Sur le chemin du Palais, Fuka se remémorait ce qui l’avait taraudé toute la nuit. Des souvenirs pas si vieux que ça de sa quête pour renforcer sa relation si particulière avec son épée. Ce fameux jour où il reçut l’aide de Van et du mystérieux Michiki. Cet homme s’était montré intransigeant avec lui mais compréhensif par moment. Une humeur changeante qui n’avait pas aidé à agir comme il voulait. Mais malgré ses méthodes peu orthodoxes, le Taisa avait pu découvrir une piste sur les capacités de son épée.

Cette dernière solidement attachée dans son dos, il se présenta aux gardes à l’entrée du Palais Impérial. A la vue de l’arme, ils pouvaient très bien lui refuser l’accès, ce qui était logique. Rencontrer l’Empereur n’était pas une demande habituelle et s’y présenter muni d’une telle lame n’inspirait pas la confiance. La sécurité organisée autour de cette personnalité relevait d’un bunker. Aussi sans grande surprise, les deux soldats n’étaient clairement pas décidés à le laisser entrer. Sauf exception de laisser Samehada. Mais l’arme lui était trop précieuse. Leur lien était si particulier qu’il ne pouvait plus la quitter. Il devait donc trouver un autre moyen.

Mais avant d’en venir à ça, il fallait se pencher sur les raisons de cette demande d’audience. En effet, Fuka avait profité de sa présence au Shozaichi pour s’entraîner. Les lieux étaient de plus en plus calmes avec l’examen international qui se préparait. Une raison supplémentaire qui rendait la probabilité de rencontrer l’Empereur quasi nulle. Fuka se maudit de n’avoir pas plus réfléchi que ça aux évènements. Alors qu’il voyait s’éloigner ses chances, il revint à la charge avec une demande particulière :

- Serait-il possible d’au moins lui faire parvenir une demande écrite ? Qu’il l’examine et qu’il puisse juger par lui-même de la pertinence de ma requête ?

Face à une telle alternative, les gardes acceptèrent. Fuka eut donc le droit de retourner chez lui pour finalement revenir avec un courrier en main qu’il leur confia, non sans quelques mots :

- Voilà. S’il est possible de rencontrer l’Empereur, je le ferais à ses conditions. Je reste de toute façon en faction dans la Capitale selon les instances. Il saura où me trouver si jamais.

Il quitta par la suite l’enceinte du Palais. L’ombre projetée au sol par cette matinée accompagna ses pas. Alors qu’il resongeait à ses projets, Samehada accompagna sa pensée :

- Tu espères vraiment pouvoir rencontrer personnellement l’Empereur comme ça ?!

- Il n’y a qu’en essayant qu’on a le privilège d’échouer, cita philosophiquement Fuka.

- Il n’y a qu’avec de telles conneries qu’on termine face contre terre à la guerre, soupira l’épée.

Les pas du garçon le conduisirent par la suite aux terrains d’entraînement où il put à loisir s’exercer à ses nouvelles capacités encore grossières. La fusion avec l’épée Peau-de-Requin demandait énormément de concentration et d’énergie. A proximité d’un point d’eau, il passait ses heures ici maintenant quand il en avait le temps pour parvenir à un contrôle plus poussé. Un passe-temps idéal dans l’attente prochaine d’une réponse de sa demande si particulière.

Courrier:

Le souffle haletant, Fuka se retrouvait le dos voûté, transpirant à grosses gouttes. Les écailles sur son front disparurent, mais pas les gouttes de sueur s’y accumulant et rendant son visage luisant. Appuyé au sol grâce à son arme qui était revenue dans sa main, il se remettait de son enchaînement. La fusion avec l’épée n’était pas encore parfaite. Rien à voir avec la première tentative lors de sa rencontre avec le dénommé Michiki et le Hoheinheim. C’était aussi le but de son entraînement. Parvenir à contrôler au mieux cette nouvelle forme pour faire encore plus de combos dévastateurs.

Sa courte pause fut alors interrompue par du mouvement. Très vite suivi d’une voix. D’abord son nom fut prononcé puis le nouvel arrivant exposa la raison de sa venue ici. Ce qui fit faire volte-face au jeune homme tombant alors nez à nez avec l’Empereur. Oui rien que ça. Parfaitement normalement au beau milieu des terrains d’entraînement pour une demande aussi futile qu’originale. Fuka s’était attendu au maximum à recevoir une missive avec certaines informations. Il n’aurait jamais pensé que sa requête pouvait réellement intéresser cet homme de pouvoir aux préoccupations bien plus importantes. A la fois surpris par sa présence et encore sous le joug de la fatigue, il haleta une ou deux fois avant de pouvoir formuler sa phrase, accompagné du salut réglementaire :

- Oui c’est moi, Kamui. Taisa Fuka, à votre service. Je vous remercie d’avoir pris la peine de venir me voir en personne, surtout avec l’examen international qui approche.

Droit comme un piquet, sa posture militaire habituelle ne lui avait jamais autant servi. Malgré le fait qu’il s’était retrouvé avec le dos avachi quelques secondes avant à cause de son jutsu, il s’était vite repris une fois interpellé. Le naturel qui revient au galop comme on dit. Néanmoins il se voyait mal tenir comme ça pendant encore longtemps, surtout avec Samehada en main. C’est pourquoi il proposa alors d’une voix presque timide :

- Ça ne vous ennuie pas que nous prenions place sur ce banc ? dit-il en désignant le mobilier d’extérieur.

Une fois la réponse donnée, il s’empressa également d’ajouter une chose à laquelle il venait tout juste de penser. Un élément tout bête mais qui pouvait avoir son importance :

- Bien sûr si les souvenirs évoqués sont trop chargés je pourrais comprendre que vous mettiez fin prématurément à cet entretien. Ma curiosité peut paraître morbide mais il en est tout autrement. Je m’intéresse à Sanbi et plus particulièrement aux démons à queue pour des… « recherches » personnelles.

Alors que l’entretien allait commencer, Samehada méditait dans un coin de la tête de Fuka :

- Je suis sûr que le chakra de ce Samui a un goût délicieux !

Une remarque qui passait encore une fois à la trappe sur la volonté du Taisa qui n’y faisait presque plus attention. Sûrement le début de la folie !

Sur l’invitation du Samui, Fuka s’était permis de s’asseoir. Les conventions rendaient cet acte très impoli mais étant donné les circonstances, il n’y avait pas de mal. Profitant donc de son repos momentanné, il pouvait repenser aux questions qu’il souhaitait poser pour l’aider dans sa réflexion future sur Sanbi et plus généralement sur ces créatures appelés Bijuus. Des monstres mythiques rarement rencontrés, ou en tout cas dont très peu pouvaient témoigner.

Le fait que l’Empereur en personne faisait partie de ces privilégiés rajoutait une part de force et de respectabilité chez lui. Un tel homme devait savoir se faire entendre lors de négociations. Le Taisa se félicitait de ne pas être du domaine politique. Se frotter à un poisson comme celui-ci était du pur suicide. Ou voué prématurément à l’échec en tout cas. Le champ de bataille était moins compliqué que ces choses. Une erreur coûtait une vie, la sienne ou celle d’un autre, une réussite signifiait la mort d’un ennemi. Rien de très compliqué. Simple et efficace. Et pourtant ce monde se basait sur de tels échanges simples négociés et causés par des discours filandreux et alambiqués de politiciens. Au moins, l’Empereur avait su allier les deux. D’autres Kages également. Ce n’était pas une charge à prendre à la légère.

Fuka ne comprenait pas trop ceux visant ces places. Déjà que la charge de responsabilités au rang de Jônin ou Onshi était phénoménal, le bretteur n’osait imaginer ce qu’il en était pour des postes aussi primordiaux au système shinobi. Il devait y en avoir qui n’avait que ça à faire ! Pendant que de modestes soldats comme Fuka s’intéressaient aux chimères des contes pour enfants. Des contes pourtant bien réels qui avaient pris de nombreuses vies. Celle de Samui Kakeshuou avait été épargnée pour qu’il fasse prospérer son expérience et son témoignage de ces évènements. Ayant déjà croisé à deux reprises la bête Sanbi, il avait pu réunir quelques informations à son sujet.

Se perdant un peu dans son fil de pensée, il en revint de nouveau à des remerciements pour le temps qui lui était accordé :

- Je vous suis donc grés de m’accorder cet entretien. J’essayerais de faire au plus vite et de ne pas vous embêter trop longtemps.

Passant une main sur son menton, il réfléchit l’espace de quelques secondes, ne sachant pas trop par quel bout attraper la chose. Il finit par se lancer en concluant que le fil de la discussion déroulerait ensuite un flot de questions logiques qui remplirait ses attentes. La première arriva :

- Lors de vos rencontres avec cette créature, qu’avez-vous pu remarquer sur ses capacités ? Les légendes font état de bon nombre de compétences mais il y a parfois un fossé entre le réel et le fictif. Si l’on compte ce que raconte les histoires, on pourrait traduire une maîtrise innée du Suiton défiant toute concurrence et une brutalité bestiale rendant difficile toute approche. Donc une alliance de Ninjutsu et de Taïjutsu en sorte. Non ?

Le Kamui recadra bien vite le débat qui commençait mal selon lui. La quantification technique, donc humaine, de la puissance d’une telle créature était une première erreur qui mènerait à la mort tout inconscient se risquant à se battre contre la créature. D’ailleurs, rien que la description des capacités naturelles de ce monstre promettait un combat perdu d’avance. Mais était-ce vraiment ce que le Taisa désirait ? Lui-même n’en était pas sûr alors qu’il sentait déjà la faim dévorante de sa lame, se léchant les babines à l’idée d’une telle source de chakra.

Autant de nouveaux éléments qui entraient directement en ligne de compte dans la réflexion de Fuka qui se faisait déjà un bien meilleure idée de ce qui l’intéressait. Plus il en entendait parler et plus il devait se rendre à l’évidence sur un point : l’Empereur était soit extrêmement fort soit extrêmement chanceux pour être présent ici aujourd’hui à lui parler de ce monstre. Ou un savant mélange des deux. Les illuminés de son village natal auraient vite trouvés une interprétation mystique comme quoi le Kamui était un élu divin destiné à terrasser la bête pour ramener la paix sur l’archipel. Une théorie un peu tirée par les cheveux. Tout comme celle qu’ils avaient édifiée autour de l’épée Samehada. Voilà ce qui se passait lorsque de simples bouseux se renfermaient sur eux-mêmes, baignant dans leur ignorance.

Ils seraient sûrement surpris de voir aujourd’hui ce que leur ancienne relique sacrée était capable d’accomplir auprès de ce garçon qu’ils traquaient. Heureusement que la distance les séparant était suffisante. Même si Fuka n’était pas réticent à retourner sur l’archipel. Il gardait toujours une immense prudence dès lors qu’il quittait l’enceinte du Shozaichi pour ne pas se faire surprendre par un malandrin envoyé par son père pour l’éliminer. Et puis maintenant qu’il y pensait, il serait amusant de voir leurs chasseurs de prime réussir leur vaine entreprise. Si l’un d’eux parvenait à ôter la vie au bretteur, ce serait sans aucun doute pour récupérer la sacro-sainte relique Samehada. Et là-dessus, si cette dernière n’avait pas la fidélité d’une humaine, elle achèverait l’assassin de son porteur actuel. Tout comme elle pouvait décider de le rejoindre. La pensée fit ricaner doucement la lame qui se garda bien d’apporter une réponse précise à la question. Pourtant Fuka n’insista pas sur cette voie, se focalisant plutôt sur le présent.

Les recommandations de l’Empereur furent consciencieusement enregistrées dans la mémoire du Taisa qui en aurait certainement besoin. Il se fit la remarque de peut-être coucher ses informations sur papier pour mieux retenir les précieux renseignements qu’il comptait collecter. D’ailleurs, il s’agissait là d’un autre sujet qu’il ne devrait pas tarder à aborder. Toutefois, il commença par remercier son interlocuteur :

- Je vous remercie de ces informations précieuses. Je suis impressionné pour le coup de vous avoir face à moi aujourd’hui pour témoigner. Ça n’a pas dû être une mince affaire que de rivaliser avec une telle puissance.

Par son témoignage, le Kamui avait envoyé un message très clair que même le dernier des idiots pouvait comprendre : Ne pas approcher. Pourtant cette curiosité qui l’habitait le mènerait certainement à croiser la route de cette créature maîtresse des eaux. D’ailleurs, ce bref instant où il avait mentionné la faculté naturelle de contrôler l’eau inspira une autre idée au Taisa qui se promit de se renseigner sur le sujet. Van saurait sûrement l’aider. Mais le moment redouté du sabreur arrivait. Un sujet peut-être épineux se profilait :

- J’ai pu apprendre au gré de mes lectures que Sanbi n’était pas la seule créature dévastatrice existante. Apparemment il y en aurait neuf au total. Est-ce que vous avez pas hasard autant d’éléments de réponse sur les autres ?

Le Samui répondit tout aussi clairement et succinctement que les autres fois. Il ne perdait pas un instant. Rien que dans son attitude et dans sa manière de parler, on pouvait ressentir tout le caractère ou le vécu de ce personnage du monde shinobi. Il n’y avait pas de palabres inutiles, ce qui en faisait un politicien différent des autres. Fuka se félicita d’avoir l’honneur de pouvoir converser ainsi avec lui. Car il avait en plus de ça certaines connaissances du monde qui permettait au Taisa d’élargir son horizon et sa vision du monde.

Il apporta de plus amples explications sur le mythe existant autour des Bijuus. Plusieurs pays les avaient pris en adoration. Pourquoi aduler des créatures considérées comme dévastatrices ? C’était assez étrange. Mais en matière de croyance ou de religion, il ne fallait pas chercher bien loin. Il n’y avait qu’à voir ce qui s’était passé lors de la découverte de Samehada. Dire que cette arme avait été considérée comme relique… Quand le Taisa voyait aujourd’hui ce qu’il était capable de réaliser avec elle, il en soupirait d’exaspération. Les ignorants et leurs valeurs ! Tout un débat pouvait naître sur ce sujet mais ce n’était pas celui à l’ordre du jour.

Il était maintenant plus aux faits de ces bêtes mythologiques. Pas si mythologiques que ça en fait lorsqu’on considérait que certaines avaient déjà été aperçues. A commencer par Sanbi. Samehada qui était restée silencieuse jusque-là, commençait à frétiller d’excitation. Sa voix traversa l’esprit du bretteur :

- Ça s’annonce très copieux tout ça !

Ça commençait surtout à devenir un véritable défi. Ou plus comme une mission suicide d’après les craintes de l’Empereur qui pour la première fois interrompait ce témoignage pour s’impliquer personnellement en remettant en cause les motivations du Taisa. Il était tout naturel qu’après une telle discussion, il s’interroge sur les raisons ayant motivés cet entretien. Et ils allaient enfin en venir aux explications qui avaient attendues assez longtemps. Ayant repris le souffle après cette discussion très intéressante, Fuka chercha à formuler correctement ses motivations. Le ricanement intérieur de Samehada l’aida à engager le discours. Il en saisit la garde et la présenta respectueusement à son interlocuteur :

- Voici Samehada. Une épée bien étrange dont j’ai…hérité. Je dis étrange car j’en découvre seulement les capacités au fur et à mesure. La première que j’ai découverte étant sa faculté à aspirer le chakra. Et il semblerait que ces créatures soient une source de chakra immense. Un détail embêtant pour certain, mais une aubaine pour mon arme.

Rangeant à présent l’épée à sa place, à savoir attachée à sa sangle sur son dos, il reprit posément :

- La source de chakra absorbée aide Samehada à devenir plus forte. Un objectif « lambda » dans la vie d’un shinobi. Pour nous les Epéistes, la puissance de notre lame est au moins aussi importante que la nôtre.

Il voyait déjà venir la remarque du Kamui. C’est pourquoi il le devança dans ses propos éventuels :

- Je n’ai encore rien décidé à ce sujet. L’idée est de récolter un maximum d’informations pour me faire une idée de la puissance des Bijuus, leur manière de combattre, leur mode de vie. Autant de renseignements précieux qui pourront servir également au Shûkai. Je ne suis pas non plus une brute sans cervelle qui cherche à capturer une de ses créatures. Mais une source de puissance pareille encore jamais exploitée, reconnaissez que ça fait réfléchir. Et à vos dires, certains villages possèderaient eux aussi certains renseignements, non ?

Le Samui était un homme assez perspicace pour voir où le Taisa voulait en venir. Il avait l’air d’avoir un esprit d’analyse beaucoup plus fin que celui du modeste bretteur. Même si ce dernier ne manquait pas d’idée. Il lui en était venu une d’ailleurs au moment où il parlait qu’il gardait sous le coude pour la suite, dans l’attente des premières réponses de l’Empereur.

Le discours du jeune bretteur semblait avoir fait son petit effet sur l’Empereur. En même temps, il n’avait fait que dire la vérité. Si elle concordait avec les intérêts de son supérieur, alors c’était un pur coup de chance et une aubaine pour le Taichou. S’il pouvait en tirer quelques avantages, il n’était pas contre. Notamment sur le fait de pouvoir quitter ses fonctions le rattachant au Shûkai afin d’aller étendre ses horizons.

Le Kamui semblait réfléchir à tout ce qui venait de se dire. Il avait ajouté une remarque, comme adressée à lui-même, sur la nécessité d’une arme surpuissante pour écraser les autres villages. Une remarque qui avait fait rire Samehada. Si ce qu’on disait sur ces Créatures Démoniaques était vrai, l’épée Peau-de-Requin pourrait alors devenir cette fameuse arme de destruction massive. Lorsque Fuka percerait les secrets de sa compagne, il pourrait utiliser le chakra absorbé à des fins plus poussés. Il apprenait petit à petit à apprivoiser ce pouvoir et toutes les capacités que lui offrait son arme de prédilection.

Le silence fut finalement tranché par le Samui. Il avait par ailleurs effectué un mouvement de sa manche et récupérer un document dans l’autre main. Ne pouvait-il pas lui donner avec la main glissée dans la manche ?! Une manie de politicien peut-être. Fuka n’était pas très au courant de ces coutumes. Il accepta néanmoins le papier qu’il observa quelques secondes. Mais son regard reprit le chemin de celui de son interlocuteur qui s’était mis à lui expliquer la nature de cette missive.

Il s’agissait d’une lettre à l’attention d’un certain Oterashi Yanosa, le Seigneur de Guerre de Kusa no kuni. Cet homme allait le tester pour le juger apte ou non à rejoindre l’Unité Sengoku. Un poste important. Pour un simple shinobi de son niveau, c’était une opportunité à ne pas rater. Des responsabilités supplémentaires certes mais un bon moyen pour le modeste bretteur de faire ses preuves. A mesure qu’il progressait, son avenir se précisait. Projets et idées naissaient là où il n’avait eu que l’unique obsession de retrouver le créateur de Peau-de-Requin lors de son intégration au Shûkai. Sa rencontre avec Van, le mystérieux Michiki l’ayant aidé à découvrir la fusion avec son épée, Hiko ou même les Genin qu’il avait rencontrés suite à sa promotion. Des rencontres banales pour certaines mais qui lui avait fait prendre conscience de sa place au sein de l’Empire. Le tout étant maintenant de ne pas devenir un pion dans la masse. Il appartenait à chacun de devenir le Fou, le Cavalier, la Tour ou même le Roi, pour les plus audacieux.

Des idées murissaient au fur et à mesure dans l’esprit du Taisa qui préférait encore y réfléchir et réunir les moyens suffisants pour parvenir à ses fins. Pour l’heure, l’Empereur lui offrait une opportunité qu’il ne devait pas laisser passer. Face à un tel acte, il s’inclina respectueusement et remercia son interlocuteur :

- Je vous remercie Kamui. Pour votre présence et pour ce que vous faites pour moi. Je tâcherais de vous remercier en prouvant ma place au sein de cette Unité. Quel qu’en soit le prix..