La nuit. Un moment que je chérissais plus que tout. Son silence était réconfortant et apaisant. J’étais au bord de ma fenêtre, la tête perdu dans les étoiles et dans cette pleine lune. Une lumière pâle venait caresser mon visage. Je prenais une grande respiration et je me sentais bien. Ce clair de lune me rendait mélancolique. Je me rappeler des nuits de mon enfance. C’était le seul instant où je me sentais vivant. J’étais libre de mes mouvements et surtout, libre d’assouvir mes envies. Lorsque le ciel était sombre, personne ne pouvait observer ma vraie nature. J’étais seul face à moi-même. Les uniques témoins de ce sombre spectacle étaient mes prochaines proies. Personne ne pouvait m’arrêter. Personne ne pouvait me juger. Personne ne pouvait me punir. C’est à ce moment-là que j’ai compris que couvrir mes traces étaient primordiale. Je ne pouvais lutter contre ma nature, mais j’avais le devoir de dissimuler cette partie de moi.

Plus le temps passe et plus je me perds. Je me noie dans mes pensées comme une étoile se noie dans l’effrayante obscurité du ciel. Mon identité disparaît peu à peu pour laisser un simple flou désorientant mon esprit. Qui suis-je ? Un Kumojin ? Un traître ? Un cannibale ? Un criminel ? Un shinobi ? Un homme bien ? Impossible de répondre à cette question par moi-même. Je pensais, avant tout, que j’étais un Kumojin, mais est-ce qu’un vrai shinobi de Kumo aurait agi comme je l’ai fait ? J’en doute. Cependant, personne ne partageai ma vision d’être dévoué pour son village. Mon point de vue était certes, particulier, mais justifiable et justifié. Je fais tout mon possible pour protéger Kumo et pour faire cela, j’ai choisis de suivre Michiki. Son discours lors de notre première rencontre m’a convaincu de devenir un criminel, un traître. Je ne voulais pas que Kumo subisse le même sort que Kiri. Suis-je une mauvaise personne en agissant ainsi ? Pour certain, oui. Pour d’autres, non.

Mes yeux étaient absorbés par cette masse blanche qui régnait en maître sur ce plafond étoilé. Le départ pour l’examen des Chûnin à Kaze no Kuni n’allait plus vraiment tarder. Je savais pertinemment que les prochaines semaines n’allaient pas être facile physiquement et psychologiquement. Cependant, Han m’a constamment préparé pour ce genre de situation. Ce sang-froid légendaire que je possède vient en partie de ses enseignements. Il m’a appris à garder la tête sur les épaules et gérer ce genre de situation. Mon mentor du cannibalisme a vécu toute sa vie sans même se faire soupçonner. Je me devais de simplement, suivre ces enseignements.

Le lendemain fut assez surprenant. J’étais à mon post de Bras-Gauche, dans le palais du Raïkage quand je tombai sur une note de Mihawk. Cela faisait très longtemps que je ne l’avais pas côtoyé et je me demandé s’il allait bien. Cette note m’expliqua qu’il avait une affaire urgente à gérer et que, de ce fait, il n’avait pas le temps de s’occuper des nouveaux membres de son clan. Etant assez proche de Mihawk et disponible, il me demanda alors de prendre la relève pour entraîner les jeunes pouces. J’acceptai avec plaisir, après tout, si je peux aider mon homologue, je le fais sans hésiter. Je lui adressai alors une brève lettre et convoqua alors les deux protagonistes pour un entrainement le lendemain.

Les missives avaient été envoyés aux concernés et je les attendais en début d’après-midi au terrain d’entraînement n°1 de Kumo. Voyons voir ce que la nouvelle génération d’Hakushi vaut !

Spoiler:

Ma ponctualité était légendaire au sein de mes paires. Je venais toujours en avance lors d’une entrevue. C’est un principe de base que j’applique tous les jours. C’est ce que mon maître Han m’a enseigné. Le respect. Ce dernier se base sur de petites actions comme celle d’arriver à l’heure. Etant quelqu’un de très respectueux, je venais en avance. Puis bon, si l’entraineur se pointe en retard, quel exemple donne-t-il à ses élèves ?

Il était donc presque 13h. J’attendais patiemment, au milieu du terrain, les bras croisés derrière le dos. Contrairement à mes prévisions, la zone était quasi déserte. Je ne voyais personne autours de moi s’entraîner. Cela semblait presque suspect sachant que l’Examen Chûnin approche à grands pas. Néanmoins, ce n’était pas ma préoccupation du jour. J’allais faire la connaissance de deux jeunes Hakushi et je me devais de les préparer le mieux possible au combat. J’avais brièvement étudié leur dossier, mais rien de bien intéressant en ressortait. Après tout, ces deux jeunes Hakushi viennent tout juste de pénétrer dans le monde shinobi. Pour l’instant, ce n’est pas en lisant une feuille que je vais me faire une idée de leur niveau. Enfin, si Mihawk m’a demandé personnellement d’entraîner ces deux-là, il doit bien y avoir une raison.

Au loin, j’apercevais une silhouette se dirigeant vers ma position. Cette dernière était assez fine, mais l’on pouvait apercevoir des vêtements assez amples. Sa description semblait correspondre à Hakushi Yui. Elle était donc la première à se dresser devant moi. La jeune tête blonde n’hésita pas à s’approcher afin de se courber légèrement en signe de politesse. Elle se présenta et se demanda si c’était avec moi qu’elle avait rendez-vous. Sans attendre, je lui répondis.

« En effet, c’est avec moi que tu as… »

Ma tirade fut très vite interrompue par la voix d’un jeune homme. Celle-ci se trouve un peu plus loin, vers un buisson. Alors que je tourne ma tête pour observer la provenance de ce cri d’attaque, je vois un jeune homme bondir en ma direction en composant un mudra pour m’envoyer une sorte de shuriken de papier. Dans un premier temps, je fus surpris de cet assaut si… Spontané. Néanmoins, je repris très vite mes esprits afin d’esquiver, avec un simple mouvement, le morceau de papier. Ne voulant pas perde de temps, je déployai les fils contenu dans mon corps afin d’attraper cet aliéné au vol. D’après son apparence, c’était Hakushi Jio, un paria de son clan. Sans attendre, je le reposai près de Yui et pris la parole.

« Bien… Je vais faire l’impasse sur ce qui vient de se passer. Sache que je ne suis pas Hakushi Mihawk. Je me nomme Monjara Shinji, chef du clan Monjara, Bras Gauche du Raïkage, Conseiller et Ministre du département Diplomatie et Economie. Mihaw m’a demandé personnellement de vous entraîner, car ce dernier n’est pas disponible pour le moment. Je serais donc votre sensei le temps d’un entraînement. Je ne suis donc pas ta cible, cher Jio. »

Je fis une pause et repris.

« Mon but, aujourd’hui de vous apprendre une technique chacun pour étoffer votre panel afin d’avoir toutes les cartes en mains pour réagir correctement dans une situation dangereuse. Dans un premier temps, vous allez m’attaquer et je vais utiliser la technique que je veux vous enseigner contre vous. Soyez prêt… C’est partie ! »

Je me mis en position de garde, prêt à leur montrer ce que je voulais leur transmettre.

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Ma posture était droite. Les deux pieds joints, une main dans le dois, l’autre en garde, j’attendais avec impatience mes adversaires. Je voulais que mes élèves m’attaquent sans hésitation pour leur montrer la technique que je voulais leur enseigner. Pour être franc, j’étais un piètre Sensei. Je ne savais même pas encore quelle technique je pouvais leur transmettre. Enfin, ce n’est pas nouveau que mes compétences d’instructeurs sont mauvaises. Après tout, j’ai eu deux équipes et ces dernières se sont vite éteintes. Dois-je en déduire que je suis l’élément faisant chavirer le bateau ? Peut-être. Dans le doute, je n’ai plus vraiment envie de retenter l’expérience.

Mes deux élèves étaient le jour et la nuit. J’avais d’un côté, une jeune femme sérieuse, réservé, calme qui semblait maître de ses émotions. Elle me ressemblait beaucoup sur bon nombres de points. De l’autre côté, nous avons un jeune homme avec une énergie débordante qui n’arrête pas de crier, de bouger, de sauter. Bref, un genin qui se trouve à mon extrême opposé. Cependant, ce garçon était particulier. Il semblait avoir une volonté d’acier et j’étais curieux de tester cette dernière. Finalement, rien qu’en réfléchissant quelques secondes sur le caractère de chacun, j’avais finalement trouvé les techniques adéquats. Pour la jeune femme, j’allais lui proposer une technique classique et solide sur laquelle elle peut compter. Rien de bien extravagant, ce qui correspond à la jeune demoiselle. Pour Jio, je vais tenter de lui enseigner une technique un peu plus farfelue correspondant bien à son tempérament de casse-cou. Qui plus est, la technique est un peu plus complexe que la précédente, me permettant ainsi de tester la volonté du jeune freluquet.

Les assauts avaient donc commencé. Très vite, je ne modifiai que légèrement ma position pour avoir les deux élèves dans mon champ de vision. Yui fut la première à lancer l’offensive en créant deux shurikens de papier afin de les lancer dans ma direction, puis de les doubler. Au même moment, le jeune Jio tournait autour de moi avant de trouver le bon angle pour m’envoyer un shuriken Fuma puis un avion en papier dans ma direction. Les attaques étaient en simultanées et je me devais de réagir vite. Je me concentrai, tout d’abord, sur Yui. L’attaque semblait d’une puissance non négligeable et j’allais répliquer par la technique que je voulais lui transmettre. Je concentrai mon chakra Raïton dans ma main afin de matérialiser de l’électricité qui, en se dirigeant vers les shurikens de papier, se changea en oiseau de foudre. Très vite, je me retourner pour libérer une nouvelle fois mes fils afin de créer un simple bouclier qui bloqua le shuriken. Le dernier obstacle se dressait sur ma route. Un avion en papier. Puisque j’avais l’idée de la technique que je voulais lui enseigner, il me fallait me rapprocher. De ce fait, je concentrai mon chakra Fûton afin de le relâcher brusquement pour balayer l’avion. Suite à cela, je chargeai rapidement vers Jio afin d’arriver à son corps à corps. Je posais simplement ma main sur son épaule et mes fils sortirent afin d’immobiliser complètement son bras. Pour bien montrer la résistance de la technique, je commençais à marcher avec Jio obligé de me suivre. J’allais simplement en direction de Yui. Une fois notre trio réuni, mes fils retournèrent dans mon corps et je pris la parole.

« Vous savez maintenant les techniques que je vais vous enseigner. » Je fis une pause et me tournai vers Yui. « Pour toi Yui, j’ai choisi une technique classique qui consiste à matérialiser son affinité élémentaire et la projeter vers son adversaire. C’est une technique de bases pour les utilisateurs du Ninjutsu. Vu ton niveau, tu devrais l’apprendre assez rapidement. Entraîne-toi, dans un premier temps, à manifester ton affinité dans tes mains. Ensuite, essaye d’y incorporer de la puissance et enfin, applique-toi à la projeter vers ton adversaire. »

Je me tournai maintenant vers Jio.

« Pour toi Jio, j’ai choisis une technique plus originale et plus complexe. Ce jutsu doit être utilisé avec parcimonie. Tu dois être proche de ton adversaire pour avoir l’occasion d’immobiliser le membre visé. Cela peut-être un très bon contre face au spécialiste en Taïjutsu. La technique se marie bien avec mes capacités, mais tu vas devoir l’adapter avec les tiennes. Tu dois donc d’abord réfléchir à cela et nous pourrons en discuter plus en détails quand cela sera fait. »

Chaque élève savait maintenant ce qu’il devait accomplir. J’avais fait le choix de laisser Yui travailler seule sur la technique, car j’estimai qu’elle était capable d’y arriver seulement avec quelques conseils de ma part. Je laissais la jeune femme se mettre un peu à part pour qu’elle ne soit pas déranger par Jio et moi. Enfin, surtout Jio soyons franc. D’ailleurs, lorsqu’il comprit que j’allais lui apprendre une technique plus complexe, le gamin repartit de plus belle. Il bondissait près de moi à une vitesse affolante et quand il s’arrêta, c’était pour tirer la langue à son homologue. Bel esprit. Enfin, je n’étais pas là pour juger qui que ce soit. Après tout, j’avais lu d’un coin de l’œil que le jeune Jio avait été renié du clan alimentant ainsi une haine particulière du pariât. Mihawk a sans doute faire un beau geste à ce rejeté pour essayer de renouer les liens. Cela semble peine perdu avec ce genre d’individu. Enfin, moi, j’étais ici pour entraîner, pas pour améliorer les relations. Je le fais déjà pour Kumo et c’est bien assez !

Lorsque je passai le flambeau de la parole à Jio, celui-ci me répondit instantanément. Des dizaines d’idées lui passaient par la tête et il me les communiquait toutes. Le spectacle était assez drôle, car je sentais la grande imagination du gamin. Dans un premier temps, ses idées restaient proches de ma technique. Puis au fur et à mesure, il se détacha de ce que je lui avais montré pour y adapter ses propres capacités. Il arriva à la conclusion qu’en utilisant son affinité Raïton, il pouvait même faire cette technique à distance. Dans un élan de fierté, il me demanda ce que j’en pensais. Sans attendre, je lui répondis.

« Bonne réponse ! Ton développement a été très bon. En effet, avec ton affinité, tu peux facilement reprendre le principe de ma technique afin de l’utiliser comme bon te semble. Les propriétés du Raïton vont te permettre d’immobiliser le membre que tu désires sans trop de difficultés. Cependant, la distance implique une plus grande marge d’erreur. Tu vas donc devoir faire les mêmes exercices que Yui. Il faut que tu t’entraînes à manifester ton affinité. L’autre étape est simplement la précision. Les propriétés du Raïton se chargeront de l’immobilisation à ta place. Il faut juste être précis et pour cela, je vais t’aider. »

Voyant que le jeune Hakushi n’était pas un fan des capacités d’un Monjara – à causes de ces nombreuses têtes remplient de dégouts – je décidai d’entrouvrir mes cicatrices pour invoquer un monstre filandreux qui peu à peu, se modela pour ressembler à un humain. Je lui ordonnai de se placer un peu plus loin de Jio avant de m’adresser à celui-ci.

« Ma créature va se tenir ici en attendant que tu finisses la première étape. Quand ce sera fait, entraine-toi à viser un membre en particulier pour immobiliser ce dernier. Je te laisse commencer seul, je vais voir comment Yui s’en sort »

J’étais dos au bondissant Kumojin et je me dirigeai lentement vers la jeune femme. De loin, j’observai qu’elle était debout se concentrant sur mains. Je décidai de ne pas trop m’approcher pour ne pas la perturber. Je restai à une distance pas trop éloigné pour pouvoir, quand même, observer son entraînement. Au bout d’un certain temps, je pouvais apercevoir une flamme incandescente au milieu de la main de l’Hakushi. Il était temps de passer à l’étape suivante et pour cela, je devais intervenir. Je m’approchai d’elle afin de lui poser ma main sur son épaule et la féliciter.

« Tu as réussi la première étape. Félicitation. Si tu peux matérialiser ton affinité ainsi, tu peux ensuite facilement lui donner la forme que tu désires. Cela dépend simplement de ton imagination. Passons donc à l’étape suivante, la puissance. Pour jauger cela, nous allons confronter nos deux attaques. La mienne sera à la puissance que tu dois atteindre. Tant que nos deux attaques ne s’annihilent pas, c’est que ta puissance est mal calibrée. Es-tu prête ? »

Lentement, je me reculai de la jeune demoiselle afin d’atteindre une bonne distance. Une fois cela fait, je concentrai mon chakra Raïton afin de matérialiser un oiseau. J’attendais que Yui se prépare elle-aussi et je lançais ma technique vers elle. Mon corbeau étant relié à ma main, si la tête blonde n’a pas mis assez de puissance, je pourrai stopper ma technique immédiatement.

Le corps droit, je regardai la jeune kunoichi dans les yeux. Ma technique scintillait autour de ma main droite. Elle n’attendait qu’une chose, une cible. Cette cible était Yui, mon élève d’une après-midi. L’électricité envahissait mon corps tout en entier, frémissant à l’idée d’entrer en confrontation avec la création de l’Hakushi. J’étais confiant sur les capacités de la tête blonde. Elle m’avait montré qu’elle était sérieuse et intelligente, je savais donc que ce n’était plus qu’une question de minutes avant que sa formation soit complète. Bien entendu, elle devra retravailler cette technique pour ne pas l’oublier, mais ce n’est que du détail. Avant tout de chose, elle devait terrasser mon oiseau de foudre.

On dit souvent que la forme que l’on donne à notre chakra peut dire beaucoup de choses de nous. Pour ma part, l’oiseau manifeste un esprit libre qui vole dans le monde entier en restant sobre, majestueux. J’étais impatient de voir ce que son esprit allait manifester. Sans attendre, je lançai ma technique dans sa direction. Peu à peu, le simple éclair qui parcourait ma main se changea en un oiseau qui déplia lentement ses ailes pour foncer vers la genin. Cette dernière se mit en position afin d’entamer son assaut. La jeune femme tendit une main tout en plaçant l’autre sur son poignet. Elle concentra son chakra et le premier jet fut particulier. Une langue de feu s’étendit jusqu’au sol avant de prendre forme. Un chien de feu se mit à courir pour confronter de face l’oiseau de foudre. Un chien, intéressant.

Les deux techniques entrèrent finalement en collision et l’oiseau formé d’électricité gagna le duel. Rapidement, je vis la bête foncer en direction de la kunoichi m’alertant alors d’arrêter au plus vite la bête ailés. Celle-ci s’arrêta assez proche de la jeune fille avant que je décide de la ramener à l’état de simple étincelle. Sans broncher, Yui s’exclama qu’elle recommençait. C’était l’esprit de l’entraînement et l’Hakushi l’avait bien compris. Comme disais un grand homme : « C'est en se cassant la gueule qu'on apprend à marcher. Combien de fois j'ai failli m'étouffer avec un os de lapin. Il faut jamais se laisser abattre par un échec, c'est ça le secret ! ». Le choc des affinités reprit. Cette fois-ci, elle forma plus rapidement son canidé enflammé et il semblait plus puissant. Néanmoins, mon oiseau remporta une nouvelle fois le duel. La jeune femme souffla un peu et se concentra de nouveau sur sa technique. Pour cet essai, un énorme chien de feu me faisait face. En jaugeant la technique de loin, j’étais convaincu que cet essai était le dernier. Nos animaux s’entrechoquèrent pour créer une explosion unique laissant place à un néant. Nos deux techniques avaient disparus signifiant la réussite et la fin de l’entraînement pour Yui. Elle le remercia en indiquant qu’elle va me laisser continuer l’entraînement avec Jio. Je lui répondis sans attendre.

« Je t’en prie Yui. Si seulement tous mes élèves étaient plus comme toi. N’oublie pas de continuellement t’entraîner afin de peaufiner tes techniques. La puissance d’un shinobi réside dans la régularité de ses entraînements. Le plaisir était partagé et j’espère te revoir bientôt. Si jamais tu as un problème, n’hésite pas à venir me voir dans mon bureau au Palais du Raïkage. »

Je laissai la jeune Yui s’éclipser pour m’occuper d’un cas bien particulier. Tournant le dos à ma réussite, j’entamai une longue marche vers mon échec. Je voyais au loin, ma créature de fils, assisse par terre. D’un claquement de doigt, elle se releva instantanément. Je m’approchai lentement vers Jio qui était, lui aussi, par terre. Le jeune garçon remplie d’énergie semblait ne pas réussir la tâche que je lui avais demandée. Un certain découragement l’avait amené à opter pour une vision plus basse et plus terre à terre, d’où le fait que son postérieur se trouve dans la poussière. Plus je m’avançais vers l’énergumène, plus je le voyais tenter, tant bien que mal, de manifester son affinité. Finalement, ce dernier y arriva et comme à son habitude, sauta de joie. Tout en me regardant, il cria pour me demander si j’avais bien vu tout en continuant à sauter autour de moi. Je restai calme et stoïque, attendant que l’hyperactif daigne se calmer pour passer à l’étape d’après. Cependant, dans sa folie, le bougre entra en contact avec mon bras. En soit, l’incident est anodin, mais pas quand on a maintenu sa technique de foudre. Mon bras fut entièrement paralyser au contact de la technique. Mes yeux se tournèrent en direction de Jio qui s’excusa. Je…

Je l’imaginais. Je l’imaginais à la place de beaucoup d’autres. Je me souviens. C’est vrai qu’il ressemblait à ce genin. Un soir, ce jeune homme nommait Setso Taï avait prévu de quitter Kumo. Il était accusé d’avoir froidement tué sa mère. Alors qu’il était sur le point de partir, j’ai bondis sur lui pour l’étouffer. Je voulais simplement le rendre inconscient. Je l’ai ensuite ramené dans mon manoir afin de l’éventrer, alors qu’il était encore vivant. Je l’entendais crier, pleurer, souffrir… C’était un spectacle magnifique. Je me souviens avoir gardé ses reins et ses intestins pour des futurs repas. Après tout, personne ne peut dire non à des saucisses faites maison ! J’avais cuisiné une salade basique avec quelques pomme de terre et surtout, la jambe bien préparer de ce genin. Ah ! Quel goût succulent. Pourquoi pensais-je à tout cela ? Ah oui ! Parce qu’actuellement, je voulais découper ce jeune homme et le manger crue comme un sauvage. Le goût de la viande m’appeler. Me contenir semblait impossible et je pris alors la parole afin de satisfaire mes pulsions.

« Au moins, on sait que ta technique fonctionne à courte distance, c’est déjà ça. »

Je reprenais mes esprits et en injectant mon propre chakra Raïton, je récupérais l’usage de mon bras. Sans trop attendre, je pris de nouveau la parole.

« Bien, ne t’en fait pas, c’est oublié. Concentre toi plutôt sur la fin de ton apprentissage. Maintenant que tu manifestes ton affinité et qu’apparemment, tu as bien dossé la puissance nécessaire pour la paralysie d’un membre, il faut t’entraîner à utiliser ta nouvelle technique à distance. Pour cela, tu dois t’imaginer projeter tes éclairs vers ta cible. Cela peut paraître compliqué au début, mais voit ça comme l’avion que tu m’as lancé tout à l’heure. D’abord la création, puis le lancer. C’est en soit très simple. Pour commencer, ma créature restera immobile. Quand tu auras réussie à la toucher, elle se déplacera afin que tu t’entraînes à toucher une cible mouvante. Ceci est la dernière étape pour maitriser cette technique. Encore un effort et tu pourras te venter d’avoir appris une technique plus puissante que Yui ! »

Bien sûr que je le motivai ! Après tout, plus vite il réussissait, plus vite je rentrai chez moi.

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