« Vous devez sans doute savoir qu’en tant que Chunin, vous pouvez à présent être à la tête de votre propre équipe… Kanpeki, j’ai entendu dire que tu t’es déjà lancée dans la recherche de Genins pour les prendre sous ton aile, et je te félicite pour cette initiative. Ogami, tout comme Kibõ t’a transmis son savoir, tu vas devoir en faire de même… » avait-il dit. C'était les paroles de notre Kazekage, le Rokudaime. Lors d'un entraînement spécial où j'étais convié avec Saibogu Kanpeki. Il avait tout à fait raison, je me devais de prendre en charge une équipe pour transmettre aux futures générations tout ce dont j'avais appris auparavant. Je me trouvais être l'élève du bras-droit du Kazekage lui même élève du Rokudaime, un lien indirect nous unissait. La sagesse, la puissance, la connaissance, je devais faire en sorte de donner à des jeunes genins la possibilité d'acquérir tout cela. Je n'étais peut-être pas encore prêt mais ce n'était pas plus mal, j'allais pouvoir apprendre de ces personnes et elles de moi. Un échange de bons procédés, j'avais beau ne pas être en lien avec mes futurs élèves que je pensais pouvoir les faire devenir forts, puissants et ainsi servir notre patrie.
Assis sur mon canapé, je regardais attentivement les deux fiches transmises par une personne de l'administration. La première se trouvait être celle d'une Saibogu nommée Takanashi, juste en lisant le nom de son clan je trouvais ça déjà intéressant. Ils étaient comme les pilliers de Suna, la technologie qu'ils nous offraient permettait à notre village bien-aimé de se développer et d'améliorer les conditions de vies de ses habitants. J'avais déjà vu à l’œuvre plusieurs Saibogu, Oniri, Lina et Kanpeki, ces femmes disposaient toutes de capacités surprenantes, je ne doutais pas de celles de Takanashi. Mon deuxième élève se nommait Aki, Fujimi Aki. D'après le descriptif, il était formé à l'art du Kugutsu. Il devait être donc un maître des pantins pour utiliser ce don si spécial. Saibogu et Marionnettiste, cela pouvait être très intéressant. J'avais connu un homme maîtrisant les sculptures de bois, il n'était pas plus fort que Aki et pourtant avait le don de m'étonner.
Après avoir fini ma lecture, je déposai les deux feuilles sur la table basse avant de réfléchir quelques instants. Ce n'était pas une charge dont j'allais être acquitté mais plutôt une chance, je devais la saisir. En plus de m'avoir transmis les données sur mes deux nouveaux élèves, j'avais un premier rendez-vous établi avec eux. Cela se trouvait dans une petite pièce dans le Palais du Conseil Souverain. Ce bâtiment n'était plus aussi utilisé qu'avant, la Godaime Kazekage siégeait à celui-ci mais depuis « le couronnement » de Yamada Kioshi ce n'était plus le cas ; Il préférait traiter les affaires de Suna dans une tente placée devant l'établissement. Il revenait donc à ses origines de Nomade, à mon humble avis ce n'était pas le meilleur endroit pour recevoir les fils du désert-.. Enfin, la pièce se situait à l'intérieur à l'étage un et portait le code « X25 ».
Je n'avais plus de temps à perdre, il m'était demandé d'être en avance pour accueillir plus convenablement Aki et Takanashi. Je pris une douche rapide avant de m'habiller d'un survêtement noir. J'enfilai mes chaussures et ensuite ma cape recouvrant entièrement mon corps. Celle-ci se fermait au niveau du cou et ressemblait beaucoup à celle de mon senseï Kibo. Je plaçai aussi mon Katana nommé Azura à mes côtés, elle ne me quittait presque jamais ; C'était une partenaire d'exception à mes yeux. Je récupérai les papiers sur la table basse pour ensuite dire quelques mots à Yami qui était située dans l'appartement.
« Yami, je sors j'ai un entretien avec de potentiel élèves. À toute à l'heure ! »
Dis-je en fermant la porte, mon appartement n'étant pas très proche de ma destination. Je me devais de me hâter, je ne préparais pas de discours préconçus et je ne pensais pas non plus agir comme mes prédécesseurs. J'avais des méthodes bien à moi et je voulais m'essayer à les apprendre. Pour ne pas être en retard, je grimpai sur un toit avant de malaxer mon chakra et de bondir de toiture en toiture en espérant arriver au plus vite. Je n'étais pas en retard ce qui était en soit : un bon point. Une fois à destination, je demandai à une personne de l'accueil de me montrer la voie. Ce qu'elle fit aussitôt en m'indiquant l'ordre de classification des salles et surtout comment m'y rendre. Un ascenseur Saibogu s'y trouvait et permettait donc d'y accéder facilement. Malgré moi il n'était plus en service et je pris alors les escaliers. Je passais devant les salles et j'observai le panneau de chacune pour finalement trouver la « X25 ». J'ouvris la porte sans prendre la peine de la refermer, je voulais que mes deux élèves ne tardent pas à rentrer.
Quelques instant plus tard, je vis arriver Saibogu Takanashi et Fujimi Aki, d'un signe de la main je les invitai à entrer dans la pièce pour ensuite s’asseoir. Cette salle plutôt ancienne n'était pas très grande, quelques livres se trouvaient aux murs et en son centre se trouvait un fauteuil, un canapé et une table basse séparant les deux mobiliers. Moi, j'étais assis sur le fauteuil et donc face à eux. L'air sérieux, je me présentai à eux convenablement.
« Bonjour, je me nomme Toshiro Ogami, Chûnin et membre de l'unité spéciale de Suna : le Kakumeigun. Vous allez devenir mes élèves. »
Oui, ils allaient le devenir, je marquai une pause de quelques secondes avant de reprendre.
« Tout d'abord, présentez vous chacun votre tour. La damoiselle en premier, je t'écoute. »
Dernière édition par Toshiro Ogami le Dim 13 Sep 2015 - 13:22, édité 1 fois
On m’avait prévenu quelques jours de cela que j’allais finalement être assignée à une équipe. A partir de là, deux parties de moi se firent bien distinctes. La première avait peur, peur que ça se passe très mal. Mes relations avec les autres étaient quasi inexistantes et mes capacités étaient encore à prouver… J’avais confiance en certaines de mes capacités, mais pour les autres… Dont celle de combat… Rien n’était bien sûr.
La deuxième partie de moi était enthousiaste à mort : le système d’équipe était vraiment une aubaine pour les pauvres personnes comme moi, qui n’arrivaient pas à créer de lien avec les autres mais qui en souhaitait… D’accord, c’était un peu forcer la chose, mais mon visage inexpressif et mes talents d’oratrice ne me permettaient que difficilement de créer des liens avec les autres.
Je n’arrivais pas à dormir cette nuit-là et me contenta d’une balade nocturne dans le village jusqu’au beau matin. Je rentrais alors me préparer, l’excitation à son comble, ce durant les 4 h d’avances à la préparation que je m’étais donnée. Je portais ma tenue habituelle, ou plutôt l’exemplaire le plus neuf de ma tenue favorite. Vérifiant ma tenue entièrement pour être prête à toute éventualité. Cette tenue est la meilleure, aussi bien esthétique qu’utilitaire, je peux y cacher de nombreux objets utiles dans divers situations.
J’étais beaucoup trop excitée, je ne savais même pas à qui j’aurais à faire et l’excitation m’avais même fait oublier si l’on m’avait transmis l’information sur les personnes avec qui j’allais être… Je ne me souvenais que du lieu de rendez-vous. J’espérais vraiment que ça se passerai bien et aussi que je pourrais avoir des camarades ayant à peu près mon âge peut-être…
Et puis qui sait peut-être des jolis garçons… M’excitant toute seule comme une folle, je me rendais finalement compte que j’étais bientôt en retard… 4 heures peuvent se passer vite parfois. Rapidement, je me précipitais vers le bâtiment où l’on me conduisit à temps à mon rendez-vous non galant.
J’y rencontrais un homme grand et pas qu’un peu… Grâce aux talonnettes de mes chaussures, j’étais environ 20cm plus petite que lui… Un grand rouquin. Quel âge pouvait-il bien avoir ? J’avais déjà une chance en moins de rencontrer quelqu’un de mon âge. Je cachais sans véritable raison mon visage dans mon écharpe. Je ne savais à ce moment-là pas encore qu’il allait au même endroit que moi.
On se retrouva avec celui qui était censé être notre superviseur, l’homme aux cheveux noir et aux yeux bleus était assis sur un fauteuil, nous invitant aussi à s’asseoir. Je me posais donc sur le canapé, prenant la place tout à gauche, laissant l’homme aux cheveux roux prendre la place à droite. Notre supérieur se présenta. Toshiro Ogami, de par sa stature, il devait probablement être de la même taille que l’autre… Mon désir de rencontrer des gens de mon âge était dès lors enterré. Mais au moins, ils étaient plutôt jolis garçons.
Rapidement, je déchantais. Je maudissais la personne qui a inventé la galanterie, celui qui m’a mis dans cette situation… Je devais donc me présenter, chose pour laquelle je n’étais pas douée.
- Je suis Saibogu Takanashi, enchantée messieurs. L’ascenseur qui ne fonctionne pas est un mauvais exemple des capacités des Saibogu.
Je sentais mon cœur battre rapidement rien qu’en aillant dit aussi peu. Je restais inexpressive pour le moment et lançais un petit regard vers le roux qui était tout aussi inexpressif. Cela me soulagea un peu… Mais cela n’était rien de bon : j’étais encore éveillée pas excitation et me calmer signifiait sentir à nouveau la fatigue… Etre sur un canapé ne signifiait rien de bon… Vivement qu’on se lève à nouveau sinon je vais m’endormir ! Me disais-je gigotant comme si j’avais besoin d’aller aux toilettes.
Ce que Kan m'avait dit l'autre jour m'avait fait réaliser que non seulement elle avait raison mais en plus je retardais ma formation sans vraiment savoir pourquoi. Dans le village j'étais plutôt connu pour la fabrication de mes pantins que pour leurs maniements. Quelques jours après avoir faite une demande de Sensei, j'avais été assigné à une équipe. Je me couchai à une heure raisonnable comme j'en avais maintenant l'habitude grâce à mon amie de toujours. Je m'étais préparé pour le peu de temps que cela avait prit et m'était dirigé vers l'endroit indiqué par la lettre que j'avais reçu. J'étais là seul avec le jeune homme qui me semblait être le futur sensei. Il m'indiqua de m'asseoir ce que je fis sans dire un mot et que notre "entrevue" commencerait dès l'arrivée de l'autre shinobi. Nous l’attendîmes quatre heures. Je pensai immédiatement qu'il s'agissait d'une perte de temps énorme ! J'aurais pu me présenter avant la retardataire et cela aurait été fait !
Lorsque finalement elle se pointa, le sensei lui demanda de commencer. Elle se présenta et c'est avec grand plaisir que je découvris que l'adolescente sous mes yeux était une Saibogu. Lorsqu'elle s'assit, je lui pris la main doucement avant de lui dire tout simplement " Enchanté, j'adore votre clan ". Vint ensuite mon tour. Je me levai à un rythme normal pour simplement dire " Je suis Fujimi Aki. À défaut de ne pas avoir de clan, je suis un Kugutsu Shinobi. Je suis particulièrement doué pour fabriquer les pantins ce qui explique que je sois encore un genin". Je me rassis sans dire un mot regardant par simple curiosité la jeune Saibogu qui semblait avoir une envie pressante alors je lui demandai le plus simplement du monde " Euh... T'as un truc qui ne va pas ? On dirait que tu dois aller aux toilettes "
Puis je regardai mon futur-sensei lui demandant ce que nous pouvions bien faire pour aider la jeune fille du regard. C'était notre première rencontre et déjà il se passait un truc. L'avenir s'avérait prometteur pour notre équipe c'était le cas de le dire. J'entendis soudainement la voix de Ted qui revenait mais je n'en fis rien tel que Kan me l'avait fortement conseillé.
Toshiro Ogami
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Je connaissais en effet mes deux élèves, j'avais lu une fiche descriptive à leur sujet. Adresse, nom, capacités, j'avais eu la possibilité d'apprendre tout ça sans même les connaître. Ils établissaient ce fichier sûrement à l'académie, les archives de Suna se trouvaient être des plus intéressantes, fascinantes je dirai même. Saibogu Takanashi se présentait la première, je voulais que son futur partenaire connaisse son identité. Kunoichi d'une taille moyenne, plutôt jolie et détentrice de connaissances Saibogu. Elle ajoutait même que l’ascenseur ne fonctionnant pas était une honte pour les capacités de son clan. Je souris à cette remarque avant de hocher la tête, mon regard se posa alors sur le rouquin assis à ses côtés. Fujimi Aki faisait dans les environs de un mètre quatre vingt dix, donc plus grand que moi. Il maîtrisait l'art Kugutsu, il avait même salué personnellement sa nouvelle partenaire. C'était un bon début à mon avis, j'avais beau ne pas être un expert en relation sociale mais je pouvais repérer les bonnes choses des mauvaises.
D'un signe du rouquin, je remarquai à mon tour que la damoiselle à ses côtés ne semblait pas dans son assiette. Elle avait même l'air d'avoir envie d'aller aux toilettes, ne pouvait-elle pas avoir pris ses précautions avant ? Je me grattai le menton quelques secondes avant de prendre à nouveau la parole.
« Enchanté de vous connaître, Takanashi je te prie de patienter si tu as envie d'aller aux toilettes. »
Dis-je accompagné d'un sourire, ne voulant pas être trop brut dans mes paroles.
« Pour continuer, je veux vous faire part de ma façon de voir les choses. Je suis très sérieux dans mon travail et dans tout ce que j'entreprends, l'équipe fait donc partie de cette catégorie. Je vais vous apprendre tout ce qu'on m'a inculqué. Mon senseï Kibo m'a transmis le savoir qui lui a été transmis par le Rokudaime lui même, j’espère un jour que vous transmettrez le mien. »
On me reprochait souvent d'être trop à cheval sur les valeurs ; Depuis petit mon père m'avait inculqué des valeurs importantes, le respect et l'honneur en faisait parti. La croyance était elle aussi transmise par mon père, de temps en temps je me retrouvais à parcourir le désert afin de rejoindre les temples se trouvant à Kaze no Kuni. Ce n'était pas comme un pèlerinage, loin de la, j'offrais seulement au Dieu quelques fournitures et argent pour les remercier. Pouvait-il exaucer mes vœux ? Je le croyais sincèrement. J'avais demandé la puissance, je l'avais acquise au travers des années d'entraînement. Je m'étais promis de devenir plus fort que mon maître et je sentais jour après jour cet objectif possible. Il me semblait être aussi talentueux aujourd'hui qu'il l'était lors de notre première entrevue, ce n'était pas illusion mais réalité. Cette promesse m'avait aidé à repousser mes limites, si un de mes élèves le souhaitait aussi, il deviendrait aussi fort que moi et mes prédécesseurs.
Il était temps d'aborder quelques points important, tout d'abord l'examen d'entrée. Il était coutume pour un maître de se confronter à ses élèves par le biais d'un combat ; Chose qui n'était pas intéressante pour moi. Je ne souhaitais pas les amener sur un terrain d'entraînement pour les combattre, je ne voyais pas les choses de cette façon. Je ne critiquais en rien cette méthode traditionnelle, seulement je voyais d'un autre œil le rôle d'un senseï.
« Vous êtes acceptés dans mon équipe, félicitation. » Je laissai quelques secondes pour qu'ils comprennent bien la situation avant de reprendre. « Je me fiche de votre niveau, de votre talent et de vos méthodes. À mon sens on ne né pas Shinobi mais on le devient. Si vous avez des lacunes, je m'occuperais de les effacer. C'est pour cela qu'il n'y aura pas d'examen d'entrée. Cela dit à la fin de cet entretient, il y aura tout de même une tâche à accomplir-.. »
J'y réfléchissais et pourtant je pensais ma solution viable, l'examen d'entrée n'avait pas lieu d'être à mes yeux. Peut-être que mes confrères n'allaient pas comprendre, ils allaient sûrement dire que cela était plus une évaluation qu'un examen d'entrée sauf que j'avais déjà vu des senseis refuser des élèves suite à ce « test ». Aki et Takanashi n'étaient sûrement pas les meilleurs Shinobis de Suna mais ils allaient le devenir si tel était leur souhait. J'allais faire mon possible pour que leurs rêves se réalisent. Je commençais à comprendre l'état d'esprit de mon maître et pourquoi il faisait des choix qui me semblaient illogique à l'époque.
Je les regardai l'un après l'autre pour reprendre la parole, l'air toujours très sérieux.
« Je suppose que vous poursuivez des rêves, des objectifs ? Quel est votre but final en devenant Shinobi de Suna ? »
J'attendais maintenant les réponses de mes deux élèves.
Je remerciais mon inexpressivité tout en maudissant mon caractère nocturne… Je m’étais souvent dit « Plus jamais je me couche aussi tard »… Là n’était pas la question, je n’avais pas du tout dormi cette fois. Alors, d’abord, le roux était un gigolo nommé Fujimi Aki, je supposais que son nom de famille était Fujimi, j’allais donc mémoriser ce nom ainsi. Pourquoi gigolo ? Ce n’est rien de méchant, mais j’étais gênée qu’il me tienne la main alors qu’il s’agissait là de notre première rencontre. Et puis, je n’apprécierais jamais les salutations trop corps à corps… J’aime les blagues perverses, mais cela n’empêche pas mon innocence quand il s’agit de réalité…
Une phrase me marqua chez le roux… Il est doué pour fabriquer des pantins et il s’agit de l’explication pour laquelle il était un genin ? Je ne faisais plus vraiment attention au fil de la discussion. Je les entendis parler de toilettes et d’autres, me demandant toujours ce que voulait dire Aki… Au bout d’un moment je murmurais sans en être consciente mes pensées.
-Il voulait dire qu’il est comme ces personnes qui sont toujours vierges parce qu’elles se masturbent lorsqu’il parlait de poupées ?
Je ne prêtais pas vraiment attention, mais il me semblait que Toshiro…san pour le moment... Parlais au moment où je murmurais cela. Quelque chose de sérieux à propos de son curriculum.
Lorsqu’il nous annonça félicitation, je répondais automatiquement :
-Merci. Ma bouche toujours dans mon écharpe. Mes yeux étaient ouverts et je repensais relativement endormie à ma mémoire… Il parait que dormir était bon pour la mémoire. Je me rappelais donc d’une simple conversation que j’avais eue avec mon ainée Saibogu, Lina… Quelque chose à propos de me proposer de rencontrer un homme pour coucher avec lui… Son nom était… Naaan, pas possible… J’étais donc entourée de deux gigolos ? Mais c’est quoi ce genre de coïncidence ? Je me retrouvais soudainement à nouveau pleinement éveillée et plus inquiète pour ma chasteté que jamais.
Une tâche à accomplir à la fin de cet entretien ? Mais… Que vont ils me faire me dis-je… Dans quel pétrin m’étais-je mis ! Je n’avais que 15 ans et j’allais me faire violer par deux hommes ! Je gigotais toujours, mais pour une autre raison cette fois. Certes, c’était excitant, mais je souhaitais rencontrer le grand amour et en profiter pleinement avant de devenir maman, avoir une fille et un garçon…
Toshiro… san… J’avais un peu de mal. Il nous posa alors une question… d’un air on ne peut plus sérieux… Mais je ne pouvais pas me fier à cela… Il y avait peut-être un sous-entendu dans sa phrase, mais où ? Ne trouvant rien et n’ayant pas le temps de réfléchir posément à la question… Je répondais avant Fujimi… san aussi.
-Je… Je cherche la paix, non pas mon confort personnel, mais faire en sorte que les enfants que j’aurais un jour puissent vivre sans soucis… Et pour ça, je sais que je dois combattre, car si je me posais simplement dans mon confort, je ne serais pas certaine du résultat.
… J’étais légèrement déçue de ma réponse… Je n’avais pas réussi à inclure de sous-entendu intéressant ou quoique ce soit, mais j’avais réussi à me calmer un peu et ne gigotais plus.
Lorsque je l'entendis énoncer ce qu'elle avait comprise à voix haute je rigolai. Avait-elle réalisé qu'elle pensait à voix haute ? Je me penchai légèrement vers elle sans pour autant entrer dans sa "bulle" et ainsi l'intimider après tout il s'agissait de notre première rencontre.
- Ta comparaison est vraiment très étrange mais ce que je voulais dire c'est simplement que bien que je maîtrise bien l'art du kugutsu, je n'ai pas encore fait mes preuves dans le village en tant que guerrier puisque j'ai passé beaucoup de temps à confectionner mes marionnettes autant pour moi que pour d'autres shinobi Kugutsu. Donc à toi de validé ta comparaison ou non...
lorsqu'il nous annonça que nous étions tout les deux pris, je me sentis soulagé d'un poids. Je croyais qu'il ne choisirait qu'une seule personne entre nous deux et je me devais bien d'admettre qu'à la place d'un sensei, j'aurais aimé avoir une Saibogu comme élève. Ce clan était exemplaire sous tout angle à mes yeux. Il fallait dire que si je m'en étais sortit aussi bien dans le village, c'était grâce à Kan qui faisait partie de ce clan des plus respectable. Lorsque ce fût mon tour de me justifier et d'expliquer mes rêves et objectifs diverses, ce fût sans la moindre difficulté car je savais ce qu'était mes rêves et objectif.
- Parmi mes rêves, j'aimerais plus tard avoir une famille et pouvoir en prendre soin. Je sais que ça sonne cliché mais c'est ainsi. Pour ce qui est de mes objectifs, je dirais que cela se résumerait au mot sécurité. Je voudrais que Suna devienne un endroit sécuritaire et plaisant d'y vivre. Un endroit ou tout le monde voudrait vivre tout simplement. J'aimerais que Suna devienne aussi agréable qu'une oasis en quelque sorte. Un refuge que tout le monde envierais. Ce village est à mes yeux une source d'information et de bonheur indescriptible.
Lorsque j'eu fini de répondre à mon sensei, je me rassis. Ma réponse pouvait paraître un peu... naïve mais c'était bel et bien ce en quoi je croyais. Je voulais faire de Suna un paradis du désert.
Toshiro Ogami
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Que venait-elle de dire ? Masturber ? Je clignais des yeux plusieurs fois à la suite avant de me gratter mes cheveux avec la main droite. Pour être honnête je ne savais même pas comment elle avait pu lier cette bêtise à la conversation et je ne savais pas non plus comment réagir à cette remarque. Malgré mes années d'efforts, j'avais encore un peu de mal côté « social » et je n'étais jamais tombé sur une personne ayant cet humour si j'ose dire. Fujimi Aki quant à lui utilisa le terme comparaison pour qualifier les paroles de la Saibogu. Pour être un peu plus sérieux, il disait avoir passé des années à confectionner ses marionnettes au lieu de s'entraîner. Ce n'était pas quelque chose de mauvais, il avait mis en priorité son art comme certaines personnes de son clan. Le Kugutsu se trouvait être difficile à maîtriser et à créer, je hochai la tête de haut en bas à ses paroles. Je déposai à nouveau mon regard sur Takanashi l'air interrogatif, je me devais peut-être de faire une remarque par rapport à ses précédentes paroles ?
« Takanashi... » Dis-je en me levant du siège pour faire une petite tape sur son front avec deux doigts. « Évite ces remarques ! »
C'était plutôt amical, je voulais établir un bon climat entre nous. Je tenais tout de même à certaines marques de respects, j'appréciais le fait qu'on m'appelle senseï ; Ceci contrairement à mon maître qui me disait être de ma famille. C'était un détail parmi tant d'autre, il fallait tout simplement composer avec. Les deux membres de l'équipe semblaient être contents d'apprendre qu'ils étaient acceptés. Je vis sur le visage du manieur de patins qu'il était comme soulagé par ces mots, Takanashi elle me remercia de vive voix. La motivation était importante au sein d'une équipe, sans ça ils étaient voués à être une équipe lambda et même être un groupe oublié de tous. Je n'aspirais pas à cela, je voulais qu'ils deviennent fort à leur rythme et qu'ils vivent une bonne expérience.
Le fait d'être un élève change une personne, cela m'avait changé considérablement d'une certaine façon.
Je posai finalement une question essentielle, je désirais connaître leurs objectifs, leurs projets-.. La première à prendre la parole fût Takanashi, elle souhaitait comme un bon nombre de Shinobi la paix . Elle ne souhaitait pas une paix servie sur un plateau d'argent, elle voulait se battre pour permettre à sa descendance d'exister et de vivre paisiblement. Je croisai les bras et fermai les yeux quelques secondes, elle me rappelait étrangement une autre Saibogu. Bien qu'elles différaient sur certains aspects, elles détenaient le même but.
« Bien Takanshi, merci. »
Je n'avais rien à ajouter à cela, c'était déjà bien suffisant. Je n'étais pas non plus doué pour les discours, je faisais de mon mieux. J'avais cependant bien retenu les envies de mon élève. Vint alors le moment où Aki me parla de ses projets à lui. Il voulait avoir une famille et en prendre soin tout simplement, pour cela il voulait apporter une certaine sécurité à notre village. Une sécurité octroyant aux habitants de notre organisation, un endroit paisible. Aki comparait même cela à un Oasis, j'appréciais ces mots. Je n'avais rien pris pour noter, je le mettais seulement dans un coin de ma tête. Je tapotai mes doigts à aux accoudoirs de mon siège avant de me décider finalement à prendre la parole.
« Bien Aki, merci. »
Je marquai une pause pour ensuite me lever du fauteuil pour faire signe à mes élèves de me suivre, je pris la tête du groupe. Ils se questionnaient peut-être sur notre destination, je fis signe à chaque fois à ceux-ci d'attendre. C'était comme « une surprise », enfin selon moi. En une vingtaine de minutes, nous avions rejoint l'entrée du village. À l'horizon se dessinait une silhouette parmi tant d'autre, elle nous rejoignit aussitôt nous avoir vu. On se rapprochait peu à peu d'elle et on pouvait voir une femme d'une vingtaine d'années, rousse et ne laissant pas paraître l'ombre d'une expression chaleureuse sur son visage. Je me mis aux côtés de la damoiselle pour me retrouver face à mes deux nouveaux élèves.
« Je vous présente-.. Ayu. Tout comme moi, elle est une membre de l'unité spéciale de Suna. Elle est assez forte en Fuînjutsu et va donc vous apposer des sceaux, tendez vous avants-bras. »
Une fois fait, elle apposait un sceau sur chacun des genins. Ce sceau avait une importance pour la suite des événements, il allait pouvoir brider la puissance de mes deux nouvelles recrues. Ce n'était pas sans raison.
« Pour mon entrée au Kakumeigun, j'ai du passer une épreuve d'initiation. Une seule gourde, un chakra bridé et des centaines de kilomètres à parcourir en affrontant de multiples dangers comme les vers géants de sable par exemple. »
Ayumi tendit une gourde par personne, ils allaient devoir se rationner le long de leur route. L'épreuve n'allait pas être aussi difficile, je ne pensais pas qu'ils disposaient d'un niveau suffisant -pour le moment- pour cela. J'avais dérangé la membre du Kakumeigun dans son travail et ses coups de coudes me le faisaient sentir. Elle voulait mettre fin rapidement à cette entrevue, je lui fis signe de la tête pour acquiescer, elle pouvait finalement partir. Je n'avais aucune autorité sur elle comme elle n'en avait pas sur moi, c'était grâce à l'influence de ma sœur -la dirigeante- que je pus utiliser ses services.
« Vous allez parcourir une centaine de kilomètres dans le sable brûlant en n'ayant seulement qu'une gourde pas personne, comme dit. Votre chakra est aussi bridé, je veux évaluer votre travail d'équipe. Bien sûr il n'y aura pas de très grands dangers, je veux seulement vous connaître un peu plus à travers vos actes. Un dispositif Saibogu me permettra de vous suivre en temps réel, vous ne remarquerez sûrement pas l'objet. Prenez la direction du Nord et bonne chance. »
Ils allaient devoir manger dans le désert et rationner leur gourde respective. Ils allient aussi devoir travailler en équipe pour permettre de survivre, sans ça ils couraient sûrement à leurs pertes. J'avais décidé de les suivre à la lettre et dans un cas majeur, arrêter l'exercice. Ce n'était pas une évaluation ni un examen, je voulais juste les connaître.
Résumé:
Vous allez continuer le RP, j'interviendrai au besoin et pour mettre quelques divertissements. Votre chakra est bridé, vous n'avez le droit que à 2 rang C chacun (je vous dirai quand vous régénérerez votre chakra). Et qu'une seule gourde aussi, voilà bon RP!
Hum hum… Je vois je vois, Fujimi n’était donc pas un gigolo, enfin même si c’était comme de la masturbation il ne l’aurait donc pas été… Ce n’était pas de la masturbation… Mais ce Fujimi était donc… Une troisième roue ? Celui qui tient la chandelle en quelque sorte ? Je m’apprêtais à le dire inconsciemment encore une fois lorsque notre… Maitre m’interrompis avant même que cela n’arrive en me tapotant le front… Lui par contre, c’était le gigolo dont m’avait parlé Lina. Crée un simple skinship aussi facilement. Je n’en attendais pas moins d’un tel homme !
Une fois mes explications données à propos de mes raisons, explications plutôt satisfaisantes sachant que je n’y avais pas tant réfléchie auparavant, je me mis donc à écouter celle de la troisième roue. Je me demandais comment prendre son annonce. Je veux dire, elle était étrangement semblable à la mienne, si ce n’était peut-être qu’un peu plus égoïste ? Quoique… S’il était là c’est qu’il était prêt à se battre pour ça… En soit nous avions les mêmes objectifs… Quoiqu’il fût plus patriotique que moi qui détestais tout ce sable.
On dû ensuite se lever afin de suivre Toshiro…san. Au moins, debout, je ne risquais pas de me rendormir. On sortit du bâtiment et nous dirigèrent vers la sortie du village, ou l’entrée, tout dépend comment on voit la référence anal… Ou buccale, mais peu importe. On se retrouva donc avec une femme inconnue nommée Ayu. Sous les ordres plutôt étrange du chef, nous donnèrent notre bras afin qu’elle y appose un sceau… J’espérais simplement que celui-ci puisse me donner l’inspiration pour une blague perverse… Un quelconque trou aurait fait l’affaire ! Mais bref, une fois cela fait, elle s’en alla assez rapidement après nous avoir donné une gourde. C’était donc probablement une des victimes de ce gigolo non ?
L’histoire du monsieur n’était donc pas une blague. Ce n’était pas drôle s’il nous annonçait tout de cette manière. Certes, ça n’aurait pas été drôle si le grand roux m’avait volé ma gourde. Il n’était pas censé être très doué, mais la définition du mot dépend de la personne… Et puis, tant mieux si il nous surveillait, pas qu’une troisième roue vierge ne me fasse peur, mais quand même… On ne sait jamais ce que pouvait faire ce type qui m’avait tenu la main alors qu’on venait de se rencontrer…
J’étais vraiment bien entourée… Un gigolo comme maitre et un vierge troisième roue comme camarade. Je ne pouvais rêver de mieux !
-Fujimi…San. Il va falloir élaborer un plan et un rationnement selon la quantité d’eau disponible et garder nos utilisations de chakra au minimum et donc uniquement pour se défendre. As-tu d’autres idées ? Une estimation du temps que cela pourrait nous prendre pour faire les cent kilomètres par exemple ? Qui paraissent un peu absurdes d’ailleurs… Il veut sécher mes lèvres ou quoi ? Et pas seulement celle du haut apparemment. Disais-je l’air sérieux… Je n’étais pas très expressive et lui non plus visiblement. Mais il fallait bien réfléchir à ce que nous allions faire, bien que je déteste le désert.
Lorsque la jeune femme me demanda des informations supplémentaire alors que nous étions au bord du village et donc sur le point de partir. Je serrai immédiatement ma gourde dans l'une de mes poches car puisque le chakra était authorisé seulement que de manière limité, Ted l'était aussi. Ma marionnette était pratique quoi qu'on en dise mais, il semblait bien que je devais apprendre à moins me fier sur elle. J'aurais du écouter Kan lorsqu'elle m'avait suggéré la même chose il y a quelques mois...
-Un être humain normalement constitué et de grandeur moyenne marche à environ 3 à 5 Kilomètres par heure donc en étant optimiste nous en avons pour 20 heures l'aller et autant pour le retour. Quoi que pour le retour j'ai l'impression que ça sera plus long considérant que nous serons épuisés. Considérant qu'on en a pour environ 42 heures... Nous serons ici demain vers 6 heure ou 7 heure du matin. D'un point de vue purement stratégique, nous devrions aller en ligne droite. Premièrement ça serait plus simple en ce qui concerne le chemin de retour et deuxièmement, il y a le lac Kaze près du temple des moines... Le lac nous permettrais de remplir nos bouteilles d'eau. Ça nous donnerait une chance supplémentaire que d'avoir une gourde pour l'aller et une pour le retour. Ce test est un test d'endurance c'est évident mais de savoir se servir de sa tête n'a jamais été considéré comme de la triche à ce que je sache .
Alors que je lui parlais, je commençais déjà à marcher. Après tout, plus vite nous étions parti et plus vite nous étions revenu. La seule chose que j'espérais était de ne pas avoir à combattre une tempête de sable mais aussi à ne pas avoir à la porter sur le chemin du retour. Lac ou non, il était toujours mieux d'aller en ligne droite afin de mieux retrouver notre chemin alors c'est le chemin que je pris. Libre à elle de me suivre ou non. J'étais déterminé à finir cet exercice qui m'apparaissait basique puisque je m'étais souvent aventurer dans le désert étant plus jeune et encore aujourd'hui cela m'arrivait.
Hum ? Il avait la tête sur les épaules pour quelqu’un qui dit avoir négligé l’entrainement pour la confection de poupée. Mais même ainsi, ça allait être compliqué. Avec une marge d’erreur et tout ce qui pourrait arriver… Il nous faudrait tenir 48h dans ces conditions. En étant optimiste, nous n’aurons qu’à faire l’aller dans ces conditions, mais qui sait… Les yeux glacés de notre maitre n’étaient pas des yeux en lesquels j’avais confiance… Derrière ses airs, ce gigolo pourrait être un sadique… Car je le vois assez mal en tant que masochiste.
Je commençais à suivre Fujimi qui prit la tête de la marche… Me disant déjà que ses jambes étaient trop longue par rapport aux miennes et que j’étais probablement condamnée à me déshydrater beaucoup plus vite que lui en devant maintenir une cadence au-dessus de la sienne… Un jour je m’abreuverais de son sang pour me venger ! Enfin non, ce n’est pas près d’arrivé, mais je trouverais un moyen de me venger. On est partit pour être avec Toshiro un petit moment après tout.
Je marchais donc derrière lui… On était donc partit pour passer la journée ensemble… Super. Un humain doit boire 1,5 à 2 litre d’eau par jour, en comptant la chaleur du désert… Il faut bien monter à 5 litres… Et de toute évidence, ces gourdes ne contenaient pas plus d’un demi-litre, ou de quoi tenir un dixième de journée. Enfin, j’étais pessimiste, nous n’avions pas besoin d’autant d’eau pour SURvivre.
-Juste pour information, à quelle distance se trouve ton lac ? Disais-je en enroulant mon écharpe autour de ma tête pour bloquer les rayons du soleil. Je le regardais donc un petit coup avant de sortir une petite serviette d’un des compartiments cachés de mes vêtements. Ce n’est pas grand-chose, mais tu devrais pouvoir cacher ton visage de ma vue avec ça.
Ce n’était pas la bonne formulation, mais tant pis, je préfère l’insulter que de me corriger et puis, c'était plus drôle ainsi. Je lui proposais donc une simple serviette blanche, d’une vingtaine de centimètre de large et d’environ un mètre de long. Il ne pourra probablement pas couvrir sa tête en entier comme je le fait avec mon écharpe, mais ça évitera les insolations. Mes vêtements n’étaient pas plein de décoration pour rien, j’y cachais tout ce dont je pouvais avoir besoin, on sait jamais.
J’arrangeais alors mon écharpe pour faire sortir mes 2 couettes de l’écharpe, espérant une réaction du roux… Troisième roux… Hahaha ! Je pouffais de rire toute seul dans mon écharpe. Je prenais alors une gorgée d’eau.
Suite à son arrivée au village, les formalités s’enchaînèrent à grande vitesse, peut-être même aussi rapide qu’un ninja en pleine course. En à peine une demi-journée elle eu la chance d’une visite rapide de l’essentiel du village grâce à de sympathiques comparses. C’était d’ailleurs rafraîchissant qu’on la reçoive sans qu’elle craigne à un piège vicieux. Le soir venu, il y eut une petite fête pour saluer son retour dans le clan. Elle qui comptait juste visiter les aînés et le chef du clan, Asuka se mêla malgré tout aux festivités. Au fil de la soirée, elle avait croisé quelques jeunes de plus ou moins son âge. Il y avait tellement de membres du clan à rencontrer, elle fut prise au dépourvue jusqu’à montrer de la fatigue. De plus, il y avait ses premiers pas à faire dans la voie du Shinobi. Demain serait un jour nouveau avec un défi à relever, tel fut sa vie dans la forêt en compagnie de son ange gardien.
Elle se réveilla le lendemain avec une visite d’un représentant du village. Sans savoir exactement la fonction de cet homme, elle fut convoquée à un interrogatoire de routine. Après tout, on ne laissait pas quelqu’un s’intégrer à part entière avec la population sans valider ses origines. Asuka redonna sa version des faits, à savoir que ses parents étaient des Yamada en voyage autour du continent. Elle leur présenta alors sa capacité comme une solide preuve. La seule chose dont elle changea dans sa version a été d’expliquer comment elle était revenue et son entraînement particulier dans une lointaine forêt. Ça ne valait pas le coup de dire aux interrogateurs qu’un ninja renégat sans allégeance et parfaitement solitaire lui avait offert refuge pour des mois. Loin de se faire donner un cours expéditif, il fut convenu que la rousse se fera intégrée dans une équipe avec qui voudra de cette nouvelle venue. Peut-être une prévention pour ne pas la mêler aux élèves sans aucune formation et vulnérable ? Asuka ne se plaint pas, peu enclin à protester dans l’immédiat. Le système d’intégration la dépassait.
Éventuellement, quelqu’un la sélectionna pour rejoindre une équipe de ninjas. Il s’appelait Toshiro Ogami. Ou du moins, c’était les supérieurs du village qui eurent le dernier mot sur le sujet. Dans tout les cas, elle fut convoquée pour recevoir un sceau qui maintint son chakra sous contrôle. Ce membre de la Kakumeigun lui procure aussi une gourde d’eau unique. Il expliqua l’essentiel : une épreuve rigoureuse de survie, concoction de son sensei, dans le désert où étaient partis les deux autres membres de sa nouvelle. Asuka avait pour tâche de les retrouver et continuer l’épreuve ensemble. Elle aurait pu dire non, tourner le dos à cet homme et à la proposition offerte. Elle ne connaissait personne encore en qui donner sa confiance et envers qui lui donner le contrôle de son cheminement de Ninja. C’était comme revivre son départ du village à très jeune âge, sans un futur clair à l’horizon sur lequel se rassurer. Toutefois, elle n’était plus une enfant sans défense.
Asuka eut beaucoup de misère franchir les portes du village. Remettre aussi rapidement les pieds sur le sable de ce désert vaste et sans merci réveilla de l’inconfort. Elle continua un bon kilomètre, l’esprit le plus vide que possible pour ne pas faire demi-tour et ne pas avoir l’impression d’abandonner son clan. Une fois assez loin, elle regarda alentour. La solitude, à nouveau. Elle ne chercha pas un village immobile mais deux camarades en mouvement. Deux autres débutants comme elle avec qui une amitié pourrait se forger pour la vie. La rousse regarda pour des traces de pas dans le sable infini qui souffla les formes humaines sous le moindre coup de vent assez fort. Elle prit le même chemin présumé que le petite peloton, sans écharpe ni rien pour se couvrir la tête de par son pouvoir de clan. D’ailleurs, elle avait un meilleur champ de vision ces tissus sur la tête à son humble avis. Éventuellement, elle trouva des traces sur le sable, puis des silhouettes. D’un sourire mesquin elle les approcha rapidement jusqu’à agripper l’épaule de Kotori.
- Vous aussi vous avez dit oui à une telle épreuve ? Bref, c’est Toshiro qui m’envoie vous tenir compagnie…et pour longtemps. Salutations.
Je détestais absolument le désert, la chaleur, le manque absolu d’eau… Cependant je ne détestais pas le sable. Après un semblant de discussion avec le troisième roux, j’entendis des bruits de pas non dissimulés, à priori rien de dangereux, mais je restais sur mes gardes. S’approchant visiblement de nous par derrière, je ne me retournais pas. Je n’étais pas spécialement d’humeur à l’optique de passer mes deux prochains jours avec ce type louche...
La personne nous rattrapa, posant une main sur mon épaule… Je ne fis pas l’effort de me retourner complètement, tournant simplement ma tête pour l’observer du coin de l’œil… Claquant de la langue par réflexe lorsqu’elle nous annonça avoir été envoyée par Toshiro...san.
-Tch.
Je ne voulais pas dire grand-chose par-là, mais j’étais légèrement jalouse des atouts de la rousse qui venait de se présenter à nous. Je me demandais si je n’étais pas rousse dans une autre vie pour en rencontrer autant… Lina, Fujimi et maintenant elle. Ce n’était pas vraiment le moment pour être d’aussi mauvaise humeur ! Je n’étais plus vraiment seule dans cette équipe si ce qu’elle disait était vrai, cela voulait donc dire que je risquais moins de me faire violer par ces deux types louches.
A ce moment-là j’eus un des plus grands doutes que je n’avais jamais eus… Elle avait été envoyée par Toshiro le gigolo… Je risquais donc toujours autant ! Je devais être méfiante… Surtout que son level de skinship était anormalement haut ! Me toucher l’épaule alors qu’on venait à peine de se rencontrer… Mais j’allais lui montrer que je peux supporter plus que ça !
Je découvrais donc mon visage de l’écharpe qui me cachait du soleil afin de montrer mon visage, secouant légèrement la tête pour que mes cheveux prennent une position normale après avoir été sous l’écharpe. Feignant des capacités relationnelles que je n’avais pas vraiment, je prenais donc la parole :
- Enchantée, je me nomme Takanashi, Saibogu Takanashi et voici Fujimi Aki. Disais-je me retournant vers elle pour dégager sa main de mon épaule. Si ça ne v… Te dérange pas, on continuera les présentations en route. Repris-je en présentant un léger sourire tout en remettant petit à petit mon écharpe pour me protéger de la chaleur.
Comme j’étais fière d’avoir pu me présenter correctement ! J’ouvrais donc la marche… Ressentant déjà mon corps commencé à se déshydrater… Je me demandais quel genre de karma je possédais pour me trouver dans ce genre de condition, moi qui aime tellement l’eau. Malgré cette sensation désagréable, je savais tenir, faire comme si de rien n’était était en quelque sorte ma spécialité ! Je regardais mes cama… équipiers. Y avait-il tellement de roux que ça à Suna ? Observant la retardataire qui venait de nous rejoindre, dont je ne connaissais toujours pas le nom, je plaçais mes mains sur ma poitrine… Pensant à voix hautes :
L’épreuve était en marche depuis quelques minutes déjà, peut-être même depuis une bonne heure. Ici dans le désert la notion de temps pouvait se fonder avec l’immuabilité de l’environnement de sable éternellement identique. Quand Asuka posa la main sur l’épaule de la débutante, elle se doutait bien que la réaction serait ironiquement froide et rigide. La chaleur demandait plus d’énergie au corps pour le moindre geste exigé. L’humeur n’était pas non plus tout joyeuse et pleine d’affection pour les inconnus comme la nouvelle rousse de l’équipe. Quand elle put voir le regard de celle qui s’avérait être une adolescente, elle vit un manque d’émotion. Elle se plaça à côté de la jeune fille avec assurance et un petit sourire cordial. C’était une expression qu’elle connaissait bien. À force de voyage, même de bonne humeur, on gardait une neutralité sur son visage pour ne pas attirer l’attention des gens. La méfiance prônait toujours, surtout suite à une guerre de shinobis il y a pas si longtemps. Asuka commença par découvrir le visage de l’adolescent ainsi que son nom. Saibogu…un nom de famille qui sonnait de loin mais dont la rouquine ne se souvenait pas. Quant au jeune homme en tête de fil, celui-ci l’avait remarqué sans réagir pour autant. La concentration excessive, imaginait-elle sans vouloir le juger trop vite.
- Yamada Asuka, membre d’un des plus vieux clans du village. Enchantée.
Ses nouveaux compagnons devaient bien avoir naquit et grandit dans le village. Alors nul besoin de leur expliquer son don. De toute façon, son habillement et son visage exposé montrait sa résistance aux conditions accablantes du désert. Elle réfléchit alors un instant, sortit sa gourde et but une gorgée. Elle tendit sa gourde à la dénommée Takanashi. Elle distingua son regard la scruter au niveau de la poitrine. Asuka faillit pouffer d’un rire cristallin. Jalousie féminine en pleine marche alors que la menace de déshydratation balançait au-dessus de leur tête, il fallait le voir pour le croire. En fait, détourner son attention de la sorte aidait à gagner du temps. Asuka, loin d’être condescendante, trouvait Taka-chan adorable dans sa gêne. Au bout de nombreuses minutes de marche, Elle tendit sa gourde, regardant alentour.
- Ça ira pour moi, je peux partager un peu. J’ai pris soin de boire avant de commencer cette aventure. Voilà comment s’arrange une bonne avance sur les pronostics de départ.
En vérité, elle devinait que les deux camarades commençaient à souffrir du manque d’eau. Et le but d’un tel exercice est le soutien de chacun pour maintenir leur unité en vie. Ce genre de leçon, Asuka le voyait venir de loin dû au fait d’avoir survécu avec son père pendant si longtemps. Un éclair lui traversa l’esprit, se clarifiant la gorge avant d’ajouter :
- Si ça se trouve, je suis la plus âgée de l’équipe. Je pourrais devenir votre grande sœur. Ce serait mignon.
Dernière édition par Yamada Asuka le Dim 13 Sep 2015 - 6:03, édité 1 fois
Sous mon écharpe, j’étais pensive… Je me disais que c’était probablement ce qui arrivait aux personnes qui parlaient peu, mais cela mis à part je réfléchissais à autre chose… Yamada, un des plus anciens clans du village ? Je n’étais pas née au village et j’étais venue très tardivement, alors pour moi, qui ne m’était intéressée qu’aux technologies depuis mon arrivée à Suna, me demandait si je n’avais pas entendu parler de ce nom un jour. Je n’avais jamais eu confiance en ma mémoire, mais j’avais donc l’impression de ne pas le savoir.
Il n’y avait pas de réel problème sur ce point d’après moi, hormis peut-être me faire exclure de future conversation parce que je ne connaissais pas ce clan… Mais c’était là un énorme problème de mon point de vue ! Elle s’était présentée avec un sourire ! Je la voyais déjà avec un sourire moqueur en train de se moquer de moi à ce propos…
On marcha un peu plus longtemps… Ma notion du temps était absolument nulle et je me demandais combien de temps allait encore durer l’épreuve. Soudainement, la rousse me tendit sa gourde… Et à ce moment-là je me rendais compte de quelque chose d’important : elle ne faisait pas du tout en sorte de se cacher du soleil. Son teint de peau n’était pas suffisamment bronzé pour qu’elle ait une résistance au soleil, mais malgré tout, elle ne semblait pas souffrir plus que ça de la chaleur… Elle avait quelque chose, une astuce pour tenir ! Mais pour combien de temps ?
J’acceptais tout de même sa gourde. Mais j’allais continuer de boire au même rythme, sans abuser de sa bonté qui pourrait être simplement de la fierté. Et puis… Même ainsi, je ne pourrais probablement pas boire dans cette gourde : elle avait posé ses lèvres sur celle-ci ! Je serais bien trop consciente de ce fait et ne voudrais pas partager de baiser indirecte avec elle…
Ce qu’elle dit par la suite ne me concernait presque pas. De toute évidence j’étais la plus jeune ici, mais qu’en était-il de Fujimi ? Lorsqu’elle se proposa pour être notre grande sœur, je me devais de rétorquer immédiatement pour une raison simple.
-Je ne peux accepter ta proposition Yamada-san. Nous n’avons aucuns liens de parentés, aussi, j’aimerais que tu évites ce genre de propositions inutiles. Tu n’as peut-être pas de difficultés avec notre situation, mais parler est une cause de déshydratation et de perte d’énergie. Aussi limitons nous au nécessaire.
Du moins pour le moment. J’avais très envie de discuter avec ma nouvelle équipe, même si je n’étais pas douée pour le faire ! Cela attendra un moment où les risques seront donc minimes. Et puis, mon objectif n’était pas d’avoir une grande sœur, mais une amie n’aurait pas été de refus… Bien entendu, il s’agissait là de quelque chose que je ne pourrais jamais me résoudre à dire. Je continuais donc de marcher pour qu’ils puissent garder leur rythme, mes pas étant plus petit, je devais donc marcher plus vite… J’essayais tout de même de ne pas le montrer, mais le rythme auquel je prenais des gorgées d’eau était de toute évidence supérieure à celui de Fujimi…
Toshiro Ogami
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Je pouvais voir à travers le dispositif Saibogu mes élèves, le marionnettiste, la Saibogu et une dernière envoyée après le « départ » nommée Yamada Asuka. J'avais donné des instructions à celle-ci et n'avait pas pris la peine de lui fournir une gourde. Ses compagnons allaient devoir faire preuve de travail d'équipe afin de réussir cet exercice. Exercice qui pouvait être arrêté à tout moment selon les choix des membres de l'équipe et des événements.
J'avais beau ne pas être un expert dans le social, je faisais cela pour que les trois jeunes genin commencent à comprendre ma façon de voir les choses. Si au début je pensais pouvoir œuvrer en tant que Shinobi solitaire, j'avais très vite compris qu'il y avait beaucoup de limites. J'avais ensuite passé un entretien au quartier général du Midorhato, c'était Kibo lui même qui m'avait accueilli dans ses rangs. Il m'avait formé pour que je sois un bon Shinobi, j'avais acquis de l'expérience et de la force mais ceci était dérisoire comparé aux valeurs humaines.
Je ne souhaitais qu'une chose, pouvoir inculquer ces valeurs à mes jeunes recrues. Pour l'instant ils ne faisaient que discuter et n'avaient pas été confronté aux problèmes de ce désert.
Dans cette optique, je décidai de me mettre sous henge. J'avais l'apparence d'un vieil homme, un nomade du désert recouvert de plusieurs tissus de couleur. Connaissant la position exacte du groupe, je les avais rejoint en cours de route. Ils avaient pu voir au loin se dessiner une silhouette et ce n'était qu'autre que la mienne -sous henge-.
Le dos légèrement courbé, j'attendais patiemment qu'ils arrivent à ma hauteur. Ils allaient peut-être être sur leurs gardes, cela pouvait être une bonne chose car les apparences pouvaient être trompeuses. Cela dit, ce n'était pas mon but premier pour le moment. Je tendis mes deux mains en direction de mes interlocuteurs avant de prendre la parole d'une voix roque.
« Bien le bonjour, bonsoir ? Je ne sais pas trop les jeunes.. »
Je me grattai la tête, oui je me prenais vraiment pour une personne âgée. J'aurais pu être acteur sans problème, on me le disait souvent. Si j'avais développé une aptitude spéciale pour le mensonge, je pouvais aisément mentir et ne pas éveiller les soupçons de Shinobi en apprentissage. Pour desceller les fluctuations dans ma voix, cela nécessitait d'être de type sensoriel à un bon niveau.
« J'ai quelque chose à vous proposer ! C'est une petite épreuve, elle va décider de la suite de cet exercice. »
Je montrai du doigt les personnes une à une face à moi avant de lever trois doigts de ma main droite. Ils étaient trois et allaient devoir faire un choix.
« Vous allez devoir laisser un membre de votre équipe à l'abandon et ici-même. Faites attention à votre réponse les petits, cela peut causer votre perte ! »
Dis-je avant de joindre mes deux mains, j'attendais avec impatience les réponses de ces jeunes genins. J’espérais de tout cœur qu'ils fassent le bon choix ; Dans le cas contraire je me devais d'arrêter l'exercice.
Ce n’était qu’une simple blague de sa part. Asuka pensait que n’importe qui comprendrait le sens de ses mots et l’intention derrière tout cela. Marcher dans le désert comme cela avec une destination inconnue plus loin que l’horizon, il fallait garder le moral. Sur le sujet, la rousse savait comment s’y prendre. Ayant eu l’expérience avec ses parents décédés, les taquineries inoffensives faisaient pour les meilleures blagues pour des compagnons de voyage. Mais Kotori n’était pas du genre à comprendre la subjectivité. À l’entendre, celle-ci croyait que la proposition était du sérieux sur toute la ligne. D’ailleurs, l’écoute rajouter un poids négatif sur le groupe ne serait d’aucune utilité. Asuka fut déçue de constater cette personnalité solitaire chez cette adolescente à peine épanoui. Toutefois, le rappel de leur environnement immédiat écarta toute réplique. Sa résistance naturelle à la chaleur faisait oublier que les autres n’étaient pas Yamada. Elle choisit de hocher la tête en silence, sourire délicat sur les lèvres. Kotori avait raison d’économiser sa salive, surtout que les blagues bidon ne seraient pas la bienvenue dans une vraie mission à risque.
Son regard s’égara sur l’horizon, puis derrière le peloton. Elle chercha quoi que ce soit de différent du panoramique sans fin de cette terre qui était la leur. Asuka continue d’observer, ce mordillant la lèvre alors que la sensation de sa bouche sèche la démangeait. Autrement dit elle avait d’envie de boire un peu. Elle se retint, étant trop tôt pour se permettre une désaltération. Elle espérait que Kotori se débrouille mieux grâce à l’aide d’une seconde gourde. La demoiselle, petite de par son jeune âge, marchait davantage pour combler la différence de vitesse avec son équipe. La rousse eut de la sympathie pour l’adolescente.
Avant de lui offrir une quelconque aide, elle repéra une silhouette au loin. Elle prit la tête du groupe et fit signe aux autres en leur indiquant cette présence. Cette personne était une vieille personne traversant le désert en solitaire. Toute de suite la rousse se douta des apparences. Mais en même temps ce n’était pas sa première avec un vieux solitaire dans un environnement aussi dangereux qu’une forêt pouvant être infesté de toutes sortes de Shinobis. Bref, pour une première impression, ce type faisait pitié en confondant le jour et le soir. Asuka soupira par la suite.
- Vous ne savez de rien de nous et pourtant vous parlez d’exercice. Je doute vous soyez aussi sincère, mais il faut reconnaître qu’un papi seul entouré de dunes, vous faites cool. Genre.
La Yamada sourcilla froidement à la requête de cet homme venu de nulle part. Laisser un membre du groupe à l’abandon pour continuer leur chemin. Elle lorgna ses compagnons du coin de l’œil. Une famille, eux ? Pas une si grosse blague que cela finalement. Le passé remonta comme une guide morale. Jamais elle oublierait sa mère se sacrifier pour sauver sa fille unique. À jamais elle était reconnaissante pour la plus important femme de sa jeune vie. Asuka se retourna et défia l’homme du regard. Même si la chaleur ambiante était très chaude déjà, elle éveilla son pouvoir calorifique en direction de l’inconnu.
- Et alors ? Même si je les connais à peine, je refuse de les abandonner. Même si l’un est blessé, je le prends par mes épaules et je l’éloigne du danger. Personne n’a le droit de décider de ce que je dois faire de mon équipe. Rebrousser chemin et laissez-nous en paix.
J’étais de mauvaise humeur… Non, ce n’était pas que ça… J’étais de TRES mauvaise humeur. La cause principale ici, c’était le désert. La sensation du sel résultant de l’évaporation de la transpiration en particulier… Mais si cela ne se limitait qu’à cela. J’étais certes jeune, mais quelles étaient les chances que mon équipe entière soit plus âgée que moi ? Ne pouvaient-ils pas me mettre avec des personnes dont l’âge était plus proche ? Pas grand-chose, juste un écart de 1 ou 2 ans m’aurait suffi ! Mais là… ils avaient visiblement tous la vingtaine… Et cela me mettais à l’écart sans même avoir fait quoique ce soit.
Certes, ce genre de relation est basé sur les premières impressions, mais j’avais extrêmement de mal avec les relations interpersonnelles aussi, c’était certainement mieux quand ça commençait bien.
Eeeeeet on rencontra un vieil homme… Comme si je n’étais pas assez jeune comme ça il fallait mettre de quoi mettre en valeur cette jeunesse dans ce trou du cul du monde qu’est le désert ! Il nous adressa la parole… Que nous voulait-il ? A mes yeux, ce vieil homme n’était visiblement pas en difficulté. Aussi, j’aurais difficilement pu croire que notre chef d’équipe soit suffisamment un batard pour demander à un vieux de rester dans le désert simplement pour nous mettre à l’épreuve. Il nous observait et cette rencontre lui permettrait peut-être d’en apprendre un peu plus sur nous.
Le vieux nous proposa donc une épreuve… Ok, ce Toshiro était un batard de première. L’épreuve était simple : abandonner quelqu’un avec ce vieux. Dans ce genre d’épreuve pour tester la cohésion d’un groupe, il était évident que globalement 3 réponses étaient possible : refuser, dans quel cas, on pourrait avoir à se battre ou fuir, causant une importante perte d’énergie… Accepter en choisissant quelqu’un d’autre, ce qui créerait des conflits assez évident dans le groupe… Et la troisième réponse…
La rousse s’occupa de prendre la parole pour le groupe… Elle n’avait pas d’honte à être arrivée en dernière et visiblement essayer de prendre la position de sous-chef… Ah moins qu’elle-même, comme ce vieux ne fasse partie de cette épreuve. J’essayais de garder mon calme malgré mon avis biaisé sur cette rousse. Elle n’avait pas hésité à me passer sa gourde, mais son comportement était plus que douteux… A peine eut-elle terminée son discours que je pris la parole en proposant la troisième solution :
-Doucement. Disais-je d’une voix basse, mais que tous pouvait entendre. Je suis d’accord avec toi Yamada, abandonner quelqu’un semble illogique, malheureusement, on n’aura pas toujours ce genre de luxe à notre disposition. Aussi, je me propose pour rester derrière.
Je n’aurais probablement pas proposé ça par moi-même. Peut-être avais-je été satisfaite par le discours de Yamada, peut-être était-ce par mauvaise foi, voulant simplement arrêter cette stupide traversée du désert… Mais dans les conditions actuelles, j’étais la plus lente et celle qui consommait visiblement le plus de ressources. Je passais donc les gourdes à Yamada…
-Il n’y a pas de problèmes à cela non ? Disais-je en regardant le vieil homme dans les yeux.
Bien entendu, une fois les deux parties suffisamment loin, je pourrais toujours tenter de fuir et les rattraper. Le poids des gourdes en moins m’aidera probablement. Mais je ne pouvais pas le dire en supposant qu’il pourrait m’entendre. Il s’agissait aussi possiblement d’un manque de confiance envers cette équipe.
Toshiro Ogami
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Qu'est-ce que j'attendais d'eux ? Tout d'abord de la réflexion. Je voulais qu'ils réfléchissent mûrement à ma question, qu'ils comprennent où je souhaitais en venir. Je n'attendais pas à ce qu'ils répondent « oui » tout bêtement, ça aurait été même inacceptable ; L'épreuve se terminerait en conséquence et ce, immédiatement. J'avais donc posé la question à ces trois genins, le premier ou plutôt la première à prendre la parole fut Yamada Asuka. La damoiselle contrôlant la chaleur, cela devait être très utile pour leur périple. Le clan des nomades disposaient de capacités exceptionnelle à rendre plus confortable une vie, une traversée dans le désert aride de Kaze no Kuni.
Elle doutait tout d'abord de « l'identité » de ma personne, en effet j'étais sous Henge mais je me voyais plus comme un intervenant mystère dans cet exercice. Je voulais me faire passer pour une autre personne pour éviter une pression supplémentaire. J'affichai un petit sourire à ses premiers mots avant de me reprendre pour écouter la suite.
La damoiselle aux cheveux écarlates refusait catégoriquement de laisser tomber un des ses partenaires. Pourtant, elle ne les connaissant pas tant que ça mais elle avait déjà la bonne mentalité. Il ne fallait sous aucun prétexte laisser une personne de son équipe à l'abandon, c'était un fait et elle comprenait. Ses réponses étaient parfaites, la fille du désert se trouvait être assez dure sur la fin, c'était bien le genre de choses que j'aurais répondu à sa place.
Mon regard se détourna rapidement sur Takanashi qui demandait à sa camarade de se calmer. Elle acquiesçait ses paroles et trouvait ça même illogique ; Je souriais avant d'afficher une expression interrogative sur mon visage. La Saibogu se proposait pour rester derrière, j'étais étonné. Je n'avais pas pensé à cette réponse à vrai dire, étant une première pour moi je ne pouvais tout prévoir. La notion de sacrifice était à l’œuvre.
« Bien, bien-.. »
Mon ton avait déjà changé ainsi que ma tenue, je me redressai légèrement avant de taper avec ma canne une gourde pour qu'elle atterrisse dans mes mains. Mon déguisement n'ayant plus lieu d'être, je repris mon apparence normale.
« Vous avez répondu correctement aux questions, je ne m'attendais pas à ce qu'une personne se sacrifie d'elle même pour les autres. »
Je marquai une pause de quelques secondes tout en regardant la gourde.
« Dans le cas où une personne aurait proposé un autre membre de son équipe, l'exercice aurait été arrêté sur le champ. Ce n'est pas le cas n'est-ce pas ? Alors continuez environs cent kilomètres, préparez-vous à une nuit agitée. »
Je tapotai légèrement la tête de Takanashi avec ma main droite.
« Et merci pour la gourde. »
Dis-je l'air sérieux avant de disparaître subitement.
Sa décision était claire. Un Ninja se devait de faire des choix et s’y accrocher sans se remettre en question. Ce n’était pas une question d’image, ni celle de gommer un défaut dans sa logique personnelle. Asuka ne faisait pas classe à part à comparer de ses nouveaux compagnons. Il s’agissait juste de ne pas avoir une mauvaise manie de reconsidérer sa position. Trop hésiter revenait à se placer en danger. Même avec ce vieil homme, il ne fallait pas prendre les menaces à la légère. Bref, elle était prête à échanger des coups, préparée à cela, ironiquement parlant, par un autre vieux guerrier. Quand Kotori intervint et voulut se « sacrifier », Asuka retourna son regard avec une expression désapprobateur. L’adolescente à la tête froide préférait éviter le combat en se sacrifiant de façon délibérer face à un sort incertain. La rousse choisissait plutôt la même option avec une formule baston dont elle pouvait se permettre de par son talent héréditaire.
Mais qui des deux avait le plus raison dans ces circonstances ? Asuka voulait répliquer à sa nouvelle partenaire. Elle voulait dire un truc du genre : « Même si ça devait arriver, laisser un coéquipier derrière, il faut se battre pour lui jusqu’à la fin. » Pourtant, elle resta muette et coopérative envers l’adolescente. Ce n’était pas la soumission ou de la faiblesse. Voir une si jeune brunette montrer à son tour une force d’esprit aussi forte, cela méritait le respect. Il ne restait qu’à entendre le verdict du vieux bonhomme.
En conclusion, cet homme n’était qu’un Henge des plus classiques. À la place d’un type âgé il y avait une personne plus jeune et mystérieuse encore. Ses deux compagnons semblaient le reconnaître. Asuka comprit rapidement que c’était Ogami-san, son mentor. Loin d’être sophistiqué, le but de cette énigme était de ne jamais livrer un compagnon à un inconnu, un ennemi. Asuka soupira de soulagement. Mais elle eut une sueur froide en voyant une des gourdes subtilisée par le Senseï puis disparaître devant Kotori. Le pire ? Cent kilomètres de marche et une nuit dans le désert où la température chute très bas. La rousse se frotta le front et réfléchit un moment. Levant les yeux, elle chercha à savoir le temps qui restait avant le début de la soirée.
- Bon, puisqu’il insiste tant à nous pousser à bout…
Elle demanda la gourde pour l’attacher à sa taille. Convaincue que ce serait une bonne chose à faire, elle se retourna et présenta son dos à Kotori. Ses bras furent placés de sorte qu’elle puisse la prendre et la transporter comme un sac de voyage.
- Si tu économises tes forces, tu pourras mieux manœuvrer durant la nuit. Tu en penses quoi ?
J’étais résolue. Même si cette équipe me déplaisait assez grandement, il y avait un petit quelque chose qui m’empêchait d’avoir une réelle animosité contre celle-ci. Il s’agissait de mon sens logique. Me disant qu’il s’agissait là d’une première impression. Que le temps me dira si cette équipe en valait vraiment aussi peu, pour le moment j’allais tout donner pour celle-ci.
Eeeet surprise, le vieil homme était en fait notre chef d’équipe… Ma confiance en moi et le peu de stress que je ressentais s’évanouit soudainement dans ce désert… Il expliqua les raisons de cet exercice, j’osais espérer un instant que celui-ci était terminé, mais j’étais bien trop optimiste. Nous allions continuer et il avait osé prendre une gourde… Je commençais à me dire que l’homme en face de moi n’était pas un homme mais un démon lorsqu’il posa sa main sur ma tête… En toute honnêteté, la sensation n’était pas désagréable, mais de mon point de vue, autant de skinship était intolérable… On s’était connu le jour même et il me traitait ainsi. Oui, l’homme qui me faisait face n’était pas un démon, mais un gigolo, harceleur sexuel… Couplé à un enfoiré voleur de ressource.
Le regard que m’avait lancé Yamada était tout à fait normal après ce qu’elle avait dit. Je n’avais rien contre ce qu’elle avait dit avant, mais j’avais bien quelque chose contre ce regard… Celui-ci me donnait l’impression que j’avais tort, alors que le risque encouru de combattre dans ce genre de condition pouvait ne pas en valoir la récompense, il s’agissait là de pari que je n’appréciais pas, mais qui me donnait souvent cette impression de ne pas avoir raison…
Nous allions donc reprendre la route lorsque Yamada agit d’une manière que je trouvais très étrange. Ne sachant pas ce qu’elle voulait, je lui laissais le temps d’attacher la gourde à sa taille avant de faire une action qui eut raison de mon calme… J’étais heureuse d’avoir mon écharpe autour de ma tête car je rougissais pour deux raisons : ma timidité et un peu de colère. J’aurais été vraiment gênée d’accepter cette offre de monter sur son dos, aussi, je reprenais la marche en tête du groupe en m’expliquant tout de même.
- Yamada… san. Je ne peux pas accepter que tu me prennes de haut ainsi. De plus après ce qui vient d’arriver, cela me donne l’impression que tu essaies de réaffirmer ta position en tant que personne plus âgée. Je suis peut-être plus jeune que vous autres, mais je vais vous montrer que je peux m’en sortir…
Quelques mètres devant mes camarades… J’avais les larmes aux yeux. Je ne voulais probablement pas être aussi sévère dans mes propos, mais j’avais tout de même terminée par l’être et je le regrettais. Je veux dire, même si l’équipe me déplaisait, je voulais tout de même "essayer" de devenir ami avec mes camarades…
Marchant donc devant le groupe, je maudissais encore plus ce désert qui m’avait mis de mauvaise humeur et que j’accusais pour mes propres mots… J’espérais que l’on puisse rapidement atteindre un point d’eau.
Qu’importe de la façon dont on la jugeait pour son geste de bonté, Asuka faisait ce qu’il fallait pour économiser les forces d’au moins une équipière. Tout était que logique et bon sens durant une expédition en terre hostile. Pourtant, elle fut surprise par le refus de Kotori. Orgueilleuse ? La fierté de ninja n’avait rien à voir. Ce n’était pas pour la regarder de haut, ou de montrer la différence entre la jeune et l’adulte. Loin de vouloir tâcher l’image de l’adolescente, la rousse fut déçue mais ne chercha pas à les retenir plus longtemps. Rien ne servait à lui faire utiliser plus de salive que nécessaire et donc la déshydrater plus vite.
Le chemin reprit de plus belle. Au moins avec l’avancé du jour, le soleil commença à se coucher au loin. Asuka observa la jeune de derrière. Elle chercha à comprendre cette attitude distante de sa part. Certes, le désert c’était nul pour de multiples raisons, mais l’entre-aide faisait toute la différence. Tout ressemblait chez la jeune à de l’effort pour ne pas céder et juste retourner à la maison. Nul besoin d’être un génie pour conclure à une blessure morale, psychologique. Voir même un problème de personnalité. Elle s’intéressa alors beaucoup à Kotori. Elle s’intéressa d’abord à trouver de l’eau pour l’adolescente.
Pour ce faire, il allait trouver une oasis, quelque part, et remplir leur gourde à ras bord. Asuka observa de long en large et chercha de signes au travers les mirages. Cette formation de chaleur troublait la vue des passant et les guidèrent parfois dans des pièges. Mais, en cherchant des détails dans les formes abstraites, peut-être verrait-il son objectif. Puis, elle observa la position du soleil couchant et où iraient les derniers rayons de chaleur direct de l’astre.
- Takanashi. Si tu te dévies de quelques mètres sur la droite, je pense qu’on va pouvoir trouver quelque chose derrière ce mirage. Je pense qu’il y a moins de chaleur à cet endroit.
Je marchais devant mes deux ainées, essayant de rythmer mes pas pour ne pas trop me fatiguer tout en maintenant une certaine distance. Il faisait chaud, je transpirais, j’avais soif et je me rendais compte que Yamada était celle qui avait la gourde et qu’en plus je ne savais pas s’il s’agissait de la mienne ou de la sienne… Mon besoin de m’hydrater contre ma fierté et ma timidité… Certes j’avais une fierté mal placée, mais cela ne signifiait pas que j’allais courir à ma perte pour aussi peu… Je choisissais donc de continuer de marcher.
Oui, j’étais très mauvaise pour essayer d’être polie envers les personnes plus âgées, oui j’avais du mal avec l’éventualité d’un baiser indirecte, mais en plus pour justifier tout cela, il ne s’agissait que d’un entrainement ! Perdre mon premier baiser pour ça ? Si ma vie était vraiment en jeu, j’aurais probablement sacrifié cela comme je sacrifierais un bras ou une jambe… Chose que je n’ai jamais faite, mais j’étais persuadée de pouvoir le faire.
J’écoutais ensuite les instructions approximatives de Yamada… Ne pouvait-elle pas me donner un angle de déviation plutôt qu’une distance en mètre ? Ah moins qu’elle ne voulait qu’on continue sur une ligne parallèle à la nôtre…
Personnellement, je ne ressentais pas le moindre changement entre notre nouvelle direction, qui était pour moi entre 20 et 40° de déviation et notre position précédente. J’avais perdu la notion de distance et en une après-midi… Je ne savais pas combien de kilomètre on avait parcouru, mais le soleil n’était pas encore couché… Je montais alors une dune, toujours en tête de la file avant de voir une image féerique… Un oasis. Peut-être étais-je folle, aussi, je préférais attendre pour avoir l’avis de Yamada… Ou cela aurait été le cas si je ne m’étais pas retenue de demander la gourde à cette dernière. Ainsi je dévalais la dune, accélérant petit à petit le pas sans courir pour autant, l’oasis était probablement à quelques centaines de mètre...
Une fois proche de l’eau, je la touchais, je vérifiais qu’il s’agissait bien de l’eau et non pas d’une illusion. Peut-être s’agissait-il là du point d’eau mentionné par le roux… Mais je ne m’inquiétais plus de cela ! Il y avait des animaux, et autres, mais j’avais déjà réussis à fuir des carnivores dangereux.
Je commençais à me déshabiller, me souvenant que je n’étais pas seule, je me limitais à enlever la couche extérieur de mon haut, laissant apparaitre un justaucorps noir avant d’aller nager avec des kunais en main, au cas où. L’idée de manger ne me vint qu’après m’être suffisamment amusée dans l’eau. J’allais donc prendre l’initiative…
Chasser dans l’eau avec des kunai n’était pas une bonne idée, je pouvais me défendre, je décidais donc de sortir en voyant un serpent me prendre pour cible. Je sortais de l’eau en voyant mon équipe à quelques dizaines de mètres de l’oasis. Je lançais donc mes deux kunais, sortant ensuite un shuriken de ma jupe pour terminer le serpent. Les deux kunais atterrirent à côté du serpent, l’encadrant pour empêcher son corps de se tortiller, le shuriken se planta donc en tranchant le serpent en deux… Et j’avais oublié quelque chose… Allait-on manger cru ? Je n’avais pas réfléchies, mais mes allumettes étaient dans ma jupe et je venais de nager en ayant uniquement retiré mon haut…
Je rangeais mon matériel dans les emplacements de ma jupe avant de me diriger vers mon équipe qui venait d’arriver à l’oasis et étaient au bord de l’eau. Les deux morceaux du serpent dans ma main gauche.
- Est-ce que vous auriez de quoi faire du feu ? Je veux dire, il serait peut-être bien de passer la nuit par ici et de reprendre demain non ? Je passais donc mes deux camarades pour retourner vers mon haut et mon écharpe, ma fierté était probablement adoucie par la présence d’eau, mais ma pudeur restait présente. En passant derrière Yamada, je lui soufflais aussi un :
Sa déduction était basée sur une forte intuition. Contrôler la chaleur signifiait surtout comprendre comment celle-ci fonctionnait. Du coup, elle comprit avec l’expérience comment une accumulation pouvait, dans certaines circonstances, se transformer en un mirage. Cette terrible illusion des sables était un cauchemar pour les marcheurs du désert et pour les personnes déjà bien épuisées. Asuka cherchait alors un quelconque point qui ne semblait pas affecter par les vagues de chaleur ambiante. Vous savez, ce genre de courant chaud qu’on semble discerner à l’œil nu avec assez d’attention. Une zone prometteuse se trouvait derrière une dune que Kotori escalada la première. La file indienne fit l’ascension avant d’avoir une vue descendante sur le résultat de leur déviation. Une oasis, comme ça, au service des voyageurs surprise de la soirée. Tandis qu’elle laissa l’adolescente dévaler la dune, Asuka observa le point d’eau attentivement et chercha des indices de mirage. Elle sourit heureuse et satisfaite. Le groupe allait se reposer et se désaltérer.
Quelques animaux tenaient compagnie à l’oasis solitaire. Dangereux ou pas, la rousse avait son atout pour les repousser au moindre geste suspect. Toutefois, son attention se porta sur Kotori qui se mit en sous-vêtement – ou plutôt en justaucorps - pour une trempette de fin de journée. On aurait pensé à des vacances loin de toute civilisation, seules ou presque dans la nature fleurissante alentour de cette eau potable qu’Asuka dégusta à son tour. Heureusement que la jeune demoiselle ninja brune gardait des Kunaïs dans les mains, pour rappeler à toutes la raison de leur présence ici. Avant d’arriver à la source de vie, elle l’avait vu combattre un serpent et le trancher en deux pour en faire un repas prochain. Ça faisait quelque chose à voir, trimballer avec son haut en partie révélée tenant l’animal mort de la main gauche.
- Laisse-moi les morceaux. Je pourrais faire cuire la viande en un instant avec mes mains. Ou bien, bof, va pour un feu traditionnel.
Résister à la chaleur, potentiellement cuire la chair à mains nues et allumer un feu sans allumettes, le style Yamada devait se travailler pour le combat. Mais en survie, la base servait à plusieurs choses. Elle s’adonna à allumer le feu de ses doigts qui brûlèrent les brindilles. Un « merci » des plus agréables à entendre la fit alors sourire. La rousse lorgna Kotori d’un œil sympathique. Celle-ci avait un orgueil, comme tout le monde, loin de vouloir s’en plaindre. Mais au moins Asuka pouvait passer cette nuit rassurée que sa coéquipière avait du bon en elle. Dans l’immédiat, elle la laisserait se réjouir de leur trouvaille.
La cuisson du serpent complétée, elles mangèrent leur repas avec appétit. Il restait plus qu’à considérer des heures de garde pour la suite de leur entraînement sous le regard discret de leur Senseï, probablement caché quelque part ou pas.
Dernière édition par Yamada Asuka le Dim 4 Oct 2015 - 6:55, édité 1 fois
Toshiro Ogami
Informations
Grade : Nukenin de rang S Messages : 1350 Rang : S
Je les avais observé, mes nouveaux élèves. Je n'avais fait que ça à vrai dire à l'aide d'un dispositif Saibogu. Les dangers, ils ne pouvaient pas y répondre avec du chakra. J'avais intentionnellement demandé à un membre du Kakumeigun d'apposer un sceau pour qu'ils soient impossible pour eux, d'accéder à des techniques supérieures au rang C. C'était bien sûr une approximation, les techniques étaient méthodiquement classifiées en fonction des effets et des finalités de celles-ci. Le rang n'était d'ailleurs pas un indicateur si pertinent de la quantité de chakra utilisé. Il fallait donc redoubler de vigilance, ils ne le savaient peut-être pas d'ailleurs. Cette épreuve était plutôt similaire à celle que j'avais subi pour entrer dans le Kakumeigun. Il y avait les dangers mortels en moins, un objectif en moins mais je m'en étais grandement inspiré. L'objectif premier de cet exercice était d'en apprendre plus en situation « réelle » sur les réactions de mes nouveaux élèves. Je pouvais déjà dresser un bilan temporaire sur les trois genins. Des genins qui pouvaient être prometteur, un marionnettiste, une Saibogu et une Yamada, que pouvait-on demander de mieux ? Cette équipe regorgeait de possibilités selon moi, j'allais laisser le temps à ces recrues de s'en rendre compte par eux-mêmes.
Pour en revenir à mon bilan, le manieur de pantins avait été plutôt calme durant l'exercice imposé. Je ne pouvais pas lui reprocher, mon caractère d'antan m'aurait aussi fait agir de la sorte. Peut-être allais-je devoir être entreprenant avec lui ? S'il semblait être plutôt froid et pas très social, je pouvais aider à régler ce problème. J'étais aussi passé par là. Saibogu Takanashi, une fille à première vue un peu maladroite. Ses premiers mots m'indiquaient que son esprit était en quelque sorte perverti. La Kunoichi avait cité les mots du marionnettiste en nous exprimant ce qu'elle avait compris. J'avais beau réfléchir encore et encore que je ne trouvais aucune logique aux paroles de l'inventrice. Cela dit, ça n’entachait en rien sa prise de décision. Lors de mon apparition en sous henge, elle avait proposé une solution à laquelle je n'avais pas pensé. C'était à mon sens très intéressant. Elle n'avait pas l'air non plus de vouloir être la dernière, la protégée ou la suiveuse, j'y voyais un côté têtu. Pour finir, Yamada Asuka la damoiselle aux cheveux écarlates m'avait aussi répondu de façon correcte. La nomade ne comptait pas abandonner un de ses camarades et c'était quelque chose de recherché. J'avais apprécié sa façon de me répondre, elle avait été concise et expéditive. Sa réponse aurait pu être la mienne même si j'aurais mis moins de sentiments à cela. Son âge lui donnait peut-être « un plus » sur la prise de décision.
Je ne pouvais rien dire avec certitude pour le moment, je ne faisais que des suppositions, des hypothèses si j'ose dire. Après tout, j'allais vers mes dix-neuf ans, mon âge n'était pas vraiment différent des leurs. De ce fait, cela pourrait causer problème dans le futur mais mon expérience était loin d'être la même que ces jeunes genins. Les conflits, les missions m'avaient amené à affronter des êtres puissants en ce monde. Un furyou démon capable d'absorber le chakra, celui-ci m'avait balayé si facilement ; L'ennemi public numéro un de Suna, l'homme masqué que j'avais arrêté avec l'aide de deux illustres Shinobi. Le voyage à travers le Yuukan, les missions, les échecs, les entraînements-.. Au final, tout ceci n'était pas pour exprimer une supériorité mais plutôt une preuve que j'apporte pour leur exprimer mon souhait de transmettre toutes ces expériences. Être un senseï représentait beaucoup pour moi et je comptais prendre mon rôle très à cœur.
La nuit passa et un tour de garde avait été organisé. Le désert ne laissait aucun répit et même la nuit, les soirées étaient même très fraîches et je ne doutais pas qu'ils en ressentent les effets. Le lendemain matin, aux alentours de sept heures. Je me décidai à les rejoindre, j'avais campé aux alentours de leur position derrière une dune. Si je les observais, c'était aussi pour éviter un trop gros danger. Je ne pouvais pas accepter qu'ils soient blessés par une ennemi plus fort qu'eux. Après avoir rangé mes affaires, je me dirigeai en marchant à leur position. Le marionnettiste était à ce moment là, l'homme en charge de la garde. Je lui fis un signe de la main et quelques minutes plus tard, je vins à leur rencontre.
« Félicitation, vous n'êtes pas mort à ce que je vois. »
Je marquai une pause de quelques secondes en scrutant chacun de mes élèves tour à tour l'air sérieux.
« J'attendais de cet exercice, une entre-aide, une cohésion. Bien sûr ce n'est pas en un exercice que cette cohésion peut se former, c'est même impossible. C'est pourquoi je veux que cela soit une épreuve constante, apprenez à vous connaître, travaillez ensemble, entraînez vous ensemble. Je ne peux vous donner des épreuves de la sorte tous le temps. »
Ce n'était peut-être qu'un petit exercice mais pourtant, j'éprouvais déjà une fierté, je ne savais comment la transcrire c'était tout nouveau pour moi. Finalement, j'avais l'impression que l'équipe ne se créait que à partir de ce moment-là. Une équipe devait avoir un nom, un nom qui serait d'ailleurs officiel et transmis aux administrations de Suna. J'avais réfléchi à quelque chose, je voulais que le titre reflète la ligne directrice que je souhaite prendre avec eux. J'esquissais un sourire en fermant les yeux quelques secondes.
« Je vous souhaite officiellement la bienvenue dans l'équipe nommée Yunitto. Comme son nom l'indique, c'est l'unité. Je ne parle pas d'une unité spéciale, une organisation mais plutôt d'un état d'esprit. Je veux que vous soyez unifiés entre-vous mais aussi avec Suna. Vous êtes d'une autre promotion, d'une autre génération, donnez le meilleur de vous-même. »
Ils avaient l'air un peu fatigué, mis à part la nomade je doutais que le niveau de confort de cette nuit soit à leurs convenance. Je joignis les mains pour me les frotter avant d'indiquer d'un signe de la tête à mes élèves de me suivre.
« L'exercice est réussi et terminé, rejoignons maintenant Suna vous allez pouvoir vous reposer convenablement. Soyez prêt à être dépêcher pour une mission ou un entraînement. »
