La journée avait si mal commencé. Être un ninja conduisait à un jeune homme à se tenir face à des responsabilités de taille. Ainsi, Akage avait reçu l'ordre de rejoindre -à titre temporaire- une petite patrouille. C'était ses ordres jusqu'à qu'il soit affecté à une équipe de manière plus durable. Il avait alors, en cette journée typique, rejoint ses coéquipiers du jour. Pour l'occasion, son partenaire était une femme blonde n'ayant guère d'extravagance dans son apparence. Habillée d'une fine tenue rouge, la jeune femme semblait ennuyée par sa mission. Elle n'était pas seule. Akage l'était tout autant. Une telle tâche ne pouvait qu'être insipide. Le village semblait paisible, et patrouiller était loin d'être une occupation appréciée par les deux genins. Toujours est-il que le village en avait décidé ainsi. Le marionnettiste s'était fait une mission de ne point critiquer publiquement ses décisions.

Les deux genins se lancèrent dans la tâche la plus compliquée qui soit. Ils marchèrent. Ils gambadèrent dans les rues bondées du centre-ville. Le village paraissait si convivial en ces heures de forte affluence. Les villageois, simples civils ou ninjas, cherchaient la parfaite boutique. Quelques dissensions apparaissaient, et elles se réglaient aussitôt. La présence de ces patrouilles était parfaitement inutile, si ce n'est le calme qu'elle pouvait apporter à ces étranges individus qui pullulaient dans les rues du village. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que deux genins, probablement plus faible qu'une immense majorité des ninjas du sable, était en rien nécessaire dans la protection du village.

La partenaire actuelle d'Akage, qui n'avait pas daigné se renseigner sur elle, était joyeuse. C'était un comportement qui énervait le marionnettiste. La jeune femme n'avait pas un air véritablement sérieux, ou appliqué. Chaque nouvelle boutique était l'occasion pour cette dernière de vérifier la sécurité du commerce. Étrangement -et c'est probablement un hasard-, les échoppes visités étaient liées par un thème commun : les vêtements. La genin sautait sur l'occasion pour observer de plus près chaque vêtement qui pouvait lui aller. L'attitude chalande de sa partenaire énervait bien Akage, mais ce dernier rechigna à faire la moindre remarque. Inutile de créer une dispute, en particulier quand la mission confiée au jeune couple était de mettre fin aux éventuelles querelles.

À l'occasion d'une nouvelle visite dans une boutique, Akage s'autorisa de ne pas accompagner sa coéquipière. Il attendit patiemment à l'extérieur de l'échoppe. Il attendit.. encore et encore. La jeune femme semblait avoir trouvé l'amour à l'intérieur, et ne plus le quitter. Le marionnettiste jeta, à travers la vitrine, un regard rapide. L'âme sœur de la genin semblait être une magnifique robe. Toute excentricité mise de côté, Akage se permit de faire une grimace avant de reculer en attendant sa partenaire. Il observa alors son reflet dans la vitre. Il paraissait plus beau que jamais. Ses cheveux hurlaient face au vent, et comme d'habitude, ils étaient sculptés dans un effet décoiffé admirable. Les vêtements qu'il avait choisis lui allait également parfaitement. Entre son kimono noir et sa cape beige, qui faisait office de par-dessus, Akage semblait très agréable à regarder. Hormis ses armes ninjas, seul son bandeau qui remplissait une fonction dégradante et son immense parchemin étaient de nature à ternir les atours du jeune homme. Son bandeau servait d'attache à sa cape, et son parchemin par sa taille nuisait à l'ensemble. Mais, sur le moment, Akage apprécia sa propre image. Il se surprit à la regarder, et à l'admirer.

C'est à ce moment précis que la jeune genin blonde se permit une réflexion. Akage lui jeta immédiatement un regard noir empli de tendresse. Il ne souleva point la surprise de la voir sortir si tôt de l'échoppe, et les mains vides qui plus est. Lorsqu'il songe à faire un commentaire moqueur, un coup de vent stoppa sa tentative. Un homme apparut soudainement devant le jeune couple en mission. Ce dernier tendit immédiatement une missive et disparu sans crier gare. Akage, qui avait pris la lettre, l'ouvrit. Un homme, Kibō, requerrait sa présence. Sautant sur l'occasion, le marionnettiste sourit à la jeune femme qui fut, durant de longues heures, sa partenaire. A son tour, il la quitta. Direction. Le bureau de cet homme. Le bureau de Kibō.

Une porte. Une destinée. Akage attendait devant la porte. Il le nierait à toute personne l'interrogeant, mais être convoqué dans une telle bâtisse ne le laissait pas de marbre. Il sentait son estomac se nouer, et la pression monter. Avant de signifier sa présence, il abaissa son regard. Regardant doucement ses pieds et ses sandales par la même occasion, le jeune homme haleta, respirant doucement. Il cherchait logiquement à se calmer, à évacuer la pression. Il caressa alors doucement son immense parchemin. La douceur du tissu qui protégeait le papier l'apaisa. Avec cette exquise boule au ventre, le marionnettiste leva son poignée vers la porte.

Toc. Toc. Toc.

Les dés étaient jetés.

A peine eut-il frappé à la porte qu'il fut invité à entrer. Akage poussa alors le seul obstacle qui le maintenait à distance de son hôte du jour : Kibō. L'homme avait une réputation qui fit pâlir Akage. Son équipe, la fameuse Midorhato, était sur les bouches de nombreux de ses partenaires et collègues. Chaque genin du village avait entendu parler de la célèbre organisation. La rumeur disait que certains « prometteurs » avaient été convoqué. Elle semblait donc vraie. Poussant donc la porte du repère de Kibō, Akage vit immédiatement l'homme en question. A l'instar de l'équipe, le nom du ninja était célèbre. Renommé, Akage sembla surpris par ce qu'il vit. Il ne s'attendait pas à rencontrer un homme si jeune. Il semblerait que le clan Chikamatsu ne fut pas le seul à élever un de ces génies précoces.

Le marionnettiste progressa dans le bureau jusqu'à faire face à son interlocuteur. Ce dernier était soigneusement debout, devant une fenêtre. Akage s'avança alors de quelques pas pour être le plus proche possible du bureau. A ce stade-là, le marionnettiste avait probablement déjà compris la raison de sa venue. Akage avait toujours été une des personnes les plus malignes de son fichu clan. Personne ne réfléchissait plus vite que lui chez les Chikamatsu, et c'est probablement pour cette même raison que les rapports étaient tendus entre les marionnettistes.

Tout naturellement, Kibō se retourna vers Akage pour l’accueillir dans le bureau. Les présentations de l'homme furent sommaires, mais inutiles. Nul n'ignorait qui il était, ou quel était cet endroit. Akage ne fit donc aucune découverte. Néanmoins, la présentation fut emprunte d'un certain formalisme. Les choses furent posées, et le véritable enjeu de cette entrevue pouvait être explicité. Akage ne pu s'empêcher de sourire en entendant les espérances, tenant probablement uniquement de la politesse, de Kibō. Il avait envie de lui dire qu'il lui avait littéralement sauvé la vie. Néanmoins, Akage n'était socialement à l'aise, et puis garder ses distances pouvait être l'attitude la plus appropriée dans ces circonstances. Bien que Kibō laissa le temps à Akage de dire un mot, ce dernier passa sur l'occasion. Le ninja renommé vint à lui parler de sa convocation.

« Je ne comprends pas.»

Akage marqua une pause. Son incompréhension n'était pas simulée, et son cerveau sembla lui indiquer immédiatement la source de son incertitude. Le marionnettiste avait soigneusement écouté les mots de son hôte. Loin de lui l'idée d'essayer de paraître calme, mais il était surpris par les demandes de Kibō. Pendant le temps qu'il n'usa pas pour parler, il détacha son encombrant parchemin et s'asseya sur le siège désigné par Kibō. Il se justifia alors du mieux qu'il le pu.

« Vous dîtes me vouloir dans l'équipe, donc il semblerait que je n'ai nul besoin de vous convaincre. »

Une dose d’impertinence pouvait être perçue, mais au fond de lui-même, Akage souhaita que Kibō ne retienne juste son analyse de la situation. Il était loin d'être en tort, et le cerveau d'Akage avait fait le reste. Il avait immédiatement estimé que, malgré le fait évident qu'il devait convaincre Kibō, les mots du ninja plaidaient en sa faveur. Il n'était pas celui qui avait postulé de primes abord. Cependant, l'équipe l’intéressait au mieux. Rejoindre cette organisation servirait pleinement ses objectifs. Ainsi, Akage prit le temps de préciser sa pensée. Il vint donner une raison à Kibō de lui donner sa chance.

« Mes capacités d'analyses sont optimales. Je suis un tacticien, un stratège. Si cette équipe a besoin d'un cerveau, je suis apte à la rejoindre. »

Bien que globalement, aucun élément mis en avant pour Akage ne devait faire la différence pour un ninja de la trempe de Kibō, Akage leva son regard vers le village. Cet ensemble de bâtisses lui paraissait toujours morne, vide de sens. Pourtant, le sable qu'il abhorrait tant lui donnait une nouvelle impression de sécurité et de tranquillité. Il était rassurant. Il était chaleureux Akage baissa alors les yeux pour fixer de nouveau Kibō.

« Ma présentation.. »

Le regard d'Akage s'éloigna immédiatement de Kibō. Cherchant l'inspiration dans le bureau, Akage se posa quelques questions pertinentes. En désirant obtenir une présentation, qu'espérait Kibō ? Akage était-il en train de passer un véritable entretien.. Comment devait-il se présenter pour maximiser ses chances. Abandonnant l'idée de percer à jour le secret de cette entrevue, Akage répondit aussi sincèrement qu'il le pu à la requête de son hôte.

« Je suis Akage Chikamatsu, du clan éponyme. J'ai grandis parmi les miens. Ils m'ont confié la tâche de représenter notre nom ici même, à Sûna. »

En parfait ninja, Akage resta extrêmement vague. Il faut dire qu'il n'avait jamais été bavard. Il était le ninja froid, calme et serein sur lequel on pouvait s'appuyer. Les discours n'étaient pas son point fort. Il était un soldat, pas un politicien. Puis, le stress et la pression donneraient-ils une si mauvaise impression du marionnettiste. Rien n'était moins sûr.

Et ainsi, la conversation avec Kibō débuta. Akage lui faisait face. Il l'écouta également. A vrai dire, il ne pouvait faire que ça. Il contrôla au mieux son comportement. Le jeune genin savait bien que son attitude avait tendance à ne pas faire de lui le meilleur ami qu'on pouvait trouver. Il n'était pas asocial, mais atypique. Il avait ce comportement si particulier, si militaire et si sérieux qui marquait une réelle distance entre lui et ceux qu'il nommait camarade. Akage se tenait donc très droit. Le siège sur lequel il était assis avait beau être confortable, il fit son possible pour ignorer son bien-être du moment. Alors qu'il termina de parler, le chef du Midorhato mentionna les redoutables marionnettistes du clan Chikamatsu. Immédiatement, Akage baissa la tête. Il espérait ainsi cacher ses émotions, ou tout du moins ses pensées.

Le jeune aspirant se connaissait bien. A chaque fois qu'un homme mentionnait la force de son clan, il ne pouvait que le contredire. Les Chikamatsu n'étaient plus rien. Le grand nom de ce clan n'était que palabre. Qui mieux qu'Akage, qui avait grandit au sein de ces ninjas d'exceptions, pouvait l'affirmer ? Sur sa génération, le marionnettiste dépassait déjà le niveau d'une bonne partie des ninjas du clan. Mis à part les grands noms et le conseil, nul ne rivalisait avec sa maîtrise du pantin. Son intellect le plaçait dans le haut du panier, lui, un enfant de quinze ans. Génie ou pas, un clan de redoutable ninja n'était point dépassé par un aspirant. En cela, Akage ne se faisait aucune illusion sur le niveau actuel de son clan. Si le nom de Chikamatsu n'avait pas la même portée que les Ketsueki, les Yamada ou encore les Saibogu, c'était qu'il y avait une raison.. aussi difficile soit-elle à énoncé.

Relevant la tête, l'aspirant vit Kibō l'inviter à se déplacer. Suivant l'homme, Akage monta ainsi sur le toit. Alors qu'il allait encore avancer en compagnie de la célébrité présente, ce dernier lui fit signe de s'arrêter immédiatement. Le marionnettiste obéissa, et écouta les conditions de son examen.

Un combat.

La nouvelle ne le réjouit point. Lui, Chikamatsu Akage, était un expert du maniement de pantin. Les conditions de victoire ne lui réussissait pas. Si le marionnettiste n'avait pas accès à son chevalier blanc, à Shirôrô, il n'avait aucune chance de victoire. Le combat ne serait absolument pas divertissant. Réfléchissant à ses options, la tête d'Akage rentra en ébullition.

Interdire à un shinobi d'user de ses techniques est un moyen efficace de le limiter. Néanmoins, une telle idée dans un examen n'était pas juste. Kibō avait lu le dossier d'Akage. Il y avait de grandes chances qu'il connaisse sur le bout des doigts ses points faibles et ses forces. Autrement dit, le membre du Kakumeigun avait un avantage certain. Au contraire, Akage ignorait tout de son adversaire. Quels étaient donc ses points forts.. Le jeune shinobi estima alors que Kibō était supérieur à lui dans tous les domaines imaginables. Ninjutsu. Fuinjutsu. Taijutsu. Genjutsu. Le Rêveur surpassait probablement Akage. Il n'y avait donc pas d'interdiction qui pouvait véritablement changer le cours du combat. C'était l'analyse d'Akage. Il se refusa néanmoins à la révéler à son adversaire.

Deux options apparurent acceptable aux yeux du marionnettiste. Face à un adversaire dont on ignorait tout, il valait mieux rester de l'ordre du général. En tout état de cause, Akage songea à immobiliser Kibō, et donc à lui interdire de bouger. La seconde option était d'interdire Kibō d'utiliser des techniques ninjas. Si la première option devait faire du ninja une cible facile, elle restait imparfaite. Le shinobi d'élite pourrait utiliser des attaques à distance, et pour peu qu'elles soient de nature puissante, il pourrait mettre en péril l'avenir du Chikamatsu. Il songea alors immédiatement à interdire à Kibō d'user de techniques ninjas.

« Ce combat ne sera que peu divertissant, car j'ose supposer que le fossé qui nous sépare est grand. » Akage passa donc de la pommade sur le dos de Kibō. Il savait pertinemment que si ce dernier l'empêchait d'user des techniques du kugutsu, il n'y aurait pas de combat. « Je crains que les conditions de cet examen ait élargi ce vide. Je ferais néanmoins de mon mieux. »

Laissant une vide de quelques secondes à titre de suspens, Akage sembla attendre un moment précis. Peut-être avait-il l'espoir vain que Kibō revienne sur les termes de ce combat.

« Je vous demande donc.. de ne pas utiliser de techniques ninjas. »

Parfaitement vague, Akage avait un doute quant à la validation de cet handicap, mais qui ne tente rien, n'a rien..

Ne rien voir. Le noir. Le néant. Le chaos.

La condition posée par Kibō fut bien gênante. Plongé dans la noirceur totale, le défi était double. Un grand ninja tel que Kibō ne pouvait qu'en être conscient. Ainsi, ce serait un double duel. Le premier adversaire, le plus évident, serait « le Rêveur »; ainsi surnommé par de nombreux ninjas du village. C'était, bien logiquement, un des shinobis les plus réputés du sable, et un adversaire valeureux. Mais le second ennemi auquel Akage devait faire face était bien plus terrifiant. Lui-même. Les ténèbres viennent.

Ainsi, les deux ninjas s'échangèrent quelques regards dès que cette condition fut énoncée. Akage soupira, et il en profita pour poser son parchemin devant lui. Shirôrô se mêlerait au combat, pour sur. Néanmoins, c'était une erreur de penser que la marionnette n'était que son seul atout. Le tacticien ne s'était pas mis la plupart des membres de son clan à dos pour une petite entorse au crédo. Il avait son propre style, et Kibō allait bientôt en avoir un avant goût.

Mais dès que la condition fut audible, que les échanges de regards furent achevés, Akage observa rapidement son environnement. Combattre sur un toit n'est jamais aisé. La surface de combat était limité, et le sol était solide. L'étrange couche de sable solidifié, néanmoins, permettait à divers instruments ninjas de se planter sans usage excessif de la force.

Parchemin devant lui, Akage avait pris une pose que les jeunes Chikamatsu qualifierait de « cool ». Soudainement, il retira son bandeau frontal qui liait sa cape. L'attache retiré, le morceau de tissu tomba au sol. Akage relâcha alors son parchemin qui vînt se poser au sol, roulant devant lui. La fermeture se retrouva à l'air libre. Le marionnettiste noua alors le bandeau sur son front, et le fît glisser devant ses yeux, comme pour se forcer à ne pas tricher... ou alors il chercha à protéger ses yeux.

Ténèbres. Akage ne voyait rien, mais il était conscient d'une chose. La durée du combat serait à son avantage. Plus il passerait de temps dans cette position, plus il serait à l'aise. Il ne devait compter que sur une chose. Sa capacité à s'adapter.

Puis, le ninja eu immédiatement un pressentiment. Il fit reculer rapidement son bras droit, et marqua ses appuies. Prêt à sauter, il entendît un « clic » rassurant, puis l'air vibrer. La fermeture métallique de son parchemin s'actionna, comme si elle avait été attiré par le mouvement d'Akage tandis que Kibō avait lançé sa première offensive.

Un nuage de fumée. Un bruit. Deux bruits. Trois bruits. Des cliquetis métallique sonnèrent. Le marionnettiste sentit alors. C'était ce sentiment indescriptible, cette pression oppressante synonyme d'un combat, d'une lutte. Est-ce que ce duel serait amical ? Avec Akage, on ne pouvait en être sûr.

Sain et sauf. La première offensive de Kibō fut un échec. Les projectiles s'étaient heurtés à l'allié le plus puissant du jeune shinobi : le chevalier blanc, Shirô-Rônin. Grand. Large. Fort. La grande ombre de la marionnette était apparue. Solide. Fier. Magnifique. Le « chevalier blanc » avait agît tel un bouclier. Les projectiles s'étaient écrasés sur sa structure. L’apparence humanoïde de « Shirôrô » avait eu raison de cette première attaque, mais Kibō reviendrait. Des ténèbres, il fleurirait à nouveau.

Akage n'avait que peu de temps. L'attaque n'était pas sa priorité. Il devait compenser son désavantage. Il devait voir. Détendant les fils qui le reliait à sa marionnette afin de ne pas trahir ses gestes, Akage puisa dans ses kunaïs, et ses shurikens. Dans un geste d'académie, il se débarrassa de ces derniers, s'y reprenant à deux reprises. Il garda une poignée de shuriken et de kunaï. Son attaque était hasardeuse, mais ce n'était une attaque. Eparpillé sur le terrain, les shurikens et les kunaïs ainsi disséminés avaient une fonction. Il fallait y prêter attention, mais ils étaient reliés à des fils de chackra. Agissant tel un mécanisme de repérage, Akage avait tissé sa toile.

Néanmoins, le ninja ignorait encore où était Kibō. Sa toile était inoffensive. Même pris dedans, un ninja ne verrait pas ses mouvements restreints. Néanmoins, la vibration indiquerait immédiatement la position de cet adversaire. Le marionnettiste s'ouvrît à Kibō, ne mentant point mais cachant tout de même son objectif.

« Je suis décrié au sein même de mon propre clan. Abhorré. Exilé. Laissez moi vous montrer pourquoi.. »

S'ouvrir à l'extérieur. C'était la recommandation -et potentiel futur ordre- de son adversaire. Akage commença dès à présent. Si Kibō voulait faire de lui un membre à part entière de son équipe, de son organisation, il devait connaître la vérité à propos des Chikamatsu, de ces redoubles guerriers. Puis, en parler pourrait peut-être aider le tacticien. Au final, même s'il refusé de l'avouer, Akage les vaincrait tous.. non pas en combat mais sur le plan des idées, car c'est ainsi qu'on change le monde. La pénombre lui ouvrait les yeux, et alors que d'étranges sentiments semblaient faire surface, Akage faisait du Akage.. Il essayait de manipuler son monde.

HRP:

Echec. Un échec cuisant.

La première stratégie logique visait à faire dire un mot à Kibō mais ce dernier n'en fit rien. Une stratégie aussi simpliste n'avait probablement aucune chance de fonctionner face à un ninja aussi célèbre et reconnu. Akage avait été bien naïf pour le coup. Heureusement pour lui, il avait prévu un autre plan plus discret et surtout, plus malin. Éparpillant ses armes ninjas sur le terrain et tissant des fils entre les armes et lui-même, Akage avait limité la zone floue qu'il ne pouvait voir. Ainsi, à chaque vibration, le marionnettiste repérerait approximativement la position de son adversaire. Il devait également être alerte à une attaque. Néanmoins, son plus fort allié avait fait son apparition et sa présence rassurait Akage.

Le chevalier blanc, Shirô-Rônin, était sorti de son parchemin. Le grand pantin, dans son armure blanche, attendait. Il était immobile, attendant les commandes de son maître. Sa taille imposante, surpassant de loin celle d'Akage, lui donnait un avantage physique sur Kibō. Le renforcement de l'armure, et son extension métallique devraient pouvoir parer les attaques du katana du rêveur, du moins si elles étaient dépourvu de chackra. Il y avait peu de chance que ce dernier puisse couper du métal. Akage ignorait si c'était possible avec des techniques, alors sans..

C'est alors que ce calme apparent se mua en quelque chose de plus invasif, de plus dangereux. Akage avait un pressentiment, un mauvais pressentiment. Est-ce que Kibō avait bougé ? Il était incapable de le dire. Ses fils n'avaient rien indiqué. Aucune vibration. Rien. C'est comme si Kibō n'avait pas encore fait de mouvement, et pourtant l'ambiance était véritablement austère.

Soudain, un léger bruit fit son apparition. Soudain. Proche. Éphémère.

Akage se mit aussitôt en position défensive. Fort sur ses appuies, il leva ses bras pour protéger son visage en cas d'attaque. La condition du marionnettiste ne l'aidait point à se défendre, mais la condition accordé à Kibō diminuait drastiquement son attaque. Finalement, il sentit à un de ses fils vibrer. Son adversaire l'attaquait de face. Un assaut frontal pensa immédiatement Akage. Si la nature de l'attaque pouvait lui apparaître simpliste, l'entrave porté sur Akage l'empêchait de véritablement agir.

Il avait deux choix. D'un, il pouvait fuir. Il pouvait user ses jeunes jambes pour s'écarter de la trajectoire de Kibō. C'était une possibilité acceptable, mais temporaire. Sitôt le rêveur écarté, il reviendrait. Non. Akage se devait d'user d'une stratégie plus mature, plus douloureuse et plus intelligente. Cette pensée raviva à ses yeux embrumés le souvenir de son père, tombé au combat. Ôtant le plus rapidement possible cette image désastreuse de son esprit vide, Akage senti l'air se crisper autour de lui. Son corps lui envoya les signaux les plus simples à interpréter. Kibō était près de lui maintenant. Proche. Proche tel un démon.

Parer une attaque était la base de l'enseignement du marionnettiste. Les vieux entraîneurs, « ceux qui ont survécu à cent batailles » comme ils aimaient se surnommer, le disait à longueur de journée. La force du marionnettiste est l'esquive. L'esquive est basé sur une juste compréhension de l'attaque adverse. Le membre du Kakumeigun fit son offensive. Protégé par sa posture acceptable, Akage attendait. Le vide qui définissait sa vision ne l'aidait point, et au fond, il sentait une peur se matérialiser. Le pire des démons grandissait au milieu de cette confusion.

Il le sentait. Il sentait le ninja, le ninja qui l'avait défié. Alors qu'il recula d'un pas léger, mais prudent, Akage sentit son estomac souffrir. Un choc violent venait de le frapper. Par réflexe, immédiatement, Akage baissa sa garde pour venir arrêter l'attaque de son adversaire. Il se devait d'amoindrir les dommages.

Et au mileu du chaos, une occasion se présenta.

C'était probablement un éclair de génie, une idée venue d'ailleurs. Dans la confusion nommé attaque, Akage forma un mudra. Il concentra du chackra dans ses pieds. Fuir. C'était une solution, mais jamais celle imaginé. Usant de cette concentration -et de l'espoir que Kibō n'y interpréterait qu'une volonté de reculer-, Akage s'évertua à effleurer et à ralentir le corps de son adversaire.

Kugutsu no jutsu.

C'était l'art du marionnettiste. Oh, le clan serait tellement en colère en voyant Akage, ici-même. Le clan Chikamatsu avait cette idée pré-conçu. L'ensemble des ninjas semblaient penser de même. Mais Akage.. Akage était différent. Il pensait autrement. C'était sa force. Son pouvoir.

Avec sa blessure, probablement douloureuse, Akage sauta en arrière. Il évita un enchaînement bien malheureux. Il sentait le mal. Il sentait la douleur, mais elle n'était que fioriture. Aujourd'hui, Akage était un guerrier. Il se plaindrait plus tard. Néanmoins, il soulagea son mal en posant une main par dessus. Par chance, son mouvement de recul avait probablement amoindris les dégâts, mais ils étaient là.

Mais ne dit-on pas que la fuite, c'est l'art de revenir. Plus fort. Mieux armé. Victorieux.

HRP:

Une attaque. Une douleur.

Akage recula rapidement pour se mettre hors d'atteinte de son adversaire. Les bras en croix, comme pour se protéger, le marionnettiste s'attendait à recevoir une pluie d'offensive de la part de Kibō. Rien. Pas une seule attaque. Atterissant, Akage brisa sa garde pour garder l'équilibre. Malgré son déficit visuel, le jeune Chikamatsu pouvait sentir la barrière de bois derrière lui. Son saut, mal contrôlé, l'avait emmené plus loin qu'il ne l'avait prévu. C'était peu important, mais il se devait de connaître sa position. Combattre sur un toît est toujours plus complexe. Tomber est synonyme de mort, ou à défaut de défaite. Kibō était la véritable menace, mais les conditions partivculières de ce duel pouvait y mettre fin tout autant que le shinobi d'exception qui faisait face au marionnettiste. En position, sans garde, Akage se demanda momentanément pourquoi Kibō ne l'attaquait point. Chassant ses ideuses interrogations, le jeune ninja attendait la prochaine offensive. Il le savait. Désormais, il avait l'avantage.

La première offensive de Kibō n'avait pas été vaine. La douleur était un maigre prix à payer pour une stratégie qui se révêlait si payante. Il le sentait. Sa technique de kugutsu avait fonctionné. Solidement attaché sur Kibō, Akage se doutait que ce dernier ne pourrait sans défaire sans technique, donc sans tricher. L'éventail de technique du marionnettiste venait de s'élargir. Néanmoins, le ninja ne cria pas à la victoire. Avantagé, oui. Victorieux, non. Il le savait également. Son avantage tactique sur Kibō était évident, mais il avait également perdu une partie de sa maîtrise parfaite de Shirôrô, sa propre marionnette. Sa main gauche avait les fils reliés à Kibō, qui avec une bonne maîtrise pourrait briser une attaque, voir une garde. Au contraire, les fils de sa main droite, relié à sa marionnette ne lui permettait pas une maîtrise parfaite comme il s'en vantait tous les jours.La manipulation serait donc loin d'être aisé, comme lorsqu'il était jeune.

A cette pensée tactique, Akage se revît jeune. Il était mignon. Il était petit. Son père était là, non loin, dans son laboratoire. Le clan vantait encore les louanges du jeune génie marionnettiste. « Un futur chef ! » criaient-ils en choeur lorsqu'il mentionnait Akage. Il avait l'admiration de tous. Admiraient-ils le talent ou juste une farce ? Etait-il une farce ? Pouvait-il vaincre un combattant privé de technique ? Lui qui voulait briller, il ne pouvait s'en priver. Il se devait de l'emporter. Il était temps de briller sous le soleil de ce village.

Les fils qui le reliait à Kibō vibrèrent. C'était le signal. Son adversaire venait de se mettre en marche. Il sentait approximativement la position de son comparse. Sa vitesse était impréssionante. Même privé de l'usage d'art ninja, Kibō restait un des meilleurs. Akage ne s'en sortirait pas avec une simple tactique. Il le sentait. Soudainement, il tira avec sa main droite afin d'appeller de l'aide. Le Grand Chevalier Blanc, immobile jusqu'à lors, vint à son secours. Comme tracté, la marionnette fit un bruit mécanique. C'était celui de sa bouche qui claquetait dans un son métallique distrayant. Avec un timing impeccable, Akage mit sa marionnette en opposition de ce qui était la jambe de Kibō. En mouvement, Akage activa un des mécanismes défensifs de sa marionnette. C'était le Enjin no Tate, les fameux boucliers rotatifs. Alors rangés et repliés, les mécanismes s'ouvrirent peu avant l'impact. Sortant littéralement des avants bras de la marionnette, les deux boucliers de taille moyenne s'opposèrent à la jambe offensive de Kibō.

Parfait. Pensa immédiatement Akage. Il était temps d'attaquer. Un mouvement inférieur du pouce amorça son offensive. C'était une combinaison déjà travaillé. Le marionnettiste avait déjà songé plusieurs façons d'attaquer, et celle-ci était parfaite pour la situation actuelle. Ainsi, la grande bête ouvrit sa bouche mécanique dans un bruit inquiétant. C'était la technique du « KEMURI NO KAIHÔ », la libération de la fumée. Enclenchant donc la bombe fumigène détenu dans son système bucal, la marionnette relacha directement l'épaisse fumée en direction de Kibō. Assez ironiquement, la technique à double tranchant habituellement ne toucha pas Akage cette fois-ci. Son adversaire avait fait le choix de le priver de sa vue. Ainsi, le marionnettiste lui rendit la pareille.

Alors que sa vue était bouchée, le Chikamatsu pouvait attaquer. En un mouvement bref et concis, il fit bouger sa marionnette -rangeant de fait les boucliers-. Deux coups, deux directes tenté imitant une attaque humaine. Simple. Facile à comprendre. Cependant, une telle offensive avait une idée cachée. Un autre mouvement fit suite. Tirant cette fois sur les fils tissés sur Kibō, Akage tentant de déséquilibrer le dit ninja, ou au moins de briser une éventuelle garde. Il en profita pour ordonner, via un autre mouvement, à sa marionnette de donner une nouvelle attaque. Cette fois, c'était une attaque de son extension directe. Bougeant soudainement, elle devait faire mal à Kibô, du moins l'espérait-il. Akage comptait surprendre ce dernier par l'usage des fils, et dans un mouvement de panique du ninja le frapper alors qu'il était au plus mal. Shirôrô avait-il réussi ?

Le chaos.

Plus le temps passait, moins le chaos paraissait effrayant. Cette sensation de ne rien contrôler, de ne rien savoir ne semblait pas disparaître, elle devenait seulement insignifiante. Il faut croire que le jeune génie avait pris le temps de palier ces effrayantes pensées, qui malgré tout se succédait dans sa tête.

Confiant, il pensait qu'il avait pris l'avantage dans ce combat. Une erreur. Il n'était qu'asipirant, et ses techniques n'avaient point atteint le seuil désiré. Pourtant, il le savait. Son sens tactique était pour ainsi dire son seul point fort, son seul atout. Lorsqu'il lança son offensive, il était persuadé de mettre fin à ce combat, de porter des coups qui convaincrait Kibo de son talent. Il le croyait. Mais au fond de lui, il n'était plus question d'honneur, de rejoindre une organisation.. Il était question de victoire. Il voulait gagner, et seul ce mot atteignait le brave. La victoire devait être au bout du chemin. C'est dans cette optique qu'il lâcha sa marionnette sur Kibo. Chaque coup devait être le meilleur. L'enchaînement était faible, mais il n'était qu'un piège pour libérer le véritable assaut.

Akage sentit les vibrations de son attaque. Il avait vu juste. Il en était persuadé. Le ninja abandonnerait sous peu. Le toucher ainsi devait être suffisant. Il lui avait montré son talent. Non. Il sentit son adversaire reculer de force. Il connaissait sa position. D'un mouvement, il replaça Shirô-Rônin entre le membre de Kakumeigun et lui. Le marionnettiste attendait un autre assaut. Il pourrait ainsi le ré-attaquer de la même manière, si ce n'est qu'il utiliserait peut-être plus mortellement les artifices de son pantin. Puis, soudainement, Akage entendit un bruit étrange, une vibration dans l'air. Elle s'accompagna d'un mouvement qu'il ne comprit point. « Un mudra » pensa t'il innoçement. Rapprochant Shirô-Rônin de lui, comme pour se défendre, Akage attendait. Il ne se doutait point que l'attaque viendrait du ciel. Un premier bruit fut audible, un bruit métallique. Une arme métallique venait de toucher sa marionnette. C'était trop tard. Malgré les meilleurs réflexes qu'il pouvait y avoir, Akage comprit l'attaque mais il ne pouvait rien y faire. Il chercha à s'éloigner des projectiles mais il ne pouvait le faire. Il se força à se taire lorsqu'il senti le métal pénétrer sa peau.

« J'ai été négligant » pensa t'il immédiatement. En effet, il l'avait été. Ne pas prendre en considération les attaques simplistes et ne penser que Kibo n'utiliserait que le corps à corps était une erreur. Une grosse erreur. Il venait de le découvrir. Heureusement pour lui, l'attaque était relativement faible et seul quelques shurikens l'avait touché. L'un d'eux s'était logé sur son épaule, et la plupart l'avait seulement éffleuré. Si Akage avait bien calculé, il était dans la fumée. Hélas, elle n'avait pas vocation à durer, et le nuage devait perdre en opacité. Néanmoins, si son adversaire voyait à travers, il devait voir qu'il était touché. Sa conclusion serait naturelle. Il fallait attaquer.

Avec sa main droite, Akage lança immédiatement Shirôrô a l'attaque. Se précipitant vers Kibo, il ne songea pas un instant à se défendre. Il se plaça derrière sa marionnette pour se protéger d'une attaque frontale, et il usa de son ouïe pour esquiver les attaques similaire à la précédente. Désormais, il comprenait de mieux en mieux les mouvements de son adversaire. Ses fils lui étaient d'un si grand secours. Tant que Kibo ne les couperait pas, il avait un avantage.

Arrivant près de son examinateur, Shirôrô attaqua comme précedement. Sans pause. Le nombre de coup fatiguait Akage, tant physiquement que mentalement. Mais les coups de poings de la marionnette, à défaut d'être précis, devait maintenir son adversaire occupé. Il ne comprendrait pas la suite. Il l'espérait. Par moment, Akage lançait un mouvement de queue. La grande articulation utilisait le grand shuriken qui concluait son armature. C'était loin d'être un simple coup physique cette fois. C'était une véritable offensive qui pouvait causer un saignement.

Attaquer.

Le seul mot qui semblait trouver refuge aux oreilles du pauvre Akage était l'attaque. Le genin, jeune aspirant, lançait son offensive, une offensive idiote mais réfléchis. Alors que sa marionnette ne donnait aucun répit à son adversaire, il n'en demeurait pas dangereux. Akage n'avait jamais vu un adversaire réel résister aussi bien à la force de sa marionnette. Il ne pouvait que l'affirmer : Kibō était le ninja le plus fort qu'il avait rencontré.

Ses nombreuses attaques l'avaient mis dans une position agréable. Son souffle était plus long. Fatigué. Il ne pouvait tenir aussi longtemps. Les mouvements brusques qu'il réalisait amoindrissaient sa santé physique. Son souffle était long, de plus en plus long. Il était en train de perdre ce combat, ce test.. Si la résistance de Kibō était encore impressionnante, sa propre technique se retournait contre le marionnettiste. Il devait prendre le temps d'agir. Peu importe le combattant, il devait utiliser un dernier assaut. Il y avait toujours une attaque qu'il n'avait pas utilisé. D'un mouvement soudain, Akage fit reculer son chevalier blanc.

Quelques secondes passèrent. Une poignée si faible que personne n'aurait eu le temps de crier, ou de faire quoique ce soit d'utile.

Le prolongement de la colonne vertébrale de la marionnette s'orienta directement vers la position approximative du ninja adverse. Le shuriken géant pointé vers le membre du Kakumeigun, Akage attendit quelque secondes comme pour faire monter une pression inexistante.

Sogeki no Seikyô !

Le shuriken, pointé sur Kibō, tourna rapidement sur lui même. Tel une roue, il paraissait bien dangereux à présent. Soudain, la queue relâcha le shuriken. L'étoile géante fut propulsé par le mécanisme vers Kibō. Ainsi était le Sogeki no Seikyô. C'était une technique relativement faible, mais parfaite pour terminer un combat. L'arme avait une trajectoire directe, courte et dangereuse. C'était une attaque frontale. Nul doute que le rêveur la verrait arriver, mais l'esquiver c'était une autre question.

Akage, qui profita de l'interlude pour reprendre son soufle, n'avait plus qu'à attaquer encore une fois. C'était ses dernières forces. Il n'y avait plus rien. Agitant ses bras pour lancer sa marionnette, Akage senti la douleur des blessures précédentes. A défaut d'être gravement blessé, les douleurs lancinantes le faisait soufrir. Il forma alors un mudra. Togaki no Myogoki. C'était la technique du lézard. La queue de la marionnette tomba lourdement au sol. Elle était inutile désormais. Puis, avec un mouvement bref, Akage envoya plus facilement son chevalier blanc à l'assaut de son adversaire. Deux coups. C'était sa limite. Deux coups frontaux, des poings qui devèrent frapper à nouveau Kibo, l'attaque finale.

Malgré ce chahut, Akage se doutait bien que son adversaire survivrait, et reviendrait plus fort. Il fit reculer sa marionnette qui se dressa devant lui dans un bourdonnement métallique.

« Vous en avez vu assez, Kibō-sama, pour vous faire un opinion. » Akage marqua une pause avant de reprendre, en relevant son bandeau frontal. « Suis-je digne du Midorhato ? »

La lumière du soleil lui avait manqué. Ses yeux mirent quelques secondes à s'y habituer, et dans cet état stationnaire, Akage attendait le verdict de Kibō.

HRP: