Le soleil commençait à se coucher, et comme à de nombreuses reprises, les animaux, qui ne dormaient pour ainsi dire jamais, préparaient déjà les festivités de la nuit. Un expert en fuuinjutsu venait tout juste de créer une barrière pour bloquer les émissions de sons, afin de ne pas déranger les gens qui dormaient dans les quartiers voisins. Le plus proche était celui du noble clan des Hyûga. Pô était là, en plein milieu du quartier, en compagnie de beaucoup de shinobis de son clan, qui courraient à droite à gauche. Certains faisaient la cuisine, et dieu sait à quel point la nourriture était importante pour le clan des polymorphe. Pour le moment, ils n’étaient encore que peu à avoir rejoint les rangs de Konoha, mais ce n’était maintenant qu’une question de temps. Et là n’était pas une excuse pour ne pas faire la fête, comme de vrais animaux. Jinbei et ses squales s’occupaient de la musique, des gros tambours animeraient la nuit. Les Gekei faisaient ça une fois par semaine, une par mois, selon l’humeur et le contexte.

Mais alors que Pô donnait des ordres en faisant de grands gestes pour se faire comprendre de tous, un petit bonhomme bleu, avec des dents acérées vint à sa rencontre, c’était l’un des nombreux enfants de Jinbei. Le petit homme informa le serpent qu’un homme aux pupilles blanches était entré dans le quartier. Ce n’était ni un Anbu ni quelqu’un de connu. Que voulait-il ? Sans attendre, Pô délégua la tâche de tout organiser à la belle Minami avant d’aller à la rencontre de celui qui avait pénétré dans l’ancien domaine des Hyô, maintenant quartier des Gekei. Lorsqu’il vit l’homme, il, comme à son habitude, le jaugea tout de suite. Un homme puissant malgré son apparence un peu frêle. Ses pupilles étaient belles et bien blanches comme la neige, sa peau blanche et sa façon de se tenir trahissait son appartenance au clan Hyûga. Mais qu’est ce qu’un noble comme lui venait-il faire dans ces lieux ? Un envoyé du Rokudaime peut-être ?

Mais il tint immédiatement un discours familier, amical, comme si cela faisait longtemps que les deux hommes se connaissaient. Avec même un particule « San ». A sa question, Pô répondit d’un simple signe de tête, toujours désireux de connaître la raison de la présence de l’homme. Ce dernier se baissa respectueusement, et le polymorphe le lui rendit, toujours avec ce désir de bien se faire voir de tous afin de faciliter l’intégration des Gekei au sein de Konoha. L’individu se présenta alors comme Bankichi du clan Hyûga, mais rompit vite les présentations en sortant une gourde en la présentant comme « Modération ». A cette blague, Pô, à la fois surprit et amusé de cette situation se mit à rire chaleureusement en se rapprochant légèrement de son homologue en lui tapant amicalement sur l’épaule, montrant qu’il se trouvait dans une humeur, festive !

« Vous tombez extrêmement bien Bankichi. C’est un plaisir de recevoir un Hyûga au sein de notre nouveau quartier. Vous êtes bien le premier à venir nous souhaiter ainsi la bienvenue. Bien entendu, votre ami Modération et vous êtes les bienvenus ici. Nous boirons ensemble. Et j’aimerais, pour vous remercier de cet acte de générosité, vous inviter à rester avec nous ce soir. Les Gekei passent pas mal de temps à danser, boire et manger autour d’une musique de notre cru. Si vous êtes assez ouvert sur la musique, vous devriez vous amuser »

Dit-il avant de montrer le chemin d’une main à son homologue de la feuille. Pour le coup, cela faisait réellement plaisir au polymorphe que quelqu’un se soucie d’eux, ce ne se passait pas du tout comme ça à Kiri. De plus, c’était parfait, car cela ferait aussi plaisir aux autres membres de son clan, et convaincrait les septiques sur la bonne volonté du Rokudaime et des habitants de Konoha en général. Et il ne visait là personne (Akamis). Sans attendre, les deux hommes se dirigèrent vers le centre du quartier, alors que tout le monde préparait les festivités. Beaucoup de Gekei, dont Minami, saluèrent l’Hyûga avec une large sourire, significatif d’un bonheur jusque là inconnu. Les deux hommes s’assirent sur un siège improvisé, en liège, avec une table en liège. De loin, ils purent boire en compagnie de Modération, tout en profitant de l’agitation et de la bonne humeur de la préparation de la fête de ce soir.

« Hahaha, Modération est un rabat joie, mais lorsqu’il n’est pas là, le Sam prend sa place. Dit-il avec un large sourire. Bien, je vais te tutoyer à l’avenir, et je suis d’accord, chez nous, il n’y a pas réellement de traditions de la sorte. Les courbettes et autres signes de respects étranges sont inexistants chez les Gekei. Le clan Gekei se comporte comme une troupe de loup, il y a un Alpha, et les autres. Mais il y a aussi le respect de l’ancien. La sagesse et l’expérience sont les seules choses que nous devons respecter. »

L’homme en face du polymorphe se fit très agréable, plus que de la simple courtoisie, l’on sentait que cela était sincère, qu’il n’était pas venu avec sa gourde juste par ordre d’une tiers personne etc. Pô marqua donc une courte pause dans sa réponse avant de reprendre sur les dires de Bankichi, comme quoi il n’était pas comme certains vieux de son clan, que lui non plus n’avait pas besoin de courbettes et autres signes vraisemblablement respectueux. Il poursuivit ensuite par promettre que d’autres membres de son clan viendront, qu’il était le premier, mais qu’il ne serait certainement pas le dernier. Cependant, Pô savait parfaitement ce qu’était le clan Hyûga, car il s’est intéressé à toutes les grandes familles de senseurs dans ce monde, et les porteurs de la pupille blanche étaient sans doute l’une des familles les plus utiles dans ce domaine. D’autres Hyûga ne se montreraient pas tant que les Gekei n’auront pas gagné leur place dans le cœur des Konohajins.

« J’espère que d’autres viendront, et pas forcément que des membres de ton clan. Nous sommes de gens ouverts comme tu peux le voir. Mais que des gens viennent ou non, nous continueront de festoyer comme il se doit, de faire la fête, de chanter et danser jusqu’au bout de la nuit. Après, nous acceptons bien entendu que quiconque, empli de bonnes intentions nous rejoigne. Dit-il avant de ‘ouvrir les bras en direction des habitations, emménagées pour recevoir le confort d’une famille animale. Aucune maison n’est la même, notre emménagement prend du temps car il faut que chacun s’adapte à son totem. Des lits en osier pour les volatiles, des lits suspendus pour les primates, des cavernes pour les ours et je te passe toutes les énumérations des totems. Donc cela prend du temps, mais Konoha est un village très agréable pour nous, qu’importe l’animal. Il fait ni trop chaud, ni trop froid, donc nous pouvons tous vivre dans ce pays sans risquer de nous dénaturer ou de mourir d’inadaptation. »

Les deux hommes s’assirent alors sur les bancs en liège avant que le fils de Jinbei apporte deux bols. Après avoir annoncer ce que comportait la gourde, Bankichi rempli les deux bols avec ce vin, du vin rouge. Cela faisait bien longtemps que notre polymorphe n’avait pas gouter de cet alcool. Pô attrapa alors le bol d’un main et le porta à sa bouche. Le liquide, chaud à la descente, glissa dans son œsophage avant qu’il ne repose le bol sur la table. Son homologue et invité du jour s’excusa de sa curiosité avant de poser une question, de nouveau sur le clan Gekei. Il voulait savoir de quelle origine était le clan de Pô. A cette pensée, les yeux de Pô se froncèrent légèrement, pas assez pour qur l’Hyûga ne s’en rende compte. Mais il venait de toucher un point senseible. Pô avait récémment entreprit des expéditions et des recherches afin de trouver les véritables origines de son clan, car perpétuellement traqué par les autres, il n’y a que peu d’écrits ou de personnes encore vivantes pour connaître les véritables origines du clan Gekei. Le serpent prit une nouvelle gorgée de vin avant de répondre.

« La réponse à cette question, j’aimerais l’avoir également.. Notre clan, d’aussi loin que je m’en souvienne, à toujours vécu dans les îles au sud de l’archipel de Mizu no kuni. Cependant, il a toujours été chassé pour ses dons, que ce soit par fanatisme et curiosité envers notre pouvoir ou justement par haine et crainte de ce dernier. Il ne reste actuellement aucun écrit ou aucune personne encore vivante, connaissant la vérité sur le clan Gekei, mais cela changera.. »

Le polymorphe marqua une courte pause, juste le temps de ramener le bol à sa bouche, de boire une autre gorgée, la dernière, avant de faire ramener de l’alcool épicé par Jinbei qui préparait lui-même ce breuvage. Un pichet qu’il déposa sur le table avant que Pô ne fasse un signe à son hôte, afin qu’il se permette d’en prendre autant qu’il le désirait.

« Et toi dis moi ? Quelle est ton histoire et celle de ton clan ? »