Kyôtô débarque, dans votre restaurant [Membre de Kyôtô]

Notre rencontre fut plutôt bien tournée. Un groupe s'est donc rencontré. Pour la plupart on se connaissait déjà avant, même si les uns des autres on ne savait pas avoir ses mêmes connaissances. Plus loin, nous ne savions pas vraiment que nous avions une telle rage commune. Non pas une rage qui donne envie d’en découdre, mais celle amenant à certain point commun et donc a des idées communes. Quoi qu’il en soit, cette rencontre ne fut pas mise sur un effluve de sang, et cela, malgré le paysage que montre le décor au loin avec cette architecture démolie par une explosion a grande échelle. Un conflit en ce moment même éclate à quelque kilomètre de notre position. Un conflit qui semble profiter à notre propre position dans ce monde.

Un grand sage à dis, mieux vaut manger que d’être mangé et dans le lot l’un d’entre nous pas la plus fine mais surement la plus rondouillarde à amener nos estomacs à gronder. D’une intonation presque commune on ne peut plus mentir. On a la dalle, on a les crocs et une bonne. Une bonne côte à l’os grillé avec amour sous une braise flagrante. Rien de plus succulent ne pouvait me rendre aussi joyeux à ce moment même. Regardant les autres je me mets à dire :

Je passe devant pour rejoindre le village le plus proche.

Prenant de l’avance tout en bousculant notre cher chiot de service afin qu’il ait envie de me suivre de plus près, je me faisais poursuivre par l’autre. Autant dire qu’on ne mène pas large dans la catégorie des chacals de la fringale. C’est donc avec Shio que l’on part devant lui surement venus me suivre simplement pour venir me montrer la politesse. Qu’importe après un petit temps nous nous trouvons devant un restaurant à attendre les autres traine savate. Les voilà maintenant devant nous, je me mets à dire :

Regardez celui-là, ils font des grillades à s’en péter la pense, puis regardez, ils ont un sale privé. Bon je préviens je n’ai pas une tune.

Pour changer. Malgré toutes mes manigances, je ne sais pas comment je faisais mais je n’ai jamais aucune monnaie sur moi. Qu’importe après tout, ce n’est pas moi qui ai proposé de manger. Réuni, il ne nous reste donc plus qu’à rentrer dans le restaurant pour commencer les festivités.

La jeune femme s'était rendue chez les moines dans l'espoir secret d'en apprendre un peu plus sur la méditation. Même si elle savait pertinemment qu'ils garderaient jalousement leurs secrets. Elle avait quand même voulu s'y rendre. Après tout, elle n'avait pas vraiment d'autre chose à faire ou d'autres objectifs actuellement. Même si la vengeance se présentait à elle comme une voie possible. Une voie si simple... Il était facile de succomber à cette envie qui la rongeait de l'intérieur depuis si longtemps. D'autant plus lorsqu'on était accompagné des bonnes personnes.

Car en se rendant au temple principal, elle avait croisé la route de gens plus ou moins connus. Qui avaient tous plus ou moins le même objectif. En quelques mots, ils s'étaient présentés. Ils s'étaient trouvés des points communs. Puis d'un accord tacite ils avaient décidé d'en discuter d'avantage, autour d'un bon repas. L'idée était plaisante, en soit. Rejoindre un groupe de personnes avec l'envie de refaire le monde. Un monde qui ne leur plaisait pas, ou plus. Le refaçonner. Oui, l'idée aurait pu être plaisante.

L'une de ces personnes se trouvait être Goren. Celui qu'elle connaissait le mieux dans ce petit groupe. C'est lui qui émit l'idée d'aller manger dans un restaurant. Il partit devant, accompagné de Shio, un des anciens membres du Shôraizen. Ils semblaient s'entendre particulièrement bien. Il fallait dire que les deux aimaient bien se battre. Ce qui avait coûté un bras ainsi qu'un ami au golem de pierre. Peut-être qu'il venait de trouver dans le second un nouvel allié du même acabit que Yusuke. Elle lui souhaitait, en tous cas. Il avait beau être un criminel, elle l'aimait bien. Et elle était aussi triste de la mort du blond que du fait que Goren se retrouve désormais seul. Tout comme elle, qui leur emboîtait doucement le pas, perdue dans ses pensées.

Elle avait quitté le Shôraizen à la mort de Seitô. Et ensuite ? Le golem l'avait appelée, elle l'avait soigné, lui et surtout son bras. Elle était restée quelques temps avec lui avant de reprendre la route et de croiser de nouveau la sienne ici. Désirait-elle vraiment de nouveau rejoindre une organisation ? Était-ce vraiment ce qu'elle désirait ? Elle n'avait pas vraiment de réponse. Elle n'avait plus vraiment envie de rien et se laissait aller depuis son départ de sa « famille », de ceux qu'elle avait considérés comme tels. Eux aussi avaient voulu changer le monde. Et ils avaient dû vivre cachés, reclus de tout. Se terrant comme des rats avant d'avoir vraiment pu faire quoi que ce soit. Elle en avait souffert en silence, elle qui aimait tant voyager et sentir le soleil ou le vent sur sa peau. Mais n'en avait jamais fait part à qui que ce soit.

Et elle avait de nouveau goûté à ces petits plaisirs qu'offraient la vie. Dormir sous les étoiles, se baigner dans un lac. Se sentir partout chez soi. Et pourtant... Elle n'était plus la même. C'était comme s'il lui manquait quelque chose. Tout cela n'avait plus la même saveur. Tout simplement car elle n'avait plus personne avec qui partager ces moments. Alors, devait-elle les rejoindre, eux, ces gens qu'on avait mit sur sa route ? Devait-elle suivre ce destin tout tracé ? Et ensuite, ils allaient être blessés, et elle les soignerait. Puis ils repartiraient au combat et ils ne reviendraient pas.

Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Une organisation, elle avait déjà donné. Elle ne voulait plus de ça. Elle s'arrêta brusquement, pour regarder Goren ainsi que Shio s'en aller loin devant. Miaë – ou peut importe qui elle était – les suivait un peu plus loin. Et puis derrière elle-même se trouvait Howaito, en conversation avec une jeune femme inconnue. Celui qui semblait être le plus censé, le plus posé. Les deux autres hommes ne pensaient qu'à se battre. Où cela les mèneraient-ils ? Elle regarda les trois silhouettes s'éloigner. Avant de murmurer.

- « Je suis désolée... »

Elle ne les suivrait pas. Elle désirait la compagnie d'autres gens, mais ne voulait pas devenir une criminelle. Ni rejoindre de nouveau une organisation. Ce qu'elle voulait ? Elle n'en savait rien. Mais elle savait au moins ce qu'elle ne désirait pas, ce qui était déjà un bon début. Elle les laissa partir et tourna dans une autre direction, seule.

Spoiler:

» Concours : votre membre préféré !
» Votez pour votre membre préféré !
» Votez pour votre membre du Staff préféré !
» Liens dans votre profil
» Dans l'attente de votre réponse [Miko]

Kyôtô débarque, dans votre restaurant [Membre de Kyôtô]

Kyôtô débarque, dans votre restaurant [Membre de Kyôtô]

Sujets similaires

Sujets similaires