Lis bien cette lettre à l’abri des regards et brûle là sitôt que tu auras fini.
Je suis désolé de ne pas t’avoir prévenu de ma décision, mais je craignais que tu ne choisisses de me suivre dans mon périple. Après tout, Suna a bien plus besoin de toi en ce moment que moi. J’ai bien conscience que je te lègue plusieurs fardeaux par le biais de cette lettre, mais je te sais capable de les supporter.
Ma réputation est brisée, mais j’ai tâché de garder la tienne intègre, malgré que tu fusses mon élève. Oui, j’ai parlé au passé. Je n’ai plus rien à t’apprendre, tu es un ninja accompli. Et surtout, je ne veux pas que tu appelles un criminel ton maître. Ne m’appelle plus du tout. Tu dois devenir un exemple pour les prochaines générations, et ne pas entacher ton image de la mienne. Je souhaite de tout cœur que tu deviennes la prochaine Ombre de Suna. Tu le mérites amplement, et tu sauras redorer le blason de Suna comme il se doit.
Si jamais tu ne le deviens pas, essaie de rapprocher mon successeur pour lui transmettre le dossier lié à cette lettre. Il contient l’ensemble d’une conversation que j’ai eu avec l’Empereur Kakeshuou le soir même des affrontements. Une alliance officieuse qui ne doit surtout pas s’ébruiter mais qui doit continuer à prospérer pour le bien du village. Si tu deviens l’Ombre, je sais que ça se fera naturellement. Si tu ne l’es pas, convaincs le prochain. J’ai déjà prévenu Kakeshuou de la situation et que tu seras chargé de faire transiter le lien qui nous lie à l’Empire à la prochaine génération.
Je te transmets également une autre lettre, que j’ai eue il y a trois jours de cela de la part du Nidaime. Il se dit auteur du kidnapping de Yami et ne m’a guère laissé le choix : quitter mon poste pour elle ou croiser les bras et attendre… Or tu me connais, et je sais que tu comprendras ma décision. J’aurais fait la même chose si ça avait été toi.
Et pour Zanshi, hélas c’est bien moi qui l’ai tuée… Excuse-moi de ne jamais te l’avoir dit.
Kibõ, ou devrais-je dire Yamuro ? Surtout ne cherche jamais à me retrouver ou à reprendre contact avec moi. Je n’ai plus d’avenir, alors penses plutôt à ton rêve. Tu en auras enfin les moyens. Penses à Suna et aux tiens.
Si Suna doit me traquer, surtout n’interfère pas. Après tout, c’est mon choix. Respecte mes dernières volontés, et vis enfin ta vie. Deviens le rêveur qui saura réussir là où j’ai échoué.
Spoiler:
Voici pour la discussion avec Kakeshuou : http://www.shinobinohattan.com/t18249-dans-l-adversite-des-liens-se-forment-kakeshuou Et la lettre du Nidaime : http://www.shinobinohattan.com/t18287-la-signification-du-devoir-kioshi
Suite de ce RP -- > Un dernier discours ⌈Libre - Sunajins⌋
La porte de la demeure de Yamuro se referma derrière lui, alors qu’il descella aussitôt le deuxième courrier reçu de la part de son élève. La lettre était plutôt épaisse, qu’avait-il à lui dire ? Notre jeune héros était blessé, son maître ou plutôt le traître était parti sans prendre soin de venir le trouver. Le Yamada avait abandonné les siens, les Sunajins, son clan, mais surtout son élève. Cependant, il était impossible de ne pas ouvrir cette lettre et d’en découvrir le contenu. Au fond de lui, le bras droit du Kazekage, enfin l’ex-bras droit voulait des réponses, des explications, la vérité sur cette soudaine fuite, car il était convaincu qu’il y avait autre chose derrière ce discours fait au peuple.
Le Matsuno prit la peine de s’asseoir sur une chaise autour de la table à manger présente dans le séjour. Il avait les mains moites, vraisemblablement stressé par les mots qui allaient suivre. Le Chasseur de Chimères brisa le sceau qui tenait scellé le parchemin avant de sortir trois feuilles, mais il se contenta de lire la première avant de lire les suivantes.
Tout de suite des excuses, ça commençait bien… Le premier paragraphe n’apporta rien à notre jeune héros, si ce n’était qu’il allait devoir supporter le poids des maux du village à lui tout seul. Kioshi tenta de montrer qu’il avait encore un peu d’estime pour son élève en essayant de ne pas entacher sa réputation, mais quoi qu’il dise, Yamuro allait rester et restera le disciple d’un traitre, d’un déserteur.
Devenir la prochaine Ombre du Vent ? Il valait mieux pour Kioshi que cela n’arrive pas, il sera traqué à mort si son élève prenait la relève. Les sentiments du Chef du Midorhato était confus, haine, tristesse, frustration, il ne savait guère que penser, mais il était convaincu que ce départ n’allait pas rester impuni, tout comme le meurtre de la Godaime Kazekage.
Pourquoi était-il si gentil dans sa lettre ? Voulait-il que Yamuro le pardonne, après ce qu’il venait de faire ? Le Sunajin était perturbé, pouvait-il encore faire confiance à cet homme, celui qui lui avait tout appris, celui qui l’avait amené là où il était, celui qui s’était comporté comme un frère, celui qui avait trahi les siens et tuer une femme respectée comme Zanshi ? Qui était-il finalement, le Matsuno n’en avait aucune idée, il réalisa qu’il ne connaissait pas cet individu qu’il nommait maître et qu’il voyait comme un exemple, un idole, un héros.
S’en était trop. Notre jeune héros fixa le vide, le regard perdu. Les feuilles tombèrent sur la table, alors qu’elles se voyaient frappé par des gouttes d’eau, des larmes. Le visage de Yamuro était inexpressif, mais les larmes coulaient. Son cœur, son corps pleurait, mais son esprit était vide. Ça faisait mal, depuis quand ressentait-il la douleur, son pouvoir Suzurane ne devait pas éliminer cette sensation ? À croire que cette fois-ci c’était différent.
♦ Tu nous as trahi… tu m’as abandonné… tu périras, toi et celui qui t’as poussé à nous quitter… Je ne pardonnerai plus ceux qui blessent Suna et ses habitants…
La lettre ne brûla pas comme l’avait demandé le déserteur, mais elle fut scellée sur une partie du corps de Yamuro, tout comme les deux autres. Le Chasseur de Chimères se leva, s’empara d’un parchemin et d’une plume afin d’écrire au Daimyo de la nation, la nouvelle devait être transmise si cela n’était pas déjà fait.
