Bon … En fait il se pouvait qu’il n’était pas au courant de touuut ce qui liait la Nukenin et Ninigi. Parce que pour le coup la voir s’effondrer aux portes … C’était pas vraiment ce qu’il avait prévu. Ni voulu d’ailleurs. ‘Tin la faute à On’ tout ça. S’il avait été moins avare en détails, le Yamanaka aurait eu une meilleure idée de comment amorcer la chose. « C’est un orphelin qu’on m’a confié pour qu’il ait une chance de s’épanouir à Konoha. » Grosso modo c’était comme ça qu’on avait présenté les choses aux blondinets –les jeux de mot vaseux en moins- et tout naïf qu’il était, il avait accepté cette vérité. Mais pour qu’elle pleure … il fallait limite que le gosse soit le sien … euh elle avait quelle âge du coup ? Qu’importe il n’aimait pas voir les filles pleurer …

Soucieux, il s’avança d’un pas vers la Sennin comme pour aller voir si elle allait bien mais celle-ci se redressa, les yeux embués de larmes. Se demandant subitement si les gouttes qui coulaient le long de son menton étaient électrifiées, le Yamanaka se concentra d’avantage sur ce qu’elle disait tout en fronçant les sourcils d’incompréhension. Elle … Elle ne voulait plus voir Ninigi ? Non mais non ! Oh putaiiin c’était sa faute il aurait rien du dire meeerde. Grimaçant quelque peu, le pseudo psychologue voulut à nouveau intervenir mais elle disparut dans une gerbe d’étincelles. Chiottes. Elle ne pouvait pas être trop loin. S’élançant le plus rapidement possible, le membre de la Racine activa ses meilleures techniques de sensorialité. S’il ne pouvait égaler la vitesse de la foudre, il pouvait au moins la suivre.

* * * * *

« Hmmm Ama enfin … Amaterasu écoute je … Écoutez désolé de vous interrompre mais … Je crois qu’il y a une sorte de quiproquo. Vous veniez pour le voir non ? Pourquoi repartir après avoir seulement pris de ses nouvelles ? »

Il était arrivé essoufflé aux abords du cimetière, endroit où la signature de chakra de la Nukenin semblait s’être arrêté longuement. Une fois sur place il avait compris pourquoi : elle priait. Il avait quand même attendu un bon moment avant d’intervenir –persuadé qu’elle avait quand même pu le sentir d’une quelconque manière alors qu’il était sur sa branche-, mais trop c’était trop. Il nageait dans l’incompréhension la plus totale et ça ne lui plaisait pas. La visite de celle qui l’avait sauvé ferait sûrement plaisir au gamin, alors pourquoi s’enfuir comme ça ? Tentant une nouvelle approche moins exaspérante et plus respectueuse –histoire de calquer ses manières sur celles de son interlocutrice-, le Yamanaka reprit.

« J’veux dire, vous avez fait tout ce chemin pour rien ? Une lettre aurait eu le même effet non ? Pourquoi vous dégonfler juste avant d’y être. Ils vous laissent pas rentrer à Konoha ? C’est pas grave ! Vous restez là je les ramène et vous faites un pique-nique. De c’qu’on m’a raconté vous l’avez sauvé, pas de quoi en faire un foin. C’est lui qui devrait vous remercier. Pas vous qui devrait me dire merci pour si peu. ‘Fin … j’commence à me dire qu’en fait je sais pas tout … Mais quand même … »

Marquant une petite pause, le gamin regarde la fille en face de lui.

« Vous pourriez ni vu ni connu sympathiser avec lui sinon. Sans vous présenter. Un sachet de beignets de sauterelles et c’est le gamin le plus heureux au monde. »

Ce sale petit morfal n’écoutait souvent que son appétit féroce. Mais en soit l’idée n’était pas si stupide que ça. Si elle ne se sentait pas le courage de le confronter, vu qu’apparemment c’était lui le soucis et pas On’, elle pouvait au moins passer l’après-midi avec lui.