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 Une nouvelle mission (Désertion)

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Suna
Meïka A. Oniri
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Message(#) Sujet: Une nouvelle mission (Désertion) Une nouvelle mission (Désertion) EmptyJeu 3 Mar 2016 - 11:31

Malgré la vitesse à laquelle je filais à travers le désert je ne parvins à rejoindre le destination de cette immense source de chakra. En effet une tempête comme je n’en avais jamais vue s’était dressée pour me barrer la route tant et si bien que mon véhicule atteignit progressivement ses limites. Je n’eus d’autre choix que de rebrousser chemin pour trouver refuge jusqu’à ma planque. Vent et sable s’agitaient avec férocité autour de moi. Je ne trouvais la paix qu’après avoir rejoint cette mini infrastructure creusée à même les dunes. Cela avait davantage des airs de hutte, mais enfoncée sous terre. Assez peu spacieuse, il y avait tout juste assez de place pour y entreposer mon matériel, ma moto, ainsi que des vivres. J’avais moi-même construit ce lieu en prévision d’une future fuite, car cela n’avait jamais été une surprise.

Il y avait plus d’un an de cela, j’avais accepté mon destin en sachant qu’il me faudrait un jour quitter mon foyer. Tel était le prix à payer pour mes actes. Pour autant, je n’y voyais aucune finalité. Ce concept n’existait pas à mes yeux, car il succédait toujours au renouveau. Il y avait toujours quelque chose après. Les Saibogu appelaient cela le changement, voir l’évolution. Et comme je resterai à jamais fidèle à ma patrie, il me fallait à mon tour évoluer pour continuer de la servir et ce d’une nouvelle façon. Le sort réservé à Suna m’importait peu contrairement à celui de Kaze, car tel était bien le devoir d’un Shinobi. A savoir protéger sa nation et uniquement sa nation.

Bien évidemment il m’était possible de considérer la situation d’un autre œil, d’espérer que le monde puisse évoluer de façon à apporter une certaine forme de stabilité. Cela serait certainement possible dans un sens, mais nous nous ferions invariablement rattraper par le principe de causalité. Le malheur des uns faisait le bonheur des autres. L’humanité dans son ensemble renfermait en son sein tous les vices et toute la bonté du monde et nul ne pourrait jamais changer cela. Le bien, le mal est ces infinis nuances de gris. Qu’importait comment l’on cherchait à réformer un système ce dernier ne serait jamais parfait en témoignait la création des villages Shinobi et de cette guerre civile qui à mon sens n’était qu’un prétexte pour perpétrer davantage de carnages. Que ce soit à l’époque des guerres claniques à celle de l’Ordre, les conflits continuent toujours d’éclater en répandant leurs lots de souffrances.

A la différence d’aujourd’hui contrairement à l’ancienne époque et que cette souffrance est désormais contrôlée. Car plus que tout, les Shinobi sont les martyres de ce nouveau monde. Ce sont eux qui combattent, qui meurent et qui se sacrifient. Changer de système reviendrait simplement à répartir la souffrance d’une toute nouvelle façon. Et moi je me retrouvai au milieu de tout ceci. En petite soldate cherchant à accomplir son devoir. Sauf qu’en comprenant tout ceci je réalisai qu’il n’existait qu’un seul moyen d’y parvenir. Aussi avais-je fais mon choix. C’était totalement égoïste de ma part, mais je tenais à Kaze plus que tout. Alors comme la causalité ne laissait place à aucun détour. J’étais prête à agir à l’encontre de toute morale et éthique pour parvenir à mes fins. S’il me fallait mettre le monde à feu et à sang pour assurer une paix durable) à Kaze alors il en serait ainsi. Au fond de moi je me considérai comme une Kunoichi ne respectant plus les ordres mais continuant toujours d’agir pour la même cause.

J’étais parfaitement consciente de mon égoïsme, des tourments injustifiés que j’abattrais sur autrui. Mais il s’agissait de mon choix, de ma décision. Je continuerai de combattre toutes les potentielles grandes menaces planant sur le désert, quitte à causer de nombreux désastres dans mon sillage. Une Kunoichi n’avait pas le droit d’éprouver de remords, de doutes et encore moins de sentiments. Elle devait se contenter d'accomplir sa mission sans faire preuve de la moindre hésitation. La différence étant que cette fois-ci je mettais moi-même attribuées ce contrat et que ce dernier n’était soumis à aucune règle. Ceci me rendant plus forte que jamais. Car à partir de ce jour je n’avais pour limites que celles que je me serais fixée


Dernière édition par Aozora S. Oniri le Jeu 3 Mar 2016 - 23:30, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Une nouvelle mission (Désertion) Une nouvelle mission (Désertion) EmptyJeu 3 Mar 2016 - 23:29

De retour dans mon refuge, je garai mon véhicule avant de me laisser crouler sur un drap posé à même le sable au milieu d’un monticule d’affaires. Allongée sur le dos, les bras écartés, je fixais le plafond au travers de mes lunettes de soleil que je finis par prendre la peine d’ôter. Un long soupir de fatigue s’échappa de mes lèvres. Passé l’adrénaline émise sous le feu de l’action le poids du manque de chakra et de ma maladie se firent plus que jamais sentir. Mes muscles, raidis à l’extrême, semblaient comme bloqués si bien que je ne parvenais réellement à me détendre. J’étais tellement épuisée, mais je savais qu’il me serait impossible de trouver le sommeil comme à chaque fois. Malgré-cela je pris la peine de me reposer du mieux que je pus tout en prenant soin de masquer mon chakra. Se retrouver seule enfoui sous le sable au milieu du désert ne m’empêchai pas de rester prudente. Je restai ainsi à comater durant un temps indéterminé que ma montre n’hésita pas à traduire en heure.

A un moment je crus réellement tomber dans l’inconscience, perdant ainsi le contrôle sur mon ouïe dont l’acuité s’aiguisa d’elle-même au point que les simples murmures de la tempête à l’extérieur me vrillèrent les tympans pour me réveiller en sursaut. Je me redressai pour adopter une posture plus confortable, m’adossant contre ce que l’on pourrait considérer comme étant un des murs de mon refuge. Je me frottai les yeux avant de me rendre compte que ma chevelure avait de nouveau blanchie. J’attrapais un petit miroir pour également constater que mon œil droit avait repris sa teinte dorée, tandis qu’un léger voile plan s’était déposé sur le gauche. Je poussai un nouveau soupir, attrapai quelques rations de soldat que j’avalai à contre cœur en prévention du long voyage que je m’apprêtai à entamer.

Je profitais de cet instant pour rassembler mes idées sur mes objectifs futurs. Ma prochaine destination ne serait autre que la mégalopole de Kawa qui me permettrait d’entrer en contact avec le Johoukokan pour faire affaire. La priorité étant de mettre en déroute l’Empire qui à mon sens représentait la plus grande menace du continent.

Il était par ailleurs étonnant de constater l’indifférence des autres grandes Nations vis-à-vis de ce dernier, qui par définition était voué à s’étendre. Ayant dès lors fait main basse sur le Pays de l’Eau, l’Empire disposait désormais de territoires frontaliers adjacents à tous les pays, lui permettant ainsi d’intervenir sur tous les flancs. Le Pays de la Foudre se trouvait prit en taille entre celui de la Neige et de la Terre, exposant ses bords maritimes vulnérables. Le Pays du Feu se trouvait dans le même cas avec celui des Cascade et de l’Herbe tenant le nord et ouvert à une invention maritime via le sud par le Pays de l’eau. Kaze ni manquait pas également avec le Pays des Oiseaux servant littéralement de porte ouverte au désert. Si ce dernier constituait une défense naturelle quasi infranchissable pour toute armée, on ne pouvait en dire autant du sud de la nation, dont la mer offrait une voie d’accès direct sur la capitale Odaichi, cœur économique de Kaze, mais également lieu dans lequel siégeait le Daimyo. Une flotte maritime assez conséquente en provenance du Pays de l’Eau suffirait à causer d’énormes dégâts.

Autrement dit si l’on devait résumer la situation, le Shukai était en mesure de prendre tout le continent en otages, et cela nul ne semblait s’en inquiéter. La totale inactivité du Kazekage ainsi que du Daimyo face à cette éminente menace me laissait penser qu’on ne pouvait attendre grand-chose de leur part. Et encore, la moindre action pourrait avoir des répercussions politiques désastreuses au niveau international. Aussi la meilleure solution étant une intervention venant d’une entité tiers échappant totalement à leur contrôle ainsi qu’à leur responsabilité. Dans un sens cette soudaine attaque sur Suna était une aubaine car elle m’avait permise d’échapper à la vigilance de mes chaperons et de m’enfuir sans me faire remarquer.

Suite à cela il ressortirait deux hypothèses de ma disparition : ma désertion ou ma mort. L’une comme l’autre ne pourrait jamais être prouvée car, comme je l’avais fait avec l’épéiste Shukaijin, je comptais à présent agir sous couvert de nouvelles identités. De son côté je devinais que Yami se chargerait d’elle-même de classer l’affaire tout en se doutant, grâce notre lien de sang, que je serais encore en vie loin d'elle. Donc à moins de totalement échouée dans l’une de mes manœuvres, le nom de Saibogu Oniri finirait par disparaître dans les archives de l’histoire ce qui me permettrait d’agir comme bon me semblerait, sans craindre le moindre retour de bâton.

Mon repas terminé, je passai une main sur mon front pour relever quelques mèches tout en espérant dans le même geste pouvoir chasser la migraine qui me vrillait le crâne. L’avantage d’être ici étant que je me trouvais presque totalement dans le noir. Seule une lampe de chantier sur laquelle j’avais disposé un drap fournissait un léger éclairement tamisé à mon refuge. Le cadre n’était pas des plus confortable dans cet environnement exigu embaumé par le sable et l’huile moteur. Alors décidais-je sans plus attendre de commencer à ranger mon matériel. Il n’y avait autant d’armes et de munitions que d’outils. J’avais pris soin de faire le plein en prévoyance de ce grand départ en sachant qu’il me serait difficile de me réapprovisionner une fois parvenue à l’autre bout du continent.
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Message(#) Sujet: Re: Une nouvelle mission (Désertion) Une nouvelle mission (Désertion) EmptyVen 4 Mar 2016 - 20:33

Une fois terminée, l’essentiel de mon équipement se retrouva scellé dans des parchemins. Le tout comme le reste finirent dans des baluchons directement attachés aux flancs de ma moto. Je portais également un petit sac de voyage sur le dos de sorte à ce que le nécessaire soit à portée de main à tout instant. Dès lors ma planque s’était brutalement vidée ce qui n’agrandissait pas l’espace pour autant. Je pouvais entendre la tempête se calmer à l’extérieur. Et ce faisant, je jetais un coup d’œil à ma montre. Il était onze heures du soir. Le soleil était à présent loin derrière-moi et j’avais jusqu’au lever du jour pour m’éloigner le plus rapidement possible de Suna ce qui ne serait certainement pas difficile à faire. Je craignais cependant que mon état actuel ne me permette pas d’aller bien loin. A bout de force, j’éprouvai d’énorme difficulté à récupérer mon chakra. Ces derniers mois passés sans réussir à fermer l’œil se faisaient de plus en plus sentir. L’ironie étant que ce mal venait directement de ma condition d’Akuma qui m’accordait également la constitution nécessaire pour être encore en vie aujourd’hui. Je réalisai malgré-tout que j’arrivais inéluctablement à mes limites. Seulement je ne pouvais me permettre de flancher, ni même de me reposer, sans quoi il me serait impossible de continuer. J’étais cependant prête à avancer et ce quel qu’en fut le prix. Aussi fut-ce à contre cœur que je sorti ce paquet de « médicament » de mon sac.

Je restai cependant évasive de longues minutes devant les comprimés, prise entre le dégoût, la crainte et de sombres souvenirs refoulés. Moi qui m’étais jurée de ne plus jamais toucher à ce genre de chose de ma vie. Le frisson glacé qui me parcouru l’échine se transforma en léger soubresaut. J’expirai légèrement puis d’ingurgitai deux cachets avant de me désister. Suite à quoi je m’asseyais à nouveau en m’adossant cette fois-ci contre ma moto, un genou plié, l’autre rabattu sur le sable, me contentant d’attendre que les amphétamines fassent leurs effets. Les minutes s’écoulèrent tandis que je sentais mon rythme cardiaque monter en flèche. La fatigue s’évasa progressivement pour laisser place à une étonnante lucidité. Tout me paraissait clair. Réfléchir ne me demandait plus autant d’efforts. Mes muscles semblaient cependant plus raidis que jamais, comme atrophiés. Plusieurs secondes me furent nécessaires pour réussir à me redresser en prenant appui sur mon véhicule. Ma respiration était lourde. Je pouvais sentir le sang pulser avec véhémence dans mes veines au point de me donner l’impression que tout corps n’était qu’un immense organe battant. D’un geste vif je débouchai ma gourde pour en boire quelques gorgées avant d’en verser une partie sur le front afin d’en dégager la sueur. Je m’essuyai lentement le visage tout en faisant craquer ma nuque.

Mes mains finirent pas prendre appuie sur ma moto et je me tins ainsi jusqu’à reprendre pleinement contenance. Mon regard se perdit dans le vide tandis que je focalisai ma concentration sur mon chakra qui mit en éveil mes gènes d’Akuma de sorte à légèrement remodeler mon code génétique. Comme une teinture que l’on m’aurait déversé sur les crânes mes cheveux, jusqu’alors immaculés, adoptèrent une teinte rouge vif. La peau mate de mes mains s’imprégnait désormais d’une légère nuance rosée. Un coup d’œil dans mon miroir me permit de constater que, comme prévu, mes pupilles n’étaient plus faites d’or, mais d’émeraude. J’éprouvai un bref élan de satisfaction d’avoir obtenu le résultat escompté au milieu de chaos physiques et cérébrales.

Pour finir j’ôtai mes vêtements pour revêtir une tenue plus discrète. Une cape couleur beige vint recouvrir le tout. Je rabattais soigneusement le capuchon sur ma tête en même temps que l’écharpe destinée à me protéger des projections de sables. Sans plus attendre j’enfourchai ma moto, forçai sur l’embrayage lassant son cri retentir dans tout le refuge. Après avoir retiré la béquille je pressai sur l’accélérateur pour rejoindre la sortie dans un vacarme tonitruant. L’air frais nocturne me saisit brutalement en apposant sa douce caresse sur ma chair brulante. L’inspirer fut une véritable bénédiction. Hors, sans vouloir chercher à gâcher cet instant de plénitude contemplatif au milieu du désert étoilé, j’actionnai les explosifs présents dans la planque. La détonation projeta avec panache et dans un vacarme tonitruant une colonne de sable vers le ciel. M’étant ainsi assurée de n’avoir laissée aucune trace, j’empruntai la voie du sud car avant de quitter le désert, il me fallait rejoindre la mer. Un détour par la capitale était en effet nécessaire avant de rejoindre le Pays des Rivières.

Ainsi, chevauchant ma monture comme un spectre chevauchant les ombres de la nuit, je filais à vive allure au travers l’immensité du désert, sauf qu’à défaut du hennissement d’un noble destrier, c’était le rugissement du moteur que l’on pouvait entendre résonner par-delà les dunes. Cette sensation de vitesse était en tout point incomparable au point où le vent, donnant son nom au pays, ne pouvait lui-même égaler. Pourtant, au fond de moi, je me sentais tiraillée par cet étrange sentiment qui peu à peu prenait la forme d’une question sans réponse. Etais-je à la poursuite quelque chose ou bien cherchais-je à en fuir une autre ?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une nouvelle mission (Désertion) Une nouvelle mission (Désertion) EmptySam 5 Mar 2016 - 19:31

Il y avait cet lame courbée dans le ciel. Si prononcée, si vive que l’on nommait croissant lunaire et qui semblait vouloir fuir vers l’horizon en lointaine en tranchant les étoiles sur son passage. Il était mon seul compagnon durant cette longue traversée. Les secondes devenaient des minutes et les minutes s’entremêlaient pour former des heures. Ces mêmes heures qui m’étaient plus que précieuses, car dépendante de mon état de santé. Alors comme si ma vie en dépendait, je filais plus rapidement que jamais en tranchant en mon tour le désert avec ma moto. Le temps passé à sillonner les dunes aux milieux de nulle part avait fini par chasser la tension de la journée passée. Malgré la drogue qui circulait dans mon organisme j’arrivais à trouver un semblant de quiétude au point de presque parvenir à profiter du voyage.

Il y avait longtemps que je n’avais pas ainsi écumée le désert sur le dos de mon véhicule sans autre objectif que le voyage en lui-même. J’avais effectivement une destination à rejoindre, mais cela ne m’empêchait pas de profiter du trajet, ne plus penser à rien, me laisser emporter par l’ivresse de l’instant procurée par cette vitesse vertigineuse. Loin de l’astre diurne les grains de sable avaient perdu leurs nuances d’ors au profit d’un coloris plus terne si bien que, même si le paysage restait identique, tout un monde semblait séparer le jour de la nuit lorsqu’il était question du désert.

Comme beaucoup je chérissais davantage cette partie du cycle car, loin de l’ardeur contraignante du soleil, tout m’était permis. Ainsi, cette petite escapade loin de tout me fut salutaire. Parfois il était nécessaire de se ressourcer, de ne plus avoir à penser au lendemain seulement à l’instant présent pour mieux repartir. Restant aux aguets malgré cette plénitude, je fus brutalement ramenée à la réalité en apercevant les premières lueurs de la capitale au loin, comme autant d’étoiles terrestres répandues le long de la côte maritime. L’air salin me parvint rapidement aux narines. Je décidai de m’arrêter à quelques kilomètres à l’avance pour garer ma moto que je plaquai contre une dune avant de la recouvrir de sable. Consciente que le restant du trajet se ferait à pied je pris soin de réajuster le capuchon de ma cape sur ma tête. Je ne tenais aucunement à me faire remarquer. Dès lors, plutôt que de changer ma signature chakratique, je décidai de la supprimer purement et simplement. Ainsi en ne dégageant aucune énergie j’assurai ma discrétion en me reléguant au rang de simple civile.

Malgré l’heure tardive je pouvais déjà entendre les remous de la population s’agiter en ville. Le marché attirait toujours autant de monde. Odaichi étant un axe maritime important, il n’était pas rare de croiser des touristes ou des commerçants venus de tout horizon. Aussi n’eus-je aucun mal à me mêler à la foule. Je n’étais cependant pas là pour faire des achats, ce qui m’intéressait se trouvait plus loin. Au fur et à mesure lampions et torches qui constituaient l’essentiel de l’éclairage de la ville furent progressivement remplacés par des lampadaires encastrés à même les pavés des ruelles. Le département de recherche Saibogu d’Odaichi se trouvait non-loin du centre-ville et par la même occasion du palais du Daimyo. Pourtant, ce ne fut nullement ces laboratoires que je cherchais à atteindre. Au contraire je me dirigeais vers les quartiers résidentiels jusqu’à atteindre une somptueuse demeure qui m’était plus que familière. Cela faisait bien des années que je ne m’y étais pas rendue. En sonna à la porte je fus accueillis par un domestique qui me demanda mon identité.

-Aozora S. Oniri.

L’homme plissa des yeux à mon encontre avant que son visage n’arbore une certaine gravité. Il me pria d’attendre quelques instants, le temps de s’adresser à une autre personne avant de m’autoriser à entrer. Sitôt passé le seuil de la porte je me découvrais. Malgré ma chevelure écarlate, le maître de maison venu pour m’accueillir n’eut aucune difficulté à me reconnaitre. Joignant les mains je m’inclinais brièvement devant lui.

-Bonsoir père.
-Bonsoir Oniri.

Satoshi ne semblait guère surpris de voir soudainement débarquer sa fille à une heure si tardive. Je le reconnaissais bien là. Absolument rien ne semblait capable de le perturber. Il m’invita à prendre place dans un fauteuil de velours. Son regard ne me quittait pas un instant. Sur une table basse était posé un libre ouvert signe que je venais d’interrompre sa lecture. Lui aussi semblait s'adonner à de longue nuit sans sommeil.

-J’imagine que vous avez beaucoup de chose à me dire
-Précisément…

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Saibogu Satoshi
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Message(#) Sujet: Re: Une nouvelle mission (Désertion) Une nouvelle mission (Désertion) EmptyDim 6 Mar 2016 - 10:12

Même s’il ne s’était pas spécifiquement attendu à sa venue, Satoshi n’était guère surpris de voir Oniri arriver ainsi sans prévenir et ce à une heure si tardive. Malgré ce « mur » qui les avait toujours séparé, le vétéran connaissait davantage sa fille adoptive qu’elle ne se connaissait elle-même. Après s’être assit droitement dans son fauteuil, il fut le premier à ouvrir le dialogue.

-Qu’avez-vous finit par faire ? » Dit-il avec calme comme s’il évoquait la pluie et le beau temps.
-Comme prévu, j’ai tenté d’assassiner l’Empereur Samui Kakeshuou lorsqu’il s’est présenté à Suna.

Sa seule réaction face à cette révélation fut un haussement de sourcil circonspect. Il était impossible de déterminer la façon dont il la considérait.

-J’en conclu que vous n’y êtes pas parvenue.

C’était comme s’il parvenait à lire dans ses pensées. Ses mains se posèrent lentement sur l’accoudoir. L’atmosphère jusqu’alors calme semblait s’être soudainement alourdit. Un instant de silence s’imposa, laissant les cliquetis de l’horloge mural battre la mesure. Le domestique passa devant eux sans dire mot, sachant pertinemment ce qu’il avait affaire.

-J’ai toujours su que vous finiriez par emprunter votre propre voie, mais pas que vous iriez jusque-là. Vous étiez donc présentes durant l’attaque de Suna. Les nouvelles vont vites et le monde prend progressivement conscience de cette organisation œuvrant contre les villages cachés.

Comme si elle cherchait à copier son interlocuteur, la jeune femme ne laissa trahir aucune émotion. Et elle lui répondit en le regardant droit dans les yeux, chose encore inconcevable il y avait de cela quelques temps.

-C’est exact, une menace de plus parmi tant d’autres. Seulement, comme vous l’avez si bien dit, elle ne semble concerner que les villages.
-Et cela ne semble pas vous inquiéter outre mesure.
-La nation passe avant tout.
-Est-ce pour cela que vous avez pris le risque d’attenter à la vie de l’Empereur ?
-En t’autre, oui.

Le domestique revint avec un plateau qu’il déposa sur la table. Avec tout le savoir-faire et le savoir être qui lui était donné il servit une tasse de thé à chacun, le tout accompagné de biscuits. Suite à quoi l’homme reparti comme il était venu.

-Vous a-t-on remarqué ?
-Non, l’attaque sur le village à jouer en ma faveur.
-Qu’en est-il d’Atifiziel et du Kenkyuujo ?

Cette fois-ci la Saibogu hésita à répondre, cependant elle savait qu’elle ne pourrait jamais réussir à lui mentir. Pas comme elle le voudrait en tout cas.

-J’ai tenté de l’utiliser pour ma tentative d’assassinat. Malheureusement il semble toujours aussi instable. L’Empereur et ses hommes s’en sont très certainement chargés à l’heure qu’il est auquel cas il est probable qu’ils aient fait main basse sur ses pièces détachées. Quant au Kenkyuujo je n’ai pas encore eu de retour à ce sujet.
-Savez-vous vraiment ce que ce cyborg représente ?

Question rhétorique. Tous deux savaient qu’Atifiziel représentait une figure technologique sans précédent hors de portée du commun des Saigobu. A dire vrai, il n’y avait qu’une seule personne sur terre réellement capable de comprendre le cyborg. Mais là n’était pas le dilemme. Satoshi avait davantage l’impression que sa fille cherchait à prouver sa valeur. Tandis que l’hôte mesurait l’amplitude de la situation, Oniri alla se saisir de tasse de thé encore brulante. Elle en remua le contenu et but une première gorgée avant de reprendre la parole.

-Vous le connaissiez n’est-ce pas ? J’ai pris le temps de mener mes recherches et malgré tous vos efforts pour noyer l’affaire deux noms de dossiers en ressortent : Le projet Golem.exe version 1.45 et le projet MW2.2.4 le premier consistait à pallier les déficiences physiques d’un humain à l’intégrant dans une machine tandis que le deuxième était un programme permettant d’en prendre le contrôle. Au milieu de ses recherches ont retrouves souvent le nom d’un homme qui était également un de vos anciens collaborateurs…

Les mains du scientifique se joignirent entre elle cachant ses lèvres qui prononcèrent ce fameux nom.

-Hoshimi Orwen...
-C’est exact. Condamné à mort pour ses recherches odieuses sur des cobayes non consentant. Mais tout porte à croire qu’avant de se faire trancher la tête il ait été utilisé pour une dernière expérience. Autrement dit à l’application du projet Golem.exe qui l’aurait tué en le vidant de son chakra. Cela signifie que l’échafaud n’était qu’un prétexte pour masquer cette affaire.

La jeune femme remua le contenu de sa tasse comme s’il s’y trouvait une chose qu’elle seule pouvait discerner.

-Notre Kazekage à récemment affronté un des Edo Tensei de Monwa. Dans son rapport il explique que chacun des Edo Tensei est mort en s’essayant à un Kinjutsu. Les recherches récemment effectués sur Atifiziel indiquaient clairement qu’il ne possédait aucun chakra et se servait d’une source que l’on pourrait appeler « Âme ». Autrement dit Monwa serait effectivement parvenu à lier une âme humaine à une machine, ce qui a donné naissance au golem que nous connaissons aujourd’hui, mais aussi…
-A la toute première et véritable intelligence humaine intégrée dans une machine. Je ne vous pensai pas devenue aussi perspicace, mais là n’est pas le propos. Vous n’êtes pas venu ici pour sortir les cadavres de nos placards, mais pour me demander un service.
-C’est exact.

Il se doutait qu’Oniri ne chercherait pas à soulever l’affaire. Elle voulait simplement à attirer l’attention sur sa personne. Et dans un sens elle avait réussi à démontrant jusqu’où ses investigations personnelles l’avaient mené. La jeune femme finit sa tasse d’une traite et ce envers et contre toutes règles de biens séances qu’on lui avait jadis enseigné. Satoshi remarqua que son visage portait de lourds traits de fatigue.

-Je vais prochainement entrer en contact avec le Johoukokan. Et j’aimerai que nous négociions un contrat d’exclusivité avec eux.

On aurait eu beau retourner la situation sous tous les angles. Ce n’était pas le genre de conversation que père et fille étaient censés entretenir.

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Message(#) Sujet: Re: Une nouvelle mission (Désertion) Une nouvelle mission (Désertion) EmptyJeu 10 Mar 2016 - 7:24

Les effets des amphétamines commençaient à s’estomper. Ce fut pourquoi j’avais nerveusement ingurgité ma tasse de thé encore bouillante dans l’irrationnel espoir que cela parvienne à me revigorer.

-Il y a plusieurs mois de cela vous avez tentez de mettre en place un projet de grande envergure et ce avec l’appui de notre Daimyo. Créer une cité état neutre où technologie et connaissance auraient été les maîtres mots. Malheureusement tout ceci à finit par tomber dans l’oubli. Avant de m’avancer, j’aimerais que vous m’expliquiez les fondements de cette affaire.

Mon initiative était prometteuse, j’en avais la conviction. Je voulais cependant être certaine de ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé. Aussi la balle fut renvoyée dans son camp, me laissant à la merci de ses paroles.

-Une union scientifique et commerciale aurait ainsi permit de palier au plus grand fléau de Kaze, à savoir le désert lui-même et son manque de ressource qui empêche la nation de se développer convenablement tout comme le potentiel Saibogu qui ne peut être exploité à son maximum. Nous avons hélas sous-estimé l’état géopolitique instable du continent. Nous sommes donc intervenus dans la mauvaise période. Le temps de mener mes investigations sur chaque territoire, trois Kage ont été remplacés et une Alliance de Pays Neutre s’est transformée en Empire des Pays Neutre. Suite à cet échec le Seigneur Isagoji a préféré ne plus prendre de risque, autant sur le plan politique que financier ce qui nous a ramené à la case départ.

Lui n’avait pas encore touché à sa tasse de thé. C’était tout juste s’il s’était donné la peine de décroiser les doigts pour les rabattre sur ses accoudoirs. Ses yeux d’aciers se trouvaient entièrement dirigés vers moi telles deux balles capables de percer un mur.

-Le Johoukokan est une organisation commerciale aussi puissante que respectueuses et ce pour de nombreuses raisons qu’il n’est pas toujours bon d’évoquer à haute voix. Nul doute qu’une alliance avec elle permettrait au Saibogu de se propulser à des sommets. Seulement notre réputation s’en verrait grandement affecté. Quand bien même cela pourrait également se faire au détriment de Kaze. Ce que vous proposez là est viable d’un point de vu communautaire, mais pas nationaliste.

Je tombais des nues, ignorante jusqu’alors que mon père était quelqu’un d’aussi fidèle à sa nation. Cela faisait plaisir à attendre. Même si l’avènement de la technologie Saibogu ne faisait dans le fond guère partie de mes priorités au moins avions nous un idéal commun.

-Pourtant cela n’empêche pas au Johoukokan de posséder toutes les ressources dont nous avons tant besoins. Cette organisation ferait un allié de choix et la progression de la technologie Saibogu aurait des répercussions positives sur Kaze qui en ressortirait avantagé.
-Certes, mais nous en perdrions l’exclusivité.
-Et en quoi cela serait-il différent de votre projet initial ? Kaze resterait malgré tout le centre névralgique de la technologie au sein du Yuukan.
-Cela reviendrait à transmettre notre savoir à une organisation sur laquelle nous n’avons aucun contrôle. Et ce quand bien même le Seigneur Isagoji n’approuverait jamais ce projet et ceux sans parler des raisons précédemment cités.

Je reconnaissais là l’homme d’affaire de son époque, aussi restait-il buté par cette constance pragmatique qui le caractérisait tant. Je n’étais cependant pas venu ici sans m’y être préalablement préparée.

-Qui vous dit qu’il est impossible de n’exercer aucun contrôle sur le Johoukokan ? Tout comme le fait qu’il soit nécessaire d’avoir l’accord du Daimyo ?
-Qu’entendez-vous par-là ?

Nous passâmes les restants de l’heure à en discuter. Je lui expliquai mon plan. A plusieurs reprises il tomba en désaccord avec moi, mais nous finîmes par trouver un terrain d’entente liant les intérêts de Kaze et des Saibogu à la fois. A partir de cet instant j’allais pouvoir passer à la suite de mon projet. Aussi ne pris-je pas la peine de m’attarder dans la demeure familial. C’était assez triste de le constater encore, mais il en était ainsi. Notre relation père-fille ne se limiterait jamais à rien d’autres que des joutes verbales de visu. Quand bien même celle-ci était plus profonde il était désormais trop tard pour rattraper toutes ces années gâchées. Je ne lui en voulais plus malgré se semblant d’amertume encore présent. Les années aidants j’avais finis par murir pour ne plus pouvoir nier la part de responsabilité qui était mienne. J’aurais aussi pu agir différemment. Plutôt que de chercher à compliquer les choses, j’aurai du tenter de les changer. Seulement je ne tenais plus à vivre dans un passé chargé de regret. Désormais j’étais tourné vers l’avenir. Un avenir que je désirai construire avec lui, à défaut de cette famille que nous n’avions jamais eu. Ce faisant, avant de partir, tandis qu’il me donnait tous les documents nécessaires à la réalisation de notre projet, je lui fis une dernière demande.

-Excusez-moi… Mais… auriez-vous une photo d’elle ? J’aimerais simplement pouvoir la voir.

J’avais déjà eu l’occasion dans trouver, essentiellement durant mon enfance, mais le peu de trace de ma mère avait progressivement disparut de notre vie au fil des années. Sans ajouter mot je le vis disparaître dans son bureau. Il y resta quelque instant pour en revenir avec une énième enveloppe que je rangeai avec le plus grand soin dans l’une de mes poches. Avant de m’éclipser. Je fus interrompu une dernière fois par mon père.

-Oniri…
-Je serais prudente…

Je lui adressai un dernier regard avant de fermer la porte derrière-moi. Disparaissant dans la nuit, je me dépêchai de rejoindre le désert jusqu’à retrouver ma moto. De-là je pris la direction de l’est jusqu’à parvenir à la mégalopole de Kawa seulement une poignée de minute avant le lever du jour. Ce ne fut que lorsque le sable commença à céder à place à la végétation que je réalisai soudainement tout ce que j’étais en train de laisser derrière-moi pour accomplir cette nouvelle mission

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