Le temps. Une donnée invisible et impalpable que l'on tente de quantifier comme on peut. On dit souvent que l'on manque de temps, mais est-ce que tout le monde perd le même temps ? C'est un débat bien entendu philosophique et pour le coup, sans grand intérêt. Ce qui m'a amené à penser au temps, c'est tout simplement le fait qu'il n'existe plus pour moi. Fut un temps où j'étais tenté d'avoir du temps, mais il n'est maintenant qu'un souvenir d'antan. Forte est la tentation de vouloir tout arrêter pour prendre le temps, mais je ne peux esquiver la tempête qui se dirige vers moi. Je dois mettre de côté mes désirs pour me concentrer sur ce qui est le point d'arriver.

Pourquoi je n'ai pas de temps ? La réponse est assez complexe. Il y a quelque temps, je revenais d'une mission à Tetsu no Kuni avec le Godaïme et d'autre Kumojin. Notre objectif était d'apporter le corps que j'avais trouvé au nouveau chef des Samouraïs. L'entretient, c'est relativement bien passé et j'étais de retour dans mon village que pour très peu de temps. Environ une semaine après, je m'étais entraîné pendant beaucoup d'heure et j'étais brièvement rentré chez moi afin de profiter d'une bonne douche. Je m'habillai en vitesse, car un individu frappait à ma porte. Lui ouvrant, j'appris avec désarrois qu'on me confia une mission. En effet, Kumo avait récolté des informations sur des potentielles menaces envers les Kiezan. Ces illustres moines ont toujours réussi à rester hors des conflits et a prôné la paix. Par conséquent, Kumo se devait d'envoyer un homme de confiance pour défendre cette idéal de paix et montrer que Kumo soutient les Kiezan. Bien entendu, cet homme de confiance se trouve être votre plus humble serviteur, moi-même.

J'étais, bien entendu, honoré, de pouvoir servir ma patrie, mais j'enchaînais les missions sans prendre ne serait-ce qu'une journée de pause. Mon esprit était intact, mais j'avais peur que mon corps ne puisse pas suivre. Cependant, je n'avais pas vraiment mon mot à dire et au final, je n'avais rien à dire. Me préparant en vitesse, je pris le principal et sortis en vitesse de ma maison.

En lisant plus en détail, l'ordre de mission, je remarquai que je serais accompagné de Satochi. En effet, ce dernier était arrivé à Kumo pour rencontrer Zennosuke et Konoha a sûrement dû le contacter pour lui aussi aller défendre Ta no Kuni. Accélérant ma vitesse, j'arrivai à l'heure au sentier pour retrouver Satochi. Quelques formalités plus tard, nous partions en direction de Ta.

Le voyage fut simple et sans embûches. J'étais heureux de retrouver le Rakuzan pour effectuer cette mission à mes côtés. Pendant notre escapade, nous avons parlé de quelques sujets comme les furyous, Konoha, Kumo etc. Je lui ai même raconté l'histoire du corps du seigneur de Tetsu no Kuni et sa surprise fut compréhensible. Il m'indiqua qu'il était passé Juunin et bien entendu, je le félicitai. J'aurais aimé que ce dernier soit haut gradé plutôt, car je suis sûr qu'il aurait pu m'aider dans ma quête, mais bon, ne revenons plus là-dessus.

Après quelques jours de voyage, nous arrivions finalement au temple des maîtres Kiezan. Ces derniers nous reçurent chaleureusement et nous indiquèrent notre objectif. Nous devions garder la zone près du lac Tochiro. Nous devions dissuader le tout-venant de pénétrer dans ce lieu sacré. Une fois notre objectif acquis, Satochi et moi-même partions pour cette zone en question.

Cette dernière était très vaste avec la présence de ce lac, mais ce n'était pas vraiment un problème. Notre champ de vision était plutôt dégagé ce qui nous permettait d'avoir une vue d'ensemble et ainsi faciliter le repérage à longue distance. Je n'étais pas vraiment un spécialiste de la sensorialité, mais mes yeux restent performants. Satochi et moi étions plus ou moins éloignés de l'autre afin de couvrir plus de terrain et ainsi avoir une meilleure capacité de repérage. Après plusieurs d'attentes, j'avais l'impression d'avoir vu quelque chose bouger. Dans le doute, je décidai de prévenir mon homologue.

« J'ai l'impression qu'on va avoir de la compagnie dans pas longtemps ... »

Je me relis après le boulot

Tout s'était parfaitement enchaîné pour le Shinobi de Konoha, peut-être trop parfaitement et trop rapidement même. Son arrivé à Kumo, sa première discussion avec le Godaime Raikage tout juste de retour de voyage diplomatique son départ improvisé pour Kaze no Kuni où il avait affronté et vaincu Samidare Teichiro. Sa courte convalescence qui lui avait permis de récupérer de ses blessures. Et puis surtout la fondation du Kiyomeru, son organisation encore hélas peu peuplée, mais en qui il vouait une confiance sans failles.

Mais dans le but de développer ses relations internationales, il devait bouger, voyager, se faire connaître afin de communiquer son message. Désormais, c'était cela sa principale priorité, car ses prochaines actions n'auraient plus pour unique but de servir Konoha. Ils auraient également pour but de protéger l'Ordre. De protéger les villages ou les peuples vivant en paix en ce monde. Tel était son Nindô désormais. Le monde changeait. Les shinobis devaient s'y adapter et changer en même temps, car sinon les conflits reviendront. Et pour réussir, Satochi croyait au pouvoir de l'Union. C'était ce qu'il allait essayer de faire avec le Kiyomeru.

Ainsi, lorsqu'il avait entendu que de l'agitation se formait autour de Ta no Kuni, le pays des Moines de Maskine. Sato' avait sauté sur l'occasion pour se porter volontaire et c'est avec fierté qu'il accepta qu'on lui laisse sa chance.
Mieux encore. Il avait complètement récupéré de son récent affrontement et il se sentait plus puissant de jamais et en prime. Sato' avait l'opportunité de travailler avec Shinji. Le Monjara Conseiller de Kumo qu'il avait accueilli plusieurs mois plus tôt lors de la venue du Kumojin à Konoha.

Les retrouvailles furent toutefois très formelles. Les deux hommes se respectaient beaucoup et de tous les Kumojins, Shinji était celui en qui Satochi vouait peut-être le plus de confiance en dehors du Raikage, les deux hommes n'avaient toutefois pas encore franchi l'étape de l'amitié. Ils s'appréciaient sans doute, se considéraient comme collègues. Mais il était peut-être encore un peu tôt pour parler d'amitié. Mais peut-être que cette sensation viendrait alimenter leur relation durant leur mission commune à Ta no Kuni.

Le Voyage ne dura que quelques jours. Quelques jours passaient sans encombre durant lesquels Shinji et Satochi avait pris le temps de discuter de ce qu'ils avaient vécu ces derniers mois depuis leur première rencontre. Les Furyous, quelques anecdotes sur Konoha et Kumo, le Monjara confia à Sato' les dessous de cette étrange affaire avec le Chef décédé des Samourai dont il avait parlé dans sa lettre. Une histoire qui avait complètement choqué le Jônin. Ne comprenant pas vraiment comment deux villages avaient si mal coordonné leurs approches respectives dans cette affaire. Enfin... Ce qui était fait été fait.
Le Rakuzan confia qu'il avait été élevé au rang de Jônin ce qui lui attira les éloges du Chef Monjara.

L'arrivée à Ta fut chaleureuse. Les Moines vivants dans ce somptueux temple étaient fort sympathiques et accueillants. Ils vouaient leurs vies à la Paix et à la prospérité de leur pays. D'ordinaire extérieur au monde shinobi les raisons qui les avaient poussé à requérir l'assistance des shinobis devait être particulièrement préoccupante. Du mois, assez pour les forcer à sortir de leur autarcie.
C'était ainsi l'occasion rêvée pour Satochi de visiter un pays, mais le sérieux devait être gardé, car rapidement, les précisions sur l'Ordre de Mission furent apportées.
Shinji et le Konohajin seraient chargés de surveiller la zone près du Lac Tochiro. Une zone dégagée donnant un bon champ de vision.
Les deux shinobis s'étaient assez éloigné afin de couvrir plus d'espace.

Sato' avait trouvé refuge sur les branches d'un grand arbre non loin du lac. Le natif avait naturellement trouvé sa place ici, enfant de la forêt, il se réfugiait dès qu'il en avait la possibilité.
Puis, il finit par sentir l'approche imminente de deux sources de chakra, il retourna donc auprès de Shinji qui avait de son côté eu la même idée afin de prévenir son allié.

- Oui, je sais... Et en plus, l'un deux est un très gros morceau.

Mais qui étaient donc ces mystérieux arrivants. Ils ne tarderaient plus à le savoir.

La vieillesse est la seule maladie dont on ne peut espérer guérir lançait un jour un shinobi devenu philosophe, s'il avait su à quel point il était dans l'erreur, quelle aurait été sa réaction ? Aurait il été surpris ? Mécontent ? Se serait-il senti honteux d'avoir énoncé un mensonge ? Je ne le saurais jamais mais pourtant je me posais continuellement cette question ? Comment l'Homme peut-il garder la face devant son absurdité flagrante. Je me sens bien entendu exclu de cette catégorie puisque ma condition fait de moi quelque chose d'au dessus de l'humain même si je reste affecté par la faiblesse du corps. La faiblesse d'une enveloppe charnelle.

Ma quête de se jour se révélait être intéressante, j'avais pour objectif personnel de visiter un endroit sacré des Maskine. Habituellement c'était interdit au publique, mais même si je respectais la foi de tout un chacun, je ne cautionnerai jamais lorsque des personnes conservent jalousement leurs biens d'autrui. La religion de Maskine était celle de la lumière et la divinité était sans sexe et sans visage d'après les paroles d'Howaito, un homme que j'avais rencontré à Suna. Je souhaitais en apprendre un peu plus sur la lumière de Maskine. Durant mon voyage vers le lac, je rencontrai un individu plus ou moins banal que j'accostais en ces termes.


« La rencontre hasardeuse entre deux quidams sur une route menant à un endroit dont l'accès est interdit ne peut être que l’œuvre du destin. Quels sentiments vous motivent, êtes vous venus découvrir ces lieux interdits tout comme je le souhaite ? Ou bien est-ce une autre raison qui vous pousse à arpenter ce chemin ? Ah mais excusez mon manque de politesse, je me nomme Mamoru Lessa »


Nous n'étions séparés du lac que de quelques minutes qui se passèrent de la meilleure des manières qui soit. Le seul point noir au tableau est que j'avais déjà depuis un certain temps repérer des âmes se situant sur notre route. Il semblerait que le lieu soit gardé. Le prochain objectif sera donc de soudoyer ces gardiens. En espérant que ceux-ci ne soient pas des moines, il n'y a pas de tâche plus ardue que de corrompre un homme de foi. Lorsque nous arrivâmes en face des deux protagonistes, quelle ne fut pas ma surprise d'observer un village familier. Je souriais alors tout en essayant de me convaincre dans mon esprit que la difficulté allait être moindre que lors de ma prévision. Je m'exclamais alors :


« Il semblerait qu'un visage familier se montre à un endroit des plus inattendu. Monjara Shinji vous souvenez-vous de moi malgré le temps qui nous sépare de notre rencontre ? Bien dans tout les cas pour ne pas imposer une gène à votre équipier je me nomme Mamoru Lessa. »


Je souriais. Il est d'une importance suprême dans un conflit d'attaquer la stratégie de l'ennemi. Attaquer le plan de l'adversaire au moment où il naît et rompre ses alliances. Tâche à laquelle j'allais m'atteler dès maintenant. Je lançais donc à l'attention de mes deux nouveaux interlocuteurs les phrases suivantes :


« Bien, de part votre position qui couvre la seule route menant au temple des Maskine, je soupçonne que vous êtes là afin de faire avorter notre entreprise. Nous pourrions nous battre pour décider de l'issue de cette entrevue mais nous sommes ici en tant que gentilshommes n'est ce pas? Privilégions la discussion afin de trouver un terrain d'entente. »


Après tout ne dit on pas que celui qui occupe le terrain en premier et attend l'ennemi est en position de force ? Et que celui qui arrive en retard et se précipite au combat est déjà affaibli ? Je ne devais pas leur laisser l'initiative d'accepter ou non la négociation. Je ne devais pas les laisser se concerter, j'allais juste les obliger par la rapidité à parler plutôt que combattre.


« Une simple information afin de commencer cette discussion. Je n'ai aucun sentiment hostile envers les moines, je suis juste un homme de science souhaitant découvrir les édifices de ce peuple. C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne cherche aucun conflit avec vous et souhaite simplement vous convaincre de nous ouvrir le passage, quitte à ce que vous veniez avec nous jusqu'au temple. A la limite pourquoi ne pas nous constituer prisonnier afin de nous emmener jusqu'au temple. Vous n'aurez pas failli à vos devoirs et nous n'aurons qu'à prouver notre bonne foi aux moines. »


Cette proposition était sensée et tout à fait rationnel, suffirait-elle à convaincre ces jeunes gens, cela, seul l'avenir nous le dira.

La mission était claire. Empêcher le temple d'être attaqué et même visité de façon aussi dangereuse. Cet énoncé était pourtant assez flou au final. Pour l'aspect attaque, le souci ne se posait pas. Cependant, la partie visite dangereuse restait assez ombré. La notion de danger est malheureusement trop subjective pour être placée dans un intitulé de mission. Pour certain, un serpent représente une source de danger et pour d'autre, ce n'est qu'un animal de compagnie. Une visite dangereuse est donc très difficile à définir avec précision. On serait tenté de dire qu'un shinobi venant visiter le temple représente un cas concret de visite dangereuse, mais pas forcément. Un civil pourrait très bien venir visiter le temple et représenter un danger pour ce dernier. Bien entendu, je pensais encore et encore à des exemples, mais je me devais de me donner des éléments de réponses. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'un cas concret arrivait à grands pas vers Satochi et moi-même.

Deux protagonistes se dressèrent devant les gardiens du temple que nous étions. Heureusement ou malheureusement, l'avenir nous le dira, deux têtes connues se dévoilèrent. Je me rappelais très bien de ces deux personnes, car je les avais rencontrés dans le même pays, mais pas à la même époque. Mamoru Lessa, un homme bien mystérieux qui m'avait abordé non loin du temple de Kyubî lors de mon passage au pays du Feu afin de trouver et ramener le corps du chef des samouraïs. Cet homme était très flou et je ne sais toujours pas, à l'heure actuelle, si je dois réellement lui faire confiance. Cependant, notre discussion était très intéressante et instructive. Cet homme semblait avoir une sagesse presque infinie et cela m'avait étonné à l'époque. Son compère du jour était Nara Kakugyō. Un Konohajin que j'avais rencontré lors de mon excursion à Konoha avec mon homologue Perseus. Notre échange avait été assez rapide, car après tout, notre apparition en temps de guerre contre les furyou n'était pas vraiment judicieuse. Enfin, ceci appartient au passé maintenant. Les deux hommes se manifestèrent et je me devais de répondre.

« Je suis bien surpris de vous voir ici messieurs. Un plaisir de vous revoir. Je me souviens parfaitement de vous deux n'ayez crainte! Notre dernière rencontre remonte à quelque temps maintenant, mais je n'oublie jamais un shinobi avec qui je me suis entretenu. »

Un visage souriant et radieux pour appuyer mes propos. Après tout, pour l'instant, nous ne savons rien des motivations des deux shinobis. D'ailleurs, le Mamoru ne tarda pas à discuter de ce sujet. Il expliqua qu'il soupçonnait que nous étions ici pour arrêter toutes personnes tentant d'entrer dans le temple. Il indiqua que nous pourrions combattre pour régler cela, mais il désirait trouver un terrain d'entente. Rapidement, je lui répondis.

« Je pense en effet que nous sommes assez matures pour régler nos différends par le biais d'une discussion. »

Sans attendre, Lessa commença sa proposition. Il indiqua qu'il n'avait aucun sentiment hostile envers les moines et qu'il voulait juste découvrir les édifices des moines. C'était d'ailleurs pour cela qu'il ne cherche pas le conflit, mais simplement à trouver un terrain d'entente. Il proposa même de se faire prisonnier afin qu'il visite le temple à nos côtés sans problème. Cette proposition était convenable voir acceptable. Le Nara ne perdit pas de temps en appuyant les propos de son homologue. Je serai enclin à dire oui, mais vu le sujet de notre mission, c'était plus difficile pour le coup.

« Votre proposition semble correcte Lessa-san. Cependant, nos ordres sont stricts. En ces temps sombres et mystérieux, ils nous aient difficile de prendre le risque d'accepter des visiteurs. Même si vous prétendez n'être ici que pour satisfaire votre curiosité, je dois prendre en compte que vous êtes shinobis et par conséquent, une potentielle menace pour ce temple. N'y voyez rien de personnel, mais nous devons prendre toutes les précautions. Si vous nous le permettez, Satochi et moi-même allons nous entretenir en privé afin de discuter de votre proposition et des potentiels risques. »

Je me rapprochais du Rakuzan afin de lui parler en privé et pas fort.

« Bien, quel est ton avis sur cette proposition. Je serai enclin à dire oui, mais cela va à l'encontre de notre mission. Dans le pire des cas, si ces derniers sont prêts à devenir nos prisonniers, on peut immobiliser leurs mains et ainsi être sûr que tout se déroule sans encombre. Cependant, cela me dérange d'agir ainsi face à des êtres humains qui viennent en prônant la diplomatie. Qu'en pensez-vous Satochi-san ? »

Je me corrige plus tard

La Mission du Kumojin Shinji et du Konohajin Satochi était simple. Protéger la Zone du Lac Toshiro menant au temple des Moines de tous types d'attaques ou visites. L'ordre était simple et il fallait s'y plier.
L'agitation autour du Pays des Moines si subite, était étrange et les Maîtres Moines craignaient forcément que le chaos s'abatte sur Ta no Kuni et leur peuple.
L'état d'alerte avait été déclenché et les Partisans de Maskine avaient décidé de ne faire aucune différence entre attaque et simple visite instructive.

Cela tombait ainsi plutôt mal pour les deux protagonistes qui se présentèrent devant le duo de Gardien.
Deux shinobis que le Rakuzan ne connaissait pas et ceci malgré le fait que l'un deux soit un Konohajin.
L'autre ... D'un point de vue Chakra était d'un tout autre niveau, pour le moment les deux Gardes avaient tout intérêt à enclencher une discussion pacifique.
L'homme aux cheveux gris se prénommé Lessa du clan Mamoru. Un clan aux arcanes étranges auxquels le Rakuzan n'avait jamais eu à se confronter.
Ne manquant néanmoins pas de confiance, Satochi était prêt à se confronter à tout si la situation venait à l'exiger.
Par chance, ce Lessa semblait être une connaissance du Monjara, un espoir d'éviter l'affrontement était peut-être permis.

Le Konohajin qui se présenta comme un membre du clan Nara de Konoha fit sourciller le Rakuzan. Il ne connaissait pas Sato' et la réciproque était également vraie. Il supposait les raisons de la présence du Jônin ici à Ta no Kuni, mais quelles étaient ses intentions à lui.
Satochi souris après tout avait lui aussi une présentation à mener.

- Bonjour à vous, Mamoru Lessa dit-il d'un ton neutre avant de s'adresser avec beaucoup plus de familiarité à son frère de la Feuille. Bonjour Kakugyo. Je suis Rakuzan Satochi, un Jônin de Konoha, nous n'avons pas eu l'occasion de nous rencontrer à Konoha, je suis surpris de vous croiser ici à Ta no Kuni.

Il marqua une courte pause afin de pouvoir répondre à la fois au Nara et au Mamoru tout en appuyant les dires de son coéquipier.

- Je me trouvais à Kumo pour un pèlerinage personnel lorsque j'ai reçu l'ordre de venir ici en compagnie de Shinji. Vos suppositions sont bonnes Lessa-san. Notre mission nous impose de refuser l'approche du Temple sans distinctions des raisons poussant cette approche. Toutefois, vous avez raison, je pense que nous sommes suffisamment évolués pour trouver une solution tant diplomatique que pacifique.

Lessa fit alors le discours habillement élaboré sur ses intentions, une rare maîtrise des mots que Satochi n'avait plus rencontrée depuis le discours de désertion de Sabakyô Seitô. L'envie de boire de telles paroles était si tentante. Les propositions donnaient été des plus honorables et semblaient des plus pacifiques, et à Kumo comme à Konoha un tel discours aurait sans aucun doute suffi pour ouvrir les portes des deux villages à ces deux inconnus. Hélas... Ces terres n'appartenaient ni à Kumo ni à Konoha, le pouvoir décisionnel ne revenait pas aux deux Gardiens des lieux, mais aux Maîtres Moines qui eux en raison du soudain intéressement extérieur pour leur pays considéraient purement et simplement toutes approches comme dangereuse. Les convaincre ne serait pas choses aisée et il faudrait sans doute même plus que des mains liées pour y parvenir.
Satochi n'avait pas grande chose à rajouter à la réponse de son ami Kumojin avec qui il commença alors une discussion privée.

- Leur proposition semblent effectivement acceptable, néanmoins, nous ne sommes ni à Kumo ni à Konoha ici ... Cette décision ne nous appartient pas, il faudrait consulter l'un des Maîtres Moines, mais il n'est également pas raisonnable que l'on se sépare pour aller proposer cette requête... Ce jeune Chûnin Nara, mon cœur de Konohajin me pousse à lui faire confiance de plus ces réserves plus limitées en chakra nous donne moins de raisons de le craindre, c'est un poil différent pour Lessa-san qui affiche assurément un visage pacifique, mais qui possède une réserve de chakra contre laquelle il serait difficile de s'opposer... Je propose que l'on poursuive cette discussion encore un peu, histoire d'en savoir un peu plus sur eux. Qu'en penses-tu Shiji-san ?

Détournant son regard vers les deux étrangers à cette discussion, il leur lança un sourire avant de reprendre la discussion là où ils l'avaient laissé.

- Nous avons noté, votre proposition, Kakugyo, tu es un membre du Clan Nara tout comme mon Sensei un homme en qui j'ai une confiance aveugle ce qui me pousse à te faire naturellement confiance, tu es un Konohajin et tu dois donc comprendre la complexité de la situation. Lessa-san, vous semblez être un homme de parole et pacifique, toutefois comme mon camarade vous l'a dit, la décision de vous accepter malgré votre bonne volonté ne nous revient pas... Ces terres ne nous appartiennent pas ... Ce n'est pas contre vous, mais nous avons de notre côté un travail à effectuer et honorer et nous plier aux désirs de protéger leur sanctuaire des Moines.

Les Moines étaient confrontés à un problème qu'ils n'avaient jamais connu auparavant, c'est-à-dire des gens s'intéressant à eux, leur culte, leurs bâtisses. Il était ainsi très dur d'accepter de mettre en péril la paix qui avait perduré ici.

- Nos employeurs sont un peu occupés avec leurs problèmes ce qui justifie notre présence ici, leur Temple à toujours était un lieu de paix et il nous a été demandé de le protéger. Vous êtes venu ici par curiosité, votre présence n'est peut-être pas dangereuse, mais elle tombe au mauvais moment. Peut-être pourrions nous discuter tranquillement et profiter du beau temps en attendant que la situation s'éclaircissent pour les Maîtres Moines et qu'un Ordre vous étant favorable nous soit communiqué... Qu'en pensez-vous ?

Une question, mais qui en même temps n'en était pas une. Après tout rien ne les obligeaient à visiter le Temple aujourd'hui précisément. Quand un magasin est fermé, on ne défonce pas la porte pour s'y servir non ? Cette idée ne pouvait-elle pas être appliquée pour le Temple ? Enfin, si un combat s'engageait alors cela serait compliqué par la suite de justifier une visite pacifique après s'en être directement pris au gardien des lieux. La balle était dans le cas des deux visiteurs.

Monjara Shinji avait approuvé mon offre de paix et de discussion mais il l'avait fait pour une mauvaise raison. Des hommes assez matures ? Inepties. Ne pas se battre n'est pas une question de maturité mais bel et bien de stratégie, il y a des moments où se battre comporte des avantages, peu importe la maturité dont on fait preuve. La maturité d'ailleurs n'est qu'un concept entendu par l'homme qui se traduit par le fait de désigner des hommes et des femmes ayant choisis de ne pas se conformer aux règles usuelles. Je pourrais dès cet instant le couper et lui expliquer dans quelles mesures il est en tord mais malheureusement ces deux hommes étaient garants de mon passage, si bien que je me tus afin de les laisser discuter entre eux.

Je sondais leurs âmes tandis qu'ils discutaient entre eux, cela ne me permettait pas de prendre connaissance de leurs paroles, mais me permettais de connaître un peu les sentiments qui les dominent. Malheureusement ce fut infructueux, le calme plat régnait. Finalement ils revinrent tout deux vers notre binôme. Ce fut le Konohajin qui s'exprima cette fois-ci. Il m'expliquait qu'il souhaitait attendre une réponse ou un ordre venant du temple afin de nous laisser passer. Ne comprenait-il pas ? Il n'était pas face à un bandit, il n'était même pas face à un homme. Je ne suis qu'une chose promise à un destin plus grand que l'imagination même. La notion du temps m'était étrangère et pourtant lorsque l'on m'imposais d'attendre je trouvais cela insupportable. Pourquoi ? Je ne saurais l'expliquer ? Les résidus de l'homme nommé Araakoa Aare étant plus habitué à donner des ordres qu'à en recevoir peut-être ? Il me fallait formuler une réponse, ce que je fis quelques instants plus tard.


« Hmm, tout d'abord Monjara Shinji, je vous reprends sur vos précédentes paroles, ce n'est pas de la maturité qui m'empêche d'user de la violence. D'ailleurs ce mot ne devrait pas empêcher quiconque le souhaitant d'en user. Ce qui motive ici ma diplomatie hormis le fait que je juge la violence comme un moyen de dernier recours, est ce jeune homme à mes côtés. Si pour ma part je serais certain de survivre à une hypothétique altercation, ce n'est pas son cas. Et je trouve stupide de mettre en péril une vie alors que nous quatre nous souhaitons tous la même chose, la paix. Voilà pour l’aparté concernant vos propos.

Passons maintenant à vous Rakuzan Satochi. Je suis plutôt familier avec la notion d'attente, malheureusement une donnée manque à l'appel et celle-ci peut se traduire par la question suivante : combien ? Combien de temps devrions nous attendre ? Parce que si effectivement je me vois bien attendre une heure ou un peu plus, je me vois moins patienter une journée entière, car bien que votre compagnie soit charmante, le temps est une denrée que nous devrions chacun consommer à notre guise. N'êtes-vous pas d'accord avec moi ? »


J'avais exprimé l'entièreté de mes propos. Malheureusement j'avais échoué dans ma première tentative. J'avais suivi l'adage qui disait que celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu'elles ne surviennent. Je pensais les convaincre dès notre première échange, mais ce ne fut pas le cas. Je devais malgré tout persister dans la tentative. Après tout en stratégie, la nécessité d'un sacrifice de soi pour le gain de l'objectif est une chose usuelle. Essayons donc ceci.


« Bien messieurs, afin de vous proposer quelque chose de plus appréciable puisque vous semblez posséder encore quelques doutes raisonnables sur ma personne, voici une proposition qui devrait vous satisfaire. Tout d'abord je demande à Nara Kakugyo de bien vouloir confirmer que nous ne nous sommes rencontrés qu'aujourd'hui en arrivant jusqu'ici.

Ma proposition est la suivante. Je pense que nous sommes tous d'accord pour affirmer qu'en terme de quantité de chakra, je suis certainement le mieux placé. Je suis donc en soi l’élément le plus subversif. Dans ce cas, j'invite l'un de vous à escorter le Nara jusqu'au temple et je le charge de dialoguer avec les moines afin de nous accorder la visite tant désirée. Chacun de vous serait en mesure de le maîtriser et donc de s'assurer qu'il reste docile. Je vois déjà venir le fait que en un contre un j'ai de grandes chances de gagner contre celui qui restera. Ce à quoi je réponds que la personne s'en allant avec notre jeune ami devra soit être un senseur soit laisser un clone pour s'assurer que je reste sous contrôle . Si tenter que l'un de vous réponde à un des deux critères.

Kakugyo, si tu rencontres un des moines, explique leur que je ne souhaite aucun mal à leur peuple que je suis venu me renseigner sur Maskine et visiter leur temple suite à ma rencontre avec une personne de leur ordre nommée Howaito. Enfin si tenté que nos chers homologues soient convaincus. »


Bien la nouvelle graine du doute était semée. Je perdais mon accès au temple alors que de nous deux j'étais certainement celui qui à la base avait le plus de chance pour m'y rendre. J'aurais pu vaincre chacun d'eux. J'imagine en tout cas ne connaissant pas leurs capacités plus que ça. Mais encore fallait il qu'ils acceptent.

Les mots de Satochi étaient vrais. Nous étions d'accord sur le fait que cette proposition était acceptable et que la décision de laisser entrer des étrangers dans le temple ne nous appartenait pas. Pour faire cela, comme l'indique le Konohajin à mes côtés, il nous faudrait rencontrer de nouveau les Moines pour leur demander une autorisation. Cependant, cela indique que l'un de nous, doit laisser l'autre face à deux potentielles menaces. C'était risqué et nous n'avons pas le luxe de prendre des risques dans cette situation. Le Juunin de la feuille m'indiqua qu'il était tenté de faire confiance à son homologue Konohajin de par son appartenance au même village et sa réserve de chakra plus limité. Le vrai problème, c'était ce Mamoru. Du moins, pour le Rakuzan. Pour moi, Lessa était tout sauf un souci. Dans le doute, mon camarade du jour me proposa de faire durer cette conversation encore un peu afin d'en apprendre plus. Discrètement, je confirmai sa proposition et nous pouvions retourner à notre discussion.

Je me plaçais au second plan de cette scène afin de laisser mon homologue Juunin prendre les devants dans cette conversation. Pour résumé, il expliqua qu'il était enclin à faire confiance aux deux protagonistes, mais que la situation actuelle ne lui permettait pas de prendre la décision de les laisser entrer. Il ajouta qu'au vu des récents problèmes, les moines ont renforcé leur défense en appelant des shinobis des autres nations. Cependant, il précisa que des gens comme Le Mamoru ou le Nara étaient ici par curiosité. Que ce soit vrai ou faux, le timing est tout simplement mauvais. En vue de la situation, le Rakuzan proposa de discuter tranquillement le temps que la situation s'éclaircisse.

Bien entendu, je savais déjà qu'une personne n'allait pas aimer cette proposition. Simple pressentiment, bien entendu. Le Mamoru adressa ses premières paroles directement à ma personne. Il m'expliqua que ce n'était pas la maturité qu'il l'avait empêché d'utiliser la violence. Il précisa que s'il était diplomate, c'était avant tout pour « préserver » l'homme qui se tient à ses côtés. Il trouvait cela stupide de mettre en péril une vie alors que tout le monde ici souhaite la paix.

La prochaine tirade de l'homme aux cheveux argentés se dirigea vers Satochi. Il rebondit sur la notion d'attente qu'avaient évoquée le Konhajin quelques minutes avant. Le Mamoru désirait simplement connaître la durée de cette attente. Comme il le précisa, il peut effectivement attendre une heure ou un peu plus, mais une journée entière semble démesurée.

Ne perdant pas de temps, je pris brièvement la parole pour clarifier certains points.

« Mamoru Lessa. Je pense que vous avez mal interprété mes propos. Quand je parlais de maturité, je faisais allusion au fait d'avoir sûreté dans le domaine du jugement, de la réflexion. En privilégiant la diplomatie afin d'éviter un massacre inutile, vous avez fait preuve de sûreté dans votre analyse et vos paroles. C'était donc dans ce sens que j'utilisais ce mot. »

La parenthèse embêtante étant terminé, revenons à notre sujet. En effet, le manipulateur des esprits n'avait, en aucun cas, dit son dernier mot. Il revint à la charge avec une nouvelle proposition. Tout d'abord, pour prouver la bonne foi de ses propos, il voulait que le Nara confirme le fait qu'ils se sont rencontrés en arrivant ici. En faisant cela, Lessa espère nous montrer qu'il n'y a aucune manoeuvre fourbe et que nous pouvons lui faire confiance. Il continua en énonçant, finalement, sa proposition. Cette dernière reposait tout d'abord sur la supériorité du Mamoru au niveau du chakra. En partant de postulat, Lessa est l'élément avec le plus grand potentiel de danger. Il nous invita alors à escorte le Nara auprès des moines afin qu'il obtienne une entrevue avec eux. Cette proposition allait automatiquement nous séparer et pour le coup, c'était forcément Satochi qui quitterait son poster. En effet, comme Lessa le précisa, la personne partant avec le manipulateur des ombres doit être de type senseur afin de repérer très vite si un problème survient ou encore, de laisser un clone afin de laisser à son camarade la possibilité de le prévenir. Ne possédant aucun de ces attributs, Satochi serait l'homme à partir.

Cependant, malgré tout, cela me semblait être une bonne idée. En effet, même si le Raukzan et moi-même avons la même quantité de chakra, je suis Juunin depuis plus longtemps que lui. J'ai acquis beaucoup plus d'expérience et par conséquent, je suis sûrement le plus apte à « cadrer » le Mamoru. C'était bien entendu mon ressenti sur ces quelques minutes d'échange. Satochi est peut-être supérieur à moi, mais mon instinct me dit que sur ce coup-ci, l'expérience doit être privilégiée. Ai-je tort ? Peut-être. Dans tous les cas, il n'y a qu'un seul moyen de le savoir.

De plus, j'étais enclin à accepter cette proposition. Après tout, nous voulons tous la paix et cette dernière ne s'obtient pas sans compromis. La première proposition du jeune homme n'était pas recevable, car qu'importe la situation, les deux hommes avaient l'avantage. Avec cette nouvelle proposition, chaque « camp » doit mettre en jeu l'un de ses membres afin d'obtenir ce qu'il veut. Cette proposition place les deux groupes sur un pied d'égalité et c'est pour cela que je suis prêt à accepter cette suggestion.

Néanmoins, je ne pouvais pas le faire sans l'avis de mon camarade. Qui plus est, Kakugyō n'appréciait pas que le Mamoru le dénigre ainsi. La tension était palpable entre nos deux protagoniste. Ne voulant pas prendre part à cet échange, je me tournai vers Satochi en parlant doucement.

« Je pense que nous devrions accepter cette proposition. Avant, nous avions tout à perdre, mais maintenant, nous serons sur un pied d'égalité. Tu te doutes que tu sois la personne qui escortera le Nara vu tes capacités sensorielles, si tu acceptes aussi la proposition bien entendue. Pour ma part, je pense être capable de tenir le Mamoru en haleine le temps de votre entrevue. » Je fis une pause. « Nous ne pouvons pas refuser chaque proposition. Nous voulons la paix et pour l'obtenir, nous devons faire des compromis. Sa proposition semble correcte et je pense que l'accepter serait une bonne idée. »

Je me corrige plus tard

Les deux Gardiens qu'était Shinji et Satochi n'étaient pas au bout de leurs peines. Ce Mamoru serait assurément une personne difficile à convaincre, parallèlement, il serait la personne la plus difficile à faire confiance. Sa réserve de chakra parlait d'elle-même. D'ailleurs, après la contre-proposition faite par le Rakuzan, il ne tarda pas à rétorquer se concentrant d'abord sur le mot "maturité" que le Kumojin avait employé précédemment. Une incompréhension qui mena à une justification plus qu'inutile aux yeux de Sato'. Était-il vraiment nécessaire de se montrer aussi pointilleux sur l'emploi d'un mot ? Certainement pas. Au final, cela ne changeait pas grande chose. Aucun des quatre shinobis ne désirait s'embarquer dans un combat sans but, c'était l'information importante. Les mots employés n'étaient que des foutaises.

Lessa appuya ensuite un raisonnement fondé uniquement sur sa réserve de chakra qui lui permettait, il fallait l'avouer de pouvoir, lutter et sortir sans pépin d'un affrontement contre le Monjara et le Rakuzan. Toutefois, il commettait une erreur que de sous-estimer le jeune Kakugyo. Ses réserves comme il le rétorqua l'instant d'après n'étaient peut-être pas aussi impressionnantes que celles des autres personnes présente en ces lieux près du Lac Tochiro, cependant sous-estimer un Nara pouvait s'avérer être une grave erreur.
En tout cas, une chose était certaine... Ce jeune Konohajin ne manquait pas de cran pour s'adresser de la sorte à son compagnon de route, le brun ne put s'empêcher de sourire intérieurement face à tant de cran mis en oeuvre par son Frère d'Arme Chûnin.
Ainsi, Sato' pensa qu'il était peut-être temps de se glisser dans la conversation avant que le Mamoru ne se retourne contre le Nara pour "insolence" ?

- Vous devriez l'écouter Lessa-san... C'est un Nara après tout. Un clan dont les membres disposent de capacité intellectuelle défiant les lois de la normale. Ne pas les prendre en considération serait une erreur grandissime conclue-t-il en un sourire.

Il laissa ensuite le Mamoru s'adresser à lui. Un bon point, il semblait d'accord sur le fait d'accepter patienter. Malheureusement, il souligna le manque d'une donnée pourtant clé. La durée... Combien de temps allait-il devoir attendre... Une question à laquelle le Rakuzan aurait bien aimé avoir une réponse. Hélas, cela n'était pas le cas, son visage prit alors une mine désolée avant de finalement lui répondre avec honnêteté et compassion.

- La meilleure réponse que je pourrais vous donner serait et j'en suis désolé "Le temps qu'il faudra"... Je peux comprendre votre frustration. Mais vous comprenez bien que si les Moines traversent un problème interne, l'entrée à leur temple ne peut pas être effective... Lorsque votre épicier part en vacances et ferme sa boutique, vous ne forcez pas l'entrée n'est-ce pas ?

Il marqua une courte pause, ses paroles étaient sensées, posées et réfléchis, il ne voulait aucunement offenser le Mamoru, il finit par reprendre calmement.

- Tout ceci n'est autre que de la conciliation un point clef de la diplomatie dont vous vantiez les motivations à l'instant Lessa-san... Si l'attente n'est que de quelques heures alors vous aurez prochainement accès au Temple, si cela doit prendre plusieurs jours et que vous ne disposez pas de la patience nécessaire pour attendre ici, je peux le concevoir, je ne peux que vous conseiller de revenir dans quelques jours, Yu no Kuni n'est pas loin, c'est un Pays agréable pour faire passer le temps.

Le Rakuzan se doutait cependant qu'il faille bien plus qu'un discours de bon sens pour faire renoncer le duo qui s'était présenté à eux. Si convaincre le Nara pourrait être une chose plus évidente, il était tout aussi évident que convaincre Lessa ne serait pas une chose aisée. Et pour preuve, à peine l'échange verbal était-il terminé qu'il proposait à nouveau une solution au problème.
Une proposition habilement décrite dans un jeu de style de très haut niveau. Comme la précédente, cette demande allait de bon sens. Mais elle semblait provoquer la lassitude de Kakugyo qui en avait marre d'être discrédité. Il semblait fortement ennuyé par les propos de Lessa, mais il confirma qu'ils s'étaient tout deux rencontrés en chemin. Sans doute, un moyen de prouver que leur venue n'était pas préméditée et qu'ils n'avaient ainsi rien préparé à l'avance.

Néanmoins dans son beau discours, certaines répliques heurtèrent le Rakuzan.
Il n'allait pas se gêner pour en faire part, tout en prenant bien évidemment en compte les remarques que Shinji lui glissa pendant le nouvel éclat d'humeur du Nara.

- Je sais bien ... Mais si l'on nous a demandés à ce que personne ne s'approche du Temple, ce n'est pas pour rien, prendre la décision d'escorter l'un de ces deux-là, c'est prendre le risque que Maskine considère Konoha et Kumo comme ayant failli à leur mission de protection. Es-tu prêt à prendre se risque pour Kumo ? Les compromis doivent être faits, mais part les bonnes personnes... Tu ne penses pas ?

Part là, il voulait tout simplement faire remarquer à son équipier que cela n'était pas aux Gardiens de se plier aux exigences des visiteurs, mais plutôt à ces derniers se plier aux règles exceptionnelles mises en place par Maskine.
Son point de vue apporté au Kumojin, il allait à présent se concentrer sur le Mamoru.
Il salua au passage l'habileté oratoire de cet inconnu avant de rentrer dans le vif du sujet.

- Votre proposition tient parfaitement la route et semble découler d'une argumentation longuement réfléchie. Cependant, je ne vois pas les choses de la même façon que vous Lessa-san. Et ceci pour deux raisons. La première étant que si l'on suit votre schéma, nous serrons désavantagé dans les deux terrains. Comme vous le soulignez, celui qui restera ici que cela soit Shinji ou moi-même sera désavantagé d'un point de vue chakra, d'autre part, celui qui quittera les lieux devra diviser son chakra par deux afin de créer un clone ramenant ainsi ses réserves à un niveau équivalent à celle de Kakugyo et ainsi ne garantissant pas le contrôle de ce dernier, de plus il suffit d'un coup pour faire disparaître un clone, il ne s'agit donc pas d'un support de poids face à vous.

La stratégie qu'il avait mise au point était vraiment de haut niveau. Diviser les forces ennemies, faire en sorte que l'un divise ses réserves de chakra pour palier au manque de réserve de l'autre.
C'était habile, mais Satochi n'était pas dupe et il n'était pas devenu Jônin par hasard, il n'était pas aussi intelligent qu'un Nara de haut rang comme son Sensei Natsuki, mais il n'était pas stupide non plus. Néanmoins, il allait essayer de passer outre ce fait, et ne pas catégoriser le cas Mamoru Lessa. Il n'était pas ici pour fermer la conversation, mais plutôt pour la faire durer et pour cela, il allait aborder le deuxième point qu'il ne partageait pas avec le Mamoru.

- Enfin, ce n'est pas parce que vous avez fait le chemin ensemble que cela fait de Kakugyo votre allié. Vous semblez le rallier à votre cause en cas de combat, mais n'avez-vous pas omis d'oublier la couleur de son bandeau ? Kakugyo est un shinobi de Konoha et il ne partage peut-être pas le même sentiment d'extrême nécessité à rentrer aujourd'hui coûte que coûte dans ce temple.

Pour faire simple, Satochi pensait que le Mamoru semblait persuadé que le Nara se retournerait contre un Jônin de la Feuille. Mais Kaku n'était pas stupide. Il n'était pas ici sous-ordre de Konoha, c'était quelque chose qui le regardait personnellement, et comme il le disait si bien, il avait beaucoup plus à perdre qu'à y gagner surtout si un combat venait à éclater et s'il venait à choisir un côté qu'il n'était pas naturellement supposé choisir. Le Rakuzan comptait sur le Nara pour faire le bon choix si le moment fatidique devait se présenter.

- Ici, je ne suis pas son supérieur, ici, il est libre ainsi si moi-même, je me permets de lui laisser la liberté d'agir à son âme et conscience, je vous demanderai de ne pas l'inclure dans vos plans et de le charger de quoi que ce soit. Il détourna son visage vers son camarade Konohajin. Kakugyo si tu veux t'exprimer, nous t'écoutons. Natsuki trouve toujours quelques choses d'intéressant à dire... En tant que Nara je suis persuadé que tu en es capable.

Il laissa ainsi au Chûnin l'occasion de s'exprimer réellement sur cette histoire, chose qu'il n'avait pas tenté de faire jusqu'à présent. Pourtant, sa participation était nécessaire. Satochi n'avait pas envie d'affronter un Konohajin de ce fait, il espérait un choix logique de son compatriote, de plus, il sortait tout récemment d'un combat titanesque et n'avait pas franchement envie de goûter aux conflits à nouveau. Enfin, Lessa avait parlait d'un certain Howaito. Il était peut-être intéressant de creuser de ce côté-là non ? Avant d'envoyer quelqu'un jouer les négociateurs.

- En revanche Lessa-san, je suis intrigué par cet Howaito dont vous avez prononcé le nom. Qui est-il au juste, je n'ai pas souvenir d'avoir entendu ce nom depuis notre arrivée au Temple. Et toi Shinji ? Demanda-t-il à son confrère et collègue du jour.

La partie de négociations semblait en tout cas battre son plein et surtout elle ne semblait pas encore prendre fin. Ni Kakugyo, ni Lessa, ni Shinji, ni Satochi n'avait le pouvoir de décision pourtant une solution devait être trouvée. Cependant personne semblait encore avoir assez convaincu les autres pour la mettre en application.

Les paroles s'enchaînèrent. J'écoutais les mots sans pour autant y accorder une importance toute particulière. Je veux dire par là que bien entendu je comprenais les propos énoncés, mais ils ne changeaient rien à ma vision de la chose. Le jeune Nara avait mal perçu mes propos et je me devais de répondre à l'entièreté des siens. Mais avant que je n'en ai l'occasion Rakuzan Satochi s'exprima à son tour. Il souhaitait m'expliquer que le jeune homme était un Nara et qu'il possédait des capacités intellectuelles supérieures à la moyenne. Je secouais la tête de dépit avant de répondre tout d'abord au Nara puis au Rakuzan.


« De vous dénigrer ? J'énonce simplement des faits. De tous ici présent, votre niveau de Chakra est le plus bas, ce qui fait de vous la personne la plus faible sur un paramètre quantifiable. Bien entendu que la quantité de chakra n'est pas garante de la qualité d'un shinobi, il n'empêche que je ne connais pas assez la totalité de notre petit groupe pour m'avancer à spéculer sur les autres domaines. De ce fait vous auriez du conclure tout comme moi, qu'avec les cartes que nous possédons ma proposition restait la plus sensée. Après vous pouvez vous offusquer si vous estimez cela nécessaire. Je ne vous en tiendrai pas rigueur. »


J'adressais maintenant la parole au Jonin de Konoha, puisqu'il était venu à la rescousse de son camarade pour une raison inconnue.


« L'intellect tout comme le talent n'est en rien affilié au patronyme. Vous pouvez être né dans une famille talentueuse et pourtant n'être qu'un échec. Tout comme vous pouvez vivre parmi les génies sans en être un vous-même. C'est nos actes qui caractérisent ce que nous sommes et non notre sang. Donc pour ce qui concerne l'intelligence de ce jeune homme, peut-être un jour en aurai-je la démonstration. »


Voilà qui était réglé. Nous parlions de maturité plus tôt, la réponse du Nara en avait manqué cruellement mais soit, après tout c'est excusable puisque c'est un « génie ». Parlons maintenant de la suite des événements. Les moines traversent un problème interne ? Dans ce cas je serais heureux de leur prêter assistance et je pourrais même le faire lors de ma visite. Ce n'était pas un problème pour moi si personne n'était là pour me guider pendant que je découvrirai l'architecture des lieux. Je tiquais quand cet homme nommé Satochi me parla de conciliation dans la diplomatie. Pour lui concilier ça se résumait à me barrer la route malgré des propositions acceptables de ma part, c'était cela la conciliation ? Je pense que cet homme devrait potasser un peu le dictionnaire en tout cas bien plus que son guide du Shinobi qu'il semblait appliquer à la lettre. Aucun doute qu'il était le genre d'homme à faire passer sa mission avant ses camarades. Bien il me fallait donc lui répondre de manière appropriée.


« Non monsieur, la conciliation c'est l'action de trouver un accord entre deux parties opposées par un litige. Ce que vous me proposez là n'est que le synonyme d'un refus de nous laisser passer. Ne parlez pas de diplomatie quand justement vous en refusez le rouage principal à deux reprises maintenant, à savoir la négociation. Vous êtes intransigeant et ce depuis le début, ayez au moins la courtoisie de le reconnaître. »


Les réactions s'enchaînèrent où le jeune Satochi parla de combat à tord et à travers. Toujours dans le cadre d'une hypothèse. Au bout d'un moment je décidais de lui répondre après avoir secoué la tête de dépit.


« Pour quelqu'un désireux de la paix, je trouve que vous parlez bien trop d'un combat futur. Vous avez déjà réfléchi à l'allégeance de votre ami avant même de l'entendre en parler. En soi vous aviez raison précédemment, les Nara sont certainement des génies si la moyenne de votre nation se révèle être au niveau de votre intelligence mon cher. »


C'était un manque de respect, certes, mais lui manquait de respect à la paix que je désirai et je n'avais aucun scrupule avec les personnes de cet acabit. Un instant plus tard je déclarai ceci.


« Qui est Howaito ne vous concerne pas, c'est un moine c'est tout ce que vous avez besoin de savoir. En revanche et bien que je ne souhaitais pas évoquer cela initialement, je vais devoir le faire. Je ne suis pas un simple vagabond errant. Vous êtes en présence d'un Kazekage de Suna ou plutôt d'un ancien Kazekage. Maintenant je suis curieux de savoir, si je décidais de marcher vers ce temple. Attaqueriez-vous un homme ne souhaitant pas se battre et issu d'une des grandes nations tout en sachant que certes vous aurez accompli votre mission mais que vous aurez, par la même occasion, déclenché une guerre. Quelle est votre réponse à cela ? »


Je regardais à présent Monjara Shinji et grâce à un Genjutsu de télépathie, je m'excusais de ne pas lui avoir dit la vérité lors de notre précédente rencontre, même si je lui avais bien expliqué que j'étais lié à Suna d'une manière ou d'un autre. Les dés étaient jetés, j'étais curieux de savoir ce que ces hommes allaient répondre à mes paroles.

Spoiler:

Je n'étais pas un grand fan de la défense face à une menace abstraite. Comment se préparer et même réagir face à quelque chose qui n'est pas tangible. Cette pseudo-menace qui surplombait ce temple commençait sérieusement à devenir grotesque. Plus je réfléchissais et plus ce danger devenait inexistant. Le seul risque qui planait sur le temple était la venue de trop de touristes. Car oui, actuellement, je n'ai vu que des touristes tentant désespérément d'entrer dans le temple des moines Kiezan.

Cependant, cela restait une mission officielle tout ce qu'il y a de plus sérieux. Prendre à la légère cette dernière serait une grave erreur. Même si cette dernière traînait en longueur, elle pouvait, tout de même, offrir quelques surprises.

Les paroles qui suivirent ma dernière tirade étaient simplement des réponses directes à des paroles dites avant. Il n'y avait donc rien de nouveau. Aucune information supplémentaire à prendre en compte. La dernière proposition est toujours d'actualité, mais elle est presque passée au second plan. En regardant les trois protagonistes, j'avais l'impression que les querelles personnelles avaient pris le dessus sur les objectifs de chacun. C'était à la fois amusant et assez pathétique. Pour le coup, je préférai m'extirper de ce genre de conversation futile et sans importance. J'étais dans mon coin à réfléchir sur la proposition du Mamoru. Même si nous étions séparés, la pseudo-confrontation entre Lessa et moi-même ne posait aucun problème.

Néanmoins, Satochi n'était pas de cet avis. Pour lui, c'était un non-catégorique. Il ne tentait même pas de négocier non. Pour lui, il ne voulait pas que ces hommes entre dans le temple. Il appliquait les ordres à la lettre et c'était un point qui me dérangeait. En effet, les ordres disaient d'empêcher le temple d'être attaqués et même visité de façon aussi dangereuse. De ce que nous avons vu, pouvons-nous qualifier ces hommes de dangereux ? Sous prétexte que l'un d'eux possède une grande quantité de chakra, il faudrait bloquer l'accès ? Non. Je ne partageai pas la philosophie du Rakuzan. L'ordre est flou et il doit être interprété, selon le contexte. Ce contexte me permet de dire que je suis prêt à accepter la proposition du Mamoru, surtout avec les récentes informations.

En effet, Lessa annonça qu'il était en réalité l'un des Kazekages de Suna. Il se tourna alors le Jônin de Konoha pour lui demander ce qu'il allait faire à présent. Quelques secondes après, j'entendis la voix du Kazekage qui s'excusa de ne pas m'avoir révélé cette information lors de notre précédente rencontre. D'un geste discret de la tête, j'indiquai à l'immortel que j'avais bien reçu le message. C'était maintenant à mon tour de prendre la parole.

« La découverte de l'identité du fameux Howaito m'importe peu Satochi-san. Si je suis ici, c'est pour mener à bien notre mission. Cette dernière stipule que nous devons éviter au temple et, par conséquents, aux moines, d'être en danger. Par deux fois, vous avez refusé les propositions du prétendu Kazekage. Si nous voulons éviter toute menace potentielle, il nous faut faire des concessions. Je suis donc prêt à accepter la dernière proposition du Mamoru. Qui plus est, au vu de ces dernières révélations, je pense que nous pouvons avoir confiance en cet homme. S'il est l'homme qu'il prétend être, cela veut dire qu'un village a placé sa confiance dans cet ancien dirigeant. Pourquoi ne pas faire pareil ? »

« Bien entendu, on peut aussi se dire que cet homme ment sur sa place de Kazekage et qu'il utilise ce subterfuge dans le but de gagner notre confiance. C'est en effet, une possibilité, mais cette dernière semble peu probable. Lessa est un homme sage et réfléchi si on analyse ses paroles. Il aurait très vite compris que même si ce mensonge lui rend service à court terme, les conséquences à long terme seraient très lourdes. Le jeu n'en vaudrait pas la chandelle. Cette hypothèse étant très improbable, je ne peux m'empêcher de penser que cet homme veut simplement visiter le temple et que sa proposition permet de mettre les deux camps sur un pied d'égalité. »

« Le choix est votre maintenant Satochi-san. »

Flemme de me relire. De toute façon, je ne vous aime pas. Des bisous.

La discussion commençait à tourner au vinaigre, cela se sentait dans le ton employé par les différents protagonistes de la conversation. Toutefois si l'atmosphère devenait de plus en plus oppressante s'il y avait bien une chose qui ne changeait pas, c'était le niveau de compréhension du Mamoru. Il usait de beaux discours, sophistiqué, habillement placé, mais ne semblait pas comprendre les exemples pourtant simples que le Rakuzan avançait pour expliquer concrètement que l'accès au Temple n'était tout simplement pas possible aujourd'hui. Cela commençait à devenir franchement laçant.
Néanmoins, la scène rebelle de Kakugyo fut plaisante à regarder. Et la justification de Lessa tout aussi drôle bien qu'étrangement raisonnée comme d'habitude. Mais un point était important. Le Nara avait son caractère, il n'avait donc pas été manipulé. Un bon point donc.

Satochi écouta, la réplique de Lessa. Il ne comprit pas tellement pourquoi elle était venue se glisser dans la conversation. Il n'avait jamais affirmé que le nom était un gage de puissance. Après tout Satochi lui-même n'avait pas un grand nom. Ça ne l'empêchait pas de se débrouiller dans son Job de Shinobis mais ses connaissances à Konoha et particulièrement sa relation avec Natsuki lui avait permis de dire ce qu'il avait dit au sujet des Nara. Après, Kakugyo était peut-être stupide. Mais ça ce n'était pas le problème du Jônin.
Au final, il ne chercha même pas à répondre à cela. Cela aurait été inutile et aurait sans doute trouvé un retour dans les mots de Lessa. Mais il était à présent grand temps d'arrêter de perdre du temps.

D'ailleurs quand on parler de reprise, voilà que l'homme au cheveu argenté recommençait avec cette fois la définition de la conciliation. Comment pouvais ton être aussi borné et avoir l'extrême conviction de ramener tout les mots de la langue française à son avantage. C'était pénible. La conciliation pouvait effectivement avoir la définition donnée, mais dans ce cas-là comment on appelait le fait d'accepter les obligations des uns en acceptant de mettre de côté ce que l'on avait initialement prévu ? Mais encore plus irritant encore, c'était ce ton moralisateur qui sonnait dans les oreilles du Rakuzan.

- Ce que j'avouerai avec courtoisie, c'est que je suis ici pour faire mon travail, car j'ai été envoyé par Konoha pour servir les intérêts des moines et que vous ne cessez depuis le début de remettre en cause chaque mot que nous employons. Si le mot conciliation ne vous satisfait pas alors peut-être que le mot compassion ou compréhension sonnera mieux à vos oreilles.

Il ne comprenait pas, Shinji et Sato' étaient ici sur ordre de Konoha et Kumo et des Moines. Lessa ne comprenait pas les enjeux. Mais un solution pacifique devrait être trouvée. Satochi sortait d'un rude combat dans le désert de Kaze no Kuni, il ne se sentait pas de se jeter à nouveau dans un affrontement stupide bien que la pique sur l'intellect et les convictions du Konohajin chauffât fortement son self-control. Par chance Kakugyo peu de temps avant, avait fait irruption dans la conversation. Avant de s'éloigner du groupe en soupirant. Peut-être Satochi avait fait une erreur précédemment, néanmoins le Chûnin dans son coup d'éclat s'était montré compréhensif. Ce qui donnait presque à Satochi l'envie de faire bouger les choses de manière positives pour lui.
Mais avant tout, il devait s'occuper de l'autre protagoniste.

- C'est faux, vous avez commencé à émettre les hypothèses de qui maîtrisait qui ici. Inutile de revenir sur un débat qui de toute façon ne prendra jamais fin. Vous ne me connaissez pas, vous me pensez stupide, c'est votre droit en revanche, je vous interdis de parler ainsi de ma Nation n'étiez-vous pas celui qui disait il y a quelques instants que j'étais celui qui faisait des hypothèses et faisait des généralités... Laissez donc Konoha hors de cette discussion. À moins, ce que vous désirez vous heurter à une fin de discussion menant à votre refus catégorique d'accès au temple.

Voilà qu'il devrait le tenir un peu tranquille. Le temps d'expliquer qui était ce Howaito, plus qu'une question de curiosité Lessa aurait simplement pu voir en cette question un moyen de trouver une personne pouvant débloquer la situation.
Une personne que l'on aurait pu partir chercher. Mais non, visiblement, cela ne regardait personne d'autre que Lessa et Shinji semblaient de son avis. Dans cas Satochi ne pouvait plus rien faire. Néanmoins, le Mamoru laissa une nouvelle information. Un Ancien Kazekage, voilà qui était intéressant, mais qui était cruellement absurde. Lui Kazekage, et il n'avait pas la sagesse de comprendre la position de deux personnes. Lui qui par le passé avait surement du donnée des ordres similaires à ses shinobis.
Quoi qu'il en soit... Le titre ici, n'avait aucune importance. Mais d'après Shinji , la réponse revenait à Sato'. Il allait donc se prononcer.

- Visiblement, le destin de cette conversation me revient, pour en revenir à vos précédentes paroles, je ne tiendrais pas rigueur de votre manque de respect envers moi-même et mon village tout simplement parce qu'en dépit de votre attitude particulièrement étouffante et insistante, vous semblez être un homme de paix. Bien qu'un Kazekage doive savoir ce qu'il en résulte de devoir obéir à des ordres et comprendre notre position, mais bon... Il semblerait que cela ne soit pas le cas.

Il laissa un peu de temps après ce discours calme résumant la situation et attestant qu'il ne tiendrait pas rigueur des dernières minutes dans sa décision finale.
Tout simplement parce qu'il n'était pas rancunier, mais là, il s'attaquait au plus gros morceau de la conversation.

- Concernant votre mise au défi, je ne peux que vous invitez à essayer. Sachez que pour la paix, j'ai tué le Fléau Samidare Teichiro afin que plus jamais les erreurs passées se reproduisent. Je suis également à la recherche de personne désirant apporter cette paix à ce monde et disposé à intégré volontairement le projet Kiyomeru. Je n'accepterai donc pas que vous émettiez l'hypothèse que je ne désire pas la paix lorsque je fais uniquement d'obéir aux ordres de mes supérieurs.
Si vous ne me croyez pas au sujet de Teichiro, je vous invite à vous rendre près de l'Oasis d'Eden dans le désert de Kaze no Kuni, vous devriez le trouver ... Ou plutôt ce qu'il en reste au milieu d'un amas de cendre et de reste de lave.

La discussion était terminée. Il était inutile de tergiverser un peu plus, Satochi avait prit sa décision.

- Pour l'heure, je vais vous faire confiance et comme vous l'avez évoqué plus tôt, je vais me rendre au temple avec Kakugyo. Mais je ne dépenserai pas inutilement mon chakra pour faire un clone et je ferais confiance aux compétences de Shinji. Mais je garderai naturellement un œil sur vous, au moindre problème, je serais de retour avant même que vous ayez où le temps de dire "ouf". Je vais essayer d'avoir plus d'informations au sujet de ce Howaito, il pourrait être le billet de votre entrée. Dès que j'ai une réponse, je reviens auprès de vous.

Sur ce, Satochi s'était prononcé, il avait eu du culot de se dressait d'une telle façon face à un Kazekage. Mais Konoha craignait rien d'un Kage déchu. Il n'avait rien à craindre lui non plus. Si Lessa voulait entrer dans ce Temple, il ne pouvait pas s'en prendre à ses gardes. Les échanges de piques avaient été échangés des deux côtés. Au final, cette conversation s'arrêtait sur ce pied d'égalité et Satochi allait faire en sorte de débloquer rapidement cette situation.

- On y va Kakugyo ? Lança-t-il à son confrère de Konoha.

Puis les deux Konohajins prirent la direction du Temple.

NB:

La conversation stagnait pour mon plus grand déplaisir. Chaque homme ici devait ressentir cette même lassitude mais pourtant la discussion continuait, du moins jusqu'à que le Nara fasse preuve d'un nouveau manque d'intelligence avant de finir par bouder dans son coin. Et c'était sur lui que je devais me reposer, sur cette personne sensée avoir la plus grande intelligence ? Ne me faîtes pas rire. Konoha est décidément un ramassis de déchet. J'avais toujours mis ce village en tête de liste des choses qui me déplaisaient. Le meurtre de ma femme par un Senju avait provoqué ma haine contre leur cousin Hayashi puis de fil en aiguille pour Konoha. Et malgré tout, j'avais essayé à de nombreuses reprises de faire table rase lors d'une discussion avec un membre de Konoha. A chaque fois cela ne s'est soldé que par la stupidité devenue légendaire des membres de ce village. Vous êtes des idiots, voilà ce que j'aurais aimé crier là maintenant, face à ces deux représentants de ce village. Malgré tout afin de ne pas déclencher un nouvel incident diplomatique alors que dans le passé j'avais déjà initié une guerre avec la feuille, je me contentais de rester le plus courtois possible et de ne rien laisser paraître. Satochi avait exprimé différents points et je souhaitais apporter une réponse à chacun d'entre eux.


«  Ce n'est pas que le mot conciliation ne me plaît guère, c'est que vous l'utilisez dans un contexte erroné. Je pourrais maintenant faire une analogie pour vous expliquer mais je n'en ai cure de ces explications et vous de-même j'imagine. »


Il essayait de m'imposer maintenant de laisser Konoha hors de l'équation, je riais un instant avant de répondre de manière très simple.


« Konoha... Ce village stagne depuis sa création par Hayashi Miyu. Masao Nikkou était un homme bon mais il manquait d'initiative, Shiajin Suguato lui a succédé et malgré qu'il soit un ancien Nukenin et un homme censé être plus réfléchi et agressif, il continua l'oeuvre de son prédécesseur en laissant votre village dans la torpeur. J'ai omis volontairement la Nidaime mais pouvons-nous faire plus transparent qu'elle ? Je le dis au final plus pour vous que pour moi, mais vous ne montrez que de la faiblesse aux autres nations par votre inaction. »


Il revint ensuite sur le sujet de pouvoir passer ou non pour aller jusqu'au temple et de mon statut de Kazekage, je soufflais à nouveau avant de répondre.


« Je comprends votre position, mais dans le cas présent être inflexible quant à vos ordres ne ferait que démarré des conflits inutiles, votre devoir est de défendre ce temple, n'est-il pas plus judicieux de le faire sans créer de tensions entre quiconque ? Quant à ce qu'un Kazekage doit comprendre ou non, vous le saurez si un jour vous avez à gouverner un pays. Pour le moment vous vous contentez d'émettre une opinion sur un rôle que vous n'avez jamais eu c'est comme parler d'une pièce de théâtre que l'on a jamais vu. »


Enfin il s'exprima sur un sujet que je ne pensais pas traiter aujourd'hui, la mort du Sennin Samidare Teïchiro, je l'avais moi-même affronté fut une époque. J'étais bien moins puissant qu'aujourd'hui et le match s'était terminé sur une égalité ou plutôt le combat avait stoppé avant son dénouement. Je répondis donc à ce jeune homme les mots suivants :


« Pour la paix vous avez donc tué le créateur de l'an'tei une organisation qui avait pour but de stopper tout les combats du monde et de recentrer la haine des villages sur eux pour préserver la paix. Concept intéressant lorsque l'on se positionne en étendard pour défendre cette dernière. Ah et pendant que j'y suis, donner à un Mamoru maîtrisant les âmes et ayant la capacité de faire revenir celles-ci dans notre monde l'indication sur le cadavre d'une grande puissance du continent, ce n'est pas ce que j’appellerai un choix sage, Rakuzan Satochi. Ceci étant dit je note que vous avez pénétré dans le pays du vent sans accord de Suna. »


Me voilà donc avec un cadavre à récupérer, les secrets du Samidare, je récupérerai chacun d'entre eux avant de le ramener à la vie grâce à l'edo tensei. Ce Konohajin venait de me donner un soldat de plus et il l'ignorait. Finalement il décidait aussi d'accéder à ma proposition et venait d'amorcer un départ avec le Nara. Une fois que les deux compères furent partis, je lançais au Monjara la phrase suivante :


« Monjara Shinji, si vous vous remémorez notre précédente discussion, je vous devais encore une réponse n'est-ce pas ? »


J'utilisais à nouveau la technique de télépathie pour l'informer de ma décision quant au Fumetsu, cette décision ci.


'' J'accepte votre proposition de rejoindre votre organisation, il y a un an je vous avais répondu que je donnerai ma réponse la prochaine fois que nous nous verrions, j'y ai longuement réfléchi depuis et je pense que nos intérêts coïncident. ''


Ceci étant dit il ne nous restait plus qu'à parler de la suite des événements. Je lâchais un sourire avant de reprendre la parole une fois encore.


« Bon cette discussion fut très intéressante, je vais attendre qu'ils se soient éloigné le plus possible avant de m'en aller cela forcera le Konohajin à revenir en catastrophe ce qui peut être très plaisant. Je vais vous dire quelque chose Shinji. Les personnes les plus dangereuses ne sont pas celles qui veulent gagner à tout prix et ne rien concéder. Les personnes les plus subversives sont celles qui ne sont affectés ni par une défaite ni par une victoire. Comprenez-vous cela ? »

Je m'excuse d'avance pour la médiocrité de ce rp. Pas l'envie, pas le temps et mal à la tête donc bon, beaucoup trop de beau jeu.

C'est assez marrant de constater que ce problème que l'on peut considérer de, mineur, pouvait être réglé en quelques mots. Pourtant, chaque homme ici présent avait l'envie, que dis-je, le devoir d'exposer son point de vue sur la situation présente. C'était incroyable de voir comment quatre personnes pouvaient réagir de quatre façons différentes à un même problème. C'était ce qui rendait chaque individu unique et complexe, bien entendu, mais pour le coup, c'est ce qui a bloqué la situation. Nous avions les deux extrêmes opposés et deux neutres qui tendaient plus ou moins vers un extrême différent. Que ce monde est fascinant !

Enfin, pour le coup, mon esprit était tout sauf fasciné. Je me devais d'assister à cette magnifique joute verbale opposant deux concurrents s'affrontant sous le même emblème, la colombe innocente de la paix. La colombe innocente ? Ça provient de la poésie ça non ? Eh ben, c'est nul. Nul, nul, nul, zéro. « La colombe innocente », déjà ; ils ne peuvent pas s'empêcher de foutre des épithètes à tout ce qui bouge, ces poètes, même à ce qui ne bouge pas ! « La fleur goguenarde », « L'abeille malicieuse », « Le roseau pliable », « L'ourson rabat-joie ». Et même, des fois, ils le mettent avant le mot, comme ça, ça fait genre : « Le gai souriceau », « Le prompt madrigal », « La frisottée moustache ». Alors, certains diront que c'est bien oui, mais non enfin ! Vous n'allez pas me dire que ce n'est pas des conneries ! Est-ce que je vous dis, moi, « Passez-moi la blanche sauce » ? Non ! Est-ce que je vous dis : « Tiens, c'est bon, ça, qu'est-ce qu'il y a dedans ? De la hachée viande et des secs raisins ? » ?. Alors, bien entendu, certains diront que c'est une licence poétique, mais non, non, non, non, je suis désolé, il y a trop de clampins qui se disent poètes qui sortent la licence poétique dès qu'ils pondent trois merdes que personne comprend ! Alors, voilà !

Quoi ? Ah oui sous le même emblème. Nous avions d'un côté, le Konohajin Saotchi. Pourfendeur du terrifiant Samidare Teichiro ! Créateur du projet Kiyomeru ! Jeune homme plein d'envie et d'enthousiasme qui défend la paix avec coeur et son épée !

De l'autre côté, le Sunajin, Mamoru Lessa, l'immortel. Il est le Nidaime Kazekage. Il a percé le secret de la mort et peut maintenant changer de corps comme il le souhaite. Un vieil homme rempli de sagesse et d'expérience dans un corps de jeune homme surentraîné.

Le combat était intense et sans relâche. Les mots fusèrent de part et d'autre. L'affrontement semblait sans fin. Cependant, un médiateur au coeur pur et à la chevelure noire apparut. C'est bien entendu, moi. Je voulais recentrer le débat sur la mission, etc. J'avais donc confié la décision à mon homologue Satochi et ce dernier accepta finalement la proposition de Lessa. Bien entendu, nous restions sur le thème du manque de respect et de la véhémence, des thèmes qui nous sont chers par chez nous. Pour continuer, le Kazekage en rajouta une couche et le Nara aussi voilà !

Après tout cela, les Konohajins partirent alors en direction du temple et je retenais de répondre à mon camarade. En effet, ce dernier m'avait transmis par télépathie qu'il acceptait finalement d'entrer dans ce fameux groupuscule. Sans attendre, ma réponse était directe.

« C'est un honneur de vous compter parmi nous Lessa-san ... Si c'est bien votre vrai nom. Je vous fournirai dans très peu de temps le nécessaire pour communiquer sans obstacle et sans problème avec l'organisation. »

L'immortel enchaîna sur le fait qu'il avait trouvé cette discussion intéressante et qu'il allait attendre un peu avant de partir afin de perturber le Rakuzan. Il m'indiqua, cependant, une dernière chose qui était cette dernière : « Les personnes les plus dangereuses ne sont pas celles qui veulent gagner à tout prix, mais celles qui ne sont affectées ni par la défaite, ni par la victoire. ». À ces paroles, je répondis.

« J'ai compris il y a fort longtemps ce genre de paroles Lessa-san. Il faut toujours se méfier d'un homme qui n'a rien à perdre. Depuis le début, vous considérez ce périple comme une distraction. Votre présence en ces lieux est animée que par le désir de voir des êtres humains entrer dans votre jeu. Les Konohajins ont foncé tête la première dans ce dernier, mais ma précédente rencontre m'a permis d'acquérir de l'expérience dans ce domaine. Vous avez dû le constater, mais je ne me suis point intéresser à ces viles querelles et ce n'est pas pour rien. Je ne vois pas clair dans votre jeu, mais je commence à décortiquer quelques règles et j'ai bien compris que la première règle est de ne pas jouer à ce jeu avec vous. »

Décidément, il n'y avait rien à faire, le Mamoru était bloqué dans sa spirale d'opposition linguistique. Néanmoins, le soi-disant Sunajin avait parfaitement raison, le Rakuzan en avait totalement rien à cirer de sa foutue analogie du parfait petit linguiste. Ce que Sato' appréciait moins c'était la manière donc Lessa avait osé évoquer le règne des précédents Kage, en parfait petit critiqueur de service. Vous savez le genre qui crache sur tout le monde sans se regarder dans le miroir.
Un acte tellement pitoyable tenu loin des principaux intéressés. Néanmoins, les affaires de la Feuille ne le regardaient pas, c'était cependant un effort colossale de ne pas franchir la ligne rouge du non-retour face à un ancien Kazekage plus tourné vers la critique des autres plutôt que sur la sienne. Toutefois, Sato' n'allait pas déroger à sa nature franche. Une guerre entre Suna et Konoha ? La bonne blague.

- Vous semblez prendre plaisir à cracher sur nos dirigeants pourtant, si vous êtes ici en tant qu'Ancien Kazekage et ceci malgré votre apparence juvénile, alors, permettez toi de penser que votre règne au poste de Kazekage n'a pas été plus réussi que les noms que vous avez cités plus haut. Et vu l'attitude que vous nous présentez depuis le début de cette conversation et encore plus maintenant avec votre lâcheté à vouloir utiliser votre rang qui n'est rien d'autre qu'un vestige du passé pour passer... Je ne peux que comprendre l'envie de Suna de passer à autre chose.

L'histoire de Suna... Satochi en avait rien à faire. Mais bafouer les anciens Kage, c'est bafouer tout les Konohajins et leurs anciens modèles. Dans le lot, il avait évoqué, le modèle ou plutôt la modèle du Rakuzan, Cette Hayashi Shodaime Hokage qui avait vu naître les premiers rêves du Jônin. Il ne pouvait donc pas laisser passer cela, mais encore, Lessa semblait accès sur la critique en ce jour où il aurait peut-être était préférable pour lui de faire le canard, le gentil afin d'espérer rejoindre le temple. Et dire que Satochi allait accepter sa proposition. Toutefois pas sans lui accorder d'énièmes paroles avant d'entraîner Kakugyo loin d'ici.

- Pour la paix, j'ai tué un traitre de mon village, un déserteur qui a par la suite attaqué les berges de Kiri et déclaré la Guerre à tous les villages. Ses intentions étaient louables, mais était-ce un succès ? Il suffit de vous écouter parler pour voir que non. Ce combat a été un combat de convictions les miennes ont gagné. Chacun a sa vision de la paix, c'est un droit propre à chacun. Si vous battre derrière un cadavre ranimé est votre façon de menacer les gens de votre grand pouvoir, soit. Bonne journée à vous, je reviendrai avec la réponse de nos confrères moines.

Par la suite, le Konohajin avait entrainé Kakugyo avec lui vers le temple empruntant un sentier à l'ombre des grands arbres. Cela ne faisait aucun doute. Shinji pourrait se débrouiller sans soucis. Sur le chemin. Le Jônin repensa aux paroles du Nara. Son dernier coup d'éclat, chaque mot qu'il avait prononcé été juste. Ce Lessa était trop flou. Trop mystérieux trop imbu de sa personne. Le genre que Satochi n'appréciait pas des masses. Mais une chose était sûre, le Chûnin de Konoha avait fait preuve de discernement. Chacun a sa vision de la paix, c'est un droit propre à chacun.
Le Jônin fut ainsi ravis lorsque le jeune Nara s'adressa à lui au sujet du Kiyomeru. Il avait été interpellé, c'était une bonne nouvelle.

Le duo de la Feuille était suffisamment éloigné à présent, ils pouvaient donc discuter en paix.

- Tout d'abord, il n'est pas naïf de vouloir la paix... Je dirais plutôt qu'il est naïf de penser que les Shinobis ne pourront jamais s'entendre. C'est pour cela que j'ai pensé le projet Kiyomeru, un projet où les Fléaux du passé du présent et du futur seront tués. Un projet rassemblant des shinobis partageant la même vision que moi et prêt à défendre non pas uniquement leurs intérêts, mais celui de tout les villages afin que la paix puisse enfin perdurer.

En y réfléchissant, cela ressemblait à un projet utopique. Mais sans rêve l'existence n'est rien. Les gens ont besoin de rêver et de croire au bonheur. C'est ce que le Kiyomeru tenterait t'apporter. Purifier ce monde de ses détracteurs afin que les innocents aient droit à une vie sans craintes.
Le plus gros serait d'accord de trouver des camarades volontaires prêts à s'engager dans cet énorme projet.

Les propos s'étaient enchaînés tel les vagues sur le rivage mais au final il n'en ressortait que toujours la même chose, chacun campait sur ses positions mais après tout n'était-ce pas ce que je cherchais depuis le début ? Une confrontation houleuse avec des arguments qui s'amenuisent ? Si absolument. Et au final j'avais réussi à faire flancher le Rakuzan, la victoire n'était pas mon but, puisque si ça l'avait été, elle aurait été acquise dès le début. Je possédais les moyens de forcer le passage et ce depuis les premiers mots prononcés en ce lieu. J'aurais pu même tuer ces trois hommes en ce lieu. Mais est-ce réellement ce qui m'importe ? Non. A vrai dire je suis un immortel, je pourrais visiter ce temple alors même que l'ordre des moines aura cesser d'exister. Je ne suis plus un simple homme concerner par gagner ou perdre je suis au dessus de ces préceptes, il n'y a que moi, ce que je veux accomplir et le temps que je veux y consacrer. Bien il est temps de répondra à Monjara Shinji puisque nous parlions encore à cet instant précis.


«  Mamoru Lessa est à la fois un nom de vérité et un nom de mensonge, il est le nom de l'enveloppe charnelle que j'utilise maintenant. C'était un fermier mort d'un venin incurable j'ai ôté le poison de son corps en le vidant complètement de son sang avant de lui en administrer un nouveau du même groupe, puis j'ai changé son cœur, par un cœur frais, puisqu'il s'agissait du seul organe endommagé et enfin je l'ai ranimé avec mes pouvoirs avant de transférer mon âme à l'intérieur. Mais le nom n'importe que peu jeune homme. Il n'y a que les idiots qui craignent un nom. Regarde ces deux Konohajin, ils ont finalement accepté une requête juste car ils ont entendu que j'étais un Kazekage. Cette information n'est pas fausse mais au final qui s'en soucie ? Le nom n'est simplement qu'une attache à votre identité. Quelqu'un qui n'a pas de nom est quelqu'un que l'on ne peut attraper et nous sommes des shinobis, nous évoluons dans l'ombre. Je n'ai pas besoin d'un nom et vous non plus à vrai dire. Mais ceci bien entendu est une philosophie dont nous aurons le temps de parler. »


J'avais débité une tirade assez imposante, mais je ne faisais au final que rappeler des banalités ennuyeuses, je préférais à cela l'action du débat qui s'était déroulé ici il y a quelques instants. Je devais maintenant répondre à l'autre partie de ses paroles.


« Pour ce qui est d'un moyen de communiquer. Voici un cahier spécial, j'en utilise des semblables avec chacun de mes hommes. Ils fonctionnent par pair à l'aide de sceaux jumeaux. Chaque mot que j'écris dans un de ces cahiers est transposé dans l'autre, transmettez le au chef de l'hydre. Nous verrons si nous pouvons nous entendre lui et moi. »


Suite de ce discours les propos suivant du Monjara concernant la phrase que je lui avais annoncé précédemment à savoir que la notion de victoire et de défaite ne fait d'un homme quelqu'un de dangereux uniquement s'il sait n'y rattacher que peu de valeurs.


« En vérité, ce n'est pas de jouer ou non avec moi. Il s'agit juste d'analyser les choses pour ce qu'elles sont. Ils n'ont pas cessé de le dire, ils ne comprennent pas mon empressement à vouloir me rendre au temple. Mais ils avaient peurs de ce qu'un homme possédant mon pouvoir pourrait leurs faire, ils avaient peur de ce qu'un Kazekage pourrait leurs faire. Ce qui dicte les actions des hommes Shinji ce n'est pas le courage, c'est la peur. Alors bien sûr ils essaient de se convaincre eux-mêmes que c'est eux qui ont prit cette décision et que je ne les ai en aucun cas forcé à faire ce choix. Mais c'est faux. Si ça avait été de leur propre fait, ils auraient accepté cette proposition au moment même où elle a été énoncée, comme vous l'avez fait. Ils essaient de jouer à des jeux dont ils ne comprennent pas la portée. Comme un nourrisson auquel on demanderait de gravir une montagne. En somme le véritable problème, c'est qu'ils sont irrémédiablement banaux et de cette banalité découle leurs faiblesses. »


Bien après ces paroles de longues minutes s'écoulèrent où nous parlâmes à nouveau de tout et de rien jusqu'à que je ressente une assez grande distance entre nous, c'est maintenant que les choses allaient s'accélérer. Je m'exclamais à nouveau.


« Bien il est temps de faire jouer à nouveau nos petits Konohajins. Si vous souhaitez être une pièce de la partie je vous invite à vous allonger sur le sol et à simuler l'inconscience. L'autre chose intéressante est de savoir comment il va réagir de son côté. Après tout il laisse le Nara seul près du temple. D'ailleurs celui-ci va-t-il céder et tenter de le visiter seul ? C'est ça en vérité qui est vraiment intéressant dans ce jeu, bousculer la fourmilière et voir ce que vont faire les petites bestioles à l'intérieur. Bien vous êtes prêt ? Allons-y. »


Je reculais de quelques pas afin de prendre de la distance avec le Monjara et je laissais dégager une quantité de chakra énorme autour de mon corps, je le gardais son contrôle pour pas qu'il s'évacue et donc que je le perde. Mais cela devrait permettre d'alarmer le jeune protagoniste et forcer son retour précipité.

La tranquillité. Enfin. C'était presque trop demandé, mais finalement cette dernière arriva. Cette conversation qui durait depuis maintenant des lustres avait quasiment fermé mon esprit. Je me contentais de simplement répondre et recentrer le sujet, mais rien d'autre. C'était certes, ma mission de défendre le temple des moines et j'étais, en effet, quelqu'un de diplomates, mais j'avais enchaîné trop de missions depuis quelque temps et mon corps disaient simplement non. En effet, contrairement à mon nouvel allié, j'étais limité à cette seule et unique enveloppe charnelle. Si celle-ci s'use, je ne peux rien faire de plus.

Depuis ma rencontre avec cet immortel, beaucoup de questions hantaient mon esprit. Notre longue discussion m'avait ouvert l'esprit sur de nombreux sujets comme celui de la mort. Même si c'était notre quotidien, il faut dire que lorsqu'on rencontre un homme qui trompe la mort, on ne peut que se sentir ridicule voir même, pathétique. Que suis-je face à un homme qui traverse les âges ? Une simple poussière. Néanmoins, je n'étais pas resté les bras croisés après ma rencontre avec ce fameux Lessa. Au contraire ! Mes connaissances sur le corps humain étaient déjà assez étendues, mais j'ai tenté de les pousser à leur paroxysme. Bien entendu, je tendais à ce résultat, mais ce dernier n'était pas encore atteint. Mon expérience reposait sur la liaison de mon pouvoir avec les coeurs que je récupère sur mes proies. Le coeur étant une partie très délicate à cuir, plutôt que de jeter cet organe si vital, je préfère l'entreposer et le garder pour mes futurs essais.

Enfin, revenons à nos moutons. Le Kazekage m'expliqua qui était en réalité ce fameux Mamoru Lessa. Il m'expliqua les manipulations qu'il avait dû effectuer afin d'obtenir le corps parfait. Il exprima aussi son opinion sur les noms que je ne partageai pas.

« Vous avez la chance de pouvoir vous passer d'un nom, mais ne prenez pas votre cas pour une généralité. Dans ce monde, un nom offre de nombreux passe-droits. Comme vous l'avez signalé, c'est parce que vous avez dit que vous étiez Kazekage que votre requête a été acceptée. Un titre, un nom, cela peut résoudre de nombreux conflits sans utiliser une once de violence. Bien entendu, votre quantité de chakra parle aussi pour vous. Même si vous trouvez ce concept idiot, notre monde se base la peur de ses noms. Vous pouvez vous détacher de cette terreur, mais la majeure partie des shinobis ne peuvent pas. Enfin, comme vous le précisez, c'est un autre débat. »

Le Sunajin me tendit un cahier m'expliquant qu'il était destiné au fameux chef de l'Hydre.

« Je lui remettrais en main propre. Je compte lui rendre visite dans très peu de temps. »

Sans attendre, le Mamoru répondit à mes derniers propos et il m'incita à jouer avec les nefs du Konohajin. De ce fait, je me devais de lui répondre.

« Comme vous le dites, les Konohajins avaient peur de votre puissance. Vous aviez la possibilité et la capacité de nous combattre afin d'entrer pour le temple et pourtant, vous avez opté pour la discussion. Cependant, comme le prouvent vos dernières paroles, vous jouer avec les Konohajins. Vous me dites précédemment que la vérité n'est pas de savoir si c'est un jeu ou non pour au final, vous amusez avec les Konohajins. Comme je vous l'ai déjà dit, je ne joue pas avec vous Le... »

Une explosion au sein du temple coupa ma tirade. Je me tournai vers ce dernier pour apercevoir une épaisse fumée noire se dégageait de l'endroit que nous devions protéger.

« C'est votre chance de visiter le temple. Allez-vous m'accompagner au sein de ce dernier ? »

Je commençais doucement à me diriger vers le temple en espérant que le Mamoru allait me suivre.

Fin du rp pour moi. Merci à vous ! Je me relis plus tard

Voilà plusieurs minutes à présent que les deux Konohajins s'étaient retirées de la position, il s'était tenu la longue confrontation entre les Gardes du Temple et ce Mamoru Lessa présumé ancien Kazekage. La situation devait changer. La situation devait être débloquée afin que les deux parties puissent prendre une directive donnée.
Satochi avait donc embarqué avec lui son confrère Konohajin Kakugyo du clan Nara.
Les premières minutes s'étaient déroulées sans encombre et le calme tendait naturellement à revenir. Loin des prises de têtes futiles engendrées par cet homme qui grâce à son ancien poste avait rarement rencontré le mot "non".
Ainsi, il s'était automatiquement senti obligé de casser les pieds.

De son côté, le Chûnin de la Feuille s'était montré conciliant, comprenant que sa présence n'était pas officielle et qu'il n'aurait aucun intérêt à se mettre à dos les autorités mises en vigueur pour protéger le Temple, exceptionnellement en phase de trouble. Ne pas comprendre ça était effroyable. Ce Mamoru ... Il atteignait des profondeurs abyssales en terme d'étroitesse d'esprit. Comme si tu lui étais du. Le genre de personne que le Rakuzan avait beaucoup de mal à cerner.

Les deux konahijins étaient à présent bien loin de Lessa et Shinji et la tournure des évènements tendaient à l'amélioration alors qu'ils s'approchait de plus en plus de temple. Le Nara évoqua sa curiosité pour le Kiyomeru que Satochi avait évoqué plus tôt dans la discussion avec le Mamoru.
Le Chûnin voulait des explications et Satochi les lui donna sans tarder. Une potentielle recrue ? Il était encore trop tôt pour le dire. Le Projet n'en était qu'à son commencement, mais en parler et faire tourner l'information de l'existence du Kiyomeru était une chose essentielle pour qu'un jour, il finisse par fleurir.

Kakugyo se confia sur ce qu'il avait traversé dans sa vie. Les guerres Claniques, les Guerres des villages shinobis, la Menace des Furyous... Cela faisait beaucoup. Voilà presque deux décennies que Sato' était sur cette terre et il avait vécu les mêmes choses que son frère d'armes de Konoha... Il ne pouvait que comprendre ce sentiment de lassitude. Cette même lassitude qui avait fait prendre conscience des choses au Rakuzan. Un jour, le monde changerait. Un jour, les Hommes finiraient par se comprendre et avancer ensemble comme il vu parfois le cas par le passé, le Jônin en était persuadé.
Mais pour l'heure... Kakugyo avait des questions. Des questions qui méritaient des réponses.

- Précisément répondit-il en marquant une pause. C'est l'un de mes projets principaux. Mais ça prendra certainement du temps. Il faudra les débusquer et sans aucun doute devenir plus fort, car je ne veux pas voir mes camarades mourir au cours des futures actions du Kiyomeru.

Rentrer plus dans les détails prendrait sans doute des heures. Un temps que Satochi ne pouvait se permettre étant en pleine mission. Mais le Nara avait tout juste. Il portait la même bannière, ils finiraient par se retrouver un jour afin de terminer cette discussion. Pour l'heure Satochi avait d'autre préoccupation. Une explosion venait de retentir depuis le Temple. Il devait se dépêcher.

- Tout ceci m'intrigue, les moines ont toujours étaient discrets... et toute cette agitation autour d'eux ne me dit rien de bon, les protéger et un moyen d'en savoir d'avantage, mais nous n'allons pas tarder à avoir nos réponses.

De son côté Shinji rappliquerait également. La petite démonstration du Mamoru en libération de chakra qu'il avait perçu grâce à ses pouvoirs de ninja senseur avaient été un magnifique spectacle pour les oiseaux des environs. Mais pas assez pour faire rappliquer le Rakuzan. Il y avait plus urgent à faire, et Sato' faisait confiance au Monjara pour ne pas faillir devant ce genre de provocation. Encore mieux. Sato' conjecturait qu'il retrouverait le Sunajin promptement. Cette explosion étant sans doute l'occasion rêvée pour prouver sa bonne foi.
Pour l'heure, Satochi entraîna le Nara vers le temple en accélérant considérablement sa vitesse de déplacement.

NB: