« Tout shinobi doit tenir ses engagements. »
Art. I-IV

Le voyage s’était plutôt bien déroulé. La délégation Kumojin n’avait subi aucune attaque, preuve soit que personne n’avait osé tenter quelque-chose à son encontre soit que l’organisation décidée pour l’aller avait porté des fruits mûrs en termes de soutien et de repérage.

C’était la première fois qu’Hôritsu allait mettre les pieds dans la cité militaire de Suna. Ce n’était pas une information utile, pas la peine de la transmettre à quiconque. D’ailleurs, cela pourrait avoir un mauvais impact sur les Genins. Non, tout ce qu’avait à faire le Kage de Kumo, c’était d’adresser des paroles à la fois droites et positives à sa délégation.

C’est ainsi qu’il s’arrêta le premier à quelques centaines de mètres de l’entrée du village caché du Sable. Il savait que ses paroles pourraient être entendues par les gardes Sunajins. Et c’était précisément ce qu’il voulait.

« Ce long voyage aller prend fin aujourd’hui. C’est avec plaisir que je constate qu’aucun écart n’a été constaté durant ce dernier… et j’espère pouvoir me satisfaire de cette démonstration de responsabilité durant l’Examen. »

Le Législateur marqua un petit temps d’arrêt. Il n’avait pas réellement réfléchi aux paroles à partager avec l’ensemble de ses jeunes soldats. Mais comme le reste, ça venait finalement tout seul. Preuve que Kadoria Tsuhiro entrait de plus en plus dans son rôle.

« Sunajins, Konohajins, Shûkaijins et probablement d’autres shinobis participeront, comme vous, à cet Examen Chûnin. Bien que je respecte la volonté de chacun d’entre vous de vouloir vous montrer sous votre meilleur jour, n’oubliez pas que la différence la plus cruciale entre un Genin et un Chûnin réside dans la prise de conscience que vous ne représentez pas simplement votre unique personne, mais un village entier… et par extension tout un pays. »

Nouvelle pause. La voix du Rokudaime Raïkage portait assez pour que toute la délégation l’entende. Et c’était tant mieux car il s’adressait réellement à tous. Le message valait aussi bien pour ceux qui aspiraient au grade de Chûnin qu’à ceux qui le portaient déjà et qui devaient l’honorer. Et inutile de penser à ceux qui l’avaient dépassé…

« C’est par cette prise de conscience que vos paroles aussi bien que vos actes n’engagent pas seulement votre unique personne que vous comprendrez ce que cela implique d’être un Chûnin. Le sens des responsabilités, c’est la chose la plus importante qu’un ninja doit avoir pour espérer diriger d’autres hommes. Mais ce n’est pas tout… »

Beaucoup se seraient arrêtés là. Le discours était jusque-là moralisateur, averti. Mais Hôritsu était sans doute le Kage le plus dur et droit. Cela impliquait forcément la suite.

« … un shinobi respecte également la force. J’attends donc que vous vous montriez à la hauteur des épreuves qui vous attendent. Ne salissez la réputation de notre village ni par un mauvais comportement ni par de cuisants échecs. Je compte sur vous. »

Sur quoi, Kadoria Tsuhiro laissa Monjara Shinji prendre la parole s’il le souhaitait, tandis que lui faisait volte-face pour maintenant se diriger vers l’entrée de Suna. Il adressa ces mots au premier Sunajin qui était à sa hauteur.

« Je suis Hôritsu, Législateur et Rokudaime Raïkage. Derrière moi se trouve la délégation de Kumo. »

Spoiler:

La délégation Konohajin est arrivée avant celle de Kumo. Et c'est maintenant cette dernière qui se présente à la Voie Illusionnée. Des étrangers supplémentaires qui augmentent le facteur de risque pour Suna. Les shinobis des nuages sont tout aussi nombreux que ceux de la feuille. Et leur nombre additionné aux autres, la menace devient bien réelle. Qui sait si des ninjas expérimentés ne se sont pas infiltrés dans les rangs de ces supposés genins? Il est si facile d'inscrire un nom sur une feuille et justifier ainsi la présence de personnes qui n'ont rien à faire ici...

Je suis du regard les nouveaux-arrivants s'engouffrer dans le passage qui constitue la seule entrée officielle de Suna. Il y a bien un tunnel Kawaguchi mais je ne suis pas certain que les autorités ou même le Kage connaissent son existence. Il sera utile un jour ou l'autre. Mais pour le moment il ne reste qu'une possibilité à exploiter pour ma conquête de la fonction suprême de Suna ou à défaut sa destruction!

*Tiens donc, mais qui voila!*

Mon regard se pose non pas sur un Kumojin mais bien sur une Sunajin. Je fais quelques pas pour me donner un meilleur angle de vue sur La qui reste bien silencieuse. Est-ce des grognements que je l'entends pousser? Ou simplement des murmures perdus dans le vent? Tsukiko m'a informé que la demoiselle n'a plus sa langue et c'est une donnée que je savoure à sa juste valeur. J'hésite un instant à aller me moquer d'elle pour la pousser à m'attaquer. Ou a attaquer les Kumojins puisque visiblement elle préfère faire souffrir les autres plutôt que la source de son irritation. Un comportement que je ne comprends toujours pas aujourd'hui...

*Cette fois-ci elle perdrait sans doute plus que sa langue...*

La vie? Apprendre que cette Yami a mis fin aux jours de la gamine est une idée des plus réjouissantes. Si les Ketsueki me mâchent le travail en se tuant entre eux, c'est une bonne chose. Mais La a prouvé qu'elle préférait se plaindre plutôt que d'obtenir justice elle-même. Et je n'ai pas besoin d'avoir plus de monde sur le dos que je n'en ai déjà. Après tout Tsukiko semble moins tolérante à mon égard et c'est ma principale allié avec Zanshi. Il faut donc que je me fasse oublier quelques temps.

Et puis s'en prendre à une infirme... Tssss. Ce n'est pas digne d'un Kawaguchi! Je relègue donc cette plaisante idée aux oubliettes et me concentre sur les shinobis étrangers. Ces derniers sont reçus par des senseur qui se chargeront sans aucun doute de vérifier les réponses données aux questions des nôtres. Un processus classique et efficace. Le chef de la garde - un membre du Kakumeigun - reste en retrait pour l'instant mais ne perd pas une miette de la discussion. Et La semble se donner plus d'importance qu'elle n'en a en pressant les gardes d'agir et de faire leur travail.

En tant que genin je n'ai déjà pas mon mot à dire sur l'accueil des délégations étrangères. Alors une aspirante...Un événement de ce genre est strictement encadré par les autorités et le Kakumeigun. Pourquoi ne reste-t'elle pas sagement en retrait comme je le fais? Est-ce son désire de se mettre constamment en avant qui ressort? Sûrement... Toujours est-il que son petit jeu ne dupe personne. Du moins je crois... Les gardes sont bien tolérant avec elle. Comme s'ils avaient à suivre ses instructions...

*Peut-être qu'elle leur inspire de la pitié à cause de son handicape?*

Je ne vois que ça pour justifier le fait qu'ils ne l'aient pas envoyée balader. En même temps la raison exacte m'importe peu. Je reporte mon attention sur les rangs de genins auxquels je serai peut-être amener à me confronter. L'habit ne fait pas le moine. Mais il y contribue... Gardant cette vérité à l'esprit, je tente de me faire une idée sur chacun d'eux même si mon regard s'attarde principalement sur le Raïkage. Il semble plutôt sûr de lui, maître de ses émotions. J'espère faire disparaître cette assurance de son visage quand ses shinobis se seront fait ridiculiser pendant l'examen...

HRP:

« Tout étranger, encore plus s'il s'agit d'un dirigeant, doit être en premier lieu traité avec respect. »
Art. II-V

Hôritsu ne s’était certainement pas attendu à ça. Une scène surprenante, donc l’actrice principale était une jeune demoiselle qui semblait diriger les opérations d’accueil. Les deux gardes, après un signe soit visuel soit sonore de l’inconnue, s’étaient alors dépêchés d’agir. Pourtant, quelque-chose n’allait pas. Cette jeune femme, qui était-elle ?

Son comportement surprenant avait des défauts : elle n’avait pas salué l’Ombre de la Foudre – chose qui était normalement attendue de la part de n’importe quelle personne ici – et n’avait toujours pas prononcé le moindre mot. Et ce qui était davantage intriguant, c’était qu’elle agissait à visage découvert sans pour autant porter le moindre bandeau de son village.

Il ne lâcha pas la jeune femme du regard, alors que le garde avait terminé avec ses questions. Sans avoir eu l’air d’être attentif, le Raïkage répondit néanmoins parfaitement à la succession d’interrogations posées par le Sunajin.

« Peut-être. Plus maintenant. Oui. Maintenant, excusez-moi… »

Le Kadoria s’écarta du garde de deux pas latéraux puis marcha en direction de celle qui était restée à l’arrière. Derrière, la délégation avançait et chacun commençait à se présenter à l’entrée du village.

A hauteur de l’inconnue, Tsuhiro pointa ses pupilles azurées en sa direction, sous sa coiffe d’Ombre.

« Tu ne portes pas le bandeau de ton village, et tu donnes des ordres à des hommes qui se conduisent mieux que toi. Peux-tu m’expliquer pourquoi ? »

Aucune réponse, comme il s’en pouvait s’en douter. Une étrange demoiselle que voilà. Il continua de la regarder, posa sa main droite sur l'épaule de la Sunajin, pour reprendre cinq secondes plus tard.

« Lorsqu’un dirigeant, qui plus est un Kage, se présente, on le salue en s’inclinant. Qu’attends-tu, kunoïchi ? »

Jamais des gardes n’auraient reçu d’ordres de la part d’une civile. Et désormais, le Rokudaime Raïkage attendait que son interlocutrice du moment s’incline. C’était la procédure et personne d’autre que le Législateur ne pouvait être plus à cheval à ce sujet.

Le Raïkage ne trouve rien de mieux à répondre que peut-être à la question comptez-vous faire quelque chose qui aille contre les intérêts de Suna? Je suis partagé sur cette réponse... Je suppose qu'en tant que dirigeant d'une nation étrangère il ne peut décemment pas répondre par la négative. Après tout il doit d'abord veiller à l'intérêt des siens qui prédomine sur les nôtres. Je suppose donc qu'il s'est montré honnête et qu'il ne nous adressait pas une menace à peine voilée. Dommage...

Je suis également mitigé sur la façon dont il s'en prend à La. Je n'ai pas la moindre estime pour cette adolescente aussi insolente que pathétique. Mais... c'est une sunajin. Sur mon échelle de valeur des individus, elle se situe bien avant les kumojins. Même le Raïkage. Je savoure donc à moitié cette situation sans pouvoir empêcher un sentiment de solidarité envers la noiraude s'insinuer en moi. Les bras croisés et le regard alerte, j'observe la scène qui se déroule à mes pieds en ne sachant pas vraiment si je l'apprécie ou non. Étonnant...

*Ça t'aurait fait mal de t'incliner deux petites secondes?* je soupire. *La fierté est une chose. La stupidité en est une autre...*

Le comportement de la Ketsueki était prévisible. On ne prend pas une personne aussi instable pour accueillir les délégations des autres villages. Décidément quelque chose ne tourne clairement pas rond dans l'organisation du village. Et le soucis c'est que le Raïkage et sa bande d'insectes s'en sont sûrement rendus compte. Et ce avant-même d'avoir pénétré dans le village en lui-même...

*Rapprochons-nous un peu!*

Je crée mon habituel nuage de sable et viens me positionner à la place de La. Je peux bien la remplacer maintenant qu'elle a décidé de s'en aller. Le responsable m'adresse un regard d'approbation et je continue mon observation silencieuse de nos invités. Au moins je serai aux premières loges pour la suite du spectacle...

<=====<>=====>

Le chef de la garde, Saibogu Kiroto, ne s'attendait pas vraiment à ce que les choses prennent cette direction. Il avait imaginé un accueil digne du protocole en vigueur et les félicitations de Kioshi qui viendraient récompenser le travail fourni. Certainement pas à ce que la Ketsueki refuse de courber l'échine par fierté ou stupidité. Surpris et agacé à la fois, son hésitation donne lieu à un temps mort qui devient rapidement pesant.

- "Je... Heu... Veuillez pardonner le comportement de cette aspirante, Raïkage-sama! Soyez assuré que son comportement sera consigné et reporté à qui de droit!" il s'incline respectueusement. "Suna vous présente ses excuses pour la gêne occasionnée!"

Il s'autorise un bref sourire conciliant tout en maudissant les règles de la diplomatie. Que pouvait-il faire d'autre à part présenter des excuses? Que La soit en tort ou non, c'est ainsi que le monde tourne. On ménage les puissants et sacrifie les plus faibles. Une règle qui ne souffre que rarement d'exceptions. Kiroto invite donc d'une main le dirigeant de Kumo à entrer dans Suna tout en désignant de l'autre un petit bureau. Bureau derrière lequel a pris place un membre du Kakumeigun et deux senseurs avec la mission de déceler le moindre mensonge.

- "Souhaitez-vous des rafraîchissements pendant que votre délégation répondra aux questions d'usage? Si vous le désirez je peux également vous faire mener à vos quartiers ou encore au Kazekage qui se fera sans doute une joie de vous accueillir..."

Le ton est mielleux mais l'homme doit faire oublier la piètre prestation de La. Tous les moyens sont bons! Les premiers genins de la Foudre passent devant le membre du Kakumeigun et les senseurs. Leurs réponses seront consignées et transmises aux autorités. Tout comme celles du Raïkage. Au dirigeant de Suna ce qu'il convient de faire de ces dernières...

HRP:

« Aucun contact n’est innocent. »
Art. V-IV

Une partie du brouillard qui planait sur le mutisme de la jeune femme s’était levé. Pour une raison inconnue, l’intéressée n’avait plus la chance de posséder sa langue. Ouvrir la bouche ainsi en présence du Raïkage, c’était grossier, mais c’était également le seul moyen de se justifier un tant soit peu de ce qui venait se passer. Hôritsu assista impassible à la scène.

Elle s’était retirée pour aller écrire sur un papier avec l’appui d’un garde. Mais au moment où le garde semblait y avoir rajouté ou modifié des choses, la concernée s’accapara du petit document et pesta. Comment cette kunoïchi osait se comporter de la sorte ? Le Rokudaime avait encore du mal à se dire que Suna avait envoyé une entêtée pareille. Mais il persistait à croire que ce n’était pas voulu. Si elle s’était auto-proclamé dirigeante des opérations ici, peut-être qu’elle l’avait fait sans l’aval des autorités du Sable.

Le mot qu’elle se décida à écrire seule était bien plus proche de l’idée qu’on pouvait se faire d’elle. Elle ne respectait donc aucunement l’autorité de son propre village et ne voyait donc pas l’intérêt d’en faire pour une autorité étrangère.

Mais au moment où elle se retournait, vraisemblablement pour quitter les lieux, la voix de l’Ombre de la Foudre l’interpella.

« Il y a des valeurs qui sont universelles et le respect en fait partie. Et sache que le fait que tu respectes ou non l’autorité de ton Kage ne m’importe peu : c’est au Rokudaime Raïkage que tu t’adresses… »

Sa tête pencha vers l’avant de deux ou trois centimètres, assez pour souligner la gravité des paroles qu’il allait prononcer.

« … et il t’a demandé de le saluer. »

Et aussitôt, la Sunajin s’inclina vers l’avant. Et ce n’était ni de la magie ni une subite bonne volonté de la part de la jeune femme. En réalité, le Kadoria lui avait discrètement apposé un sceau lorsqu’il l’avait touchée à l’épaule. Sa maîtrise de la gravité et de la masse eut pour effet d’alourdir son épaule, la forçant alors à se pencher.

L’arrivée d’un homme d’une toute autre prestance attira forcément l’intention du Raïkage. Il s’excusait pour la gêne occasionnée par cette… aspirante ? Aussitôt, le regard azur du chef tutoya la jeune femme.

« Cela ne me surprend pas. »

Tsuhiro se décida à suivre cet inconnu bienveillant vers un endroit plus professionnel. Puis il regarda ses Genins avancer, sans oublier la présence de cet homme qui était bien plus respectueux que la kunoïchi.

« J’aimerais bien un verre d’eau fraiche, y compris pour l’ensemble des membres de ma délégation, nous avons fait un long voyage comme vous devez vous en douter. Et si possible, pouvez-vous m’indiquer le nom de cet aspirante qui s’est accaparé la gestion de votre garde pendant un temps ? Je vous en serais gré monsieur… ? »

Après tout, lui non plus ne s’était pas présenté. Mais en tout cas, il rattrapait d’une belle manière la scène étrange que l’aspirante avait offerte un peu plus tôt.

Je reste à l'écart de la table du Kakumeigun et me contente de baliser le chemin que les suivants du Raïkage doivent emprunter pour rejoindre ce dernier. Parfois je leur indique la direction d'un simple signe de la main et d'autre fois je me contente d'ignorer purement et simplement mes futurs adversaires. Il n'y pas vraiment de logique à ce choix si ce n'est que certains Kumojins me semble plus sympathiques que d'autres. Même s'ils restent des insectes que je me ferai une joie et surtout un devoir d'écraser à la première occasion.

Mais je suis toutefois suffisamment proche pour entendre nos regrettables invités donner leur identité et répondre aux questions. C'est donc un tour d'un certain Monjara Shinji de passer le rituel des habituelles questions visant à protéger le village des gens mal intentionnés. Ce shinobi se présente comme le responsable de la diplomatie et de l'économie de la Foudre. Et il connaît visiblement Yami. Lorsqu'il demande à ce qu'on lui transmette ses salutations j'ai presque envie de lui signaler que s'il n'a pas eu de nouvelles de sa part c'est principalement parce qu'elle s'envoie en l'air avec notre Kage plutôt que de s'occuper des choses plus importantes. Comme retrouver l'assassin de Zanshi par exemple...

*Et dire que la responsable est juste sous son nez! Elle apprécierait sans doute l'ironie de la situation...*

Saibogu Oniri étant du conseil, la cheffe du Kakumeigun doit la côtoyer régulièrement. Une responsable de la sécurité qui n'est même pas capable de voir plus loin que le bout de son nez ne mérite sans doute pas son poste. Mais c'est un débat que j'ai déjà eu avec Kioshi et qui n'a mené à rien. L'amour rend aveugle n'est-ce pas?

- "Je me chargerai de lui transmettre vos salutations Monjara-Dono!" réplique le membre du Kakumeigun. "Vous aurez sûrement l'occasion de la rencontrer lors de votre séjour à Suna si elle arrive à trouver un moment dans son emploi du temps qui est malheureusement très chargé."

Il lui indique ensuite la direction à suivre et valide donc son entrée dans le village. Un de moins... Aux autres maintenant! Je poursuis mon observation aussi silencieuse que critique jusqu'à ce que le chef de la garde me demande de le rejoindre d'un mouvement impatient de la main. Pourquoi a-t'il fallu que je regarde dans sa direction à ce moment-là? Ai-je été choisi par hasard, parce que j'avais le regard tourné dans sa direction et celle de cet Hôritsu à ce moment précis? Ou était-ce prémédité? Toujours est-il que je me retrouve rapidement avec un pichet d'eau fraîche dans la main et l'ordre de servir le Raïkage...

<=====<>====>

De son côté Kiroto est un peu plus rassuré que lors de sa prise de contact avec le dirigeant de Kumo. Ce dernier ne semble pas lui tenir rigueur du comportement peu diplomate de La et ne montre nulle trace d'agressivité ou de rancœur. Et il tient à ce que cela reste ainsi! Puisque le Raïkage a décidé de rester sur place et de profiter des rafraîchissements mis à sa disposition ainsi qu'aux siens, le Saibogu le mène sous une tente ouverte sur les cotés. Il le prie ensuite de s'installer dans un fauteuil confortable flanqué par une petite table. Puis il fait un signe de la main à l'un de ses subordonnés pour qu'il vienne servir à boire à ce prestigieux invité.

- "Saibogu Kiroto, Raïkage-sama." voila donc pour les présentations. "Quant à votre demande... Je n'ai pas le droit de vous demander ça mais serait-il possible que vous fermiez les yeux sur cette regrettable erreur? La responsable sera châtiée comme il convient, je vous en donne ma parole. Mais c'est avant tout une affaire qui relève de la juridiction de Suna et le Kazekage saura appliquer les mesures adéquates après avoir pris connaissance de l'affaire. Cela vous convient-il?"

La réponse est évidemment redoutée. Kiroto sait que sa marge de manoeuvre est limitée. Il peut tenter de calmer le jeu à son niveau. Mais il n'ira pas jusqu'à se mettre lui-même en péril. Le premier objectif est d'éviter que la garde soit mise en cause. Et à défaut il devra sacrifier la noiraude pour son propre intérêt. Après tout il vaut mieux que ce soit le nom de Ketsueki La qui parvienne aux oreilles de Kioshi plutôt que le sien. S'il y a bien une vérité quasi absolue en ce monde, c'est que l'extrême majorité des gens préfère quand le malheur s'abat sur les autres. Donc... Si le Raïkage désire vraiment obtenir l'identité de l'aspirante, il l'obtiendra. Question de survie professionnelle...

Kira sert donc une coupe d'eau au Raïkage et même s'il fait des efforts pour masquer son agacement, ce dernier reste légèrement perceptible. Qu'importe! Deux plats - l'un rempli de petites pâtisseries de Kaze et l'autre de sandwichs plus consistants - se joignent à la fête pour sustenter aux désirs du dirigeant de Kumo. Dans le même temps on remet des gourdes et de la nourriture à ceux de ses suivants qui n'en ont pas encore. De quoi leur faire reprendre des forces après la dure traversée du désert.

- "Les autorités ont été averties de votre arrivée et s'emploieront à rendre votre séjour à Suna aussi plaisant que possible. En attendant je reste à votre entière disposition au cas où vous auriez des questions ou des demandes. Quelles qu'elles soient..."

Il s'incline et se met un peu à l'écart pour ne pas gêner l'invité par sa présence. La plupart des gens aspirent au calme après un voyage aussi long. Et il ne tient pas à s'imposer auprès d'un Kage qui n'a sans doute pas reçu l'accueil qu'il espérait. Pour l'instant la priorité est de faire oublier ce fâcheux incident au dirigeant de Kumo afin qu'il quitte la Voie Illusionnée en étant apaisé. Non avec une quelconque forme de rancœur...

« Un shinobi doit faire sien de tout espace dans lequel sa mission exige qu'il soit. »
Art. I-IX

Il avait hésité, mais apparemment il ne souhaitait pas donner le nom de cette jeune aspirante. Heureusement, il avait compris l’autre partie de cette discussion et avait fini par décliner son identité. Le Raïkage avait donc à faire à un bienveillant Saibogu Kiroto. Etait-ce lui le chef de garde ? En tout cas, il avait une certaine prestance et le fait qu’il fasse descendre de la muraille un shinobi pour venir servir à boire démontrer qu’il était bien plus haut dans la hiérarchie Sunajin que la muette. Enfin Suna traitait la délégation avec des bonnes manières.

Ce mystérieux shinobi qui lui servit à boire ne semblait pas vouloir s’imposer. Il se contentait de faire ce qu’on lui avait ordonné. Qui sait, peut-être était-ce un Genin qui participerait à l’Examen ? Hôritsu tâcha simplement de retenir ce visage, et s’empressa sans toutefois paraître impoli de boire l’eau fraîche qu’on lui avait rapidement donnée. La gorge claire et le corps abreuvé, le Kadoria reprit la discussion.

« Le seigneur Kazekage voudra probablement parler d’elle lorsque je serai en sa présence, c’est pour ça que j’aimerais au moins savoir son nom. »

Il reprit une gorgée, la dernière. Puis il tendit le verre vide au jeune homme descendu spécialement pour ça.

« Et puis, il n’y a pas eu d’incident pour ma part, elle s’est finalement inclinée. Pour le reste, je vous laisse vous en charger si vous le souhaitez. Nous sommes venus ici pour partager des choses, pas pour nous trainer des petites querelles, n’est-ce pas ? »

Il adressa un léger rictus qui, compte tenu de la fermeté accoutumée du Législateur, parut tel un rayon de soleil qui pouvait faire du bien à quiconque le verrait. C’était une facette intéressante de ce personnage bien – trop ? – droit : chaque compliment ou geste amical qu’il faisait était bien du coup bien plus grand et tant appréciable qu’apprécié.

L’Ombre profita de ce moment amical pour demander à, lui aussi, prendre un papier et un crayon. Il commença à y gratter quelques mots après s’être assis, reposant le tout sur sa jambe croisée.

« Il y a effectivement quelque-chose que vous pourriez faire, en plus de me donner le nom de cette jeune aspirante… C’est de me mettre en relation avec madame Saibogu, conseillère à la sécurité. Si cela ne la dérange pas, j’aimerais que ce soit en privé et si possible, dans mes quartiers. Enfin, je ne vous ai donné que mes préférences, c’est moi qui me plierai à vos exigences si jamais cela ne vous convient pas. »

Il avait fini d’écrire. Après avoir plié le papier, il se leva.

« Shinji ! »

Une fois le Monjara arrivé, son chef lui fit parvenir le petit document, et le tapota à l’épaule avec un regard soutenu. Puis il vint se rasseoir à l’ombre, près de Saibogu Kiroto.

Profite de ton temps libre pour en apprendre plus sur le clan Saibogu et son fonctionnement en interne, sa hiérarchie... Viens me voir quand tu en sauras plus.

Spoiler:

Que ce Kiroto est mielleux... Il n'a aucune fierté ou quoi? Les excuses qu'il a présentées au Raïkage étaient sans doute nécessaire. Mais est-il obligé de ramper à ses pieds, de se complaire dans la soumission? Sa marge de manœuvre est réduite, j'en suis bien conscient. Mais pas assez pour l'empêcher de garder un minimum de prestance. Entre La et son comportement et le chef de la garde et son attitude servile, la réputation de Suna sera sans doute entachée. On avait bien besoin de ça, tiens...

*Et voilà que tu t'inquiètes pour l'image du village maintenant...* je retiens un soupire. *Attention Kira, tu t'égares!*

Cette remise à l'ordre silencieuse faite, je m'emploie à tenir mon rôle de... valet et à contenir la frustration qu'il suscite. Pourvoir aux besoin d'un étranger? Fusse-t'il Raïkage, ce n'est pas du tout un travail que je juge digne d'un Kawaguchi. Nous existons pour être servis et non l'inverse...

*Si j'avais su j'aurais emporté du poison avec moi...* un léger sourire s'installe sur mon visage. *L'autre aurait bien eu du mal à justifier la mort du dirigeant de Kumo!*

Sauf que j'aurais sûrement été interrogé, percé à jour et condamné. Une fin peu enviable... L'idée est séduisante. Ses conséquences un peu moins! Je m'emploie donc à rester silencieux et à faire abstraction de mon irritation. Une véritable épreuve! Mais il semble nécessaire de mettre sa fierté de côté lorsqu'on côtoie le Raïkage. Je n'ai pas oublié la façon dont il a obligé La à s'incliner! Il faudra d'ailleurs que j'en apprenne plus sur le jutsu qu'il a utilisé pour parvenir à cet... exploit?

- "La, Raïkage-sama... Elle s'appelle Ketsueki La!" j'ignore le regard noir de Kiroto. "Veuillez m'excuser pour mon intervention..."

Ces mots ont quitté ma bouche sans que je m'en rende vraiment compte à vrai dire. J'ai toujours détesté ceux qui tournent autours du pot plus longtemps que nécessaire. La Ketsueki a commis une erreur. Inutile de la protéger alors qu'elle a elle-même choisi de suivre la voix de la confrontation avec le dirigeant de Kumo. Les erreurs aident à progresser. J'espère que celle-là rappellera à la noiraude que chaque acte à ses conséquences...

<=====<>=====>

L'homme est dur en affaire. Et il ne lâche rien! Malgré ses efforts pour éviter que l'affaire s'ébruite, Kiroto doit rapidement se rendre à l'évidence: il devra donner le nom de l'insolente au Raikage. C'est ainsi! Quelqu'un doit payer pour cet écart de conduite. Et mieux vaut que ce soit la Ketsueki plutôt que lui. C'est une évidence. Pourtant le chef de la garde hésite encore à livrer un nom alors que la plus élémentaire des logiques lui commande de le faire. Est-ce son honneur qui le titille et le pousse à endosser la faute de sa subalterne? N'est-il pas responsable des actes des soldats placés sous son commandement?

- "La, Raïkage-sama... Elle s'appelle Ketsueki La!" Le Saibogu décoche un regard noir à Kira. "Veuillez m'excuser pour mon intervention..."
- "On ne parle pas sans y être invité! Et spécialement en présence d'un personnage tel que Raïkage-sama! Que je n'aie pas à te le rappeler!"

Le genin lui a coupé l'herbe sous le pied. Mais il lui ôte également une épine du pied. On ne pourra pas l'accuser d'avoir livré le nom au final. Est-ce que ça lui sera bénéfique? Ça dépend des retours que Kioshi fera sur cette affaire. Et il en fera, c'est certain. Le discours que le Kazekage a adressé à Suna depuis le balcon du palais ne laissait que plus de place à l'interprétation: les invités doivent être accueillis avec égard. Le message n'a visiblement pas été reçu par tout le monde...

- "Mais oui en effet, il s'agit bien de Ketsueki La. Une genin rétrogadée aspirante suite à quelques... problèmes avec l'autorité. Mais je suppose que vous vous en doutiez?" un pâle sourire apparaît avant d'être éclipsé par un air plus grave. "Et bien entendu les querelles n'ont pas leur place lors d'un examen placé sous le signe de la coopération. Je suis totalement d'accord avec vous Raïkage-sama!"

Il s'empresse ensuite de répondre à la demande du Raikage et lui fait apporter de quoi écrire aussi vite qu'il est humainement possible de le faire. Ceci fait il reprend place un brin à l'écart, droit comme un i. Il est bien évidemment curieux de connaître la nature du message rédigé par l'Ombre. Mais il ne risque évidemment pas à laisser son regard flâner dans l'espoir d'en apprendre plus Ce serait sans doute très mal perçu. Il se contente donc de rester silencieux, prêt à répondre aux futurs interrogations ou demandes de l'Ombre de la Foudre. Et une question ne tarde pas à suivre:

- "Ha oui, Saibogu Oniri!" connaissait-il son prénom? C'est désormais le cas quoi qu'il en soit. "Et bien je ne peux pas parler en son nom mais je suis certain que ce sera un honneur pour elle de vous rencontrer. Elle est fort occupée avec l'examen mais elle trouvera sûrement un moment pour accéder à votre requête! J'envoie de ce pas un message au palais et je vous informerai de la réponse aussitôt que nous l'aurons reçue. Si tant est que l'intéressée ne se manifeste pas en personne et directement..."

Il s'incline une énième fois et rédige rapidement une missive qu'il confie à un messager. Il s'agit d'un Akuzu qui allonge immédiatement ses jambes pour amplifier sa vitesse et ne plus être tributaire de l'agitation qui règne dans les rues. De quoi être certain que le message sera transmis dans les minutes qui suivent. Ne reste plus qu'à attendre la réponse. Le Saibogu revient immédiatement se poster vers l'homme aux cheveux blancs.

- "Autre chose Raïkage-sama?"

Pour l'instant le dirigeant de la Foudre semble satisfait des services qu'il lui fournit. Il n'a en tout cas pas montré le moindre signe de mécontentement. Et Kiroto espère que cela continuera ainsi...

Le voyage pour se rendre à Suna était assez long, mais le fantassin avait une énorme patience, son nouveau sensei, Monjara Shinji lui a montré comment maîtriser ses sentiments et ses émotions, cela l'avait sûrement réussi, car il a obtenu le grade de Chûnin il y a peu. Lorsqu'il se rendra dans le Pays du Vent, le Seki doit se montrer un minimum aimable envers les Sunajins, Shukaijins et les Konohajins. Pendant le trajet, le Chûnin avait comme devoir de protéger le Raïkage et d'empêcher toute dispersion de la délégation de Kumo. C'était un travail qui était peu difficile pour le Fantassin, car la majorité des Genins étaient très disciplinés et respectait la Table de lois du Rokudaime Raikage.

Le Seki écoutait le discours du Raïkage attentivement, les Genins voulaient se défendre et n'avait aucunement l'intention de décevoir le Pays de la Foudre. Il regardait les Genins avec intention et il savait fermement que tout le monde avait un avenir prometteur. Le Raïkage expliquait à peu près le rôle d'un Chûnin, c'est en obtenant ce garde que nous comprenons le sens de la responsabilité. Le Fantassin avait décidé : après l'Examen Internationale, il fondera une équipe.

Le discours du nouveau Bras Gauche du Raïkage, qui est notamment le nouveau maître du Fantassin avait entrepris le même discours que le Rokudaime Raïkage. Il fallait avoir du respect dans n'importe qu'elle circonstance. Le Seki avait bien gravé ces paroles dans sa mémoire. Il est du genre à obéir aux supérieurs de toute manière. Le Chûnin de Kumo allait se montrer ferme, impassible et bien sûr : montrer du respect. Le Seki n'était pas tout à fait comme le Monjara. Il n'a pas l'habitude de fréquenter des étrangers.

Dès que la présentation du Monjara fut terminé, Le Seki s'approcha vers les gardes puis commençait à parler d'un ton neutre en gardant un visage ferme et d'aucune émotion.

« Je m'appelle Seki Hattan, Chûnin de Kumo et membre du clan Seki.

Non.
Non.
Oui, je suis là pour me charger de la sécurité de la délégation de Kumo. Je veux aussi vous aider, de la sécurité de toutes les personnes assistant et participant à l'Examen en cas de danger et au bon déroulement de l'Examen. Je peux vous aidez si vous accepter mon aide. »

J'attendais la réponse d'un des gardes Sunajins et je ne voyais pas le mal s'il déclinait ma proposition.

La durée d’un tel voyage n’importe pas trop aux yeux du grand Hachi, qui visiblement était très alaise à le montrer aux autres. Ayant voyagé de par le monde, il s’était déjà aventuré dans des endroits qu’il jugeait encore plus dangereux que celui-ci, même si la vie dans un désert lui était inconnue, il savait quand même en posant ses pieds dans le sable chaud que cette sensation ne lui plairait jamais. Il s’était donc assis en tailleur, bien confortablement au milieu de ses confrères Shinobi ou il s’amusait à sculpter un cerf dans un bout de bois tout en gloussant comme un idiot.

Le fait de voyager avec tant de gens lui rendait son camouflage obsolète, sans parler du fait que se foutu sable trahissait le moindre de ses pas, mais d’un autre côté, s’était également une grande épargne en terme de chakra et puis ou lui avait bien expliquer qu’en terrain ennemi, se camoufler pouvait rapidement être pris comme un acte malsain. Alors, il devrait se retenir, mais cette épargne énergétique qu’il n’est pas habitué d’avoir eu sur lui l’effet d’une vingtaine de cafés, plus énervé que jamais, c’est avec ce sourire délirant qu’il continuait de sculpter son quarante-sixième animal en bois…

Minho, un copain qu’il s’était fait en voyageant lui donna un petit coup de pied pour attirer son attention.

- Hachi, écoute l’Hokage s’adresse à nous.

- Ouhouhou, tu comptes l’écouter toi ? Tu sembles en admiration devant lui ouhouhou.

- Bien sûr, lève-toi et fais de même ! Tu dois donner une bonne image à Suna !

- Pas besoin tu me feras un résumé ! Ouhouhou. Quant à mon image, c’est mon arme principale ! Ouhouhou. Je suis si beau ! Ouhouhou !

Décourager, le ninja senseur laissa aller son nouveau copain à ses folies, buvant chaque parole de son maitre avec la ferme intention de les rentrer à coup de pioche dans la tête de se gros bébé un peu plus tard.

- Hachi ! N’utilise pas ton bandeau pour sculpter !

- Ouhouhou, pas ma faute je viens de briser le dernier kunaï que tu ma donné !

- Tien prend en un autre et remet le à ça place non de dieu.

- Oui chef ! ouhouhou, si sérieux pour si peu ! Ouhouhou.

Tout en attrapant l’arme d’une main, il rattachait son bandeau sans trop de misère autour de son bras avec son autre main, à croire qu’il possédait dix doigts par main ce Hachi !

L'enregistrement des Kumojins se déroule plutôt bien. Ils répondent aux questions posées puis attendent le verdict des senseurs et du membre du Kakumeigun qui les interroge avant de pénétrer plus avant dans le village. Un processus classique et commun à de nombreux villages. La sécurité a toujours été l'une des préoccupations principales de ces derniers. Les shinobis invités doivent donc être familiers de cette coutume et des contraintes qu'elles engendrent. Du moins en principe...

L'un des genins - Seki Hattan - prend le trio à contre-pied en leur proposant son aide pour maintenir la sécurité pendant l'événement. Une décision que le membre du Kakumeigun ne peut prendre seul et qui le force donc à l'hésitation quelques instants. Que répondre?

- "Je vous remercie pour cette proposition qui est appréciée à sa juste valeur, soyez-en assuré. Mais c'est une décision qui est du ressort de la cheffe du Kakumeigun et de la Conseillère à la sécurité du village. Je leur transmettrai votre offre et l'une ou l'autre vous contactera en cas de besoin! Mais soyez toutefois conscient qu'il y a peu de chance que votre proposition soit retenue. Nous mettons un point d'honneur à ce que Suna soit protégé par ses shinobis et eux-seuls..." il lui décoche un sourire. "En attendant c'est tout bon pour vous, vous pouvez entrer dans le village!"

Peu après la tension monte d'un cran lorsqu'un jeune homme s'étant présenté comme Mizu Hariken tente d'entrer dans le village sans attendre la réponse des responsables de l'interrogatoire. Deux ninjas du sable s'interposent presque immédiatement pour l'empêcher d'aller plus loin. Le comportement de La ayant déjà causé quelques soucis, les relations ne sont pas vraiment au beau fixe entre la garde et la délégation de la Foudre. Ou du moins pourraient-elles être plus détendues...

L'un des gardes ayant bloqué le jeune genin dans sa progression reçoit finalement l'approbation du membre du Kakumeigun et des senseurs: ils n'ont pas perçu en lui la moindre trace de duplicité. Dès lors les deux shinobis s'écartent pour permettre à l'intéressé de poursuivre sa route. Saibogu Kiroto, lui, ne peut retenir un soupire. Faut-il vraiment que tout aille de travers aujourd'hui?

- "Veuillez m'excuser Raïkage-sama..."

Il s'incline face à l'homme avant de rejoindre l'avant de la colonne formée par les Kumojins. Ceci fait il s'éclaircit la gorge et se met à parler d'une voix suffisamment forte pour que tous les invités puissent l'entendre:

- "Votre attention s'il-vous-plaît! Il me semble nécessaire de préciser un point qui me semblait aller de soi: vous ne pouvez pénétrer dans le village qu'à partir du moment ou le membre du Kakumeigun ci-présent vous en donne l'autorisation. Et uniquement à ce moment-là! Je vous prie de tenir compte de cette règle facile à respecter et peu contraignante même si je comprends votre empressement à rentrer dans Suna pour prendre un peu de repos après le long chemin que vous avez parcouru! Merci d'avance pour votre collaboration!"

Il observe les ninjas de la Foudre qui se trouvent être les plus proches de lui avant de revenir vers la tente sous laquelle trône le Raïkage. Pour une fois il ne sent guère en tort et estime donc ne pas avoir d'excuses à présenter pour une erreur commise par l'un des étrangers. Il décoche toutefois un léger sourire gêné au dirigeant de Kumo. Histoire d'apaiser un peu ce dernier au cas où il désapprouverait le comportement du Sunajin.

- "Espérons qu'il n'y aura pas d'autres incidents à déplorer. Je crois que nous avons déjà eu notre quota pour la journée n'est-ce pas?"

Il s'incline une nouvelle fois sous le regard désapprobateur de Kira puis reprend sa position initiale en attendant de pouvoir se montrer utile au Raïkage. Quelle journée...

HRP:

Note:

PNJ: Saibogu Kiroto
Chef de la Garde

Il y a des jours comme ça où rien ne va! Le genin maladroit - mais néanmoins pardonné - est au sol, évanoui. Le soleil a encore frappé! Du moins est-ce la conclusion qui vient tout de suite à l'esprit de Kotori alors qu'il continue d'observer avec scepticisme le jeune homme allongé. À moins qu'il n'ait été piqué par un scorpion? Le Saibogu décoche un regard au Raïkage, ne sachant pas vraiment si c'est à Suna ou à Kumo de réagir. C'est un de ses hommes après tout! Mais les Sunajin sont sans aucun doute plus aptes à diagnostiquer les effets souvent violents du soleil de Kaze. Finalement il prend les devants, estimant que ça ne pourra de toute façon pas être mal interprété par les invités du Sable.

Il se penche donc sur le genin et cherche son pouls d'une main tout en posant l'autre sur son front. Ouais, il a de la fièvre. Insolation? Déshydratation? Sans doute un mélange des deux. Il lui faut du repos dans un endroit calme. L’hôpital? Après tout il a déjà passé le contrôle d'entrée et les senseurs n'ont rien remarqué d'anormal. Et puis la Kazekage apprécierait sans doute cette mesure. Elle rachète quelque peu l'accueil réservé à son homologue de la Foudre. Il se relève donc et s'adresse à ce dernier après les habituels inclinaisons d'usage.

- "Raïkage-sama! Si vous l'autorisez nous allons transporter votre genin à notre hôpital où il recevra les meilleurs soins!"

Après l'approbation de ce dernier c'est le moment de choisir qui se chargera de l'emmener sur place. Et son regard se pose sur celui qui a décidé de dénoncer La. Autant l'éloigner de l'Ombre. Et le remplacer par quelqu'un qui sait tenir sa langue...

- "Kira! Emmène ce shinobi à l'hôpital! Vite!"

<=====<>=====>

- "Kira! Emmène ce shinobi à l'hôpital! Vite!"

Tu te fous de ma gueule? Attends! Chaque délégation savait qu'elle avait devoir traverser un désert! Un désert!!! Même si t'es pas du coin, pour autant que t'aies un peu de jugeote tu emportes de grandes quantités d'eau et de quoi te créer de l'ombre. Et puis tu suis les oasis! Soit les autorités du Sable n'ont pas songé utile de leur donner la route de ces précieuses sources d'eau naturelles, soit ces étrangers ne savent pas lire une carte. Dans tous les cas c'est leur problème!

D'un autre côté si je dois choisir entre servir le chef des abrutis et une balade avec un étranger évanoui... J'ai pas fait l'académie pour me retrouver à verser de l'eau dans un gobelet! Suivre cet ordre en silence m'épargnera bien des problèmes qui plus est! Je suppose qu'il ne vaut mieux pas faire preuve d'effronterie après le petit numéro de La. D'autant plus que mon nom parviendrait aux oreilles du Kazekage. Pas bon!

- "Bien!"

Que dire d'autre! Je pose donc le pichet sur la table et après quelques mudras je me retrouve sur un confortable nuage de sable avec l'autre gland à mes côtés. Et nous voilà partis pour l'hôpital et la liberté! Je ne vais pas pouvoir achever mon passager clandestin, c'est certain. Même si... Allez, un peu de sable dans la bouche et le nez pour l'empêcher de respirer. C'est discret, ça! Non non mieux vaut ne pas tenter le diable pour l'instant et attendre simplement l'examen. Après tout on pourra éliminer les gens pendant les épreuves non?

Je prends un peu d'altitude pour ne pas me taper les rues bondées et décoche une magistrale gifle à cet Hariken. Suivi d'une deuxième! Et d'une troisième pour la route! Non, ce n'est pas de l'acharnement! Pas seulement en tout cas... J'essaie quand même d'éviter qu'il crève à bord de mon nuage. Et qu'il aura la décence d'attendre d'être à l'hôpital pour passer l'arme à gauche...

- "C'est bon tu vas tenir le coup? On est bientôt arrivés, baka!"

Et en effet, deux minutes plus tard je dépose sans grande délicatesse mon passager à l'entrée du centre médical. Autrement dit en relâchant mon emprise sur le sable qui le soutient. Une petite chute d'un mètre de rien du tout. Deux infirmiers s'empressent de venir récupérer le jeune homme pour l'entraîner à l'intérieur. Non sans quelques regardes désapprobateurs de la part de ceux qui m'ont vu livrer la marchandise. Tant pis, mission tout de même accomplie. Je vais aller me boire un thé maintenant je crois...

HRP:

Une étape de plus dans le cheminement nécessaire à mon développement : me voilà en ce jour impliqué dans un évènement spectaculaire au retentissement mondial grâce auquel de nombreux Shinobi ont, par le passé, été révélé aux yeux du monde entier. Les participants à l'examen chuunin se voient alors fixé par des milliers de yeux, c'est lors de cet évènement que se croise des milliers de Shinobi et des milliers de personnes influentes du monde entier.

C'est donc un évènement mondial particulièrement attendu tant pour les Genin que pour les parieurs chevronnés. C'est aussi lors de ce genre d'évènement que naissent des complots. Egalement, la vulnérabilité du village organisateur est à son maximum. L'organisation de cet évènement est donc risquée, mais bien organisé et structuré, il offre des gains économiques immenses. D'ailleurs, je ne m'en faisais pas pour le village organisateur, il y a bien des Shinobi puissants à la renommée mondiale pour en assurer la sécurité.

Je me trouvais dans la délégation Kumojin accompagné par ce pseudo Raikage, que dis-je, par ce Shukaijin qui s'est lui-même approprié la coiffe de Raikage pour des motifs non-recevable. Ma priorité est de gagner du pouvoir et de la notoriété en premier lieu avant de pouvoir éventuellement aspirer à quelque chose de plus grand.

Je n'écoutais même pas les nombreux discours qu'il faisait, car je ne respectais pas son autorité que je jugeais illégitime, mais à l'heure actuelle, je ne pouvais rien faire à part m'organiser et attendre patiemment. Par cette démarche, mon objectif était de tisser des liens avec des Shinobi affiliés aux autres grandes nations et ainsi, faire de nouvelles connaissances. En plus du fait que cet évènement me permettait de me prouver à moi-même et au monde entier ce dont je valais.

Très vite, nous dûmes faire face aux forces Sunajin à l'entrée de la voie illusionnée menant au village de Suna. Les Shinobi mobilisés n'étaient pas très nombreux, mais tout était organisé dans les moindres détails. Nous passâmes devant trois Shinobi : un qui posait les questions, tandis que deux autres observaient avec attention. Je regardais les trois Shinobi dans les yeux de façon brève puis je posai mon regard sur celui qui parlait. Une fois qu'il eut fini, je pris la parole.

"Je suis Shirudo et voici mon bandeau." - Disais-je en montrant le bandeau orné du symbole de Kumo, attaché à ma ceinture avant de poursuivre.

"Je n'ai rien contre le village de Suna, donc je ne compte pas faire quoi que ce soit qui pourrait nuire à Suna et je suis ici pour participer à l'examen Chuunin, c'est aussi simple que ça."

Une fois le discours terminé pour de bon, tous les Shinobis bien entrainés se mirent en rang d’oignon pour chacun leur tour passer sous l’œil avisé des ninjas senseurs du village du vent. Sans trop lui expliquer, Minho lui conseilla de faire bonne figure puisque leur chemin se séparait ici. Après la tentative d’une bonne poignée de main qui tomba à l’eau à cause de la concentration soudaine du maquillé, Minho décida de l’abandonner à son sort, il n’allait certainement pas manquer le décompte.

- Aller, adieu mon ami ! J’espère que tu seras toujours en vie de l’autre côté, tu sais, une fois l’examen terminé.

Tout en le regardant partir comme un chiot laissé à la porte, Hachi se demandait pourquoi les gens de son village s’était tout bonnement mis à lui faire la grande discussion, lui parler comme s’il le connaissait depuis toujours, mais il n’y porta pas vraiment attention, il lança simplement l’un de ses petits totems à cet étranger qui tout sourire l’attrapa et se plaça dans la file d’attente. Le geste n’était pas vraiment important aux yeux du jeune kumojin, en fait s’était plus pour lui montrer qu’il l’avait bien vue partir, l’encourager même, mais il avait fallu qu’il l’attrape et le projectile avait soudain perdu tout son sens.

Le temps passa, tranquillement, mais surement, à un point ou Hachi se demanda même si le soleil pénètrerait son maquillage d’argile… Puis, quand presque tout le monde eut passé, il décida enfin de se lever. Maladroitement, il se rendit jusqu’au garde et tout en gardant le silence, se demanda se qu’il attendait de lui en fait, car bon… Il n’avait vraiment pas écouté.

- Oh ! Ouhouhou, je sais, voilà !

Dit-il en déposant la tonne de petits bibelots dans les mains du premier homme en uniforme qui avouons nous le, resta assez surpris devant le geste sans intention malsaine.

- C’est assez pour passer ?

Intriguer, l’un des soldats fit un signe à son collègue qui voulait tout simplement dire, scan le.

- Il est bon, ce n’est qu’un touriste si je me fis au flot plutôt étrange de ses pensées.

- Oui ! Ouhouhou, je viens pour voir la puissance des Shinobis, mais je compte également passer l’examen ! Je suis assez beau après tout ! Ouhouhou.

- C’est bon, il porte son bandeau, débarrassez-nous de se fardeau et bruler moi ses objets de bois ridicule.

- Ridiculement fait avec amour oui, vous êtes dur ! Ouhouhou.

Et c’est ainsi qu’Hachi posa le pied dans le royaume du vent, du moins de manière officielle.