C’est la fin de l’Automne dans le Pays de la Terre ; et comme le veut la tradition, une compétition est organisée sous l’œil arbitre et juste du plus vieux Daimyo que cette Terre ait connu, Uwara Genko. Dans un souci sportif, et afin de dévoiler les talents existants à travers son territoire, le vieux Seigneur Féodal a institué comme coutume un combat entre les meilleurs combattants des villages et villes de son domaine, afin de faire reconnaître la force de chacun, de désigner un vainqueur et d’installer la paix et l’amitié entre les composantes de son État.
Ils sont nombreux à participer à cette rencontre. On compte habituellement un champion de Jukusui, un candidat de Doa et de Toudai, et plusieurs compétiteurs de villages voisins. Les principaux champions en titre sont cependant – et souvent – des candidaits envoyés par le Shozaichi, la Capitale du Pays de la Terre, où se trouvent de nombreux Ninjas ; ou encore Urawa, où se trouve la demeure secondaire du Seigneur Féodal, et où l’un de ses gardes voire son propre fils combat en son nom.
C’est donc dans une ambiance festive que de nombreux touristes et locaux viennent à l’arène, située au sein du Palais du Daimyo de Tsuchi no Kuni, afin d’assister à un affrontement humain, musclé voire titanesque entre les différents guerriers. Afin de répondre à l’invitation qui leur était faite, les Ninjas ont accepté d’envoyer deux candidats et représentants. Le combattant qui représentera les guerriers de l’Ombre, et qui figure souvent comme le « clou du spectacle » par ses prouesses et son style de combat incroyable serait pour cette année Mikami, un jeune guerrier du Shukaï. L’invité de marque, en revanche, serait le Capitaine de l’Ôdâ et quinquagénaire Samui Kakeshuou, en excellents termes avec le principal organisateur de cet évènement.
Citation :
Equipes :
Forces de l'Empire Samui Kakeshuou, Mikami
VS
Pays des Cascades Uwara Genko & Uwara Senshi (incarnés par Sairyou Hiko)
(Dans cet ordre)
Introduction
Pendant que les deux Anciens prennent place dans une tribune de choix, les compétiteurs se rassemblent au sein de l’arène, sur quatre emplacements bien distincts. Trois combattants par emplacement, afin d’éliminer 12 des 16 candidats. Les quatre derniers étant mis face à face pour un combat final qui désignerait le vainqueur.
Mais ils étaient peu nombreux à se douter de la gravité de cette rencontre ; et de sa portée sur le reste de l’Histoire de l’Alliance … .
Seigneur à défendre / à abattre:
DAIMYO de Tsuchi no Kuni
Pays : Pays de la Terre Nom : Uwara Genko & Uwara Senshi
Petite histoire : Le Pays de la Terre est le principal pilier du Shukaï ; c’est d’ailleurs lui qui accueille la Capitale de cette Organisation : Shozaichi. Ancienne Puissance Majeure, ses défaites militaires dans les dernières grandes guerres ne l’empêche pas d’avoir de féroces Shinobis, qui ont commis des massacres sur les différents champs de bataille. Pourtant, cette Alliance des Pays Neutres a trouvé son origine dans les ambitions pacifiques du vieux Genko Uwara. Après de nombreuses guerres, cet homme a voulu profiter de sa sagesse et de son grand âge pour composer avec les autres forces de ce monde. Bien que cette création semble porté ses fruits, le pauvre est déjà très vieux. Raison pour laquelle il a associé son petit-fils, Senshi, à son entreprise, alors que ce dernier doit lui succéder.
Relation avec le Shukaï : Les relations sont plus que pacifiques ; elles pourraient même être décrites comme paternalistes ! En tant que fondateur de cette Alliance, Genko a une grande affection pour cette Alliance Ninja – affection qu’il a transmise à son petit-fils.
A Noter
Il est impossible de faire « disparaître » le Seigneur (clone, tunnel secret, autre). Une Technique Senso de rang A permet de savoir où tout le monde se trouve dans le bâtiment.
Un membre d’une équipe peut décider de se désolidariser d’elle, pour combattre dans un autre lieu, ou pour mener sa mission à bien.
Il est interdit d’éliminer qui que ce soit. En cas de technique de rang A/S fatale, l’adversaire est considéré brisé, encastré dans le mur et inconscient – mais vivant !!
Tout manque de fair-play sera considéré comme extrêmement malvenu et sera récompensé d’un remplacement sans ménagement, d’une boude pendant plusieurs semaines et d’une exclusion des futures évènements à venir. Kakeshuou Samui est votre référent pour cet Evènement.
En ce qui concerne plus de détails sur le scénario ou sur la nature des personnes, davantage vous sera donné par votre Référent.
~ MonSeigneur, je suis ravi de vous revoir. Malgré vos rides et votre grand âge, je vois que vous parvenez toujours à diriger votre Pays comme il convient. De façon juste et honorable !
Le tout accompagné d’un sourire !! La relation entre les deux vétérans des anciens âges était tout autre que celle que Kakeshuou Samui entretenait avec d’autres, y compris au sein de son Clan. Elles étaient nombreuses, les raisons qui l’avaient poussé à intégrer l’Alliance des Pays Neutres : la volonté de ne pas voir les forces de Kiri s’éparpiller au gré du vent ; ou encore la volonté de créer une nouvelle puissance qui saurait se placer au sommet ! Mais si un argument devait être mis en avant, c’était avant tout celle de plusieurs forces politiques d’influence, telle que les Daimyos des Pays de la Terre et des Neiges, pleins de sagesse, et déterminés à mener à bien leur action au sein d’une Alliance des Pays Neutres aspirant à la Paix et à la tranquillité.
Saluant son hôte d’un signe de tête marqué du plus profond respect, le Capitaine de l’Ôdâ acceptait la place qu’on lui laissait à côté du Seigneur Féodal, qui l’accueillait avec sa longue barbe et son grand âge. Les deux hommes s’appréciaient, car ils savaient qu’ils partageaient les mêmes idéaux. Un rêve de Paix, qui saurait mettre fin à des décennies de carnage et d’affrontement, que ce soit dans l’ombre ou sur le champ de bataille des frontières.
Faisant face aux arènes, leurs yeux se promenaient sur le terrain d’affrontement, afin d’identifier les différents combattants. Reconnaissant enfin l’homme qu’il avait choisi, Kakeshuou se permettait de le pointer du doigt, afin d’en toucher un mot à son interlocuteur du jour.
~ Nous avons sélectionné le jeune Mikami, les autres candidats potentiels étant déjà en mission. Je ne suis pas au fait de ses capacités, mais il a déjà fait preuve de bons résultats auprès de nous. Je suppose que votre fils sera candidat cette année ? Après tout, il a bien grandi depuis la dernière fois, c’est même lui que vous avez envoyé pour la sélection du deuxième Capitaine du Buki, il y a un an … .
Le Dernier des Kirijin ôtait le vêtement qui couvrait ses épaules, et dévoilait ainsi son immonde et flagrante blessure. Le bras qui lui manquait le faisait encore souffrir ; mais hélas, étant donné ce qu’il avait gagné en échange, il ne s’habituait que trop rapidement et trop aisément à ce manque. Quelque chose qu’il ne pourrait bientôt plus cacher à ses semblables. Il savait que le vieux Daimyo le remarquera ; mais peu importe. A vrai dire, il était des sujets qu’il souhaitait aborder auparavant … .
~ J’espère également pouvoir profiter de cette rencontre pour parler avec vous à cœur ouvert, Monseigneur. De l’Alliance … et de ses faiblesses trop flagrantes … .
Au risque de gâcher le spectacle. Mais certaines occasions ne peuvent être manquées sous aucun prétexte. Aussi passionnante pouvait être la compétition, il demeurait important de ne pas perdre l’essentiel des yeux … .
* J'ai toujours eu ♪... de l'admiration pour vous ! J'ai toujours su, que vous seriez avec nous ! ♫ ... *
- Je vous emmène dans nos nouvelles colonies à l'africaine. - Pardon ? - J'ai dit : je vous emmène dans le nouveau lotis du capitaine. - Ah...
Qu'est-ce qui devait le choquer le plus ? Que l'ancien capitaine de l'ôdâ, l'ordre et la justice, voit son champs d'action s'étendre ? Ou que les civils aient maintenant des shinobis pour administrateurs ? Pour l'heure, ce qui laissait place à quelques questionnements dans l'esprit de Mikami était sa seconde participation d'affilée au tournoi des villages civils des pays de l'alliance. Enfin, d'une alliance qui se verrait restructurée lors d'un tournoi déshumanisé depuis quelques décennies. Mais bon, l'objectif de la mission n'était pas des plus compliqués. Le vieux s'occuperait sûrement du deuxième vieux présent chaque année (enfin jusqu'ici, mwaarf), et le jeune se chargeait du jeune. Il paraissait que le fils du daymio, présent cette année, était un combattant aguerri. Voilà qui compliquerait les choses... Ben oui, épargner un civil lambda qui ne cherche ni pouvoir, ni envergure est une chose ; mais laisser un homme capable de se battre et de galvaniser certaines foules repartir avec toute sa rancœur revenait à laisser traîner un grain de riz pourri dans son sac encore plein.
Le Yorurai finit par passer le bras ouvert de son accompagnateur pour se présenter prêt à partir devant l'empereur en devenir. Dans sa tête, l'air de musique bien connu redoublait de plus belle et donnait une fanfare quand, sabre à la ceinture et main derrière le dos, il s'inclina légèrement en espérant quelques échanges verbaux et passer une bonne route.
* Prêt à faire feu mon colonel ! *
Concernant les quelques paroles que le Yorurai amnésique put se permettre sur le trajet, on pourrait résumer son point de vue sur l'empire mis en place par le Samui d'un simple constat : « Amère est la récolte si amère est la semence. » Et ça aussi, c'est bien connu. En gros, on ne peut pas récolter d'or en semant de la merde. Mais à l'heure actuelle et avant que Kakeshuou ne devienne le roi du pétrole qu'est une armée de ninja, le plein pouvoir était encore entre les mains du monarque, président de cette assemblée de pays dits neutres. Le jeune homme en avait gardé l'image d'un démagogue noyé dans sa luxure et s'était très vite redirigé vers les gradins, mais ceci n'avait été que son point de vue. M'enfin, ceci ne semblait pas l'empêcher d'avoir des ambitions pacifiques.
À mesure que les souvenirs de cette journée remontaient, le village en fête se dessinait au loin alors que les instruments utilisés se faisaient entendre et se chevauchaient au rythme de leurs pas. Et tandis que les premiers feux d'artifice apparaissaient au-dessus l'arène en fête, ce n'était qu'un bouquet d'aigreur et d'amertume qui s'installait dans la bouche de l'amnésique.
* * *
- Pfiouuu... ya des fois où ça fait du bien d'être tout seul. - Eh, mais c'est Mikami !
Si le ton n'avait pas été aussi enjoué et la voix connue, vous pourriez être sûr qu'il aurait râlé. Mais c'est à moitié surpris qu'entendant son prénom, il tourna des talons pour que son sourire ne s'élargisse.
- En voilà des revenants... Ça fait plaisir de ne pas vous découvrir la tête tout juste sortie du sac et une bosse à l'arrière du crâne cette année. - Arrête, c'est à peine si t'as l'air heureux d'nous voir, on dirait que t'as quelque chose en travers la gorge. - J'peux l'aider à cracher le morceau si il veut. - Toujours aussi charmante, Dosuna. Au fait, où est Gyan ? - ... - Passé du côté obscur.
Seifu était un jeune homme discret, souvent en retrait. Mais il savait être tranchant et ses paroles mettaient très vite fins aux discussions pouvant tourner en rond trop longtemps. Mais ici les visages mitigés des trois villageois laissaient penser que les réels raisons de ce passage avait un tout autre but. Habitants de Tsuchi regrettant la tournure que prit leur enfance, tous les quatre se souciaient de l'avenir qu'ils laisseraient aux leurs.
- Hum... Mais vous, vous vous êtes décidés à y participer cette année. Vous n'êtes pas avec le reste des participants ? - Tu rigoles, mon père et celui de Yubito - tu les connais je crois - ont du y rester, mais l'ambiance est encore pire que l'année dernière. Plus personne ne se parle si ce n'est pour des banalités, les regards sont fuyants ou lourd et peuvent même engendrer de fortes tensions. Certains villages ont chacun formés leurs petits groupes et les messes basses se multiplient : ils jugent qui sera leur prochaine victime, ainsi ils n'auront pas à l'affronter face à tout le monde. Si on était resté plus longtemps, ce serait parti en mêlée générale directement dans les coulisses, et on a plus important à faire. - ... Le visage du jeune blond semblait au bord de l'explosion et le garçon pris d'une forte et constante montée d'adrénaline. Il regarda à droite à gauche que personne ne se profile au loin puis saisit Mikami par le t-shirt, surexcité. C'est aujourd'hui Mikami ! Cette fois c'est la bonne, tout est en place ! On va renverser ce putain de seigneur féodal ! C'en est fini de toute l'oppression !! On va enfin pouvoir lever le pied et reprendre les rennes de notre v - Oublie tout ça. - Qu'est-ce que tu as en tête cette fois encore, Mikami ? - L'assassinat du Daimyo de Tsuchi.
AHOU, punchline et placement de titre. C'était cadeau celle-là.
- Qu'est-ce que tu comptes faire ? - Moi ? Rien. Mais le capitaine qui m'a accompagné et qui est en ce moment même assis à côté Urawa-sama s'apprête à reprendre les rennes des... Il se coupa, ne préférant pas terminer sa phrase tout de suite. - Quoi ?! Mais nous on fait quoi ? - Si c'est celui qu'on a vu s'installer dans la loge, il fait froid dans le dos... Encore plus que toi quand on t'a découvert le visage après t'avoir kidnappé l'année dernière. - Je suppose que ça ne sert à rien de se précipiter dans cette bataille... Et face à ce "capitaine" ? - C'est aussi trop tôt. Oubliez le tournoi, ne répondez pas à votre appel et faites en sorte que toutes les portes donnant vers l'extérieur soit grandes ouvertes, même les infirmeries. Dites-leur qu'un blessé grave va arriver et qu'il doit être acheminé le plus rapidement à l'extérieur. Je vous remercie maintenant et vous souhaite bon courage, je ne pense pas qu'on pourra se retrouver dehors...
* * *
Il mit un temps à les convaincre - comme la dernière fois - de laisser leur plan derrière eux, et après avoir prévenu leurs complices, Dosuna, Yubito, et Seifu s'activèrent discrètement derrière les gradins pendant un bout de temps. Leurs noms avaient été prononcées plusieurs fois au micro et leurs forfaits déclarés tour à tour, en plus de quelques autres. Ces derniers faisaient partis des "abandons" courants dans cette compétition, mais le public n'avait jamais accès aux réelles raisons. En parlant de ça, le Yorurai avait croisé Gyan dans les sombres couloirs, mais il est encore trop tôt pour en parler. La porte était ouverte en face de lui et les rayons du soleil baignaient à moitié son visage sur lequel un air grave et un flegme endurci s'étaient déposés. La foule applaudissait encore le vainqueur leur rendant leurs acclamations d'un signe de la main alors que les civières transportant les perdants ayant attendus plusieurs minutes au sol que le combat ne se finisse défilaient dans son dos. Bientôt Mikami entendit leurs appels et s'avança sous l'accablante chaleur qui frappait la terre et le gazon encore empreint de l'odeur du sang. L'annonceur faisait crier les hauts-parleurs et l'arbitre choisissait encore les bons mots et le bon sifflet que les deux jeunes hommes et deux derniers protagonistes prévus étaient assez proches pour pouvoir se regarder dans le blanc des yeux.
Avant que ça ne commence et qu'un semblant de silence ne soit revenu, le shinobi profita de ce petit instant d'intimité pour sonder chez son adversaire la gravité de la situation, sachant que perdre son temps en "Bonjour" n'aurait été que pure hypocrisie.
- ...sais-tu seulement pourquoi tu es là aujourd'hui ?
« Mais tout le plaisir est pour moi mon vieil ami. »
Replaçant ses lunettes le long de son nez, le vieillard sourit aimablement à son hôte, le Capitaine de l’Odâ. Ce dernier était la pièce maîtresse qu’avait avancée le vieux Genko. Il avait confiance en cet homme, et il ne s’imaginait même pas que ce dernier ne puisse seulement le trahir. Et pourtant…
Mais l’heure était aux discussions cordiales. Prenant son thé en soufflant sur le liquide brûlant, l’homme passa un œil au dessus de ses lunettes et regarda Mikami. Ainsi, c’était lui le candidat envoyé par le Shûkai. Levant un sourcil, le vieillard regarda le Capitaine de l’Odâ avec une expression un peu crédule.
« Ah oui… Vos meilleurs éléments doivent être occupés en mission j’imagine car celui-là a plus l’air d’être perdu qu’autre chose… »
Bien que leurs relations étaient très bonnes, le vieux Genko n’hésitait pas à lancer des petites piques à ses interlocuteurs. Cette dernière le fit rire légèrement et il reprit son sérieux et invita le vieux Samui à continuer sur ses derniers dires… Son regard était sérieux, comme à chaque fois qu’on voulait lui parler de choses déplaisantes.
Dans le même temps, dans l’arène.
« Évidemment, je veux rendre fier mon grand-père et prouver que nous valons au moins aussi bien que les shinobis du Shûkai. »
Son regard était déterminé et sa volonté de triompher à toute épreuve. Senshi était prêt pour cet affrontement. Il était un combattant des plus expérimentés malgré son jeune âge et il avait passé la première phase sans aucune égratignure. Un niveau impressionnant pour une personne n’ayant jamais côtoyer de village shinobi. Les deux autres participants étaient quelconques et n’avaient clairement pas le niveau pour ce genre d’affrontement.
Dès que le coup de sifflet retentit dans le stade plein à craquer, Senshi ne perdit pas une seconde et disparut à la vue des autres. Sa vitesse hors norme faisait la différence et il frappa les deux derniers finalistes d’un coup sec à chacun. Les deux tombèrent quasiment instantanément au sol, inconscients. Senshi, qui réapparut au milieu de l’arène, regarda Mikami, le regard déterminé. Se plaçant en position de combat, il lui fit un signe de la main en l’invitant à venir l’attaquer. La finale commençait maintenant.
Hrp:
Pour info, Senshi utilise une charge Taijutsu pour les mettre KO. Je déduis pas de chakra car ce sont des PNJs et je préfère jouer un 1v1 avec Mikami. Bon rp !
Le vieil homme était fidèle à lui-même. Il n’avait aucune raison de s’inquiéter ; il savait profiter de la vie tout en prenant au sérieux ce qui l’entourait. Œil vif, cervelle affutée, le Daimyo de Tsuchi no Kuni ne devait sa longue vie qu’à un esprit vif et capable, sachant comment observer les faits et comment s’en sortir au mieux. Autrefois grande puissance, le Pays de la Terre avait pendant longtemps rivalisé avec les autres Grandes Nations. Mais une série de catastrophes aussi occultes qu’étranges ayant conduit à la destruction silencieuse du Village Caché de la Roche, sans même que les autres Villages Ninjas ne le réalisent … .
Aujourd’hui, il était assis là et observait calmement les évènements, prenant plaisir dans cette compétition annuelle, à la fois excité et anxieux car son propre petit-fils participait à l’affrontement amical. Qui en sortirait vainqueur, quel message faudrait-il en tirer ? Peu importe, le divertissement compte avant tout. Kakeshuou Samui sait cela. Il a bien conscience que certains échanges, tout comme certaines compétitions, sont tout autant d’occasion où chacun essaye de prouver quelque chose à son voisin. Aussi faut-il savoir jouer la bonne carte. Lors d’Examens Ninjas inter-Villages, il est de convenance de sortir ses meilleurs atouts, afin de rappeler aux potentiels rivaux la puissance de l’Alliance. Dans cette situation, mettre en avant un élément capable mais sans grande valeur ajoutée ferait l’affaire. C’était l’occasion de montrer les capacités de l’Alliance sans froisser le Seigneur Féodal qui avait engagé son fils dans la partie !
~ MonSeigneur, tout comme vous jouez sur votre sagesse et votre talent d’observer, je décide de jouer sur l’effet de surprise. Mikami n’est certes pas un expert, mais comme je vous le disais, il sait y faire avec les situations auxquelles il fait face. Je suis sûr qu’il saura vous surprendre et vous plaire … .
Installé aux côtés du seigneur féodal comme invité de marque, le Capitaine de l’Ôda observait la scène. Il avait déjà initié une première approche, sans grand résultat. Était-ce volontaire de la part de l’Ancien ? N’avait-il pas compris le sens profond de cette question que lui avait posé le responsable de la Justice et de l’Ordre dans l’ensemble de l’Alliance des Pays Neutres ? Pour l’instant, restons calmes et observons la scène sans faire de vague … .
L’affrontement commençait à peine, et déjà en peu de temps, les deux protagonistes les plus intéressants se retrouvaient face à face ! C’était le fameux duel épineux : il fallait certes laisser le fils du Seigneur Féodal gagner, mais sans faire acte de trop de faiblesses ! Ce serait laisser un message fort amer à l’assistance, dont une bonne partie connaissait les liens mystérieux et étroits qu’entretenaient les Daimyos avec des forces de l’Ombre afin d’assurer la sécurité du Pays, la leur et leurs intérêts particuliers bien évidemment. Mais dans un système féodal, l’opinion publique restait noyée dans les méandres de la manipulation médiatique et dans le silence bien avisé de l’homme qui veut vivre le plus longtemps et le plus agréablement possible.
Ses yeux toujours rivés sur le combat qui allait commencer, Kakeshuou Samui s’en perdait pas moins son attention sur un sujet qui lui tenait à cœur. Et dont il tenait absolument à référer à son hôte.
~ MonSeigneur … je dois vous informer d’actions non conformes aux attentes et aux objectifs que s’est fixée cette Alliance de la part des autres Seigneurs Féodaux … . Plusieurs équipes de l’Alliance se sont déjà livrées bataille afin de protéger les intérêts opposés de deux Daimyos membres du Shukaï ! Laisser les choses évoluer ainsi ne pourrait s’achever que dans une guerre civile ! Nous devons trouver un moyen de contraindre les autres Daimyos à respecter l’intérêt Commun de l’Alliance avant leurs intérêts personnels ! … Je sais que vous n’avez en soi aucune autorité à intervenir dans les affaires de vos confrères, et que votre voix au Conseil Féodal est aussi importante que les autres … . Mais vous êtes à l’origine même de cette Alliance ! Vous devez pouvoir trouver une solution !
Le ton était donné ; mais la situation était grave. Les premières escarmouches avaient déjà eu lieu, et les Ninjas n’étaient que des armes. Aucune possibilité de protester, de s’opposer ou de s’exprimer. Ils se devaient d’obéir aux ordres, même si cela impliquait livrer le sang d’un parent, d’un ami, ou d’un élève. Une seule solution : changer la Constitution de l’Alliance, afin d’imposer un contre-pouvoir aux Seigneurs Féodaux.
Mais le vieux Genko Uwara était-il prêt à changer l’Ordre des choses ? …
Hiko, j'espère que la longueur t'ira cette fois, je voudrais pas fatiguer tes petits yeux de fragile ;p
- Évidemment, je veux rendre fier mon grand-père et prouver que nous valons au moins aussi bien que les shinobis du Shûkai.
Une réaction attendue, dont l'éloignement avec la réalité déverrouilla un sourire en coin sur le flegme du Yorurai. Rictus qui s'élargit dans l'amertume quand deux double-chocs sourds retentirent tout juste après le coup de sifflet. Deux ruées rapides et sans bavures, un étalage de force qui ne manqua pas de plaire au public qui n'était pas venu dans l'espoir d'obtenir plus. Pas de ninjutsu, ni explosif, ni armes de jets. Senshi respectait les règles du jeu, sans se rendre compte à quel point.
- Alors il est temps de démonter ta naïveté. T'es-tu renseigné sur l'historique de cet évènement ? Ce même tournoi séculaire, à l'époque dénué de toute récompense monétaire... Avant que tes pères n'installent cet appât dénaturant, la seule récompense des villageois était un énorme banquet, enrichi de savoirs, de stratégie de défense et de combats, ainsi que d'outils spécifiques, tous apportés par le shinobi dont le seul but, encore une fois à travers ce qui à l'époque n'était pas une compétition, était de laisser derrière lui des villages plus forts et plus enclins à résister aux ravages collatéraux de la guerre des clans. C'était avant tout un soutien moral considérable. Aujourd'hui...
Le peu qui restait de son sourire en coin disparut, laissant place à un regard sévère qui ne lui ressemblait pas. Continuant sa tirade, il marchait en rond, mesurant ce qui le séparait de son adversaire, l'entrainant dans sa ronde... avant de se stopper quand il eut son supérieur hiérarchique et le daimyo dans le dos.
- ... c'est un coup de massue adressé à l'esprit de tous les spectateurs et participants. Le message se doit d'être simple : les shinobis et classes dominantes sont supérieurs à vous. Ses yeux vaquèrent sur l'un et l'autre des deux hommes sévèrement assommés. Ce que tu t'appliques très bien à démontrer.
Mikami ne le lâchait pas du regard, tout comme sa main gauche ne lâchait pas le manche du katana. Il souhaitait lui faire comprendre la gravité de la situation. Ce n'était pas qu'un simple tournoi, ce serait le dernier. Le shûkaijin avait en tête cette atmosphère morose et malsaine dans ces coulisses qui étaient autrefois un lieu de partage. Cette sensation lui collait à la peau comme une eau nauséabonde dont on ne pouvait se débarrasser en une dizaine de douche. Le vieux Samui avait mis en route une machine qui broierait tout sur son passage, et aujourd'hui la priorité du jeune homme était d'embrasser sa course pour délivrer les Tsuchijin rencontrés depuis son arrivée à Shozaichi de cette tyrannie masquée. Peut-être que la machine impériale s’avérerait pire, mais s'y opposer dans la foulée n'aurait été que pure folie. Si celle-ci finissait par devenir réellement dangereuse, ils la pousseraient vers le précipice.
Et même si ce jour là, la priorité était ailleurs, pour le jeune homme, rester sagement dans les cordes... n'était simplement pas dans ses cordes.
- Je n'aime pas parler autant, mais il est nécessaire que tu saches ce qu'il se trame aujourd'hui...
Ses deux mains s'engouffrèrent dans sa sacoche ninja alors qu'un grésillement connu et inquiétant sonna. Ses deux bras effectuèrent chacun un arc de cercle couvrant à eux deux tout le périmètre de l'arène. À distances égales, une douzaine de kunai et parchemins explosifs se plantèrent dans les murs aux deux-tiers de sa hauteur. L'arbitre tressaillit et aurait tout expulsé dans son sifflet s'il n'était pas menacé par un terrible effondrement. Dans son saut, son cri de secours fut mit à nu par le silence stupéfait de tout un public qui eut du mal à réaliser ce qu'ils étaient en train de voir. Le vacarme des explosions simultanées les ramena de suite à la réalité.
Les murs étaient solides et épais, l'amnésique n'avait de toute façon jamais eu l'intention de détruire l'arène. Mais des débris de roches volèrent et les plus gros chutèrent au pied du mur, créant des marches de fortunes jusqu'aux gradins ; dont certaines se trouvaient dans le dos du shûkaijin, menant directement à Kakeshuou et au grand-père de Senshi... Bien que certaine personnes soient assises-debouts, la foule était paralysée, l'arbitre se relevait.
- EEH !! Mais vous êtes f... !
Un kunai lui érafla la joue, porteur d'un message clair : « Dégage, tu n'as plus rien à faire ici. » Les éclairs qui sursautaient autour du Yorurai adressaient le même message au public qui finit par comprendre que quelque chose n'allait pas, quittant l'endroit dans une panique hésitante, trouvant sur leur route toutes portes ouvertes : sorties, issues de secours, infirmeries, hangars d'approvisionnement... D'une voix impassible, angoissante de part ses mots et audible seulement par son adversaire, Mikami reprit une dernière fois.
- Le capitaine de l'ôdâ a prévu d'assassiner ton grand-père, ici même. Tu serais sage de prendre mes paroles au sérieux car personne d'autre que toi n'est au courant. Du moins... parmi celles qui seraient tenter d'aller le sauver. Tu es le seul à pouvoir faire quelque chose, Senshi, et vu le remue-ménage tu ferais mieux de te dépêcher.
Mikami ne levait non pas sa main mais la lame de son sabre, la partie supérieure seule dégainée reflétant le soleil de plomb, invitant à son tour le jeune homme à venir se battre. Le shûkaijin, comparé à son adversaire, n'avait aucune raison d'être pressé. Dans l'alignement et dans l'ordre : Senshi, Mikami, un enchevêtrement de pierres menant jusqu'aux gradins, quelques gradins et enfin... Urawa Genko et Kakeshuou. Le poids du corps légèrement orienté vers l'avant, le jeune shinobi était prêt à fendre dans une technique à double-tranchant. Il arrive parfois que la Passe du Loup ne morde pas...
Spoiler:
Mwahaa : Mikami fait un petit exposé de ce qu'il sait du tournoi à Senshi, avant de pousser le public à sortir, de virer l'arbitre devenu inutile, et de créer quelques promontoires en faisant sauter la surface des murs de l'arène grâce aux kunai explosifs (purement rp, on compte pas le chakra pour ça hein ? :') ). Ça sert aussi à bousculer un peu le planning de Kakeshuou :p Au final il dévoile leurs intentions au petit-fils dans un but encore obscure, et l'invite à se précipiter vers son aïeul condamné à mort.
Techniques en préparation pour le tour suivant (le chakra sera décompté à ce moment là) :
Tôrô Nagashi - La passe du loup
2
Usant de la vitesse procurée par son raiton circulant de tout son corps jusqu'au bout de son sabre, Mikami pointe les failles de l'attaque adverse avec le katana pour le suivre et s'y glisser, alternant à l'aide de l'arme ciblage de l'espace libre et appui fixe autour duquel tourner et se déplacer jusqu'à se retrouver de l'autre côté du danger.
Technique gratuite Technique de rang B
Bakushô Kazuya
Informations
Grade : Jônin - Bras droit du Tsuchikage Messages : 1007 Rang : S
Le jeune guerrier n’arrivait pas vraiment à comprendre ce qui se passait sous ses yeux. Alors qu’il voulait juste participer à une compétition amicale, où il pourrait à la fois nouer des liens et aussi montrer sa valeur à tous ceux à qui il tient, cette illusion idyllique venait de s’effondrer au moment-même où son adversaire lança plusieurs projectiles explosifs, qui entraînèrent la panique générale dans le stade.
« - Qu’est-ce… Qu’est-ce qui se passe ?! Pourquoi fais-tu ça ?! »
Alors que précédemment, il n’avait que la main droite tenant son fourreau, il amena sa main gauche sur la garde de son sabre, prêt à dégainer à tous moment. Il pensait auparavant que les propos prononcés par le dénommé Mikami n’étaient là que pour essayer de le déstabiliser. Bien qu’énervé, il avait gardé son calme. Cependant, voir d’innombrables innocents risquer de se faire tuer l’avait sorti de ses gongs.
Mais le moment qui allait le faire craquer, c’était celui où Mikami lui annonça qu’ils comptaient tuer son grand-père. Rien qu’à ces mots, le sang du brun ne fit qu’un tour. Les dents grinçantes, il se retenait du plus possible de laisser un esprit berserk le posséder. Il devait faire un choix. Soit il allait immédiatement aider son grand-père, soit il devait d’abord se débarrasser de l’homme en face de lui. Hélas, il savait qu’à la seconde où il lui tournerait le dos, il allait se prendre un coup de sa part. Il devait faire confiance à la sagesse de son grand-père pour ramener Kakeshuou à la raison.
« - Je savais que les Shinobis usaient de méthodes douteuses… Mais je ne savais pas qu’ils étaient tous aussi lâches. Tu fais honte aux hommes, mais je n’ai que peu de temps à perdre avec toi. »
Les yeux perçants braqués vers son ennemi, il concentra son énergie dans le mouvement qu’il allait exécuter, et fit un mouvement d’Iaï afin de relâcher une lame d’énergie en direction de Mikami, avant d’exécuter une rapide charge moins vive que précédemment, mais il espérait suffisante afin de dépasser Mikami, pendant qu’il devait gérer son attaque précédente, afin de rejoindre son grand-père respecté.
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« - Et donc… Ceci est votre solution ? »
Lui qui avait choisi de se taire sur la demande de Kakeshuou afin de se concentrer sur le combat qui allait leur être offert. Cependant, le chaos engendré par les actions exagérées de l’adversaire de son petit-fils ne pouvait rester sans réactions. Surpris ? Un peu, mais ce n’était pas le sentiment qui l’habitait en ce moment. Il hésitait entre de la colère et de la lassitude.
« - Comme certains disent, si tu ne peux les faire rejoindre ta cause... Élimine-les. Une phrase bien barbare, mais qui est emplie d'histoire, puisque les guerres sont bien la représentation de ceci. Alors dîtes-moi, pourquoi prendre cette voie obscure, Kakeshuou-san ? »
Il ne le regardait pas, ses yeux étaient rivés sur son petit-fils qui semblait essayer de rejoindre le vieil homme qu’il était. En ce moment, le respect qu’il éprouvait pour la personne à ses côtés commençait peu à peu à s’évanouir. Il devait bien y avoir une raison à tout cela ? Mais seul lui pouvait la lui expliquer…
Résumé des actions:
Senshi enchaîne d'abord une Lame d'air rang C faite avec son Katana, lancée sur Mikami, dans le but de le déstabiliser un cours instant, avant d'exécuter une charge rang B afin de se diriger vers les gradins pour essayer de rejoindre Genko et Kakeshuou. Get Chance & Luck !
Les choses s’accéléraient soudainement. Alors que, jusqu’à présent, les choses allaient paisiblement autour de cette compétition, le changement brutal dans le contexte de l’affrontement quittait le stade de la compétition. Ce qui devait être fait en douceur prenait une nouvelle forme avec l’action imprévue et incontrôlée de Mikami. Quel crétin ! Il serait sans doute remis à sa place plus tard. Quoi qu’il en soit, Kakeshuou Samui devait maintenant gérer la chose autrement.
Il ne s’attendait pas à ce que son interlocuteur se rende compte aussi facilement du sombre projet. Certes, il n’était pas sénile malgré son grand âge. Mais il y avait des circonstances à prendre en compte. Les deux hommes se connaissaient maintenant depuis suffisamment longtemps ; ils avaient de nombreuses fois échangés, partagés, et s’étaient tous deux liés d’amitié avec ce désir de construire un meilleur monde, dans un plus bel avenir. L’Ancien Genko venait de couper à travers toute logique pour aller vers ce qui lui semblait être l’évidence. Avait-il jamais fait confiance au Capitaine de l’Ôdâ ? Avaient-ils jamais été amis … ?
Devant cette question, le vétéran des guerres kiriennes avait gardé un regard figé, sombre, droit devant lui. Comme s’il observait autre chose … . Comme s’il attendait que quelque chose apparaisse … . Il savait maintenant que les choses étaient on ne peut plus claires. Mais alors que le projet était de trouver une éventuelle solution, plutôt que d’en venir à une fin misérable et inéluctable, voilà que tout se retrouvait retourné, sans possibilité de revenir en arrière. En raisonnant le vieil homme, l’ancien Jônin de Kiri avait un temps espéré que le vieux Daimyo accepterait que le coup d’éclat se fasse en son nom ; il règnerait alors sur tous les autres pays, pendant que son dévoué homme de main et Ninja règnerait dans l’Ombre. Une nouvelle super-puissance, capable de mille et une choses dans l’unité et la cohésion.
Mais c’était oublier la droiture et le sens aigüe de justice chez cet homme. Bien sûr qu’il était au courant des méfaits de ses comparses ! Bien évidemment qu’il ne les souhaitait pas ! Mais que pouvait-il faire dans ce cas précis. Il n’y avait guère que deux voies d’accès hors de ce conflit naissant : endosser un rôle bien plus grand encore ; ou périr parmi les dommages collatéraux. Et ce vieil idiot préfèrerait évidemment la mort plutôt que le déshonneur. Se levant, le Ninja partait vers le balcon d’où les deux hommes devaient observer le spectacle. Posant sa main sur la rambarde, son regard était toujours braqué vers un soleil naissant. ~ Vous avez remarqué comme moi que ce système d’Alliance n’était pas propice. Que les Seigneurs Féodaux ne pensaient qu’à leurs intérêts personnels, au-delà de toute volonté d’unité et de paix commune ! Vous n’êtes certes pas dans la même catégorie ; mais une paix n’est pas envisageable avec ces hommes ! J’espérais que vous accepteriez de prendre la tête de ces pays ; d’en devenir le nouveau maître, afin d’unifier toutes ces nations sous votre sagesse !
Le combattant de l’Ombre se retournait lentement.
~ Mais vous êtes trop fidèles à vos principes. Vous ne pourriez accepter d’avoir sur vos mains le sang d’autant de personnes. Et les massacres ne s’arrêteraient évidemment pas là : vous ne pourriez accepter l’élimination des éventuels opposants, entâchant ainsi votre image de justice. Et je peux le comprendre. Je choisis cette voie obscure car il faut un monstre, une crainte commune, une unité autour de la peur pour rallier les gens au désir de Paix. Je suis prêt à tout engager : mon corps, mon avenir, celui de ma Race toute entière ! Je suis prêt à assumer le rôle du salopard que personne ne voudra endosser pour la promesse d’une Paix future !! Chose que vous ne pourrez endosser, et vous le savez … .
Le guerrier se rapprochait de son interlocuteur, et se plantait face à lui, courbant légèrement l’échine et genou à terre pour être à la même hauteur que cet homme recroquevillé sur son grand âge.
~ Monseigneur … . Je ne peux vous laisser hélas que deux options. La première est de mourir en tant que martyr, en tentant de m’éliminer. Vous serez alors abattu, et votre petit-fils vous suivra l’instant d’après … . La deuxième est de mourir en tant que père et grand-père. Acceptez cette mort, sous la promesse d’un renouveau pour ce monde en quête de paix et la survie de votre petit-fils … . Je vous en conjure, faites le bon choix … .
Une cohue dans les gradins, deux vieux qui confrontaient les valeurs qu'ils imposaient plutôt que partageaient et deux enfants prêts à s'entre-tuer. Une main fermement appliquée sur la garde du katana, une canine sur la lèvre et une goutte de sang coulant du coin de la bouche, Mikami encaissait les accusations de son adversaire comme l'on retient sa respiration dans un tsunami punissant l'absurdité de l'Homme. Un jour comme celui-ci, la honte était sur tous. Et il ne pouvait malheureusement se permettre de s'exclure du lot, prêt à porter le coup de grâce à un garçon aussi jeune que lui qui dans un monde délesté de pouvoir et d'accaparement aurait pu être son ami. Mais l'un avait choisi de profiter d'un système militaire pour accélérer le renouement avec ses capacités et sa mémoire, et l'autre avait tout autant de torts...
- Encore plus lâche est celui qui tourne le dos à la misère qu'il laisse dans son sillage... Ton grand-père a rempli bien trop de coffres grâce à cet évènement en ignorant les dégâts qu'il causait au peuple qu'il s'est seulement contenté de gouverner. Et toi...
Un coup de sabre pourfendit l'air en décrivant un tracé destructeur qui allait emporter la chaire du Yorurai. Ce dernier se laissa alors entièrement emporté vers l'avant, initiant pour de bon le mouvement qu'il avait préparé tout en dégainant une lame qui d'un arc de cercle traçant un croissant de lune orienté vers le ciel entraîna le reste de son corps vers le haut. Le demi-cercle découpé dans le vent termina son mouvement sur la trajectoire de l'attaque qui lui était destinée, sans pour autant la contrer. D'une concentration et d'un discernement rodés depuis son plus jeune âge, écartant tout son et mouvement n'intervenant pas dans leur échange, Mikami donna une impulsion de son pied opposé pour suivre la trajectoire de son arme par-dessus le jet tranchant, le laissant ainsi aller pourfendre les débris de roche dans son dos. Tout en souplesse, il ré-atterrit en poursuivant sa course et sa phrase le fer exposé aux imperturbables et impitoyables rayons du soleil.
- ... plutôt que de venir t'afficher ici, qu'as-tu fait pour ces gens qui s'entre-déchirent au jour le jour ?!
Essayait-il de se convaincre qu'il avait raison ? Voulait-il démultiplier les torts sur les épaules de Senshi pour que les siens ne paraissent plus légers ? En réalité, ce jour-ci la situation échappait à l'un comme à l'autre. Leur inertie durant les périodes ayant précédé cette attaque meurtrière au centre du royaume avait laissé leurs chefs respectifs s'engager dans un conflit politique qui ne semblait pouvoir se solder plus que dans le sang et l'annihilation du parti opposé. Ils avaient bon dos, les protecteurs des honnêtes gens, les politiques, les soi-disant diplomates. Des vestes de galas portés sur des tenues militaires qui ne voyaient les champs de bataille que derrière un bureau ; peut-être était-ce parce que Kakeshuou ne correspondait pas entièrement à cette description que le shûkaijin ne faisait pas acte de rébellion. Il attendait de voir... sans vraiment vouloir y placer trop d'espoir.
Mais quoi qu'il pouvait en être... en bas, à l'étage le plus inférieur, ces deux jeunes hommes dont l'enfance n'était pas si lointaine chargeaient l'un sur l'autre sans aucune once de pitié. Bien que la course de l'un soit plus rapide, l'autre, au regard aiguisé par dix-sept années de guerres sans relâche, était prêt à parer... comme à riposter sur le même choc. Un bon bretteur attend toujours le dernier moment pour y aller de sa parade, et empaler son adversaire était d'autant plus jouissif quand celui-ci lui chargeait dessus. Instinctivement, même héréditairement, il n'était pas du genre à laisser des ouvertures à son ennemi dans une prolongation interminable du combat. Leurs sabres s'entrechoquèrent et dans sa parade, le Yorurai dévia la pointe de son adversaire en plaçant la sienne dans l'alignement de son nombril. Mais ce pieux qui menaçait son abdomen était loin d'être le principale danger. Il avait anticipé des signes incantatoires et le dernier fut scellé quand il allongea le bras en profitant des trajectoires de leurs courses respectives. L'intensité de la foudre aux quelques rainures noires qui enveloppait la lame parlait mieux que toute menace de mort.
* Raiton, Yorurai no jutsu... *
Un rien et une continuité à la fluidité exemplaire entre la parade et la riposte, quasi-instantanée à l'image de l'élément qui la caractérisait. La rage au ventre, du sang sur les lèvres et une larme narguant le coin de l'œil, il espérait en finir au plus vite...
* ... bakudan katana. *
Spoiler:
Yo ! J'vous avez dit, la réponse était prête Pour ce qui est du combat, j'esquive la tranche aérienne avec l'esquive rang B préparée au poste précédent. Pour bloque les dégâts de la charge avec une parade rang C (faut que ce soit équivalent aux dégâts et pas à la vitesse c'est ça ? Sinon j'édite no prob') et riposte instantanée avec un A.
Les techniques :
Tôrô Nagashi - La passe du loup
2
Usant de la vitesse procurée par son raiton circulant de tout son corps jusqu'au bout de son sabre, Mikami pointe les failles de l'attaque adverse avec le katana pour le suivre et s'y glisser, alternant à l'aide de l'arme ciblage de l'espace libre et appui fixe autour duquel tourner et se déplacer jusqu'à se retrouver de l'autre côté du danger.
Technique gratuite Technique de rang B
Go no sen
2
L'utilisateur repousse un adversaire ou son attaque d'une lame brandie rapidement. Une simple tranche/coup peut produire le même effet, mais cette technique reste avant tout un moyen de se défendre. En situation dangereuse il peut arriver que Mikami fasse utilisation de son raiton pour soutenir sa technique.
Technique gratuite Technique de rang C
Bakudan katana - Sabre explosif
1
Après trois signes incantatoires et un contact entre au moins une des mains et le manche du katana, Mikami peut déclencher l'explosion d'un éclair depuis la lame du sabre d'un dernier mudra.
Technique gratuite Technique de rang A
Santé : easy man Mental : Abrégeons les souffrances de tous Chakra : 1A 1B 1C, ...WHAT THE HELL déjà "presque la moitié" ?!
Bakushô Kazuya
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Grade : Jônin - Bras droit du Tsuchikage Messages : 1007 Rang : S
Le jeune samurai espérait que sa tactique offensive face mouche afin de pouvoir le laisser passer et s’en prendre directement à l’homme qui se trouvait à côté de son grand-père. Pour lui, il était la principale menace à éliminer, qu’importe la puissance dont il disposait. Il fallait faire en sorte de se débarrasser de lui pour éviter que du mal ne soit fait au dirigeant de Tsuchi no Kuni. Voilà pourquoi il voulait tenter de passer en ligne droite sur le corps de Mikami, afin d’ignorer sa présence et lui faire perdre du temps par la même occasion.
Cependant, il fallait croire qu’il était plus rapide que ça. D’un premier geste, il réussit à tout d’abord esquiver sa lame d’air dans sa direction, et était déjà préparé pour le recevoir, sabre à la main. Difficile à croire qu’il fut capable de se préparer à une contre-attaque malgré la vitesse à laquelle avançait le jeune homme. Pas moyen de l’esquiver, il fallait répondre. Ainsi, dans un simple élan, les deux lames des combattants s’entrechoquèrent, les stoppant dans leur avancée.
Un échange de regard bref, mais pas de parole. Aucun ne voulait parler à l’autre, sans doute parce qu’ils savaient bien que les mots seraient inutiles pour les faire comprendre, comparé aux lames. Les bruits du fer s’entrechoquant fut court, car il sépara rapidement la lame avant de le menacer avec. Cependant, ce n’était pas ça qui l’inquiétait. Il eut le temps de voir rapidement comme des étincelles électriques qui émanaient du sabre. Il comprenait que ce Shinobi avait utilisé des techniques Ninjutsu pour l’avoir. Ni une, ni deux, il eut un réflexe salvateur : utilisant le fourreau de son arme, il vient frapper la main tenant le sabre de Mikami, afin de l’obliger à lâcher sa lame. Peu importe ce qu’il comptait employer contre lui, sans la maîtrise de son arme, la technique était forcément mise en échec. Une fois cela fait, le temps de remettre de la distance entre eux était venu. Faisant plusieurs bonds pour reculer, il rengaina sa lame, sans pour autant en retirer sa main, afin de provoquer une dernière fois l’homme en face de lui.
« - Je ne voulais pas en arriver là, mais si pour protéger mon grand-père je dois te tuer, alors qu’il en soit ainsi. APPROCHE ! »
Cette dernière parole fut accompagnée d’une technique rare mais connue des samurais : le relâchement de l’aura meurtrière, ayant pour but d’apeurer une dernière fois son adversaire, espérant qu’il comprenne qu’il ne doit pas tenter de faire l’idiot. A voir si la folie allait le calmer ou non.
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Pendant les affrontements des deux combattants, la discussion prenait une tension des plus lourdes dans les tribunes. Kakeshuou venait enfin d’avouer ses plans pour le futur de l’alliance des pays neutre, qu’il était prêt à tout, même aux plus basses manœuvres afin d’accomplir son but. Cela était bien triste, mais pas surprenant encore une fois. Genko connaissait bien le Samui, il savait qu’il n’était pas homme à faire dans la demi-mesure. Mais il espérait tout de même qu’il soit suffisamment intègre pour réfléchir à une autre solution.
Hélas, le monde n’était pas aussi idyllique que les gens le voudraient. Eradiquer la source du mal était en effet la solution la plus simple d’après le Samui pour sortir de l’eau. Et même s’il savait que le vieux Geiko n’y était pour rien, il ne pouvait pas prendre de risque. Lui laissant le temps de finir sa déclaration, le voilà maintenant face à un choix. Soit il mourrait, soit il mourrait. Bien primaire vous me direz-vous, mais la différence n’était pas la fin pour lui, mais plutôt le nombre de vie qui serait emporté dans sa chute. Un dirigeant comme lui savait exactement quelle était la solution apprendre, même si son interlocuteur voulait la lui indiquer. Se levant alors, il fit signe à l’albinos de faire de même, avant de se mettre à côté de lui pour observer l’affrontement.
« - J’ai vécu pendant de bien nombreuses années, et ait vu des choses qui me font regretter d’avoir survécu. Guerres, conspirations, famines, pauvreté. J’ai pendant mes courts instants de règne de maintenir le peuple le moins impliqué possible avec ceci, et comptait sur l’alliance afin de répandre cette idéologie avec les pays voisins. Mais comme vous le dîtes, l’égoïsme de l’homme ne semble disparaître aisément. »
Les yeux regardant dans le vide, il tourna la tête vers son interlocuteur afin de continuer son récit.
« - Vous semblez avoir choisi la voie des ténèbres, prétendant défendre la lumière. Mais ce que vous ne comprenez pas, c’est qu’en agissant ainsi, vous ne faites qu’alimenter la crainte de votre peuple. Vous n’obtiendrez qu’une paix illusoire, construite sur des promesses teintées de sang. Mais qui suis-je pour pouvoir m’opposer, et donc, mettre en péril le peuple que j’ai juré de défendre… »
Le voilà maintenant en train de tourner dos à l’homme qui venait même de le menacer, sans crainte ni peur. Il avait compris et choisi son destin, et ne faisait donc qu’attendre. Mais avant, une autre déclaration pour celui qu’il appelait ami. Une dernière déclaration.
« - Alors oui, je vous laisse en finir avec ma vie. Mais je refuse de voir un homme que je considérai comme un ami me l’arrachait. Si vous le faite, alors vous me la prendrait comme un shinobi, un homme de l’ombre qui abandonne son humanité pour « obéir aux ordres ». Si vous le faites, cela sera avec le poids du déshonneur et des futurs conflits dans lequel vous emmènerais votre peuple avant de sombrer dans le chaos. Si vous le faites, ça sera pendant que je ne vous vois pas, pour que ma dernière vision soit le visage d’un traître qui fut autrefois mon ami… Maintenant, il est temps d’en finir… »
Résumé des actions:
Santé : Not Bad. Mental : COME AT ME BRO ! Chakra : 3C / 1B "Vous n'avez consommé qu'une petite partie de votre réserve de chakra" (Base d'un rang B+)
Techniques utilisées :
DÉSARMEMENT - Rang C - Taijutsu : Technique qui consiste à frapper un adversaire avec le fourreau de son sabre afin de causer une douleur faible mais suffisante pour l'obliger à lâcher son arme.
AURA MEURTRIÈRE - Rang C - Genjutsu :En se concentrant, le Samourai peut libérer son aura meurtrière et la répandre afin que l'adversaire puisse la ressentir directement. Cela créer une sensation de mal être, le faisant hésiter pour les actions qui suivront au prochain tour.
En clair : Seishi utilise son fourreau afin de te désarmer de ta lame, et ainsi t'empêcher d'aboutir à l'utilisation de ta technique (qui comme dit dans la description, nécessite le contact entre tes mains et ta lame), la consommation de chakra étant encore prise en compte. A la suite de ça, il remet de la distance entre vous, et projette son aura meurtrière afin de te rendre plus hésitant et te déstabiliser pour le prochain tour.
Face à un ami de trois ans, mais aussi précieux qu’un frère de toujours, Kakeshuou Samui conservait un regard grave et un visage figé dans le marbre. Notre homme était-il aussi insensible ? Avait-il fait sa vie dans le meurtre, au point de s’en contenter sans se poser de questions ? Les nombreuses rencontres entre les deux hommes avaient clairement fait ressortir des points communs : ils vivaient tous les deux avec une lourde expérience sur leurs épaules. Des expériences issues du passé, du temps ; d’une vie où on contemple bon nombre de départs et de morts sans vraiment comprendre pourquoi on n’en fait jamais partie. Pour le Daimyo, être encore vivant alors que sa famille pouvait lui succéder, point de raison valable à cette inconnue de la Nature. Pour le Capitaine de l’Ôdâ, aucune logique dans cette survie alors que de nombreux Ninjas bien plus jeunes avaient péri avant lui … .
Mais ces deux hommes avaient œuvré dans le même sens. Et bien que la situation veuille que l’un demeure alors que l’autre meure, ils savaient tous deux ce qu’était la nécessité et le chagrin qui les menait à ce dernier acte dans cette pièce de théâtre si sombre. En révélant ses sentiments dans ses dernières heures, et en mettant son assassin au défi, le Daimyo du Pays de la Terre avait certainement conscience qu’il en demandait beaucoup à son ancien ami. C’était un test, une épreuve pour évaluer sa détermination. Car si ce meurtre suffisait à ébranler sa foi, jamais il n’atteindrait cet idéal de paix que ces deux hommes avaient partagés.
Le vieux Daimyo ne partageait apparemment pas ses ambitions et ses projets. Et dans le fond, il n’avait pas entièrement tort. Procéder à un changement de régime par la violence et le crime n’était pas une promesse d’un meilleur lendemain. La plupart des régimes allant dans ce sens conduisaient à une dictature plus violente et sanglante la seconde fois que la première. Avec ses lourds secrets et son histoire maudite, Kakeshuou Samui avait-il la moindre garantie que l’histoire ne se répèterait pas ? A vrai dire, il n’en avait aucune. Si ce n’était la détermination de ne pas donner de second jour à une aventure si dramatique. C’était pour éviter ce schéma chaotique d’une Alliance réduite en lambeau de l’intérieur qu’il se décidait à agir aujourd’hui ; il n’entraînerait pas ses peuples et ces pays dans un avenir plus trouble encore.
Il avait déjà sorti son wakizashi, et s’était rapproché de l’homme qui lui tournait le dos. La silhouette était forte ; même recroquevillée sur elle-même, elle restait solide et fière. Rien dans les actions du vieillard n’avait montré de signe évident de peur. Quand on a cet âge aussi avancé, sans doute a-t-on conscience de l’inéluctabilité de sa propre mort. La main du nouveau maître du Shukaï se posait sur son épaule.
~ Vous donnez votre vie dans l’honneur d’un Daimyo et d’un père. On vous donnera un jour la mienne pour vous rendre justice … .
La lame plongea en pleine poitrine. L’arme pénétra le cœur et s’y figea. Deux secondes plus tard, le petit sabre faisait un tour d’un quart sur lui-même, avant de plonger plus profondément encore. La mort fut instantanée, le cœur déchiré, sans aucune chance de survie. Un filet de sang coula sur les lèvres du vieil homme, mais il ne le sentait probablement déjà plus. Assis en seïza, ses épaules s’affaissèrent, son corps se relâcha et sa tête, jouant le rôle de culbuto, fit basculer le corps en avant. Accompagnant délicatement le mouvement, Kakeshuou Samui rattrapait la carcasse pour la déposer sur le sol de coussins.
Son acte infâme était accompli, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Dès à présent, les choses devraient naturellement suivre leurs cours, et plonger le Shukaï dans une nouvelle ère. Qu’il s’agisse de la Fin ou d’un Renouveau, la seule conviction qui animait le Capitaine de l’Ôdâ était qu’il ne pouvait plus y avoir de morts aussi inutiles et sombres que celle-ci. Il fallait à tout prix donner à cette Alliance un nouvel élan, qui devait se faire non pas dans la répression de l’insurrection ou dans la violence, mais bien dans la conciliation des âmes et dans l’unité de Nations recherchant le même idéal.
Laissant derrière lui le cadavre de son ancien ami, il se rapprochait du balcon d’où ils avaient observé le début des affrontements un peu plus tôt. En bas, le combat entre les deux candidats avait toujours lieu. S’ils pouvaient tous deux se douter maintenant de la signification profonde de cette bataille, seul Mikami pouvait se douter de la suite des évènements. Observant pendant quelques courtes secondes le déroulement du combat, Kakeshuou Samui se décidait à fouiller dans les pans de son vêtement afin de retrouver les trois éventails de guerre qu’il avait amené avec lui. Trois couleurs, chacune avec un sens bien précis. Le blanc signifiait la fuite et l’abandon. Le orage désignait la capture, afin de s’emparer du corps du jeune successeur féodal. Le rouge ordonnait la mise à mort … . Combien pèse une promesse faite à un vieil ami ? Un Ninja peut-il tenir une promesse ? Doit-il agir selon son cœur, son âme, sa Mission ? S’il agissait avec son cœur, le Capitaine laisserait à Seishi la vie sauve et quitterait les lieux, comme il l’avait promis à son ancien compagnon. S’il donnait signe de capture, il honorait cette promesse tenue par un serment de mort et sauverait sans doute son âme de la damnation. S’il levait l’éventail rouge, il réalisait avant tout sa Mission, pour un renouveau digne du Shukaï, sans se soucier des impératifs pesants sur lui. Un véritable devoir de Ninja ! …
Il se résigna finalement, et leva le bras assez haut pour que cet éventail soit vu par son second. Orange.
Si l'un d'eux était rapide, le second l'était tout autant. Les jeunes hommes semblaient faire jeu égal sur la vitesse et les mouvements lancés au corps-à-corps, usant seulement du minimum et du décisif pour pouvoir pénétrer dans le peu d'espace que se laissaient l'un l'autre. Si bien qu'en quelques secondes un mur de l'arène s'était déjà vu pourfendu d'une tranche aérienne avant que n'y résonne un bref et coriace échange de fer. La foudre aurait violemment frappé Seishi s'il n'avait pas eu ce réflexe, mais elle les aurait frappé tous les deux si Mikami n'avait pas retenu le dernier mudra que sa seconde main était censée sceller.
Le katana fut écarté et se planta presque à mi-chemin entre le shinobi et le samourai comme un revolver qui n'a plus qu'à être saisi pour que le coup de feu ne soit tiré. Alors que ces derniers avaient effectué une légère rotation avant de s'éloigner l'un de l'autre, leurs regards se retrouvèrent tandis qu'une brise soufflait par-dessus le silence qui avait succédé aux acclamations et qu'une boule de poussière roulait entre les deux hommes. Brisée par le déclenchement de l'aura et de la colère de celui qui au mieux ressortirait rônin, heurtant le Yorurai et les quelques souvenirs que des sentiments qui n'avaient pu être effacés avaient accrochés comme un lambeau au bout d'un arbre mort.
On ne put dire s'il trébucha où se remit en garde, mais l'amnésique fit un pas en arrière. Il parut perdre l'équilibre mais il se retrouva en position de garde, comme s'il était prêt à pourfendre tout ce qui se trouvait devant lui sur une dizaine de mètres. Mais il ne s'apprêtait qu'à pourfendre un seul homme, sans sabre, comme s'il était face à un homme déjà mort. Une confusion qui ne marquera pas son esprit au-delà de ces longues secondes car la noirceur qu'elle était venue chercher était enfouie bien trop profondément, mais ce serait pourtant cette dernière qui à nouveau le ferait aller de l'avant, exclusivement pour le pire.
- Tu étais comme mon frère…
Après tout la situation était plus que similaire. Un combat aux allures fraternelles qui ne pouvaient déboucher que sur la mort d'un des deux partis, poussé par les attentes de leurs supérieurs dont la divergence avait fini par les placer l'un en face de l'autre. Peu importe la personne en face, celle-ci allait mour… Non, c'était bel et bien différent. Les montagnes l'étaient et il y avait ici plus d'oxygène, l'époque n'était pas la même et même les protagonistes avaient changé. Il y a certains actes qu'on ne peut oublier indéfiniment. Mais surmonter la peur d'affronter ses pires cauchemars, Mikami le faisait sabre à la main.
Alors suite à ce bref égarement entre deux choix séparés par le temps, ses appuis reprirent vite de leur force et stabilité pour poursuivre l'affrontement… tandis que le regard de Seishi avait changé et que le mouvement des deux silhouettes au coin de son champs de vision alertèrent le shûkaijin sur la suite des évènements. Le daimyo venait de tomber, et le capitaine accomplissait un de ses derniers gestes en tant que, dévoilant la parchemin… orange ?! Le visage du futur capitaine, dont le poste serait noyé dans les méandres de l'empire, se retourna sur son adversaire qu'il ne pouvait laisser livrer à l'érosion de la rancœur tout comme il ne pouvait la laisser le ronger dans une cellule souterraine. Sûrement Kakeshuou voulait-il reporter ce choix qui aurait déterminé la couleur du carton. Peut-être Seishi représentait jusqu'à la veille un espoir de changement pour le peuple de Tsuchi, et peut-être aurait-il pu l'être malgré l'ignorance ou le mépris dont il avait fait preuve jusqu'ici. Mais ce n'était qu'une lueur d'espoir qui venait de scintiller au milieu d'un océan de ténèbres. Quoi qu'il pourrait en être...
- Cet orange ordonne ta capture. Quoi que j'en pense, je ne te laisserai pas t'échapper. Il est trop tard, même si tu me bats il faudra un claquement de doigt à cet homme pour te geler dans une mer de glace. Mais il te reste quelques secondes de liberté. Choisis ta fin, samourai.
Et Mikami effectua une série de signe sans que rien ne se passe, alors que son revolver était encore chargé. Il souhaitait garder toutes les armes en main pour ce qui le concernait, alors qu'il venait de rendre les siennes à son adversaire. Une maigre consolation au milieu du drame qui s'abattait sur lui, mais il choisissait de finir dans l'honneur plutôt qu'une défaite inéluctable. Qui était-il pour le juger, finalement ? Alors il attendait, en face de lui, qu'il accepte la capture et les différentes voies qu'elles sous-entendaient en gardant un peu d'espoir, se débattre jusqu'à son dernier souffle une fois avoir versé les dernières gouttes de sangs et de larmes que pleureraient tout son corps tandis que même le katana du Yorurai se trouvait plus proche de lui que de son possesseur, ou user une dernière fois du sien pour qu'un seppuku soit la seule chose qui puisse avoir raison de lui.
Bakushô Kazuya
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Grade : Jônin - Bras droit du Tsuchikage Messages : 1007 Rang : S
Le jeune samurai était prêt à en découdre avec son adversaire. Si au début de ce combat, il comptait juste l’effrayer, lui faire, comprendre qu’il était suffisamment fort pour le vaincre. Mais là, il n’avait plus vraiment de choix. S’il voulait rejoindre son grand-père, et surtout, le sauver de son emprise auprès de l’empire albinos, il lui fallait se débarrasser du seul obstacle encore debout devant lui. C’était bien triste, mais il était hors de question pour lui de risquer la vie d’un homme qu’il admirait et avait juré de protéger pour laisser vivre une autre. Son sabre en main, il n’y avait plus que son adversaire dans son esprit, sa concentration à son paroxysme afin de ne pas lui laisser la moindre ouverture.
Cependant, un geste de ce dernier le sorti de sa transe. En effet, il avait quitté ses yeux du combat pour se diriger… Vers les tribunes ? Le déclic : c’était dans cette direction que se trouvaient les deux autres acteurs de cette tragédie. Levant alors les yeux pour regarder dans cette direction, il ne vit qu’un homme, le Samui. Mais où était-il ? Il n’y avait que l’ennemi à abattre, et il semblait lever comme un drapeau. Un signal ? Sa question fut répondue par son adversaire, qui donna aussi un violent coup par sa parole, plus puissant que n’importe laquelle des attaques qu’il aurait pu lui asséner.
Son grand-père venait de mourir, et il n’avait rien pu faire pour le protéger. Au-delà de sa fierté de samurai qui avait juré de servir son seigneur, il venait de perdre un homme de sa famille, une avec qui il avait passé les plus belles années de sa vie. Sa main devenait tremblante, arrivant à peine à tenir son katana. Ses yeux semblaient devenir irritants, mais il n’y avait pas encore de larmes. Dans son esprit, les émotions qu’on appelait « tristesse » et « colère » se mélangeaient ensemble pour créer ce que beaucoup appelaient de la « frustration ». La dénommé Mikami lui annonça alors qu’il lui laissait le choix de ses prochaines actions, car apparemment, il fut ordonné qu’on le capture vivant. Il semblait de plus indiquer qu’il lui laissait même la possibilité d’en finir avec sa vie, dans l’honneur, afin de rejoindre son bien-aimé grand-père. Son souffle irrégulier, il lui fallut quelques secondes avant de reprendre une prise ferme sur sa lame, alors qu’il quittait sa pose de combat pour tenir debout. Se positionnant de sorte à être face à Kakeshuou et Mikami, il prit la parole.
« - Ne vous inquiétez pas, Shinobi. Je compte décider de ma propre fin… Après avoir vengé mon seigneur et grand-père ! »
Tout d’un coup, sa concentration d’énergie se fit dans ses jambes. Il n’allait pas sauter, mais cette fois-ci bondir, et sa direction était bien évidemment celle de l’albinos. À une vitesse affolante, il s’approchait de plus en plus de Kakeshuou, dans le but de lui asséner un seul et unique coup. Il était sur le point de se mordre la langue, afin de lui-même mourir, dans le même élan que sa charge. Mais avant, il ouvrit une dernière fois la bouche, une unique fois, pour prononcer le nom de l’homme qu’il allait tuer.
« - Kakesuoooooooooouuuu !!! »
PS:
Seishi utilise une ultime fois son énergie afin de faire une charge rang A dans le but de frapper Kakeshuou de sa lame. Vu les distances, je pense qu’il mettrait 3 secondes pour t’atteindre, te laissant amplement le temps de parer X). Il mourra quoiqu’il arrive, car il est déjà en train de cisailler sa langue avec ses dents, pour mourir dans l’honneur. Voilà, fin du RP pour moi donc. Ce fut un plaisir ! Get Chance & Luck !
Ayant agité le fanon orangé, Kakeshuou Samui avait alors signifié deux choses auprès de son adjoint lors de cette mission. Pour commencer, sa part du plan était accomplie : le vieux Daimyo était mort, honorablement et sans honte. Désormais, ne restait plus qu’à remplir le second objectif : capturer ce jeune fils, qui avait toutes les chances de prendre maintenant la succession de Genko Uwara. Selon les dernières volontés de son père, il n’en mourrait pas, mais y perdrait ses titres – et certainement sa liberté pour un temps.
Mais l’honneur d’un Daimyo et de son Seigneur de fils fait certainement la différence ; et dans une situation aussi désastreuse que celle-ci, où même la garde ne semble pas pouvoir intervenir avant les sentiments de rage et de tristesse qui envahissent le cœur d’un homme, on ne peut s’attendre à ce que tout se passe comme planifié. Le jeune Senshi, n’écoutant que son dogme et sa Foi, tournait les talons à son précédent adversaire, et se précipitait sur celui responsable de cet immonde assassinat. Il était rapide ; mais probablement pas assez pour porter un coup à celui qui avait abattu son père.
Observant la gestuelle et le port du sabre de son assaillant, celui qui décidait aujourd’hui de prendre les rennes de son destin et de sortir du cadre classique du Devoir du Ninja faisait glisser son pied droit sur le côté, afin de parer l’assaut au sabre en position « men ». La lame passa très près du visage du Capitaine de l’Ôdâ, et les yeux se croisèrent. Deux regards féroces, mais ne transmettaient pas le même message : d’un côté la tristesse d’un acte cruel, de l’autre la peine dans la perte d’un être cher. Deux sentiments pourtant si proches … . Mais Kakeshuou identifiait clairement l’autre message : des lèvres du jeune garçon, un léger filet de sang coulait déjà. L’idiot s’était certainement tranché la langue … .
~ Idiot … .
Toujours dans le mouvement, le vétéran des guerres kiriennes ne perdit pas plus de temps. S’étant porté sur la droite, et laissant son adversaire plonger vers l’avant, son unique bras armé d’un kunaï profita de l’élan pour aller envelopper la gorge de sa cible.
~ Ton père était un ami, mort dans l’honneur …
Le coup fut sec, tranchant à hauteur de la pomme d’adam, sans laisser la moindre chance de survie. Tirant sur son bras de façon brutal, l’homme effectua l’incision, et tourna le dos au fils, qui tomba à genoux avant de s’effondrer au sol, près du cadavre de son père.
# …. NIHAAAAAAAAAAAAAHAHAHA !! Tu l’as fait !! En rompant ta promesse si précieuse, hahaha !!
Ngnn … . Portant une main à sa tête, comme s’il souffrait atrocement d’un maux inconnu, le responsable de l’Ordre et de la Justice resta un instant immobile … . Se concentrant pour que cette mystérieuse voix se taise, il cachait son regard avant de revenir à lui. Il effectua un mouvement rapide sur son visage : une larme qui coulait ?
Il était temps de rentrer … . Et de donner au Shukaï toute l’importance de sa valeur dans le changement à venir.
Spoiler:
Merci beaucoup à toi, Yusei ! Certes la fin contrarie légèrement ce que je prévoyais, mais ca reste beau donc je valide à fond. ^^ Merci encore pour ton dévouement au Rp et ton aide pour ce genre de topic. J'espère que nos personnages auront enfin l'occasion de se rencontrer ... à la condition que je ne meurre pas avant
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Et bonne lecture aux curieux !
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