Prendre la poudre d'escampette II : Le retour

Il était déjà plus de minuit passé et malgré mes efforts, je ne parvenais pas à trouver le sommeil. Enfouit sous les couvertures de mon lit une place dans ma chambre, a l'étage de la maison familiale, je ne cessais de me tourner et retourner dans tous les sens, guettant Morphée du coin de l'œil, mais visiblement, il ne me rendrait pas visite cette nuit.
Pour la troisième fois consécutive, je me levais. Après avoir bu un grand bol de lait, puis, m'être fait un soin du visage et un masque au concombre en espérant que cela me détendrait suffisamment, ce coup-ci, je n'avais pas de solution miracle. Je ne dormirais pas cette nuit, c'était ainsi. J'étais débordante d'énergie, mais surtout en pleine panique suite au départ, dans quelques heures, avec le reste de mon équipe pour rejoindre les côtes de Nami no Kuni.
Je ne pouvais rester inactive, mais je risquais surtout de réveiller toute la maison.

Dans un silence des plus relatifs, je décidais de me changer. Enfilant une simple brassière de sport, un mini short et une paire de basket, je me faufilais, comme à mon habitude, par la fenêtre de ma chambre pour gagner l'extérieur de la maison. Mes pieds gagnèrent le sol et je rassemblais rapidement mes cheveux en une queue-de-cheval haute alors que je franchissais sans encombre le muret qui délimitait la maison de mes parents dans le quartier Hayashi.
J'allais faire le tour du village en courant. Au moins, cela me détendrait et dans le pire des cas, me fatiguerait peut-être suffisamment pour que je puisse trouver le sommeil.

Une petite marche rapide au travers du village et j'arrivais finalement, proche des remparts. Oui, oui, les fameux remparts de Konoha, vous vous souvenez ? Cela même que j'avais essayé de franchir et que j'avais franchi avant de faire des rencontres plus ou moins amicales de l'autre côte (@Aburame Mizuki). Ce soir, j'avais cependant de rester relativement sage.
Je touchais la surface lisse et encore chaude de la journée des pierres tout en réajustant un de mes lacets :

"Allez juste un tour !"

Oui, c'est ça ! Commençons à courir ! Motivation, motivation, je sautillais sur place avant d'entamer mon footing du jour. Peut-être que je remarquerais d'autres trous de lapins au passage, ou alors, d'autres personnes ...

D’ici quelques heures la mission du jeune homme qui se déroule à Nami no Kuni allait commencer. Sur cette mission, il n’était pas en compagnie de là team Tsubomi mais, avec quelqu'un de nouveau au sein du village. Un membre du clan Senritsu, clan qui était originaire du même pays où il s’apprêtait à se rendre demain ou plus tôt d’ici quelques heures vues qu’il était déjà minuit passé. Ryokai ne savait pas grande choses d’autre à son sujet et n’avait aucune idée à quel genre de personne, il aura à faire, espérons qu’elle soit aussi diplomate que lui. C’était une mission à haut risque pour lui, même si c’était en compagnie de quelqu’un de bien plus compétent que lui. Les risques étaient tout de même plus élevés que la moyenne de ses missions habituelles, lors de son dernier passage à Nami, il avait également dû regarder la mort de très près à deux reprises. On ne peut pas dire qu’il était très heureux d’y retourner après la dernière conquête du village qui ne s'était pas trop mal terminée en vérité. Quelque mort, dont un membre du clan Hyûga de rang assez élevé dans la hiérarchie du village, le jeune homme ne l’avait jamais rencontré, mais, était quand même touché de la perte d’un membre de son clan aussi important.

Ryokai s’était couché de bonnes heures pour être en forme pour demain, les heures passèrent et il n’avait toujours pas réussi à trouver un sommeil confortable. C’était vraiment très gênant, car il devait être en forme pour demain, mais, rien à faire les images de son dernier champ de bataille lui torturait l’esprit comme une punition. Il ne s’était peut-être toujours pas pardonné d’avoir éliminé des civils qui avaient pourtant essayé à plusieurs reprises de le tué ainsi que le Chunin dont il était les yeux. Peut-être qu’un petit tour du village allait pouvoir lui calmé l’esprit, ce n'était peut-être pas conseillé de sortir la nuit aussi tard surtout quand le lendemain celui-ci a une mission à accomplir. En attendant, il n’avait toujours pas trouvé le sommeil alors autant faire quelque choses de son temps et peut être arrivera-t-il à trouver le repos par la suite.

Le jeune homme, c’était vêtu léger, un t-shirt blanc dont le tissu était d’une assez bonne qualité. Bon, c’était juste un simple T-shirt rien d’extraordinaire à première vue pourtant celui-ci avait coûté très cher à son portemonnaie. En plus, il ne le porte que lorsqu’il est chez lui, autant dire pas souvent. Il avait un pantalon noir don la qualité était identique à celui de son haut. C’était un noble après tout, il ne porte que ce qu’il se fait des mieux, c’était peut-être un peu prétentieux, mais, tout son entourage avait la même qualité d’habit, ce n’est pas comme si, il avait le choix. Il quitta alors sa maison, ainsi que le domaine de son clan en toute discrétion, pour partir en balade dans le village. Ryokai n’avait pas pour habitude de sortir la nuit, cela aurait pu être mal vu pour les siens de le voir déambulé dans les rues du village ainsi sans la moindre raison.

Il continua sa balade sans but précis, essayant de vider sont esprit de toutes ses images de sang, qui était la cause de son malaise. Un Shinobi devait être capable de refouler ses sentiments peu importent la situation, Ryokai était beaucoup trop sensible, c’est le genre de personne à aider ceux qui sont dans le besoin, à prendre soin des gens qui lui sont chers. Pas un être sans cœur qui ne ressent pas la moindre émotion lorsqu’on lui demande de prendre des vies. Un Shinobi qui s’oppose à la violence et préfère la voie diplomatique était un peu paradoxale, surtout que la voie qu’il avait décidé de suivre n’était pas toujours possible, Nami no Kuni en était la preuve. Alors qu’il était proche des remparts du village, le jeune homme croisa une silhouette qui lui était familière.

C’était Leika, qui fessait-elle ici à cette heure-là si proche des portes du village. Avait-elle encore l’intention de sortir des remparts ? Les choses n’avait-elle pas changé depuis la dernière fois ? Ryokai ne voulait pas qu’une telle chose se reproduise, si c’était son objectif, il allait devoir intervenir avant qu’il ne soit trop tard. Il utilisa alors ses capacités de combattant pour apparaitre en un instant face à la jeune femme, c’était peut-être juste un hasard que Leika se retrouve si proche des remparts alors que deux semaine plus tôt, elle avait tenté de sortir illégalement du village, mais, si ce n’était pas le cas au moins il aura réussi à lui éviter de faire une bêtise.

-Bonsoir Leika-san. Il n’est pas un peu tard pour ce baladé seul dans…

Le jeune homme n’avait pas remarqué jusque-là, mais, elle portait une tenue sport qui n’était pas pour lui déplaire. Il était venu lui demandé ce qu’elle fessait ici à une heure aussi tardive, en voyant sa tenue, il avait perdu ses moyens pendant quelque seconde. Pourtant avec une tenue pareille, elle n’allait quand même pas sortir du village non ? Le jeune homme avait peut-être réagi trop vite. C'est les joues légèrement rouges qu'il reprit ses esprits pour lui reposer la question correctement cette fois-ci.

-Ah ? Pardon, je disais. Il n’est pas un peu tard pour ce baladé seul dans les rues de Konoha ?

Le jeune homme était un peu mal placé pour poser cette question, mais, lui n’avait pas été accusé de désertion quelque semaine auparavant.

Cela faisait déjà dix minutes que je courais en suivant la muraille. Traversant les hautes herbes par endroit, enjambant un paysage irrégulier même. Par chance, la lune était haute ce soir et m'éclairait parfaitement le chemin, et cela, même alors que je longeais l'un des terrains d'entraînement qui me permettait de remonter vers le centre du village.
Je n'étais plus très loin du quartier Hyuga désormais et déjà, je sentais les bienfaits de l'exercice physique à travers les sensations qu'il me procurait. Mon corps suait de façon raisonnable et mon esprit était vide de toutes réflexions. Je me concentrais uniquement sur le chemin face à moi, les embuches qui pouvait se dresser devant moi et surtout, le rythme régulier de mes muscles alors que je foulais le sol à un rythme toujours régulier. Malgré tout cela la fatigue n'était pas encore présente. Au contraire, je pétais la forme. Je soupirais tout en continuant mon chemin quand soudain.

Une fraction de seconde et je voyais surgir devant moi un homme :

"Kiiaaaaaaaaa !!!"

Le hurlement transperça de ma voix alors même que je tentais de l'éviter, me projetant sur le côté et glissant contre le sol avant de m'arrêter contre le mur de pierre. La chute avait été rude, mais surtout provoqué par la surprise de voir le jeune homme apparaître si soudainement devant moi. Le choc passé, je me redressais et m'adosser contre la muraille en grommelant :

"Tu m'as fait peur !"

Maintenant que la surprise était passée, j'avais facilement reconnu Ryokai et surtout, j'entendais sa surprise de me voir ici, à une heure aussi tardive de la nuit. Mes yeux se posèrent sur l'un de mes genoux, que j'avais légèrement écorché durant ma chute :

"Aie …"

Je saignais légèrement, mais rien de grave, du moins, pas suffisamment pour m'empêcher de me remettre debout. Désormais, j'étais un peu gênée par la situation et surtout, par la question qu'il venait de me poser :

"Je n'arrivais pas à trouver le sommeil, alors j'ai décidé d'aller courir un peu…"

Ne me dites pas que ça aussi, c'est interdit… Je faisais juste le tour du village, à l'intérieur de son enceinte. Je ne faisais pas énormément de bruit si ce n'était celui de ma course, donc je ne devais visiblement déranger personne… Enfin Ryokai m'avait remarqué lui aussi :

"Tu … Tu étais de garde ?" Demandais-je en m'époussetant les fesses. Mon short était plein d'herbe à présent.

Bon, pour la discrétion, on repassera, je crois. Lorsque le jeune homme était apparu brusquement devant elle, il n’aurait pas imaginé une telle réaction. Leika poussa un cri assourdissant comme si, elle venait de voir un fantôme revenu d’entre les morts. Quand on y réfléchit, elle avait une réaction tout à fait normale, il est minuit passé le village est censé être désert et paf un homme apparaît devant elle. N’importe qui aurait réagi pareil, du coup, elle avait tenté une esquive sur le côté, chutant alors sur le sol qui se termine sur le mur qui entourait le village. Elle se releva de sa chute, grommelant alors quelque parole au jeune homme qui posa la main sur sa tête embêtée de lui avoir flanqué la trouille.

- Désolé, ce n’était pas mon intention.

Aie ? Bravo Ryokai avait tout gagné. Elle était blessée au niveau du genou, rien de grave cependant, juste une petite écorchure due à sa chute. Bon, la prochaine fois, il y réfléchira à deux fois avant d’apparaitre devant les gens ainsi cela évitera bien des ennuis dans les deux camps.

- Mince, tu es blessé par ma faute. Attend ne bouge pas !

Il n’avait rien sur lui comme matériel médicale pour soigner sa blessure, cependant, il avait trouvé une alternative qui allait coûter très cher au niveau de son argent. Il s’approcha alors d’elle tout en arrachant un bout de la manche de son T-shirt de luxe qu’il attacha autour de la blessure de Leika, ce n’était pas grand choses, mais, en attendant, c’était l’idéal.

- Voilà, désoler, je n’ai pas de bandage sur moi. J’espère que cela suffira en attendant de trouver mieux.

Le jeune qui était alors à genoux devant elle, se releva en fessant un pas en arrière. Bon maintenant que cette situation était réglée au du moins arrangé, revenons à la raison de sa présence ici. Donc elles non plus arrivait pas à trouver le sommeil et avait décidé de courir un peu pour ce changé les idées. Oui, c’était logique, elle avait déjà dit l’autre jour qu’elle aimait bien courir pour ce vidé l’esprit, seulement ce n’était pas dangereux pour elle de trainé si proche des remparts après avoir tenté de s’échapper justement ici, il y a deux semaines ? Ryokai avait confiance en elle et ne chercha pas à savoir si oui ou non, elle voulait tenter une nouvelle fois de sortir en schmet.

- Je vois, toi non plus tu n’arrives pas à dormir. Non, je ne suis pas de garde, comme toi, je n’arrive pas à trouver le sommeil donc j’ai décidé de faire une balade dans le village même si ce n’est pas dans mes habitudes.

Ryokai avait encore du mal à croire à la situation dans laquelle il se trouvait actuellement, était-ce en réalité un rêve ? Dire que demain, il doit être débout assez tôt pour partir rapidement à Nami, la balade sous le clair de lune n’était pas vraiment l’idéale aujourd’hui. En tout cas pour l’instant la balade était une réussite, les images avait cessé d’apparaitre dans son esprit.

- En tout cas, je suis ravi de te voir même si, j’étais loin d’imaginer te croiser à une heure aussi tardive. Sinon pourquoi tu n’arrives pas à trouver le sommeil ? Enfin, tu n’es pas obligé d’en parler si tu ne le souhaites pas.

Je ne réalisais pas vraiment ce qui se passait mais alors que je voyais qu'il approchait la main de son vêtement, comprenant alors tel un éclair de génie ce qu'il allait faire je m'empressais de l'arrêter :

"Non ! Ce n'est pas ..."

Mais trop tard. Le morceau de tissu déchirée était déjà entre ses mains et il enroulait délicatement ce dernier autour de mon genoux alors que je me morfondais en excuse :

"Ce n'était vraiment pas la peine Ryokai ... Un simple coup d'eau aurait suffit !"

J'avais la mine déconfite. Tout ça à cause d'une égratignure, c'était bête quand même. Il faudrait que je me souvienne de lui acheter un nouveau tee shirt pour remplacer ce dernier. Voilà qui me mettait dans une position gênante et alors qu'il m'expliquait que lui même avait du mal à trouver le sommeil, je commençais à me dandiner sur place sans vraiment trop savoir quoi faire, n'y quoi dire. Puis finalement, il me demanda les raisons de mon manque de sommeil. En toute franchise, j'aurais préféré éviter la question, mais je lui devais quand même bien ça. Timidement j'avouais,

"Je pars pour Nami no Kuni demain avec mon équipe ... Nous allons surveiller la construction du pont ... Et je crois que je suis un peu stressée ..."

Je détournais le regard pour avouer :

"J'ai eu une conversation avec mon professeur avant hier et, ça c'est bien passé, mais j'ai un peu la pression, j'ai peur de le décevoir après ce qui s'est passé tout ça !"

Ma gestuelle démontrait clairement un certain stress. A coup sûr, je n'allais pas dormir du reste de la nuit, c'était certain et visiblement ma course était un peu interrompu par la présence du jeune homme, mais d'un autre côté, ça me faisait plutôt plaisir de le revoir. Je lui souriais gentiment :

"Ça me fait plaisir de te revoir ! Moi qui pensais que la prochaine fois ça serait après ta mission !"

Oui, enfin c'était pas non plus le meilleur endroit pour se retrouver. Je frissonnais.

La tranquillité d’esprit n’aura été que d’une très courte durée, le simple fait d’énoncé le mot Nami avait réussi à réveiller les mauvais souvenirs qu’il essayait justement d’oublier. La jeune femme allait donc elle aussi partir pour le pays des vagues accompagné de son équipe, sous la charge de Natsuki. Il était question de surveillance d’un pont, étant donné que les missions avaient été données individuellement, Ryokai n’avait aucune idée de quoi il en retournait, leur mission était proche l’un de l’autre ou plutôt éloigné ? Décevoir un Shinobi ? La jeune femme avait beaucoup changé depuis leur première rencontre, était-ce seulement dû à ce petit séjour en cellule qui l’avait fait changer d’avis à ce point ? En tout cas, elle était assez stressée, plutôt normale pour une première mission surtout qu’elle ne devait pas être simple non plus.

- Nami no Kuni, je vois…

Son visage qui était plutôt souriant jusqu’ici s'assombrissait suite à cette nouvelle, ou plus tôt à cause du simple fait d’avoir ramené le cas du pays de la vague sur la table. Ryokai en avait plus qu’assez de revoir toujours la même chose, pourtant depuis son retour ses cauchemars avait grandement diminué, la mission de demain en était-elle la cause ? Il avait l’esprit trop faible, passé le reste de son existence à regretter ses actes n’était pas une bonne solution pour avancer, je dirais que c’est tout le contraire en fait.

- Ne t’inquiète pas, j’ai suivi un entraînement avec lui une fois, c’est un bon sensei, si tu suis correctement ses directives tout ira bien !

Même en sachant cela, il était quand même inquiet pour elle, mais, il voulait éviter de trop lui montré. Leika était déjà assez en stressée comme ça, ce n’était pas la peine d’en rajouter plus avec ses inquiétudes surtout qu’elle aurait pu dire ce qu’elle voulait cela ne les aurait pas fait disparaitre pour autant. Oui, lui aussi était loin d’imaginer la revoir aujourd’hui, la prochaine rencontre était censée ce déroulé après son retour de Nami. Et voilà qu’il apprend qu’elle part là-bas elle aussi, comme quoi les choses peuvent très vite changer en quelques jours. En réalité, cela aurait peut-être été mieux pour lui ne la revoir qu’après sa mission, mais, le mal était déjà fait. Enfin si on peut considérer leur rencontre de ce soir comme quelque chose de mal. Les souvenirs étaient de plus en plus présents, posant alors la paume de sa main droite au niveau de son œil essayant d’oublier ses visions, chose qu’il n’arrivait pas à faire plus que d’habitude. Sans vraiment sans rendre compte, il murmura quelque parole comme si, il se parlait à lui-même.

- Dire que j’étais sorti de chez-moi pour justement oublier le pays des vagues.

La jeune femme n’avait peut-être pas entendu ses paroles, en tout cas, elle ne lui était pas destinée. C’était le genre de choses qu’on se dit mentalement en général, mais, il avait tellement du mal à ce concentré que c’était sorti tout seul malgré lui.

- Oui moi aussi, pourtant nous voilà tous les deux ici sous un clair de lune. Désolé d’avoir interrompu ta séance d’exercice.

Le jeune homme n’avait toujours pas retrouvé sa tranquillité d’esprit, pendant combien de temps encore ses visions allaient le hanter. Quelque minute ? Quelque heure ? Si toutes les missions qu’il devait effectuer le ramènent dans cet état, c’était qu’une question de temps avant que la folie s’empare de lui. Non, il devait se forger un esprit plus puissant pour résister à ses sentiments inutiles. La pitié, la peur, la tristesse tout ce genre de sentiment inutile pour un Shinobi. Avait-il fait une erreur en devenant un combattant pour le village ou lieux de rester un noble du clan ou ses seules préoccupations aurait été les réunions du clan auxquelles, il participe de toute façon.

Un moment d'égarement ? Pourtant, la phrase qui suit devrait sans doute me rassurer, mais ce n'est pas vraiment le cas. Inconsciente de ce que je fais, je m'approche pourtant de lui et pose une main apaisante sur son front :

"Ça va ? Tu n'as pas l'air en forme ?"

Je pose alors le dos de ma main sur sa joue, l'examinant attentivement tout en caressant cette dernière par des mouvements de haut en bas. Loin de me douter de l'effet que je provoquerai, je sentais pourtant une certaine chaleur inhabituelle se répandre dans cette dernière. Elle était bouillante :

"Tu as de la fièvre, on dirait ?"

Je fais la grimace en retirant ma dextre et je la glisse alors dans la sienne, la serrant doucement :

"Viens, il y a une fontaine plus loin, tu vas te passer un coup d'eau fraiche sur le visage, ça te fera du bien !"

Sans lui demander vraiment son avis, voilà déjà que je l'entraîne au travers des herbes hautes pour finalement arriver moins d'une minute plus tard proche d'une petite pompe à eau à l'ancienne que j'active pour qu'il puisse récoler un peu d'eau. J'en fais d'ailleurs de même pour nettoyer ma blessure avant de rincer le morceau de tissu qu'il a apposé sur cette dernière et de l'humidifier pour le poser sur son front :

"Qu'est-ce qui se passe Ryokai ? Tu as l'air tracassé ? Tu veux en parler à quelqu'un ?"

Par quelqu'un, je me proposais bien évidemment, mais je ne voulais pas non plus l'obliger à m'en parler à moi forcément. Le faisant s'asseoir sur le rebord de la pierre qui servait de fontaine, je m'accroupissais devant lui, posant ma main sur ses genoux et lui souriant comme pour le rassurer :

"J'ai l'impression que tu es aussi stressée que moi, pourtant, tu es habitué à ce genre d'exercice, non ?"

Le manque de sommeil et l’agitation de son esprit l’avaient rendu un peu fiévreux, la jeune femme s’était rendu compte de sa température en touchant d’abord son front pour ensuite lui caressé la joue gauche. La douceur de ses mains avait l’air de le soulager un petit peu ou du moins lui faire oublier un peu la douleur à la fois mentale et physique. Ses joues étaient légèrement rouges à cause de sa chute de température principalement, mais également à cause de l’action que venait de faire Leika pour vérifié son état actuel. Bon sang ce n’était pas le moment de tomber malade, d’ici quelque heure une dure journée l’attend et il devait être en pleine forme. Heureusement pour lui la route devrait durer quelque jour, d’ici-là, il retrouvera peut-être son état normal.

-Je…

Le jeune homme ne savait plus trop où il était, il avait la tête qui commençait à tourner à croire que son état ne faisait que s’aggraver. Il y avait une fontaine pas très loin de leur position, Leika lui proposa d’y aller pour qu’il se rafraîchisse le visage qui était brûlant. Enfin lui proposer, il n’avait même pas le temps de lui répondre vu qu’elle attrapa sa main pour l’attirer directement sur place. Ryokai lui n’était plus en état de refuser de toute façon, il se laissa entrainer presque comme un poids mort tellement la fièvre l’avait presque rendu hors service. Elle activa alors la pompe à eau pour que le jeune homme puisse se rafraîchir le visage. Il posa des deux mains devant le robinet versant alors de l’eau dedans pour ensuite le projeté doucement sur son visage. Cela lui avait fait beaucoup de bien, l’eau était assez fraiche et avait un peu diminué sa température.

- Merci Leika.

Le tissu qui avait servi de bandage à la jeune femme était à présent sur le front du Hyûga afin de faire chuter sa température, avec sa main droite, il maintenait le bout de tissu tout en prenant place sur le rebord de la fontaine. Leika voulait savoir ce qui lui arrivait, voulait-il en parler ? C’était difficile pour lui, il avait aucun problème pour ce confié à elle, mais, il avait déjà du mal à supporter les visions alors en parler… Le jeune homme fixa le regard de Leika affichant alors un faux sourire pour essayer de ne pas l’inquiéter plus que nécessaire.

- Je vais bien ! J’ai juste dû attraper froid voilà tout.

On pouvait facilement deviner que c’était un mensonge, la tête qu’il avait à ce moment-là était tout sauf celle de quelqu’un qui se porte bien. La jeune femme s’était accroupie posant sa main sur les genoux de Ryokai tentant de le rassurer. La température avait cependant l’air de diminuer un petit peu, la fraicheur de l’eau lui avait fait du bien finalement.

- Oui… Tu as raison, je devrais être habitué.

Elle n’avait aucune idée de quoi il était question en réalité. Ryokai avait certainement peur de devoir tuer à nouveau des innocents même si, c’est civil n’était pas forcément des enfants de cœur. Devait-il abandonner ses sentiments et devenir une machine de guerre qui obéit aux dirigeants du pays comme un bon petit toutou ? Était-ce vraiment ça la voit du Shinobi ? Le jeune homme fixa alors les paumes de ses mains.

- Dis-moi Leika, quand tu me regardes que vois-tu ?

Lui lorsqu’il se regarde dans le miroir lui, il voit un assassin, un criminel. C’était peut-être la guerre, mais, ça n’excuse pas ses actes pour autant, parfois un bouton effacer la mémoire serait très utile quand même.

D'abord de marbre fasses à sa question. Ma main, toujours, posait sur sa joue, je rougis doucement. Il me semblait plus tracasser qu'à l'ordinaire et cet état d'esprit, peu commun de sa part, du moins, du peu que je le connaissais, me troublait grandement.

Je retirais alors ma main de son visage en poussant un petit soupir tout en m'asseyant contre le bassin de la fontaine. Je le regardais alors et j'attrapais doucement sa main pour l'attirer contre moi :

"Viens ! Couche-toi et met ta tête sur mes genoux !"

C'était peut-être un peu délicat comme situation, mais je savais qu'il allait s'exécuter sans me poser la moindre question. Lorsque sa tête reposa enfin sur mes jambes, je posais une main délicate sur son torse et l'autre sur son front. Il m'avait posé une question et je sentais qu'il avait besoin d'une réponse pour lui changer les idées, cependant, cela me demandait un peu plus de réflexion que prévus. D'ailleurs, je laissais un long moment ma main sur son torse. Sentant sa respiration qui soulevait doucement ce dernier à un rythme régulier, pendant qu'à mon tour, je fermais les yeux pour me concentrer plus facilement.

Finalement, au bout de quelques minutes de réflexion, je murmurais doucement :

"Quand je te regarde, je vois ... Un beau jeune homme qui approche probablement de la vingtaine. Des pupilles translucides, qui sont comme des miroirs dans lesquels on peut se plonger pour espérer se retrouver."

Ma main descendait doucement et caressait délicatement ses cheveux :

"Des cheveux soyeux d'une personne qui aime prendre soin d'elle. Un parfum masculin qui respire à la fois la propreté et la virilité.

Pour finir par venir déposer délicatement ma main sur ses lèvres :

"Je vois aussi des lèvres douces et délicates qui ... Non, oublie ça !"

J'avais rougi à la simple pensée qui venait de me traverser l'esprit et je préférais immédiatement enchaîner sur autre chose que sur ce que j'avais pensé :

"Tu es une personne qui respire la confiance Ryokai ! C'est ça que je ressens quand je suis en ta présence !"

Ma main n'avait toujours pas quitté ses lèvres.

Dernière édition par Hayashi Leika le Sam 10 Déc 2016 - 14:07, édité 1 fois

Lorsque la jeune femme regardait le Hyûga que voyait-elle ? Un assassin, un criminel comme il se voyait lui-même ? Voyait-elle se qu’il voulait qu’elle voie chez lui ? Où avait-elle sa propre vision du jeune homme ? La Hayashi avait l’air un peu troublé de le voir dans cet état. Prenant place à côté de lui, elle attrapa doucement sa main pour l’attirer sur ses genoux. Ryokai qui était toujours un peu mal en point ne résista même pas. Enfin ce n’est pas comme si, il avait une raison de refuser son geste. Posant alors délicatement sa tête sur les genoux de Leika, le jeune homme était toujours en attente d’une réponse à sa dernière question. Avait-elle besoin de temps pour lui répondre ?

Ryokai pouvait alors sentir les douces mains de sa bienfaitrice sur son torse musclé ainsi que sur son front encore un peu brûlant. Toujours aucune réponse de sa part, le jeune homme en avait déduit qu’elle devait y réfléchir d’avantage. C’était peut-être difficile pour, elle de parler de lui, en bien comme en mal. Dans tous les cas, il avait besoin d’entendre quelque chose, de rassurant si possible. Le plus important plus lui, c’était surtout d’avoir une réponse franche et sincère. Après quelque minute de réflexion, la jeune femme prenait alors la parole.

En le regardant, elle y voyait beaucoup de choses, positives à sa grande surprise. Un beau jeune homme ? C’était toujours agréable d’entendre cela, surtout, venant d’une aussi belle femme. Des pupilles translucides ? Des yeux où se plonger pour espérer se retrouver ? Le Hyûga n’avait pas l’habitude de recevoir un compliment sur ses pupilles, c’était même la première fois. Ses yeux avait déjà faits peur à plus d’un par le passé. Pour la jeune femme, c’était une partie de lui qui faisait son charme. Des cheveux soyeux et un parfum qui respire la propreté et la virilité. Oui, Ryokai était quelqu’un qui prenait soin de lui, les mains et la peau douce, les cheveux propres et soyeux. Une odeur à la fois propre et virile. Tout cela lui avait demandé beaucoup de temps.

La main de la jeune femme se baladait dans sa chevelure soyeuse, ce n’était pas désagréable. Descendant délicatement ses doigts finirent sur les lèvres du jeune Hyûga. Il avait les yeux grands ouverts, ses pupilles vibraient. Elle avouait également que ses lèvres étaient douces, délicates et ? Quoi ? Mince, elle était sur le point de lui dire quelque chose. Finalement, elle préférait oublier. Le jeune homme aurait tellement voulu savoir la suite. Son regard était plongé dans celui de Leika. Il était également une personne de confiance pour elle. La jeune Hayashi ne voyait en lui aucunement un criminel ou un tueur. Elle n’avait pas toutes les cartes en main non plus, mais, c’était agréable de l’entendre. C’est les joues légèrement rouges que le jeune homme avouait.

- Tu… Tu le pense vraiment ?

Le jeune homme posait alors en douceur sa main droite sur la joue de Leika.

- Merci Leika. Merci. Tu sais, je pense la même chose de toi. Tu es une très belle femme dont les charmes ne le laissent pas indifférent. Tu as des yeux magnifiques et un regard envoutant à s’y perdre dedans.

Passant alors sa main dans la chevelure de la jeune femme.

- J’adore la couleur de tes cheveux et ils sont aussi doux et soyeux que les miens. Toi aussi, tu as une odeur de propreté, mais, également de douceur. Je l’ai toute suite remarquée lorsque, je t’avais pris dans mes bras l’autre jour.

Il descendait alors ses doigts à son tour sur les lèvres de la jeune femme. Elle avait également les lèvres douces et… Attirante.

- Tu as des lèvres très douces également. Elles sont aussi… Très…

Le rythme cardiaque du jeune homme accélérait fortement, si la jeune femme avait encore sa main sur son torse, elle pouvait certainement le ressentir. Rapprochant alors un peu son visage de celui de Leika. Il lui avoua alors sa dernière parole.

- Attirante…

Plus gênée qu'autre trop par la situation que je venais de provoquer sans m'en rendre compte, lorsque le jeune homme laissa glisser sur moi sa main, passant de mes cheveux à mes lèvres, je serais bien aviser de cacher que mon cœur, tout comme le sien, ne s'était pas accélérer. À la différence de lui par contre, je savais parfaitement bien contrôler ce genre de situation, à la fois pour le rendre plus intime, mais aussi, tellement plus désirable encore. Ses mains caressèrent tendrement mes lèvres, son visage se rapprochant inéluctablement du mien. Ce genre de situation se soldait en général par un baiser, oui, mais voilà, j'ai une fille compliquée. Je réfléchissais beaucoup et un baiser entraîner beaucoup de choses pour moi en temps normal. D'habitude, c'était juste un jeu. Généralement, je ne revoyais jamais le garçon et c'était vite de l'histoire ancienne. Mais je savais bien qu'il me serait impossible d'éviter Ryosai si je l'embrassais ce soir-là.

Doucement, mon visage se baissa et se détourna de lui alors que je rougissais de plus belle. Désormais, j'évitais clairement son regard.

Pourquoi m'avait-il fait toute cette myriade de compliments ? Je ne lui en avais pas demandé autant, de même que je m'étais surtout contenté de répondre à sa question.
Ma main se retira de son visage, mais l'autre restait bloquée sur sa poitrine :

"Merci, c'est gentil !"

Je redressais doucement les yeux en rougissant de plus belle :

"Oui, je pense vraiment ce que j'ai dit ! Je ne sais pas ce qui te perturbe à ce point, mais je pense que tu devrais arrêter de te tracasser concernant l'image que tu renvoies de toi-même…"

J'avais reposé ma main sur son front et je continuais à présent à lui caresser doucement les cheveux. Sa température semblait s'être un peu évaporée, mais il n'en restait pas moins, assez affaibli :

"Je pense que je vais te raccompagner chez toi, ou cas où tu aurais un malaise ! Il faut que tu dormes pour faire passer la fièvre d'accord ?"

Son vissage était de plus en plus proche de celui de Leika, voulait-il l’embraser ? C’était pourtant évitant, même un aveugle l’aurait toute suite devinée. Malheureusement pour lui, la jeune femme qui avait également baissé son visage fini par le détourner ayant les joues aussi rouges qu’une tomate. L’attirance n’était-elle que dans un sens ? C’était la première fois que le jeune homme était dans une telle situation, avait-il fait quelque chose de mal ? Pourtant, toutes ses paroles étaient sincères selon elle. Ryokai avait été touché là où ça fait mal. Son cœur qui quelque seconde avant avait un rythme plus élevé que la normale. Lui faisait mal, une sensation très désagréable qui lui était également inconnue jusqu’à maintenant.

- Je vois… Désolé.

Le Hyûga avait honte de lui-même. Il avait agi en suivant ses sentiments, était-ce une erreur ? Il détournait alors sont regard d’elle ayant du mal à comprendre la situation dans laquelle il était. Cette sortie nocturne était à la base pour lui changer les idées et en voyant comment évoluent les choses. Il se dit, que c’était une mauvaise idée de venir ici aussi tard. Ryokai retirait les mains de la jeune femme qui était encore sur lui. Avec difficulté, il essayait de relever le haut de son corps pour quitter tout contact physique avec elle. Posant alors sa main droite sur son front, la douleur était revenue, il allait devoir se reposer pour qu’elle disparaisse totalement.

- Ce qui me perturbe ? C’est drôle en ce moment, je ne sais plus trop ce qui me perturbe.

Le jeune homme tentait alors de se lever du rebord de la fontaine. Il avait du mal à garder l’équilibre à cause du tournis qui était présent plus que jamais. Marchant en direction du mur pour y prendre appui.

- Ne t’inquiète pas… Tout… Va… Bien.

Sa respiration était saccadée, son état ne faisait qu’empirer. Il voulait quitter cet endroit dont il avait honte. Bien sûr dans son état, retourner chez lui tout seul allait être une tâche difficile. Il avait déjà du mal à tenir débout alors traverser tout un quartier... Il tournait alors ses yeux vers la jeune femme, ayant un regard exprimant de la tristesse, mais également de la colère envers lui-même.

- Ce que tu as vu de moi n’était que l’aspect physique… Je suis ni plus ni moins qu’un criminel… J’ai tué dans civils pendant la conquête de Nami no Kuni… Bien sûr, c’était un acte de défense, mais cela ne les excuse pas pour autant… Je ne suis pas digne d’être Shinobi, je ressens de la pitié pour nos ennemis…

Le jeune homme fit une pause de quelque seconde, histoire de reprendre son souffle qu’il avait déjà du mal à garder.

- D’ici quelques heures, je devrais retourner dans ce pays pour neutraliser quelqu’un… J’ai peur qu’une telle situation se reproduise.

Il avait fini par avoué ce qui le tourmentait depuis des heures, c’était en partie un soulagement. Cependant, il n’était pas délivré ses cauchemars pour autant. Ryokai détournait alors le regard.

- Et maintenant ça ! Décidément, mes sentiments causeront ma perte.

J'étais désabusée. Ne sachant pas trop comment réagir face à sa déception, je restais un long moment muette, observant ses faits et gestes, puis son essai infructueux pour rentrer seul. Tout cela n'amena alors qu'une seule chose. De la colère. Oui, il était en colère après moi parce que j'avais refusé ses avances, mais aussi contre lui-même visiblement. J'écoutais son discours sans broncher, me redressant à mon tour, mais restant désormais à une distance raisonnable de lui. Tout ce que je voyais à présent dans l'explosion de paroles qu'il était en train de déverser ici, c'était un homme… Non, un enfant perdu, comme ci souvent, j'avais pu l'être. Devais-je l'aider ? Sans aucun doute, mais comment m'y prendre. Le prendre dans mes bras ? Non, certainement pas. Sa dernière réplique me donna réponse à mon interrogation et alors qu'il essayait de fuir le lieu, je le rattrapais sans problème, me positionnant devant lui, lui barrant le chemin :

"Ça suffit maintenant !"

Je croisais les doigts, sans quitter son visage du regard. Mon faciès était impassible. Je ne marquais aucune trace d'inquiétude ou autre, mais juste une détermination typiquement féminine :

"Tu vas arrêter de jouer l'enfant et réfléchir un peu si un jour, tu veux être un homme !"

Je m'avançais d'un pas vers lui, pour cette fois-ci l'obliger à me regarder dans les yeux. Redressant son visage d'une main, je plongeais mon regard vert dans le sien :

"Bien sûr que ce que je vois de toi ce n'est que l'aspect physique ! Tout comme toi, tu ne vois que ça de moi ! C'est normal, nous nous connaissons à peine et c'est physiquement que nous sommes attirés l'un par l'autre, mais…"

Mais comment lui dire que j'appréciais les moments que nous avions passés ensemble jusqu'alors et que je voulais que cela dure. Je lui relâchais le visage et je fuyais son regard :

"Des garçons attirés par mon physique, j'en ai plein Ryokai …"

J'avais baissé d'un ton.

"Je préfère juste que l'on se connaisse mieux, que l'on apprenne à se découvrir doucement, plutôt que de précipiter les choses… Je n'ai pas très envie de te faire souffrir ou que tu ne sois qu'une… Distraction supplémentaire que je pourrais afficher à mon tableau de chasse…"

J'avais dit ça presque dans un murmure. À cet instant, j'avais un peu honte de ce que j'étais, de la façon dont je jouais avec les garçons habituellement. C'était plaisant, mais ce n'était pas réconfortant. Avec le Hyuga j'avais cette sensation réconfortante que je n'avais encore jamais trouvée ailleurs et que j'avais à présent peur de perdre. Mais ce n'était pas le plus important. Je me raclais la gorge gênée, pour finir ce que j'avais commencé :

"Tu penses me connaître Ryo … Mais je ne suis pas celle que tu crois non plus. Je ne suis pas la gentille jeune fille un peu borderline qui se cherche en faisant des bêtises. Je peux être une vraie salope si je l'ai décidé. J'aime attirer l'attention sur moi. Si je veux, je suis capable de te charmer à un point que tu n'imagines même pas ! Hors… Ce n'est pas mon intention…"

Je redressais un peu le visage lui souriant tristement et, avec un peu d'hésitation, j'avançais ma main pour me saisir de la sienne :

"Je pense que le fait que tu souffres autant d'avoir tué des innocents ne fait pas de toi un criminel… Parfois, il faut se dire qu'il y a des choix à faire. C'était eux où toi. Personnellement, je préfère que ça soit eux…"

J'attendais un peu pour avoir sa réaction :

"Pour nous aussi il y a un choix à faire, se donner le temps ou juste jouer ensemble… Si c'est ce que tu souhaites, c'est possible… Mais nous ne pourrons plus jamais nous revoir ensuite… Je ne tiens pas à entretenir de relations avec les garçons avec qui je joue… À toi de décider…"

C'était un peu cru dit comme cela, mais autant dire clairement les choses. Je ne tenais pas à ce que nous soyons blessés tout deux en nous engageant sur un chemin qui était instable.

"En attendant, je te ramène chez toi et je ne prendrais en compte aucun refus de ta part !"

Lui attrapant fermement le bras, je me dirigeais vers le quartier Hyuga. Nous n'en étions pas très loin.

- Oh Ryokai, j’aurais échoué à ce point sur ton compte ?

J’étais sortie du palais quelques minutes auparavant, tandis que mes oisillons m’avaient averti d’un mouvement suspect de la part, une fois de plus, de Leika. Une fois de plus, elle se dirigeait vers les remparts. Mais elle n’était pas aussi stupide que ça : elle avait effectivement aucune envie de quitter de nouveau le village. De toute façon, je l’aurais su. Nous l’aurions su. Son séjour en prison avait peut-être été salvateur : je m’étais tout de même dirigée vers eux avant de retourner chez moi, n’ayant perdu aucune bribe de leur conversation grâce aux animaux qui se baladaient tout autour d’eux.

- Tu es un shinobi, non ? Les états d’âme ne font pas partis de notre vie. Ce que tu as fait, c’était nécessaire. Tu n’es pas dans un village de brute : si les autorités avaient jugé que les actes de violence que tu as perpétrés avaient été abusifs, alors tu aurais été sanctionné. Or, ce n’est pas le cas.

Je sortis de l’ombre d’une ruelle, m’avançant vers les deux Genins, un léger sourire aux lèvres. Chacun de mes élèves avait ses forces et ses faiblesses. Hebi était déjà au travail et je m’arrangerais sous peu pour qu’il le soit d’autant plus. Yell semblait enfin avoir eu une première prise de conscience sur la façon dont elle se voit et sur son réel potentiel. Ryokai était le plus réfléchi, mais paradoxalement le plus faible également des trois, et physiquement, et mentalement. Ce que je voyais-là ne faisait que conforter les analyses que j’avais faites de mes élèves.

- Bonsoir Leika, ravie de vous revoir ! Et ravie de voir surtout que vous avez décidé de faire vos escapades nocturnes au sein de Konoha et pas en dehors.

Lui adressant un grand sourire, j’imaginais très bien ce qu’il devait se passer dans sa tête : elle avait sans doute des images de moi en train de mourir sous ses coups tant elle devait me détester. Qu’importe, mon but n’était pas de me faire aimer. Me retournant vers Ryokai, je continuai ma conversation maintenant qu’il pouvait me voir, même si j’osais espérer que le simple son mélodieux de ma douce voix (ouais, j’aime penser que j’ai une douce voix mélodieuse, laissez-moi tranquille) lui avait permis de savoir qu’il s’agissait de moi. M’approchant de son front, du chakra vert aux mains, je fis en sorte de calmer légèrement sa température. Pas totalement, le ninjutsu médical ne permet pas de guérir, il permet de soigner, mais ça le soulagera un moment. J’ignorai pour le moment totalement l’Hayashi.

- Pour être franche avec toi, Ryokai, j’ignore pour le moment ce que tu as réellement vécu à Nami. Mais nous sommes tous passés par là : ceux que tu as combattu auraient tué les tiens si tu ne les avais pas battus en premier. Sans compter que leur défaite a permis de sauver des milliers d’autres personnes. C’est un débat permanent et beaucoup plus large, qui je suis sûre t’a déjà effleuré l’esprit : est-ce que la mort de quelques-uns est légitime si elle permet d’en sauver le plus grand nombre ? Chacun a sa réponse, même si à mon sens, la question ne se pose pas quand tes victimes ne méritent que ce qu’il leur arrive.

Je lui adressai un sourire réconfortant : il devait apprendre que la vie n’était pas un long fleuve tranquille, et qu’il avait épousé la voie du shinobi, et qu’elle serait forcément pavée de situations comme celle-ci. Il pouvait faire le choix de faire en sorte de sauver tout le monde, mais il ne devait pas se rendre malade s’il avait réussi d’une manière moins diplomate. La réussite était la seule réponse à ses questions.

Je me tournai ensuite vers Leika, le sourire rassurant ayant légèrement disparu, l’imitant à moitié.
- « Je peux être une vraie salope si je l'ai décidé. J'aime attirer l'attention sur moi. Si je veux, je suis capable de te charmer à un point que tu n'imagines même pas » : wouah, quel incroyable pouvoir, je suis persuadée que ça va t’aider dans ta vie de shinobi. Oublions quelques instants la relation hiérarchique qui est censée nous unir, Leika. Peu importe ce que tu fais de ton corps et de ta vie, sincèrement je m’en contrefous, je ne suis pas ta senseï, et je ne suis pas ta mère, Kyûbi m’en garde.

Je regardai ensuite Ryokai en tournant la tête, toujours souffrant, de sorte à les avoir presque tous deux en visuel, le vent faisant légèrement bouger mes cheveux.

- Ce n’est pas ton intention de le charmer : très bien, et continue dans cette voie. Car si mon élève est blessé ne serait-ce qu’un peu par tes actes et tes paroles – et surtout celui-là – je peux te promettre une chose : que tu regretteras l'époque où je ne faisais que t'envoyer en prison. J’ai été claire, Mademoiselle Hayashi ?

Je me découvrais un profil protecteur et possessif : je refusai que l’un des miens ne soit touché, et encore moins par cette fille qui ne cessait de prouver qu’elle ne se respectait pas. Natsuki avait du travail, et j’étais persuadée qu’il y arriverait : en attendant, je me devais de lui faire remarquer que ses actes, quels qu’ils soient, même des jeux, n’étaient pas sans conséquence.

Un pas après l’autre le jeune homme cherchait à rentrer chez lui malgré la difficulté qu’il avait, ne serait-ce que pour tenir débout. La jeune femme apparue alors devant lui, espérant peut-être arrêté sa course ? Enfin vu son état ce n’était même pas une marche, pas compliqué d’arrêter l’allure d’une marche aussi lente. Ryokai la fuyait du regard, cherchant surtout à oublier ce qu’il avait essayé de faire. Il devait arrêter de jouer à l’enfant dit-elle. Il n’avait pas une réaction des plus matures certes, surtout que tout cela était nouveau pour lui. Son état de santé actuel n’avait pas non plus arrangé les choses. Le regard remplit de détermination, elle attrapait son visage pour l’obliger à la regarder dans ses yeux couleur émeraude. Était-il seulement attiré par son physique ? Leur rencontre était encore récente après tout, le jeune homme avait peut-être mal interprété ses propres sentiments.

Comme elle vient de le dire, des hommes attirés par son physique, il y en a pas mal. Elle avait refusé son geste non pas pour lui faire du mal. Bien au contraire, elle ne cherchait pas une simple histoire sans lendemain. Elle voulait juste plus de temps pour faire connaissance, en apprendre plus l’un de l’autre, car quelque jours ne sont pas suffisant pour connaitre une personne. Elle lui avouait alors, qu’elle n’était pas non plus ce qu’il voyait. Une salope qui aime attirer l’attention sur elle ? Pouvant très facilement charmer un homme, en tout cas cela n’avait pas été son intention avec le Hyûga. Ryokai était un peu surpris de la révélation, ne le voyant pas du tout sous cet aspect.

Oui, c’était un choix, c’était eux où lui. Sa détermination à vouloir résoudre les conflits de manière diplomatique était à la fois sa force et sa faiblesse. Elle lui attrapait alors la main en la saisissant. De son point de vue, elle préférait les voir morts plutôt que le jeune homme. Il avait fait le bon choix, intérieurement, il savait que c’était le seul moyen de revenir en vie et de sauver ses camarades. Il n’était juste pas encore habitué à tuer des gens, surtout qu’ils étaient que de simple civil endoctriné. Jouer ensemble ? Non, il n’était pas intéressé par ce genre de relation sens lendemain. Elle s’était décidée à le ramener cher lui, peu importe son avis.

- Désolé… Je ne suis qu’un idiot. J’ai agi sens penser une seconde à ce que toi, tu pouvais ressentir… Tu as raison, on se connaît à peine et tout cela est nouveau pour moi. Alors à mon retour de Nami, je compte bien changer cela, si tu acceptes de pardonner mon comportement immature…

Acceptant alors son aide pour retourner chez lui, il entendit une voix, une voix qui lui était familière. Il l’avait reconnu d’emblée, c’était Mizuki membre et capitaine de l’équipe Tsubomi dont fait partie le jeune homme. Elle était principalement reconnue aussi pour être le bras droit du pilier central du village. Pour Leika c’était la femme qui l’avait envoyé faire un séjour en cellule pour avoir essayé de fuir le village. Elle approchait alors de son élève posant une main chargée de chakra pour calmer un peu sa douleur, c’était juste pour le soulager. Le seul véritable remède était une bonne nuit de sommeil dans les bras de Morphée.

- Mizuki-sensei, que faite-vous ici ? Oui, je comprends ce que vous essayez de me dire, j’ai fait le bon choix, aucun doute, là-dessus. C’était eux ou nous. Lors de notre première rencontre avec Hebi, j’ai répondu à votre question en disant que la seule raison qui me pousserait à tuer quelqu’un était dans le but de protéger quelqu’un d’autre. C’était le cas à Nami no Kuni. Alors pourquoi je n’arrive pas à pardonner mon geste ?

Avait-il choisi la mauvaise voie en devenant Shinobi ? Avait-il oublié les raisons qui l’avaient poussé dans cette voie ? Le regard réconfortant de Mizuki qui lui était destiné fini par peu à peu à disparaitre lorsque son regard se tournait vers Leika encore au bras du jeune homme. Imitant alors ses dernières paroles au sujet de ses capacités à charmer facilement les hommes. La tentions devait être forte entre les deux jeunes femmes, d’ailleurs Ryokai avait caché qu’il était son élève justement pour éviter de mettre de l’huile sur le feu.

- Mizuki-sensei ce n’est pas ce que vous croyez. En réalité, c’est ma f…

Une pointe de douleur au niveau de l’arrière du crâne l’empêchait de continuer sa phrase. Elle n’était pas méchante, elle voulait juste protéger son élève qui était plutôt mal en point. Ryokai était le plus faible physiquement à cause de son manque d’expérience par rapport aux deux autres. Mais, c’était surtout au niveau mental qu’il avait beaucoup de difficulté, ses états d’âme n’avaient pas leur place dans une existence de Shinobi, comme elle lui avait signalée à son arrivée.

Tout allait s'arranger à présent. Enfin, c'était sans compter sur l'arrivée inopportune d'un parasite. D'abord sans comprendre, alors que je soutenais le jeune homme dans sa marche, j'entendis une voix, puis une silhouette de femme se dirigea vers nous alors que je me retournais, attirée par cette dernière.

C'était l'autre pouff qui m'avait fait enfermer. Dès lors, mon regard changea du tout au tout, la foudroyant du regard, je lui adressais cependant un petit signe de respect, un simple hochement de tête accompagnée d'un petit bruit de bouche parfaitement incompréhensible, mais qui signifiait sans doute "salut".

Soudain, elle posa une main auréolée d'une lueur verdâtre sur le front de mon compagnon, ce à quoi, je m'exclamais :

"Hey ! Qu'est-ce que vous lui faites !"

Je n'avais jamais vraiment vue de ninjutsu médical. Dans le monde du plus commun des mortels, nous utilisions de l'aspirine et du repos pour soigner le mal de tête. Pas des trucs de sorcier. Pourtant, cela semblait avoir un effet apaisant sur lui. Il retrouvait des couleurs et sa douleur semblait disparaitre :

"Ryokai ? Ça va mieux ? Qu'est-ce qu'elle t'a fait ?"

Pourtant, je fus interrompu dans mon action pour vérifier que tout allait bien par les paroles acerbes de celle qui savait tout et qui voyait tout. Plongeant mon regard dans le siens. La dévisageant même comme elle le faisait avec moi, je soutenais ce rayon laser qui se voulait moqueur. Pire, qui se mêlait de ce qui ne la regardait pas pour me faire la morale. Pourtant, elle avait touché un point sensible et dés que les remontrances furent passées pour clairement passer aux menaces désormais, je lâchais le bras du Hyuga.
Les choses étaient claires, voir même :

"Limpide sensei ..."

Le ton n'était pas doux, n'y même condescendant, il était glacial autant que la haine que je portais à cette femme. Elle ne me voyait que comme une moins-que-rien. Cela ne changerait pas de d'habitude. Si cela lui plaisait, autant la laisser continuer comme ça.

Sans demander mon reste, je lui confiais son précieux élève. J'avais un footing à terminé moi et j'espérais bien, arriver à gagner le sommeil après celui-ci.

- Oui ne t’inquiète pas, c’est du Ninjutsu médicale.

Il était inutile de s’inquiéter pour lui, pourquoi irait-elle faire du mal à un de ses élèves ? Enfin, Leika ne pouvait pas encore le savoir vu qu’il ne lui avait rien dit à ce sujet, leur relation était assez compliquée comme ça. Il a jugé bon de ne pas lui révéler d'avantage pour ne pas l’aggraver. Ryokai n’aurait jamais pensé croiser Mizuki à une heure pareille, était-ce le fruit d’un simple hasard ? Ou alors Leika était encore sous surveillance depuis sa tentative d’évasion au crépuscule de la nuit ? La main posée sur son front, la pointe de douleur semblait avoir disparu, était-ce grâce au soin de l’Aburame ? Le jeune homme pouvait facilement remarquer les tensions entre les deux Konohajin, il n’avait aucune idée des raisons qui les poussaient à agir de la sorte, à part l’isolement de Leika bien entendu.

- Voyons Mizuki-sensei, elle n’a rien fait de mal. C’est de ma faute si la discussion est partie dans ce sens, elle ne faisait que me remettre les idées en place.

Le Hyûga était le réel coupable dans l’histoire. La jeune Hayashi n’avait fait que mettre les choses aux clairs en parlant de ses méthodes de charmes, c’était plus un exemple pour qu’il comprenne la différence entre attirances physique et morale. Peut-être qu’elle pouvait parfois se montrer sous un autre visage et usé de ses charmes pour attirer tous les hommes qu’elle voulait. Ce n'était pas le cas avec lui, sinon elle n’aurait pas pris la peine de le lui expliquer, elle se serait contenté de jouer avec lui avant de le jeter. En tout cas, c’était ce dont il était convaincu. Était-il peut être trop naïf ?

- Non attend !

La jeune femme lui lâchait alors le bras, reprenant alors sa séance de footing du soir que le jeune homme avait grossièrement interrompu suite à la demande de l’Aburame. Il ne voulait pas que toute cette histoire se termine sur une mauvaise note, tournant alors son regard vers Mizuki qui avait semblait-il un esprit protecteur envers son élève.

- Mizuki-sensei merci de l’attention que vous me portez, cela me touche beaucoup ! En ce qui concerne mes états d’âme, je vais essayer d’y remédier, mais, je ne vous promets rien !

Voyant que la jeune femme s’était un peu éloignée du maître et de son élève. Le jeune homme s’inclinait devant L’Aburame avant de partir pour rattraper Leika dans sa cours.

- Voyez m’excuser un instant, je reviens tout suite.

Elle n’avait pas pu aller bien loin en si peu de temps. Il n’était pas encore totalement rétabli et n’était pas au mieux de sa forme, mais, il voulait régler cette affaire avant de retourner chez lui se reposer. Il finit alors par la rattraper. Le jeune homme lui attrapait alors le bras pour la forcer à stopper sa marche à pied.

- Attend, il faut qu’on parle !

Ryokai était alors face à elle, plongeant ses yeux de perles dans les siens.

- Je suis désolé pour ce qui c'est passer la bas, elle ne faisait que me protéger. Toi qui fait maintenant partie d’une équipe, tu peux comprendre cela non ?

Les paroles de Mizuki l’avaient certainement touché, déjà que leur relation n’était pas très bonne. Cette discutions allait mettre encore plus de haine entre les deux jeunes femmes.

- Écoute, peu m’importe ce que tu as dit et ce qu’elle a dit, je sais que tu n’as pas été comme ça avec moi. Je ne veux pas que nos relations se terminent sur ce malentendu, ce qui doit arriver, arrivera et cela ne regarde que nous. Dit-il d’un ton très sérieux. – Je te laisser réfléchir à tout ça, de mon côté, je vais essayer d'en parler avec Mizuki, on en reparle à notre retour de Nami d’accord ?

Souriant le jeune homme se contentait de lui faire un signe de la main pour lui dire au revoir, vu la situation, il était préférable d’éviter le baisé sur la joue cette fois-ci. Il décidait alors de retourner à la rencontre de celle qui était désignée comme son professeur dans sa carrière de Shinobi histoire d’arranger cette affaire avant qu’elle prenne des proportions démesurées. Était-elle seulement encore sur place ? Ce n’est pas comme si elle avait que ça a faire non plus. Dans tous les cas si, Mizuki était retourné chez elle, le jeune homme en ferait tout autant, une longue journée l’attendait demain ou plutôt d’ici quelques heures.

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