Carte de Mizu:

Ketsueki Yami et Zenzaburô Ema avaient pour mission de se rendre au Pays de l'Eau afin d'explorer l'archipel d'îles adjacentes à la principale, là où se trouvait encore les ruines de Village Caché de la Brume.

Pour parvenir à destination, les deux Kunoichi on emprunté un navire à la ville portuaire d'Odaichi à Kaze. Le voyage avait été long, près de deux semaines pour arriver à destination. Elles ne firent aucune escale mais eurent la chance d'avancer sans encombre. Au fil du temps le climat aride du désert fut remplacé par des températures beaucoup plus fraîches. Lorsque Kaze se pavait en permanence de sable, Mizu, une fois l'hiver venu revêtait son manteau de neige. Un spectacle assez peu commun pour les Sunajin.

Vêtue d'amples capes à capuchon parfaitement adapté pour lutter contre le froid. Les Kunoichi débarquèrent à la ville portuaire de Shu qui serait leur première étape. Toutes deux étaient fatigués par le trajet, mais leur mission n'attendait pas. Il leur faudrait sûrement plusieurs semaines avant de parvenir à totalement cartographier l'archipel.

Pour les aider dans leurs tâche, un module d'analyse Saibogu leur avait été transmit. Il leur suffisait de lancer ce dernier dans air sur une zone dégagée ou en hauteur pour lancer le scan dans les environs.

J'avais pour mission de poursuivre celle qui avait fait partir Oniri pendant de longs mois. Cette période durant laquelle elle avait perdu un œil... J'étais du coup plutôt satisfaite que l'expédition se fasse désormais à plusieurs et que même elle se retrouverait accompagnée cette fois-ci.

J'avais été assignée pour ma part dans l'équipe d'Ema pour la cartographie de Mizu no Kuni, les terres pour la plupart dévastées autour de l'ancien village de Kiri où il ne faisait pas bon de mettre les pieds.

Notre départ de Kaze no Kuni se fit au port d'Odaichi où nous embarquâmes dans un navire pour une traversée longue de près de deux semaines. Je n'avais pas l'habitude d'emprunter la voie des mers et je devais dire que je n'y étais pas vraiment à l'aise... Cette étendue d'eau a perte de vue qui ne laissait entrevoir rien d'autre alors que, plus nous avancions et progressions, plus la température chutait encore et encore : notre désert était bien loin...

Tous les membres de l'escouade vaquèrent à leur occupation en attendant d'arriver à destination : il n'y avait de toute façon pas grand chose d'autres à faire. Bien rapidement, les vêtements plus chauds ainsi que les capes nous protégeant de l'air frais furent de rigueur.

Finalement, nous parvinrent à la ville portuaire de Shu où nous débarquâmes.La fatigue du voyage se faisait sentir mais les choses ne commençaient que maintenant : de ce fait, nous n'avions pas le droit de flancher désormais. Nous allions passer un moment sur le site pour compléter notre mission et le trajet serait aussi long que l'aller alors autant être le plus efficace possible pour retrouver bien vite notre cher Kaze no kuni.

Ici, rien n'était comparable à chez nous. Il y avait plusieurs îles face à nous, le continent se dessinant vraiment comme une véritable archipel.
Je me tournais vers Ema et lui proposais la marche à suivre :

« Bon. Voilà ce que je propose. Pour que nous ayons une vue d'ensemble, je propose que nous progressions un peu sur cette île avant d'utiliser le dispositif pour cartographier la zone et constater un peu de sa portée. Peut-être que seul deux ou trois lancées par île suffiront à la cartographier entièrement. Qu'en penses-tu ? »

J'attendais son avis sur la question avant de poursuivre :

« Je vais invoquer l'un de mes kuchiyoses senseur pour qu'il puisse nous permettre de détecter la présence de chakra et ainsi nous prévenir si nous devions avoir des ennuis. Il n'y a plus de village shinobi ici mais je ne doute pas que les nukenins doivent être présents en grand nombres. Peut être rencontrons nous également des shinobis venant des autres nations. »

J'invoquais dès lors Hotep à mes côtés pour qu'il puisse être en mesure de nous prévenir en cas de problème et nous nous mettions en route...

L'arrivée des Kunoichis s'enchaîna par la découverte de l'île. Ema était d'accord avec le plan de Yami, son équipière pour cette mission.
Le climat changeait, Ema en était heureuse, elle qui pouvait enfin voir autre chose que des dunes de sable, même si elle adorait ses dunes. En visitant Mizu, elle s'aperçut de la beauté de la neige et du froid glacial du vent. La dernière n'était pas agréable, mais cela changeait de la chaleur ambiante de Suna. Observatrice, comme à son habitude, elle regardait autour d'elle, percevant toute la beauté du paysage. Devant elles, une grande plaine enneigée s'ouvraient à elles. Traversant cette plaine, elles débouchèrent sur une étendue glacée. Ema y apprit rapidement que marcher sur de la glace était un sacré casse tête. Elle utilisait donc du chakra pour se maintenir en place, ce que fit Yami machinalement. Impressionnée par cela, Ema regarda la Kunoichi avec un regard admiratif. Retournant son regard vers la paysage, la jeune demoiselle vit des collines et montagnes se profilaient. Yami devait certainement les avoir déjà vus.

Peut-être pourrions-nous grimper sur ses montagnes, le dispositif fonctionnerait mieux? À moins que tu veuilles suivre le courant d'eau qui part dans les montagnes?

Ema avait en effet aperçut au loin, à travers quelques arbres dénudés et enneigés un courant d'eau qui menait vers les montagnes.

Ema était attirée par les montagnes, car elle n'avait jamais vu de si grand monts enneigés. Elle voulant savoir à quoi cela ressemblait, qu'est-ce que cela sentait, et à quoi l'air glacé en hauteur pouvait faire. La jeune Kunoichi était curieuse. Pourtant, elle se plierait aux ordres de Yami qui savait mieux, ayant plus d'expériences et c'est pour cela que la jeune Kunoichi attendit humblement la réponse avant de continuer.

Hotep grelottait et m'observait avec un air accusateur alors qu'il observait l'étendue neigeuse tout autour de nous. Il était vrai que pour un chat nu ayant toujours vécu dans le désert pendant plusieurs siècles, ce changement de climat drastique ne devait pas être agréable. Je lui retournais un sourire et tirais une autre cape rembourrée de mon sac pour la lui tendre. J'avais songé a l'éventualité de leur solliciter leur aide.

Mon félidé bipède s'en saisissait rapidement et semblait revivre, ronronnant presque de plaisir. Cette interlude passée, nous nous mettions en route. Les pleines enneigées s'étendaient à perte de vue si bien qu'il n'était pas aisé de savoir si nous progressions dans la bonne direction. Rapidement, le sol laissa place à de la glace : des anciennes rivières prisonnières de le leur de glace. S'aventurer dessus n'était pas un problème pour peu qu'elle était solide : ce qui était le cas. Ema me suivait avec davantage de difficultés mais parvenait tout de même à suivre mon allure : ce qui m'allait. Elle pouvait éprouver quelques soucis de progression tant qu'elle ne nous ralentissait pas dans notre mission.

Au loin, des collines et des montagnes se profilaient et Ema souhaitait grimper à leur sommet pour nous donner une vue d'ensemble : j'acquiesçais.

« Oniri m'a dit que plus nous lancerions la sphère haut dans le ciel et plus elle serait en mesure de cartographier de terrain. Allons sur ces montagnes. »

J'étais curieuse de savoir quelle vue pouvait-on avoir depuis un point si culminant... Nous marchâmes donc vers cette direction, progressant parfois avec aisance et parfois de manière beaucoup plus ardue. Plus nous montions et plus l'oxygène se faisait rare en même temps que la température chutait. Les routes étaient parfois très escarpées voir inexistantes et il nous fallait user de notre chakra pour longer les parois ou sauter par dessus des précipices sans gouffre.

Après plusieurs heures d'avancement dans ces conditions, nous parvînmes finalement au sommet. La vue était vraiment imprenable et si nous pouvions déjà apercevoir toute cette zone, nul doute que le système technologique saurait nous en montrer davantage. Je tirais le dispositif de ma poche et le confiait à Hotep :

« Vole très haut et active ce mécanisme. »

Lui demandais-je.
Mon félin s'exécuta, recouvrant son corps de chakra fuuton tout en prenant une impulsion pour s'élancer dans les airs. Il ne nous apparaissait presque plus comme un point à peine perceptible dans le ciel alors que la sphère semblait léviter devant lui et scanner la zone. Finalement, après quelques instants il revenait pour me confier de nouveau l'appareil. J'appuyais sur le centre de celui-ci qui nous dévoila une carte de la zone sur un plan holographique en trois dimensions. C'était tout bonnement impressionnant. Un peu plus de la moitié de cette île était déjà recensée.

« Retournons au port Ema. Il nous faudra l'y lancer une dernière fois à cet endroit et nous pourrons poursuivre sur une autre île. »

Nous voilà donc partis pour le chemin en sens inverse...

Ema était impressionnée. À la fois par ce magnifique paysage, quoique très glacial, puis par le majestueux vol de la créature et enfin par ce bijou de technologie. La tâche allait être plutôt sympathique, malgré l'air glacé qui rentrait dans ses poumons.

Le paysage blanc était magnifique. Elle aimait la neige, le vent qui mordait sa peau, contrairement au vent de Suna qui lui la caressait. La vue des montagnes était majestueuse. Ema se sentait libre, forte et submergée de beauté. Le froid ambiant n'arrivait pas à la cheville de cette vue. Cette mission allait être encore plus intéressante que ce que la Kunoichi s'imaginait.

Les deux femmes retournèrent vers le port. Même si Ema avait déjà vu le même paysage en grimpant, elle put profiter du moment encore une fois, ce qu'elle aimait. Rien ne valait une si grande beauté. Ema était une passionnée de la nature après tout.

En traversant l'étendue glacée, Ema n'eut plus aucun problème pour marcher dessus. Elle aurait même pu courir ou encore sauter dessus, elle ne serait pas tombée. Ema était excitée, comme une petite fille qui venait de voir la neige pour la première fois. Ce n'était pas tout à fait faux, à vrai dire. C'était la première fois qu'elle voyait autant de neige, de glace, de monts si différents de ce qu'elle avait déjà pu voir. Les histoires de sa mère prenaient plus de sens. Ema était ravie, soulagée, apaisée.

Yami était une bonne équipière. Elle ne parlait pas ni trop, ni trop peu. Elle était d'une compagnie agréable et faisait un bon chef. Elle méritait sa place au Kakumeigun. Elle respectait cette personne, autant qu'elle respectait Kibō, mais d'un manière différente. Un brin de fascination entourait le personnage de Yami. La jeune Zenzaburô ne la connaissait pas autant que cela, mais elle savait que c'était une personne qui était attentionnée et prenait soin de ses amis et proches. Ema n'en était pas encore à ce niveau, c'était juste... une simple Kunoichi qui partageait une mission. Cela désolait Ema, un peu. Elle aimait rencontrer et connaître de nouvelles personnes.

Elle aurait voulu entamer la discussion, mais ne savait pas trop par quoi commencer. Les banalités ne satisferaient pas Yami, et Ema ne savait pas grand chose d'autre sur elle, du coup il était impossible de trouver un sujet abordable. Ainsi, elle n'en fit rien, resta muette et profita du paysage, jusqu'à arriver au port pour que son supérieur cartographie la région.

Ma nouvelle direction était le port de Shu. Ce dernier se trouvait sur autre petite île un peu plus éloignée de l'île principale dirons-nous. C'était l'une des terres flottantes que je n'avais pas encore eu l'occasion de visiter. Non pas par faute d'envie, mais par faute de temps. Je ne pensais pas que mon voyage au sein de Mizu prendrait une telle ampleur. J'avais fait, jusqu'à maintenant, la rencontre de diverses personnes. Du samouraï amical au chef d'une organisation en passant par des criminels locaux, on peut dire que j'ai vu du pays ! Cependant, ce n'était l'objectif de ma venue. Bien évidemment, j'étais ravie de faire de nouvelle rencontre et d'en apprendre plus sur diverses choses, mais le Godaime Raïkage ne m'a pas fait venir pour ces raisons. En effet, j'étais chargé de trouver des indices sur les mystérieuses disparitions de mes homologues Kumojin. Perseus, Kima, Skan … Tout ce potentiel Kumojin avait soudainement disparu. Cette île semblait regorger de mystère.

Dans tous les cas, je ne pouvais repartir à Kumo avant d'avoir passé au peigne fin chaque centimètre carré de cet archipel. Bien entendu, je n'étais pas parti de sitôt, mais cela me convenait. Après tout, la cause est noble. Le Raïkage me fait assez confiance pour me charger de retrouver des camarades. Ce n'est pas rien ! Enfin, après tout, je suis devenu, au fil du temps, un homme en qui le Seki peut placer sa confiance. J'ai prouvé à de nombreuses reprises que j'étais un homme de confiance. Cependant, il sait pertinemment que je suis quelqu'un d'honnête. J'ai souvent contesté ces décisions, tout en apportant des arguments valables. C'est sûrement pour ces raisons que je suis important au sein de Kumo. Je représente une personne qui n'a pas peur de « défier » le Raïkage. Enfin…

De ce fait, je me retrouvai au port d'Hatsu afin de prendre un bateau en direction de Shu. Je n'espérai pas grand-chose de cette partie de l'archipel, mais dans le doute, je me devais de la visiter. Le voyage fut rapide et mon arrivée au port inaperçu. Je pris un repas chaud au sein d'une petite auberge afin de ne pas partir à l'aventure le ventre vide. Je sortis rapidement et me dirigeai vers la sortie de ce petit village. Je relevai doucement la tête et vis deux jeunes femmes s'avançaient vers ma position. En y regardant à deux fois, je remarquai un style vestimentaire que je connaissais déjà. Récemment, j'avais partagé un repas avec un certain Kibo qui portait ce genre de vêtement. Qui plus est, lors de mon passage au sein de Suna, j'avais vu ce genre d'accoutrement. Dans la suite logique de ce raisonnement, on pouvait en déduire que ces jeunes femmes venaient de Suna. Qui l'aurait cru ! Des Sunajins à Mizu no Kuni. J'aurais tout vu ! Étant déterminé à engager la conversation, je m'avançai vers les jeunes femmes.

« Mes hommages. Excusez-moi de vous déranger mesdames, mais êtes-vous des Sunajins ? »

Spoiler:

Nous arrivions finalement de nouveau au port de Shu qu'il nous fallait lui aussi cartographier et je m'apprêtais à le faire avant de remarquer la présence d'un homme qui semblait s'avancer sur nous. Hotep, mon chat nu senseur de taille humaine me confirma d'un hochement de tête que cet homme possédait du chakra et que c'était donc un shinobi. J'intimais dès lors à Ema de rester sur ses gardes et prenais bien soin de garder la sphère de cartographie hors de sa vue : après tout il s'agissait là d'une mission secrète.

Lorsqu'il arriva a notre hauteur et nous demanda si nous étions des Sunajins, j'eus un air interloqué et observais mon accoutrement : était-ce cela qui nous avait trahi ? Il était assez perspicace car ce n'était sûrement pas mon teint de porcelaine qui avait pu lui faire dire que j'étais une habitante de Kaze. Quant au fait de parler directement de Sunajins et donc de shinobis... j'imaginais que mon kuchiyose n'était pas indifférent à cette déduction.

Méfiante, j'avisais l'homme en prenant soin de ne pas l'observer dans les yeux : des fois qu'il connaissait l'art du genjutsu : mieux valait être prudente. D'un ton presque aussi froid que les contrées de Yuki no Kuni je lui répondis :

« Qu'est-ce que cela peut faire ? »

Bravo ! Nous étions des Sunajins belle déduction ! Mais qu'est-ce que cela lui changeait que l'on soit de Suna ou de Konoha ? Avait-il une dent contre les habitants du désert ou bien au contraire avait-il quelques connaissances en son sein ?

Je ne pouvais me permettre la moindre erreur de jugement c'est pourquoi je restais sur mes gardes tant qu'il ne me prouvait pas le contraire. J'étais placée devant Ema de sorte à la protéger en cas de problème : il y avait bons nombres de nukenins qui sillonnaient les terres dévastées de l'ancien village de Kiri.

« Nous ne sommes pas ici pour chercher le conflit. »

Ajoutais-je. Non, nous n'avions pas la moindre intention de nous battre pour mener à bien cette mission dont il devait continuer de tout ignorer.

Ema, bien que distraite par le paysage, avait remarqué un homme s'approcher d'elles. Il n'avait pas l'air méchant, ni sur le point d'attaquer. En plus de cela, sa phrase d'introduction paraissait très respectueuse. Depuis quand l'on abordait les gens, de plus venant de Suna, en commençant par Mes hommages?

Cependant, et c'est ce qu'Ema apprit à ce moment-là, il faut toujours être sure ses gardes. Yami n'était pas dupe, et encore moins prête à lui laisser une chance. Malgré une paix relative entre les pays, Kumo n'entrait pas dans les grâces de Suna, au grand dam de la jeune Kunoichi.

Sans lâcher un mot et en prenant Yami pour exemple, Ema ne salua pas l'homme et ne regardait pas ses yeux. Elle avait compris qu'il s'agissait d'une défense contre le genjutsu. En effet, la Kunoichi aux yeux rouges avait été sur la défensive dès les premières paroles. Ema comprenait absolument ce comportement, même si d'habitude elle aurait réagi différemment. Cette mission devait restée secrète, il s'agissait de cartographier une zone qui n'était pas autorisée par Kumo après tout. Si ce shinobi apprenait cela, les gouvernements de Suna et Kumo s'entretueraient. Ainsi, il fallait trouver un leurre pour amener le shinobi à croire qu'elles étaient là pour le tourisme... par exemple. Cela pourrait être une idée, mais il fallait que le Kumojin y croit réellement.

La situation devenait tellement électrique, que Yami se positionna devant Ema. Cette dernière ne bronchait pas, au contraire. Cachée derrière son supérieur, elle était prête à combattre, mais lorsque Yami lança qu'elle ne voulait pas combattre. Il fallait montrer à Yami qu'elle pouvait avoir confiance en elle et que ce n'était pas un boulet en combat. Il fallait faire quelque chose pour le faire repartir d'ici, étant donné qu'il nous fallait encore cartographier la zone portuaire. Mais Ema ne pouvait rien décider toute seule, Yami ne le supporterait pas.

Mais là, Ema ne pouvait pas laisser cette situation s'éterniser. Si un combat se déclenchait, ce n'est pas un Kumojin qu'elles auraient sur le dos, mais une escouade. Ainsi, la jeune fille s'avança, se mettant aux côtés de Yami, prenant bien soin de ne pas regarder l'homme dans les yeux, et s'abaissa devant lui, le saluant respectueusement, tout en souriant.

Oui, nous sommes de Suna! Heureuse de vous rencontrer. Vous êtes de Kumo? Le paysage ici est magnifique en tout cas!

Ema sentait le regard de braise sur elle, venant de Yami, mais ce n'était pas grave. Il fallait faire quelque chose pour apaiser chacun. Le danger était toujours là, Ema était toujours sur ses gardes, mais semblait plutôt heureuse de rencontrer un kumojin.

Hrp:

Informations:

Le port de Shu regorgeait de surprises ! Qui pouvait s'attendre à rencontrer des Sunajin au sein de l'archipel de Mizu no Kuni ? Certainement pas moi en tout cas. Étant en mission officieuse pour récolter un maximum d'informations, je me devais d'aborder ces derniers. Je ferai un piètre chef du Naitei si je ne tentais pas de récupérer toutes les informations potentiellement récupérables. Qui plus est, ma dernière rencontre avec un Sunajin s'était bien déroulé et il me semblait logique de penser que cette rencontre se déroulerait sans accroc.

Faute grave. Lors de ma tirade, je pouvais observer deux visages différents. L'un était surpris, tout d'abord, puis méfiant tandis que l'autre était plus neutre. D'un coup d'œil rapide, j'observai aussi un compagnon très atypique, puisque c'était un chat se déplaçant constamment sur ses deux pattes. Je restai quelques secondes sur ce protagoniste qui semblait rester neutre lui aussi. Quand la méfiance de la première personne apparue, la jeune femme, plus en retrait, était surpris et devint, elle aussi, prudente. Les deux protagonistes ne me regardèrent pas dans les yeux. Me prenant pour un ennemi, les jeunes femmes voulaient éviter de tomber dans une possible illusion. Leur réaction était parfaite face à un étranger, mais pour le coup, l'heure n'est pas aux combats.

La jeune femme à la peau blanche lança une parole engagée d'un air très froid. Étant venu poliment vers elle, je ne m'attendais pas à ce genre de réaction. Cependant, étant au sein de Mizu no Kuni, archipel peuplé de criminel de nos jours, il était normal d'être suspicieux. De ce fait, je préférai passer outre cette tirade pour expliquer calmement et simplement que je ne suis pas un ennemi.

La Sunajin aux pupilles ensanglantées ajouta qu'elles n'étaient pas ici pour chercher un quelconque conflit. Cela tombe bien, ce n'était pas mon but. Je ne suis pas ici pour déclencher un conflit diplomatique entre Suna et Kumo. D'ailleurs, l'autre protagoniste semblait avoir compris. Avec une voix plus douce et en me saluant, la jeune femme confirma leur appartenance à Suna. Elle me demanda si j'étais de Kumo avant d'indiquer que le paysage était magnifique. La plus jeune des protagonistes avait donc une vraie volonté dialogue et c'était ce que j'attendais pour vraiment commencer la conversation.

Avant tout, je me devais d’apaiser les tensions entre moi et le supposé chef de cette escouade. Pour faire cela, j’avais déjà ma petite idée.

« N'ayez crainte, je ne suis pas là pour entamer un conflit avec vous. Je me nomme Monjara Shinji. Je suis l'un des Conseiller de Kumo. Je suis enchanté de vous rencontrer. »

« La dernière fois que j’ai croisé un Sunajin, c’était dans mon village. Ce dernier se nommait Kibô si ma mémoire n’est pas défaillante. Je ne sais pas si vous le connaissez, mais j’espère qu’il se porte bien ! »

Je connaissais ce fameux Kibo lors de l'annonce de Monwa au sujet de la marque des Furyous. J'étais le Kumojin envoyé à Suna pour l’aider. Cela date maintenant, mais j’espère que Kibô se porte bien depuis notre dernier repas au sein de Kumo. J’allais entamer une conversation plus délicate afin de potentiellement comprendre le but de ces deux jeunes femmes.

« Je suis désolé de vous avoir abordé ainsi, mais comprenez ma surprise de voir deux Sunajins se trouvant au sein de l'archipel de Mizu no Kuni. C'est très rare de voir des shinobis effectuer un si long trajet. Je suppose que si vous êtes ici, ce n'est pas pour rien, tout comme moi, après tout... »

Je laissais un peu de suspens se créer afin de peut-être profiter de ce dernier. Je ne voulais pas poser directement la question de savoir quel était le but du voyage, car la conversation se serait terminée en quelques secondes. Je préfère attendre que nous y venions tout doucement.

Ema prenait ses précautions avec l'homme, ne le regardant toujours pas dans les yeux en lui adressant la parole mais elle se montrait un peu trop familière avec lui à mon goût. Si elle était heureuse de le rencontrer, ce n'était pas mon cas. A vrai dire je me serais passée de toute rencontre pour accomplir cette mission mais au moins, s'il n'était pas un nukenin mais un Kumojin peut-être pouvions nous espérer nous en sortir sans escarmouche...

L'homme se présenta sous le nom de Monjara Shinji, conseiller de Kumo. Je savais qu'il ne mentait pas et je n'avais pas besoin de talent de senseur pour cela. En effet, lors de l'interrogatoire de Kibo suite à on retour après une longue période d'absence, il avait évoqué cet homme alors que je lui demandais s'il avait rencontré des hauts gradés au sein des autres nations. Je savais donc que ce Kumojin ne mentait pas et le fait qu'il ajoute ensuite qu'il connaissait Kibo, ce que je savais déjà, me conforta dans l'idée de son honnêteté et me permit de me radoucir sans toutefois baissée totalement ma garde.

J'osais désormais le regarder dans les yeux. Un conseiller de Kumo n'avait certainement pas envie de déclencher une guerre avec Suna pour simplement avoir croisé deux de ses membres sur une terre n'appartenant à aucune des deux nations.

« Il m'a déjà parlé de vous. »

Me contentais-je de lui dire avant de me présenter à mon tour pour lui prouver que la méfiance à son égard s'était abaissée maintenant que nous savions qu'il n'était pas un nukenin : bien que cela n'expliquait pas plus la raison de sa présence ici... Finalement, je devrais peut-être tâcher d'en savoir plus également sur ce qu'un conseiller de Kumo faisait par ici...

« Je me nomme Ketsueki Yami, Chef du Kakumeigun, l'unité spéciale de Suna. »

Il nous exprimait ensuite sa surprise de voir des Sunajins aussi loin de leur nation : lui aussi cherchait à comprendre la raison de notre venue à Mizu no Kuni.

« En effet, je suppose que vous même ayez vos propres motivations pour vous retrouver ici, qui a vrai dire ne regarde que vous... »

Je laissais ainsi sous entendre qu'il en allait de même pour nous et qu'il n'apprendrait rien de notre mission sur place.
Je l'observais désormais fixement dans les yeux. Cet homme était honnête mais voudrait certainement savoir ce que nous faisions là et comme je ne pouvais pas me permettre de lui révéler quoique ce soit, je me contentais de rester évasive : là serait ma seule réponse à ce sujet.

« Tout ce que je peux vous dire c'est que Mizu no Kuni n'est que l'une des destinations où nous devons nous rendre. »

Pas qu'il croit que c'était en ces terres que nous recherchions quelque chose de particulier : ce qui en soit devrait attiser davantage sa curiosité encore. Cela dit je lui avais fourni une explication aussi vague soit elle : serait-il suffisamment honnête pour nous apprendre quelque chose quant à ses motivations à son tour ?

Le Kumojin semblait surpris d'apprendre que Kibo m'avait parlé de lui. En effet, il ne pouvait décemment pas savoir que c'était lors de l'interrogatoire de l'ancien Rêveur que ce dernier avait nommé le Monjara.

Ce dernier ne tarissait toujours pas d'éloges et de politesses puisqu'il s'estimait « ravi de faire ma connaissance ». Je ne lui retournais cependant pas la politesse qui n'aurait été qu'un tissu de mensonge. C'était toujours intéressant de rencontrer une personne haute gradée au sein de son village mais de là à être ravie de le connaître... il ne fallait pas non plus exagérée. Ce que en revanche, ce Monjara Shinji n'hésitait pas à faire pour gagner notre confiance. Je voyais clair dans son jeu alors même qu'il avait évoqué Kibo pour faire descendre la tension : une bonne tactique s'il en était puisqu'elle avait eu effectivement quelque peu l'effet escompté mais il ne devait pas pour autant croire que nous lui octroyons une quelconque confiance. En fait, son discours nous avait permis de savoir qu'il ne mentait pas et qu'il n'avait vraisemblablement pas l'intention de se battre mais hormis cela nous ne savions rien de plus sur sa personne où ses motivations.

Toutefois, il semblait du genre persévérant puisqu'il ne voulait pas en démordre quant à la raison de notre présence ici, allant même jusqu'à nous indiquer vaguement ce qu'il était venu faire ici lui même pour tenter de nous mettre davantage en confiance et nous laisser également aller à la confidence. La manipulation de ce genre ne fonctionnait pas avec moi. Après tout, en tant que Chef du Kakumeigun, j'étais chargée de faire passer bons nombres d'interrogatoires au quotidien à des témoins ou des suspects ce qui me demandait parfois d'user de ce genre de manipulation mentale via la mise en confiance pour que les personnes en face de moi me disent réellement ce que j'attendais d'elle...

C'est ainsi qu'il récidiva sur le sujet Kibo en explicitant la façon dont il l'avait rencontré et même en arguant qu'il avait protégé l'Académie de notre village, histoire de tâcher de marquer des points auprès de nous. Encore une fois peut-être que cela avait un quelconque effet sur Ema mais pas sur moi. Il demandait alors notre soutien pour sa soit disant mission, nous dressant le portrait de deux Kumojins venus ici et dont il était sans nouvelle depuis quelques temps. Ces personnes n'existaient peut-être même pas et cela servait peut-être encore une fois de stratagème pour obtenir des informations de notre part par la ruse.

« Vous êtes la seule personne que nous avons croisé. Nous ne sommes là que depuis quelques heures. »

Je lui souriais une nouvelle fois. Il voulait des indications ? Je lui en donnais, aussi vague soit-elle savoir que nous étions là depuis très peu de temps étaient une informations en soit.

« Si nous apercevons des personnes ressemblants à votre descriptions nous les tiendrons au courant que vous les recherchez. »

Maintenant si vous voulez bien nous excuser.. Avais-je envie d'ajouter mais je n'en fis rien, regardant Ema pour lui faire comprendre que nous tarderions pas a reprendre la route et poursuivre notre mission.

« Ravie d'avoir fait votre connaissance, Monjara Shinji, Conseiller de Kumo. Je transmettrais vos amitiés à Kibo.»

Lui adressais-je, souriante et un brin ironique, avant de tourner les talons pour commencer à reprendre notre route tout en restant méfiante à son égard, Hotep, mon félidé, surveillant ses agissements grâce à sa sensorialité.

Ema n'avait pas parlé. Qu'avait-elle à dire de toute façon. Yami avait beaucoup plus d'expérience en plus d'être le chef de ce groupe. Ainsi elle se tut durant tout le dialogue entre les deux Shinobis. Cependant, elle écoutait tout de même avec attention. Ainsi, il était un ami de Kibō. Ema parut sourire.

Kibō était enfin rentrer. Effectivement.
Kioshi était censé être Kage, ainsi Yami avait pris sa place au Kakumeigun. Cela, la jeune Kunoichi venait de l'apprendre également. Un jour, peut-être, Ema serait sous les ordres de la jeune Ketsueki. Cette pensée la mis mal à l'aise. Serait-elle à la hauteur d'une telle éminence. Yami était un symbole de force et de courage, qu'Ema appréciait particulièrement, cependant, le lien qu'elle avait avec Ogami mettait Ema dans une situation bizarre. Yami faisait peur à Ema. Elle ne la voudrait jamais en ennemi. Et être proche d'Ogami pouvait être quelque peu tendu, si Yami y voyait quelque chose de mal.

Coupant ses pensées, Ema reprit une position normale, à présent sereine. La conversation entre les deux Shinobis était terminée. Ema soupira. Elle ne voulait vraiment pas se battre. Heureusement, personne d'autre ne le voulait.

Ainsi, les deux Kunoichis purent continuer leur mission dans le calme le plus total. Il fallait seulement attendre que ce Monjara Shinji s'en aille, afin que Yami puisse lancer le "cartographieur".

Je suis contente que rien de mal ne se soit passé. Cela aurait été plutôt embêtant.

Tout en remettant ses kunais dans les sacs à sa ceinture, elle regarda Yami.

Que faisons-nous à présent? Je ne pense pas que Monjara Shinji ne soit là pour nous espionner. Nous pouvons continuer la mission, non?

Ema commençait à avoir froid. Ne pas bouger avait empêcher son corps de créer de la chaleur par les mouvements, il fallait qu'elle reprenne le chemin.

Nous devrions nous dépêcher, il nous reste encore beaucoup d'îles à cartographier, fit-elle, tout en regardant autour d'elle, se sentant perdue et mal à l'aise. Je n'aime pas trop cet endroit finalement. Malgré la beauté du paysage... finit-elle en chuchotant.

Elle n'avait pas peur, mais désirait réellement quitter cet endroit. Elles avaient encore beaucoup à faire, et ne désirait pas tomber sur les deux types que le Kumojin recherchait.

Ce Monjara Shinji semblait disposé à partir mais pour autant je restais sur mes gardes. Il avait l'air inquisiteur et le fait qu'il cherche à nous suivre ou nous espionner pour connaître la raison de notre présence ici n'était pas à soustraire... Je ne pouvais pas me permettre de lancer le dispositif de cartographie alors qu'il se trouvait non loin...

Ema semblait soulager que les hostilités se soient cantonnées à des paroles et non des actes et je devais avouer que moi aussi : je n'avais aucune envie de me battre, et encore moins contre un conseiller de Kumo: nous n'étions pas stupides, il en allait de l'avenir de nos nations.

La manieuse de Shoton demandait la suite des opérations, arguant justement que nous n'avions rien à craindre du Kumojin.

« Tu te trompes Ema. Il n'est plus face à nous mais il reste tout de même présent : nous devons rester sur nos gardes. Il est l'un des conseillers de Kumo, c'est dans son intérêt de savoir pourquoi nous sommes ici afin de le rapporter aux siens. »

Je ne répliquais pas à ses autres paroles, je n'avais pas de salive à gaspiller pour des bavardages inutiles. Le terrain était hostile et pas à notre avantage, autant éviter d'user de son énergie inutilement. Toutefois je lui adressais un regard noir en poursuivant :

« Nous n'allons pas poursuivre notre MISSION ici tout de suite. Continuons notre route, nous reviendrons plus tard. »

J'accentuais délibérément le mot « mission ». Elle avait énoncer les îles a cartographier : il ne manquerait plus que le Monjara nous entende d'une manière ou d'une autre. La discrétion était de mise. J'espérais qu'Ema comprendrait le message.

Nous retournâmes au port et prîmes un autre bateau en direction des archipels avoisinantes. Lorsque je lançais le dispositif, après m'être assurée que nous n'étions pas suivie grâce aux dons sensoriels de mon Kuchiyose, nous pûmes constater qu'un lancer avait suffit a recenser la totalité de plusieurs petites îles puisqu'elles n'étaient pas si éloignées les unes des autres. Ainsi, nous gagnerions du temps.

Finalement, a la fin de la journée nous parvînmes à faire la moitié de notre travail. Il nous fallait à présent nous reposer. L'un des villages ayant une auberge, ferait parfaitement l'affaire : toutefois, nous étions à Mizu no Kuni et les nukenins rôdaient... Il ne fallait pas baisser notre garde car nulle doute que si certains passaient non loin, ils seraient avertis de notre présence ici pour la nuit.

Ema ne comprenait pas vraiment pourquoi Yami avait réagit de la sorte, mais elle avait sans doute une bonne raison. Ainsi, elle se tût. Elle ne désirait plus parler. Yami était très distante et froide, tout le contraire d'Ema. Bien que cette dernière fasse des efforts pour plaire à Yami, celle-ci n'en avait que faire. Soit, se disait la jeune Kunoichi, l'on ne peut plaire à tout le monde.

Elle suivit ainsi son équipière, silencieusement. Elle pensait à Suna, à la chaleur, à sa mère. Tout, sauf la mission. Finalement, elle n'aimait pas Mizu. Trop de froid, de neige, trop de... pas Suna.

Elles s'arrêtèrent à une auberge. Bien qu'elles avaient fait un long voyage, Ema n'avait ni faim, ni soif. Elle s'était aussi accommodée à la fraîcheur de l'environnement. Elle s'en fichait. Pourtant, lorsqu'elles s'assirent et que la bonne odeur des plats arriva jusqu'aux narines de la Kunoichi, son estomac, qui était en hibernation, se réveilla d'un coup.

Ema commanda ainsi un plat, laissant Yami faire ce qu'elle voulait.
Ensuite, sans un mot, Ema suivit la Kunoichi afin de prendre une chambre. Contre toute attente, celle-ci pris qu'une seule chambre. Elles allaient dormir ensemble? Ema n'en avait pas envie. Pourtant, c'était la meilleure chose à faire pour ne pas attirer l'attention, ou bien...? Encore une fois, Ema ne pipa mot. Elle restait muette, ne voulant pas frustrer Yami plus.

Elles passèrent une agréable nuit, dans le brouhaha révoltant des ivrognes de la nuit, pour partir dès l'aube, finir leur mission.

Après s'être sustentées, nous allâmes dans notre chambre. J'avais fait exprès de choisir une chambre pour nous deux car puisque les nukenins rôdaient, il n'était pas question que j'ai également a surveiller qu'Ema ne courrait aucun danger dans une autre chambre.

Je ne dormais que d'une oreille cette nuit là, constamment sur le qui vive. Hotep baillait alors qu'il montait la garde, assis contre un mur, en usant de ses dons de senseurs. Rien ne semblait à signaler mais puisque son sommeil semblait altérer ses sens, je restais sur mes gardes, intimant à mon Kuchiyose de se reposer pendant que je prenais le relais. Il ne se fit pas prié si bien qu'à peine m'étais-je assise à ses côtés, qu'il posait sa tête contre mon épaule, piquant un somme. Je levais les yeux aux ciel mais ne pipa mot.

C'est ainsi que je fis le reste de ma nuit. Elle avait été courte pour moi mais au moins il ne nous était rien arrivé. Il nous fallait boucler rapidement les autres îles pour rentrer. Il fallait dire que ce climat ne m'allait pas du tout et que j'avais hâte de retrouver la chaleur de mon désert.

Nous nous affairons donc à la tâche, notre trio se montrait efficace. Le temps passait et nous cartographions les îles restantes peu à peu, nous permettant d'avoir une vue de plus en plus d'ensemble des lieux sur l'appareil Saibogu.

La difficulté résidait dans le fait de rester discret, que personne ne nous voit faire et commence à se poser des questions : nous étions là en mission secrète.
Les talents de senseurs de Hotep nous aidèrent grandement dans cette entreprise et finalement, après des heures parcourues à escalader des montagnes, traverser des lacs gelés, affrontant le froid hivernal des lieux sous le crépitement de la neige sous nos pas, nous parvînmes à en voir le bout.

Lorsque le soleil commençait à faire basculer ses rayons, nous rentrions au port de Shu, dernier endroit à cartographier, puisque nous n'avions pas pu le faire plus tôt avec notre rencontre avec le Monjara.

Une fois fait, nous attendîmes le prochain bateau en direction de Odaichi : la capitale de Kaze no kuni. Jamais je n'avais pensé que monter sur un bateau me ferait si plaisir. Je rangeais précieusement le dispositif comportant la totalité de la carte de Mizu no kuni sous ma cape, impatiente de rentrer à Suna pour la porter et la confier au village : nulle doute que cette dernière nous serait un jour utile...

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