques sacs de blés volés, pourquoi risquer une peine de prison à vie pour quelque chose de si futile ? Reprenant son calme, la kunoichi se retourna pour rejoindre sa camarade. Celle-ci avait immobilisé le jeune garçon qui reprenait peu à peu son calme avec à côté le chasseur. Ils obéissaient tous deux aux ordres sans broncher, après ce qu'ils venaient de voir ils avaient certainement très peur. Les shinobis étaient pourtant supposés être des protecteurs du village, pourtant le jeune garçon les regardait comme des monstres.. KuKI avait pour objectif d'aider les villageois des nuages, pourtant elle avait le doute que ce qu'elle venait de faire aujourd'hui était juste. Se retenant de tout commentaire, elle préféra suivre sa coéquipière Sorolla et la laisser faire. Le quatuor prit le chemin du retour pour Kumo, un trajet silencieux, l'odeur de la ferme s'évaporait peu à peu. Le fermier qui avait tenté un coup de fusil se trouvait du côté de la jeune femme Kinzoku et au milieu marchait le garçon. le regard craintif de ce dernier se transformait peu à peu en haine, il se dirigeait à présent vers sa pire sentence.
La jeune fille croisa discrètement le regard du voleur où elle profita pour lui lancer une illusion. Ce dernier faisait une tête de moins qu'elle. Pourquoi un gamin d'à peine 10 ans avait besoin de voler ? Sans ralentir la marche, le groupe continuait d'avancer.

* Ne te retourne pas et continue d'avancer.. Pourquoi as-tu volé ? Tu n'as aucune raison à me le dire, cela n'atténuera en rien ta peine qui t'attend, pourtant rien ne t'empêche de t'en soulager.

- ... Et toi qu'est-ce que tu en sais ? Rien. Tu es une shinobis, un de ces héros du village. Mais à mes yeux t'as l'air d'une pauvre conne, tu ne sais rien de la campagne. Tu ne vois rien. Nous sommes beaucoup plus pauvre que vous, le peu de blés volés nous permettait de sauver des vies. Je ne suis pas originaire d'ici, mais peu importe par où je suis passé, les plus forts détiennent toujours le pouvoir, tandis que les pauvres étaient ceux qui hurlaient famine. Papi et moi faisions de notre mieux, ce blé est notre bouffe.Le garçon continuait d'avancer tout droit, après un moment de silence dans son esprit, il reprit. Là où je vais y'aura de la bouffe gratuite pas vrai ? L'homme à côté de moi en également très heureux. Tout ce que j'ai volé se trouve dans le grand entrepôt abandonné de cette campagne. Suffit de demander aux habitants, ils sauront dire où c'est.

Suite à cela, le genjutsu fut rompu. J'avais envie de faire de même sur le tireur, mais ce dernier se trouvait de l'autre côté. Sorolla marchait entre nous deux et m'empêchait de l'atteindre, je ne voulais pas attirer ses soupçons. Bien qu'intérieurement, je connaissais les réponses à mes questions, j'hésitais seulement à y croire..

HRP: