Groupe #H : Droit dans les yeux

Ma technique de soin était en marche, environ cinq secondes étaient passées et Hojo avait déjà rappliqué. C’était bien trop insuffisant, j’aurai dû réfléchir à un meilleur stratagème pour le retenir plus longtemps. J’avais pu le soigner un peu au niveau des plus grosses blessures, dont son bras. Je n’étais pas encore assez habile et expérimenté pour soigner plus vite. Mon défaut était que je manquais d’expérience au combat, à vrai dire c’était le premier Ninja que j’affrontais. Lui devait en avoir, il avait retourné la situation en un rien de temps en ayant caché son affinité Doton. Tout se passa très vite, je ne l’ai vu que jaillir de la terre afin de nous prendre par surprise. N’ayant pas su sur le coup qui était la cible, je fis immédiatement un bond vers l’arrière afin d’éviter son attaque, mais ce n’était pas moi la cible, c’était à nouveau Zenko. Je réalisai que sa vitesse était un grand avantage, je devais me tenir un peu à distance, puisque le corps à corps n’était pas mon point fort bien que je savais me débrouiller. Je devais venir en aide à Zenko sans prendre le risque de le toucher, après mon premier échec, je savais que le soigner maintenant était une mauvaise idée et nous exposerait un peu plus au danger. Il fallait qu’il tienne bon, je ne voulais pas perdre un allié. Pendant son attaque, il s’adressa à moi. Ce coup-ci, c’est à moi à qu’il demanda d’être son valet. Il avait de la suite dans ses idées décidément. En échange, il épargnerait la vie de Zenko et ne dirait rien aux dirigeants du village sur ma prise de position.



« Les nuages se doivent d’être neutres, c’est certain. Mais moi je fais ce qui me plaît. Et puis, je n’ai pas pris position envers lui, c’est lui qui a accepté de se joindre à moi après tout. Quant à ta proposition, je refuse. La vie n’offre que très peu de liberté et je ne tiens pas à la perdre dans son intégralité. Je me battrai pour l’aider, mais je ne renoncerai pas à ma fierté pour autant. En parler à mes supérieurs ? Fais ce que tu veux. Je ne pense pas faire mal. Au pire, je me ferai chasser, peut être éliminer, mais nous vivons dans un monde qui me déplaît fortement. Vivre ou mourir ? Cela m’est égal, du moment que je reste fidèle à moi-même. »



Pendant que je parlai, j’avais réussis à m’éloigner un peu afin de me préparer. De toutes les techniques que je maîtrisai, le mieux était une qui se faisait au corps à corps, pour la situation qui était de ne toucher que le Kirijin. Je fis mes mudras, concentrai mon chakra dans mes mains, et dans mes pieds afin de mieux se déplacer. Je fis un saut en longueur vers ma cible préparant mon poing à frapper, lorsque Zenko me laissait une ouverture.



« Ton affinité Doton est très intéressante, mais elle ne peut rien face à la foudre que je maîtrise. Kumotai ! »



Mon poing devint chargé de chakra Raïton, prêt à frapper en plein fouet la tête du Kirijin. L’ouverture que m’avait laissée Zenko en se décalant m’avait facilité la tâche afin de ne pas me rater dans ma cible. Peut être que cette coordination bien qu’improvisée pourrait surprendre notre adversaire et sa vitesse.



Spoiler:

Embuscade parfaite. Il n'y ont vu que du feu. J'ai profité de l'attaque adverse pour porter un coup en traitre ... d'une main de maitre ! Interrompant les soins, déstabilisant les stratégies. Je hurle de plaisir, de rire alors que mon acier mord sa peau. Oui, quel délice. Surtout quand j'ai tranché son tendon d'achille. Un coup visant à l'immobiliser. Parfait, je peux le submerger d'assauts. Je m'en donne à coeur joie, voyez vous. Le sang gicle de partout. Dans la confusion, je m'emporte. Il a reculé d'un pas.

Un pas, c'est peu. En plus, il est lent à le faire.

Un pas, c'est suffisant pour une ouverture. Et là, jaillit son alliée avec un poing bourré d'électricité. Je suis encore un peu sous l'effet de la drogue S30. Pas assez pour esquiver le coup entièrement. C'est mon bras gauche qui l'amortit principalement. Je sens mon gantelet ninja se fissurer intégralement, la douleur m'envahir. Une pression incroyable sur mon bras. Heureusement, je peux encore le bouger, mais ce n'est plus la même chose.

Et là je me reprends, et je plonge sur le côté pour esquiver un coup de sabre cette fois-ci. Il danse légèrement sur mon épaule. Douleur. Sang. Je frappe. Je contourne, je le rattrape, je profite de ma vitesse, de la différence de mobilité pour le contourner entièrement. Ce genre d'ouverture ne marchera plus sur moi désormais. Mais c'était bien joué de leur part. Je veux bien l'admettre. Je reprends donc la tactique initiale de le submerger de morsures de scalpel, même si mon bras gauche n'est plus aussi rapide ni efficace et que la souffrance en diminue l'utilité, jusqu'au moment...

Où je lui crache au visage, en visant la plaie à la mâchoire que je lui ai laissé en souvenir.

Ca c'est pour mon épaule, sale gosse !

Et je repars de mon rire saccadé. Ce n'est pas simplement de la salive, voyez vous. J'y ai mélangé du chakra. C'est devenu un poison cutané qui endort. Oh, pas de manière instantanée, ni de même brutale. Un simple contact donne plutôt de la somnolence. Toutefois il dispose de deux propriétés intéressantes. La première, c'est qu'il se cumule très bien avec lui même, il n'y a pas de saturation du produit. Chaque touche augmente la somnolence ! Et deuxièmement... Particulièrement efficace en contact direct avec le sang. Je continue mon assaut du bras gauche tandis que mon bras droit saisit une poignées de scalpels dans ma poche - presque les derniers - et je les lèches avec ma langue de manière provocatrice avant de les lancer en un mouvement simple et pourtant dangereux.

Dix projectiles. Non stérilisé, parce que je suis vraiment un badass. Chacun imprégnés du même poison anesthésiant. Une belle trajectoire en direction de Zenko. Mais s'il esquive, c'est Raiko qui se les prendra. Quel plaisir de les balader ainsi en promenade ! Qui a dit qu'un combat à deux contre un était perdu d'avance ? Et cette fois-ci, un pas sur le côté ne suffira plus à fournir d'ouverture mon petit...

HA HA HA ! Vous vous défendez bien les jeunes ! Mais c'est encore insuffisant pour un vieux renard comme moi. Allez-y, faites mieux... Je vous attends de pied ferme.

Et je reprends la danse. Oui, j'ai également salivé sur mes scalpels avec lesquels je tente de le trancher. Tout est bon pour l'éliminer le plus tôt possible, après quoi je serais entièrement satisfait et... je verrais comment me sortir de cette situation embêtante. Oh, de toute façon, cela ne sert à rien de faire des projets aussi loin. Je dois profiter du moment présent. Profiter de cette valse fantastique ! La la laaaa la la laaaa !

Spoiler:

La situation était de plus en plus délicate, notre adversaire s’acharnait de plus en plus sur le Konohajin. Il était assez surprenant et maîtrisait des techniques aussi farfelues et imprévues qu’efficaces. J’avais observé ses actions attentivement, il léchait ses scalpels comme si sa salive avait des propriétés particulières que je n’avais pas encore décelées. Quel adversaire ! Si je l’aurais affronté seul et dès le début j’aurais certainement perdu. Mais j’avais un avantage : je n’avais encore subi aucun dégât puisque toutes ses attaques étaient concentrées sur Zenko. Mais j’avais également un désavantage, qui était que j’avais, à l’origine, qu’une faible quantité de chakra. Je ne pourrais pas utiliser beaucoup de techniques comme lui, je ne devais plus rater mes prochains coups. Autre problème, Hojo était toujours très prêt de son adversaire, ainsi il m’était impossible d’exécuter plusieurs de mes jutsus, qui risquaient de toucher Zenko. J’avais pensé à attaquer sans me soucier de lui et de le soigner ensuite, mais j’avais peur de le tuer et là je ne pourrai plus rattraper la situation… J’étais dans l’impasse. Le temps jouait contre nous, je en savais pas combien de temps pourrait encore tenir mon allié. Je tentai de réfléchir rapidement, à la première tactique qui pouvait me venir à la tête. Mmmhh… Je n’eus pas besoin de réfléchir plus longtemps puisque la situation changea. Zenko attrapa le Kirijin afin de l’empêcher de bouger. Bien joué, au moins je ne pouvais pas le rater, mais et lui ? Une voix se fit entendre dans ma tête, comme si quelqu’un me parlait par le biais des pensées ou autre… Télépathie ?



*C’est le moment ou jamais d'en finir avec lui... Ne te préoccupes pas de moi, je tenterai d'éviter avent que cela ne m'atteinte*


Attaquer dans le tas sans me soucier de lui ? Je ne savais pas si j’étais capable de prendre un tel risque, surtout qu’avec une occasion pareille je ne pouvais utiliser que ma meilleure technique. Sinon ce serait du gaspillage de chakra et je n’en n’aurais plus assez pour lancer ce meilleur jutsu que je maîtrisais. Tant pis, je le ferais. Il fallait y mettre fin, ce combat avait trop duré, mais avant cela, je comptais dire deux mots à chacun d’eux.



« Zenko, je compte sur toi pour esquiver. Je vais tout donner, mais je te fais confiance. Hojo… Tu es un adversaire d’une grande valeur, je ne le nie pas. Survis afin qu’on puisse se refaire un combat un jour. Et en partant sur un pied d’égalité cette fois-ci. Cependant, à l’heure d’aujourd’hui je ne te laisserais pas lui faire du mal une fois de plus. »


Jamais je n’aurais imaginé que je pouvais encore avoir l’envie de protéger quelqu’un. A vrai dire, il aurait pu faire de même ayant accepté de coopérer, comme si à nouveau quelqu’un avait voulu m’aider mais était ensuite dans un état critique. Telle une malédiction que je ne pouvais plus tolérer, alors autant y mettre fin maintenant. Je m’élançai dans les airs et, arrivé au pic de mon ascension, je composai mes mudras afin de déclencher ma technique : Raïryudan, le dragon élémentaire de foudre. Ce dragon descendit tout droit vers Hojo et Zenko, j’avais essayé de réduire la taille de celui-ci afin de faciliter la tâche à mon allié. Le jutsu se faisait entendre, aussi bien pendant sa descente qu'a son impact avec le sol. L'impact donna lieu à une explosion qui m'empêchait de voir si j'avais touché une personne ou pas. Arrivé à terre, je ne tenais plus debout sur mes jambes. Cette technique avait beau être puissante, j’étais lessivé côté chakra. Il ne m’en restait plus que quelques goutes, pas assez pour n’importe quelle technique. Si le Kirijin aurait rappliqué, c’était la défaite, à moins que je parvienne à trouver la force de me mouvoir. La seule chose qui me restait à faire était d’observer.


Spoiler:

Je crois que je me débrouille plutôt bien. J'ai plus beaucoup de chakra, c'est un fait, mais mon adversaire tombe en ruine. C'est un plus. Il résiste malgré tout plutôt très bien à mes assauts cumulés, ce qui dénote de sa part une endurance extrême. Dans son état, il tente même de me foutre un crochet. Seulement voila...

Il est lent.

Il n'a vraiment plus toute sa fraicheur. Il tente de profiter d'une de mes frappes. Je penche la tête pour accueillir son poing - le crâne, c'est l'os le plus solide du corps, ca vous brise facilement un membre, c'est pour ca qu'on porte souvent des gants dans les sports de combat - et je le frappe à mon tour, profitant de son élan et d'un maximum de puissance grâce à mes hanches, mes jambes, mon dos, mes épaules. Chacune de ses parties de mon corps transfère sa puissance dans un coup de poing ganté, surmonté d'une petite barrette de métal. Un équipement classique pour ninja. Je crois qu'à ce moment là, il tombe dans les vapes. Je suis pas certain... En tout cas, il s'effondre sur moi.

Et bien, ce fut amusant ! Dommage que tu aies refusé ma proposition...

Mais j'entends Raiko parler. Que ? Je la vois qui saute en l'air. Au maximum, deux bons mètres, mais si elle préfère, pourquoi pas ?

Non, ce qui m'étonne le plus, c'est que le projectile est lancé dans la direction de l'inconscient au gouffre mort et elle espère qu'il puisse l'esquiver. Non, mais elle a bien regardé l'état du shinobi ? Quoi qu'il en soit, j'empoigne le col de mon compagnon d'infortune et je me jette sur le côté, le tirant au-dessus de moi pour agir comme une couverture.

L'explosion m'atteint quand même, bien qu'amortie. Je sens la décharge électrique. Souffrance. Brûlure. Mon cœur qui manque de lacher prise. Mes vêtements cramer presque intégralement. J'ai mal, oui. Mais je suis moins touché que le pauvre qui me sert de paratonnerre. J'en ressors vivant. Je tombe à genoux. Mes chairs sont brûlées sur tout mon corps. Mon épiderme laisse s'échapper des volutes de fumées. Je reprends mon souffle petit à petit. Je lève une jambe. Avec difficulté. Et puis l'autre. Je dois m'y reprendre à deux fois pour trouver l'équilibre de me lever. Je me fais un diagnostic rapide. Mes jours ne sont pas en danger, mais je dois me traiter rapidement dans la demi-heure pour éviter des cicatrices, et une perte de sang trop importante.

Et puis, là dans l'immédiat, impossible de reprendre le combat. Je lance un regard vers le Kumohin qui m'a mit dans cet état. Un shinobi puissant, mais malheureusement pour lui, peu pourvu en chakra. L'effort lui a faire perdre conscience. Il n'avait pas besoin d'aller aussi loin. Moi-même, niveau chakra, je suis limite. Je pourrais peut-être encore lancer une technique, parce que j'ai eut le temps de récupérer un peu lors des dialogues interminables avant la reprise du combat, mais cela sera l'ultime limite.

Rhaa, c'est qu'il n'a... pas fait dans la dentelle. Évanoui ? Tsss, encore une femme...lette. Et l'autre ? ... Vivant, mais pas pour longtemps. Parfait... Je te vole ton bandeau, tu n'en auras pas besoin là où tu vas ha ha HA HA ! Mes amitiés au maitre des enfers !

Je scelle le bandeau et mes armes dans un parchemin vierge. Et je me traine un peu plus loin, au calme. Un groupe de Kirijin survivant s'est rassemblés plus loin. Ils pansent leurs plaies. Je vais faire de même. Fichtre, il me faudrait un bon anti-douleur pour mon bras gauche. Je déteste la souffrance, et elle est à la limite de l'intenable.

Respiration sourde. Saccadée. Je rigole parfois entre deux souffles. Oui, c'était bien marrant de découper ce jeune blanc-bec. J'ai encore son sang et sa chair sur mes scalpels, de beaux prélèvements pour mes expériences. Peut-être pourrais-je exploiter ses performances autour du son ? Intéressant. Intéressant.

FIN DE L'ACTE - MERCI A TOUS

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