Mon père, un Kinzoku qui avait élu domicile à Konoha pendant quelque année s’était enfui alors qu’il apprenait que ma mère venait à peine d’accoucher de moi. Il n’avait laissé aucun indice sur la raison de son départ. Bien sûr, ma maman m’avait parlé de lui à plusieurs reprises à quel point il était fort et que sa maîtrise des métaux était puissante, mais je ne pouvais pas me faire d’idée à quoi il ressemblait. Je ne comprenais pas la raison pourquoi elle continuait à l’aimer même s’il s’était lâchement enfui, elle parlait sans cesse de lui jusqu’à ce qu’elle meure. Le désir le plus cher de ma mère était que je retrouve mon père et que je le ramène à la maison, mais il était trop tard depuis son décès.

Même si je ne l’avais pas connu, c’était grâce à lui que la cartographie était devenue ma passion, à force de faire des recherches afin de connaitre la situation géographique des membres de mon clan et leur situation, j’avais finis par aimer dessiner des cartes et depuis je n’avais jamais arrêté même si peu à peu, j’oubliais les recherches sur les Kinzoku. Le livre que j’étudiais aujourd’hui, c’était sur le pays de la pluie, Ame no Kuni. Grâce à ces nombreuses usines de tout genre, elle avait réussi à créer une énorme richesse malgré qu’il ne soit qu’un pays mineur dans le monde. Il fallait que je redessine une bonne partie de la carte, car le pays avait subi une croissance de ses villes et de la population et la carte n’était pas à jour.

La poubelle commençait à être pleine à côté de moi à force d’y jeter des croquis ratés et des crayons que j’avais usés avec le temps, j’allais arrêter lorsque j’aurais terminé la ville de Seitou. J’avais commencé mes cartes environ vers midi et la soirée débutait déjà, mon rendez-vous avec Kimoko n’allait plus tarder et je n’étais pas du tout prêt. Malheureusement, j’allais devoir m’arrêter maintenant. Je pris le temps d’empiler toute les feuilles ensemble et faire le tri de mes documents avant de les ranger dans mon armoire sécurisée.

J’eus à peine le temps d’enfiler ma tunique que ma copine était déjà à la porte, je lui ouvris et tout de suite elle sauta sur moi et m’embrassais. Après un petit moment, nous étions déjà sortis à l’extérieur, ce qu’elle ne savait pas aujourd’hui ce que nous allions nous séparé. J’avais pris cette décision il y a quelques jours, je me sentais étouffer dans cette relation, je ne portais plus autant de temps pour le village que je le désirais et je ne ressentais plus autant d’amour qu’au début. Je réfléchissais à comment lui annoncer, mais je n’en avais aucune idée.

- Allons-y… Dis-je doucement.

- Kimoko vient en cuisine immédiatement après avoir servi la table numéro huit ! Dis Ibaki en criant.

Il était à peine dix heures du matin et déjà que le restaurant était remplis de client, je n’avais plus envie de travailler et d’être là, je ne désirais que de retrouver Yamiko. Toujours avoir la famille au travail pouvait être sympa parfois autant que cela pouvait être d’un désagréable complet. Les autres employés pensaient que j’avais un traitement de faveur parce que j’étais la fille du propriétaire, mais en fait, c’était tout le contraire, il était cinq ou six fois plus sévère avec moi qu’avec les autres et je ne pouvais plus le supporter. J’ai conscience qu’un jour, je vais posséder ce restaurant, mais pas obliger de me faire suer chaque journée de travail.

Je pris la commande des deux clients assis à la table, ils voulaient le repas du jour avec verre de saké, la plupart des gens commandaient ce genre de plat. Une fois en cuisine, je donnais le papier aux autres cuisiniers et allai rejoindre mon père qui était dans le congélateur en train de chercher des morceaux de viande.

- Il y a un problème papa ?

- Kimoko, nous nous sommes déjà parlé milles et une fois sur le sujet, je ne veux pas que tu ailles voir Yamiko tout seule après le travail.

- Mais…

- Il n’y a pas de mais ! Tu m’écoutes et tu me laisses parler, Yamiko est un bon gars, mais je connais les hommes et tout ce qu’il désire et je ne veux pas de ça pour toi. Retourne servir les clients maintenant.

Je le détestais, il m’empêchait complètement de respirer, un jour, j’étais assez vieille pour m’occuper du restaurant, mais l’autre pas assez pour voir un garçon qui était mon copain depuis presque huit mois maintenant. C’est d’un ridicule sans pareil, ma journée allait être chiante et mes clients allaient subir ma mauvaise humeur, ce qui était rare, car j’avais l’habitude de garder mon sourire peu importe la situation.

Je servais mes clients sèchement sans prendre la peine de leur demande si tout allait être correct pour eux, je n’avais hâte qu’à une seule chose, c’était terminé mon quart de travail et retourner me coucher pour oublier cette journée. Alors que je ressortais de la cuisine, mon père m’en empêchait en me retenant par le bras et me dis :

- Tu peux sortir avec lui ce soir, mais promets-moi que tu ne resterais pas seule avec lui dans son appartement.

Je fis un grand sourire à mon père et je retournai travailler, le reste de mon travail était beaucoup mieux qu’au début, je souriais de nouveau à mes clients et j’étais de bonne humeur. Peu après, je raccrochais mon tablier noir et je me dirigeais tout de suite vers l’appartement de mon copain. Celui-ci prit du temps à répondre à la porte, mais dès qu’il l’ouvra, je sautai sur lui et l’embrassai.

Nous marchions à l’extérieur en direction du parc là où nous nous étions rencontrés pour la première fois, je regardais subtilement mon copain et il n’avait pas l’air dans son assiette comme si quelque chose le tracassait, je le pris par la main et lui dis :

- Es-tu certain que tout va bien Yamiko ? Tu n’as pas l’air de bien te sentir, c’est tes missions de ninjas ? Je sais bien que tu ne peux pas en parler, mais tu peux me dire si tu vas bien ou pas, tu sais…

Le regarde que me fit Yamiko ne semblait annoncer une bonne nouvelle, il avait le visage lourd et on dirait qu’il n’osait pas me dire ce qu’il avait sur le cœur, il y avait peut-être quelque chose que j’avais dit ou fait de pas correct, je n’attendais plus que sa réponse.