Pourquoi les arbres poussent de travers ? [pv: Matawa]

Dernière édition par Kaguya Milly le Lun 12 Jan 2015 - 17:30, édité 1 fois

Il était tard, et pourtant je ne pus m’empêcher de repenser aux évènements de cette dernière semaine. Je venais de rentrer de Mizu no Kuni, de cette réunion avec les autres Kaguya et surtout avec Goren. Puis de cette entrevue avec le Shukai, elle était très mignonne la brune. Comment elle s’appelle déjà ? Ah oui, Yuki. Sympathique, bien que nous ne soyons pas dans le même camp et que d’ailleurs Rouflaquette-man et elle semblaient avoir plusieurs points communs plutôt problématiques. La fille aux cheveux roses avait l’air d’une vraie teigne par contre. Pas sur que si la condition du moment n’était pas justement de ne pas se battre, je ne lui aurais pas sauter dessus. Et le petit blond derrière, c’est certainement celui qui m’a le moins marquée, aller savoir pourquoi …

Quoi qu’il en soit, me revoilà au Shoraizen, avec ma Tsubaki. La mienne à moi. Elle était très occupée en ce moment, du coup on ne se voyait que très peu. Trop peu. Je voulais la serrer dans mes bras comme je le fais là avec mon coussin, l’embrasser à nouveau, la caresser et sentir sa chaleur, son parfum. Je manquais cruellement de tendresse, d’amour même, et d’attention. En plus, elle, elle fait partie des grands chefs, du coup sa chambre est au quatrième étage alors que moi, simple petite gamine rescapée de Kiri, je suis cantonnée au lit numéro vingt-trois du premier étage. Celui réservé aux filles. Certes on avait le droit à des lits baldaquins, avec les rideaux pour se cacher, pour avoir notre propre intimité, mais à quoi bon quand celle qu’on désire n’est pas avec nous ? A rien. A rien du tout … Je la voulais avec moi, contre moi.

De l’extérieur on pouvait me voir remuer dans mon lit, en faisant des petits bruits mais qu’est-ce que j’en avais à cirer ? Je rêvais à celle que j’aimais, me mordant la lèvre inférieure tandis que l’une de mes mains partait en exploration, guidée uniquement par mes hormones. Le cerveau ne répondait plus du tout, comme bloqué sur une image de Tsubaki, sur son profil, sur ses courbes, imaginant comment elle serait sans tout ce tissu. L’esprit peut vraiment être en proie au péché quand il désire quelque chose. Le désir, le démon du désir. J’en soupirais à chaque caresse, perdue dans mes pensées troubles et perverses. Les pommettes rougies, la respiration haletante alors que soudainement je me courbai dans mon lit, les yeux grands ouverts, laissant échapper quelques gémissements. Un réveil aussi étrange que le sommeil précédent. Il me fallut plusieurs secondes pour reprendre le contrôle de mon corps, ralentir des tremblements et retirer ma main de là, toute trempée d’un plaisir purement féminin et chaleureux. Des murmures parvinrent peu à peu à mes oreilles, j’avais fais trop de bruit.

Le plaisir laissa rapidement place à la gène, puis à la honte. Pire encore, j’avais toujours ces mêmes images dans la tête … Il faut que je prenne une douche. Une bonne douche bien froide. Je me levai en écartant les rideaux de mon lit, attrapai ma serviette et sortis en direction de la salle de bain commune à mon étage. Sur le chemin je ne pus m’empêcher d’observer le plus haut niveau du bâtiment, en me demandant si elle dormait bien, enfin surtout si elle dormait. Parce qu’avec tout son boulot, c’est même pas sur qu’elle dorme. Pourtant il doit être quoi ? A peine cinq heures du matin.
Bon aller, stop, on se maitrise. Un ninja est sensé pouvoir contrôler son corps tout de même. Je me glissai sous l’eau froide, serrant les dents face au brutal changement de température, et restai ainsi en silence un bon moment. Je commençais à m’habituer progressivement, et mes pensées malsaines en profitèrent pour revenir.

« Bordel ! » Lâchai-je à travers la pièce.

Le temps de sortir de l’eau, de me sécher et de me rhabiller, puis je sortis du bâtiment. Il fallait quelque chose de plus fort pour contrecarrer ça. C’est pour cette raison que je m’enfonçai dans la forêt à l’écart de la ville et m’arrêter face à un grand chêne. Un chêne qui eut le privilège, ou pas, de se prendre plusieurs coups de front d’affiler. Comme si je voulais expulser ces viles pensées de ma tête par la violence. Après tout, c’est ce que je fais de mieux, donner et prendre des coups. J’eus rapidement le haut de la figure toute rouge, avec même quelques perles de sang. Du coup, plutôt que de m’arrêter, ce fut mes poings qui prirent le relais. Frappant encore et encore cet arbre qui n’avait rien demandé.

Spoiler:

Se matin là, Matawa se réveilla dans sa chambre, sa grande chambre vide… après quelque temps passé assis sur son matelas à regarder les quelques biens qu’il avait, il se dit qu’un peu d’air frais lui ferait le plus grand bien, ensuite il commencerait la tâche que lui avait confié son maitre, entrainer les potentiels membres de l’organisation, tout ça dans l’éventualité ou l’un d’eux aurait les compétences pour acquérir une bague.

Prenant son matériel militaire, il regarda son nouveau tatouage, celui légué par l’homme des sables et qui faisait presque tout son corps, puis décida de l’ignorer, retournant à son équipement, seulement… La majorité de ses armes étaient ses fioles d’encre… Chose dorénavant inutile, ou presque… Il les prit quand même, puis partit manger.

Un shunshin plus loin, il se retrouva dans un environnement de paix, un endroit naturel et dépeupler de tous ses gens qui ne cessait de le regarder, de regarder la bague à son doigt et de murmurer, c’est lui le Hyô ? Matawa ? L’Inu ? Certes s’était lui et il était de retour, mais jouer les starlettes n’était pas son fort, il n’avait même pas rencontré tous les Aizuyake encore alors bon…

Mais dans sa réflexion, un bruit sourd le rapporta à la réalité, les bruits constants de frappe contre un grand arbre, mais trop imprégner dans ses pensées, il n’avait remarquer la présence que maintenant. Il l’observa, comme un fauve peut le faire avec une proie et décida de s’intéresser à elle, elle ne semblait pas si faible et pouvait très bien l’occuper un moment. Passant sa bague à sa bouche, il questionna doucement et subtilement le Yamanaka qui lui apprit qui était la jeune fille. Étrangement s’était encore une Kaguya… Lui qui croyait depuis son enfance que cette race presque éteinte était sur la voie de la disparition, elle était quand même la, la troisième qu’il pouvait observer. Milly donc…

Sortant un Shuriken bien commun d’un de ses poches d’armes, il le lança et fendit l’air avec celui-ci jusqu’à se qu’il se plante à un cheveu de la tête de la jeune blonde.

- Si j’étais toi, je m’essaierais contre une vraie personne, ça pourrait être plus… Intéressant. Tu ne crois pas jeune Kaguya ?

Dit-il avec un sourire carnassier sur son visage encapuchonné. Car pour le moment, elle ne voyait que cela, un grand homme dans sa cape de voyage et un sourire, puis peut-être quelques centimètres d’un cou totalement noirci par le tatouage maudit.

Spoiler:

Je ne comptais plus vraiment les minutes qui s’écoulèrent entre le début des frappes et maintenant, mais je fus stoppée par un jet de kunai qui se planta dans le tronc, passant à un rien de mon oreille. Je sursautai sur place et me retournai sans attendre, pour me retrouver devant un type. La vingtaine environ, cheveux blonds mi-courts, les oreilles percées autant que possible, un air de dédain, je crue même voir un début de tatouage dans son cou, sous sa capuche. C’était qui ce mec ? Lui en tout cas semblait me connaitre, en tout cas il savait que je venais du clan Kaguya. Est-ce qu’il serait aussi du Shoraizen ? Son sourire qu’il m’afficha ne donnait franchement pas envie d’en savoir plus.

Ce type crains un max, ça se voit, ça sent rien qu’avec l’aura qu’il dégage. Il me demanda de venir le taper lui, plutôt que l’arbre. Je le toisai du regard, silencieuse. Il portait une cape de voyage en plus. C’est pas le genre de truc qu’on trimbale si on vient du QG. Ou alors c’est qu’il serait de retour d’une mission ? Mais dans ce cas il ne viendrait pas chercher les embrouilles.

« Nan c’est bon l’arbre me suffit très bien. » Lui répondis-je en me retournant vers l’écorce.

Là je fixai un moment le poignard ninja fixé à la même place depuis tout à l’heure. Immobile, l’esprit perdu dans des pensées troubles, qui d’ailleurs s’éclaircirent peu à peu en prenant la force de Tsubaki. Prise de colère contre mon incapacité à maitriser mes envies et mes émotions, j’arrachai le kunai et le jetai derrière, là où je sentais encore la présence du type bizarre. Avant de revenir à moi et de me retourner :

« Oh merde pardon ! C’était pas voulu du tout ! Excusez-moi, je pensais à autre chose. Ça va ? Vous n’avez rien ? »

Seulement, quand elle se retourna pour visualiser les dégâts, l’homme tenait déjà l’arme dans sa main et la faisait tournoyer comme un vulgaire jouet. Il l’avais attraper au vol aussi simplement qu’il l’avait lancer et s’était sans magie qu’il y était parvenue, un simple réflexe ou bien des années d’entrainement, voilà peut-être se qu’elle, elle se demandait en le voyant ainsi. Son sourire s’était légèrement dérobé et il prenait désormais une pose bien différente pour accompagner le retour de situation, laissant ses jambes pendre dans le vide et son coude sur son genou pour soutenir sa tête qui semblait soudain très lourde.

- Bien sûr, mais j’imagine que nous sommes quittes désormais… Alors jeune Milly, dit moi donc se qui te tracasse, sans vouloir t’énerver ou faire de mauvais jeu de mots, tu fais peine à voir on dirait presque que tu veux t’y briser tous les os… Il est évident qu’un acte important te chamboule et j’imagine que des mots te soulagerait peut-être un peu plus que de frapper sur une vieille souche, sans parler qu’il ne me semble pas volontaire celui-là. Contrairement à moi.

Dit-il en pointant tout bonnement l’arbre derrière la Kunoichi. Puis, dans un rire sonore, il se laissa retomber de son perchoir, dévoilant par le même mouvement un peu plus de son anatomie, car sous sa cape elle pouvait désormais avoir accès à se qui lui semblerait peut-être être l’équipement d’un shinobi, mais si elle ne l’avait pas déjà deviner ici, elle ne le devinerait jamais.

- Première erreur, tu t’isoles sur un territoire qui peut être hostile à une heure négligeable, même si tes camardes son proche, il suiferait à un ou deux assassins et ta vie disparaitrait comme tous tes problèmes si tu te donnais la peine de les extérioriser de la bonne manière. Ensuite, tu ne sembles pas stable sur le plan émotionnel et c’est se que j’aurais exploité si j’étais réellement venu pour te faire du mal, ton chagrin te fait perdre conscience de se qui t’entoures et se Kunai aurait pue toucher ta jolie petite tête blonde. Troisièmement, tu m’as fait confiance.

Sur se dernier point, il porta ses mains jusqu’à son torse et fit un mundra simple qui le décomposa. L’invocation de pierre reprit alors sa forme élémentaire tout en gardant les courbes du shinobi, puis s’égrena au vent comme l’aurait fait un monticule de sable. Matawa n’avait pas l’intention de la brusquer plus qu’il ne le fallait, se clone aurait bien pu lui apporter une leçon qu’elle n’aurait pas oubliée, mais elle était l’une des leurs désormais. C’est pourquoi il décida de la surprendre par-derrière, avec son doigt pointé qui touchait son omoplate pour attirer son attention.

- Je suis Hyô Matawa, Inu de l’organisation et également ton entraineur pour aujourd’hui. Nous essayerons de passer par le plus de pratique possible, mais voyant ton état, j’aimerais bien que tu te vides le cœur, ensuite nous résoudrons le problème si possible et enfin je t’entrainerai pour que tu ne te fasses plus jamais surprendre.

En débutant sa marche vers la base, il lui fit simplement signe de la suivre.

- Tu sais, un réel shinobi doit toujours être près, peut importe la situation, car l’abandon n’est pas une option.

C’était son nindô, mais aussi la leçon qu’elle aurait à apprendre aujourd’hui.

En faite ouais, il n’avait rien du tout ! Mais vraiment rien hein. Il avait rattraper le kunaï en vol et jonglait avec comme si de rien n’était, sourire aux lèvres. A quoi il joue ? Il me cherche là non ? Sérieusement vous croyez qu’il me cherche ? Je dois lui coller des claques à lui aussi au final ?
Il prit la parole en proposant qu’on soit quitte, puis demanda qu’est-ce qu’il me tracassait.

« … sans vouloir t’énerver ou faire de mauvais jeu de mots, tu fais peine à voir on dirait presque que tu veux t’y briser tous les os … Il est évident qu’un acte important te chamboule et j’imagine que des mots te soulagerait peut-être un peu plus que de frapper sur une vieille souche, sans parler qu’il ne me semble pas volontaire celui-là. Contrairement à moi. »

Je soupirai purement et simplement, suffisamment fort pour qu’il l’entende bien. Sur quel gros lourd je suis encore tombée ? Quoi que non, c’est lui qui m’ait tomber dessus en plus. Même aux aurores on peut pas être tranquille.
Machinalement je me tenais la partie du nez entre les yeux, comme un signe de lassitude profonde, mais le laissa tout de même continuer sa tirade, en même temps que descendre de son arbre. Il était plutôt fin d’ailleurs, un gringalet de première zone, avec ce qui ressemble à tout l’équipement de base d’un shinobi aguerri. Il se trimbale toujours tout ça sur lui ? Ça doit être lourd à force. Je demande parce que moi, à part mon sabre et mes vêtements, je ne trimbale absolument rien. Mes armes ce sont mes os, alors forcement, pas besoin de s’embêter à s’alourdir et se fatiguer. Mais laissons-le parler, avec un peu de chance il arrivera à me changer les idées.

Il lança que je ne devais pas me balader toute seule dans un coin sombre à cet heure, ou un truc du genre. Qu’il ne faudrait pas beaucoup d’effort pour qu’il ne reste que mon cadavre au lever du jour. Attendez, il est en train de m’insulter là nan ? De me traiter de faible. C’est bien ça hein ? Nan ? Bon …
Il parla ensuite que je n’étais pas stable sur le plan émotionnel. Forcement mec, je suis amoureuse d’une fille et je peux même pas passer la nuit avec elle ! Ça a de quoi gêner le sommeil.

« … Troisièmement, tu m’as fait confiance. » Termina-t-il.

« Ouais c’est bon, je voulais juste être tranquille un moment c’est pas po… » Commençai-je avant de me taire, le voyant faire des signes de main.

Instantanément j’éveillai mes sens, prête à la moindre attaque. Et quand un truc me tapotai l’omoplate gauche, ni une ni deux je projetai sans prévenir une dizaine de pointes osseuses de mon dos. De quoi perforer n’importe qui, même un puissant ninja. Effet de surprise oblige. Mais quand je tournai la tête, rien. Il n’y avait plus rien à par un petit nuage s’évaporant. Un clone ?

« Je suis Hyô Matawa, Inu de l’organisation et également ton entraineur pour aujourd’hui. » Reprit le type. « Nous essayerons de passer par le plus de pratique possible, mais voyant ton état, j’aimerais bien que tu te vides le cœur, ensuite nous résoudrons le problème si possible et enfin je t’entrainerai pour que tu ne te fasses plus jamais surprendre. »

Il me fit signe de le suivre et avança vers la base du Shoraizen. Sans grande conviction, je me mis en route aussi, le regard fixé sur lui tout en gardant un petit espace entre nous. Je préférai même rester derrière lui, histoire de pouvoir voir s’il essayait de me la jouer à l’envers.
Il expliqua alors qu’un shinobi doit toujours être prêt à tout, car l’abandon n’est pas une option. Mouais ça sonne bien la phrase murement préparée et tout juste sortie du four, pour être classe sans trop en rajouter.
Cela étant, il disait être l’Inu de la troupe, et si je me souviens bien, l’Inu c’est le chien, celui qui représente la fidélité, l'obéissance et l'amour pur. Celui qui est sensé être l'allié le plus fidèle qui soit du grand patron, mais aussi son protecteur. Ce serait donc Seito qui l’a lui-même choisi ? Je sais pas, je trouve ça bizarre. Il m’inspire pas franchement confiance ce mec. Comme Asaa en fait, il a l’air de péter plus haut que son cul … C’est sans doute qu’une impression hein, un premier jugement totalement infondé …

« Baaaah … Je m’appelle Milly hein, du clan Kaguya mais ça vous le savez déjà. J’ai un peu plus de vingt-quatre ans maintenant et non je ne suis pas instable émotionnellement. J’avais … j’avais juste envie de me défouler … Si tôt le matin oui tout à fait, au moins personne ne viendrait m’embêter. Faut croire que je me suis trompée. » Dis-je en baissant le ton à la fin.

Je peux quand même pas lui dire que j’ai envie de Tsubaki, nan certainement pas. Ce serait Nozomi oui, parce que je l’aime bien et puis on a partagée quelques moments relativement intimes. Lui je le connais pas. Il sort de n’importe où, prêtent même être un membre du Shoraizen.

« Avant de continuer, qu’est-ce qui me prouve que tu fais bien partie de l’équipe ? Tu pourrais parfaitement être un ennemi qui essaierait de m’entourlouper pour obtenir je-ne-sais-quoi. » Je marquai une pause avant de reprendre. « Parce que je compte pas parler de mes problèmes à n’importe qui, et puis j’ai quand même le droit de sortir la nuit pour tabasser un arbre jusqu’à en saigner, non ? Rah merde ! »

Il avait raison, totalement raison. Je suis complètement paumée … Manque de sommeil, manque d’attention, manque de bouffe aussi parce que ça m’a donner faim de cogner ce chêne. Manque d’ami et d’amie, de compagnie tout simplement. Bordel !
Je me stoppai et fis demi-tour pour retourner frapper le pauvre arbre, y mettant encore plus de conviction. Chacune de mes phalanges étalaient sur le marron de l’écorce une belle couleur rouge. Jusqu’à ce que ça fasse trop mal et que je termine par un violent coup de crane, lui aussi en sang, alors que l’arbre se retrouva incliné par la force des coups, les racines en partie sorties.

Je m’écrasai au sol, en tailleur et en pleures.

Spoiler:

La Kaguya était là, en pleure et en sang, mais lui savait qu’elle valait mieux que cela. Il savait aussi la force que pouvaient avoir des sentiments, tout en regardant à son poignet le bracelet créé par Miaë et l’élastique qu’elle avait oubliés la nuit de leur torride rencontre, il savait qu’elle devait souffrir, mais avait aussi le moyen de la réconforter.

En revenant en arrière lui aussi, il sortit son tanto et coupa net les racines de l’arbre pour le dégager et ainsi créé une surface ou s’asseoir. Le tout réaliser avec une simple insufflation de chakra avait été un jeu d’enfant et le voilà désormais assis directement en face d’elle, toujours en pleur.

- Tu sais, je me connais bien, je sais que je ne suis pas la personne la plus sympathique ni la plus facile d’approche, mais sache que j’ai vécu seul durant une décennie à survivre et à me battre pour ma vie. Je ne cherche pas à faire pitié, loin de là, mais je suis probablement l’une des meilleures personnes pour pouvoir à la fois te comprendre et t’aider.

Doucement, il porta sa main jusqu’au menton de ça petite protéger, car oui elle était plus petite que lui, puis lui nettoya la joue avant de lui montrer sa bague comme signe de son authenticité, la voilà rassurer sur sa venue, mais aussi sur le fait que lui aussi puisse avoir des sentiments et n’était donc pas qu’un simple bourreau.

- Laisse-moi deviner, c’est cette Tsubaki qui te travaille n’est-ce pas ? Je lui ai parlé à mon arrivée et je crois avoir la solution à ta situation.

À ses mots, elle cessa de sangloter, comme attirer par se qu’il avait à dire.

- Se soir, tu dormiras dans sa chambre. Je t’apporterai moi même à sa chambre s’il le faut, car tu sais… Rien ne nous interdit d’avoir une personne avec nous hein… On est tous humains alors si c’est votre truc tant mieux.

Puis en se relevant, il lui fit signe de le suivre, l’entrainement allait commencer bientôt, juste après une petite blague.

- Cependant, j’espère que vous ne faites pas trop de bruit, ma chambre est juste à côté !

Riant de bon cœur, l’atmosphère se détendait doucement. Comment savait-il pour eux ? S’était simple Tsubaki elle-même lui avait parler d’elle lorsqu’il lui avait confié qu’il s’occuperait de l’entrainement des nouveaux. Comme quoi le hasard ne fait pas tout dans la vie. Elle aurait un traitement spécial pour plaire à la demoiselle, car oui, Matawa était ainsi, quand elle lui avait parlé de la Kaguya, elle n’avait pas vraiment eu besoin d’en dire plus, elle faisait partie de la famille et s’était ainsi.

Maintenant, direction la sale d’entrainement !

Matawa s’approcha peu après, coupa les racines qui dépassaient et se servit de ce qui restait comme repose-derrière. Je pouvais sentir son regard juste en-face, l’entendre prendre une voix réconfortante et commencer à me raconter sa vie. Enfin, d’une oreille distraite simplement parce que verser des larmes, montrer ce côté de moi, c’est précisément ce que je déteste. Il parlait donc de son passé de solitaire et de solitude, à lutter pour survivre et que justement ça faisait de lui l’une des meilleures personnes pour me comprendre.
Pour toute réponse, je ne pus que produire le son relativement dégoutant de la morve qui s’échappait du nez et qui remonte soudainement, en même temps que m’essuyer les yeux. Heureusement que je n’avais pas de maquillage, j’aurais eu la tronche d’un panda en plus …

Le garçon me prit le menton entre ses doigts, remontant mon visage ensanglanté vers lui et me montra sa bague. La même bague que portait Kohei à Suna, enfin non pas exactement la même, il n’y a pas le même symbole dessus, mais ça prouve bien qu’effectivement il est du Shoraizen.

« Laisse-moi deviner, c’est cette Tsubaki qui te travaille n’est-ce pas ? » Lança-t-il.

Je fronçai immédiatement les sourcils. Comment pouvait-il savoir ? Normalement il n’y a qu’elle et moi qui sommes au courant. Est-ce qu’elle en aurait parler autour d’elle ? Pas que ça me dérange mais un peu quand même, si c’est bien le cas, j’aurais grandement préférer que ça reste secret. Au moins pour le moment … mais de toute évidence c’est trop tard …

« Je lui ais parlé à mon arrivée et je crois avoir la solution à ta situation. Ce soir, tu dormiras dans sa chambre. »

J’écarquillai les yeux face à une telle surprise. J’écoutai à peine la suite, sa réplique sonnait presque comme une obligation. Certes une excellente obligation, mais ça avait l’air tellement étrange sur le coup … Il était réellement prêt à m’aider ? Qu’est-ce qu’il a à y gagner ? Han si ça se trouve c’est un gros pervers et voir deux filles s’envoyer en l’air ça l’excite ! Oui, ce serait la raison la plus probable. Ce serait beaucoup trop beau pour être vrai de toute manière.
Cependant je souris à sa petite blague à propos de notre volume sonore.

« Au pire, met des boules-quies. » Lui répondis-je en lui tirant la langue.

Je me relevai, terminant d’essuyer les dernières larmes, et le suivis jusqu’au QG. Le gratifiant au passage d’un petit merci même si je ne comprenais pas pourquoi il faisait tout ça pour moi. Il ne faut peut être pas trop se poser de question non plus. Je passerais pour une parano à me méfier de toutes les personnes qui viennent m’offrir une attention.

« Et … heu, ça fait longtemps que vous êtes dans l’organisation ? Vous ne feriez pas partie des anciens ninjas de Konoha comme Kohei, qui se sont enfuit de leur village avec Seito pour créer le Shoraizen ensuite ? » Demandai-je sur le chemin du retour. « Et puis cet entrainement ça consiste en quoi ? » Un gargouillement en provenance de mon estomac intervint au milieu de la conversation. « Heu … on peut faire un crochet par la cantine ? Que je puisse faire taire les plaintes avant de commencer. »

Spoiler:

Milly se sentait mieux, surtout après avoir pris un bon petit déjeuner en compagnie du blond qui en avait profité pour lui répondre et sécher ses larmes. S’était des questions simples qu’elle venait de lui poser, mais qui en somme, nécessitaient une attention importante quand on commençait à les décortiquer comme il l’avait fait. Il lui expliqua donc que Kôhei était son cousin et qu’effectivement, il faisait partie du village de Konoha, d’une certaine manière, car en vérité il s’était plutôt considéré appartenir à son clan qu’au village lui-même. Ayant passer une décennie à jouer les faux esclaves pour une mission d’infiltration secrète s’était du lourd, mais durant se temps il n’avait jamais vraiment eu de contact avec son village, du coup il était encore mitigé sur la question, s’était probablement cela aussi qui l’avait fait pencher si rapidement.

Puis, après avoir terminé le repas, il s’était dirigé vers une salle d’entrainement ou il lui avait expliqué se que serait l’entrainement. Honteux de ne plus maitriser l’encre, il se résigna quand même à essayer de lui apporter un entrainement similaire à se qu’il avait l’habitude d’offrir, et se malgré son encre. S’était donc un entrainement immersif, un combat ou seul la mort et blessure grave était interdite, tout était permis, elle devrait tout donner. Dans cet entrainement, il allait voir de quoi elle était capable et se en l’attaquant comme s’il avait l’intention de prendre sa vie, une chose qui devenue éphémère avec le temps avait perdu de son sens, tuer ou être tué… S’était une réflexion bien étrange.

Alors, les voilà donc rendu tous deux dans le terrain d’entrainement, une vaste pièce de pierre taillée ou aucun obstacle ne les séparait, à une dizaine de mètres l’un de l’autre, il lui fit signe que s’était commencé, entrant dans une sorte de transe du combattant, son expression changea, il était sérieux et si elle ne réagissait pas, elle serait blessée, mais elle était une Kaguya et n’était pas à son premier combat non plus, alors elle était capable d’en prendre.

En position offensive, quelques mundras en activité et un jet de shurikens lancé vers sa cible, Matawa invoqua quatre répliques de lui mêmes, des clones parfaits qui prirent chacun une direction différente pour encercler la jeune femme. Qu’allait-elle faire alors qu’une salve de projectiles partait dans sa direction, suivi d’un double duo assoiffé de sang ?

- C’est parti ! Fait comme si ta vie en dépendait !

Le ninja accepta sans soucis, nous fîmes donc un détour et sur le chemin, il explique qu’il était le cousin de Kôhei et que donc il était bien originaire du même village, bien que selon lui il ait passé plus de temps avec son clan qu’avec son village. C’est quelque chose que je ne comprenais pas franchement, moi je n’avais eu ni l’un ni l’autre.
Le temps d’un croissant, enfin non, plutôt trois croissants et un pain au chocolat dans un bol de lait chaud, et nous pouvions repartir. C’est curieux d’ailleurs comme le QG peut être si silencieuse, si vide, alors que d’ordinaire ça pullule tellement il y a de vie. Un regard globale sur le bâtiment une fois devant, il n’y a pas à dire, ça fait vraiment plaisir d’avoir enfin une famille. Vraiment.

Je suivis ensuite Matawa sur une petite plateforme carrée de plusieurs dizaines de mètres d’envergure. Légèrement surélevée par rapport au sol et débarrassée de tout obstacle. Un terrain d’entrainement en somme. C’est bien pensé, au moins on a pas à se perdre dans des terrains vagues et souvent hostile. Là on va pouvoir vraiment se concentrer sur l’adversaire, et seulement lui.
Le blondinet me fit face, à l’autre extrémité de la zone, et m’avertit que je devais prendre cela très au sérieux, qu’il attaquerait avec l’intention de prendre ma vie. Et bé, au moins il prend son rôle d’entraineur très à cœur. Je le vis donc prendre position, faire quelques signes invocateurs des mains et me lancer quelques shirukens que je balayai dans le moindre mal avec un os sortit de mon bras droit. Quatre clones apparurent à ses côtés. Tiens donc, ça pourrait être super utile si je pouvais faire ça aussi. Faudra lui demander de m’apprendre ça plus tard. Pour le moment ces répliques m’encerclaient.

« C’est parti ! Fait comme si ta vie en dépendait ! » Me lança-t-il de loin.

« Avec joie ! »

Je me mise alors à tourner très rapidement sur moi-même, à la manière d’une toupie, l’os extrait précédemment servit à perforer sans mal chacun des clones, les faisant disparaitre dans un petit nuage de fumée blanche. Mais je ne m’arrêtai pas là, non. Je fis sortir ensuite trois os tranchant entre les quatre phalanges de mes deux mains, telles des griffes acérées mais qui ne tirait pas de mes doigts. Un jet de dix phalanges perforantes à l’attention du ninja et je courus derrière.

Spoiler:

Matawa était enjoué par la tournure des choses, du combat et d’enfin pouvoir ressentir encore une fois cette sensation d’excitation face à un duel, mais la Kaguya en face de lui avait elle réellement pris la chose au sérieux ? Il ne le croyait pas, du moins pas encore. Il se devait donc, en bon professeur, de lui démontrer le pourquoi et aussi la différence qu’il y avait entre eux.

Les quatre clones qui s’étaient élancés sur elle étaient sur le point de la toucher quand elle fit cette espèce de tornade accompagnée de ses os. Elle maitrisait donc des bases en Taïjutsu, s’était intéressant d’autant plus que couplé à l’art de son clan s’était une combinaison ravageuse pour ne pas dire mortelle. Cependant, elle avait sous-estimé son adversaire et elle comprendrait bientôt pourquoi. Les clones c’est probablement la technique la plus difficile à affronter selon lui, car on ne sait jamais de quoi ils sont réellement capables, s’ils ne sont que de simple image, des illusions ou même capable de recréé des techniques propres à l’utilisateur, on en retrouve même composé de chakra élémentaire comme les siens. Et en plus, les siens avaient les mêmes capacités physiques que lui, se qui signifiait qu’il ne se laisserait jamais, au grand jamais, prendre dans une attaque aussi basique.

Tous les clones avaient habilement utilisé une petite bombe fumigène à l’impact, laissant croire à la blondinette qu’elle les eût vaincus, déviant ou évitant tout simplement son attaque tournoyante, mais elle était trop concentré sur celui qu’elle croyait être le véritable Hyô et s’était déjà engager dans une contre-attaque alors que les clones eut ne s’était pas arrêté en chemin. Les deux plus susceptible d’entrer dans son champ de vision s’était enfouis dans le sol grâce à sa maitrise du Dôton et les deux autres s’était simplement expulsé en arrière d’elle pour qu’elle les perde de vue.

- Je t’ai dit de me prendre au sérieux, ici tu es ma proie et si tu réagis de manière si simpliste, tu te fais dévorer !

Avait-il dit avec un énorme sourire sur les lèvres, puis d’un simple bond sur le côté combiné à sa maitrise experte de son tanto, le jeune instructeur avait évité et dévié tous les projectiles d’os, réduisant les efforts de la jeune femme à néant.

Au même moment, dans sa tentative de recul, le premier clone à s’être enfouis lui saisit les deux jambes l’immobilisant d’un coup qui faillit presque l’envoyer au sol, seulement elle était plus forte que cela et bien que surprenante, la prise ne fit que la stopper dans son élan, par contre, alors qu’il lui parlait un peu plus tôt, les deux clones derrière elle s’étaient entraidés pour projeter l’un deux en l’air, mais l gravité était une force non négligeable et le revoilà qui arrivait. Atterrissant tel un acrobate devant la blondinette, il se releva doucement et profita de l’effet de surprise pour saisir les deux mains griffu de sa proie.

- Mes clones ne sont pas à prendre à la légère Milly, s’ils se font prendre c’est qu’il le souhaite !

Dit la réplique en enfonçant les griffes de la blonde directement dans sa poitrine, se qui eut pour effet de libérer une pluie de shuriken de pierre dans tous les directions à la seconde ou les dommages occasionnés, le réduiront à néant.

Et ouais, imaginer la, la pauvre qui vient de se prendre une pluie de shuriken en pierre à bout portant, elle ne devait pas être de bonne humeur désormais, mais elle apprendrait mieux à la dure.

État&Résumé:

Il me lança que je devais le prendre au sérieux, que j’agissais de manière trop simpliste. Pourquoi ça ? Et pourquoi ce sourire narquois ? Quelque chose m’aurait échapper ? Pourtant …

« Ah ! » Hurlai-je de surprise quand une paire de main sortit du sol pour m’immobiliser.

Il ne fallut pas grand-chose pour que d’ailleurs je m’écrase ridiculement au sol, mais heureusement non. Un coup d’œil suffit à voir que c’était une autre copie de Matawa qui me tenait les chevilles. Mince j’étais sur de les avoir tous fait péter. Et en plus de ça, pas le moindre de mes projectiles osseux ne l’avait toucher. Flute … Pire encore, deux des autres clones derrière forcèrent à l’unisson pour envoyer le quatrième et dernier larron du groupe devant moi. Ouais en fait j’en ai eu aucun … ils m’ont tous bernée ces enfoirés !

« Mes clones ne sont pas à prendre à la légère Milly, s’ils se font prendre c’est qu’il le souhaite ! » Fit le clone du ninja en prenant mes mains griffus et en se les plantant dans la poitrine.

Mais pourquoi ? Il est fou ?
Woh le con !! L’instant d’après, il éclata en d’innombrables shuriken de pierre. J’eus tout juste le temps de me protéger avec mon armure d’os, la distance ne me permettant pas d’avoir assez de temps pour générer mon bouclier. Je grognai tout de même car même si la pousse de mes os peut être extrêmement rapide. Il y eut tout de même quelques coups qui réussirent à me blesser, surtout pour les jambes, qui sont la partie la plus éloignée de la source de mon pouvoir. Rien de bien méchant mais ça fait jamais plaisir.

« Pouce ! » Lançai-je en serrant les dents.

Mon armure termina de me recouvrir, extrayant au passage les blocs de terre tranchants plantés dans ma chair.

« C’est pas franchement réglo ça, mec … » Lui dis-je en regardant chacun des quatre clones restant, ignorant qui était l’original.

Ce serait bien si j’avais aussi une technique pour détecter le bon. En fait il le manque pleins de techniques pour espérer réellement survivre en combat … Je n’avais développée que ce que j’avais besoin en forêt pendant ma planque sur Kiri et ce n’est pas avec des bêtes sauvages qu’on s’entraine franchement. Une seconde, non il n’y a pas quatre Matawa, mais trois. Où est le quatrième ? Y en avait cinq avec les clones, y en a un qui a explosé, il devrait y en avoir plus que quatre … Hum, ça put cette histoire. Qu’est-ce que je pourrais faire ? Si je dévoile toutes mes cartes de suite, je serais non seulement foutue mais en plus je n’aurais plus le moindre chakra. Laissons-le donc prendre les devant et se fatiguer.

Je tendis la main droite vers le sol et fis sortir un os bien plat, façonné à ressembler à un boomerang. Une technique simple, avec tous les côtés tranchants, ce qui fait que c’est protection solide il ne pourra pas le rattraper, ni l’arrêter. Un craquement du cou et je projetai l’objet à l’encontre d’un des deux clones derrière moi. Sachant qu’il y a de très fortes chances pour qu’ils l’esquivent, il filera au loin avant de revenir et avec un peu de chance toucher l’un d’eux. Sans attendre non plus, je fis pousses deux os à partir de mes chevilles pour se planter dans les poignets de celui qui me retient toujours prisonnière. Bien sur c’est fait le plus vite possible, pour bénéficier de l’effet de surprise. Le but n’étant pas de le tuer mais de l’immobiliser. Je voudrais pas subir une nouvelle flopée de shiruken, même si cette fois j’ai mon armure. La douleur me permettra ainsi que bouger en le faisant lâcher prise.

Spoiler:

Milly était imaginative, mais se ne serait pas assez pour vaincre un homme ayant passé sa vie sur un champ de bataille comme lui, il en faudrait plus et il lui faudrait une réelle intention d’emporter la victoire, car pour le moment elle semblait blaser, analysant la situation alors que sa vie était en jeu. Elle lançait son boomerang en direction d’un des Matawa en retrait et de ses jambes sortirent des crochets qui entourèrent les poignets du clone qui la retenait, oui car sans dommages, aucune perforation, s’était donc une entrave qui semblait toujours attacher à son propre corps.

Cette technique aurait été intéressante, dans d’autres circonstances, mais le clone qui partageait la même conscience et vision que ses frères ne fit que tirer de son mieux la Kaguya dans le sol, l’entrainant jusqu’au genou alors que derrière elle, le Matawa qui s’était fait viser donna un simple coup de pied au sol. Automatiquement, suite à son insufflation de chakra, un pilier de pierre s’éleva rapidement pour rejoindre les cieux et bloquer le jet d’os, dix mètres de haut par environ un mètre de large, ça s’était une attaque ! Puis, d’un coup de pied puissant, il sectionna le pilier à la base. L’énorme monticule de pierres qui récupéra le boomerang dans sa chute se dirigeait désormais vers la jeune demoiselle.

Immobiliser, elle se ferait rapidement écraser si elle ne sortait pas de se merdier, le pilier chutait rapidement jusqu’à bientôt lui fracasser le crane et peut importe son armure, elle aurait du mal à sortir de là. Le véritable Matawa était tout proche, curieux de voir comment elle se sortirait de cette situation catastrophique, car elle était vraiment dans de beaux draps. Lancer d’autre attaque aurait été une option, mais c’était un entrainement et non un véritable duel à mort, sinon les choses se seraient passées autrement.

- Aller bouge. Montre-moi se que tu vaux, car la c’est pitoyable…

Murmura-t-il pour lui même en regardant son élève, dos au pilier qui lui tombait sur la tête. Allait-elle au moins se retourner en entendant son boomerang percuter un obstacle ? Peut-être qu’elle penserait simplement avoir touché le clone…

Déçu, il se demandait si elle s’en sortirait. Sinon, il la rendrait plus forte, si oui, elle devait être prête pour la suite. Un monstre, voilà se qu’il était lorsqu’il entrait sur un champ de bataille et elle pouvait désormais le voir, probablement le ressentir aussi.

État&Résumé:

Spoiler:

Ou pas ! Car effectivement, si le clone était immobilisé, il réussit tout de même à m’enfoncer dans le sol jusqu’aux genoux. Une maitrise doton … c’est bien ma veine ça, et en plus il a disparu sous terre. Forcement hein, sinon ce ne serait pas drôle.
Pire encore mon boomerang n’eut même pas le temps d’atteindre sa cible, ce fut un mur de terre et de roche, se dressant soudainement entre eux, qui l’accueillit. Dix mètres de haut, facile, sur quasiment autant de large et une bonne épaisseur. Un bon gros mur quoi. Mur qui prit un coup par derrière, l’arrachant à son socle pour me tomber dessus. C’est certain, si je me prend une telle masse, même avec mon armure je vais avoir très mal. Et Matawa de l’autre côté qui me répète que je dois montrer ce que je vaux, que c’est pitoyable jusqu’à maintenant.

« Mais ta gueule … » Soufflai-je entre mes dents.

Qu’il entende ou non, je n’en avais rien à faire, j’avais juste un foutu mur qui me tombait dessus. Bon, tant pis pour l’économie de chakra. Je serrai mes points l’un contre l’autre, me concentrant à produire en vitesse une bonne dose. L’instant d’après, je sortis mon bouclier et me recroquevillai dessous. Il était clair que je n’aurais pas le temps de tout faire, alors autant jouer sur l’effet de surprise. On solidifie l’armure et on tient la position ! Le mur s’écroula bien, heurtant mes os sans le moindre ménagement, et se coucha au sol, se brisant du même coup en d’innombrables morceau de roche et de terre. Au moins comme ça j’étais camouflée, héhéhé. Mais c’est vrai qu’il était sacrément lourd son bloc, sans ma défense je ne sais pas si j’y aurais survécue.

Bon, profitons de ce petit moment de calme, ces quelques toutes petites secondes de silence qui suivirent le fracas, pour sortir de là. Je fis sortir de chaque parcelle de mon corps des os tranchants et terriblement solides. Cela me permettait ainsi, dans un premier temps de perforer le clone de part en part, toujours fixé à mes chevilles, la terre présent entre nous permettra d’absorber son explosion ou ses jets de shiruken qui suivent sa mort. Et dans un deuxième temps, cela me permettait de me dégager du sol en écartant toutes les entraves. Hop, ça c’est bon, et dernier point, pour gagner de la distance et ainsi permettre de mieux observer l’adversaire : Le vol !

Oui, j’ai bien dis le vol. Affinité fûton, je créai un courant d’air suffisamment important sous mes pieds pour me permettre de m’envoler. Quelques souffles aussi par les mains pour la stabilité, du moins pour arriver à bonne hauteur. Une vingtaine de mètre c’est bien ça, et rapidement hein. Pas la vitesse d’une téléportation mais il me fallut tout de même moins de deux secondes pour atteindre cette altitude.
De là-haut, je toisai Matawa du regard, les bras croisés :

« Et là je suis assez sérieuse pour toi peut-être ? Sache que je préfère bien plus observer un combat et laisser les autres se fatiguer, plutôt que me jeter aveuglement dans la bataille. Surtout que, tu l’as certainement remarqué, je manque terriblement d’expérience en terme de combat. » Je me craquai une épaule, préparant une nouvelle offensive. « Au lieu de me tester, montre-moi un peu, toi, ce que tu sais faire. Y a pas de raison que je sois la seule à prendre des claques. »

Ce sera mon premier combat aérien, espérons que ça ne se retourne pas contre moi.

Spoiler:

Matawa n’était pas vraiment impressionné par la prestation plutôt élémentaire de son élève, elle ne faisait qu’analyser la situation sans vraiment combattre. Lui aussi avait mainte fois volé pour énerver un adversaire ou tenter de prendre l’avantage, seulement, une telle action était également connue pour être une grande dépense énergétique et il ne comptait pas entrer dans se jeu avec la jeune Kaguya, tant pis pour elle si elle voulait perdre tout son chakra et retomber mollement au sol vidé et vaincu…

- Tu me dis que tu préfères laisser les autres se fatiguer, c’est se que tu fais avec ton courant d’air. C’est une dépense complètement inutile qui va te vider rapidement. Je sais que tu manques d’expérience sur le terrain et c’est la raison de cet entrainement. Quant à mes capacités, tu les verras seulement si tu mérites de les voir. C’est aussi simple que ça.

Pendant son petit monologue, ses clones s’étaient préparés, les deux enfouis dans le sol s’était extirpé de leur carapace naturelle pour venir les rejoindre à la surface, elle se retrouvait donc face à quatre ennemis. Un devant, un derrière et également un de chaque côté d’elle.

Simultanément, ceux de côté lancèrent des shurikens sur la blonde qui flottait alors que celui de derrière bondissait verticalement en hauteur. Lorsqu’il fut à son maximum sans avoir dépensé de chakra, il composa un mundra unique et une réplique de lui même apparut, un autre clone qui lui, prit appui sur son frère pour bondir en direction de son ennemi. Elle aurait donc à s’occuper d’un double lancé de shuriken qui, si elle le parait en l’air, impliquait une autre dépense énergétique. Si elle se laissait redescendre afin de diminuer sa dépense inutile, elle aurait affaire à cinq blondinets dont un qui lui tomberait dessus et si elle était encore en l’air au moment ou le Matawa propulsé arriverait, il lui balancerait un coup de pied marteau pour la renvoyer au sol de la plus violente des façons.

Curieux, le vrai Matawa toujours les bras croisés se demandaient se qu’elle allait tenter, encore prise dans une cage de possibilité réduite, elle aurait du mal à s’en sortir, surtout après avoir dépensé inutilement du chakra sans porter le moindre dommage contre lui.

État&Résumé:

Spoiler:

Il fallut attendre quelques secondes, le temps que monsieur le râleur termine sa tirade en prétextant que je dépensais mon énergie pour rien. Punaise, qu’est-ce qu’il peut me taper sur le système ce type ! Avec ses airs supérieurs là, qu’est-ce que j’aimerais lui coller une bonne trempe, lui faire fermer sa foutue bouche ! Rah, pourquoi est-ce qu’il a fallut que Seito choisisse un mec aussi lourd comme entraineur ? C’est une vraie plaie !
Bon ok, j’ai pas encore réussi à le toucher malgré mes attaques alors que lui oui. Mais c’est la faute de ses clones ! Eux aussi c’est des plaies ! C’est trop dur de vouloir se faire un combat d’égal à égal ? Et pas ajouter au lot des gêneurs en plus ?

Bon faisons un état des lieux. Un Matawa qui croise les bras, à l’écart comme s’il souhait juste observer et juger, et deux autres en bas qui me balancent des shirukens. C’est vite vu, je préférais nettement attaquer celui qui glande rien que deux autres qui pourraient en plus essayer de me la jouer à l’envers. Sans attendre, je serrai les poings, les trois griffes d’os toujours à l’air et à présent placer devant moi, et je me propulsai à une vitesse vertigineuse contre l’exemplaire du ninja aux bras croisés. J’évitais ainsi sans mal les attaques des deux du bas, je retrouvais le sol et en plus je portais une attaque non seulement grandement difficile à esquiver mais aussi très puissante.
Je ne songeai qu’après coup que si c’était aussi un clone il pouvait m’exploser au nez. Bon, tant pis, espérons que mon armure toujours sur moi suffise à me protéger.

Spoiler:

Milly avait simplement évité le double lancer de shuriken pour se diriger vers celui qu’elle croyait être l’original. Comme elle l’avait deviné, le vrai Matawa était bien celui qui se tenait là depuis le début, s’était une technique fourbe que d’envoyer un clone la chercher et lui parler pour ensuite l’entrainer dans un entrainement contre se même clone et la surprendre d’une attaque à double tranchant, mais s’était également se qu’il faisait en général. Sauf aujourd’hui, car il souhaitait confirmer une chose ou deux sur ses propres capacités. Elle lui avait dit qu’il n’y avait pas de raison qu’elle soit la seule à se prendre des claques, seulement elle n’avait pas démontré quoi que se soit d’intéressant.

Alors qu’elle fonçait à toute vitesse vers lui, il déplia doucement les mains autrefois croisé contre son torse, puis prenant la position du cavalier, une énorme concentration de chakra se libera de son corps, créant par la même occasion une vague de puissance autour de lui, une déflagration d’énergie pure qui miroitait tel un mirage autour de lui.

- KAIMON, ouverture de la première porte.

Ensuite, il bougea à une vitesse hallucinante, évitant le coup de la blondinette tout en la saisissant par un bras pour utiliser sa force contre elle. C’est con, mais s’était une simple technique d’art martial banale booster avec du chakra, il la fit donc faire un tour complet en l’air avant de la projeter dans la direction d’ou elle venait, pour qu’elle se rendre finalement compte de tout se qu’il avait préparé pour elle. Le clone qui un peu plus tôt avait enclenché une technique dévastatrice arrivait au bon moment, complètement synchroniser pour qu’elle se prenne la totalité du coup de plein fouet.

…

Quand elle se réveilla un peu plus tard, Milly avait Matawa en face d’elle, il mangeait une pomme comme si de rien n’était alors qu’elle reposait dans un lit d’hôpital en jaquette et un soluté dans le bras.

- Bonjour princesse, tu es revenue parmi les vivants ! J’ai bien crue que j’allais te perdre, mais outre quelques bleus, il semblerait que tous tes os cassés et fracturer se soit résoudre tout seul, heureusement on peut dire merci à tes ancêtres, car une attaque comme celle-là t’aurait paralysé à vie… Bref, tu tes pas très biens débrouiller, tu n’as pas réussi à me toucher, alors tout s'arrête ici pour toi.

Matawa se leva et partie doucement en la laissant dans sa reflexion, elle venait d'échouer son test et ainsi de perdre son approbation à lui quand à son avenir comme Aizuyake, elle ne méritait pas un tel honneur et il défendrait son point jusqu'à se qu'elle n'évolue.

Spoiler:

La suite se passa à un rythme effrayant. La toute petite seconde qui me fut nécessaire pour atteindre la cible, ce fut le temps nécessaire pour qu’il agisse. Plus précisément, qu’il pratique la techniques des Portes Célestes. Ça n’a rien à voir avec des vraies portes hein. Non en fait cela consiste à faire sauter les verrous de notre corps afin d’acquérir une puissance nettement supérieure à la normale, au détriment du corps de celui qui l’utilise.
Là il venait d’ouvrir uniquement la première porte, donc niveau dommage il ne prendrait pas grand-chose. Ce qui fut bien plus emmerdant, c’est qu’il profita de ma vitesse pour m’attraper les bras en se mettant sur le côté et me renvoyer d’où je venais.
Le temps que je ralentisse, c’était trop tard. L’un de ses clones m’assena un coup monstre et ce fut le noir complet.

Plus tard, et je ne pus d’ailleurs vous dire combien de temps s’était écouler, je revins à moi. Les paupières clignaient progressivement, jusqu’à s’ouvrir pour de bon. J’étais couverte de bandage, dans l’infirmerie du Shoraizen, enfin je crois. Un mal de tête monstrueux résonnait entre mes neurones, si bien que bouger fut dans un premier temps particulièrement difficile. C’est seulement quand la voix de Matawa résonna que je me rendis compte de sa présence.
Il m’appelait Princesse … C’est une blague ou quoi ? D’après ses mots, sa dernière attaque m’avait broyée les os et si j’étais encore de ce monde, c’est uniquement grâce à mon pouvoir héréditaire.

« … Bref, tu t’es pas très bien débrouillée, tu n’as pas réussi à me toucher, alors tout s'arrête ici pour toi. » Il se levai et partit.

« Tu te fous de ma gueule ?! » Hurlai-je soudainement en me redressant sur mon lit. « Oh ! Retournes-toi quand je te cause merde ! Tu crois p’t’être que je suis venue ici pour me faire fracasser ? C’est pas comme ça que ça marche enfoiré ! Reviens-là ! » Je me tue une seconde à cause de la douleur. « Je suis ici pour trouver une famille ! Pour arrêter d’être toute seule ! J’en ai rien à foutre de ton avis ! T’entends ça !? Rien à carrer de ce que tu penses de moi ! Et espère même pas que je viennes te demander des conseils après ça ! »

J’attrapai le verre d’eau posé sur la table de nuit et le lui balança au visage, sauf que mes muscles endolorit ne me permirent que de le projeter contre son torse. On pouvait d’ailleurs voir à nouveau des larmes perler sous mes yeux.

« Tu te prétends professeur ou entraineur … Un vrai prof ne ferait pas ça à son élève … Au lieu de constamment me rabaisser, p’tit con, tu devrais plutôt me dire ce que je n’ai pas bien fais et m’expliquer ce que j’aurais dû faire à chaque mouvement ! Plutôt que me traiter comme une moins-que-rien et me pousser à faire encore plus d’erreur ! »

Je me tue à nouveau, ravalant mes larmes et me recouchant.

« T’as beau être fort, t’es qu’une pauvre ordure avec les autres … Dégage de là. Dégage !! »

Je pris mon oreiller et me le colla sur la tête, mettant fin à toute discussion.

Spoiler:

Matawa était là et bien qu’une seconde plus tôt, il venait de catégoriser la jeune Kaguya de manière définitive à son esprit, celle si lui démontrait enfin se qu’il avait voulu lui extirper. Des émotions. Il revint donc sur ses pas et s’assis juste à coter d’elle, les mains jointes et un air sérieux sur le visage en voyant la jeune femme rabattre son oreiller sur son visage. Doucement, il lui retira et bloqua un coup de poing à son intention avant de commencer à lui expliquer les choses.

- Tu te demandes si je me fous de toi et je vois que tu es sérieuse, alors écoute moi, car je vais tout t’expliquer, ensuite tu jugeras toi-même se que tu veux en faire, mais j’ai agis avec un but derrière la tête et non comme un boucher ayant simplement l’intention de te détruire.

Matawa prit une petite pause avant de continuer.

- Tu dis venir ici pour acquérir une famille, or se n’est pas tous les membres d’une famille qui s’apprécie, cependant… C’est inconditionnel, nous nous aimons tous les un les autres et depuis ton arrivé ici, tu es ma sœur. Je donnerais ma vie pour toi sur un champ de bataille, n’en sois même pas inquiète. Mais comme ma sœur, je ferai tout pour te rendre plus forte, pour te montrer la cruauté de se monde et te montrer se à quoi tu peux prétendre à l’extérieur de ses murs, car ici tu peux guérir, tu peux apprendre. Dehors tu te serais fait arracher le cœur ou couper la tête. J’accepte mon rôle Milly, je suis celui que la famille doit traiter de paria, d’exclu, celui que vous devez détester pour survie, car je vous aime plus que les autres et c’est pour votre bien que je fais ceci.

Voyant qu’il se laissait un peu trop aller à son gout, il se releva et se dirigea vers la porte.

- Tu sais, mes méthodes son peut-être extrême, mais je suis sur que tu n’aborderas plus jamais un combat de la même façon et c’est peut-être se qui te sauvera la vie si je ne suis pas la pour t’aider. Je t’ai donc appris une chose essentielle dans tout combat, ne jamais se fier a l’adversaire, tu peux facilement te retrouver encercler et les choses peuvent dégénérer trop facilement. N’oublie pas que j’ai fait ça pour toi, pour te rendre plus forte, car de cette façon tu t’en souviendras toute ta vie, tu me détesteras peut-être, mais c’est dans ses gestes les plus purs de bonne volonté que se cache les meilleurs résultats, j’espère donc qu’un jour, tu viennes toi même me demander conseil, j’ai beaucoup a t’offrir et ma porte te sera toujours ouverte. Repose-toi bien.

Puis, sans demander son reste, il lui pointa une feuille sur la table de chevet à côté d’elle, puis disparut, elle ne pourrait donc plus le rattraper, du moins, pas aujourd’hui.

Sur la feuille elle pouvait lire tout le résumer du combat, les faut pas, les directives, tout se qu’elle avait demandé, seulement, elle n’en avait pas besoin, elle savait ou elle avait échoué et serait désormais bien plus prudente. Puis, dans le bas de la feuille, une petite note plus personnelle.

Matawa a écrit:

Milly, fait attention à ne pas garder tes émotions trop longtemps au fond de toi, tu te crispe et perd le contrôle d’une source de puissance que tu n’oses même pas approcher pour le moment, mais crois moi, c’est bénéfique de se laisser aller une fois de temps en temps. Finalement, je me suis occupé de tout, dans le premier tiroir de ta table de chevet tu trouveras la clef et le numéro de porte de Tsubaki, sa chambre est donc tienne si tu le souhaites, bonne chance ! L’Inu, l’Inu qui représente la fidélité, l'obéissance et l'amour pur.

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