Une année s'était écoulée depuis la fin de l'avènement des Furyous. Plus personne aujourd'hui se souciait des évènements qui avaient eu lieu sur l'île inconnue. Monwa avait été tué, Obli et les autres acolytes avait mystérieusement quitté la surface du globe donnant ainsi au monde shinobi un nouveau souffle. Une paix possiblement périodique, mais une paix quand même.
Durant près d'un an, ils avaient entièrement disparu cessant d'être le principal sujet de conversations des Hommes. Pourtant, il ne fallait pas se leurrer, disparaître ne voulait pas dire mourir et rien n'assurait qu'ils resteraient cachés indéfiniment.
Après sa promotion au rang de Jônin, le Rakuzan avait commencé un voyage à travers le monde. Un voyage visant à recruter des camarades qui auraient pour but commun d'éradiquer les Furyous restant qui se terraient probablement au quatre coin du monde des ninjas. L'essence du Kyomeru qui ne verra jamais le jour sous cette forme.

Et alors que tout était enfin plus calme, les remous du passé revinrent lorsqu'un Konohajin que le brun connaissait bien fut envoyé à la recherche d'Envizib l'un des Furyous de Monwa. Takeo avait risqué sa vie dans cette traque, mais il était revenu vivant et en possession d'informations non négligeable.
Konoha et Suna se devaient d'intervenir et ce furent les Chef respectifs des deux grands villages shinobis qui intervinrent. Le Nanadaime Hokage accompagnée du Rokudaime Kazekage s'exécutèrent et tuèrent Envizib.
Un Furyous dont le corps fut amené à Konoha pour un examen extrêmement poussé à la fin duquel il était espéré que de nombreuses réponses soient trouvées.

Satochi n'allait pas pratiquer cet examen médical, il avait toutefois était contacté pour en être l'un des deux gardes. Il s'agissait d'une dissection de la plus haute importance. On ne pouvait pas courir le risque qu'il puisse être dérangé.
Le Jônin serait accompagné d'un membre de l'ANBU. Un membre masqué mais donc la signature chakratique n'avait plus aucun secret pour le Rakuzan. Toutefois pour des raisons évidentes, le brun resterait silencieux face à l'identité de son coéquipier de garde.
Les deux haut-gradés arrivèrent donc dans la salle d'opération, de dissection, peu importe.
Il y avait déjà trois personnes en plus du corps qui gisait sur la table d'opération. Un homme plus âgé blondinet avec les yeux ambrés cachés derrière une paire de lunettes mauve, un jeune garçon au long cheveux ainsi qu'un jeune femme tatouée. Par déduction et en se rappelant ce qu'il avait pu lire dans son ordre de mission Sato' plaça des noms sur chacun des trois visages face à lui. Nara Kotetsu, Hayashi Kihran et Myouga Nozomi.

- Bonjour à tous, Rakuzan Satochi, j'ai été appelé pour être l'un des deux Gardes de cette opération.

Il jeta ensuite un regard curieux sur le corps d'Envizib prêt à assister à l'éclosion des secrets de cet enfoiré.

********************

Quelques minutes auparavant,

Nara Kotetsu, un brillant médecin du clan Nara se trouvait au chevet d'Envizib. Un Furyou qui d'après les rapports était issu de son clan, un Edo Tensei... Pourtant il n'avait aucun souvenir de ce type assurément décédé.
Son corps était dans un état pitoyable, un oeil et un bras manquant, un sang aussi noir qu'une ombre. Konoha avait également récupéré son Katana. Une étude pourrait être effectuée sur ce dernier.
Bref, ce corps était un mystère entier et le Nara avait hâte de passer à l'action. Il serait accompagné d'une prénommée Nozomi et d'un prénommé Kihran du clan Hayashi.
Deux gardes avaient également été ajouté à la petite équipe de médecin.

Le bloc opératoire était prêt, il ne manquait plus que les autres protagonistes arrivent.
Ce fut finalement les deux autres "médecins" qui firent leurs entrées.

Kotetsu se présenta alors à eux.

- Nozomi-chan, Kihran-kun, je suis Nara Kotetsu, enchanté. Tâchons d'extraire tout les secrets de ce macchabée.

Des paroles tranchantes, mais il ne fallait pas oublier que ce type avait bafoué le nom des Nara en effrayant le monde entier. Une réputation que Kotetsu espérait ne pas avoir hérité.
Ce fut ensuite au tour des deux gardes de se pointer. Désormais, tout été prêt. Un petit bilan pré-opératoire était peut-être nécessaire, histoire de s'organiser un peu... Mais les coups de bistouris ne tarderaient pas à trancher la chaires.

BON RP ! :

HRP:

Revêtant le dernier élément de mon uniforme – mon masque – je me rappelai une fois de plus que je n’étais plus Inuzuka Takeo, mais bien Kodama. Quelques mudras plus tard, Akamori et Seimori prenait mon apparence, augmentant notre petite équipe à un trio. De plus en plus, Kodama prenait son sens. Une fois totalement prêts, nous sortîmes un à la suite de l’autre et nous dépêchâmes vers l’Hôpital. Sûrement dû à mon implication dans l’opération de même que mon passé avec le personnage, on m’avait attitré à la garde l’autopsie, dissection, vous l’appellerez comme vous voulez, de l’homme qui avait été connu sous le nom de Envizib. Conformément à l’appel du Messager, notre Kage était parti à l’affrontement de ce titanesque adversaire, sans nul doute en compagnie de l’Ombre de Suna puis en était ressortie vivante tout en étant capable d’en retirer un modeste trophée : nul autre que le corps du Furyou lui-même. Quand on savait qu’il venait originellement de Konoha comme moi, cela prenait tout son sens, mais pour les autres ce n’était sûrement qu’un trésor de guerre comme les autres.

Arrivé à l’Hôpital, on me conduisit directement dans les couloirs jusqu’à une porte ouvrant sur un escalier nous amenant dans les profondeurs de l’Hôpital. Il était logique qu’on ne s’occuperait dans d’une telle opération dans un endroit aussi découvert. M’enfonçant dans le sous-sol de l’établissement, je rejoignis le pied des escaliers pour tomber face à Satochi-san, celui que j’avais choisi pour m’accompagner pour cette garde. Nous étions peut-être trois, mais je voulais une autre personne de bon calibre si jamais son corps nous réservait de mauvaises surprises. Également, pour avoir travaillé plus tôt dans l’année sous ma couverture ANBU avec lui, je savais que je pouvais lui faire confiance, avec ou sans masque. Un simplement hochement de tête suffit pour nous saluer, aucune parole n’avait été nécessaire, et nous entrâmes dans la salle d’opération.

Lorsque nous entrâmes dans la salle, je remarquai que déjà trois personnes étaient penchées au-dessus du corps que je reconnus immédiatement comme celui du Furyou. Instinctivement mon corps se raidit – lui n’avait pas oublié nos rencontres avec lui – mais ma raison prit rapidement le dessus et je me détendis. Pour me changer les idées, je me concentrai sur les trois personnages déjà présents. Je reconnus facilement Myouga Nozomi de ses tatouages distinctifs, puis ce fut le tour d’Hayashi Kihran qui fut le sujet sous ma loupe. Lui, je le connaissais seulement parce que c’était l’élève de l’Hokage; était-ce pour elle qu’il était là? Il me semblait que non, qu’une autre Hayashi devait être présente, mais elle n’avait toujours pas fait son apparition. En ce qui concernait la dernière personne, je dus fouiller dans ma mémoire pour me rappeler de Nara Kotetsu qui était le médecin-légiste du clan Nara. Le Rakuzan s’avança vers le groupe et se présenta comme un des gardes du groupe.

- Nous sommes l’Unité Kodama, nous serons en charge avec Rakuzan-san de la supervision de l’autopsie.

Je me tus, me disant que j’avais déjà trop parlé pour un membre de l’ANBU. Il ne fallait pas que je jacasse trop, non seulement ce n’était pas professionnel, mais cela pourrait également mettre ma couverture à l’eau pour ceux qui me connaissaient un tant soit peu. D’un coup de tête, j’expédiai mes deux collègues de l'ANBU dans la salle, Satochi-san et moi fermant le carré de protection que nous formions ainsi autour de la table. C’est alors que du silence qui s’était installé dans la salle un toussotement s’éleva. Pendant quelques secondes je crus presque que c’était le Furyou lui-même qui avait fait ce son lorsqu’une tête apparut derrière l’homme couché sur la table. La tête laissa ensuite place à un buste pour révéler une femme âgée tellement petite que la table l’avait auparavant cachée. Quand elle se présenta je me rappelai que c’était bien ce nom que j’avais lu avant de venir. Il me semblait bien que Kihran-kun n’était pas seul, même qu’il était l’assistant de sa grand-mère. Derrière mon masque, je ne pus retenir un léger sourire avant d’aussitôt reprendre une expression impassible. Personne ne me voyait, mais cela me permettait de me rappeler que j’étais en fonction.

Aussitôt apparue, la vieille femme fit preuve de son expertise en prenant aussitôt les commandes des opérations, donnant des ordres autant au Nara qu’à la Myouga tout en proposant des façons de procéder à cet examen du corps du Nara. En plus de m’assurer que tout se déroulait bien, j’étais également extrêmement curieux de connaître les secrets que recelait Envizib. Moi qui m’étais si souvent posé des questions à son sujet, j’étais sur le point d’enfin trouver des réponses.

Miko était hors de danger. Nozomi venait de terminer de lui réimplanter son bras perdu lors de son combat contre Envizib. Elle laissa l'Hokage se reposer dans la chambre qui lui avait été attribuée, avant de se diriger vers un autre endroit de l'hôpital. L'Aburame avait dû faire un rude combat, mais en était ressortie victorieuse malgré tout. Grâce à elle, Konoha allait pouvoir étudier le corps d'un furyou. L'un de ceux qui avaient tant causé de dégâts.

L'eisei-nin emprunta les couloirs qu'elle connaissait bien désormais, et se dirigea vers le laboratoire. Elle supposait qu'il avait été emmené ici. Les gardes postés devant la porte lui indiquèrent qu'elle ne s'était pas trompée. Elle entra dans la pièce, un jeune homme était déjà là, qu'elle salua d'un signe de tête. Le corps aussi, allongé sur une table d'examen. Un frisson la parcourut malgré elle. C'était étrange de voir un être si puissant étendu là. Un de ceux qu'elle avait déjà croisés, et combattus à plusieurs reprises. Un de moins, c'était surtout ce qu'il fallait retenir. L'opération de Miko avait été fatigante, mais elle n'aurait raté cela pour rien au monde. C'était une réelle chance de pouvoir observer l'un d'entre eux d'aussi près.

Un assistant ainsi qu'une femme médecin arrivèrent à leur tour, et se présentèrent. Nozomi ne releva pas le rire du jeune Kihran. Peut-être était-il tout simplement nerveux. Ce qui allait se passer dans cette pièce était d'une importance capitale. Puis les gardes arrivèrent à leur tour. Quatre hommes. Serait-ce suffisant ? Elle espérait que oui. Il avait beau être mort, il n'en restait pas moins un furyou. La vieille dame souligna d'ailleurs ce point. Elle demanda par contre de se mettre au travail si personne n'avait d'informations à donner.

La Myouga se dirigea dans un coin du laboratoire, ouvrit un placard. A l'intérieur, rien de bien intéressant. Elle retira le tout avant d'enlever le double fond du placard, de se saisir de quelque chose et de tout remettre en place. Puis elle revint vers ses collègues, le poing fermé. Dans l'autre, elle avait des feuilles avec des notes.

- « Avant de commencer, permettez moi de me présenter. Je suis Myouga Nozomi, eisei-nin de Konoha. Tout ce qui va se dire et se dérouler ici est bien entendu confidentiel tant que notre Hokage n'aura pas décidé de le divulguer. »

D'où la présence d'une escouade anbu. Elle prit une inspiration avant de poursuivre.

- « Avant d'être Konohajin, j'étais Aizuyake du Shôraizen. C'est à dire, l'un des membres les plus influents de l'organisation. J'étais l'Uma. Mon rôle était de veiller que tout le monde aille bien au vu de mes compétences médicinales. Mais venons en à ce qui nous intéresse : lorsque Miko est venue au Shorizen, elle nous a confié en gage de bonne foi : ceci. »

Elle ouvrit le poing et montra a tous ce qu'il contenait : un échantillon de sang noir. En gage de bonne foi... Ils savaient tous ce qu'il s'était passé par la suite. Elle avait assassiné Seitô, qui lui avait fait confiance.

- « Du sang d'Obli. En tant que chef médecin, c'est moi qui ait dû l'étudier. Le fruit de mes recherches est resté secret au sein du Shôraizen, et est devenu connu des grandes instances de Konoha lors de mon interrogatoire pour devenir l'une des vôtres. Mes notes sont ici, si vous voulez les parcourir. Mais pour résumé, il s'agit de sang coagulé qui commence à dériver vers la pourriture. Cette couleur noire particulière est donnée par un chakra puissant. »

Elle se tut, puis posa délicatement l'échantillon ainsi que ses notes sur l'un des plans de travail, disponibles pour ceux voulant s'en saisir. Elle s'éclaircit la voix, et continua.

- « J'ai... Déjà eu à faire avec différents furyous. En fait, Celui-ci est le sixième que je vois. Ils sont tous très dangereux et puissants, et nous devons être particulièrement prudents. »

Ou plutôt cinq, puisque pour l'un d'entre eux elle n'avait pas vu le corps. Elle se tourna vers les gardes.

- « Sur l'île, j'ai eu l'occasion de voir Monwa absorber deux furyous. Ils s'étaient changés en sorte de substance noire qu'il avait assimilée à l'intérieur de lui. Ils étaient deux furyous primaires, mais je vous demanderais de vous préparer à cette possibilité et de contenir cette fumée si cela devait arriver. »

Si jamais elle venait à s'échapper, qui sait ce qui arriverait... Elle s'approcha ensuite d'Envizib.

- « Je crois que j'ai tout dit. Allons-y. »

Il était temps de percer les secrets de celui-ci. Ils avaient un corps quasiment entier, et un laboratoire à disposition.

Spoiler:

-Veuillez m’excuser Chiasa-sama s’empressa de dire Kotetsu qui avait lamentablement pas capté la présence de la vieille et honorable Dame.

Pourtant, cette dernière était très reconnue en temps de médecin. Une petite gaffe intimement liée à la petite taille de l’Hayashi. Bon sang, elle était super dure à voir.
Mais enfin ce problème n’en était pas vraiment un.
L’eisei-nin du clan Hayashi était venue accompagée d’un jeune rouqin qu’elle dénomma comme étant son petit-fils. Il allait assister les médecins dans cette prochaine autopsie.
Les gardes finirent par arriver. Trois membres masqués des forces spéciales et un jeune garçon brun du clan Rakuzan.
L’importance de cette dissection avait nécessité la présence du quatuor et désormais l’équipe semblait être au grand complet.

En parfaite vétérane de la situation Chiasa proclama le début des opérations si personne n’avait rien à ajouter.
À cet instant précis la prénommée Nozomi informa les huit personnes d’informations étonnantes qu’elle possédait.

Elle finit par se tourner vers les gardes qui hochèrent la tête à la réception du message. Même morts, les Furyous allaient-ils représenter une menace pour les gens. Les Gardes semblaient être prêts à toute alternative, mais suite à ces révélations le Nara prit la décision d’ajouter un peu de sécurité à cette autopsie.
Il composa une suite de mudra et déposa sa main sur le thorax d’Envizib. Un sceau apparu sur ce dernier.

- En principe, aucune source de chakra devrait pouvoir se matérialiser, nous pouvons travailler un peu plus sereinement. Il marqua une pause avant de poursuivre. Pour ma part, j’ai apporté le registre de mon clan. D’après les rapports, il était issu du clan Nara. Nous contrôlons avec rigueur l’identité de nos membres depuis le début de l'existence du clan. Photo, nom, prénom, date de naissance et de décès si le Nara en question est décédé, etc. En bref, si ce Envizib était un Nara alors il doit se trouver dans ce registre.
La manœuvre permettrait de connaître la véritable identité d’Envizib, à l’époque à laquelle il avait vécu, qui il avait côtoyé. Cela permettrait ensuite de peut-être déterminer un lien entre lui et les autres Furyous. Qu'en pensez-vous ?

Kotetsu trouvait que c’était assez intéressant de le découvrir. La phase parallèle à cette recherche administrative était selon lui l’étude poussée du Chakra noir. Il ne manqua pas de le soulever.

- Parallèlement, je pense que nous pourrions pousser à l’extrême l’étude de ce drôle de sang et de ce chakra que vous définissiez de puissants Nozomi-chan, établir la source de ce chakra pourrait répondre à de nombreuses questions. Comme sa quantité par exemple, est-ce qu’il évolue d’un Furyou à l’autre en fonction d’un élément précis.

Là était les spéculations du Médecin, il attendait les propositions des autres, tout en commençant en regarder le registre des Nara qu’il avait déposé sur la table d’opération pour le montrer aux autres.

Comme si le signal de l’aînée du groupe avait été les mots magiques, les choses commencèrent alors à s’activer. L’ancienne nukenin semblait avait avoir quelque chose en tête, car je la vis s’éloigner de la table pour se diriger vers un placard. Elle y farfouilla pendant plusieurs secondes avant d’y ressortir pas avec une pièce de vêtement, comme on retrouve habituellement dans un placard, mais bien un paquet de notes ainsi qu’un objet qu’elle gardait cachée dans sa paume. J’ignorais ce dont il s’agissait, mais il en émanait une odeur nauséabonde qui ne m’inspirait rien de bon qui me fit raidir légèrement. Je ne voulais absolument pas être surpris et dépassé par les événements, je devais donc rester vigilant au moindre mouvement qui pourrait trahir du trouble. Cet objet mystère faisait partie des choses qui pouvait attirer les complications, mais je devais attendre voir de quoi retourne cet artefact et faire confiance à la nouvelle eisei-nin de Konoha. Cette dernière ne déçu pas et après avoir exigé la confidentialité de tous les membres présents – ce qui allait de soi pour un membre de l’ANBU – elle suivit par des explications qui étaient primairement destinés aux autres médecins, mais que ma curiosité ne pouvait m’empêcher d’entendre.

Lorsqu’elle montra finalement l’objet mystère, je me retins de justesse pour ne pas montrer ma surprise devant cette découverte. Ce n’était pas tous les jours qu’il arrivait de voir du sang de ces horribles créatures qu’étaient les Furyous. Il n’y avait aucun doute qu’analyser un tel échantillon devait répondre à beaucoup de questions. Tout le monde connaissait maintenant leur origine en tant qu’Edo Tensei – de morts ramenés à la vie – mais les résultats venant du sang du Furyou ne faisait que confirmer le tout puisqu’il s’agissait de sang qui commençait à pourrir. Un puissant chakra avait toutefois été mélangé au sang pour lui donner la puissance qui les a fait connaître. Je ne connaissais pas l’identité de cette personne, mais sûrement qu’avec analyse du chakra nous pourrions peut-être trouvé qui avait ramenés tous ces gens à la vie. La Myouga poursuivit son exposé et je compris alors pourquoi elle avait été choisie en plus de ses qualités de médecin : six rencontres avec différents Furyous. Six! Je regardai la femme d’un tout autre regard alors qu’elle expliquait ce qu’elle avait pu observer à travers ses différentes altercations. Lorsqu’elle mentionna de contenir la fumée, je commençai aussitôt à concentrer mon chakra futon au cas où cela arrivait. En tant que précaution supplémentaire, le jeune homme aux lunettes apposa un sceau sur le torse de l’ancien Nara prévenant toute source de chakra de prendre forme.

Après Myouga-san, ce fut au tour du Nara de présenter les documents qu’il avait apporté, qui pourraient certainement jeter la lumière sur l’identité d’Envizib. Ce dernier s’était révélé être un ancien Nara et avec les rapports dans cette salle nous pourrions retrouver l’identité du Furyou. Aussi enthousiaste que j’étais de trouver réponse à cette question, je devais me contenter de rester à mon poste et surveiller les opérations. Si quelque chose tournait mal c’était à moi – ou plutôt à nous puisque je n’étais pas seul dans cette tâche – de m’assurer de contenir et supprimer la menace, ce n’était pas le nez plongé dans les registres que je pouvais être utile à cela. Je continuai de les écouter parler médecine avec des termes que j’ignorais parfois la signification jusqu’à ce que vienne le temps de réellement commencer l’examen du corps. Preuve de son expérience dans le domaine, ce fut l’Hayashi qui prit de nouveau les rêves des opérations en proposant une fouille complète de la surface extérieure du corps. Préparant ses outils à cette fin, elle s’empressa d’ajouter qu’elle était ouverte à tout commentaire avec un rire qui m’inquiéta sur l’état de la dame. Heureusement, elle se remit de sa quinte et retourna sur son travail, qui maintenant que je pensais à tout ce qu’il impliquait ne m’intéressait plus tant que ça. Je crois bien que, finalement, je vais rester dans mon coin et surveiller le tout; je suis très bien là où je suis. Toutes les réponses que mon désir de finalité veut apporter à cette affaire me parviendront assez aisément d’où j’étais.

Spoiler:

Chaque personne présente dans la pièce l'avait écoutée patiemment, jugeant ses informations importantes. Un peu mal à l'aise d'être au centre de l'attention elle parvint tout de même à rester claire. La jeune femme n'avait guère l'habitude de prendre la parole en public, et encore moins pour parler du fruit de ses propres recherches. Les seules fois où elle l'avait fait, c'était avec les autres Aizuyake lors de leur réunion. Et puis ensuite lors de son interrogatoire, mais il n'étaient que deux en face d'elle à ce moment là. En rejoignant un village, elle aurait certainement de plus en plus à faire ce genre de choses. Elle n'était plus une sauvageonne et elle allait devoir apprendre à vivre en communauté, et à prendre la parole en public. Ainsi qu'à travailler en équipe.

Beaucoup de choses de sa vie allaient changer avec son arrivée à Konoha. Elle allait devoir apprendre à vivre différemment. Tout comme tous ceux qui avaient été victimes des Furyous. Elle posa son regard sur celui qui était allongé là. Miko en était venue à bout. Mais à quel prix ? Et puis, combien en restait-ils encore ? Elle eut alors une pensée pour toutes leurs victimes. Pour tous les Kirijins qui avaient eu eux aussi à apprendre à vivre différemment. Leur ville avait été meurtrie, ravagée. Touchée par le mal. Ce jour là, alors qu'ils prenaient du bon temps en famille, entre amis, qu'ils mangeaient ou s'amusaient, leur ville avait été détruite. L’habitat de ses villageois avec, shinobis comme civils, paysans comme combattants. Tous à la même enseigne avaient été blessés par cette attaque.

Car le mal s'insinuait partout, on n'était jamais à l'abri nulle part. Pas même au sein d'un puissant village shinobi. Une pensée qui faisait frissonner. Les furyous avaient semé la terreur partout où ils allaient. Ils avaient parus invincibles, semant peu à peu le désespoir dans le cœur des hommes. Forçant ainsi certains à se ranger à leurs côtés pour avoir la vie sauve, comme proposé par Sa Majesté. Elle se souvenait de ce jeune genin, kunai en main, prêt à se graver la peau alors qu'elle arrivait pour la première fois à Suna. Elle avait réussi à arrêter son geste à temps, mais combien d'autres l'avaient fait ?

Et il y avait aussi eu cette mystérieuse île. Le dernier endroit où elle avait vu son père en vie. Elle s'y était rendue avec lui, et était partie avec un autre. Elle avait lâchement fuit devant le danger et l'avait abandonné. Que pouvait-on faire d'autre lorsqu'on était pas de taille ? Monwa l'avait alors acculée dans la tour, et elle s'était retrouvée seule, face à face avec lui. Sans l'intervention du raïkage, elle y serait passée, c'était certain. Et en échange de son sacrifice, il avait demandé à ce qu'elle et Seitô livrent au monde les informations obtenues dans cette tour. Et ils n'avaient jamais pu le faire. Elle y était retournée mais n'avait pas revu son père. A la place, elle s'était retrouvée face au cadavre du raikage, qui s'était sacrifié pour la sauver, possédé par un furyou. Aujourd'hui, ils étaient très peu à connaître ce qu'il s'était passé là bas. Les choses se seraient-elles déroulées autrement si chacun avait donné les informations en leur possession ?

Les informations. C'était la clé qu'ils essayaient d'obtenir ici pour déverrouiller les secrets de ces choses. Des choses créées par la folie humaine pour terroriser les humains. Pas des shinobis, des civils, peu importe ce en quoi ils croyaient ou quelle était leurs motivations : de simples humains étaient la cause de tout ceci. Et ils étaient tous logés à la même enseigne. Les puissants avaient tous gardé précieusement les secrets qu'ils détenaient sur eux, croyant ainsi se protéger les uns des autres. Alors que s'ils avaient partagé leur savoir, ils auraient peut-être pu trouver une solution et changer le cours des choses.

Seitô avait essayé de réunir tous les kages pour échanger ces informations, mais certains avaient refusé. Lui qui avait été considéré comme un terroriste, avait été le seul à faire un pas vers eux. A vouloir partager les informations qu'ils détenaient. Nozomi aurait dû y parler de ce qu'il s'était passé dans la tour, avec Shoka, Monwa et le raïkage. Mais la réunion avait finalement été annulée suite à certains événements. Et elle n'avait jamais pu révéler ce qu'elle savait. Dans quelques jours avait lieu l'examen chunin réunissant tout le Yuukan. Une nouvelle occasion se présentait d'échanger tout ce qu'ils avaient apprit. Alors c'était à eux, dans cette pièce, de réunir le maximum d'informations possibles.

- « C'est exactement le même sang que dans l'autre échantillon ! »

Elle en avait prélevé une partie, et l'avait analysé de la même façon que le premier. Ils pouvaient certainement en conclure qu'ils étaient tous créés à partir de la même personne. Si c'était le cas, il serait difficile de déterminer de quel Nara il s'agissait. Du moins, pas à partir de son sang.

Le Nara fut intérieurement content que sa proposition fasse écho dans les oreilles de la vénérable Chiasa Hayashi.
Il partageait également cette idée que la moindre petite chose, le moindre petit détail pourrait peut-être résoudre le plus gros secret de ces dernières années. Qui étaient les Furyous ? Qui les avaient crée ? Comment ont-ils été créé ? Et bien plus encore. Tant de mystères dont chacun espérait qu’un jour les voiles seraient levés.

L’organisation et les idées étaient de plus en plus avancées. Et c’est ainsi que les tâches furent distribuées.
Kotetsu n’avait rien à redire sur la proposition de l’Hayashi qui consistait à prélever des échantillons de corps pour des analyse ultérieures. Nozomi allait se pencher sur le cas du sang Furyous et pour terminer. Nara Kotetsu allait éplucher le registre des Nara à la recherche d’un homme présentant les mêmes traits physiques que le cadavre qui gisait sur la table d’opération.

- Dans ce cas, je me plonge immédiatement sur notre registre.

Ouvrant l’énorme manuscrit, le Nara se concentra et se plongea dans la lecture à la recherche d’une photo d’un Nara foncée de peau, décédé probablement depuis pas mal d’années, ayant grandi à Konoha, ça allait sûrement lui prendre des heures et des heures, mais il ne devrait sous aucun prétexte faiblir ou bien renoncer.

La Myouga fut ensuite la première à s’exclamer. Le sang prélevé sur Envizib était le même que celui que Miko lui avait transmis par le passé issu d’Obli… Une étonnante information qui laissait ainsi place à la question suivante : “Ont-ils tous le même Sang ?” Il était fort à penser que c’était bel et bien le cas.
C’est alors que contre toute attente l’un des gardes, celui aux cheveux bruns s’exprima.

- Veuillez m’excuser pour l’interruption… Mais j’ai peut-être des informations qui pourront vous amener à réfléchir pour les évènements à suivre…

Satochi marqua alors une pause et détailla son discours précédent.

- Il y a deux ans le Temple de Kyubi a été attaqué, je faisais partie de l’équipe envoyé sur place. Nous avons alors découvert des secrets cachés sous le Temple. Un laboratoire sur plusieurs étages.
Dans mes souvenirs… Les murs étaient recouverts de grands récipients, bien assez grands pour contenir une personne, je pense. Il y avait des fioles et des notes d’expériences comme celle que Nozomi vous a présenté tout à l’heure. Il y avait également des rapports d’autopsie dont les noms avaient été effacés…

Il marqua une pause bien plus conséquente qu’auparavant, afin de laisser aux médecins le temps d’enregistrer tout ce qu’il venait de dire.

- À l’époque, nous sommes arrivés à plusieurs hypothèses pratiquement certaines. La première était que les Furyous avaient été crées sur les Terres du Feu et précisément sous ce Temple du Démon Bijûu à neuf queues. La deuxième, faisait référence au potentiel créateur de ces monstres, un Uchiwa. Et la dernière, consistait à penser que les noms des autopsiés dont les noms avaient été effacés pouvaient être les Furyous qui ont ravagé le monde.

Le Rakuzan était bien conscient qu’il avait probablement jeté les dés pour un nouveau revirement de situation. Mais ces révélations pourraient peut-être aider les médecins dans leurs conjectures.

- Ce qui me mène à penser que plusieurs Furyous tout comme celui qui se trouve ici sont rattachés à Konoha. Ils peuvent être découverts et si on parvient à mettre une identité sur chacun alors on pourra certainement trouver l’identité de celui qui les a crées et peut-être ainsi trouver un moyen de les tracer, de les chasser et de les tuer une bonne fois pour toute.

À l’écoute de ces informations, Kotetsu se plongea encore plus profondément dans son livre registre. Trouver une identité était peut-être la clef. Parallèlement, il posa une question à Nozomi.

- Si c’est le même sang… Alors doit-on penser que tous possèdent le même ? Et donc est-ce que sang viendrait d’une même personne.

En tout cas, d’après les écrits passés, la haine des Uchiwa, la puissance de ces derniers et les notes trouvées par Satochi dans le temple pourraient probablement éclairer certains points

Actions:

HRP:

Jetant de temps en temps un regard prudent vers mes ninkens – ou plutôt mes coéquipiers – afin de m’assurer qu’il gardait leur apparence humaine, j’étais toutefois plus concentré sur les diverses opérations qui se passaient maintenant dans le laboratoire. J’aurais pensé qu’ils se concentreraient sur une tâche à la fois, mais il semblait que chacun avait son domaine d’expertise dans lequel cas il était plus productif de les laisser travailler tranquille. Tandis que le duo Hayashi se mettait au travail sur le corps d’Envizib, la Myouga avait quant à elle décidé d’analyser son sang comme elle l’avait fait avec celui d’Obli avant. Qui de mieux que quelqu’un avec l’expérience dans le domaine? La regardant s’éloigner vers un coin du labo rempli d’appareils que j’ignorais à quoi il pouvait bien servir, je fis un léger coup de tête vers Aka afin qu’il garde un œil sur la jeune femme. Nous étions là pour nous assurer de la sécurité de l’opération, nous devions être vigilants avec tout ce qui se déroulait. Mon attention se reporta sur les Hayashi, qui travaillaient diligemment sur le corps de l’ancien Nara, avant de se diriger vers l’autre Nara dans la salle, le nez plongé de son livre. Avec l’épaisseur du livre cela lui prendrait une éternité à trouver quelqu’un correspondant à la description d’Envizib, mais il semblait toutefois bien déterminé à fouiller ce livre de la première à la dernière page.

Une exclamation retentit alors dans la salle, coupant court à toutes les opérations en cours. D’un seul mouvement, nos têtes se tournèrent toutes vers Myouga-san qui avait crié. Mon cœur emballa alors que ce qu’elle venait de dire faisait son chemin jusqu’au centre de commande et je repris rapidement mes esprits quand je compris ce que tout cela voulait dire. Enfin, comprendre était un grand mot, car si je comprenais ce qu’elle me disait je ne comprenais pas comment cela se pouvait. Comment deux personnes différentes pouvaient-elles avoir le même sang? Pas besoin d’être un grand scientifique ou médecin pour savoir qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Un silence s’installa dans les lieux tandis que tout le monde digérait l’information et Chiasa-san allait prendre la parole lorsque, contre toute attente, ce fut Satochi-san qui prit la parole. S’avançant légèrement du coin d’où il observait le tout, il commença le récit d’une de ses missions au Temple de Kyubi qui avait mené à la découverte d’un laboratoire secret sous le temple. Si le fait d’avoir ce genre d’installations dans un lieu pareil n’était pas déjà suspicieux, ils découvrirent aussi plusieurs documents et décombres qui avait mené à la conclusion qu’ils étaient là où les Furyous avaient été créés. Comme le Rakuzan le dit ensuite, cela laissait penser que, comme Envizib, plusieurs autres Furyous pouvaient être liés au pays du Feu et plus particulièrement à Konoha. Si c’était une hypothèse plus que plausible, il nous manquait toutefois certaines pièces pour confirmer la véracité d’une telle supposition. Avec les répercussions que cela pouvait avoir pour Konoha, nous devions être sûrs à cent pourcent de ce que nous avancions; il nous fallait être soutenus par des preuves.


Après une remarque de l’Hayashi à l’âge avancé qui me fit étirer un sourire sous mon masque, pestant contre les Uchihas qui étaient effectivement mêlés à bien des problèmes encore aujourd’hui semblait-il, ce fut au tour du Nara de finalement dire de vive voix ce sur quoi il semblait avoir médité depuis quelques minutes. Seigneur, il avait raison! Comme ils étaient des Edo Tensei – et donc des morts – ils leur fallait sûrement à nouveau du sang pour faire repartir la machine. Cette même personne dont il parlait, il ne faisait aucun doute pour moi qu’il s’agissait de la personne responsables de les avoir transformés en Furyou. Tout ce qu’il nous fallait, maintenant, c’était trouver de qui il s’agissait. Simple, non? J’avais évidemment gardé toutes mes pensées pour moi-même, je n’avais pas été appelé pour mon expertise en la matière, et écoutai plutôt la doyenne du groupe poursuivre dans la lancée du Nara. Elle suggéra également que des recherches comme celles faites par le Nara soit faites dans les registres des différents clans de la Feuille et en pris mentalement note afin de faire parvenir l’idée à l’Hokage. Vint alors le moment tant attendu – ou pas – de la dissection. Je n’avais aucun problème avec la mort, les démembrements et tout ça, mais il y avait quelque chose dans le soin et l’application qu’on y mettait qui me rendait mal à l’aise. Aussi dus-je déglutir avant de répondre à l’Hayashi qui nous demandait de nous rapprocher par précaution.

- Très bien. Soyez tout de même prudents.

Un signe de tête vers mes deux coéquipiers ainsi qu’au Rakuzan et nous resserrâmes le périmètre que nous avions établis avec la table d’opération. Je savais bien qu’ils feraient tout leur possible pour qu’il n’y ait pas d’incident et que mes paroles étaient futiles, mais j’avais senti le besoin de dire quelques paroles avant que la dissection commence. Tout ce qui avait pu être récolté sur la surface extérieure avait été prélevé, étiqueté et soigneusement rangé; c’était maintenant le temps de se concentrer sur l’intérieur. Je n’étais pas particulièrement impatient à l’idée de commencer, n’ayant aucune idée de ce qui pouvait se cacher à l’intérieur d’un corps mort et ramené à la vie, mais je me fis violence et me forçai à garder mon attention sur le Furyou devant moi tout en gardant ses sens aux aguets pour la moindre perturbation.

Spoiler:

La première grosse découverte avait été faite, à eux d'en trouver d'autres désormais. Ça allait être long et fastidieux mais cela en vaudrait certainement la peine. N'importe quel secret trouvé sur cette chose pourrait aider Konoha, ou toute l'humanité. Même si parfois il valait mieux que certaines informations restent secrètes. Ils ne savaient pas sur quoi ils allaient tomber, ou même s'ils trouveraient quelque chose, et leur travail était d'autant plus capital. Les hautes autorités attendaient certainement beaucoup de ces recherches.

L'un des gardes présents dans la pièce pour les protéger prit à son tour la parole. La jeune femme s'arrêta pour l'écouter. Ainsi donc les furyous secondaires avaient été créés ici, dans les terres du feu. Ils étaient le fruit d'expériences... Nozomi avait beau être particulièrement intéressée par tout ce qui était recherches scientifiques et découvertes sur le corps humain, elle déplorait pourtant ce genre de pratiques. Ces hommes étaient-ils au moins consentants ? En temps de guerre, elle en doutait fortement. Et tout était bon pour la gagner et faire pencher la balance de son côté. Les Uchiha avaient donc tenté de créer des surhommes, et avaient réussi. Mais il n'étaient plus là pour en parler, désormais. Peut-être même avaient-ils été les premières victimes de leurs cobayes.

- « Mais pourquoi le temple de Kyuubi ? »

Était-ce car personne ne serait venu les chercher dans un lieu sacré ? Ou tout autre chose ? Et si... Ce fameux chakra qui avait donné sa couleur au sang venait de cette légende ? C'était une possibilité, même si elle paraissait assez farfelue. Elle se contenta de garder ses hypothèses pour elle-même, donnant simplement les informations réelles et concrètes. La réflexion de la femme âgée la fit sourire. Effectivement, même morts ils continuaient de poser des problèmes. Elle ainsi que son assistant commencèrent à dépecer l'edo tensei, sous l’œil vigilant des gardes. Le Nara quant à lui continuait de regarder les registres, et il lui posa également une question.

- « C'est probable qu'une seule et même personne ait donné son sang à tous les furyous secondaires. Je ne m'y connais pas en nécromancie ou choses de ce genre, mais c'est peut-être un moyen pour pouvoir mieux les contrôler, tous à la fois ? »

Était-ce cela le but d'avoir tous le même sang ? Elle prit les deux échantillons, chacun dans une main et les observa de nouveau. Puis fronça les sourcils, et en porta un devant la lumière.

- « C'est étrange... J'ai l'impression que le sang change de couleur. Dans mes souvenirs, il était plus foncé que cela. »

S'était-elle trompée quelque part ? Ou bien sa mémoire lui faisait-elle défaut ? Elle se tourna vers les deux Hayashi.

- « Je suis désolée, je vous laisse faire cela seuls pour l'instant. Je vais me pencher encore un peu sur ces échantillons, et vérifier les informations. »

Elle avait un peu de remords à laisser la vieille femme et le jeune homme seuls pour décortiquer la dépouille, mais elle préférait ne pas faire d'erreurs. Une nouvelle fois, elle analysa chacun des échantillons. Une lueur verte éclairait le sang ainsi observé. Elle recommença l'opération encore une fois, afin d'être certaine de ce qu'elle allait dire. Puis, gênée de devoir interrompre le travail des autres, elle toussa un peu avant de reprendre la parole :

- « Il y a bien le même sang dans chacun des deux échantillons. Mais également... Deux différents. C'est comme si le sang noir, présent dans les deux, avait prit le dessus sur celui d'origine. Lui donnant sa couleur particulière. Mais pour une raison inconnue, celui-ci semble... S'effacer. Et on dirait que celui d'origine revient à la normale. J'ai une petite partie de celui-ci qui peut-être exploitable je pense. L'autre ne semble rien donner. »

Elle s'avança vers le Nara pour lui donner celui d'Envizib. Elle y avait perçut quelques traces d'ADN. Si c'était réellement un Nara, c'était ce Kotetsu qui était le plus à même de le découvrir. Quant à l'autre, celui d'Obli, elle n'avait rien trouvé de ce genre. Soit le sang d'origine avait été complètement détruit, soit il avait été créé de toutes pièces. Ce qui expliquerait pourquoi elle n'y trouvait rien. Elle rangea donc soigneusement le second échantillon sur l'un des plans de travail avant d'enfiler un masque et des gants et d'aller aider les Hayashi. Peut-être que sa sensation de malaise qu'elle avait en analysant le sang partirait. Il se dégageait des deux échantillons la même chose qu'elle avait ressenti quand elle était face à Monwa. Mais elle était incapable de dire s'il s'agissait de ses sens qui lui donnaient une information, ou bien de son imagination qui lui jouait des tours face à l’inquiétude que lui inspirait ces choses.