Je ne trouvais rien de plus agréable à l’aube que d’aller volé dans le ciel. Étant un couche-tôt de nature, je me levais donc assez tôt aussi et je pouvais donc profiter du calme de l’aube. Quoique d’où j’étais, rien ne pouvais réellement me perturber. Rien qui venait du village du moins, à moins qu’on décide de lancer des feux d’artifices en pleine matinée, ce qui m’étonnerais fort bien. J’étais out de même heureux de savoir que la majorité du village dormait encore à l’heure qu’il était. Je descendis alors plus bas, au raz des toits, voyant quand même quelques villageois dans les rues. Je fini par me poser sur l’antenne d’un édifice. Le Soleil avait surprenamment monté, réalisant alors que je n’avais pas vu le temps passé. Quand j’étais sous ma forme d’aigle, on aurait dit que je perdais toute notion du temps. Non, c’était plutôt comme si le temps passait différemment d’une forme à l’autre.

Décidant de tranquillement faire mon chemin chez moi pour casser la croute, je piquai vers le sol, déployant ensuite mes ailes pour ralentir pour finalement me transformer sous ma forme humaine. Repliant mes grosses ailes dans mon dos, je sortis de l’allée les mains dans les poches, faisant tranquillement mon chemin vers chez moi. Depuis ma visite avec Inuzuka-san et mes rondes matinales régulières, je commençais à bien connaître le village. Je recevais beaucoup de regard dans la rue, mais pas nécessairement de la haine comme j’avais eu droit à Kirigakure. Non, j’avais plus tôt droit à de la curiosité majoritairement, avec quelques regards d’admiration. Konoha était définitivement plus ouvert que Kiri. J’aimais définitivement mieux Konoha. Faisant mon chemin, j’abouti en plein centre-ville au lieu de mon quartier résidentiel. Je profitai donc de mon manque d’attention puis décidai de manger en ville plutôt que chez moi. Je vérifiai si j’avais ma bourse puis senti la petite poche de ryos.

Ne sachant pas trop où aller manger, je continuai à marcher sans trop de but dans les rues, me laissant inspirer par l’instant du moment. Marchant alors sur la rue principale, je regardais d’un bord et de l’autre de la rue, cherchant ce qui m’inspirerait bien. Mon regards tomba sur alors sur une boutique d’arrangements floraux. Ce n’étais pas vraiment mon genre, mais ceux-ci était franchement réussi. N’étant pas mon objectif d’origine, je bifurquai tout de même de mon chemin pour rendre vers le kiosque en question. Il était tenu par une jeune femme avec des grands yeux rouges foncé, avec un visage de délicat encadrée de cheveux noirs.

- Bonjour mademoiselle. Combien pour un de ces arrangements?

Le tout sur mon ton le plus léger, agrémenté de mon plus beau sourire. La dernière chose que je voulais était de l’effrayer en essayant de l’encourager. Quelque chose dans ces arrangements me rappelait la forêt, l’endroit où j’avais grandi ainsi que celle de Konoha qui servait d’abris aujourd’hui autant à moi qu’à mon village. Pour une drôle de raison, j’étais persuadé que c’était ce qu’il manquait à mon appartement.

Approchant le kiosque, je repérai une jeune demoiselle qui semblais penché sur quelque chose. Je l’interpellai, lui demandant des renseignements sur les fleurs. Celle-ci se retourna pour accueillir ;la clientèle lorsque je vis le même genre de lueur que dans les yeux d’Inuzuka-san lors de notre rencontre. Tous deux avait une certaine admiration pour mon clan apparemment. Les ailes étaient majoritairement la raison de ces regards. Elle sembla soudainement se souvenir de la question qui lui avait été posé, me donnant une approximation de soixante ryos pour un arrangement. Elle ajouta qu’il y avait toutefois moyen de s’arranger, n’ayant apparemment pas de difficulté à se procurer des spécimens. Je me demandai ce qu’elle pouvait bien vouloir dire par-là. J’ignorais ses tarifs, mais ce que j’avais en tête allait probablement coûter plus que soixante ryos. Son dernier commentaire me laissa perplexe, sentant tout de même un petite chaleur mon monter au joues. Je ne m’y étais aucunement attendue et venait m’affecter pour une raison que j’ignorais. Après tout, l’arrangement était pour moi-même.

- L’arrangement est pour moi. Pour mon appartement pour être plus précis. Je le trouve un peu terne, ajoutai-je le sourire aux lèvres.

Elle se retourna quelques instants, ramassant un petit pots sur lequel elle devait sûrement travailler avant mon interruption. Elle se tourna vers un autre client puis, d’un geste de la main, fit pousser les plantes contenues dans le pot. Elle le tendit au client, qui observa l’arrangement comme elle regardait mes ailes : avec émerveillement. Elle me demanda alors quel animal j’étais, se présentant immédiatement après sans me laisser le temps de répondre. Hayashi Higana de son nom complet. Donc membre du clan Hayashi qui, si je me souvenais bien, maîtrisait le bois et…. Les fleurs, bien sûr.

- Je suis un aigle royal, et je me nomme Senwashi, prononçai-je alors que je la saluais avec mon salut habituel : légèrement courber vers l’avant, la main droite sur ma clavicule. Clan Hayashi... Fleuriste... Plutôt bien pensé, ajoutai-je avec un sourire amusé.

Pour un membre du Clan Hayashi qui contrôle aussi bien le bois que les plantes et les fleurs, travaillé dans un fleuriste était un choix plus que logique. Me rappelant justement ma venu ici en premier lieu, je repris alors la parole.

- Pour revenir à mon arrangement, j’avais pensé à quelque chose d’un peu plus important. Plus comme une pièce murale ou quelque chose du genre. Vous voyez ce que je veux dire?

Je cherchai plus quelque chose à accrocher au mur plutôt qu’une potée fleurie. L’appartement étant relativement petit, je ne voulais pas encombrer le sol de quelque chose de plus. Je voulais donc plus tirer profits des murs vide pour accroché quelque chose qui s’apparenterait presque plus à un cadre. Pour une Hayashi, il devait sûrement y voir moyen de faire quelque chose. Si ça se trouvait, j’étais peut être le précurseur d’une nouvelle mode sans même m’en rendre compte.

• J'ai peut-être une idée, si vous voulez quelque chose de très coloré. Pourquoi pas un petit arbre ? Après pour le maintenir en vie, il faudrait que vous puissiez y injecter du chakra quotidiennement, à petite dose néanmoins. Sinon, plus classique, je pourrais faire pousser des fleurs de la couleur que vous souhaitez sur tout un pan de mur.

J’expliquai plus en détail ce à quoi je pensais comme projet. Ayant une place plutôt restreinte dans l’appartement, je cherchais plus une pièce murale pour accrocher au mur. Étant une Hayashi, elle avait peut-être quelque chose à me suggérer. Elle hocha la tête à chaque énoncé, assimilant le tout en retenant l’information. Une fois terminé, je lui laissai le temps de réfléchir un peu. N’étant apparemment pas le seul client de la boutique, elle me fit signe de patienter un peu, mais qu’elle ne m’oubliait pas. Je la regardai servir les autres clients puis elle revint immédiatement vers moi. Elle semblait avoir eu quelques idées. Elle me proposa soit un petit arbre que je pourrais maintenir en vie avec du chakra quotidiennement ou alors de faire pousser des fleurs à même le mur, si j’avais bien compris. Je réfléchis quelques instants sur les deux propositions. Me voyant en pleine réflexion, elle décida d‘aborder un nouveau client et de me laisser à mes réflexions.

Les deux idées étaient bonnes. J’aimais bien le petit arbre pour sa consommation en chakra, ce qui convenait parfaitement à mon appartement. Il y avait quelque fenêtre, certes, mais nul endroit pour mettre un petit arbre en pot. C’était l’inconvénient. Un arbuste en pot prenait pas mal de place dans mon petit appartement. S’il y avait un moyen de trouver une plante qui pourrait couvrir un pan de mur. Ne sachant plus quoi pensée, je posai mon regard çà et là dans la boutique, puis ça me frappa. Sur un treillis de bois, une plante grimpait littéralement la structure de bois, parsemant celui-ci de fleurs. Je su immédiatement que c’était ce qu’il me fallait. Lorsqu’elle revint vers moi, elle s’enquit alors sur mon emploi du temps, me demandant si j’étais shinobi du village. J’hochai la tête à l’affirmative. Elle me révéla alors qu’elle était Genin. J’arquai toutefois le sourcil lorsqu’elle mentionna Dôbutsu-senseï.

- Vous connaissez aussi Dôbutsu-senseï? Figurez-vous que je suis également sous sa tutelle.

Je ne m’attendais définitivement pas à rencontrer une autre élève de Dôbutsu-senseï, dont j’ignorais l’existence. Pas que ça me regarde, mais j’étais tout de même surpris. Quoi que en prenant en compte ses capacités, il est logique qu’il lui enseigne à elle, pratiquement plus qu’à moi-même. Il restait tout de même un shinobi de renom et j’avais définitivement plusieurs choses à apprendre de lui. Mon attention se porta finalement sur le but de ma visite, qui m’avait pendant quelques instants complètement sortit de la tête. Je lui fis aussitôt part de ma découvrte.

- Regardez, là-bas. C’est exactement ce dont j’aurais besoin, dis-je en pointant le treillis.

Je me dirigeai vers ladite structure, voulant la voir de plus prêt. Le plant lui-même n’était pas si gros que ça. Je pourrais pratiquement découper dans mon plancher pour y cacher les pots, ne laissant que les plants eux-mêmes à vue. Il faudrait aussi fixer le treillis au pan de mur, mais il ne devrait pas y avoir de problèmes. J’aimais bien la représentation visuelle que je me faisait du projet compléter, avec le pas de mur recouvert de tiges grimpantes et de fleurs.

- Avec le chakra pour le maintenir en vie et le choix de couleur, ça pourrait se faire?, demandai-je à la jeune femme.

Si c’était le cas, ça serait parfait. Je me demande seulement combien le tout me reviendra, en prenant en compte que je prendrai deux ou trois plants, la terre, les pots et le treillis aussi, bien sûr.