La chaleur étouffante qu’il pouvait parfois régner en été au pays de la foudre n’était pas au goût du Niji. Bien qu’il soit un enfant du pays, Koma préférait l’hiver et le printemps. Une simple brise parvenait à le rendre nostalgique et le faire sourire. Lui qui n’avait plus le temps de regarder en arrière appréciait ces quelques moments privilégiés qu’il pouvait parfois revivre. Mais qu'importait le temps, rien ne pourrait l'empêcher d'apprécier cette journée estivale.

Son retour ne fut pas de tout repos, mais malgré le stress et la fatigue de sa mission, le Niji n’en oublia pas pour autant son objectif. Le premier jour de son arrivé au village, il avait envoyé une lettre au chef de clan de Bannin Kisen, un jeune genin qu’il avait rencontré peu avant son départ. Koma espérait ainsi parvenir à trouver les réponses à toutes ses questions. Ses rêves et ses cauchemars ne tournaient plus autour que du clan et de son passé, hantant chacun de ses nuits jour après jour. Bannin Fukazawa avait ainsi accordé une entrevue au Niji, malgré leur différence de grade social, un geste qu’appréciait particulièrement Koma, lui qui trouvait un tel système archaïque et néfaste pour la bonne marche de la nation. Des idées en désaccord avec ce qu’il se pensait alors.

Le maître du Kinton lui avait ainsi donné rendez-vous à 14 heures de ce jour, au quartier général de son clan. Ainsi Koma se retrouverait dans leur territoire et bien qu’ils soient tous Kumojins ils nourrissaient certaines inquiétudes quant à la puissance de ses adversaires. Les documents du village ne faisant nullement rapport de leur force, il partait ici en territoire inconnu. Bien que le Naitei dispose de bonnes informations concernant les personnalités importantes à l’extérieur du pays, il n’en était pas de même pour celle vivant à l’intérieur. Une faiblesse que le Niji trouvait inacceptable lui qui désirait tant prémunir le village de tout danger. C’était à cause de telles erreurs, que des serviteurs purent vivre allègrement dans le pays et se rebeller une fois leur situation dévoilée au grand jour.

Pour l’occasion Koma s’était revêtit de sa tenue la plus noble. Un Kimono sans les fioritures inutiles qu’il détestait tant. De couleur grise, il était orné par des symboles rouges et jaune, marques de vitalité et de richesse, ainsi que de deux bandes rouges partant de ses épaules et descendant jusqu’à ses pieds. Pour finir sa ceinture, d’une simplicité déconcertante, contrastait avec le tout. Koma se présenta ainsi devant la porte du quartier réservé aux membres du clan Bannin. Il toqua trois fois la porte, puis attendit patiemment qu’on vienne lui ouvrir afin de le mener jusqu’à son hôte.

Bannin Fukazawa:

Le Niji dut attendre quelques minutes avant que quelqu’un ne vienne l’accueillir à la porte. Cette attente lui parut étrange, mais la plus part des membres du clan devaient travailler à une telle heure et il ne se posa pas plus de questions. L’homme qui vint l’accueillir devait avoir une quarantaine d’année, grand et musclé, sa carrure en feraient douté plus d’un. Koma ne connaissait rien des membres du clan, ainsi il ne savait pas ce qui régissait les membres entres eux de même que leur différence sociale. Etait-ce la richesse, la connaissance, la puissance… Afin de ne pas faire d’erreur il ne pouvait se permettre de les négliger, en attendant d’avoir les réponses à ses interrogations. Le Bannin faisait plus de deux mètres de hauts, surplombant Koma, une situation que celui-ci n’avait pas l’habitude de vivre. L’homme le salua simplement puis l’invita à entrer, accompagnant d’un simple geste de la main ses paroles. Koma hocha la tête en signe de respect, puis le salua à son tour.

« Bonjour Monsieur, je vous remercie de votre accueil. »

Quand il vit le Bannin indiquer des escaliers menant jusqu’à une pièce, Koma suivit les consigne sans broncher.

Depuis son entré au Naitei et ses entrainements, le Niji avait changé sa manière d’observer et de juger les personnes. Ainsi, on pouvait assez facilement repérer qui était le chef d’un groupe de par son attitude et celle des autres membres. Le Bannin qui l’avait invité était habillé de manière simple, mais ses manières reflétaient un certain rang. De même son geste à l’égard du Niji ne pouvait signifier que deux choses, soit il le considérait en égal, soit il ne le connaissait pas. Bien que Koma ne soit pas une figure importante dans le village, les derniers événements lui avaient fait naître une certaine réputation. Sa carrure imposante et son geste étaient également le signe d’une grande confiance en soi. Ainsi il en déduisit qu’il devait s’agir d’une personnalité importante du clan, bien qu’il ne puisse en savoir plus sans lui demander. Même s’il s’agissait d’un simple laquais, il aurait donné la même importance quelle que soit la personne qui serait venu l’accueillir. Peu importait le rang, tout le monde méritait du respect.

Quand ils parvinrent enfin dans le bureau Koma confirma ses premières hypothèses à la vue de l’ameublement de la pièce. Simple, sans décorations inutiles, mais tout de même richement meublé la pièce, si elle appartenait à son hôte témoignait d’un certain rang. Il se positionna alors au milieu de la pièce, attendant que l’on l’invite à s’assoir. Sa posture était sa faille et son regard déterminé. Koma allait repartir avec ses informations, quoi qu'il puisse lui en coûter.

L’homme l’invita Koma à s’assoir et lui-même fit de même sur le fauteuil se situant derrière le bureau, confirmant ainsi les doutes de son invité quant à son identité. L’hôte se présenta comme étant Bannin Fukazawa, chef du clan Bannin avec qui il avait échangé quelques lettres. Il l’invita à lui poser des questions précises plutôt que de lui raconter l’histoire du clan dans son entièreté, ce que Koma aurait préféré qu’il fasse. Avant que le Niji ne puisse amorcer son temps de parole, quelqu’un frappa à la porte qui s’ouvrit aussitôt laissant apparaître un homme apportant un plateau avec deux tasses de thé et de l’eau. Koma le remercia d’un hochement de tête ainsi que d'un sourire, puis le suivit du regard quand Fukazawa le congédia, le chef de clan précisant alors qu’il souhaitait ne plus être dérangé. Koma prit une tasse de thé dans ses deux mains et la positionna devant lui, appréciant la chaleur diffuse qu’elle émettait, puis après l’avoir fixé pendant quelques secondes afin de rassembler ses idées il releva la tête.

« Je risque d’avoir de nombreuses questions, comme vous vous en doutez surement, donc n’hésitez pas à me couper si vous trouver que la situation le nécessite. »

Koma prit alors une profonde respiration, puis commença son discours.

« Tout d’abord je tiens à vous remercier d’avoir pris de votre temps. Comme je vous en avais parlé dans nos lettres, j’ai découvert avant mon départ l’existence du clan Kinzoku et j’ai tout de suite fait le lien avec ma maîtrise. Comme vous devez le savoir je suis Chūnin depuis maintenant quelques années. J’en ai bien sûr parlé à mes parents dans un premier temps, mais ils sont restés très flous sur cette histoire. De même ils n’ont jamais fait allusion de leur passé avant ce jour. C’est pourquoi je suis venu vers vous. »

Ce petit discours bien que rébarbatif était afin que le Fukazawa puisse mieux se faire une idée des informations dont disposait son interlocuteur.

« Tout d’abord je souhaiterai en connaître plus sur le clan. Comment il est apparu… comment est-ce qu’il s’est développé et quelle est la raison de sa soudaine montée en puissance. Dans un second temps j’aimerai que vous me racontiez l’histoire de votre clan et donc celui de ma famille. J’aimerai comprendre pourquoi est-ce que nos familles se sont séparées de la maison mère. Tout ce que mes parents m’ont dit, c’est qu’ils ne maîtrisaient pas le Kinton et que cela avait causé certains problèmes mais je me doute que ce soit là toutes les raisons. »

Bien qu’il eut ardemment désiré pendant ces dernières semaines comprendre son passé, le Niji savait qu’il devait d’abord apprendre à connaître son clan et son mode de fonctionnement afin de mieux assimilé les causes qui menèrent à cette scission.

Pourquoi ses parents ne lui avaient-ils pas tout simplement raconté leur histoire plutôt que de le rediriger vers le Bannin, cette question, Koma l’avait retourné dans tous les sens avant d’en être parvenu à la conclusion suivante : ils voulaient que Koma aillent faire face aux membres de son clan. La raison derrière leurs motivations lui était cependant toujours inconnue, que ce soit par amour, par vengeance, par culpabilité, le Chūnin ne pouvait réellement donner un sens à tout cela. Il savait que tout prendrait un sens une fois dévoilé, mais s’agaçait de ne pouvoir comprendre le jeu dans lequel il avait été embarqué, malgré lui. Pourquoi n’avait-il pas été plus curieux étant jeune, pourquoi ne s’était-il pas plus intéressé au monde dans lequel il vivait. Toute sa jeunesse, Koma l’avait passé dans un rêve éveillé, maintenant il en payait les conséquences.

Plus le Fukazawa contait son histoire, celle de son clan, plus l’esprit du Niji se perdait dans les méandres de sa réflexion. Puisant dans ses forces pour garder sa concentration sur le discours de son interlocuteur, il relâcha son emprise quand le Bannin lui avoua qu’il venait de terminer. Le clan qui avait alors décidé de fuir, il y a de cela plus d'un siècle, les horreurs de la guerre en était finalement devenu le moteur. Une scission avait eu lieu dans leur rang, certains n’acceptant pas que les fondements même du clan soient ainsi bafoués, décidèrent de s'exiler à Kaminari. Au fur et à mesure des années, par égo, le clan s’était transformé en une véritable machine de guerre, allant même jusqu’à bannir ceux qu’ils considéraient comme faibles. Koma savait que ses parents ne maitrisaient pas le métal. Et bien que cette idée lui ait traversé l’esprit, jamais il n’aurait imaginé que ce soit la vérité. Ainsi se forma le clan Bannin à Kaminari no Kuni. Fukazawa naquit il y a de cela plusieurs décennies, bien avant la création de Kumo. Une fois devenu adulte il prit les rennes du clan Bannin et décida alors de reformer les idéaux de son clan, trop loin de ceux qu'il souhaitait défendre. Ainsi Fukazawa transforma fondamentalement la philosophie du clan afin de ne pas traiter ainsi les hommes et femmes incapables de maitriser le métal. Mais tandis qu’il était parvenu à ses fins, les deux Nijis, qui avaient été bannis avant la montée au pouvoir du chef de clan, informèrent Fukazawa que le village était prêt à accueillir le clan entre ses portes. Lui y voyait ainsi l’accomplissement de ses rêves, menant ainsi le clan à sa sécurité et à une paix certaines. Cependant, la jeune Toph était la preuve même que la branche originelle n'avait pas déviée de sa philosophie archaïque, une idée qui répugnait le Niji. S’il avait uniquement jugé pour ses capacités jamais il n’aurait pu atteindre le rang qu’il avait aujourd’hui. Sans le savoir, il avait hérité des difficultés de ses parents, avec son manque de talent latent comme preuve. Cependant il était parvenu à faire la différence grâce à son esprit et à sa détermination. En quelques années Koma avait parcouru plus de chemins que dans plus de 20 ans de sa vie. Son visage se crispa sous cette idée, refermant ses mains contre sa tasse. Absorbé par sa réflexion, sous la colère il brisa la tasse laissant ainsi s’écouler sur lui le précieux liquide.

« Veuillez m’excuser, parfois il m’arrive d’être maladroit. »

A cause du bruit, un homme fit interruption dans la pièce l’air préoccupé. Quand il vit la scène il sortit sans attendre en quête d’un tissu pour éponger le thé. Koma prit un air gêné, puis il inspira profondément afin de se calmer et s'excusa à nouveau.

« Je suis vraiment désolé pour cela. Pour répondre à votre question, j’ai moi-même réussi à apprendre ma maîtrise avec l’aide de ma défunte compagne et de ma maîtresse. »

Devait-il jouer franc jeu avec le Bannin, Koma hésitait à dévoiler l’une de ses faiblesses au puissant chef de clan. Celui-ci semblait avoir été sincère de bout en bout ainsi Koma se sentit coupable de ne pas poursuivre son discours jusqu’au bout et rectifia ses propos.

« Pour tout vous dire, je tire certains traits de mes parents. Mon manque d’habilité à maîtriser les arts ninjas en ait un, mais cela ne m’a jamais empêché de me hisser là où je le désirais. »

Les efforts et le travaillent portent toujours leurs fruits, Koma en était la preuve vivante.

Fukazawa semblait bien voir tous les efforts qu’avait dû donner le Niji pour parvenir au niveau qu’il avait aujourd’hui. S’entrainer, chaque jour, à chaque temps libre. Ne jamais perdre sa motivation, répéter encore et encore les mêmes exercices afin de perfectionner ses capacités et son art. Ne pas se satisfaire de ce que l’on a, afin de constamment tenter d’approcher l’excellence sans jamais l’atteindre. Selon lui, Koma aurait pu accomplir de grande chose s’il avait vécu avec le clan, mais pour le Chūnin il était évident que s’il n’avait pas vécu tous les drames de ces dernières années, jamais il n’aurait eu la force de se surpasser pour accomplir ses rêves. Son passé et sa personnalité étaient intimement liés, telle une empreinte indélébile que la perte de ses êtres chers aurait laissé sur son âme. Le Bannin l’invita, s’il le désirait, à poser d’autres questions. Koma profita du silence qui venait de s’installer pour réfléchir à toutes les pensées qui défilaient dans sa tête. Puis, quand il eut mis de l’ordre Koma se lança.

« Tout d’abord, je souhaiterai savoir si vous avez des nouvelles de la branche principale, qui réside toujours à Shimo no Kuni. Comme tout le monde je sais que le clan Kinzoku a beaucoup gagné en prestige ces dernières années, mais rien de plus. »

Bien qu’il sache maintenant ce qu’il se passait dans le clan Bannin et plus généralement à Shimo no Kuni, le Niji nageait toujours dans l’inconnu quant au clan Kinzoku. Les éléments récents lui manquaient pour bien comprendre la situation et cela l’agaçait.

« J’aimerai également savoir ce qui vous a poussé à changer votre clan. J’espère ne pas être trop indiscret en posant cette question et je comprendrai que vous refusiez d’y répondre. Cependant je pense qu’il est important de connaître les raisons qui ont poussé une personne à se battre pour une cause, pour ses idéaux. »

Koma lui-même détestait les inégalités. Le système de Kaminari no Kuni était un système féodal, basé sur les liens du sang. Une idée absurde, archaïque, qui aurait dû appartenir au passé depuis bien longtemps déjà. La puissance Kumojin était l’exemple même de ce que donnait un système basé sur le mérite et les efforts de chacun. Quelqu’un d’intelligent se battant pour ses idéaux et ceux du village pouvait atteindre, avec les efforts nécessaires, les plus hautes strates décisionnelles. Bien évidemment, il fallait également développer ses relations, son image, son éloquence, mais pour Koma c’était un prérequis alors qu’on serait amené à diriger et orienter plusieurs milliers de personnes.

Plus le Niji en apprenait sur son passé et celui de sa famille, plus le sentiment d’injustice qu’il nourrissait grandissait. Un homme reste un homme, aussi influent soit-il, il ne peut changer le fonctionnement du monde, à moins de bafouer les libertés et le libre arbitre de chacun. Cependant, Koma pouvait agir pour son clan, il pouvait agir pour corriger les erreurs du passés, pour réparer toutes ces injustices et unifier le clan. Tous ces « faibles » qui avaient été bannis devaient reprendre leur place au sein du clan. Leur incapacité à maîtriser le Kinton était en réalité une force. Moins occupé à s’entrainer, ils pouvaient ainsi occuper leur temps à d’autres apprentissages, ou à œuvrer pour le bien de ses membres et ainsi du pays tout entier. Une idée venait de jaillir dans l’esprit du Niji, une idée dont il n’avait pas encore saisit toute l’ampleur.

Croisant ses mains devant lui, les coudes sur les accoudoirs de sa chaise, Koma fixa le regard du Bannin.

« Pensez-vous que quelqu’un comme moi, qui ai toujours vécu à l’écart du clan, puisse l’intégrer et gravir ses échelons ? »

Koma venait de poser cette dernière question sous le coup d’une impulsion. Une pensée, une idée, qui lui avait alors échappé. Ainsi, sans s’en rendre compte, son inconscient venait de prendre le pas sur sa conscience. A peine ses mots sortirent-ils de sa bouche que Koma prit un air intrigué. Que désirait-il vraiment, que souhaitait-il vraiment faire ? Pourquoi se sentait-il tellement en colère ? Jusqu’à maintenant, le Niji s’était contenté de s’entrainer et de gravir les échelons, la seule manière viable à ses yeux de réellement empêcher qu’une telle tragédie puisse à nouveau se reproduire. Mais était-ce bien là ce qu’il désirait réellement ? Que voulait-il vraiment faire. Loin de lui l’idée de bafouer sa promesse et les rêves de sa compagne, Koma se demandait là, pour la première fois, le but qu’il souhaitait poursuivre pour lui seul.

Fronçant les sourcils, le Niji passa sa main sur sa barbe, pensif. Fukazawa lui avoua que bien qu’ils aient encore quelques contacts avec les Kinzoku, ceux-ci se limitaient à de simples politesses. Ainsi, des tensions existaient toujours entre les deux familles, vestige d’un passé tourmenté. Le Bannin divulgua toute fois une information intéressante au Niji, selon ses dires des Kinzoku seraient présents au village et bien que Koma est fait connaissance avec le jeune Toph, l’ayant même pris sous son aile, il n’avait trouvé la présence de ces dites personnes dans les fichiers du village. Ainsi le Niji avait deux choix. Divulguer l’existence de Toph, ou conserver cette information. Bien que Fukazawa puisse se demander comment le Niji avait eu accès à une telle information, cela ne mettrait pas en danger son appartenance aux services secrets. Tout au plus comprendrait-il que Koma avait accès aux dossiers des membres du village et occupait donc une place importante au sein du village. En parler pèserait-il dans sa balance ?

Profitant d’une gorgée de thé pour instaurer quelques minutes de silence, le Bannin continua à répondre aux interrogations du Niji en lui expliquant les raisons qui l’avaient poussé à réformer en profondeur son clan. L’injustice, telle était la réponse de Fukazawa. Ne supportant pas l’injustice, il décida de gravir les échelons afin de changer la situation. Cependant, des divergences d’opinions existaient entre sa conception et celle de Koma. Malgré qu’il ait considéré qu’un traitement trop sévère soit injuste, le Bannin trouvait normal que la différence entre les hommes et les femmes ne se fassent pas par rapport à leur capacité intellectuelle, ou leur travail, mais par rapport à leurs capacités physiques et leur puissance. Koma n’avait rien à redire sur le système militaire de Kumo, lui-même trouvait qu’un système détenant beaucoup de puvoir était nécessaire pour obtenir puissance, respect et stabilité. Cependant il n’en était pas de même pour toutes les instances. Bien que les rênes du pouvoir doivent être tenues par quelqu’un de puissant, ayant l’influence, la volonté d’avoir le pouvoir, la sagesse et l’intelligence d’esprit de pouvoir l’utiliser à bon escient, de nombreux autres postes ne le nécessitaient pas. Koma ne souhaitait pas seulement se satisfaire de la stabilité acquise, il désirait l‘évolution. A ce jour, prétendre pouvoir changer un système ayant fait ses preuves depuis plus de dix ans auraient été une prétention sans nom. Le clan Kinzoku, ses racines, ses origines, les raisons de la souffrance de sa famille… lui était un objectif à sa mesure. Prétentieux ? Ça ne faisait aucun doute. Le Niji le savait bien, il avait une haute estime de soi et cela l’avait toujours amené à se dépasser. Pouvait-il changer les choses ? Pouvait-il agir ? La réponse ne faisait aucun doute, son chemin était déjà tout tracé.

Ce système qu’il détestait temps lui serait finalement utile. Fukazawa répondit à sa dernière question en lui expliquant que seule la force comptait. Ainsi, Koma, bien qu’étant extérieur au clan mais maîtrisant le Kinton, pouvait l’intégrer. Ainsi, une fois intégré, seule sa force témoignerait de son rang. Le Niji observa alors son interlocuteur. L’homme qui lui faisait face était sans aucun doute puissant, mais Koma pouvait rivaliser avec lui. Croisant une nouvelle fois les mains, ses coudes sur les accoudoirs de sa chaise, des mots sortirent alors de la bouche du Niji. Un sentiment de colère, une ambition.

« Seule la force compte. Mais doit-on seulement se battre avec nos techniques de Kinton, ou peut-on le faire avec toutes les techniques à notre disposition ? »

Les dés furent jetés.