⇨ Changement d'apparence ! ⇦


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Cet accoutrement ridicule commençait à devenir un poids de plus en plus. La perte e mes pouvoirs en était la principale cause. Je n'étais plus capable de ressentir le chakra avoisinant et de ce fait, je ratais systématiquement tout mes tours de jonglage et je risquais de me ramasser à chaque fois que je tentais de rester en équilibre au dessus du sol. Tout ceci était la faute de ce vulgaire médecin qui par je ne sais quel moyen m'avais saboté. Actuellement je ne pouvais même plus me nommer le clown. J'avais perdu bien plus qu'une faculté, j'avais tout perdu. Mon travail, ma source de revenue auxiliaire dans les jeux d'argents. Ma capacité à me sortir du pétrin dans n'importe quelle situation. Et ma dignité aussi.

J'étais peut être victime des moqueries lorsque je m'affichais avec mon costume de bouffon, mais lorsque les gens voyaient ma véritable force, ils étaient forcés de se taire. Maintenant c'était à la limite s'ils ne se moquaient pas encore plus. J'étais soucieux, j'avais certes gagné quelque chose en échange de cette perte, mais une nouvelle capacité valait elle plus de vingt années de bons et loyaux services ? Je ne serais le dire. J'errais de rue en rue tout en faisant de l'introspection quand soudain je tombais nez à nez avec un salon de coiffure et d'habillement nommé «Relooking, offrez vous une nouvelle vie pour vingt ryos». Je restais quelques minutes plantés là, comme si une hésitation de franchir le cap parcourait mon corps...

Finalement, je passais le seuil de la porte. A l'intérieur un homme à l'aspect un tantinet efféminé vint à ma rencontre. Il me donna son nom «Al super-gay». C'était confirmé, il s'agissait bien d'une tante. Pour la première fois de ma vie, je me retins de faire un commentaire. Peut être qu'intérieurement je savais que cet homme allait m'aider à devenir une nouvelle personne. Après s'être présenté, la seconde réplique du patron fut «Ohlàlà y'a du travail !». Quelle salope, j'allais lui mettre une tarte dans la tronche, il allait voir qui aurait besoin de se faire relooker après ! L'homme me pria de m'asseoir sur une des chaises et d'attendre que quelqu'un vienne me coiffer.

Les minutes passèrent et soudain, une somptueuse jeune fille aux cheveux de flamme vint vers moi. Elle était magnifique et je devais bien admettre qu'elle ne me laissait pas indifférente. Malgré tout je restais stoïque, aujourd'hui je n'étais pas dans un bon jour. Elle commença à triturer mes cheveux, après avoir visualisé la future coupe elle empoigna ses ciseaux et commença son travail. Elle se concentra surtout sur l'épaisseur ainsi que sur ma frange qui était quand même réellement longue. Elle dégagea convenablement mon front afin que l'on puisse clairement distinguer mes deux pupilles.

Une fois que ma nouvelle coupe fut terminée, on m'accompagna au centre d'une pièce où se trouvait un nombre incalculable de vêtement et d'accessoires utiles à des professions spécifiques. Cette fois ci, j'allais choisir quelque chose de sobre, sans trop de couleurs, afin de marquer le changement. Je me dirigeais donc vers les tee-shirt et en choisissait une dizaine de couleur blanc. Puis j'allais du côté des vestes et j'en saisissais cinq, en cuir souple de couleur noir. C'était pour la majorité des vestes d'été. Ensuite je choisissais plusieurs pantalons, en toile blanche ainsi que certains plus épais. Pour finir, je me dirigeais vers les chaussures afin de prendre plusieurs paires de sandales en bois ainsi que des chaussures plus classiques.

Direction maintenant vers les accessoires de Shinobi. La première chose que je pris fut une ceinture à enrouler autour du torse pour ranger des parchemins. La seconde, une plaque en argent servant généralement à graver son prénom dessus afin de laisser une trace si lors de la mort du ninja, le visage n'était plus reconnaissable. Pour finir, je saisissais une paire de lunette de soleil orangée qui m'allais plutôt bien. Puis je me dirigeais maintenant vers le comptoir afin de régler ma note. Autant vous dire qu'avec tout ces achats la somme était astronomique, mais j'avais encore une grande réserve devant moi du coup ça allait. Le nouveau Yugure était en marche.