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 The roof is on fire [Onini]

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Suchiru Saori
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Message(#) Sujet: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyDim 4 Jan 2015 - 19:14


♫:

Je revenais d'une soirée banale ou plutôt habituelle: passage au bar, combats clandestins pour me faire quelques ryos, une petite dizaine de shots pour conclure... Je titubais en rentrant chez moi et j'avais les paupières lourdes. Pour le moment je n'avais qu'une seule envie hormis celle d'aller soulager ma vessie: dormir! Et je n'allais pas me faire prier pour passer la journée à roupiller et décuver avant de remettre ça, inlassablement. Mon existence était somme tout bien rodée mais mon sale rythme de vie était beaucoup trop régulier pour qu'elle en devienne appréciable. Mais ça, ce n'était pas nouveau! Loin de là...

Je su qu'il y avait un problème à trois rues de chez moi, quand je vis le ciel sombre léché par les flammes. Je puisai dans mes dernières forces pour me hâter de rejoindre ma chambre... ou plutôt ce qu'il en restait. Je me stoppai net dans mon élan en arrivant en vue de la maison qui abritait mon lieu de vie et restai immobile quelques longues secondes. C'était comme si je venais de me prendre un coup de poing qui me coupait le souffle. À l'étage où se trouvait ma chambre il n'y avait plus qu'un véritable enfer, un brasier ardent et si puissant qu'il déformait l'air et me brûlait la peau malgré la distance qui m'en séparait encore.

- "Dites-moi que je rêve..." suppliai-je une quelconque divinité. "Dites-moi que je vais me réveiller..."

Mais je n'étais pas plongé dans un cauchemar. C'était bel et bien mes maigres possessions qui étaient en train de partir en fumée et ce malgré l'acharnement des troupes de lutte contre le feu qui s'affairaient à recouvrir de Suiton l'incendie. De la fumée âcre s'élevait dans le ciel alors que le ronronnement des flammes me devenait insupportable. Je tombai à genoux puis sur le côté. Mais quelle merde!

Je n'étais pas du genre matérialiste et je me fichais pas mal de mon mobilier et autres souvenirs quasi inexistants. Les seuls choses qui comptaient pour moi était le katana accroché à mon dos et les gants de combats que j'avais récupéré sur l'une des momies que nous avions affrontées, mes coéquipières et moi, quelques mois plus tôt. Mais j'avais fini par apprécié cette petite piaule. C'était là que j'avais fais l'amour à Yami pour la première fois, là que nous avions pu discuter sereinement de notre relation, que j'avais vécu pendant des années...

Mais pire que tout, je n'avais plus d'endroit où vivre... J'avais presque fini d'acheter la maison pour les enfants qui espionnaient pour moi mais je ne pouvais guère la squatter. Déjà parce que les gosses me rendaient fous à haute dose et ensuite parce qu'il n'y avait plus de place pour moi. Ils s'entassaient déjà littéralement les uns sur les autres alors avec un adulte en plus... Et je ne voulais pas en remettre quelques-uns dans la rue pour mon propre confort. J'avais certain principes - certes pas beaucoup - et jeter des enfants dehors était tout simplement hors de questions!

Je restai adossé contre un mur jusqu'à ce que l'incendie soit maîtrisé et quelques longues minutes de plus. Je ne savais pas quoi faire. Demander de l'aide à ma senseï pour qu'elle me trouve un logement? Je n'aimais pas faire la manche et devoir quoi que ce soit à qui que ce soit. Pareil pour Oniri et Yami! Je me voyais mal demander de l'aide à la première et encore moins à la seconde. Fierté mal placée? Sans doutes, oui... Mais que faire alors?

*Ce que tu fais d'habitude quand tu te sens paumé...* me répondis-je à moi-même.

Je pris donc la direction d'un bar encore ouvert à cette heure tardive. Autant dire qu'il était plutôt mal fréquenté! Mais je ne fis guère attention aux personnes présentes et allai presque immédiatement m'accouder au comptoir avant de me prendre le visage dans les mains puis faire glisser ces dernières le long de mes cheveux. Je soupirai longuement en fermant les yeux avant de sortir les ryos que j'avais gagné lors de cette soirée. J'en avais suffisamment pour boire jusqu'à ne plus tenir debout, jusqu'à oublier que j'étais à nouveau un sans domicile fixe. J'avais le don pour tout devoir recommencer à zéro. Allais-je en avoir le force de le faire cette fois-ci?

Nous verrions demain...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyDim 4 Jan 2015 - 21:28

Music ♫:

La clope au bord des lèvres, fumant allègrement, je contemplai de loin le brasier ardent qui élevaient des volutes de fumées noirâtres dans la nuit. Ces dernières s'effaçaient au profit des ombres naturelles des cieux, masquant tantôt la voûte céleste de son rideau opacifiant avant d'être finalement balayées par les vents automnales du désert. J'étais là, bien avant que tout ne commence et je comptais rester là après que tout ne soit terminé. Les jambes ballantes dans le vide, je me tenais assisse sur la bordure du toit d'une bâtisse située à plusieurs pâté de maison de là. A cette hauteur il m'était donné d'avoir une vue d'ensemble sur le village. Il n'y avait guère plus haut si ce n'était le Mur. De temps à autre les bourrasques simouns venaient fouetter mon visage, faisant claquer les pans de ma tenue immaculée propre aux habitants du désert. D'un geste évasif, je renvoyais mes cheveux en arrière, ceux-ci me retombaient désormais jusqu'au milieu du dos. Beaucoup de choses avaient changées depuis mon réveille, moi y compris. Mais, malheureusement, d'autres demeuraient, semble-t-il, immuable.

Expirant par la bouche un petit nuage de fumée, je tapotai l'extrémité de ma cigarette pour en faire tomber les cendres dans le vide. Ce geste fut, malgré-moi, accompagné d'un soupir là. Mon regard s'imposa sur l'horizon lointaine puis, sur l'ex-appartement de Shinji. Ce dernier brûlait plutôt bien. J'en vins à me demander comment s'y étaient pris les crapules que j'avais engagé pour en avenir à un résultat aussi radical. Il fallait dire que leur visage s'était immédiatement illuminé lorsqu'ils eurent comprit qu'ils devaient mettre le feu à la maison d'Akuzu Shinji. Qu'ils s'en réjouissent cela m'importait peu, du moment que le travail était fait. Ce qui fut effectivement le cas. Comme à mon habitude, j'avais pris soin à ne laisser aucune trace de moi dans cette histoire, nul ne pouvait me soupçonner pas même ces gaillards que j'avais engagé pour faire le salle travail. L'ironie fut que ces idiots ignoraient qu'ils venaient de rendre le plus grand service à leur plus grand emmerdeur de service.

Si l'on me demandait mes motivations, j'aurai sans doute répondue de façon confuse. Probablement parce que j'avais enfin compris pourquoi son comportement lors de la réunion au palais m'avait autant énervé. Le voir ainsi me crevait le cœur comme j'aurais pus voir mes amis proche s'abandonner à de tels élans autodestructeurs. Il n'était qu'une épave, un sous produit Shinobi sur alcoolisé et je détestai cela. Je détestai le voir ainsi. Nombreuses étaient les choses que je ne parvenais à comprendre depuis mon réveil, comme si des trous avaient été fait dans ma tête pour laisser les idées sans échapper. Pourtant, il y avait bien une chose dont demeurait certaine et forte de mes convictions. Je voulais aider et protéger ceux que j'aimais car je voyais en mes amis la famille que je n'avais jamais veut. Shinji en faisait sans doute parti, du moins, probablement, sinon je ne n'aurais pas fais tout cela pour lui...

Car oui, c'était uniquement dans son intérêt le plus pur que j'avais agis de la sorte. J'ignorai ce qui l'avait jadis poussé à vivre dans de telles extrémités, mais il ne pouvait plus continuer ainsi, notamment si nous venions à compter sur lui. Ma méthode pouvait paraître radical aux premiers abord car, en effet, elle l'était. Sa vie n'était qu'un immense chantier en perpétuel état démolissions et reconstruction car ne reposant sur aucune armature solide. Si je voulais le tirer du fond, il me fallait commencer par absolument tout raser afin de lui instaurer des bases plus scène. De là, il pourrait entreprendre de faire quelque chose de son existence, mais cette tache là, je préférai la déléguer à Yami. Si tous d'eux avaient une chance de vivre heureux ensemble alors je me devais de les aider. Peut-être était-ce parce que je craignais qu'un quelconque déchirement entre eux ne puisse nous nuire à tous. Peut-être était-ce parce, qu'indirectement, j'avais peur que cela vienne à se produire et que je fusse à me retrouver de nouveau seule. Peut-être... Peut-être beaucoup de chose... Mais à présent tout ceci n'avait plus d'importances. Ce qui devait être fait venait d'être fait et je ne pouvais désormais plus revenir en arrière. Dès lors, nous n'avions plus d'options que d'aller de l'avant.

Sautant du haut de mon perchoir jusque dans la vide j’atterris sur le sable froid en contre-bas pour suivre mon concerné jusqu'à sa prochaine destination. Comme je m'y attendais, il s'agissait d'un bar, ce dernier souhaitant boire plus que de raison pour palier à cet affreux début de soirée. Je le retrouvai accoudé contre le comptoir, le visage perdu dans ses mains. Le voir ainsi me fit de la peine. Le pauvre était loin de s'imaginer que les clés de son nouvel appartement l'attendait déjà sous le paillasson. Ce dernier, pas nécessairement des plus luxueux, mais probablement des milliers de fois plus commode que son anciens, se trouvait à l'autre bout de la ville, dans un quartier résidentiel, loin de tout bar où club de combat clandestin.

Je vins m'asseoir sur un tabouret juste à côté de lui. Perdu, il ne m'avait pas encore remarqué. J'en profitai pour m'installer confortablement tout en allumant une nouvelle cigarette. Ce fut à cet instant qu'il me remarqua, m'avisant alors avec un œil rond. Je profitai de sa confusion pour intercepter le verre que l'on venait de lui servir pour le renvoyer au barman.

-Désolée, mais ce ne sera pas ce soir que l'on prendra notre première cuite ensemble. Dis-je d'une voix qui se voulait apaisante, pourtant imprégnée d'une certaine mélancolie.

Quelque chose me dérangeait dans cette situation pourtant prévu de A à Z. Le petite veille qui domiciliait Shinji serait gracieusement remboursée pour tous les dégâts causés. La version de l'histoire officiel étant d'elle-même transformé en accident des plus banal. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais je ne parvenais à me trouver mon aise dans la scène qui suivait. Oui, je me sentais perturbé, mal à l'aise, confuse... Comme s'il me fallait me rappeler de quelque chose d'important. Je secouai la tête pour chasser toutes ces idées, ce n'était pas vraiment le moment pour méditer sur quoique ce soit. Shinji parut percevoir mon trouble. Je m'empressai donc de passer outre.

-Ne penses-tu pas avoir déjà assez but pour toute une vie ?L'interrogeais-je en fronçant les sourcils.

J'ignorai si mes propos auraient un quelconque sens sur lui. Toujours fut-il qu'un silence gênant s'installa entre lui et moi. Je me grattai nerveusement le sommet du crâne.

-Allez vient, on va prendre l'air...

Aussitôt l'attrapais-je par le poignet pour le tirer vers l'extérieur sans but précis, ni réelle destination.

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Message(#) Sujet: Re: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyDim 4 Jan 2015 - 23:16


♫:

Lorsque je tournai le regard - ou plutôt lorsque je retirai mon visage de mes yeux - j'eus la surprise de voir Oniri à côté de moi. Qu'est-ce qu'elle faisait debout à cette heure-là? Juste au moment où je me disais que ma soirée n'aurait pas pu être plus mauvaise... Ha mais non, c'est vrai! Elle ne se souvenait pas des choses sombres de sa vie d'après Yami. Du coup il y avait fort à parier qu'elle ne se souvenait plus du tout de moi. Je ne savais pas vraiment si c'était triste ou au contraire rassurant mais ma surprise resta totale. C'était bien la dernière personne que je m'attendais à voir à mes côtés à cet instant...

Je la regardai renvoyer ma commande au barman et je n'eus même pas la force de protester ou de m'interposer pour récupérer mon bien. Je n'en avais plus la force à vrai dire. Je me sentais lessivé, complètement vidé. Et la dernière chose que je souhaitais pour l'instant c'était me lancer dans une querelle avec ma coéquipière, qui qu'elle soit devenue. Elle me dit que ce ne serait pas ce soir que nous allions prendre notre première cuite et j'entrouvris la bouche avant de me raviser. Nous avions déjà bu ensemble par le passé et cette soirée c'était révélée la plus sympathique de toutes en sa compagnie. Mais elle ne se souvenait plus visiblement... Est-ce que pour elle ça avait été si catastrophique? Quoi qu'il en soit je n'eus pas le coeur de la corriger...

- "Ce n'est que partie remise, ma grande..." murmurai-je en m'allumant une cigarette.

Je ne savais pas vraiment pourquoi elle était ici. Voulait-elle simplement parler? Avoir un peu de compagnie? Se battre? J'attendis donc patiemment la suite alors qu'elle semblait troublée sans que je ne parvienne à deviner pourquoi. Était-ce à cause de sa mémoire défaillante? En tout cas elle me fit remarquer que j'avais sûrement assez bu pour toute une vie, ce à quoi je répondis tout d'abord par un léger soupire amusé et un haussement d'épaule.

- "Faut bien que je fasse vivre les tenanciers de bars..."

Autant faire contre mauvaise fortune bon coeur, non? Un peu d'ironie n'avait jamais tué personne. Elle avait évidemment raison mais je me voyais mal le lui avouer. Et puis si elle avait oublié nos... heu... profonds désaccords ce n'était pas mon cas. Je restais méfiant même si je me doutais bien au fur à et mesure que le temps s'écoulait qu'elle était venue en amie, comme l'épaule sur laquelle j'avais besoin de me reposer en cet instant. Je lui décochai un pauvre sourire avant de tirer quelques bouffée supplémentaires sur ma clope puis l'écraser au fond d'un cendrier.

- "Un verre!" commandai-je à nouveau.

Mais je n'eus pas le temps de revoir ma commande arriver que déjà Oniri me traînait par le bras pour aller prendre l'air dehors. Je le laissai s'allonger de lui-même et restai sur place un instant pendant qu'elle déroulait mon membre avant de finalement obtempérer. Ouais, un peu d'air allait me faire le plus grand bien en effet. En arrivant à l'extérieur je fermai les yeux et levai le visage vers le ciel comme pour mieux profiter de la caresse du vent sur ma peau avant d'aller m'asseoir aux côtés d'Oniri. Je n'avais guère envie de parler de mes problèmes ou de la raison de ma présence ici. Et le meilleur moyen était de parler des soucis des autres...

- "J'ai appris pour ton... petit incident Oniri! Avec tout ça je ne t'ai même pas demandé comment tu te portais? Tu nous as fait une peur bleue tu sais ça?"

Même après tout ce temps je n'arrivais pas à dire si je lui en voulais ou non pour son acte désespéré. J'étais conscient qu'elle était habitée par un sacré mal être pour en arriver à une telle extrémité mais d'un autre côté je lui en voulais de nous avoir abandonnés Yami et moi. Enfin, plus Yami à vrai dire! Parce que moi je m'en accommodais... Enfin, non! Pas du tout! J'avais été attristé par cette nouvelle même si j'en avais été le premier surpris!

- "Qu'est-ce que tu fais ici? Je veux dire tu n'es pas venue me parler simplement pour me faire la morale, pas vrai? Tu as envie ou besoin de parler? Je suis peut-être pas l'oreille la plus attentive mais je serais ravie de t'aider si je le peux..."

C'était un peu l'hopital qui se foutait de la charité, là. Je le savais et elle devait sûrement s'en rendre compte. Mais c'était aussi une occasion de créer des liens plus solides et sains entre nous et je n'avais pas envie de laisser passer cette seconde chance qui nous était donnée. Et puis me concentrer sur elle me permettait un peu d'oublier le désastre qu'avait été ma soirée et la perte de mes biens...
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Message(#) Sujet: Re: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyLun 5 Jan 2015 - 13:03

A peine avions-nous rejoint l'extérieur qu'il me questionna sur mon état. Je ne m'étais pas vraiment attendue à cela. Pis, j'en fus totalement décontenancée, ne supportant pas d'aborder le sujet avec qui que ce soit. Moi-même je n'osai en parler à Yami, par crainte d'en apprendre davantage. C'était en quelque sorte devenue comme une histoire sans parole. J'ignorai tout de ce qui avait pu arriver, comme des raisons qui m'avaient poussées à de tels extrémité et pour être franche, je préférai ne pas les connaître. Je me sentais effrayée, honteuse de ce qui était arrivé. Effrayée à l'idée de cette terrible et implacable vérité qui me guettait dans l’ombre. Honteuse pour toute la peine que j’avais provoquée par mon acte égoïste. J’ignorai encore si je devais faire quoique ce soit enfin de retrouver la mémoire. S’agissait-il d’une bonne ou d’une mauvaise chose ? Depuis mon réveil mon lien avec Yami se dégradait. Quelque chose dans mon comportement semblait la mettre mal à l’aise. Je me demandais si j’avais vraiment changée à ce point. Je n’osai malheureusement pas en parler avec elle par crainte d’en apprendre davantage sur tout ce qui avait pu se passer. Je me demandai s’il allait en être de même avec Shinji, si le fais que je ne sois plus vraiment moi ne nous éloigne également. Ainsi, je me sentais en quelque sorte prise entre deux feux, ne sachant que décider pour mon bien, mais avant tout pour celui des autres. Aucune véritable échappatoire ne s’offrait à moi. Je n’avais d’autre choix que d’attendre, découvrir par moi-même et malgré-moi pour finalement prendre une décision. En attendant, je devais des comptes à de nombreuses personnes. J’avais déjà commencé par m’excuser au prêt de Yami puis Zanshi. Peut-être était-il temps d’en faire de même avec Shinji. Sa remarque m’avait mi profondément mal à l’aise. Je me grattai de nouveau le haut du crâne, baissant les yeux, détournant le regard, n’osant croiser le sien, honteuse de ce qui s’était passé.

-Je… heu… Shinji je suis désolée… Depuis mon réveil il y a de nombreuses choses que j’ai oubliés. Donc je tenais à m’excuser pour tout ceci. Pour tout ce que j’ai fait et tout ce que je n’ai pas fait pour toi comme pour tous les autres…

Cela paraissait bien maigre, j’aurais souhaitai à donner davantage, mais j’en étais malheureusement incapable. Assisse sur ce banc à côté de Shinji, au milieu de la nuit dans cette ruelle mal éclairée, j’éprouvais la soudaine et déroutante impression de plus être là, de pas être au bon endroit. Comme si les choses étaient ce qu’elles ne devaient être. Je secouai légèrement ma tête de gauche à droite comme pour me remettre les idées en place. Ma chevelure suivit le mouvement et plusieurs mèches retombèrent sur mon visage. Je jetai ma cigarette dans une poubelle située quatre mètres plus loin sans bouger de ma place, expirant ensuite longuement pour laisser en sortir un long filé de fumée en sortir. Je me rendis alors compte que je m’étais éloignée du sujet de base. Que ma présence ici ne se justifiait par mon propre mal-être, mais par celui de Shinji. Il tentant une nouvelle fois de relancer le sujet, mais je ne fus pas dupe. Lui aussi recherchait une échappatoire à ses propres tourments.

-Je suis venue voir comment tu allais. Visiblement tout ne se passe pas pour le mieux. Peut-être est-ce plutôt toi qui as besoin d’en parler ?

Oui j’étais avant tout là pour ceci. Après avoir détruit le peu de vie qui lui restait, je n’avais plus qu’à l’aider à trouver de nouvelles bases, à lui faire comprendre ces erreurs passées et présentes afin qu’il puisse par lui-même s’octroyer une chance de renouveau et se tourner vers l’avenir.

-Dis-moi, j’aimerai te poser une question. Si tu avais la possibilité de repartir à zero, de rattraper tes erreurs en effaçant ton passé, de changer de vie pour une autre, une meilleur... Que ferais-tu ?

Etrangement je me rendis compte que cette question s’adressait autant à lui qu’à moi. Car finalement, dans l’état actuel, nous nous retrouvions plus ou moins tous les deux à la croisée des chemins. De mon côté, j’étais incapable de prendre la moindre décisions. Peut-être que mon ami, lui, serait en mesure de faire un choix ce qui, indirectement, pourrait m’aider à faire le mien.
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Message(#) Sujet: Re: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyLun 5 Jan 2015 - 20:43


♫:

Je m'attendais pratiquement à tout sauf à des excuses de la part d'Oniri! Je voulais réellement savoir comment elle se portait mais peut-être que j'avais mal formulé ma phrase et qu'elle avait pensé que je lui faisais un reproche déguisé. Ce n'était absolument pas le cas pourtant. Bien sûr, j'avais de la peine à comprendre son geste désespéré et je n'approuvais guère le suicide. Mais d'un autre côté elle ne l'avait pas fait par pur caprice, non? Elle m'avait confié son mal être par le passé, lors d'une soirée bien arrosée. Aurais-je du voir alors les prémices de cette tentative désespérée? Sûrement! L'avais-je vu? Non! Devais-je me sentir coupable d'être passé à côté de ça? Étonnamment, c'était le cas...

- "Il n'y a rien à excuser Oniri!" glissai sur un ton qui se voulait réconfortant. "On aurait aussi dû te prêter plus d'attention, faire plus attention à ce que tu ressentais! Tu semblais tellement forte que l'idée que tu choisisses d'en finir ne m'a même pas effleuré l'esprit. Ce serait plutôt à moi de me faire pardonner, en fait..."

Elle ne s'en souvenait sûrement plus mais notre combat lors de l'examen avait été violent. Aussi bien psychologiquement que physiquement! Et peut-être alors que ça avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase, allez savoir. Mais ce n'était ni le lieu ni le moment pour lui remémorer ce genre de souvenirs. J'avais en face de moi une nouvelle Oniri et j'appréciais nettement plus cette nouvelle version de celle qui pourrait peut-être un jour une jeune femme que j'aurais plaisir à qualifier d'amie...

Le retournement de situation fut rapide et je ne le vis pratiquement pas venir. J'avais dans l'idée qu'on s'étendrait un peu plus sur le suicide de la Saibogu mais cette dernière semblait bien décidée à me renvoyer la balle, à me prendre à mon propre jeu. Je tirai quelques lattes supplémentaires sur ma clope avant d'allonger mon bras pour la mettre dans la poubelle. Tiens, je n'avais pas remarqué qu'Oniri fumait. C'était nouveau, ça! Ouais, j'aimais bien cette nouvelle coéquipière...

- "Disons que j'ai connu mieux, ouais!" avouai-je après quelques instants, sourire contrit sur les lèvres. "Un connard a décidé de mettre le feu à ma piaule visiblement! Sûrement un genin ou un autre frustré de l'examen! Je ne sais pas si tu te souviens mais je me suis fait pas mal d'ennemis en refusant mon grade! Mais j'aurai ma revanche, tu peux me croire! Ho ça oui!"

Je fis quelques mudras avant d'apposer un sceau sur le sol et faire apparaître une gourde d'eau. J'avais la pâteuse et étonnement je n'avais guère envie de continuer à me saouler. Cette discussion couplée à l'air frais et à la présence d'une personne qui comptait pour moi me faisait du bien. J'en pris de longues rasades avant de la tendre à Oniri au cas où elle en aurait également envie. J'avais développé ma maîtrise du sceau au cours de deux longues semaines dans le désert mais j'estimais que ce n'était guère utile de le stipuler actuellement. Et puis la jeune femme enchaînait sur une autre série de questions quant à la possibilité de tout recommencer. Je me fendis d'un léger ricanement avant de me rouler une nouvelle cigarette, l'allumer puis lui répondre:

- "J'y ai déjà pensé tu sais? Le soucis c'est que même si j'ai vécu des trucs pas trop folichons, personne ne m'a poussé à agir comme je le fais! J'avais des alternatives et en bon crétin que je suis j'ai choisi la pire, évidemment! Alors recommencer, oui, j'aimerais bien! Mais je crois que si j'avais une nouvelle chance je la réduirais à néant! C'est un peu l'histoire de ma vie, ça, l'autodestruction!"

Je lui décochai un pauvre sourire avant de coupler cigarette et gorgées d'eau. Ouais, je souhaitais recommencer. J'avais l'impression qu'il me manquait un petit quelque chose, un simple coup de pied au cul pour enfin me motiver à prendre ma vie en main. J'étais à la frontière entre la déchéance et l'ambition mais je n'arrivais toujours pas à la franchir. Comme si les derniers pas étaient les plus compliqués, les plus difficiles...

- "En fait je ne crois pas aux secondes chances! Mais si tu as un moyen de remonter le temps et de m'éviter de faire les erreurs que je m'acharne à commettre, je suis preneur! Et plutôt deux fois qu'une!" fis-je avec un soupçon d'espoir avant de tourner à nouveau mon regard vers elle. "Tu as inventé une machine à remonter le temps ou quelque chose comme ça?"

Franchement, ça aurait été cool! Mais je doutais que ce genre d'appareil puisse exister. Mais si c'était le cas, ce serait tellement magnifique! M'enfin il ne faut pas trop rêver non plus, hein? J'observai un instant Oniri tout en tirant sur ma clope. Elle avait changé d'une manière que je n'aurais jamais pu soupçonner. Je regrettais de penser ça mais sa tentative de suicide avait eu du bon tout compte fait!

- "Tu crois au destin Oniri? Que certaines choses doivent se passer, tout simplement? Je n'aime pas le concept de ne pas être aux commandes de ma vie mais je dois avouer que je commence de plus en plus à me demander si certaines personnes ne sont pas vouées à la réussite dès leur naissance et d'autres condamnées à la déchéance! C'est bête mais ça pourrait expliquer bien de choses, pas vrai?"

Peut-être qu'en d'autres circonstances j'aurais été un shinobi respecté du village, pas l'espèce de déchet que je m'acharnais à être. J'étais curieux de connaître l'avis de la Saibogu à ce sujet, elle qui endossait également une grande part de souffrance dans son existence...
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Message(#) Sujet: Re: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyMar 6 Jan 2015 - 23:42


Mucic ♫:

Il chercha à me réconforter à me disant que je n'avais pas à m'en vouloir pour ce que j'avais fais, allant même jusqu'à retourner la faute sur lui et Yami. Ce fut attendrissant de sa part, mais je ne pouvais m'empêcher d'imaginer toutes les craintes, toutes les souffrances qu'avaient put leur causer mon acte désespéré. Tous deux semblaient si proche de moi, j'en venais encore à me demander comment j'avais pus en arriver à de telles extrémités. Pour lui je semblais si forte. Pourtant, depuis mon réveil, je ne m'étais jamais sentis aussi faible, aussi incertaine vis-à-vis de mon identité et de mon existence.

-Peut-être que cela devait arriver, tout simplement...

Je ne savais si je devais considérer mon retour telle une rédemption ou une perdition. Toujours fut-il que l'idée de savoir que j'avais des amis sur qui compter apaisait mes craintes comme mes doutes. Shinji m'expliqua ensuite sa situation actuel auquel je ne pus que refréner l'envie de sourire. Ce n'était pas tant de la moquerie, ni du désir de perdition envers autrui, mais davantage une certaine taquinerie qui relevait davantage de l'engouement ; comme lorsqu'on s'égayait à la simple pensée d'offrir un cadeau à un proche en imaginant le bonheur que cela allait lui procurer. Évidemment, je ne voulais pas qu'il sache que tout ceci venait de moi, souhaitant qu'il considère cette succession d’événements comme un signe du destin, une opportunité de se racheter.

-Tu sais, tu pourrais essayer de te trouver un autre appartement. En tant que Shinobi, tu pourrais être logé au frais du village. Cependant pour ça...

J'attrapai sa gourde, buvant une gorgée d'eau, profitant ainsi de l'occasion pour marquer une pause. Je redoutai en quelque sorte ce que je m'apprêtai à dire, en sachant pertinemment que l'idée ne risquait pas de lui plaire.

-Il faudrait que tu acceptes de devenir Chuunin... Parvins-je finalement à dire.

J'observai un instant sa réaction. M'attendant déjà à toute forme de protestation ainsi qu'à une bonne vague de défaitismes et de manques de confiances en soit. En réalité, cela me surpris de ne le remarquer qu'à présent. Shinji avait toujours agit comme une véritable ivrogne burlesque et incompétent, mais je n'avais jamais réalisée qu'il pouvait s'agir de sa façon à lui d'appeler à l'aide. Enfin de compte, depuis le début, peut-être ne cherchait-il que cela, une épaule sur laquelle s'appuyer.

-Oui, c'est peut-être vrai... Personne ne t'as jamais obligé à agir comme tu l'as fait, mais personne ne t'a jamais poussé dans l'autre direction. Nous n'étions pas encore là pour toi...

Mes mots moururent au bord de mes lèvres. Je sentais les larmes me monter aux yeux. Sincèrement, je ne voyais pas en quoi il avait put me juger forte. Aussi détournais-je le visage de sorte ce qu'il ne puisse me voir. Depuis le départ, je n'avais pas eu durant un seul instant le courage de croiser son regard. D'un revers de la main je m'essuyai les yeux avant de me lever subitement de mon banc. Shinji, lui, était toujours assis, et je me plaçai debout juste en face de lui. Ce faisant je posai ma main sur sa tête de sorte à lui ébouriffer les cheveux comme s'il n'était d'autre qu'un gamin. Peut-être était-ce un peu ça. Il était notre petit Shinji.

-Tu ne veux pas croire au seconde chance ? Soit, dans ce cas laisse-moi au moins une pour te faire changer d'avis. Tu vas voir, je sais que je vais y arriver. Lui dis-je en lui adressant un sourire réconfortant, les pourtours de mes yeux rougis par les larmes.

Cet imbécile était plutôt mal placé pour me parler de destin et d'existence pré-écrite voué à la réussite ou à l'échec. Moi qui était née avec absolument tout ce que de nombreuses personnes auraient rêvé d'avoir, moi qui était issu d'une des plus hautes extractions bourgeoise du pays, cela ne m'avait pas empêché de foirer ma vie sur de nombreux plan. En cela nous étions encore similaire sur sur point. Décidément je me demandai comment j'avais fait pour ne pas réussir à le comprendre plus tôt.

-Allez viens, j'ai quelque chose à te montrer...

Ce faisant, je l'attrapai une nouvelle-fois par le poignet pour l'inciter à me suivre. Cette-fois-ci il n'opposa aucune résistance en cherchant à allonger son bras. Ainsi nous prîmes ensemble la direction de la voie illusionner. L'air c'était brusquement rafraîchit depuis le tombée de la nuit. Je profitai de notre trajet pour nouer mes cheveux afin de rabattre ma capuche sur ma tête. Parvenu à destination se trouvait, dans l'ombre d'un angle sinueux entre deux ruelles une étrange forme métallique. Surmonté de deux roues, d'un double monteurs à galets cinétiques ainsi que de deux pots énorme pot d’échappement et d'une carrosserie des plus reluisantes, la Black Parade nous attendait pour une petite virée.

-Il me semble que tu as toujours rêvé de faire un tour dessus. Et bien c'est l'occasion.

J'allumais alors la machine qui s'actionna dans une bruit sourd prête à partir dans les confins du désert avec nous dessus .
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Message(#) Sujet: Re: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyMer 7 Jan 2015 - 7:14


♫:

Finalement cette discussion que j'avais d'abord imaginé désagréable se révélait fort sympathique. On s'était déjà parlés à coeur plus ou moins ouvert dans le passé mais c'était lors d'une soirée passablement arrosée. Là j'étais bourré, c'est vrai! Mais entre la perte de ma piaule, l'eau que j'ingurgitais depuis quelques poignées de minutes et l'air frais de la nuit je commençais à reprendre mes esprits. Oniri, quant à elle, semblait tout à fait sobre. Du coup les circonstances étaient tout de même différentes. Et - ô miracle - on ne s'était pas encore pris la tête et encore moins échangés de coups. Une vraie nouveauté s'il en est!

Mais j'avais tout de même un peu l'impression de tromper la Saibogu en jouant le jeu d'une amitié que j'avais souvent espérée mais qui ne s'était jamais réellement concrétisée. Bon bien sûr ce n'était pas de ma faute si elle ne se souvenait pas des nombreuses querelles qui nous avaient déchirées. Yami, mon comportement, Yami, nos caractères si différents et à la fois si semblables, Yami... J'étais sans cesse partagé entre l'envie d'être honnête et lui rappeler que notre relation n'avait jamais été de tout repos et celle de profiter de cette accalmie que j'espérais volontiers permanente. Cet instant de paix était toutefois trop rare pour que je puisse prendre le risque de le rompre. Peut-être qu'un jour elle se rappellerait de nos mauvais moments mais pour l'heure je n'avais ni le courage ni le coeur de lui remémorer de mauvais souvenirs. Ce n'était pas vraiment de la lâcheté mais plutôt une preuve d'amitié...

Vint le sujet de mon refus de monter en grade et la possibilité d'obtenir un logement gratuitement en qualité de Shinobi. L'idée m'avait traversé l'esprit mais je n'avais guère envie de dépendre des autres. Ma qualité de vie n'était pas de celles dont la plupart des gens rêvaient, c'est sûr. J'oscillais entre la pauvreté et des revenus plus que moyens, le tout en me faisant cogner - et en cognant - chaque soir pour m'offrir de quoi manger et me loger. C'est sûr, ce n'était pas ça que j'espérais en étant gosse. Ça, je ne pouvais pas le nier. Mais j'avais mon orgueil et me faire entretenir, même si c'était en quelque sorte mérité, me répugnait. Ma fierté, c'était d'ailleurs une des rares choses qui me restait. Et je comptais bien la garder! Après quant à savoir de quoi je la tirais, c'était une autre histoire. Moi-même je ne savais pas vraiment de quoi je pouvais m'enorgueillir...

- "Ça reste entre nous, hein? Mais je t'avoue que parfois je regrette de ne pas avoir accepté ce grade!" glissai-je sur le ton de la confidence. "Meilleur salaire, meilleure réputation, meilleures missions... Mais j'ai déjà de la peine à tenir mon rôle de Shinobi en étant Genin alors... Chûnin? La bonne blague!"

Je lui décochai un clin d'oeil entendu puis j'écrasai ma clope avant de reprendre une gorgée d'eau.En y repensant mon refus de passer au grade supérieur m'avait apporté surtout des emmerdes. Mais d'un certain côté je crois que j'aimais me faire détester tant que les gens que j'appréciais continuaient à m'estimer et, surtout, me côtoyer! Yami, Oniri et même notre senseï! En y repensant c'était les seules personnes dont l'avis m'importait... J'avais d'autres connaissances bien sûr et j'en appréciais la plupart mais c'était surtout ces trois personnes qui représentaient le noyau dur, le fondement de ma vision de l'amitié. Tant que j'avais leur soutien, tout irait bien. Je crois...

- "Je te raconte pas la galère depuis que j'ai refusé ce grade!" repris-je en me passant une main dans les cheveux. "On m'insulte dans la rue ou on détourne le regard avec dégoût, on refuse de me servir à boire dans certains bar et on me fait des sales coups constamment! Bon là, faire cramer mon chez-moi c'est le must du must! Mais c'est que la partie émergée de l'iceberg, tu peux me croire ma grande! Enfin bref..."

Je remarquai alors qu'Oniri détournait le regard et se passait une main à hauteur des yeux! Est-ce qu'elle pleurait? Elle? J'avais presque envie de me pincer pour vérifier que je n'étais pas en train de rêver mais j'avais déjà vérifié cette hypothèse une heure plus tôt. Non, c'était bien la réalité. Mais je pouvais comprendre. J'avais également la gorge serrée suite à sa remarque sur le fait qu'elle et Yami n'avaient pas été là lorsque j'avais fais de mauvais choix. Est-ce que les choses auraient pu être différentes? Oui, sûrement! Je pris alors conscience que la jeune femme était devenu quelqu'un sur qui je pouvais me reposer sans même m'en rendre compte. Nous étions coéquipiers mais également... amis? Après tout ce qu'il s'était passé? Après tout certaines choses ne s'expliquent pas... Mais je lui fus profondément reconnaissant pour cette remarque et même si je tâchai de ne pas lui montrer, j'étais également ému.

- "Sérieux, il manque plus que les violons et le tableau est complet là!" m'amusai-je pour masquer ce que je ressentais à cet instant précis. "On doit avoir l'air niais..."

Oniri se leva alors et m'ébouriffa les cheveux. Si ça avait été quelqu'un d'autre je lui aurais sûrement écrasé mon poing sur la figure pour ce geste un brin désabusant. Mais j'appréciais cette touche de complicité et j'allai même jusqu'à faire abstraction de ses yeux rougis alors que je me serais sûrement fendu d'une petite remarque en temps normal. Je me mis alors à sourire pour la première fois de la soirée. Et avec sincérité s'il-vous-plaît! Pas pour donner le change! Jamais je n'aurais pensé que cette discussion se montrerait si agréable...

La Saibogu m'indiqua qu'elle avait quelque chose à me montrer et me prit une nouvelle fois pas le bras. Cette fois-ci je ne me fis pas prier pour la suivre jusqu'aux abords de la voie illusionnée. On me faisait rarement des surprises aussi je les savourais à leurs justes valeurs quand ça arrivait. Et cette fois encore je ne fus guère déçu par ce que je vis: le bolide d'Oniri. Je ne lui avais pas avoué dans le passé mais je lui avais toujours envié ce véhicule. Cette belle carrosserie, cette puissance mécanique qui s'en dégageait. Je n'avais jamais osé lui demander de faire un tour dessus parce que je connaissais d'avance la réponse qu'elle m'aurait donnée. Mais cette fois-ci c'est d'elle-même qu'elle me proposa d'aller faire un tour alors qu'elle activait cet étalon métallique. Wouuuh putain!

- "Si j'en ai rêvé? Littéralement, ouais! C'est une sacrée bonne surprise!"

Je lui ébouriffai en retour les cheveux en passant ma main sur sa capuche. Bon c'était pas vraiment le même effet mais l'intention y était. Je me glissai derrière elle avec l'impatience d'un enfant à qui on aurait promis une glace puis nous primes la direction du désert. Le vent sur le visage, la sensation de vitesse et le bruit de cette étrange monture me donnaient les frissons tellement c'était bon! Ho oui, il m'en fallait une! Un jour peut-être...

On gravit les dunes avec une aisance déconcertante, projetant sur notre passage des gerbes de sables alors que la machine absorbait les distances avec une facilité déconcertantes. Puis on s'accorda finalement une pause et je remarquai alors que j'avais passé le plus clair du trajet à rire de bon coeur sous l'effet de l'excitation et du bonheur qui en résultait. J'avais envie de sauter partout pour exprimer ma joie mais je me ravisai. Déjà parce que j'étais en partie crevé et aussi parce que je n'avais guère envie de me ridiculiser.

- "C'est trop d'la balle ce truc Oni! J'hallucine!"

On s'installa sur un morceau de roche ceinturé de sable pour profiter un instant du ciel étoilé et des premières lueurs chatoyantes qui annonçaient la venue de l'aube. J'étais sur le point de lui poser une question qui s'imposait avec de plus en plus de force dans mon esprit, quitte à me faire mentir sur ce que j'avais dit tout à l'heure. Ouais, j'avais honte de demander de l'aide à quelqu'un. Mais Oniri était ma coéquipière et pas une inconnue. L'une des rares personnes sur que j'étais pratiquement certain de pouvoir compter. Aussi me risquai-je finalement à lui demander ce que j'avais en tête:

- "Dis.. Tu crois que tu pourrais me prêter quelques ryos?" fis-je avec une gêne évidente. "Ho pas beaucoup hein? Juste de quoi retomber sur mes pattes après ce qu'il s'est passé! Et puis je te rembourserai, promis! Même si ça prendra sûrement un peu de temps. Je me vois mal déranger la Kazekage pour ça et puis j'essaie de donner la meilleure impression possible à Yami et je n'ai pas envie de risquer qu'elle me voit comme une sorte de.. bah... clochard! Même si j'en suis pas loin parfois, je le reconnais!"

Je me sentis bête de lui demander ça et je détournai presque immédiatement le regard avant de chercher quelque chose d'autre à dire pour changer de sujet:

- "Et en fait je peux conduire ton bolide? T'en fais pas j'ai pas mal débourré et puis j'ai l'habitude de cet état. Et puis dans le pire des cas on s'éclate contre le sable, c'est parfait pour amortir ces petits grains pas vrai?" glissai-je avec un sourire espiègle.

Si j'en crevais d'envie? Carrément!
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Message(#) Sujet: Re: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyJeu 8 Jan 2015 - 23:23



Mucic ♫:

Dans un rugissement sourd, la bête de métal surmontée de deux immenses roues traversa la voie illusionnée pour rejoindre en tout hâte le désert. La nuit se pavanait au milieu de son firmament étoilé, plus miroitantes que jamais. Le ciel était clair et dégagé. Plus loin vers l'est, nous pouvions apercevoir une demi lune s'élever, baignant dès lors de ses éclats argenté les dunes de ce désert froid et mystérieux. Fendant les ténèbres qui nous entouraient, faisant fit des obstacles et du climat hostile, cette vitesse des plus grisantes à laquelle nous avancions nous donnait la sensation de transcender le monde lui-même. Plus rien ne pouvait nous atteindre, nous étions bien au-delà de tout ceci. A mesure que j'enfonçai l'accélérateur le moteur continuait de rugir, faisant étalage de toute la puissance de cette technologie. Rabattant au mieux mon capuchon je pouvais sentir les vents glaciaux du désert fouetter mon visage sans réellement les craindre. Nous qui n'avions jamais connu autre que cet immense étendue de sable et son climat hostile à l'égard de toute vie, nous avions apprit, à force de temps et de persévérance, à le dompter, faisant alors de ce dernier un immense terrain de jeu. Terrain de jeu que je m'appliquai à préserver quoi qu'il m'en coûte. Me laissant moi-même émerveillée par cette somptueuse nuit je lançai de temps à autres des regards discret vers Shinji qui agissait telle un gamin à qui l'on venait d'offrir le plus grand jouet de son enfance.

Jouant tantôt avec les dunes comme tremplin ; tantôt avec les dérapages qui précipitaient de multitudes de gerbes de sable sur les côté du véhicule, je laissai finalement la vitesse reprendre ses droits en fonçant aussi rapidement que possible en ligne droite vers l'horizon lointaine comme si nous cherchions, par nous même, à attraper la lune afin de la décrocher de son socle céleste. L'intensité à laquelle nous continuions d'avancer se relevait presque euphorisante. Durant plus d'une heure nous apprîmes à découvrir et redécouvrir notre terre, notre foyer jusqu'à ce que finalement la frénésie laisse place à la fatigue à laquelle nous ne pûmes nous dérober, mois la première. Nous vînmes nous arrêter dans des anfractuosités rocheuses qui quelque jour plutôt s'avéraient recouvertes les dunes. Les nombreux vents automnaux avaient finit par les révéler et nous avions désormais tout à loisir d'en profiter comme lieu d'escale. Lorsque nous nous arrêtâmes je pus constater avec amusement que mon coéquipier ne tenait plus en place. J'étais satisfaite de mon petit tour et cela me réchauffait le cœur de le voir ainsi sourire. Comme quoi, parfois, nous n'en demandions guère davantage...

Assise sur un rocher, les jambes croisées je m'attardai un instant dans la contemplation de la voûte éthérée là où chaque étoile avait une histoire à raconter. Ici, sur terre, ce n'était pas si différent. Je renvoyai ma capuche en arrière laissant ma longue chevelure danser au gré des vents. De temps à autres quelque mèche retombait sur mon visage qui je chassai machinalement d'un revers de la main, rêveuse. Puis, de ma position culminante, je me mis observer, souriante, un Shinjji qui semblait toujours aussi heureux de cette petite escapade. Il vint prendre position sur un rocher non loin du moi avant de me demander une chose à laquelle je ne me serais sans doute jamais attendu de sa part. De l'argent, lui qui était si têtu, lui qui était si bourru ; cela ne lui ressemblait vraiment pas ce qui, en soit, était un premier signe de futur changement dans sa vie. Surprise, je lui adressai un regard interloqué en demeurant silencieuse, réfléchissant à sa proposition, essayant de deviner ce qui était le mieux pour lui.

-Pardonne-moi Shinji, mais je veux que tu réussisses par toi-même. Pour le moment rien n'est déterminé et tout est à faire, mais lorsque les choses commenceront à se mettre concrètement en place, tu n'auras qu'à me le demander et je t'aiderai de mon mieux quel qu'en soit la façon.

Je trouvai amusant de le voir ainsi mal à l'aise, moi qui n'avait guère coutume de l'aviser de la sorte. Néanmoins je ne pouvais pas accéder à sa requête, du moins pas encore. L'argent n'était pas une priorité pour lui, mais cela il l'ignorait encore. Le nouvel appartement qui l'attendait au village servirait de point de départ. Le second point, je désirai le ré-aborder avec lui.

-Il faut que tu retournes voir notre Sensei. Ce n'est pas anodin si elle nous à choisit en tant qu'élève et cela l'est encore moins si tu as été admis en tant que chuunin à la base. Tu en as le potentiel, cependant tu ne l'as pas encore réalisé. Dis lui ce que tu m'as dis, que tu désirs changer, devenir meilleur. Je commence à la connaître et je sais qu'elle t'écoutera. Je pourrais venir t'accompagner si tu le souhaites. Dis-je d'une voix qui se voulait plus rassurante.

En effet, je n'étais pas ignorante de l'oppression quasi constante qu’exerçait Zanshi malgré elle sur Shinji. Il en avait une peur plus bleu et c'était justifié. J'avais cependant, avec le temps, apprit à la connaître pour réaliser qu'elle était loin d'avoir un mauvais fond. Mon coéquipier revint à la charge avec une autre demande.. En soit, j'aurai été prête à céder à sa requête, néanmoins l'utilisation de la technologie de mon clan requérait une maîtrise particulière de son chakra et des sceaux, ainsi, un individu lambda ne pouvait s'en servir. Cela nous garantissait par ailleurs l'exclusivité sur nos technologies.

-Encore une fois, navrée, mais c'est bien plus compliqué que cela en à l'air. Si tu veux conduire ce genre de véhicule il faudra le fabriquer toi-même.

Dis-je dans un sourire complice tout en sachant parfaitement ce que ces mots impliquaient.
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Message(#) Sujet: Re: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyVen 9 Jan 2015 - 5:35


♫:

Je fus surpris par le refus d'Oniri à vrai dire... J'avais pensé que le renouveau de notre relation signifiait que je pouvais désormais m'adresser à elle en cas de coup dur et là j'étais précisément dans la merde jusqu'au cou. Je me sentis encore plus honteux d'avoir osé lui demander de l'aide mais surtout d'avoir essuyé un revers. C'était comme si j'avais dévoilé une faiblesse sans pour autant obtenir une compassion. Est-ce que je lui en voulais? Non! Je ne comprenais cependant pas ce qui motivait sa réponse négative et un bref instant je me demandai si elle ne se souvenait pas de certaines choses quant à notre passé commun. Peut-être qu'elle se méfiait de moi ou alors qu'elle ne m'estimait pas digne de confiance?

J'eus tout de même droit à des explications plus poussées tandis que je m'allumais une cigarette et observais la voûte étoilée et la lune qui inondait le désert de sa douce clarté. Ainsi donc elle souhaitait que je retombe sur mes pattes tout seul comme si les derniers événements pouvaient me servir à démarrer une nouvelle vie. J'étais un peu sceptique à vrai dire car ce n'est pas parce qu'une part de votre existence par en fumée qu'on peut en construire une plus solide sur ses ruines. Néanmoins je comprenais son raisonnement et puis j'avais encore quelques idées en tête pour palier à la destruction de mon semblant d'appartement. Certes, peu reluisantes. Mais suffisante pour me permettre de survivre quelques temps...
- "T'en fais pas, je comprends et ne t'en veux pas! J'imagine que je devrais même te remercier en fin de compte. En tout cas je suppose..."
La jeune femme profita de sa réponse pour rebondir sur un autre sujet, arguant qu'il fallait que j'aille voir notre senseï. Elle n'avait même pas terminé son raisonnement que je me fendais déjà d'un léger soupire sceptique. Je ne doutais pas que la Kazekage pouvait m'aider si je désirais changer mais plusieurs choses m'empêchaient d'envisager cette option. Pour commencer je la craignais. Je crois que j'étais le membre de l'équipe avec qui elle avait le moins d'affinité et peut-être celui qu'elle appréciait le moins même si ce n'était qu'une supposition et que je n'avais aucune preuve pour la fonder.

Deuxièmement j'avais déjà beaucoup de peine à parler de ma vie et de mon mal être avec des gens que je côtoyais beaucoup plus régulièrement. J'avais osé en parler à Yami après presque une année et seulement parce que les circonstances m'y forçaient. Oniri devait s'en douter même si elle avait probablement oublié notre discussion lors de notre tournée des bars quelques semaines plus tôt. Alors... en parler à notre maîtresse? Je n'étais pas à l'aise en sa présence et osait parfois à peine prendre la parole. Alors partager avec elle une chose une chose aussi intime...

Pour finir je redoutais que lui avouer mon état d'esprit revenait à reconnaître ma faiblesse alors que je me faisais un point d'honneur à paraître solide en toutes circonstances. Comment notre senseï appréhenderait la chose? Elle estimerait sans doute que je n'étais pas digne d'être son élève, que ma place serait plus dans un centre de soin pour les dépendances que dans son équipe. Et si je ne comprenais toujours pas pourquoi elle m'avait choisi j'avais en revanche très envie de rester son apprenti. C'était d'ailleurs l'une des seules choses dont j'étais fier alors je ne comptais pas la saborder comme tout le reste. Non, c'était définitivement impossible...
- "Merci mais non merci!" rétorquai-je finalement sur un ton qui ne laissait aucune place à la discussion. "Je suis touché par tes mots et l'aide que tu essaies de m'apporter Oniri, sincèrement! Mais je dois m'en sortir par moi-même comme tu me l'as dis quelques secondes plus tôt! Notre senseï pourrait peut-être m'aider mais aussi voir dans cet aveux de la faiblesse! Et je n'ai pas envie qu'à chaque fois qu'elle me regarde ce soit avec inquiétude ou pire, du dénis. Si vraiment j'ai besoin d'aide ou si j'ai besoin de parler je viendrai te voir toi ou Yami! Hors de question de mêler la Kazekage à tout ça! Et puis elle a d'autres chats à fouetter de toute façon! Entre les attentats qu'il y a eu au village, les Furyous ou le mécontentement des civils, elle a de quoi faire. Inutile de lui rajouter un soucis supplémentaire..."
Je tournai enfin mon regard vers elle avant de le descendre malgré moi sur ses lèvres. Ha non! J'avais déjà donné! Et puis j'aimais Yami!
"Et ne t'avises pas de lui en parler dans mon dos, d'accord?" ajoutai-je en détournant le regard. "Je le prendrais vraiment mal! Et maintenant qu'on s'entend bien je n'aimerais pas qu'on retombe dans nos travers!"
Merde! J'avais oublié un court instant qu'elle ne se rappelait pas de nos différents. Mais la conversation avait atteint un tel degré de sincérité que j'avais complètement occulté ce détail. Je lui tendis alors ma gourde comme pour la distraire de mon erreur avant qu'elle reprenne la discussion en parlant cette fois-ci de sa moto. Elle m'expliqua que ce n'était pas aussi facile à manier que ça en avait l'air et je me demandai à nouveau si c'était la vérité ou simplement qu'elle ne désirait pas prendre le risque que je la fracasse. Bon ça je pouvais comprendre. J'étais plutôt casse-cou dans mon genre et si les rôles avaient été inversés je crois que j'aurais pas confié une telle merveille à un type comme moi.

Mais... la construire moi-même? Elle en avait de bonne! Les seules connaissances techniques que j'avais se limitaient au roulage de cigarette ou de drogue. Les mathématiques et ce genre de trucs, ce n'était clairement pas fait pour moi! Pourtant j'enviais souvent les Saibogu et leurs équipements si sophistiqués, changeant complètement du matériel dont les shinobis plus... conventionnels usaient. Mais je ne comptais pas insister sur ce point de risque de la pousser sur la défensive. S'il y avait bien une chose que je savais sur Oniri, c'est qu'elle adorait ses joujous.
- "Le jour où j'arriverai à construire des trucs du genre je crois bien qu'il neigera à Kaze!" répondis-je en rigolant. "Ce qui ne serait peut-être pas une mauvaise chose, remarque. Ça changerait en tout cas! Mais si un jour il me prend l'envie d'apprendre quelques trucs Saibogu et peut-être même de me lancer dans une carrière d'ingénieur tu en seras la première informée!"
Je terminai ma clope avant de l'écraser sur le sol puis la glisser dans un étui de ma sacoche. J'avais mes défauts mais je détestais polluer le désert par la présence humaine, sous quelques formes que ce soit. C'était peut-être un brin étrange de raisonner ainsi alors que le désert était immense et qu'il absorbait tout, déchets y compris. Mais je sais pas, c'était ce que mes parents m'avaient toujours appris. Je me souvenais encore des claques qu'ils me donnaient quand je jetais des choses par terre. Que penserait-ils de moi s'ils me voyaient maintenant?
- "Oniri? Je peux te demander quelque chose?" questionnai-je avant d'attendre qu'elle m'y autorise. "Ça fait quel effet de... et bien tu sais... de mourir? Quand tu glisses vers les ténèbres? Tu n'es pas obligée de répondre si tu n'veux pas, tu n'as sûrement pas envie de repenser à tout ça..."
C'était de la curiosité malsaine mais bien peu étaient tombés dans l'obscurité de la mort avant de retrouver la lumière de la vie. J'avais très envie de savoir quel effet ça procurait de se sentir partir. Est-ce qu'on ressentait de la peur? De l'insouciance? Peut-être même un certain soulagement? Je me rendis alors compte qu'il fallait tout de même une sacrée paire pour s'ôter soi-même la vie et que ce que j'avais pris jusque là pour de la lâcheté était peut-être davantage une forme particulière de courage. Je lui laissai le temps de s'exprimer si elle le désirait puis me redressai avant de m'épousseter.
- "C'était vraiment chouette cette petite virée mais il faut qu'on rentre maintenant! Je dois encore trouver en endroit pour crécher et je commence à être sérieusement fatigué! Et si tu me montrais si cette merveille sait faire des sauts? Il y a un endroit avec des dunes énormes et je suis curieux de voir ce que ta machine est capable de faire quand on la pousse dans ses limites!"
Allait-elle accepter ce qui ressemblait à un défi? Je n'avais guère de doutes là-dessus...
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Message(#) Sujet: Re: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyDim 11 Jan 2015 - 17:23


Mucic ♫:

Mes yeux s'écarquillèrent de stupeur. Je m'étais attendue à ce qu'il désapprouve mes propos, car il était lui, un éternel borné. Cependant, sa dernière remarque eut à loisir de me décontenancer totalement.

-Nos travers ? Répétais-je presque machinalement.

Qu'est-ce que cela signifiait. Avions nous connus des désaccords l'un l'autre ? Si oui de quelle intensité ? Quand était-il réellement ? Pourquoi me l'avait-il caché ? Faisait-il semblant d'être gentil avec moi ? D'être mon ami ? A quoi tout ceci était-il lié ?

Je ravalai avec difficulté ma salive soudainement mal à l'aise, perturbée par ces mots. J'en venais à prier intérieurement pour qu'il ait une explication parfaitement honorable à me donner. Pourtant, et pour mon plus grand damne, la brève expression incertaine qui teinta son regard l'espace d'un instant suffit à me donner confirmation. Prise par la crainte, prise par la peur, de le perdre, lui comme je croyais lentement perdre Yami, je ne parvenais plus à trouver la parole. Une boule s'était comme former dans ma gorge. Mon monde était bien différent que ce que je l'aurais. Je n'étais pas si bien entourée... Il voulut me tendre sa gourde comme pour m'occupe l'esprit à autre chose un instant. Je restai comme paralysée, me contentant de la fixer lui et non la gourde d'un regard vide, perdu dans les méandres de mes souvenirs. Pourtant, rien n'y faisait... Je ne comprenais toujours pas, je ne parvenais pas à me rappeler. A cet instant j'en vins à redouter que tous ces problèmes soient issues de moi. Un élan de culpabilité me saisi alors. Je me mordis la lèvre inférieur en baissant le regard, n'osant cette fois-ci plus soutenir le sien.

-Shinji... Prononçais-je d'une voix à peine audible.

J'ignorai pourquoi j'avais prononcé son nom. Était-ce pour m'excuser ? Une forme d'appel à l'aide ? Peut-être tout ceci à la fois. Le vent sifflait dans mes oreilles, fouettait mon visage et ma chevelure immaculé, mais je restai là, impassible, ou plutôt bouleversée par cette terrible et probable vérité... Non, je devais effacer tout ceci. Ce n'était que du passer, cela n'avait pas d'importance. Il était mon ami ? Non ? Si, il l'était, c'était pour cette raison que je faisais tout mon possible pour l'aider. Et quand bien m'aime si la faute venait à l'origine de moi, ne faisais-je pas à tout à présent tout mon possible pour me rattraper ?

Je l'écoutai parler allègrement de sa carrière d'ingénieur et me contentait d'osciller de la tête en forme d'assentiment, appuyant ainsi ses propos, bien qu'à cet instant il s'agissait probablement de la dernière de mes préoccupations.

Puis, comme si sa précédente remarque ne m'avait pas suffisamment troublée, il vint à surenchérir sur une nouvelle, la pire de doute. J'écarquillai les yeux, le teint devenu livide. Ma bouche s'ouvrit un instant, béate et stupide de cette remarque, puis je la refermai dans un léger claquement de dent. Des larmes se mirent à couler le long de mes joues. Je me retournais instinctivement et rabattis mon capuchon sur ma tête de sorte à ce qu'il ne puisse plus voir les émotions qui fendaient mon visage. J'inspirai et expirai lourdement, marquant une pause, me faisant alors violence pour ne pas tenter de repenser à tout ceci. Ma faute, mon réveil, la souffrance que cela avait put causer. Comment pouvait-il me poser une telle question ? C'était si... affreux...

-Je..

Les mots moururent au bord de mes lèvres. Je lui tournais toujours le dos, les paumes de mes mains plaquées sur mon visage.

-Pardonne-moi, mais je préfère ne pas en parler...

Parvins-je finalement à lui dire sans daigner me tourner vers lui, craignant et honteuse à l'idée de sa réaction. Moi qui ne demandait rien à personne, je désirai seulement que l'on me laisse en paix avec cette histoire. J'essuyai mes larmes d'un revers de la main avant de me relever, me retrouvant en bas des rochers suite à quelques sauts habiles, mais incertains. Mes pieds foulèrent le sable encore glacial de l'aube qui, elle, se profilait au loin sur l'horizon. Je m'attardai un instant dans sa contemplation dans cet instant où se faisait la jonction dans un déluge d'orange et d'or entre deux mondes. Puis je baissai de nouveau la tête pour me diriger vers ma moto.

-Oui, c'était une belle sortie. Peut-être pourrons-nous un jour faire la course à travers le désert... Je peux te payer l'hôtel pour cette nuit, mais promet moi d'aller, dès que possible, voir les services du village pour te trouver un nouvel appartement. Normalement, il ne devrait y avoir aucun problème...

Je m'efforçai de m'exprimer en usant d'une voix des plus neutres à défaut de laisser celle-ci trahir mes émotions. Pour dire, je n'avais plus vraiment le courage de lui cacher que son appartement était déjà près à l'accueillir. Enfourchant ma moto, j'actionnai le moteur puis l'invitai à me rejoindre d'un signe de main. Mon capuchon couvrait toujours mon visage, il ne pouvait me voir. Lorsqu'il fut monté, je démarrai à toute allure en prenant la direction du village. La nuit avait été belle et douce, mais ce début de journée s'annonçait long et pénible...

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Message(#) Sujet: Re: The roof is on fire [Onini] The roof is on fire [Onini] EmptyLun 12 Jan 2015 - 3:53


♫:

Putain! Décidément j'étais le champion du manque de tact! C'était affligeant tellement j'étais mauvais dans ce domaine! J'avais mes défauts mais celui-là était certainement le pire de tous en ces circonstances. Je n'avais évidemment pas souhaité voir pleurer Oniri et encore moins lui faire du mal. Mais j'y étais tout de même parvenu et c'était évidemment ma faute absolue. Ce n'était pas volontaire, bien sûr. Je prenais les choses avec un tel détachement que j'oubliais que la plupart des gens n'étaient pas comme moi. Et je voyais toujours Oniri comme une fille forte que rien ne pouvait atteindre. J'avais envie de me gifler tellement je n'avais pas été futé sur ce coup-là.
*Sombre crétin!* m'insultai-je en silence. *Fais quelque chose, non? Reste pas planté là comme un abruti!*
J'avais envie de m'excuser mais j'étais pratiquement certain que d'une façon ou d'une autre j'allais encore enfoncer le clou! Dans ce genre de cas il valait mieux fermer sa grande gueule et se contenter de compatir en silence. Je m'avançai vers elle et la pris dans mes bras sans vraiment lui laisser le choix, me contentant de la serrer fort contre moi pour lui faire comprendre que j'étais là pour elle. Je lui caressai le dos et restai silencieux quelques instants avant d'écarter ma tête pour lui adresser un sourire gêné et compatissant:
- "Je suis con parfois!" avouai-je. "Je ne voulais pas te blesser tu le sais bien hein? Je n'aborderai plus le sujet, promis! Allez, sèche tes larmes d'accord? C'est du passé tout ça et maintenant on va se concentrer sur l'avenir! Et le tien sera radieux, tu verras!"
Je redressai du bout des doigts son minois avant de lui décocher un clin d’œil. Je lui tendis ensuite la cigarette que je venais de rouler comme si ça pouvait lui faire du bien et la réconforter quelque peu. Je la laissai ensuite rejoindre sa moto alors qu'elle imaginait déjà une course entre nous dans le futur. J'en doutais à vrai dire puisque je m'imaginais mal construire un bolide dans ce genre mais... pourquoi pas, hein? Qui vivra verra!
- "Si c'est le cas il faudra que tu t'attendes à une défaite cinglante!" m'amusai-je avant de lui emboiter le pas. "Je suis sûr que je suis un excellent pilote dans mon genre! Même si j'ai jamais conduit un de ces trucs!"
Elle m'indiqua alors qu'elle allait me payer l'hôtel pour cette nuit mais que je devais lui promettre d'aller voir les services du village pour trouver un nouvel appartement. J'allais refuser mais je me dis que je n'avais rien à perdre à essayer finalement. Au pire j'essuierai un refus. Je ne serais guère avancé mais certainement pas dans une situation plus mauvaise que celle qui était la mienne actuellement. Je lâchai un soupire pour donner le change avant de hocher la tête positivement.
- "D'accord, tu as gagné! Donc oui m'dame, j'irai voir ce qu'ils peuvent faire pour moi! Là! Satisfaite?"
Je jouais un peu le rebelle ronchon qui agissait sous la contrainte mais j'étais conscient que je n'avais guère le choix! On verrait bien ce que ça donnerait et puis demain serait un autre jour. Pour l'heure il était temps de rentrer et d'aller faire un gros dodo. Entre l'alcool et la fatigue je tenais à peine debout et j'avais les paupières lourdes. Un bon petit pétard et je pourrais profiter d'un repos bien mérité et, surtout, nécessaire. Oniri démarra sa machine qui se mit à vrombir avec puissance tandis que je prenais place derrière elle.

Le lever de soleil était toujours un spectacle féérique dans le désert. Le sable sublimait la clarté de l'astre alors que ce dernier inondait le paysage aride de sa lumière. Si on ajoutait à cela le vent qui fouettait mon visage et l'adrénaline provoquée par la vitesse de notre monture, c'était le paradis. La chaleur montait lentement tandis que le froid de la nuit ne semblait plus qu'un mauvais souvenir. La nuit avait été belle et c'était en grande partie grâce à Oniri. Aussi lorsque nous arrivâmes au village et qu'on pénétra dans la voie illusionnée, le bruit du moteur se répercutant en écho dans les murs, j'étais entièrement reconnaissant à ma coéquipière pour ce qu'elle avait fait. Mais entre le penser et l'avouer...
- "Heu bon et bien... Merci Oniri!" lâchai-je en détournant le regard et en me passant une main derrière les cheveux. "T'as sauvé un début de soirée catastrophique! Alors... bah... Si tu as besoin de quoi que ce soit tu hésites pas et tu viens me voir, ok?"
Elle me donna finalement de quoi me loger. L'avantage quand on se couche tard c'est qu'on a pas besoin de payer la nuit précédente et je gagnais quelques précieuses heure avec un toit sur la tête. En couplant son don aux quelques économies qu'il me restait encore je pouvais peut-être passer deux nuits dans un hôtel avant d'être obligé d'aller voir les autorités pour qu'elles me trouvent un logement. Je ne leur avais jamais rien demandé et voilà que j'avais besoin d'elles maintenant. Les choses changeaient alors... pourquoi pas moi?
- "Bonne nuit! On se croise bientôt d'accord?" lançai-je en m'éloignant.
Me restait à trouver un hôtel maintenant! Et puis le lendemain je réfléchirais sur cette discussion et ses conséquences. Mais pour l'heure j'avais besoin de sommeil...
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