Une première enquête [Mission C - Solo]

Dernière édition par Hakushi Yui le Mer 13 Jan 2016 - 21:26, édité 2 fois

La jeune Hakushi se réveilla avec les premiers rayons du soleil qui filtraient à travers les interstices de ses volets pour inonder la pièce d'une chaleureuse lueur rouge. Aujourd'hui Yui avait rendez-vous au département d'assignation des missions, mais un événement bouleversa son programme de la journée. Alors que la kunoichi était prête à quitter son appartement, équipée de ses habits de combat, quelqu'un frappa à la porte de son logement. La kumojin se dépêcha d'ouvrir la porte, ne voulant pas se mettre en retard pour son rendez-vous. Un homme habillé de l'uniforme shinobi de Kumo était derrière la porte,

» Hakushi Yui, voici un ordre de mission à votre nom, faites en votre priorité maximale., dit calmement le messager, qui tendit un rouleau de parchemin à l'adolescente.

Malgré son âge, Yui était autonome et avait déjà réalisé plusieurs missions pour le compte du village. La kunoichi accepta le rouleau et remercia le messager qui aussitôt le parchemin donné, tourna les talons et quitta les lieux. C'était donc la mission qui était venue à Yui et non l'inverse, la Hakushi referma sa porte et alla s'installer dans sa cuisine où elle ouvra le parchemin pour en commencer la lecture. Étrangement le texte qu'elle découvrit n'était pas le même que d'habitude, cette fois si c'était directement un message et non une missive.

"Hakushi Yui,
Un homme a été découvert, ce matin, pendu à un lampadaire dans une ruelle du village. La femme du défunt a insisté pour que l'enquête soit confiée à un shinobi de Kumo car elle est convaincue qu'il s'agit d'un meurtre. Vous êtes donc maintenant en charge de l'enquête, une fois votre travail effectué, vous devrez faire votre rapport au Département de la Police et de la Justice.

La victime se nomme Masahiro Kenichi, sa femme s'appelle Masahiro Katsue, la dépouille n'a pas été déplacée pour ne pas perturber votre enquête. Veuillez donc vous rendre au restaurant Tokimichi en centre ville, la ruelle est bouclée et vous y êtes attendue par la famille du défunt.

Bonne chance, et faites honneur à votre village."

Les yeux de la kumojin avaient finis de parcourir le papier qu'elle tenait dans ses mains, et l'enroula soigneusement avant de le glisser dans une poche intérieur de son kimono. Puis se mit en route vers le restaurant derrière lequel se trouvait la scène de crime.

Seulement un dizaine de minutes après avoir quitté son appartement, la Hakushi arriva au centre ville de Kumogakure, les rues étaient déjà bondées, personne ne semblait ni savoir ni se soucier de la macabre découverte faite dans la zone. Rapidement, Yui se fraya un chemin parmi les civils pour se rendre dans la rue derrière le restaurant Tokimichi. Elle connaissait l'établissement d'ailleurs, dont la spécialité était le kaarage, de la viande marinée dans un mélange de sauce soja et de gingembre puis frite et accompagnée de sauce au citron ou de mayonnaise. Mais l'heure n'était pas venue de penser à un de ses plats préférés. Aussitôt arrivée sur la scène de crime, une femme aborda la Genin en lui saisissant la manche pour la faire se retourner, devant la kunoichi se présenta une femme, belle mais la mine fatiguée et triste,

» S'il vous plait, trouvez qui à fait ça, supplia la jeunne femme en s'adressant à la kumojin, Yui se trouvait dans une situation délicate, elle afficha un sourire pour essayer de rassurer la veuve, mais elle pouvait voir que les larmes montaient à nouveau aux yeux de la compagne du défunt.

» Calmez vous Madame Masahiro, je vais d'abord aller examiner votre mari pour qu'on puisse au plus vite vous permettre de le récupérer, ensuite je viendrais vous poser quelques questions. Je m'occupe de tout, toutes mes condoléances, répliqua la kunoichi en prenant les mains de son interlocutrice, elle était jeune mais déjà très habile socialement.

Yui se retourna de nouveau se faufila entre les hommes qui bloquaient l'accès à la scène de crime, pour découvrir le macabre spectacle qui se dévoila à elle. Kenichi était là, suspendu à un mètre du sol, le visage figé, pâle, affichant une grimace des plus dérangeante. Son corps se balançait doucement au rythme des coups de vent, la corde attachée à son cou suivait ce même rythme avec des grincements sinistres qui semblaient résonner dans toute la ruelle. La Hakushi s'approcha alors, tournant autour du lampadaire où était pendu le pauvre homme. Un mince filet de sang longeait tout son corps, formant une marre noire et visqueuse sous ses pieds, vu l'intensité de la coagulation, cela faisait au moins 5 ou 6 heures que le corps se balançait dans le vide. La chair du cou avait été quasiment arrachée par la corde, soit l'homme était tombé d'encore plus haut que le lampadaire, soit quelqu'un avait tiré sur les jambes de la victime pour provoquer des lacérations aussi profondes.

Malgré la pâleur de l'homme, et le froid de la nuit qui avait rendu bleus ses extrémités, on pouvait voir des traces de luttes sur ses mains, ses phalanges étant marquées d'écorchures. Son visage était aussi tuméfié, probablement rué de coups. Des taches sombre apparaissait sur ses vêtements, déchirés et sales, comme si s'était roulé sur le sol. Pour l'instant, tout semblait prouver que cet homme était la victime d'un violent meurtre.

Maintenant que les premières analyses étaient faites, Yui fit signe aux autorités autour d'elle de décrocher l'homme et de l'allonger sur le sol, où l'attendait un sac mortuaire. Mais avant, la kunoichi se devait de fouiller la victime, à la recherche de preuves. Les hommes s’exécutèrent et firent descendre la victime, mettant fin à son tangage lugubre. Kenichi était maintenant allongé sur le sol, les bras le long du corps, figés par la raideur cadavérique. La genin pouvait entendre les sanglots de Katsue, ce qui ne l'aidait pas à rester concentrée sur sa mission, mais elle devait apprendre à gérer de genre de problèmes.

La victime ne semblait porter aucun bijoux ni objets de valeur. Les lui avait-on volé ? C'est une idée qui traversa l'esprit de l'adolescente mais pourquoi les voleurs l'aurait pendu, cela ressemblait beaucoup plus à une mise en scène pour envoyer un message. L'homme portait une tunique banale, un pantalon ample, des sandales, un pull et rien d'autre, ni sac ni accessoires. Peut-être qu'il avait été amené ici après le passage à tabac. En relevant son pull, Yui pu voir que les bleus sur son visage s’étendaient sur tout son torse, Yui ne pouvait imaginer l’acharnement de l'agresseur pour laisser de telles marques. Des hématomes sur les cotes, probablement cassés, un autre en bas du ventre, la rate éclatée peut-être, la victime avait du beaucoup souffrir avant d'être pendue, les yeux injectés de sang étaient le signe d'un asphyxie, il était donc vivant quand il a été suspendu dans le vide. Après une légère palpation du corps, Yui put constater qu'il n'avait rien sur lui, ni dans les poches... Ni ailleurs....

La genin se releva, puis se dirigea vers la veuve, encore secouée de sanglots à la vision de son mari qui disparaissait, enfermé dans le sac mortuaire pour être transporté dans un endroit plus adéquate. La Hakushi s'approcha alors de Katsue, elle avait maintenant une enquête à résoudre.

» Madame Masahiro, je crains devoir vous annoncer que votre mari a visiblement été assassiné, mais je sais aussi que vous en étiez déjà persuadée, votre mari avait-il des ennemis ? Des gens qui aurait pu lui vouloir du monde, pour n'importe quelle raison ?", demanda avec gentillesse la jeune kumojin, essayant de rester le plus neutre possible face aux émotions de la pauvre femme en face d'elle.

» Non.. Mon mari était quelqu'un de très gentil, très apprécié à son travail et dans la vie, répondit la veuve entre deux sanglots.

» Son travail ? Qu'est-ce qu'il faisait comme métier, dit la Hakushi qui voulait en savoir le maximum.

» Il était forgeron, on possède la forge Masahiro, juste à l'entrée du village, ses œuvres étaient reconnues dans tout le village., répondit Katsue, s'essuyant les yeux d'un revers de la manche.

» Très bien, est-ce que votre mari travaillait avec quelqu'un ? Où l'avez-vous vu pour la dernière fois ?

» Non.. Il travaillait seul, on habite dans la maison au dessus de la forge, il voulait rester tard pour finir quelque chose et il n'est jamais monté à la maison. C'est une amie qui m'a prévenue qu'on l'avait retrouvé ici ce matin..

Yui avait suffisamment retenue la jeune femme et avait maintenant assez d'informations pour commencer son enquête. Elle adressa de nouveau ses condoléances à la veuve, et lui demanda de ne pas rentrer chez elle et d'aller plutôt chez une amie ou sa famille, par sécurité.

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