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 La Cité Marchande de Kintsuchi : Du grabuge à la frontière ! [PV Megumi et Ama']

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Harusora Ayaki
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Message(#) Sujet: La Cité Marchande de Kintsuchi : Du grabuge à la frontière ! [PV Megumi et Ama'] La Cité Marchande de Kintsuchi : Du grabuge à la frontière ! [PV Megumi et Ama'] EmptyJeu 15 Jan 2015 - 0:53

C'était une journée paisible pour la cité de Kintsuchi, une paisible ville marchande bordant la frontière sud ouest du Pays du Feu. Elle profitait de sa proximité avec les terres fertiles de Kawa, pour s'approvisionner en herbes médicinales exotiques, marchandises particulièrement prisées par les médecins du Pays du Feu. Grâce à cela, la population vivait dans une aisance relative, l'économie locale était particulièrement prospère et permettait ainsi au marché du travail de se renouveler constamment.

Autant dire qu'il s'agissait d'un bon endroit où s'arrêter pour les voyageurs en quête d'argent. Pour sa part, Ayaki Harusora était plutôt satisfaite d'être passée dans le coin. Elle avait été embauchée par un apothicaire locale pour aller chercher quelques plantes bien définis dans la région. Une tâche relativement facile pour une personne un minimum bercée dans les arts guerriers, le plus gros risque se résumant à la maigre chance de croiser un ours de mauvais poil sur son chemin.

Mais la jeune vagabonde n'avait pas eu ce problème, cela avait été une récolte facile. C'était panier en main, avec un grand sourire, qu'elle apercevait les remparts cuivrés de la citadelle se dessiner à l'horizon, elle aurait bientôt l'occasion de prendre un bon repas grâce à l'argent qu'elle allait obtenir pour sa besogne. Arrivée aux portes, après une brève vérification de son identité et de la raison de sa venue à Kintsuchi, elle n'eut pas de mal à entrer avec d'autres personnes encapuchonnées qu'elle zieuta du coins de l'oeil, un peu suspicieuse. Ils étaient trois et Ayaki les sentaient étrangement agités, bien que leur comportement auprès des gardes n'avait rien d'anormal.

Mais Ayaki ne chercha pas à en savoir beaucoup plus, elle se contenta d'arpenter la rue pavée face à elle pour se diriger vers la boutique qui l'intéressait, celle d'Aorome l'apothicaire. Une clochette tinta quand elle ouvrit la porte, cet établissement se caractérisait par ses nombreuses étagères en acajou, plutôt bien garnies en produits médicaux divers, plus ou moins atypiques. Il régnait une odeur étrange dans l'air, évoquant une sorte de chlorophylle épicée assez enivrante. Elle s'approcha du comptoir, un large sourire au lèvres et y posa le panier garni de végétaux, sous le nez d'Aorome qui lisait tranquillement le journal, installé sur sa chaise.

L'apothicaire avait un visage taillé à la serpe mais il ne se forçait toutefois à paraître un minimum sympathique. Il avait de courts cheveux grisonnants ébouriffés et se caractérisait par de petites lunettes rondes. Il examina les plantes d'un regard inquisiteur, en tira certaines pour les admirer sous différents angles et laissa sourire évasif gagner son visage.

- Bien... tu t'es bien débrouillée. J'ai à priori tout ce qu'il me faut. Tiens, voilà ta paie, tu l'as bien méritée, jeune fille.

Il tira de sa poche une bourse raisonnablement remplie qu'il fit glisser sur le comptoir vers sa jeune coursière, cette dernière attrapa son du prestement, les yeux brillant d'avidité.

- Merci patron. Dites... vous connaissez un bon endroit où l'on peut manger et passer la nuit ?

Aorome arqua les sourcils, vaguement intrigué. Il la dévisagea un instant, devinant son manque de moyens évident avant de formuler sa réponse.

- Hum... il y a la Lanterne Rouge qui propose des chambres et des repas à prix raisonnable au bout de la rue. Si vous aimez les sources chaudes, il y a aussi le Mistral Apaisant dans le quartier riche. Mais c'est assez cher, évidemment.

Ayaki leva les yeux au plafond en croisant les bras, l'air songeuse. Bien sûr, profiter de sources chaudes la tentait bien. Mais elle savait aussi qu'il valait mieux être raisonnable en ces temps de trouble, l'argent était une ressource précieuse pour elle et l'économiser lui semblait être le choix le plus sage.

- Hum... je crois que je vais me contenter de la Lanterne Rouge, merci pour ces indications.

L'apothicaire acquiesça d'un petit mouvement de tête et prit le panier avant de se diriger vers l'arrière boutique.

- Y a pas de quoi. Profite bien de ton séjour à Kintsuchi, jeune fille.

Ayaki lui adressa un large sourire en guise de réponse et quitta le magasin en faisant de nouveau tinter la cloche de l'entrée. Là dessus, elle longea la rue jusqu'à la Lanterne Rouge qui s'avérait être une jolie auberge malgré ses tarifs peu onéreux. Les couleurs chaudes de la salle principale tendait à rendre l'endroit des plus hospitalier. Elle se dirigea vers l'accueil, demanda une chambre, et commanda un repas pour le midi. On l'installa à une table au fond de la pièce, près d'une fenêtre qui donnait sur la rue principale. Mais Ayaki se concentra davantage sur la corbeille de pain qu'on lui apporta en premier que sur ce qui se passait dehors, sa collecte de végétaux lui avait donné une sacrée fringale, elle avait bien mérité un bon repas. Elle ne se doutait pas le calme qui régnait à Kintsuchi n'allait pas durer encore longtemps... mais avant cela, la jeune fille allait avoir l'occasion de faire une rencontre pour le moins atypique.



Dernière édition par Harusora Ayaki le Ven 16 Jan 2015 - 19:15, édité 2 fois
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Kazumori Rukia
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Message(#) Sujet: Re: La Cité Marchande de Kintsuchi : Du grabuge à la frontière ! [PV Megumi et Ama'] La Cité Marchande de Kintsuchi : Du grabuge à la frontière ! [PV Megumi et Ama'] EmptyJeu 15 Jan 2015 - 3:02

Blasée. Ennuyée, peut-être un peu également. Je poussai un soupir, regardant tout autour de moi ce décor vaguement familier. Quand avais-je posé les pieds en cette ville pour la dernière fois? Difficile de le dire pour moi qui ne comptais guère les jours. Je voyais certes défiler le passage des saisons, mais les jours eux étaient bien trop rapides et se succédaient sans différence aucune. Levé de soleil, soupir, étirements et un peu de voyage. Je cherchais des paysans, des gens qui auraient bien besoin de l'aide d'une personne qui, comme moi, possédait une certaine connaissance des arts médicaux. Il s'agissait là de la méthode la plus rapide et la plus efficace pour obtenir de quoi manger, le seul véritable trésor que je recherchais en cette période d'errance. Certes, je n'avais toujours pas démordu de mes habitudes d'intellectuelle, mais parfois il devient plus important de trouver le riz que de trouver un ouvrage à feuilleter. C'est donc avec cette idée en tête que je m'engouffrai dans les rues bouillonnant de l'effervescence typique des petits villages frontalier. Tant de voyageurs, si peu de paysans. Voilà qui pouvait s'avérer une bénédiction comme le pire des maux. Si ces voyageurs étaient capables de prodiguer des soins avant moi, j'étais alors condamnée à ronger mon frein jusqu'à la prochaine occasion. À l'inverse, si ces voyageurs s'étaient blessés dans leur périple, voilà qui m'offrirait une clientèle de choix. Maintenant, plus qu'à savoir si ma solitaire présence avait déjà pénétré ce village autrefois.

Je fronçai les sourcils, mon vif regard cyan tentant de reconnaître le décor en lequel j'évoluais. Aurais-je déjà vu cette enseigne auparavant? Les paysans semblaient-ils me dévisager ou, au contraire, heureux de voir que mes jambes m'avaient ramenées ici? J'humai l'air, espérant reconnaître le fumet d'un plat caractéristique ou encore celui de fleurs, mais rien qui évoqua quelconque souvenir en mon esprit songeur. J'ignorais tout de cet endroit, jusqu'à son nom. Voilà qui était un départ plutôt modeste. Nouveau regard de droite à gauche, observant cette fois ci la vie plus que la scène. Des enfants qui couraient en la direction inverse, agités et vraisemblablement enfouis dans quelconque jeu imaginaire. Comme la vie leur semblait facile. Un marchand qui veillait sur un étalage de fruit, ses petits yeux porcins n'ayant pas manqué de repérer mon intérêt. Raté, je ne t'achèterais rien, pas la peine de me dévisager. Une femme, plus loin, qui s'était arrêté dans sa conversation pour me détailler, mon visage plus particulièrement. Était-il si étonnant de voir une femme à la peau si pâle? Sans doute l'était-ce, pour une fille du peuple. Voilà une pensée bien ironique, d'ailleurs, et je ne manquai pas de laisser échapper un rictus. Bien, cela fut suffisant pour que ses gloussements reprennent alors que le trio de dames reprirent leur chemin, presque nerveusement, s'éloignant de ma personne. Il était d'ailleurs temps pour moi de bouger également, je ne trouverais guère de malades dans les rues, fort heureusement pour eux. Où donc me diriger?

Si seulement je pouvais trouver une clinique, peut-être pourraient-ils m'embaucher pour la journée? C'était une pratique qui se faisait, de temps à autres, à condition bien sûr de prouver ses capacités et sa bonne volonté. Également, je possédais une atout à ne pas négliger, le ninjutsu médical. Combien étaient-ils, en ce petit village bien loin de Konoha, à chérir tel savoir? Peu, assurément. Et dire que je n'étais encore qu'une débutante, encore bien loin de posséder les dons de mon défunt maître. Si seulement Souji n'était pas mort, quels autres secrets aurait-il pu me transmettre au fil des ans et des vagabondages? Malgré tout, il n'était pas dans mon caractère de regretter le passé, seul l'instant présent m'importait vraiment. Trouver un individu souffrant, voilà qui comptait plus que d'envisager un avenir qui ne se réaliserait jamais. Enfin, je cru trouver mon bonheur. La Lanterne Rouge. À en juger par l'allure de l'établissement, il s'agissait soit d'une auberge ou d'une clinique. Dans tous les cas, cet endroit possédait les ressources nécessaires à l'hébergement et je ne demandais rien de plus. Les tenanciers de ce genre d'établissement étaient généralement bien informés et pourraient me dire où aller pour offrir mes services. Le cas échéant, je n'aurais qu'à proposer mes services en tant que cuisinière ou plongeuse, ce qui serait amplement suffisant pour repartir avec un ou deux onigiri. Après tout, je ne demandais même pas le gîte, le sommeil à la belle étoile étant devenu quelque chose de si habituel pour moi.

Je fis coulisser la porte principale, laissant apparaître une pièce aux couleurs chaudes. Plissant le regard, un air de dégoût s'afficha sans détour sur mes traits alors que je parcouru l'endroit d'un regard critique. Un rouleau, bien en vue et aux traits artistiques, était accroché un peu de travers. L'arrangement d'ikebana sur la table basse avait commencé à flétrir. Une odeur quelque peu renfermée montait des tatami et la porte coulissante avait grincé en mi-parcours. Tout cela, additionné aux dents jaunies de la femme qui vint m'accueillir, s'avérait trop pour moi. Certes, son visage semblait enclin au sourire et ses yeux aux coins un peu plissés semblaient briller de bienveillance, mais cela n'était guère suffisant pour effacer complètement l'air de mépris qui s'affichait sur mes traits d'un blanc laiteux. Certes, voilà peut-être une réaction effrontée de la part d'une jeune femme errante au teint maladif et au regard d'acide, mais voilà une remarque inutile. Souji n'était plus là, maintenant, pour m'inonder de remontrances et me dire d'adoucir mon être. Je n'étais plus rien de plus qu'une adolescente énervée, maintenant, et seule. Et Dieu sait comme il peut être difficile, parfois, d'être seul.

- Je n'ai que quelques ryo, cela sera-t-il suffisant pour me procurer un onigiri dans votre établissement?

La tenancière sembla se faire hésitante devant mon ton monocorde, mais c'est de cet air toujours maladivement bienheureux qu'elle me répondit. Si enjouée, si heureuse d'avoir de la clientèle. On aurait dit une fête du nouvel an. Comme quoi cet établissement ne devait pas être souvent comble, ce qui en disait long vu le nombre important de voyageurs qu'hébergeait cette ville.

- Sans problème! N'hésitez pas à aller prendre place en salle, il n'y a qu'une seule autre cliente alors vous aurez l'embarras du choix... madame?

- Izuko Megumi.

Sans plus de cérémonie, je quittai donc la vaste alcôve que représentait l'entrée, conservant mes chaussures malgré le regard que je devinai exaspéré dans mon dos. Oh, alors même les bonnes femmes sont capables d'être énervées, comme quoi il aurait peut-être mieux valu que je mette toujours en pratique les conseils de mon précédent compagnon de route. Qu'importe, si elle ne s'avérait pas capable de m'aider, quelqu'un d'autre le serait. Ce n'était qu'une question de temps et de patience avant que l'on ne m'indique le bon endroit. Oh? Certes, l'autre cliente. Je l'avais oubliée, celle-là. Assise au bord d'une fenêtre, engouffrant une corbeille de pain sans se soucier des miettes. Une voyageuse, assurément, pour adopter ce genre de comportement. Elle ne me serait donc d'aucune utilité en définitive, pas pour les desseins que je nourrissais. Je choisis une autre table, aussi éloignée que possible, lui tournant le dos. Plus qu'à attendre, maintenant, que l'on m'emporte mon repas, si cela s'avérait digne de porter pareille appellation. Patience, voilà qui n'était pas ma première vertu, d'autant plus lorsque je devais écouter l'autre cliente mâcher dans mon dos. Je pouvais presque deviner son regard tourné en ma direction et, pour une raison inconnue, cela m'énerva bien plus qu'à l'accoutumée. Moi qui avait pourtant l'habitude des regards curieux, celui-là avait déjà le don de me courroucer sans même que je ne le vois.

Pour ne rien arranger, mes iris se braquèrent d'eux-même sur sa corbeille de pain. N'y avait-il pas là beaucoup de nourriture pour une seule personne? Cette fille avait l'air d'une voyageuse, certes, mais sa bourse avait l'air mieux remplie que la mienne, aucun doute là dessus. Je la détaillai de mon regard vif, cherchant le moindre signe d'affaiblissement. Malheureusement elle ne portait aucune blessure apparente, aucun bandage qui eut laissé deviné la nécessité d'une intervention médicale. Je devais donc trouver une autre approche, ce qui ne s'avérait pas une tâche facile. Certes, voilà un examen qui ne s'était sans doute pas fait de façon subtile, d'autant plus que nous étions les deux seules personnes présentes dans la pièce, mais ce n'était pas le genre de chose qui me contrariait. Si j'avais pris l'habitude de me soucier de l'image que j'envoyais au monde, il y a bien longtemps que j'aurais cessé de me parer de ce sombre maquillage. Un instant, on lui apportait encore plus de nourriture? Froncement des sourcils alors que la tenancière déposa devant moi une unique boulette de riz. Certes, je m'en contentais habituellement, mais mis en contraste avec le repas de cette autre voyageuse, mon estomac ne pouvait s'empêcher de tempêter pour un peu plus de nourriture. Je devais commander plus, me dis-je d'abord. Mais malheur, j'avais déjà écoulé ce qui restait de mes maigres économies. Allais-je devoir en appeler à la simple charité d'une inconnue? J'étais certes sans gêne, mais cela ne faisait pas de moi une femme sans honneur. Mais cette odeur de légumes... C'était trop. Je me levai presque d'un bond, la dévisageant de mon regard perçant, tel l'oiseau qui transperce sa proie. Sans plus de manières, j'annonçai mes intentions, ma voix se faisant des plus sérieuses.

- Je suis Izuko Megumi, une médecin errante, et j'accepte de vous faire un examen en échange d'un peu de cette nourriture.
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Message(#) Sujet: Re: La Cité Marchande de Kintsuchi : Du grabuge à la frontière ! [PV Megumi et Ama'] La Cité Marchande de Kintsuchi : Du grabuge à la frontière ! [PV Megumi et Ama'] EmptyVen 16 Jan 2015 - 19:26

Tranquillement installée à sa table, dans le fond de l'établissement, Ayaki se mit à grignoter lentement les petits pains qu'on lui avait offert en guise d'apéritif. Elle prenait bien le temps de mâcher, de se délecter de leur saveur, certes conventionnelle, mais bonifié par l'appétit lancinant de la jeune vagabonde. Le contenu de la corbeille diminuait progressivement, jusqu'à ce que la tenancière n'apporte le plat principal : Un bol de riz et une soupe miso particulièrement garnie en lamelles de bœuf bouillies.

- Et voilààà mademoiselle, j'espère que vous apprécierez votre repas.

La tenancière s'inclina très légèrement en adressant un large sourire à sa cliente avant de se retirer pour s'adonner à d'autres tâches, chose qui amusa quelque peu Ayaki dans le sens ou l'établissement était bien peu fréquenté à cette heure pourtant faste pour les affaires, que pouvait-elle avoir à faire ? Mais elle ne chercha pas à approfondir la question et préféra s'armer de la cuillère en bois fournie avec la soupe pour commencer à la déguster. Elle amplifiant au passage ses sens pour mieux apprécier son goût, mais en faisant cela, loin de n'exalter que le goût épicé du breuvage, elle parvint à percevoir très nettement ce regard posé sur elle depuis quelques minutes, sentiment assez désagréable qui manqua de peu de lui faire avaler un morceau de viande de travers. Elle prit le temps d'analyser cette attention indiscrète, se mettant ainsi à manger plus lentement, ce qui, quelque part, pouvait donner à son mystérieux observateur l'impression qu'elle le narguait. Ayaki finit par comprendre que la paire d'yeux insistante n'était pas vraiment braquée sur elle directement, mais plus exactement sur les aliments qu'elle portait en bouche depuis tout à l'heure.

Était-ce un curieux qui se demandait s'il allait commander la même chose qu'elle ? Peu probable, les plats d'Ayaki se résumait à des mélanges d'aliments parmi les plus basiques et bon marché du pays, le genre de chose qu'à peu près n'importe avait déjà du manger dans sa vie. Intriguée, la vagabonde se retourna et constata que la personne qui l'observait s'était déjà levée et rapprochée d'elle. Il s'agissait d'une jeune fille au teint livide dont les airs farouches qui laissaient supposer qu'elle avait vécu des expériences difficiles.


* Rien de bien anormal en cette période de troubles... *

Songea Ayaki en fronçant les sourcils tandis que l'étrangère arrivait aux abords de sa table, visiblement déterminée, braquant sur la vagabonde son intimidante paire d'yeux céruléenne tandis qu'elle s'adressait à elle.

- Je suis Izuko Megumi, une médecin errante, et j'accepte de vous faire un examen en échange d'un peu de cette nourriture.

Ayaki plissa les yeux, dubitative, cherchant à déterminer les intentions de cette inconnue, analysant son regard, ses tics nerveux. Froide, anticonformiste, et quelque part fière, tant d'éléments qui apparentait Megumi à quelqu'un désireux de sembler fort et indépendant, difficile de statuer sur la nature profonde de ce genre de personne. Était-elle ainsi par pure vanité, ou n'était-ce qu'une carapace forgée par moult déceptions sociales ? Quoi qu'il en soit, Ayaki n'aimait pas beaucoup le ton autoritaire qu'avait pris cette jeune fille en lui proposant son arrangement. Ayaki lui rétorqua d'une voix tout aussi sombre en faisant de petits moulinets avec son bras. Un geste un peu puérile qui tranchait avec la teneur strict de ses paroles.

- Jusqu'à preuve du contraire, je me porte bien. Je ne pense pas avoir besoin qu'une inconnue me le confirme par un obscur examen... je vais garder cette nourriture pour moi...

Elle défia Megumi du regard en prenant en mains les baguettes qui allaient lui permettre d'attaquer son riz, quelques secondes avant d'esquisser un sourire sarcastique, juste avant qu'elle ne lève la main en se tournant vers la tenancière qui semblait jeter des coups d'oeil inquiets sur divers papiers à son comptoir, paperasse qui remettait probablement en cause la pérennité de son auberge-restaurant désespérément trop peu fréquentée.

- Patronne ! Servez la même chose à cette personne, s'il vous plaît !

La tenancière porta naturellement son regard vers ses deux seules clientes et sembla marquer un temps d'arrêt avant d'acquiescer pour ensuite retourner en cuisine. Ayaki conservait son sourire ironique vis à vis de Megumi tandis qu'elle l'invitait à s'asseoir en désignant la chaise d'en face d'une main. Elle savait ce que c'était d'avoir faim et refusait quelque part de laisser un estomac vide alors qu'elle n'avait pas grand chose à perdre pour le satisfaire. D'ailleurs, Ayaki avait reposé ses baguettes et semblait attendre que Megumi soit elle même servie avant de continuer son repas.

- Tu ne vas quand même pas manger la nourriture qu'a touché une parfaite étrangère qui n'a même pas voulu subir un bref examen. Et si j'étais malade hum... ? Ce serait dommage d'attraper quelque chose ainsi.

Elle continua à sourire, bien qu'elle devinait que Megumi n'était pas du genre à apprécier ce genre d'humour. Mais c'était un moyen comme un autre de ne pas paraître trop gentillet aux yeux de cette personne potentiellement désillusionnée par les mœurs sociales. Offrir à manger sans réclamer de compensation aurait pu cacher quelques obscures intentions. Mais s'amuser de la faim d'autrui en lui donnant toutefois de quoi se sustenter était une façon de procéder légèrement plus subtile, peut-être cruel d'un certain point de vue. Mais Ayaki ne souhaitait pas vraiment apparaître comme une samaritaine bienveillante auprès de cette étrangère, quand bien même elle souhaitait en savoir plus à son sujet.

Laissant à Megumi le temps de réfléchir à ce qu'elle allait faire, Ayaki porta son regard sur l'extérieur via la fenêtre voisine de sa table. Quelque chose lui semblait un peu étrange, les habitants n'avaient pourtant rien de bien suspect. Des porteurs transportaient ici et là des marchandises, des enfants jouaient, des adultes se baladaient en discutant le sourire aux lèvres. Mais il y avait quelque chose de... latent qui tramait, peut être plus loin dans la cité qui s'agitait, Ayaki avait l'intuition que le calme n'allait pas perdurer. La vagabonde haussa toutefois les épaules, peu alertée, elle supposa qu'une quelconque fête allait peut-être débuter sous peu, peut être en début d'après midi. Vu l'opulence de cette cité, cela semblait vraisemblable.


- Alors... qu'est-ce qui t'amènes ici ? Tu es intéressée par les drôles de plantes qui poussent de l'autre coté de la frontière ? J'ai cru comprendre qu'elles intéressaient particulièrement les médecins.

Ayaki parlait sans détacher son regard de la fenêtre, s'attendant presque à voir débouler un char de carnaval dans la rue voisine ou toute autre attraction onéreuse. Quelque part... elle le souhaitait... profondément, car autrement... cette agitation extérieure devrait être due à autre chose. Quelque chose de potentiellement plus néfaste...
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