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 Rencontre fortuite ou destin II

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Ayatseru
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Message(#) Sujet: Rencontre fortuite ou destin II Rencontre fortuite ou destin II EmptyMer 30 Déc 2015 - 12:22


Rencontre fortuite ou destin Partie I
(le lien peut présenter quelques problèmes)


Partie II.


    "Nous avons fait quelque chose cette nuit ?" Demanda-t-elle au Sunajin alors qu'ils marchaient vers la capitale du pays.
    -Non, rien à part dormir, pourquoi cette question ?
    "Lorsque je me suis réveillée, votre main et votre bras reposaient sur... Enfin, vous voyez." Répondit-elle, gênée.

Le grand rouquin ne put empêcher son regard de se poser sur la partie de son corps qu'elle ne voulait pas prononcer. Les seins, la poitrine. Il rigola briévement, plutôt nerveusement qu'autre chose. Le souvenir d'avoir pu par mégarde être entré en contact avec cette partie de son anatomie ne lui revenait pas. Son sommeil avait été très profond, et il n'était pas non plus à l'abri de bouger. Peut-être qu'inconsciemment cette posture auprès de la jeune femme lui avait rappelé, quelque part, sa défunte femme ou bien simplement était ce autre chose. Ses yeux incandescents fixèrent le visage rougi de la samouraï, il lui répondit.
    -Je n'ai pas cherché à profiter de vous, pas d'inquiétude. Rigola-t-il.
    "Dans ce cas, pourquoi..."
    -Vous ne vous souvenez vraiment de rien ? Il soupira. Et bien, vous avez fait comme un cauchemar; ou je ne sais pas trop ce que c'était... Et je n'ai rien trouvé d'autre.

Il ne raconta pas exactement que qui s'était passé cette nuit là, et cela s'avérait inutile. Son silence en guise de réponse était parfaitement clair : elle savait ce qui s'était produit. Le regard qu'elle lui jeta changea de celui qu'elle arborait depuis leur rencontre, la veille. Il était adouci, presque reconnaissant. Sans s'en faire une idée précise, Anseï pouvait affirmer que derrière le calme qui émanait de cette personne se cachaient des blessures bien plus profondes qu'un simple coup. Elle était comme lui, dans la dissimulation, s'abritant derrière les mots et une façon d'être suffisamment forte pour ne plus faire que paraître. Il parvenait aussi à comprendre son envie de s'éloigner d'ici.

Cela faisait maintenant quelques heures qu'ils marchaient dans le sable tout juste tiède de Kaze et la capitale n'apparaissait toujours pas dans leur champ de vision. Yaeko n'arrêtait pas de se plaindre de la chaleur; elle n'y était pas habituée, pas encore, ce à quoi l'Habashi répondait toujours la même chose : c'est la caractéristique première d'un désert. Plusieurs autres heures passèrent et déjà le crépuscule s'était établi sur les dunes du pays du vent. Le ninja décida qu'il était temps pour eux de s'arrêter, faire une pause, se restaurer ne ferait pas de mal. Puis, Anseï aussi n'était encore vraiment habitué à tout ça, lui préférait, et de loin; la neige et le froid. Sans autre choix, la Tsukimi se plia; sans se plaindre cette fois.
    -Si tout se passe bien, nous devrions arriver après demain. Signifia-t-il.
    "Je ne pensais pas qu'il serait aussi long de traverser ce pays..."
    -A dos de chameau, cela aurait été plus vite... C'est sûr.
    "Hum... Donc... hum.. D'accord, d'accord."

La nuit enveloppait complètement le désert lorsqu'ils eurent terminé de monter leur campement. Il ne leur restait aucune provision, alors en tant que bon voyageur, Anseï avait réussi à chasser quelques serpents et un ou deux gros scorpions. Quelques années auparavant, jamais ne lui serait venue l'idée de manger ce genre de bestioles. Mais depuis qu'il était arrivé à Suna, il avait appris à les apprécier et surtout à les attraper. Cela relevait de la survie lors de ses missions... Lorsqu'elle vit les étranges animaux embrochés, griller au dessus du feu, elle fit une grimace distinctive que ne tarda pas à remarquer l'Habashi. Il sourit et souleva une des brochettes, la montrant ou l'exhibant aux yeux de Yaeko.
    -C'est meilleur que ça en a l'air. Ca a un goût de poulet, ou quelque chose comme ça.
    "Ou quelque chose comme ça. Répondit-elle avec un scepticisme flagrant."
    -Baah... Gouttez avant... En plus, il n'y a rien d'autre à manger!

Elle se retint de soupirer et se résigna. Il avait raison, c'était la seule chose à manger dans les environs. Cette expérience lui apprenait donc, en outre, qu'elle n'était jamais suffisamment préparée, surtout pour un tel voyage. Heureusement que le rouquin était là, avec ses connaissances du désert. Elle prit donc une première bouchée, s'attendant au pire; puis finalement...
    "Ce n'est pas si mauvais. Tenta-t-elle d'articuler malgré sa bouche pleine, puis elle reprit après avoir avalé. Tu peux me tutoyer, si tu veux."
    -Je veux bien, oui. En général les gens passent assez facilement au tutoiement avec moi. Mais avec toi... Il aura quand même fallut qu'on passe une nuit ensemble. Rigola-t-il.
    "Haha... oué.. Dit-elle en rougissant."
    -Content que cela te plaise, alors.


Ils finirent leur repas frugale et Yaeko alla se coucher alors que son guide resta au bord du feu, pour monter la garde; soit disant. Allongée dans la pénombre de la tente, la samouraï ne trouvait pas le sommeil. Son esprit était préoccupé par une multitude de pensées, des questions surtout. En effet, elle se demandait si ce qu'elle trouverait par de-là les océans serait mieux que ce qu'il y avait ici, si c'était la meilleure solution que de tout quitter. Puis soudainement, bizarrement; elle pensa à cet homme qui l'accompagnait, Anseï. Un personnage singulier, un ninja qui n'était pas un ninja. Il rayonnait de gentillesse et semblait à la différence de la quasi totalité des autres n'abriter aucunes arrières pensées...

Une, ou deux heures après; le voilage de la tente s'écarta, laissant entrer l'air frais de la nuit, et le Sunajin. Yaeko l'entendit soupirer et se déchausser, il essayait d'être le plus silencieux possible pourtant. Puis, elle le senti s'allonger à quelques centimètres d'elle. Elle se retourna et l'observa. Grâce à la faible lumière de la lune que filtrait le fin maillage du tissu, elle pouvait devenir sa silhouette et vaguement distinguer sa crinière rougeâtre. Elle ne savait si il dormait déjà, mais sa respiration était lente, calme, paisible. Cela faisait longtemps que personne ne l'avait prise dans ses bras, et se souvenir du réconfort que cela apportait l'avait touché. Elle avait aimé ce contact, c'était ce qu'elle désirait.

Alors, à son tour, elle se rapprocha et passa une main entre son bras et son torse. Sentir sa présence, sa chaleur la réconfortait, l'apaisait. Et presque immédiatement, elle trouva le sommeil. Le reste de la nuit fut sans encombre, sans cauchemar, reposante. Elle se réveilla le lendemain, seule dans la tente. D'un mouvement brusque elle se redressa comme paniquée. Puis elle se calma en entendant du mouvement dehors. Elle se frotta les yeux et quitta la tente. Debout devant les quelques braises survivantes de cette nuit se tenait Anseï avec à la main ce qui ressemblait à une tasse mais en métal, en fait c'était plutôt un genre de conserve. Il retourna et lui adressa un sourire en tendant la dite boîte.
    -Bonjour! J'avais un reste de café que je viens de faire passer... Tu en veux ?
    "Heu... Je ne sais pas ce que c'est.."
    -Ah bon ?! Bien... Gouttes. C'est un peu amer au début mais après, ça va. Et ça te donnera de l'énergie.
    "Pouah! Fit-elle après la première gorgée. C'est... Particulier. Elle en reprit.C'est plutôt bon en fait. Ajouta-t-elle avant de finir. Maintenant, on reprend la route!"

Ce qu'ils firent après avoir effacé toutes traces de leur passage. Pendant une grande partie du trajet ils discutèrent de tout et de rien, mais surtout de rien. Ne cherchant pas à poser de questions gênantes ou fâchantes, et cela leur convenait bien comme ça. Enfin, jusqu'à ce que Yaeko dérive vers un sujet qu'elle n'imaginait pas si compliqué, ou tout au moins si triste.
    -Yuki no Kuni... J'aurais voulu y rester, mais j'ai perdu tout ce qui m'y retenait. Ma femme du moins. J'ai préféré partir... Mais... Puisqu'on en est aux questions personnelles; qu'est ce qui a provoqué ton cauchemar la nuit précédente ?
    "Désolée pour ta femme... Mes cauchemars ? c'est très compliqué à comprendre... Et long à expliquer.."
    -Bien, vas-y. On a encore pas mal de temps devant nous.
    "Eh bien... Là où j'habitais... à Tetsu, je faisais partie d'une famille aisée. Au milieu du printemps, un impôt est prélevé. Une famille n'avait pas les moyens de le payer. Alors, j'ai voulu les aider, financièrement. Mais le percepteur s'en est rendu compte, et prétendait que cela portait atteinte à l'honneur de cette famille. Alors, je me suis interposée pour endosser la responsabilité. Le percepteur m'a battu. Elle pointa son oeil droit du doigt. Mon frère est intervenu pour me défendre et il a tué deux des gardes du percepteur et a été tué par ce dernier. Pour rembourser la perte des deux soldats et l'affront de mon frère; il a été réclamé que mon père soit exécuté et que je sois donnée au Château. Ma mère m'a reniée, et j'ai exécuté mon père. Expliqua-t-elle sans que sa voix de chancelle, continuant de marcher."
    -Je...

Il l'observe un instant et sent son coeur accélérer, battre plus fort. Il ne s'était pas attendu à une telle histoire. Il avait parfaitement compris, elle était orpheline; sa situation était plus tragique que la sienne, à lui. Il comprenait aussi sa façon d'être, distante et proche à la fois. Elle ne voulait pas s'attacher mais voulait aussi sentir quelqu'un à ses côtés. Elle voulait une épaule sur laquelle se reposer. Et ce qu'elle était aujourd'hui, une samouraï; avait du la remplir d'une grande fierté ce qui expliquait qu'elle ne se livrait pas facilement.

Il l'attrapa par la manche de son kimono. Yaeko se retourna et fixa l'Habashi qui la tira vers lui et la serra contre lui. Anseï avait finalement trouvé la personne qui lui ressemblait le plus dans ce monde, davantage encore que sa jumelle. Qui aurait pu lui dire qu'il la rencontrerait dans le désert de pays qu'il n'aimait pas ? Personne, parce que c'était impossible. Seule la destinée y était pour quelque chose, lui permettre d'être frappé à nouveau par ce sentiment découlant d'une rencontre fortuite. Le vent souffla un instant sur le haut de la dune qu'ils couronnaient puis Anseï prit le visage de la jeune femme entre ses mains, délicatement.

Yaeko l'avait laissé faire, elle ne savait pas ce qu'il allait faire; mais secrètement, elle l'espérait. C'était sans doute rapide, prématuré, impromptu ou encore impossible mais loin d'être incertain, au contraire. Jamais la Tsukimi n'avait été aussi sûre de ce qu'elle voulait. Elle ressentait pour le rouquin exactement la même chose que pour Mugen, mais avec plus d'intensité encore, comme si elle venait de découvrir et trouver quelque chose qui importait bien plus que sa propre petite personne. C'était étonnant, tout simplement. Qu'un homme, un ninja qui plus est; parvienne à faire tomber le rempart derrière lequel elle s'était enfermée relevait ni plus ni moins que de la fiction, et pourtant.
    -Je suis tellement triste de ce qui t'ai arrivé... tu... tu as le droit de pleurer Yaeko; ça ne te rendra pas plus faible. Il la fixait de ses grands yeux écarlates, sans rien dire de plus.

Yaeko fut surprise, agréablement. Quelqu'un se préoccupait d'elle et pourtant il n'était pas en reste. Il était vrai que depuis la mort de sa famille, elle n'avait plus versé une seule larme même sous la douleur ou les violences psychologiques. Elle s'était tellement endurcie durant ces dernières années. Mais face à lui, à ses mots; elle sentait qu'elle pouvait se laisser aller. Alors, pour la première fois depuis si longtemps elle s'abandonna, elle versa une première larme et plongea son visage dans le torse d'Anseï, sur lequel elle pleura, déversant tout ce qu'elle avait pu retenir jusqu'à ce jour. Puis, elle releva la tête et s'essuya les yeux. Son regard ne se détachait plus de celui d'Anseï et finalement elle déposait sur le bord de ses lèvres un délicat baiser.

L'Habashi fut légèrement surprit, il savait que quelque chose se passait entre eux mais était loin de se douter que la Samouraï éprouvait quoi que ce soit pour lui. Finalement il était heureux qu'elle se livre autant. Il esquissa un sourire et lui rendit un baiser plus tendre encore, Il ne savait pas à quoi tout ceci mènerait, combien de temps cela durerait; mais peu importait. Si ce n'était que le temps du voyage vers la capitale, ce serait déjà bien. Puis il n'était pas à l'abri de la suivre, et de tout quitter à

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Message(#) Sujet: Re: Rencontre fortuite ou destin II Rencontre fortuite ou destin II EmptyMer 30 Déc 2015 - 21:55

III.


Ils avaient marché plusieurs heures, jusqu'à ce qu'une nouvelle fois la nuit tombe sur le désert. Après ce qui s'était passé l'après-midi même leur relation s'était amplement améliorée, et c'était peu dire. Ils portaient l'un sur l'autre un regard tout à fait différent et comprenait chacun ce qu'ils représentaient pour l'un et pour l'autre. C'était assez nouveau pour Yaeko qui n'avait jamais vraiment connu d'autre homme que Mugen, et encore que cela fut assez platonique entre eux. En revanche, l'Habashi connaissait déjà les méandres de l'amour, et malgré ce puissant sentiment qui semblait maintenant les unir il ne savait pas comment réagir avec elle; Yaeko lui paraissait inaccessible. Pourtant c'était elle qui avait fait le premier pas. Il ne détachait plus le regard du visage de la demoiselle, et c'était réciproque. Puis, de nouveau ce fut elle qui prit les devants, s'asseyant à côté de lui, entrelaçant ses doigts avec les siens. Anseï soupira, comme soulagé; c'était étonnant de le voir aussi hésitant car d'ordinaire il n'était aussi timide. Il ne savait pas, peut-être était ce leur différence d'âge ? Finalement il reprit possession de ses moyens, engageant simplement la discussion. Ce qui fonctionna plutôt bien. Anseï se rendait compte avec les heures qui défilaient que Yaeko était une jeune femme cultivée et très intelligente, ils se correspondaient étrangement, parfaitement.

Le lendemain, après une nuit toute en sensualité; ils reprirent leur route vers la capitale. Cette journée de marche passa plutôt rapidement. Sans se rendre compte du temps qu'ils avaient pris pour y parvenir, la capitale de Kaze no Kuni se présentait devant eux. La proximité du rivage rendait l'air plus frais avec une touche saline assez agréable. La végétation était aussi plus abondante ici. Même si la ville semblait proche, il le faudrait au moins une bonne heure pour en franchir les portes. Il y avait ici, aussi, bien plus de monde, des marchands, des touristes et d'autres badauds. Arrivés dans ce lieu, ils étaient sans doute bien plus en sécurité qu'au milieu du désert, même si leur traversée fut étonnement calme. A l'approche de la grande porte qui faisait plus office de décoration que de véritable muraille, Anseï s'arrêta et parla à Yaeko de ses sabres. Il lui conseillait de les ranger, ou plus précisément de les cacher sous son kimono. Il valait mieux ne pas trop attirer l'attention, déjà que ni lui ni elle ne ressemblait à la plupart des habitants du pays; en effet on pouvait dores et déjà les cataloguer comme des étrangers, alors si ils pouvaient éviter d'attirer les gardes et les questions. Théoriquement ils n'avaient commis aucun crime et n'étaient pas recherchés, tout au moins Anseï ne l'était pas. Il était vrai qu'il ne savait rien de Yaeko à ce sujet, elle était peut-être une criminelle. Ceci-dit, l'Habashi en doutait réellement.

Ainsi ils pénétrèrent dans la grande ville et durent comme happés par l'animation qui y régnait. Les yeux des nouveaux amants étaient attirés par les étales qui présentaient tant de denrées et de produits exotiques. Si bien qu'il s'attardèrent sur l'un d'entre eux pour étancher leur faim. Yaeko ne rechigna pas sur un vrai repas, manger autre chose que des serpents et des scorpions façon barbecue ne dépayserait pas vraiment son estomac. Une fois restaurés et désaltérés, ils s'engagèrent vers le port. Ils parcoururent les larges rues de la cité assez rapidement. Heureusement qu'Anseï était déjà venu, il connaissait un peu l'endroit. Et donc en à peine une demie heure ils furent sur les quais. Ils se renseignèrent sur les navires au départ pour des contrées lointaines. Malheureusement aucun bateau n'était prévu avant deux semaines à cause, selon le guichetier de la billetterie, d'une recrudescence de la piraterie en haute mer; et tant que Daimyo n'aurait pas réglé le problème toutes les longues traversées étaient annulées. La nouvelle sembla contrarier la Samouraï, mais la déception de ce contre temps fut vite effacée par une autre idée, en effet, cela lui laissait plus de temps à passer avec cet homme aux cheveux rouges. En fait, lorsqu'elle y pensait; elle ne savait pas trop que choisir entre lui et son rêve d'une nouvelle. Lui était il indispensable de changer de monde pour recommencer, ne pouvait elle donc pas reprendre ici ?
    "Anseï... Tu.. Tu viendrais avec moi, si je partais ?"
    -Je ne sais pas, je pense que oui. Sourit-il.
    "Vraiment ?! S'étonna-t-elle."

Ce à quoi elle ajouta un léger baiser sur le coin des lèvres du ninja. Elle se souvenait combien cela pouvait faire du bien de pouvoir compter sur quelqu'un, et de retrouver une raison de sourire. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas sourit d'ailleurs. Depuis qu'elle l'avait rencontré sa vie semblait s'être égayée, et Yaeko rayonnait toujours un peu plus chaque fois qu'elle se rapprochait de lui. Maintenant qu'elle savait qu'il l'accompagnerait, la Tsukimi était bien plus sereine. Enfin, maintenant il fallait trouver comment ils allaient occuper ces deux semaines. Ceci dit, elle avait déjà bien une idée de ce qu'ils pourraient faire mais ça ne suffirait pas pour combler tout ce temps. Et il devait trouver un endroit où loger et le plus important.
    "Si tu t'absentes trop longtemps du village, cela posera-t-il problème ?"
    -Et bien... Ma sœur est la Kazekage. La chef du village. Je suppose qu'on ne me considérera pas comme un déserteur.
    "Je le savais... Je savais que ton nom me disait quelque chose, et c'est pour cette sœur que tu es là... Tu n'es pas tout à fait n'importe qui alors..."
    -Non, non tu te trompes. Je ne vois pas la Kazekage comme un faire valoir, c'est juste ma sœur. Et je suis un homme des plus simples animés par des sentiments et des émotions plus ou moins nobles, ou mauvais. Ne me vois pas comme ça..."
    "D'accord, j'ai compris. Mais tu n'es pas n'importe qui quoi qu'li en soit, pour moi. Bon, qu'est ce qu'on va faire ici, tu sais où on pourra habiter en attendant ?"
    -Merci. Sourit-il. Je connais quelqu'un ici, enfin... C'est un grand mot, connaître. Mais je crois qu'il pourra nous héberger. Moyennant quelques ryos.
    "On a qu'à y aller."

Ils prirent donc la direction de cette connaissance de l'Habashi. Une petite maison un peu à l'extérieur de la ville, au calme. Une vielle femme aux longs cheveux blancs, vivant seule avec ses chats. C'était assez... Triste. Mais elle était sympathique et accepta de les loger contre quelques ryos qu'Anseï lui donna de bon cœur. Ainsi ils passèrent leur temps de ces deux semaines entre la petite maison et la ville, et parfois des promenades dans le village. La vieille femme appréciait la présence du couple, elle n'hésitait pas à cuisiner pour eux. Elle aimait aussi beaucoup converser, elle était curieuse. Elle ne posait pas non plus de questions sur la relation des deux voyageurs, elle savait, c'était tout. Yaeko se rendit compte de ce que pourrait être sa nouvelle vie, avec Anseï. Leur séjour dans cette petite maison ressemblait à si méprendre à une esquisse parfaite de leur avenir. Car elle ne était sûre, elle avait trouvé celui qui changerait sa vie à tout jamais. Puis, vint enfin ce jour; le jour où les traversées de l'océan reprenaient. Cela avait duré un peu plus longtemps que prévu mais l'important était là. Ils remercièrent la vieille pour sa gentillesse et regagnèrent le port. Yaeko était impatiente, elle qui d'habitude était si calme, toujours maitresse de ses émotions et de ses réactions. Cependant, un fois sur place et les billets en main la jeune femme eut comme un doute, était-ce vraiment la meilleure solution ? Anseï s'était rendu compte de son hésitation et lui demanda aussitôt ce qui se passait.
    "Je ne sais pas, quitter tout ça... Je ne sais pas si c'est la meilleure solution. On pourrait être heureux ici, autant qu'ailleurs... J'ai finalement l'impression d'e m'enfuir plus qu'autre chose..."
    -On sait comme c'est ici. Ce serait vraiment bien de découvrir d'autres endroits, d'autres cultures et de s'éloigner de tout ça. Tu ne crois pas ?
    "Si, bien sûr. Mais on a eu un exemple de ce que ça pourrait être de vivre ici... Et j'aime bien cette ville, sincèrement."
    -Si tu préfères rester ici. Sourit-il. Et si tu changes d'avis, nous avons ces billets. Conclut-il en lui montrant les petits morceaux ce papier.[/color]

Ainsi donc ils prirent la décision de rester. La jeune femme appréciait réellement cette ville et ses habitants. Même si elle était toujours dans le Yuukan, la capitale du pays du vent semblait hors de ce monde. La sécurité y régnait tout comme la paix. Il ne leur fallut que peu de temps pour trouver un endroit où habiter. Les semaines passèrent et leur relation, leur couple étaient bel et bien installés. Yaeko ne sortait plus ses sabres de chez eux, ils trônaient sur des supports, accrochés à un des murs. Elle oubliait même peu à peu ce qu'elle était, une samouraï. Tout était parfait ici, en dehors de la pauvreté; mais c'était une chose commune un peu partout. Du coup, comme elle le faisait lorsqu'elle vivait à Tetsu, avant de devenir Samouraï, Yaeko devint bénévole afin d'aider les plus démunis. Quant à Anseï, il avait réussi à faire valoir ses compétences commerciales auprès d'un vendeur d'étoffes. Yaeko ne savait pas qu'il avait ce don, mais en même temps cela ne l'étonnait pas. Enfin bref, ils vivaient une vie heureuse et paisible.

Tout se déroulait donc comme l'avait imaginé Yaeko. Cela faisait trois ou quatre mois qu'ils vivaient ensemble, tout était bien en dehors de quelques désaccords passagers toujours résolus sur l'oreiller... Un jour qui ressemblait aux autres, sans complications; une nouvelle fit le tour de la ville et parvint finalement aux oreilles de Yaeko, alors qu'elle distribuait de la nourriture. Il fut sous le choc, et se précipité vers la petite maison qu'ils habitaient. Elle y trouva Anseï en train de cuisiner. Elle posa sa main sur son épaule, il se retourna et la fixa comprenant que quelque chose de grave s'était produit. La samouraï lui demanda de s'asseoir avant de lui expliquer quoi que ce soit.
    "J'ai une mauvaise nouvelle, Anseï. Il s'est passé quelque chose à Suna.."
    -Suna... Ah, ce n'est pas mon problème. Sauf si ça concerne...
    "... ta sœur."
    -Que s'est il passé ? Demanda-t-il en se levant brusquement.
    "Je... elle a été tuée... Assassinée.."
    -C'est... c'est impossible, elle ne peut pas...
    "Je... Je suis... vraiment désolée.. Si je peux faire... quoi que ce soit."
    -Oui, oui. Je vais à Suna, tu peux venir, si tu veux... J'aurais besoin d'aide
    "Oui. Je vais venir, je t'aiderai; quoi que tu veuilles faire.."

Ils se préparèrent rapidement et se mirent en route pour Suna. Cela faisait depuis quatre mois que Yaeko n'avait touché à ses sabres, qu'elle ne s'était pas entrainée et cela ne lui manquait pas. Elle vit la porte se clore et elle observa la petite clé dorée un moment avant de la ranger dans sa sacoche. Cela faisait maintenant une dizaine d'heures qu'ils marchaient. Et le moment de prendre une pause vint. Leur repas autour du feu fut silencieux. Yaeko pouvait sentir la peine de son compagnon imbiber l'atmosphère. Une douleur qu'elle ne connaissait que trop bien, malheureusement. La jeune femme tentait de le réconfortait mais rien n'y faisait, il restait silencieux, inexpressif; complètement impassible. Ils se couchèrent assez rapidement afin de repartir le plus tôt possible. Le lendemain, comme prévu, ils reprirent leur périple aux premières lueurs du jour.

La chaleur était pesante, l'atmosphère aussi. Le rouquin bouillonnait, Yaeko pouvait ressentir son chakra, sa force. Elle se demandait ce qu'il ferait une fois sur place. Puis soudainement, la samouraï ressentit autre chose, d'autre présence. Ils n'étaient pas seuls. Anseï s'arrêta et plaqua sa compagne dans le sable. Une volée de shuriken géants siffla au dessus de leurs têtes. Aussitôt, le rouquin dressa un dôme de terre autour d'eux; on entendit plusieurs impacts à la surface de la barrière jusqu'à ce qu'elle se fissure. Yaeko se redressa alors que le dôme tomber en poussière. Devant une énorme boule de feu s'approchait rapidement. Elle dégaina son Jintaichi et pourfendit la masse de flammes d'un geste ample et précis, prouvant ainsi qu'elle n'avait rien perdu de sa maîtrise.
    -Ils sont deux.
    "Non trois! Il y en a un autre derrière, là bas."
    -Je m'occupe de ceux là, prends le troisième.
    "D'accord, on se rejoint après."

D'un coup, la Samouraï disparu en laissant derrière elle un petit nuage de poussière. Anseï observa et vit distinctement apparaître de derrière les dunes les deux hommes qu'il avait détectés. A leur apparence on pouvait imaginer qu'ils étaient tout deux des nukenins, à moins qu'ils ne soient des Sunajin sans symbole. Enfin peu importait, Anseï devait les éliminer. Il employa un jutsu suiton, une jet d'eau haute pression capable de découper jusqu'à la pierre la plus résistante. Celui qu'il visait dressa un mure de pierre qui fut transpercer à l'impact. On entendit un cri; le mur s'effondra. Le ninja derrière avait été touché à l'épaule mais pendant son attaque, Anseï n'avait pas vu l'autre disparaître. Il observa un court instant et vit le sable remuer, se rapprochant de lui rapidement. Il fit un saut en arrière juste avant d'être empalé par une lame qui ne fit que l'égratigner. Mais lorsqu'il retomba, il posa un genou à terre; sa vision se troubla un court instant; il se redressa un peu troublé et observa ses deux assaillants.
    -Qui êtes vous ?!
    -Tu ne te souviens pas ? Yuki no Kuni!
    -Non... Vous ne pouvez pas être là... Je vous ai tous tué!
    -Pas tous. Tu t'es attaqué aux mauvaises personnes. Et maintenant, tu vas rejoindre ta femme. Tu devrais être heureux. Puis, nous tuerons ta petite copine aussi, mais avant toi; si possible.
    -Essayez, je vous en empêcherai!
    -Si tu vis jusque là. La lame qui t'a blessé est recouverte de poison, spécialement conçu pour toi. Tu as beau être un Eisei-nin, tu ne pourras pas te soigner! Ce n'est qu'une question de temps, Habashi Anseï.
    -Je vous abattrai avant, même si je dois en arriver là.
    -Écoutes toi, tu divagues déjà...

Après cet échange suintant d'animosité, les deux hommes s'élancèrent sur le ninja affaibli. Ce dernier parvint à se défendre à l'aide de son doton. Lorsque ses assaillants se replièrent pour préparer un nouvel assaut, il fit quelques et l'air se transforma subitement, comme s'il s’épaississait. L'atmosphère se faisait plus lourd, plus chaud. Les deux nukenin de Yuki se mirent à transpirer abondamment. Un autre signe et des rayons écarlates éclatèrent de toutes parts pour tenter de frapper les deux opposants. L'un des deux fut criblé de toutes parts et s'effondra sur le sol, fumant, brûlé. Son comparse l'observa, et attaqua à nouveau. Un spécialiste du corps à corps. Il était juste devant Anseï et parvint à lui infliger un violent et puissant coup de pied, en théorie. Là où il voulu frapper, son pied fut englobé par la un oreiller écarlate, presque translucide. Sa jambe fut presque instantanément consumée, dégageant une odeur de chair brûlée. L'ennemi fut projeté en arrière. Il gémissait de douleur mais ne se rendait pas. Anseï prépara une nouvelle attaque lorsqu'il perdit l'équilibre. Sa vision se brouilla à nouveau, mais cette fois elle ne revint pas. Puis une forte douleur le plia en deux et le cloua au sol. Son adversaire rigolait devant la scène...
    -Tu es un coriace, mais ça y est, c'est fini. Notre vengeance est accomplie.
    -Je vais... je vous te tuer.

Malgré la douleur, l'Habashi leva les bras et réalisa une nouvelle suite de symboles, assez longue. Le nukenin tenta de se relever, mais n'y parvint pas; jambe en moins oblige. Il tenta aussi d'attaquer en premier, mais trop tard. L'air s'embrasa et consuma tout ce qui se trouvait à la surface du sable. Anseï, contrôlant la chaleur ambiante réussit à se protéger...

Yaeko avait rejoint le troisième homme, un guerrier armuré, imposant. Il ressemblait fortement à un Samouraï. Forte de sa grande vitesse de déplacement, elle frappa directement. Mais à sa grande surprise fut arrêtée net. Les guerrier avait attrapé de sa main gauche le chisa katana de la jeune femme. De son autre main il attrapa la jeune femme et la propulsa, d'un bras, à une dizaine de mètres. Yaeko roula dans le sable, et se releva aussitôt dégainant cette fois son Katana.
    "Tsukimi Yeako. Tu as trahi notre maître, tu as suivi le traître Mugen. Tu es condamnée à mort."
    "Tu... Tu es Roku. Le Maître Kogän est mort. Qui t'envoie!"
    "Aribane Kogän. Hum, tu manies deux sabres à la fois ? Cela ne te sera d'aucune aide contre moi!"
    "Le percepteur..."


L'armoire de métal s'élança, soulevant le sable sous ses pas. Yaeko se concentra un instant et esquiva inextremis. Son coup provoqua l'équivalent d'une explosion dans le sable. Elle profita de l'ouverture pour asséner un coup de pommeau dans son ventre, ce qui n'eut aucun effet. Avant de prendre la riposte elle fit un saut en arrière. Le monstre de fer se releva et s'esclaffa.
    "C'est tout ce dont tu es capable ? J'ai entendu beaucoup de choses à ton propos; mais je dois dire que je suis déçu. Tu tiens plus d'une salope à sabres que d'une Samouraï émérite. Comment as tu pu devenir la commandante de la garde... C'est à n'y rien comprendre. Finalement, c'est assez logique que le vieux Kogän se soit fait avoir."
    "Salope... je pourrais presque aimer ce surnom..."

Répondit elle se précipitant sur lui. S'en suivi un assez long échange de fer durant lequel aucun des deux ne plia. Yaeko ne s'attendait à faire face à cet homme. Un ancien combattant qui servait le shogun. Il n'y avait qu'un moyen pour le battre, employer le genjutsu. Elle se concentra un moment. Voyant ça, l'autre samouraï en profita, pensant surement qu'elle se rendait; honneur oblige. Yaeko continuait, elle fixait le guerrier, il n'était qu'à cinq, quatre, trois, deux, un mètres, elle vit la lame s'abattre et plus rien. Roku était toujours à la même place, il n'avait pas bougé d'un centimètre. Il retira son casque à corne, son visage exprimait la surprise.
    "Comment est-ce possible ?! Je t'ai tué !"
    "Tu as vu, et j'ai vu ce que tu voulais faire, mais rien ne s'est passé. Comment crois-tu que je suis devenue une Samouraï si respectée dans la province de Kogän ?"
    "Tu n'es pas une vraie Samouraï! Sale traitresse!"
    "Tous les descendants Tsukimi disposent de ce pouvoir, Roku. Tu ne pensais quand même pas que je vous l'aurez dit, au Château."
    "Quand je t'aurais tranché la tête, on verra si tu parleras toujours autant!"
    "Tu n'as pas compris. Quoi que tu fasses, tu ne pourras pas me vaincre. Dans un combat de Samouraï, tout se joue au millième de seconde. Je viens de t'en faire perdre dix et je sais maintenant comment tu te bats..."

Roku ne voulait pas écouter une gamine lui dire qu'il allait perdre, il ne pouvait être défait par une rônin. Alors il s'élança à nouveau dans une attaque frontale, ou du moins, faussement frontale. Oui, il prévoyait de feinter la jeune femme pour lui infliger une taillade latérale. Yaeko l'attendait. Et à deux mètres, elle planta ses deux katana, et extirpa son Jintashi de son fourreau. Le sabre au cerisier d'un peu plus d'un mètre de long s'empala entre les plaques de l'armure noire et fit couler le sang du combattant. Elle fit remonter la lame sur une trentaine de centimètres et la délogea du corps presque mort de Roku. Le Jintashi ensanglanté regagna son antre, le chisakatana et le katana regagnèrent les mains de la jeune femme. Elle se rapprocha de l'ennemi agonisant et plaça les lames en croix au niveau de son cou.
    -Tu étais un combattant de valeur, Roku; mais aujourd'hui j'ai quelque chose de plus précieux que ma propre vie à protéger...

Concluait elle en abattant le couperet de ses katana sur l'homme. La tête roula et le corps séparé déversa dans le sable une incommensurable quantité de sang.

Yaeko releva la tête. Un mauvais pressentiment venait d'envahir jusqu'au plus profond de ses entrailles. Elle reprit directement la direction d'Anseï. Pas encore sur place pour constater du drame, des larmes commencèrent déjà à couler le long de ses joues. C'était comme si son cœur avait été transpercé. Et lorsqu'elle arriva elle vit la scène de chaos. Des impacts un peu partout dans le sable, un cadavre en haut d'une dune, un homme avec une jambe en moins et... Anseï. Elle se précipita à ses côtés, elle posa la tête du rouquin sur ses genoux et passa ses doigts sur son visage. Il ouvrit les yeux, difficilement et reconnu sa jeune compagne.
    -Ah.. C'est toi... Yaeko..
    "Oui, je suis là! dit-elle en fixant la blessure à son bras."
    -Je... Je vais mourir... Yaeko... Du poison.
    "Non, on va aller à Suna, ils te soigneront!"
    -Oui... Ne t'inquiètes pas... Yaeko. Je t'aime.

Ce fut les mots qu'il prononça avant de sombrer. Sa respiration s'évanouissait dans le vent du désert. Ainsi, il rejoignait sa défunte soeur, ainsi que le reste de sa famille. Mais sa dernière pensée, fut pour cette jeune femme qui l'avait tant marqué.

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Rencontre fortuite ou destin II

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